Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
3?0
BON
banquier. Bon de caisse. Bon sur le trésor. Le roi
crut les faire [les fonctions de surintendant] par les
bons et les signatures dont Colbert l'accabla, ST-SIM.
366, 71. || On met sur les billets à ordre : bon pour
(la somme de....). || Fig. Mettre son bon à tout, être
d'une extrême facilité. || 2° Billet qui autorise à re-
cevoir une certaine chose; garantie écrite. Bonde
pain, bon pour une certaine quantité de pain.
— ÉTYM. Bon, adj.
BON ACE (bo-na-s'), s. f. || 1° Calme de la mer après
un orage. Nous eûmes une.grande bonace. |] 2° Fig.
Un orage si prompt qui trouble une bonace, CORN.
Cid, n, 3. Je changeai d'un seul mot la tempête en
bonace, ID. le Kent, n, 6, Tout nous rit, et notre
navire A la bonace qu'il désire,-MALH. in,, 2. Nous
n'avons rien qui menace De troubler notre bonace,
m. n, 2. Ta bonace la plus profonde N'est jamais sans
quelque vapeur, ROTR. St Gen. rv, 1. Quand les cho-
ses s'adouciront, il ne s'endormira pas, pour cela,
dans la bonace, BALZ. Avis écrit. Aussi abject dans
le danger qu'audacieux dans la bonace, il tenta tout
pour prévenir sa chute, ST-SIM. 141, 64. [| Ce mot,
très-usité dans le xvir* siècle, au figuré, ne l'est
plus guère maintenant en ce sens.
— mST. xvi* s. Ilz passèrent en la Sicile si seu-
rement et en bonace si grande, qu'ilz tiroient leurs
chevaulx après eulxpar les renés, nageans au long
deleurs bateaulx, AMYOT, Timol. 28. Le fonds du
pré, estant eschauffé par la bonasse du temps, sera
arrousé de fois à autre, o. DE SERRES, 267. Jusques
à ce que la terre, par la bonnasse de la saison, na-
turellement se revest de nouveaux herbages, ID.
277.
— ÉTYM. Provenç. bonassa; espagn. bonnana;
portug. bonanca; ital. bonaccia; de bonus, bon.
+ BON-AIR (bo-nêr1), s. m. Au jeu de l'hombre,
hasard qui a lieu quand l'hombre joue sans prendre
avec quatre matadors.
t BONAPARTISME (bo-na-par-ti-sm'), s. m. At-
tachement.au gouvernement impérial fondé par Na-
poléon, et à sa dynastie.
. —ÉTYMi! Bonaparte.
t BONAPARTISTE (bo-na-par-ti-stf), s. m. et f.
Celui, celle.qui appartient au bonapartisme.
t BONARD (bo-nar), s. m. Ouverture des arches
dans les verreries.
BONASSE (bo-na-s'), adj. Qui estd'unebontétrop
simple. C'est un homme bonasse et peu respecté dans
sa famille. Je l'aurais déjà poussé si je lui avais
trouvé quelque disposition, mais il a l'esprit trop
bonasse, cela ne vaut rien pour les affaires, LE SAGE,
Turc, n, 6.
— HIST.XVT'S. Encor la mer maintesfois est bon-
nasse; Le vent parfois est paisible et serein, LABOË-
TIE, 602, Selon que l'eau est ireuse ou bonnasse,
MONT, il, s. Sotte, bonasse et vicieuse facilité, qui
fait qu'on veut plaire à tous et ne desplaire ni offen-
ser personne, CHARRON, Sagesse, u, 3.
— ÉTYM. Le même sous une autre orthographe
que bonace, c'est-à-dire l'adjectif bon avec une dé-
sinence ace ou asse d'un sens péjoratif.
t BONBANC (bon-ban), s. m. Sorte de pierre ten-
dre qu'on tire des carrières de Paris.
— ÉTYM. Bon et banc.
tBONBEC (bon-bèk'), s. f. Sobriquet par lequel
le peuple désigne une femme bavarde. C'est une
bonbec. On dit aussi, dans le même sens et fami-
lièrement, Marie bonbec.
— ETYM. Bon et bec.
BONBON (bon-bon) , s. m. Dragées, sucreries.
J'arrangerais une boîte bien garnie de bonbons, J. J.
nouss. Ëm. H. L'évêque successeur et neveu [de M. de
Chartres] en était pour ainsi dire encore à recevoir
du bonbon de sa main [de Mme de Maintenon], ST-
SIMON, 289, 201. Avec les charmes de l'amour,Vous
avez eu, jusqu'à ce jour, Plus de bonbons que de
louanges, ST-LAMBERT, À if Me....
— ÉTYM. Bon, adjectif, répété.
t BONBONNE (bon-bo-n'), s. f. Sorte de dame-
jeanne, et aussi, dans le Midi, vase en fer-blanc
pour mettre l'huile.
BONBONNIÈRE (bon-bo-niê-r'), s. f. || 1° Petite
botte à bonbons. || Fig. Une bonbonnière, une petite
maison élégante et commode, et, dans un sens de
dénigrement, ce qui est trop petit ou n'est pas as-
sez élevé pour son objet. Cette église n'est qu'une
bonbonnière. || 2° Espèce de voiture.
—ÉTYM. Bonbon.
BON-CHRETIEN (bon-kré-tiin), s. m. Sorte de
grosse poire. || Au plur. Des bons-chrétiens.
— REM. Des grammairiens ne veulent pas qu'on
àiie bons-chrétiens, et recommandent de dire tou-
jours de* poires de bon-chre'iien. L'usage a tran-
BON
ché la question et permis de changer, par une
ellipse, la qualification du mot poire en un subs-
tantif; mais, comme l'ellipse peut toujours être
supposée, il admet aussi des bon-chrétien.
fBONCORE (bon-ko-r") , s. m. Sorte de nar-
cisse.
BOND (bon; le d ne se lie jamais : un bond agile,
dites : un bon agile; au pluriel Vs se lie : des bonds
agiles, dites : des bon-z agiles), s. m. || 1° Mouve-
ment d'un corps qui, heurtant un autre corps, re-
jaillit. Le boulet a fait plusieurs bonds. Juger le bond
d'une balle encore en l'air, j.j.Rouss.^m.n. || Pren-
dre la balle au bond, la saisir au moment où elle
bondit; et figurément, faire une chose au moment
opportun. Si nous manquons de la prendre au bond
[la paix], elle tombera comme les autres, RETZ, II,
326. Il est au guet pour prendre au bond l'occasion,
SÊV.511. || Prendre la balle entre bond et volée, sai-
sir l'occasion. ||Tant de bond que de volée, d'une
manière quelconque, comme on peut. Soit de bond
soit de volée, que nous en chaut-il, pourvu que nous
prenions la ville de gloire [le paradis]? VÂSC. Prov.
9. || Faire faux bond, en parlant de la balle, dévier
en bondissant; et figurément, manquer à un enga-
gement. Toi qui mourrais plutôt que lui faire un
faux bond, RÉGNIER, Sat. vi. Être obligée de faire
faux bondàLivry, SÉV. 321. Nos commensaux nous
ont fait faux bond, ID. 40. Rien ne lui a fait faux
bond jusqu'ici, ID. 486. |j Faire faux bond à son
honneur, commettre une faute grave, en parlant
soit de la probité d'un homme, soit de la con-
duite d'une femme. Mais s'il faut qu'à l'honneur elle
fasse un faux bond, MOL. ÉC. des f. m, 2. || Fig. La
balle n'a été prise que du second bond-, on ne s'est
pas mis à cette affaire aussitôt qu'il aurait fallu.
|| 2° Saut. La course du chat n'est qu'une succession
de bonds. Satan part ; du premier bond il touche à
la ceinture étoilée,- CHATEAUB. Mart. 282. || Fig. Sa
muse.... Ne s'élève jamais que par sauts et par
bonds, BOIL. Art p. m. Comme c'était [d'Aubigné]
un homme de sauts et de bonds, on lui persuada de
quitter ses débauches, de vivre à son aise, ST-SIM.
61, 100. Style incohérent, qui va par sauts et par
bonds, VOLT. Phil. iv, 480. || 3° Terme de manège.
Saut que le cheval exécute subitement, et après le-
quel il retombe à peu près à la même place.
— SYN. BOND, BONDISSEMENT. Le bondissement
est l'action par laquelle on fait des bonds. Le bond
est l'acte lui-même. Le chat court par bonds; son
allure est un bondissement continuel.
— HIST. xve s. Les Anglois, qui jà avoient des-
confit la plus grand partie de l'ost, s'en vinrent en
criant leurs cris celle part, et se boutèrent es plus
drus de plein bond, FROISS. I, I, 230. Qu'il ne le me
font Pour voir que feroye, Et si je sauroye Leur don-
ner le bont, CH; n'oRL. Rond. Or ont les folz amans
le bond, Et les dames prins la voilée, C'est le droit
loyer qu'amours ont; Toute foy y est violée, VILLON,
Bail, de la belle Heaulmière. Il lui avoit baillé le
bont [il lui avait joué un tour], MATH, DE COUCY, Ilist.
deCharlesVII, p.703, dansLACURNE. Et disoit en soi-
mesme qu'elle fera le guet sur celle qui lui faisoit
tort de son ami, et qui lui a baillé le bond [l'a sup-
plantée] , LOUIS xi, Arouv. XL. Le brayot rompit par
le grant bont qu'il print au cheoir, Percefor. t. m,
f° 102, dans LACURNE. Le tuèrent de plain bont, MAR-
TIAL, Vigiles de Charles VII, X. u, p. 8, dans LA-
CURNE. || xvie s. Si ne voulut-il perdre son desjeu-
ner, lequel estoit prest, que de bon que de volée, DES
PER. Contes, XL vu. La fortune vous a voulu jouer
un faux-bond, YVER, p. 612. La balle, aiant fait un
bond, donne dans le corps du mareschal de Biron
et tua ce capitaine, D'AUB. Hist. m, 267. Je don-
nerais plustost un faulx-bond à mon ame, qu'à la
promesse que je vous ay faite, CARLOIX, VI, 46. Ne
plus ne moins que fait le ruzé champion de lucte,
qui cherche tout moyen d'avoir prise sur son adver-
saire pour luy donner le bond, AMYOT, Fab. 12. Et
l'air crevé d'une gresle menue Frappoit à bonds les
champs de toutes parts, RONS. 76. Et, le tirant, en
arrache un morceau Qu'il fist rouller bond à bond
desur l'eau, RONS. 683. Peu souvent tombent ils en
disette, pource que tousjours quelqu'un d'eux, soit
de bond ou de volée, attrape du moyen, dont il
communique libéralement aux autres, LANOUE,298.
Les passions ne sont que bonds et volées, accès et
recès fiévreux de folie, saillies et mouvemens vio-
lens et téméraires, CHARRON, Sagesse, n, 1. Les-
quelles paroles ayants esté prises au bond par un
ou deux, Sat. Mén. La vertu du cathol. Avant-pro-
pos.
— ÉTYM. Voy. BONDIR; angl. Sound, un bond.
BONDE (bon-d') ,s.f.\\l" Large ouverture de fond,
BON
destinée à laisse; écouler toute l'eau de l'étang quand
on retire le tampon qui la bouche ordinairement.
|| Par extension, la pièce de bois qui sert à boucher
la bonde. || 2° Trou rond par lequel on remplit un
tonneau. || Le morceau de bois qui sert à boucher la
bonde d'un tonneau. On dit plus souvent bondon.
|| Fig. Notre amante Lâche la bonde aux pleurs cette
fois-là, LA FONT. Court. En levant les bondes des
digues, BOSS. Haine, 2. Je lâche la bonde à mes
larmes, j. j. RODSS. Conf. rv. A son cours violent je
veux ouvrir la bonde', TRISTAN, Panthée, v, 7.
|l 3° Pièce de cuivre garnie d'un rebord et qu'on soude
sur la faïence d'une cuvette de garde-robe.
— REM. Dansl'empïoi figuré, quand onditlâcher,
ouvrir la bonde, on considère l'ouverture. Quand on
dit lever la bonde, on considère le tampon. La re-
marque de ceux qui condamnent lever la bonde n'est
donc pas admissible,
— HIST. XIII" s. Et je otroie que li abes [abbé] et
li convens devant dit fassent fossez entour leur bos,
débonde en bonde [borne] toutes les fois que il
vourront, DUCANGE, bondula.'Tant que de son corps
soit desvorce L'ame à qui donna si grant bonde [li-
mite] Charité qui en lui habonde Que jusqu'au ciel
monter l'efforcé, j. DE MEUNG, 1r. ^62. || xv" s.
Avoient rapporté les Normands que cette armée [an-
glaise] se mettoit sus à rencontre des bondes [fron-
tières] de Normandie, FROISS. ri, il, 22. C'est grant
peine que de vivre en ce monde, Encore est ce
plus peine de mourir ; Si convient-il, en vivant, mal
souffrir, Et, au derrain, de mort passer la bonde
[borne], CH. D'ORL. Rond. 46. Prince, monstrez à
ces jeunes enfans Que leurs cuidiers ne les soit de-
cevans; Car tost verront de vieillesce la bonde,
Et mort qui fiert les petiz et les grans, E. DESCH. Les
err. de la jeunesse. [Le déluge] mortifia toute créa-
ture vivant en la terre, et en aeffermant les bondes
des abismes, aglouty leshaultessesdesmons, meis-
mes les oiseaulx de l'air en la geulle des fons, CHAS-
TEL. Chron. du D. Philippe. Proesme. || XYI" s. Il
espie ceux de qui la maison s'en est allée par les fe-
nestres, comme quand l'estang, sort par la bonde,
et sont demeurés à sec, D'AUB. Conf. i, ?. Poissons
qui sont en estangs, après trois ans, ou la bonde
estant lavée, ou mis en huches, sauvouers ou reser-
vouers, sont meubles, LOYSEL, 215,
— ÉTYM. D'après Diez, de l'allemand : suisse, punt;
souabe, bunte; ancien haut-ail., s-punt; angl. bung,
Ëtymologie très-vraisemblable., mais qui rencontre
une difficulté dans l'historique où tonde signifie
borne (angl. bound). Que de bone, ancienne forme
de borne, on ait fait bonde, c'est.çe qui se peut très-
bien, par l'attraction de l'npour le, d, comme ren-
dre de reddere; qu'on ait passé du sens de borne, soit
en raison de l'usage, soit en raison d'une assimila-
tion de forme, au sens de, bonde; cela se conçoit
aussi; et dès lors, vu l'historique, il semble quîon
ne peut séparer bonde de bone ou borne (voy.
BORNE). .
BONDÉ, ËE (bon-dé, dée), part.passé. Navire
bondé. ■■. , . „
BONDER (bon-dé), e, ». Terme de marine. Char-
ger un bâtiment autant qu'il est possible.
— ÉTYM. Bonde.
f BONDIEU (bon-dieu), s. m. Gros coin, avec le-
quel les scieurs de long élèvent les pièces de bois
qu'ils scient.
— ÉTYM. Bon et Dieu, à cause du service que rend
cet instrument.
BONDIR (bon-dir), v. n. || 1° Faire un ou plu-
sieurs bonds. L'eau tombe, écume et bondit. Les
troupeaux de moutons qui bondissent sur l'herbe,
FÉN. Tél. xin. Pourquoi bondissez-vous sur la plage
écumante, Vagues dont aucun vent n'a creusé le
sillon? LAMART. Harm. i, 3. || 2° Fig. Se soulever,
en parlant de l'estomac. Un dégoût qui lui faisait
bondir le coeur, SÉV. 43. La reine Gisèle était
toute courbée, toussant et crachant toute la journée
avec une saleté qui faisait bondir le coeur, FÉN. XIX,
17. Plus la nature humaine, abandonnée à elle-
même ou à la superstition, inspïe ces idées tristes
et fait bondir le coeur, plus.... VOLT. Lettr. 6,'jfgen-
tal, 16 août 1766. || 3"Terme de vénerie. Faire bon-
dir, se dit du cerf, du daim, du, chevreuil, qui,
poursuivi, fait partir de la reposée d^autres bêtes
fauves. || Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xi« s. Sur tous lés autres bundist [reten-
tit] li olifant, Ch. de Roi. ccxxv. jj xin" s. Et s'en-
trevinrent si très rudement de pis et de cbevaus,
que ilfaisoient toute la terre bondir, Chron. de Rains.
p. 66. || xrv" s. Et fu la grande cloche sonnée'«t haut
bondie, Là sont li Espaignol venus sur la chaucie,
Guescl. 8672. || xv' s. Ils font si grand noise avec
BON
banquier. Bon de caisse. Bon sur le trésor. Le roi
crut les faire [les fonctions de surintendant] par les
bons et les signatures dont Colbert l'accabla, ST-SIM.
366, 71. || On met sur les billets à ordre : bon pour
(la somme de....). || Fig. Mettre son bon à tout, être
d'une extrême facilité. || 2° Billet qui autorise à re-
cevoir une certaine chose; garantie écrite. Bonde
pain, bon pour une certaine quantité de pain.
— ÉTYM. Bon, adj.
BON ACE (bo-na-s'), s. f. || 1° Calme de la mer après
un orage. Nous eûmes une.grande bonace. |] 2° Fig.
Un orage si prompt qui trouble une bonace, CORN.
Cid, n, 3. Je changeai d'un seul mot la tempête en
bonace, ID. le Kent, n, 6, Tout nous rit, et notre
navire A la bonace qu'il désire,-MALH. in,, 2. Nous
n'avons rien qui menace De troubler notre bonace,
m. n, 2. Ta bonace la plus profonde N'est jamais sans
quelque vapeur, ROTR. St Gen. rv, 1. Quand les cho-
ses s'adouciront, il ne s'endormira pas, pour cela,
dans la bonace, BALZ. Avis écrit. Aussi abject dans
le danger qu'audacieux dans la bonace, il tenta tout
pour prévenir sa chute, ST-SIM. 141, 64. [| Ce mot,
très-usité dans le xvir* siècle, au figuré, ne l'est
plus guère maintenant en ce sens.
— mST. xvi* s. Ilz passèrent en la Sicile si seu-
rement et en bonace si grande, qu'ilz tiroient leurs
chevaulx après eulxpar les renés, nageans au long
deleurs bateaulx, AMYOT, Timol. 28. Le fonds du
pré, estant eschauffé par la bonasse du temps, sera
arrousé de fois à autre, o. DE SERRES, 267. Jusques
à ce que la terre, par la bonnasse de la saison, na-
turellement se revest de nouveaux herbages, ID.
277.
— ÉTYM. Provenç. bonassa; espagn. bonnana;
portug. bonanca; ital. bonaccia; de bonus, bon.
+ BON-AIR (bo-nêr1), s. m. Au jeu de l'hombre,
hasard qui a lieu quand l'hombre joue sans prendre
avec quatre matadors.
t BONAPARTISME (bo-na-par-ti-sm'), s. m. At-
tachement.au gouvernement impérial fondé par Na-
poléon, et à sa dynastie.
. —ÉTYMi! Bonaparte.
t BONAPARTISTE (bo-na-par-ti-stf), s. m. et f.
Celui, celle.qui appartient au bonapartisme.
t BONARD (bo-nar), s. m. Ouverture des arches
dans les verreries.
BONASSE (bo-na-s'), adj. Qui estd'unebontétrop
simple. C'est un homme bonasse et peu respecté dans
sa famille. Je l'aurais déjà poussé si je lui avais
trouvé quelque disposition, mais il a l'esprit trop
bonasse, cela ne vaut rien pour les affaires, LE SAGE,
Turc, n, 6.
— HIST.XVT'S. Encor la mer maintesfois est bon-
nasse; Le vent parfois est paisible et serein, LABOË-
TIE, 602, Selon que l'eau est ireuse ou bonnasse,
MONT, il, s. Sotte, bonasse et vicieuse facilité, qui
fait qu'on veut plaire à tous et ne desplaire ni offen-
ser personne, CHARRON, Sagesse, u, 3.
— ÉTYM. Le même sous une autre orthographe
que bonace, c'est-à-dire l'adjectif bon avec une dé-
sinence ace ou asse d'un sens péjoratif.
t BONBANC (bon-ban), s. m. Sorte de pierre ten-
dre qu'on tire des carrières de Paris.
— ÉTYM. Bon et banc.
tBONBEC (bon-bèk'), s. f. Sobriquet par lequel
le peuple désigne une femme bavarde. C'est une
bonbec. On dit aussi, dans le même sens et fami-
lièrement, Marie bonbec.
— ETYM. Bon et bec.
BONBON (bon-bon) , s. m. Dragées, sucreries.
J'arrangerais une boîte bien garnie de bonbons, J. J.
nouss. Ëm. H. L'évêque successeur et neveu [de M. de
Chartres] en était pour ainsi dire encore à recevoir
du bonbon de sa main [de Mme de Maintenon], ST-
SIMON, 289, 201. Avec les charmes de l'amour,Vous
avez eu, jusqu'à ce jour, Plus de bonbons que de
louanges, ST-LAMBERT, À if Me....
— ÉTYM. Bon, adjectif, répété.
t BONBONNE (bon-bo-n'), s. f. Sorte de dame-
jeanne, et aussi, dans le Midi, vase en fer-blanc
pour mettre l'huile.
BONBONNIÈRE (bon-bo-niê-r'), s. f. || 1° Petite
botte à bonbons. || Fig. Une bonbonnière, une petite
maison élégante et commode, et, dans un sens de
dénigrement, ce qui est trop petit ou n'est pas as-
sez élevé pour son objet. Cette église n'est qu'une
bonbonnière. || 2° Espèce de voiture.
—ÉTYM. Bonbon.
BON-CHRETIEN (bon-kré-tiin), s. m. Sorte de
grosse poire. || Au plur. Des bons-chrétiens.
— REM. Des grammairiens ne veulent pas qu'on
àiie bons-chrétiens, et recommandent de dire tou-
jours de* poires de bon-chre'iien. L'usage a tran-
BON
ché la question et permis de changer, par une
ellipse, la qualification du mot poire en un subs-
tantif; mais, comme l'ellipse peut toujours être
supposée, il admet aussi des bon-chrétien.
fBONCORE (bon-ko-r") , s. m. Sorte de nar-
cisse.
BOND (bon; le d ne se lie jamais : un bond agile,
dites : un bon agile; au pluriel Vs se lie : des bonds
agiles, dites : des bon-z agiles), s. m. || 1° Mouve-
ment d'un corps qui, heurtant un autre corps, re-
jaillit. Le boulet a fait plusieurs bonds. Juger le bond
d'une balle encore en l'air, j.j.Rouss.^m.n. || Pren-
dre la balle au bond, la saisir au moment où elle
bondit; et figurément, faire une chose au moment
opportun. Si nous manquons de la prendre au bond
[la paix], elle tombera comme les autres, RETZ, II,
326. Il est au guet pour prendre au bond l'occasion,
SÊV.511. || Prendre la balle entre bond et volée, sai-
sir l'occasion. ||Tant de bond que de volée, d'une
manière quelconque, comme on peut. Soit de bond
soit de volée, que nous en chaut-il, pourvu que nous
prenions la ville de gloire [le paradis]? VÂSC. Prov.
9. || Faire faux bond, en parlant de la balle, dévier
en bondissant; et figurément, manquer à un enga-
gement. Toi qui mourrais plutôt que lui faire un
faux bond, RÉGNIER, Sat. vi. Être obligée de faire
faux bondàLivry, SÉV. 321. Nos commensaux nous
ont fait faux bond, ID. 40. Rien ne lui a fait faux
bond jusqu'ici, ID. 486. |j Faire faux bond à son
honneur, commettre une faute grave, en parlant
soit de la probité d'un homme, soit de la con-
duite d'une femme. Mais s'il faut qu'à l'honneur elle
fasse un faux bond, MOL. ÉC. des f. m, 2. || Fig. La
balle n'a été prise que du second bond-, on ne s'est
pas mis à cette affaire aussitôt qu'il aurait fallu.
|| 2° Saut. La course du chat n'est qu'une succession
de bonds. Satan part ; du premier bond il touche à
la ceinture étoilée,- CHATEAUB. Mart. 282. || Fig. Sa
muse.... Ne s'élève jamais que par sauts et par
bonds, BOIL. Art p. m. Comme c'était [d'Aubigné]
un homme de sauts et de bonds, on lui persuada de
quitter ses débauches, de vivre à son aise, ST-SIM.
61, 100. Style incohérent, qui va par sauts et par
bonds, VOLT. Phil. iv, 480. || 3° Terme de manège.
Saut que le cheval exécute subitement, et après le-
quel il retombe à peu près à la même place.
— SYN. BOND, BONDISSEMENT. Le bondissement
est l'action par laquelle on fait des bonds. Le bond
est l'acte lui-même. Le chat court par bonds; son
allure est un bondissement continuel.
— HIST. xve s. Les Anglois, qui jà avoient des-
confit la plus grand partie de l'ost, s'en vinrent en
criant leurs cris celle part, et se boutèrent es plus
drus de plein bond, FROISS. I, I, 230. Qu'il ne le me
font Pour voir que feroye, Et si je sauroye Leur don-
ner le bont, CH; n'oRL. Rond. Or ont les folz amans
le bond, Et les dames prins la voilée, C'est le droit
loyer qu'amours ont; Toute foy y est violée, VILLON,
Bail, de la belle Heaulmière. Il lui avoit baillé le
bont [il lui avait joué un tour], MATH, DE COUCY, Ilist.
deCharlesVII, p.703, dansLACURNE. Et disoit en soi-
mesme qu'elle fera le guet sur celle qui lui faisoit
tort de son ami, et qui lui a baillé le bond [l'a sup-
plantée] , LOUIS xi, Arouv. XL. Le brayot rompit par
le grant bont qu'il print au cheoir, Percefor. t. m,
f° 102, dans LACURNE. Le tuèrent de plain bont, MAR-
TIAL, Vigiles de Charles VII, X. u, p. 8, dans LA-
CURNE. || xvie s. Si ne voulut-il perdre son desjeu-
ner, lequel estoit prest, que de bon que de volée, DES
PER. Contes, XL vu. La fortune vous a voulu jouer
un faux-bond, YVER, p. 612. La balle, aiant fait un
bond, donne dans le corps du mareschal de Biron
et tua ce capitaine, D'AUB. Hist. m, 267. Je don-
nerais plustost un faulx-bond à mon ame, qu'à la
promesse que je vous ay faite, CARLOIX, VI, 46. Ne
plus ne moins que fait le ruzé champion de lucte,
qui cherche tout moyen d'avoir prise sur son adver-
saire pour luy donner le bond, AMYOT, Fab. 12. Et
l'air crevé d'une gresle menue Frappoit à bonds les
champs de toutes parts, RONS. 76. Et, le tirant, en
arrache un morceau Qu'il fist rouller bond à bond
desur l'eau, RONS. 683. Peu souvent tombent ils en
disette, pource que tousjours quelqu'un d'eux, soit
de bond ou de volée, attrape du moyen, dont il
communique libéralement aux autres, LANOUE,298.
Les passions ne sont que bonds et volées, accès et
recès fiévreux de folie, saillies et mouvemens vio-
lens et téméraires, CHARRON, Sagesse, n, 1. Les-
quelles paroles ayants esté prises au bond par un
ou deux, Sat. Mén. La vertu du cathol. Avant-pro-
pos.
— ÉTYM. Voy. BONDIR; angl. Sound, un bond.
BONDE (bon-d') ,s.f.\\l" Large ouverture de fond,
BON
destinée à laisse; écouler toute l'eau de l'étang quand
on retire le tampon qui la bouche ordinairement.
|| Par extension, la pièce de bois qui sert à boucher
la bonde. || 2° Trou rond par lequel on remplit un
tonneau. || Le morceau de bois qui sert à boucher la
bonde d'un tonneau. On dit plus souvent bondon.
|| Fig. Notre amante Lâche la bonde aux pleurs cette
fois-là, LA FONT. Court. En levant les bondes des
digues, BOSS. Haine, 2. Je lâche la bonde à mes
larmes, j. j. RODSS. Conf. rv. A son cours violent je
veux ouvrir la bonde', TRISTAN, Panthée, v, 7.
|l 3° Pièce de cuivre garnie d'un rebord et qu'on soude
sur la faïence d'une cuvette de garde-robe.
— REM. Dansl'empïoi figuré, quand onditlâcher,
ouvrir la bonde, on considère l'ouverture. Quand on
dit lever la bonde, on considère le tampon. La re-
marque de ceux qui condamnent lever la bonde n'est
donc pas admissible,
— HIST. XIII" s. Et je otroie que li abes [abbé] et
li convens devant dit fassent fossez entour leur bos,
débonde en bonde [borne] toutes les fois que il
vourront, DUCANGE, bondula.'Tant que de son corps
soit desvorce L'ame à qui donna si grant bonde [li-
mite] Charité qui en lui habonde Que jusqu'au ciel
monter l'efforcé, j. DE MEUNG, 1r. ^62. || xv" s.
Avoient rapporté les Normands que cette armée [an-
glaise] se mettoit sus à rencontre des bondes [fron-
tières] de Normandie, FROISS. ri, il, 22. C'est grant
peine que de vivre en ce monde, Encore est ce
plus peine de mourir ; Si convient-il, en vivant, mal
souffrir, Et, au derrain, de mort passer la bonde
[borne], CH. D'ORL. Rond. 46. Prince, monstrez à
ces jeunes enfans Que leurs cuidiers ne les soit de-
cevans; Car tost verront de vieillesce la bonde,
Et mort qui fiert les petiz et les grans, E. DESCH. Les
err. de la jeunesse. [Le déluge] mortifia toute créa-
ture vivant en la terre, et en aeffermant les bondes
des abismes, aglouty leshaultessesdesmons, meis-
mes les oiseaulx de l'air en la geulle des fons, CHAS-
TEL. Chron. du D. Philippe. Proesme. || XYI" s. Il
espie ceux de qui la maison s'en est allée par les fe-
nestres, comme quand l'estang, sort par la bonde,
et sont demeurés à sec, D'AUB. Conf. i, ?. Poissons
qui sont en estangs, après trois ans, ou la bonde
estant lavée, ou mis en huches, sauvouers ou reser-
vouers, sont meubles, LOYSEL, 215,
— ÉTYM. D'après Diez, de l'allemand : suisse, punt;
souabe, bunte; ancien haut-ail., s-punt; angl. bung,
Ëtymologie très-vraisemblable., mais qui rencontre
une difficulté dans l'historique où tonde signifie
borne (angl. bound). Que de bone, ancienne forme
de borne, on ait fait bonde, c'est.çe qui se peut très-
bien, par l'attraction de l'npour le, d, comme ren-
dre de reddere; qu'on ait passé du sens de borne, soit
en raison de l'usage, soit en raison d'une assimila-
tion de forme, au sens de, bonde; cela se conçoit
aussi; et dès lors, vu l'historique, il semble quîon
ne peut séparer bonde de bone ou borne (voy.
BORNE). .
BONDÉ, ËE (bon-dé, dée), part.passé. Navire
bondé. ■■. , . „
BONDER (bon-dé), e, ». Terme de marine. Char-
ger un bâtiment autant qu'il est possible.
— ÉTYM. Bonde.
f BONDIEU (bon-dieu), s. m. Gros coin, avec le-
quel les scieurs de long élèvent les pièces de bois
qu'ils scient.
— ÉTYM. Bon et Dieu, à cause du service que rend
cet instrument.
BONDIR (bon-dir), v. n. || 1° Faire un ou plu-
sieurs bonds. L'eau tombe, écume et bondit. Les
troupeaux de moutons qui bondissent sur l'herbe,
FÉN. Tél. xin. Pourquoi bondissez-vous sur la plage
écumante, Vagues dont aucun vent n'a creusé le
sillon? LAMART. Harm. i, 3. || 2° Fig. Se soulever,
en parlant de l'estomac. Un dégoût qui lui faisait
bondir le coeur, SÉV. 43. La reine Gisèle était
toute courbée, toussant et crachant toute la journée
avec une saleté qui faisait bondir le coeur, FÉN. XIX,
17. Plus la nature humaine, abandonnée à elle-
même ou à la superstition, inspïe ces idées tristes
et fait bondir le coeur, plus.... VOLT. Lettr. 6,'jfgen-
tal, 16 août 1766. || 3"Terme de vénerie. Faire bon-
dir, se dit du cerf, du daim, du, chevreuil, qui,
poursuivi, fait partir de la reposée d^autres bêtes
fauves. || Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xi« s. Sur tous lés autres bundist [reten-
tit] li olifant, Ch. de Roi. ccxxv. jj xin" s. Et s'en-
trevinrent si très rudement de pis et de cbevaus,
que ilfaisoient toute la terre bondir, Chron. de Rains.
p. 66. || xrv" s. Et fu la grande cloche sonnée'«t haut
bondie, Là sont li Espaignol venus sur la chaucie,
Guescl. 8672. || xv' s. Ils font si grand noise avec
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