CAL
contenant que peu de corps marins ; 3° le calcaire
coquillier, ainsi nommé parce qu'il contient beau-
coup de coquilles.
— ÉTYM. Calcarius, décote, chaux (voy. CHAUX).
fCALCANÉEN, ENNE (kal-ka-né-in, né-è-n'),
adj. Qui se rapporte au calcanéum.
f CALCANÉO.... Préfixe dont se servent les ana-
tomistes pour indiquer des rapports du calcanéum :
calcanéo-scaphoïdien.
CALCANÉUM (kal-ka-né-om'), s. m. Terme d'a-
natomie. Os court, situé à la partie postérieure et
inférieure du pied, et faisant partie du tarse.
— HIST. xvi" s. Le calcanéum est le plus gros d'en-
tre les autres [os du pied], et sur lequel nous mar-
chons, PARÉ, IV, 38.
— ÉTYM. Calcanéum, de calcare, fouler au pied,
f CALCARÉO.... Préfixe dont se servent les géo-
logistes pour indiquer que le calcaire entre dans
certains composés : calcarêo-ferrugineux.
t CALCAREUX, EUSE (kal-ka-reû, reû-z'), adj.
Terme de minéralogie. Qui contient de la chaux ou
des pierres calcaires.
— ÉTYM. Voy. CALCAIRE. Calcareux est un gros-
sier barbarisme; calcaire ne pouvant en aucun cas
mener à calcareux.
t CALCARIFÈRE (kal-ka-ri-fê-r'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est muni d'un éperon.
— ÉTYM. Calcar, éperon, et ferre, porter.
+ CALCARIFORME (kal-ka-ri-for-m'), adj. Terme
didactique. Qui a la forme d'un éperon.
— ÉTYM. Calcar, éperon, et forme.
CALCÉDOINE (kal-sé-doi-n'), s. f. Pierre pré-
cieuse de couleur bleue ou jaunâtre, qu'on met au
rang des agates, et sur laquelle on grave aisément.
— HIST. XIIC s. Jagonces, saphirs, calcédoines,
Romancero, 69. HxiVs. Calcidoine est une pierre
palle et de couleur obscure, qui est ainsy comme
moyenne entre la couleur du beril et de jacinte. Ceste
pierre est engendrée de la rousée, si comme dient
aulcuns, DE LABORDE, Émaux, p. 200. Un signet
d'or à un cassidoine, où est taillie la teste d'une
femme, m. t'6. ||xvr* s. Quant est du calcidoine, PA-
IISSY, 51.
* —ÉTYM. Calcedonius lapis, pierre calcédonienr.e,
de Xa),xï)Swv ou KaAxrjSùv, ville de Bithynie, près
de laquelle se trouvait cette pierre.
CALCÉDONIEUX, EUSE (kal-sé-do-ni-eû, eû-z'),
adj. Marqué de blanc, en parlant des pierres pré-
cieuses.
— ÉTYM. Calcédoine.
fCALCÉIFORME (kal-sé-i-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une pantoufle.
— ÉTYM. Calceus, soulier (voy. CHAUSSER), et
forme.
t CALCÉOLAIRE (kal-sé-o-lê-r') s. f. Plante culti-
vée depuis quelque temps pour sa fleur (calceolaria).
— ÉTYM. Fleur ainsi dite à cause de sa forme,
de calceolus, pantoufle, chausson.
fCALCÉOLE (kal-sé-o-1'), s. f. Terme de zoolo-
gie. Sorte de coquillage (calceola).
— ÉTYM. Ainsi dit, à cause de sa forme, de cal-
ceolus, chausson, pantoufle.
t CALCÉOLË (kal-sé-o-lé), s. m. Terme de zoo-
logie. Nom de la famille des calcéolés.
f CALCÉOLIFORME (kal-sé-o-li-for-m'), adj.
Terme d'histoire naturelle. Qui est en forme de pan-
toufle.
— ÉTYM. Calceolus, pantoufle, et forme.
f CALCET (kal-sè), s. m. Terme de marine.
Pièce de bois placée au haut d'un mât de galère,
et dans la tète de laquelle sont placées les poulies.
— ÉTYM. Vieux franc, caime, cosset, cousset;
espagn. calceg,garcez; ital.calcese;decarchesium,
hune (voy. CARQUOIS).
f CALCICO.... Préfixe dont se servent les miné-
ralogistes pour indiquer qu'un composé contient de.
la chaux : calcico-barytique.
■)■ CALCIDE (kal-si-d'), s. m. Terme de chimie.
Nom des métaux analogues au calcium.
— ÉTYM. Calcium.
f CALCIFÈRE (kal-si-fê-r'), adj. Terme de mi-
néralogie. Qui contient de la chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux (voy. CHAUX), et ferre,
porter.
T CALCIFICATION (kal-si-fi-ka-sioh), s. f. Terme
de pathologie. Passage d'un tissu mou à la consis-
tance et quelquefois à la couleur de la chaux, par
dépôt moléculaire des sels de chaux et autres.
— ÉTYM. Calcifié.
t CALCIFIÉ, ÉE (kal-si-fi-é, ée), adj. Terme de
minéralogie. Qui est converti en carbonate de chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux, et ficare, fréquentatif,
Usité en composition, de facere, faire.
DiCr. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
CAL
t CALCIL1THE (kal-si-li-f), s. f. Terme de mi-
néralogie. Pierre de chaux compacte. *
— ÉTYM. Calx, chaux, etXÎOoç, pierre.
f CALCIN (kal-sin), s. m. Verre qui provient des
rognures de glace. || Verre réduit en parcelles par la
calcination suivie de l'immersion dans l'eau froide.
|| On dit aussi casson.
— ÉTYM. Voy. CALCINER.
t CALCINABLE (kal-si-na-bl') ,• adj. Qui peut être
calciné. Une pointe de roche escarpée lui [à An-
nibal]'fermait le passage, il la rendit calcinable,
VOLT. Sing. 9. Pierres calcinables ou marbres, BUiT.
Théorie de la terre, art. ix.
— ÉTYM. Calciner.
CALCINATION (kal-si-na-sion), s. f. || 1° Autrefois
réduction des pierres calcaires en chaux par l'action
d'un feu violent. || 2° Aujourd'hui, opération dans
laquelle on soumet à une chaleur très-éîevée une sub-
stance infusible, mais sensiblement altérable.-100 li-
vres de plomb produisent, après la calcination, jus-
qu'à -no livres de minium, VOLT. Feu, i, 2.
— ÉTYM. Calciner.
j- CALCINE (kal-si-n'), s. f. Oxyde métallique en
poudre servant à faire les émaux.
CALCINÉ,ÉE (kal-si-né,née), part, passé. || 1°Ré-
duit en chaux ou oxyde métallique. || 2° Très-
échauffé. Tous ces rocs calcinés sous un soleil ron-
geur, Brûlent et font hâter les pas du voyageur, A.
CHÉNIER, 34. Il 3° Brûlé. Un rôti calciné. || Fig. Mon
sang est calciné, la fièvre me consume, j. j. ROUSS.
Lettr. l'eyrou, e avril 1765. || Il a le corps calciné,
se dit d'un homme qui fait abus des liqueurs alcoo-
liques.
CALCINER (kal-si-né), v. a. || 1° Terme de chi-
mie. Réduire par l'action du feu en ce qu'on nom-
mait chaux autrefois, ce nom de chaux étant alors
donné à tous les oxydes métalliques, et surtout à
ceux qui avaient des propriétés alcalines. || 2° Sou-
mettre à une forte chaleur. Calciner le salpêtre, le
vitriol, lesmélaux, etc. || 3° Se calciner, v. réfl. Cette
pierre s'est calcinée dans le feu.
— HIST. xvi« s. Calciner, se dit de toutes choses
qui se rendent en chaux ou en poussière par l'ac-
tion du feu, PALISSY, 378.
— ÉTYM. Calx, chaux (voy. ce mot).
f CALCIQUE (kal-si-k'), adj. Terme de chimie.
Qui a rapport à la chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux.
f CALCITRAPE (kal-si-tra-p'), s. f. Terme de bo-
tanique. Voy. CHAUSSETRAPE, plante.
f CALCITRAPÉE (kal-si-tra-pêe), s. f. Terme de
botanique. Nom de la famille de plantes dont la
chaussetrape est le type.
f CALCIUM (kal-si-om'), s. m. Terme de chimie.
Métal qui, par sa combinaison avec l'oxygène, con-
stitue la chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux.
CALCUL (kal-kul), s. m. || 1° Terme de médecine.
Concrétion pierreuse qui se forme dans certains or-
ganes. Calculs biliaires, urinaires, etc. || La mala-
die même. Avoir le calcul. Peu usité en cet emploi.
|| 2° Opération par laquelle on trouve le résultat de
la combinaison de nombres ou de quantités. Calcul
exact. Calcul faux. Sauf erreur de calcul. || De cal-
cul fait, tout bien compté. Scapin, elle obéit à sa
mère, je suis perdu; il y a de l'erreur de calcul,
REGNARD, la Sérénade, 7. || Absolument, le calcul,
l'arithmétique. Dans cette école on apprend le fran-
çais, l'histoire et le calcul. || En algèbre, le calcul,
l'opération arithmétique. L'équation est posée ; c'est
au calcul à la résoudre, c'est-à-dire il n'y a plus à
faire que les opérations arithmétiques qui donnent
les valeurs de tous les termes inconnus. || Calcul dif-
férentiel, partie de l'analyse transcendante dans la-
quelle on considère des quantités infiniment petites
s'évanouissant dans le résultat et permettant de met-
tre en équation une foule de conditions géométriques,
mécaniques et physiques. || Calcul intégral, partie de
l'analyse qui est au calcul différentiel ce qu'est l'ex-
traction des racines à la formation des puissances.
Dans le siècle dernier l'invention des nouveaux cal-
culs avait produit une révolution dans les sciences
mathématiques, CONDORCET, Sourdelin.|| Calcul aux
différences partielles ou finies, calcul qui a pour
but de trouver les différences des quantités données
et de remonter de ces différences aux fonctions dont
elles dérivent. Il dit que D'Alembert a le pre-
mier résolu, d'une manière générale, le problème
des cordes vibrantes et qu'il a inventé le calcul des
différences partielles, VOLT. Lettre d'Ârgenlal, <7
août 1774. || 3° Fig. Mesures combinées, dessein
prémédité, plan. Il avait fait d'avance son calcul.
La fortune fit échouer les calculs les plus sages.
CAL
457
Il Proverbe. L'erreur de calcul ne se couvre point;
c'est-à-dire on peut toujours revenir sur une errem
de calcul.
— HIST. xve s. Et disoit-on que le roy devoit avoir
sceu, par calculation des étoiles là haut.... que....
CHASTELAIN, Chr. des ducs de Bourg. 3« partie, ch.
U.\\ xvi° s. Ceste poudre a grande efficace pour dis-
siper la matière du calcul, PARÉ, XV, 38. Si la preuve
du partiteur et du quotiens multipliez l'un par l'aul-
tre et ajoustez à la reste du partir, se reste y a,
est égale à celle du nombre parti, le calcule est
bon, EST. DE LA ROCHE, Arismetique, f° i i, verso.
— ÉTYM. Calculus, caillou : parce que l'on comp-
tait avec de petits cailloux, calculus a signifié compte,
calcul. Calculus est un diminutif de calx, chaux
(voy. ce mot). Par cette étymologie on comprend
comment calcul peut signifier à la fois supputation
et petite pierre, et comment le sens primitif est
caillou.
CALCULABLE (kal-ku-Ia-bl'), adj. Qui peut être
calculé.
— ÉTYM. Calculer.
f CALCULANT, ANTE (kal-ku-lan, lan-f),adj.
Qui calcule. Il vous aime et vous conjure d'être tou
jours habile, comptante, calculante et supputante,
SÉV. 15 déc. 1075.
CALCULATEUR (kal-ku-Ia-teur), s. m. || i° Celui
qui sait calculer. Un bon calculateur. || 2" Fig. Tristes
calculateurs des misères humaines, Ne me consolez
point, vous aigrissez mes peines, VOLT. Dés. de Lis-
bonne. || 3° Adjectivement. Esprit.calculateur, esprit
qui est habile à combiner ses mesures, ses projets.
— ÉTYM. Calculator, de calculare, calculer.
t CALCULATOIRE ( kal-cu-la-toi-r'), adj. Qui
sert à calculer. Machine calculatoire.
— ÉTYM. Calculer.
CALCULÉ,ÉE(kal-ku-lé,lée),par«.passé. || l°Trou-
vé par le calcul. Les éclipses calculées longtemps à
l'avance. || 2° Fig. Prémédité. Une méchanceté calcu-
lée. || Prévu, combiné. Tout bien calculé. || Disposé.
L'appareil était calculé pour frapper les imaginations.
Son régime était soigneusement calculé sur les
changements que, selon M. Malouin, l'âge produit
dans l'économie animale, CONDORCET, Malouin. Le
divers langage des hôtes du désert nous parait cal-
culé sur la grandeur ou le charme du lieu où ils vi-
vent, CHATEAUBR. Gén. I, 55.
CALCULER (kal-ku-lé), v. a. || 1° Faire une opé-
ration de calcul. Calculer les distances des astres. Il
calcula combien son argent lui rapporterait. Calcu-
ler une éclipse, en déterminer par le calcul l'époque
précise et les circonstances. || Absolument. Il passait
les nuits et les jours X compter, calculer, supputer
sans relâche; Calculant, supputant, comptant comme
à la tâche; Car il trouvait toujours du mécompte
à son fait, LA FONT. Fabl. xn, 3. || 2° Fig. Médi-
ter, combiner. Calculer les avantages de la guerre
et de la paix. Calculer les événements. Calculez
si cela vous sera de quelque utilité. On verrait
des gens qui passeraient leur vie à calculer des
événements, MONTESQ. Esp. xix, 27." Trahissez
tout, l'amour, le devoir, l'amitié, Mais calculez
du moins vos dangers, votre perte, GUIBERT, Bour-
bon, iv, 3. || Fig. C'est un homme habile et qui
sait calculer. Calculer odieusement sur la mort d'un
frère. || 3° Se calculer, v. réfl. Être calculé. Cela peut
se calculer de tête. || Fig. Être reconnu, déterminé.
Les opinions des hommes se calculent souvent à'a.-
près leur position et le milieu où ils vivent. || Être
combiné. Des mesures qui se calculent longtemps à
l'avance.
— SYN. CALCULER, COMPTER, SUPPUTER. Calculer,
c'est faire une opération d'arithmétique ou d'algè-
bre. Compter, c'est nombrer : compter un, deux,
trois ; c'est aussi faire l'évaluation, en parlant d'af-
faires d'intérêt, d'administration, de finance, etc.
supputer, c'est se servir de nombres ou autres do-
cuments pour arriver à un résultat: en comptant les
briques, supputer la hauteur d'un mur. Le calcul
est une opération abstraite qui a pour but de faire
connaître le rapport qui existe entre des quantités.
Le compte est une opération concrète qui nous ap-
prend quelle est la somme. La supputation est une
combinaison par laquelle, des données que nous
avons, nous tirons une certaine conclusion.
— HIST. xve s Pour venir au grant miliaire
et •sçavoir par ce nombre, en querculant, la revo-^
lution des temps, EUST. DESCH. Art de faire chans.
p. 263. Et pour conclure et mectre fin en ceste ma-
tière que j'ay calculée et esclaircie au mieux qu'il
m'a esté possible, o. DE LA MARCHE, Gage débat. f° 29,
dans LACURNE. Je quiers que, par mon récit, les jeu
nés et ceux qui ont expérimenté telles infortunes,
1. — 58
contenant que peu de corps marins ; 3° le calcaire
coquillier, ainsi nommé parce qu'il contient beau-
coup de coquilles.
— ÉTYM. Calcarius, décote, chaux (voy. CHAUX).
fCALCANÉEN, ENNE (kal-ka-né-in, né-è-n'),
adj. Qui se rapporte au calcanéum.
f CALCANÉO.... Préfixe dont se servent les ana-
tomistes pour indiquer des rapports du calcanéum :
calcanéo-scaphoïdien.
CALCANÉUM (kal-ka-né-om'), s. m. Terme d'a-
natomie. Os court, situé à la partie postérieure et
inférieure du pied, et faisant partie du tarse.
— HIST. xvi" s. Le calcanéum est le plus gros d'en-
tre les autres [os du pied], et sur lequel nous mar-
chons, PARÉ, IV, 38.
— ÉTYM. Calcanéum, de calcare, fouler au pied,
f CALCARÉO.... Préfixe dont se servent les géo-
logistes pour indiquer que le calcaire entre dans
certains composés : calcarêo-ferrugineux.
t CALCAREUX, EUSE (kal-ka-reû, reû-z'), adj.
Terme de minéralogie. Qui contient de la chaux ou
des pierres calcaires.
— ÉTYM. Voy. CALCAIRE. Calcareux est un gros-
sier barbarisme; calcaire ne pouvant en aucun cas
mener à calcareux.
t CALCARIFÈRE (kal-ka-ri-fê-r'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui est muni d'un éperon.
— ÉTYM. Calcar, éperon, et ferre, porter.
+ CALCARIFORME (kal-ka-ri-for-m'), adj. Terme
didactique. Qui a la forme d'un éperon.
— ÉTYM. Calcar, éperon, et forme.
CALCÉDOINE (kal-sé-doi-n'), s. f. Pierre pré-
cieuse de couleur bleue ou jaunâtre, qu'on met au
rang des agates, et sur laquelle on grave aisément.
— HIST. XIIC s. Jagonces, saphirs, calcédoines,
Romancero, 69. HxiVs. Calcidoine est une pierre
palle et de couleur obscure, qui est ainsy comme
moyenne entre la couleur du beril et de jacinte. Ceste
pierre est engendrée de la rousée, si comme dient
aulcuns, DE LABORDE, Émaux, p. 200. Un signet
d'or à un cassidoine, où est taillie la teste d'une
femme, m. t'6. ||xvr* s. Quant est du calcidoine, PA-
IISSY, 51.
* —ÉTYM. Calcedonius lapis, pierre calcédonienr.e,
de Xa),xï)Swv ou KaAxrjSùv, ville de Bithynie, près
de laquelle se trouvait cette pierre.
CALCÉDONIEUX, EUSE (kal-sé-do-ni-eû, eû-z'),
adj. Marqué de blanc, en parlant des pierres pré-
cieuses.
— ÉTYM. Calcédoine.
fCALCÉIFORME (kal-sé-i-for-m'), adj. Terme
d'histoire naturelle. Qui a la forme d'une pantoufle.
— ÉTYM. Calceus, soulier (voy. CHAUSSER), et
forme.
t CALCÉOLAIRE (kal-sé-o-lê-r') s. f. Plante culti-
vée depuis quelque temps pour sa fleur (calceolaria).
— ÉTYM. Fleur ainsi dite à cause de sa forme,
de calceolus, pantoufle, chausson.
fCALCÉOLE (kal-sé-o-1'), s. f. Terme de zoolo-
gie. Sorte de coquillage (calceola).
— ÉTYM. Ainsi dit, à cause de sa forme, de cal-
ceolus, chausson, pantoufle.
t CALCÉOLË (kal-sé-o-lé), s. m. Terme de zoo-
logie. Nom de la famille des calcéolés.
f CALCÉOLIFORME (kal-sé-o-li-for-m'), adj.
Terme d'histoire naturelle. Qui est en forme de pan-
toufle.
— ÉTYM. Calceolus, pantoufle, et forme.
f CALCET (kal-sè), s. m. Terme de marine.
Pièce de bois placée au haut d'un mât de galère,
et dans la tète de laquelle sont placées les poulies.
— ÉTYM. Vieux franc, caime, cosset, cousset;
espagn. calceg,garcez; ital.calcese;decarchesium,
hune (voy. CARQUOIS).
f CALCICO.... Préfixe dont se servent les miné-
ralogistes pour indiquer qu'un composé contient de.
la chaux : calcico-barytique.
■)■ CALCIDE (kal-si-d'), s. m. Terme de chimie.
Nom des métaux analogues au calcium.
— ÉTYM. Calcium.
f CALCIFÈRE (kal-si-fê-r'), adj. Terme de mi-
néralogie. Qui contient de la chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux (voy. CHAUX), et ferre,
porter.
T CALCIFICATION (kal-si-fi-ka-sioh), s. f. Terme
de pathologie. Passage d'un tissu mou à la consis-
tance et quelquefois à la couleur de la chaux, par
dépôt moléculaire des sels de chaux et autres.
— ÉTYM. Calcifié.
t CALCIFIÉ, ÉE (kal-si-fi-é, ée), adj. Terme de
minéralogie. Qui est converti en carbonate de chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux, et ficare, fréquentatif,
Usité en composition, de facere, faire.
DiCr. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
CAL
t CALCIL1THE (kal-si-li-f), s. f. Terme de mi-
néralogie. Pierre de chaux compacte. *
— ÉTYM. Calx, chaux, etXÎOoç, pierre.
f CALCIN (kal-sin), s. m. Verre qui provient des
rognures de glace. || Verre réduit en parcelles par la
calcination suivie de l'immersion dans l'eau froide.
|| On dit aussi casson.
— ÉTYM. Voy. CALCINER.
t CALCINABLE (kal-si-na-bl') ,• adj. Qui peut être
calciné. Une pointe de roche escarpée lui [à An-
nibal]'fermait le passage, il la rendit calcinable,
VOLT. Sing. 9. Pierres calcinables ou marbres, BUiT.
Théorie de la terre, art. ix.
— ÉTYM. Calciner.
CALCINATION (kal-si-na-sion), s. f. || 1° Autrefois
réduction des pierres calcaires en chaux par l'action
d'un feu violent. || 2° Aujourd'hui, opération dans
laquelle on soumet à une chaleur très-éîevée une sub-
stance infusible, mais sensiblement altérable.-100 li-
vres de plomb produisent, après la calcination, jus-
qu'à -no livres de minium, VOLT. Feu, i, 2.
— ÉTYM. Calciner.
j- CALCINE (kal-si-n'), s. f. Oxyde métallique en
poudre servant à faire les émaux.
CALCINÉ,ÉE (kal-si-né,née), part, passé. || 1°Ré-
duit en chaux ou oxyde métallique. || 2° Très-
échauffé. Tous ces rocs calcinés sous un soleil ron-
geur, Brûlent et font hâter les pas du voyageur, A.
CHÉNIER, 34. Il 3° Brûlé. Un rôti calciné. || Fig. Mon
sang est calciné, la fièvre me consume, j. j. ROUSS.
Lettr. l'eyrou, e avril 1765. || Il a le corps calciné,
se dit d'un homme qui fait abus des liqueurs alcoo-
liques.
CALCINER (kal-si-né), v. a. || 1° Terme de chi-
mie. Réduire par l'action du feu en ce qu'on nom-
mait chaux autrefois, ce nom de chaux étant alors
donné à tous les oxydes métalliques, et surtout à
ceux qui avaient des propriétés alcalines. || 2° Sou-
mettre à une forte chaleur. Calciner le salpêtre, le
vitriol, lesmélaux, etc. || 3° Se calciner, v. réfl. Cette
pierre s'est calcinée dans le feu.
— HIST. xvi« s. Calciner, se dit de toutes choses
qui se rendent en chaux ou en poussière par l'ac-
tion du feu, PALISSY, 378.
— ÉTYM. Calx, chaux (voy. ce mot).
f CALCIQUE (kal-si-k'), adj. Terme de chimie.
Qui a rapport à la chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux.
f CALCITRAPE (kal-si-tra-p'), s. f. Terme de bo-
tanique. Voy. CHAUSSETRAPE, plante.
f CALCITRAPÉE (kal-si-tra-pêe), s. f. Terme de
botanique. Nom de la famille de plantes dont la
chaussetrape est le type.
f CALCIUM (kal-si-om'), s. m. Terme de chimie.
Métal qui, par sa combinaison avec l'oxygène, con-
stitue la chaux.
— ÉTYM. Calx, chaux.
CALCUL (kal-kul), s. m. || 1° Terme de médecine.
Concrétion pierreuse qui se forme dans certains or-
ganes. Calculs biliaires, urinaires, etc. || La mala-
die même. Avoir le calcul. Peu usité en cet emploi.
|| 2° Opération par laquelle on trouve le résultat de
la combinaison de nombres ou de quantités. Calcul
exact. Calcul faux. Sauf erreur de calcul. || De cal-
cul fait, tout bien compté. Scapin, elle obéit à sa
mère, je suis perdu; il y a de l'erreur de calcul,
REGNARD, la Sérénade, 7. || Absolument, le calcul,
l'arithmétique. Dans cette école on apprend le fran-
çais, l'histoire et le calcul. || En algèbre, le calcul,
l'opération arithmétique. L'équation est posée ; c'est
au calcul à la résoudre, c'est-à-dire il n'y a plus à
faire que les opérations arithmétiques qui donnent
les valeurs de tous les termes inconnus. || Calcul dif-
férentiel, partie de l'analyse transcendante dans la-
quelle on considère des quantités infiniment petites
s'évanouissant dans le résultat et permettant de met-
tre en équation une foule de conditions géométriques,
mécaniques et physiques. || Calcul intégral, partie de
l'analyse qui est au calcul différentiel ce qu'est l'ex-
traction des racines à la formation des puissances.
Dans le siècle dernier l'invention des nouveaux cal-
culs avait produit une révolution dans les sciences
mathématiques, CONDORCET, Sourdelin.|| Calcul aux
différences partielles ou finies, calcul qui a pour
but de trouver les différences des quantités données
et de remonter de ces différences aux fonctions dont
elles dérivent. Il dit que D'Alembert a le pre-
mier résolu, d'une manière générale, le problème
des cordes vibrantes et qu'il a inventé le calcul des
différences partielles, VOLT. Lettre d'Ârgenlal, <7
août 1774. || 3° Fig. Mesures combinées, dessein
prémédité, plan. Il avait fait d'avance son calcul.
La fortune fit échouer les calculs les plus sages.
CAL
457
Il Proverbe. L'erreur de calcul ne se couvre point;
c'est-à-dire on peut toujours revenir sur une errem
de calcul.
— HIST. xve s. Et disoit-on que le roy devoit avoir
sceu, par calculation des étoiles là haut.... que....
CHASTELAIN, Chr. des ducs de Bourg. 3« partie, ch.
U.\\ xvi° s. Ceste poudre a grande efficace pour dis-
siper la matière du calcul, PARÉ, XV, 38. Si la preuve
du partiteur et du quotiens multipliez l'un par l'aul-
tre et ajoustez à la reste du partir, se reste y a,
est égale à celle du nombre parti, le calcule est
bon, EST. DE LA ROCHE, Arismetique, f° i i, verso.
— ÉTYM. Calculus, caillou : parce que l'on comp-
tait avec de petits cailloux, calculus a signifié compte,
calcul. Calculus est un diminutif de calx, chaux
(voy. ce mot). Par cette étymologie on comprend
comment calcul peut signifier à la fois supputation
et petite pierre, et comment le sens primitif est
caillou.
CALCULABLE (kal-ku-Ia-bl'), adj. Qui peut être
calculé.
— ÉTYM. Calculer.
f CALCULANT, ANTE (kal-ku-lan, lan-f),adj.
Qui calcule. Il vous aime et vous conjure d'être tou
jours habile, comptante, calculante et supputante,
SÉV. 15 déc. 1075.
CALCULATEUR (kal-ku-Ia-teur), s. m. || i° Celui
qui sait calculer. Un bon calculateur. || 2" Fig. Tristes
calculateurs des misères humaines, Ne me consolez
point, vous aigrissez mes peines, VOLT. Dés. de Lis-
bonne. || 3° Adjectivement. Esprit.calculateur, esprit
qui est habile à combiner ses mesures, ses projets.
— ÉTYM. Calculator, de calculare, calculer.
t CALCULATOIRE ( kal-cu-la-toi-r'), adj. Qui
sert à calculer. Machine calculatoire.
— ÉTYM. Calculer.
CALCULÉ,ÉE(kal-ku-lé,lée),par«.passé. || l°Trou-
vé par le calcul. Les éclipses calculées longtemps à
l'avance. || 2° Fig. Prémédité. Une méchanceté calcu-
lée. || Prévu, combiné. Tout bien calculé. || Disposé.
L'appareil était calculé pour frapper les imaginations.
Son régime était soigneusement calculé sur les
changements que, selon M. Malouin, l'âge produit
dans l'économie animale, CONDORCET, Malouin. Le
divers langage des hôtes du désert nous parait cal-
culé sur la grandeur ou le charme du lieu où ils vi-
vent, CHATEAUBR. Gén. I, 55.
CALCULER (kal-ku-lé), v. a. || 1° Faire une opé-
ration de calcul. Calculer les distances des astres. Il
calcula combien son argent lui rapporterait. Calcu-
ler une éclipse, en déterminer par le calcul l'époque
précise et les circonstances. || Absolument. Il passait
les nuits et les jours X compter, calculer, supputer
sans relâche; Calculant, supputant, comptant comme
à la tâche; Car il trouvait toujours du mécompte
à son fait, LA FONT. Fabl. xn, 3. || 2° Fig. Médi-
ter, combiner. Calculer les avantages de la guerre
et de la paix. Calculer les événements. Calculez
si cela vous sera de quelque utilité. On verrait
des gens qui passeraient leur vie à calculer des
événements, MONTESQ. Esp. xix, 27." Trahissez
tout, l'amour, le devoir, l'amitié, Mais calculez
du moins vos dangers, votre perte, GUIBERT, Bour-
bon, iv, 3. || Fig. C'est un homme habile et qui
sait calculer. Calculer odieusement sur la mort d'un
frère. || 3° Se calculer, v. réfl. Être calculé. Cela peut
se calculer de tête. || Fig. Être reconnu, déterminé.
Les opinions des hommes se calculent souvent à'a.-
près leur position et le milieu où ils vivent. || Être
combiné. Des mesures qui se calculent longtemps à
l'avance.
— SYN. CALCULER, COMPTER, SUPPUTER. Calculer,
c'est faire une opération d'arithmétique ou d'algè-
bre. Compter, c'est nombrer : compter un, deux,
trois ; c'est aussi faire l'évaluation, en parlant d'af-
faires d'intérêt, d'administration, de finance, etc.
supputer, c'est se servir de nombres ou autres do-
cuments pour arriver à un résultat: en comptant les
briques, supputer la hauteur d'un mur. Le calcul
est une opération abstraite qui a pour but de faire
connaître le rapport qui existe entre des quantités.
Le compte est une opération concrète qui nous ap-
prend quelle est la somme. La supputation est une
combinaison par laquelle, des données que nous
avons, nous tirons une certaine conclusion.
— HIST. xve s Pour venir au grant miliaire
et •sçavoir par ce nombre, en querculant, la revo-^
lution des temps, EUST. DESCH. Art de faire chans.
p. 263. Et pour conclure et mectre fin en ceste ma-
tière que j'ay calculée et esclaircie au mieux qu'il
m'a esté possible, o. DE LA MARCHE, Gage débat. f° 29,
dans LACURNE. Je quiers que, par mon récit, les jeu
nés et ceux qui ont expérimenté telles infortunes,
1. — 58
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