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BOC
BOE
BOH
servait jadis à fermer les portes dans les campa-
gnes. Tirez la chevillette, la bobinette cherra, le
Petit Chaperon rouge.
—,ÉTYM. Diminutif de bobine, par assimilation.
f BOBINEUSE (bo-bi-neû-z'), s. f. || i° Machine à
rouler le fil de lin sur des bobines. || 2° Ouvrière qui
fait ce travail.
— ÉTYM. Bobiner.
tBOBINIÈRE (bo-bi-niê-r'), s. f. Partie supérieure
du rouet à filer l'or.
— ÉTYM. Bobiner.
(■ BOBINOIR (bo-bi-noir), s. m. Rouet à bobiner.
— ÉTYM. Bobiner.
BOBO (bo-bo), s. m. Mot du langage enfantin.
, Petit mal, mal léger. Dieu! que la médecine est
belle ! Jugez-en par deux aperçus : Les bobos sont
au-dessous d'elle, Et les maux graves au-dessus,
PONS (de Verdun), Contes et Poésies diverses, p. 86.
....Force gens qui se disent malades Dès qu'un bobo
cause au roi des douleurs, BÉRANG. Belges.
— HIST. xv« s. Quant n'ont assez fait dodo Ces
petits enfanchonnès, Ils portent soubz leurs bonnes
Visaiges pleins de bobo, CH. D'ORL. Chanson.
— ÉTYM. Mot enfantin.
4. BOCAGE (bo-ka-j'), s. m. Petit bois, lieu om-
bragé. Sais-tu que ces Persans venus sur ces riva-
ges Veulent voir notre fête et nos riants bocages?
VOLT. Scyth. n, 2. L'oiseau qui charme le bocage,
Hélas! ne chante pas toujours, LAMART. lléd. û,26.
Jeune oiseau prenez l'essor, Égayez le bocage, BÉ-
RANG. X muse. Doux bocage, adieu, je succombe;
Tu m'avertis de mon destin ; De ma mort la feuille
qui tombe Est le présage trop certain, MILLEV. Chute
des feuilles.
-— HIST. xne s. Li païsan et li vilain, Cil del bos-
cage et cil del plain [de la plaine], Rou, B9S0. E pas-
sèrent par Gazer en Galaad, par celé basse terre de
-Odsi, e vindre'nt el boschage de Dan, ilôts, 24 6. Et
porpenez sa terre, plain et boschage, Gérard de
Ross. p. 34 2. || xiir s. Près de lui estoit [le loup] es
boscagesj.Si li a fait sovent anui, Ben. 7398. Si n'ai
mes cure d'ermitages; J'ai laissié desers et boca-
ges, la Rose, -H 906. Cil de Chartrouse sont bien
sage ; Car il ont lessié le bochage Por aprochier la
bonevile, RDTEB. 467. || xv* s. Ceulx qui Amours
servent ainsy, Il les fait après eureux sy Qu'ilz s'es-
chappent des brigandaiges De Dangier, par petiz
boucaiges, CH. D'ORL. Bail. 86. || xvi" s. Le visage
enfoncé dans un bocage ou une touche de cheveux,
D'AUB. Fa?», rv, 43.
— ÉTYM. Bourguig. bôqueige ; provenç. boscatge;
espagn. boscage; d'une forme boscaticum, venant
de boscus ou boscum (voy. BOIS). AUXVT* S. Palsgrave
remarque qu'on prononçait boquaige.
ta.BOCAGEouBOGCÂGE (bo-ka-j'), s. m. Terme
de métallurgie. Fonte de bocage, fonte retirée en
petits morceaux des laitiers soumis à un bocardage.
— ÉTYM. Voy. BOCARD.
BOCAGER, ERE (bo-ka-jé, jê-r'), adj. || 1° Qui
hante les bois, les bocagesJ qui est dans les boca-
ges. £ votre suite, 6 nymphes bocagères! J'irai fou-
ler les naissantes fougères, Et, les cheveux de roses
couronnés, M'associera vos danses légères, MALFIL.
Narcisse, ch. i. Des voix se font entendre, et les
chants des bergères Se mêlent aux accords des flûtes
bocagères, ID. id, Diane en carquois d'or, déesse bo-
cagère.....FONTANE dans GIRAULT-DUVIVIER. Vos flûtes
bocagères, MOL. Mal. Prol. Imitez le Poussin : aux
fêtes bocagères II nous peint des bergers et de jeu-
nes bergères, Les bras entrelacés, dansant sous des
ormeaux, DELILLE, Jardins, ch. iv. La bienfaisante
fée et la nymphe légère Cueillant le gui divin ou la
fleur bocagère, MASSON, Helvétiens, v. Souris,
amour, si la bergère Quittant la grotte bocagère En
rapporte, selon mes voeux, Un doux souvenir dans
son âme, MILLEV. Élég. liv. 1.1| 2° Embelli ipar des
bocages. Le Léthè baigne en paix ces rives boca-
gères, DELILLE, Enéide, vi. 943. Depuis la Tour-du-
Pin jusqu'à Pont-de-Beauyoisin, le pays est frais et
bocager, CHATEAUB. Italie, e.
— HIST. xvi» s. Prenant ce chemin-là, ils s'em-
barrassoyent en un pals montagneux et boscageux,
où la cavalerie eust peu profité, LANOUE, 674 Il
est désespéré Qu'un veneur bocager soit à luy pré-
féré^ RONS. 7»t.
—ÉTYM. Bocage.
BOCAL (bo-kal'), s. m. || i° Sorte de bouteille ou
de vase à large ouverture et à col très-court. Des
bocaux de prunes à l'eau-de-vie. || 2° Globe de verre
rempli d'eau, dont plusieurs artisans se servent pour
concentrer la lumière sur un seul point. || 3" Petite
pièce de métal ou d'autre matière qu'on adapte
aux cors, aux trompettes, aux serpents, pour les
mieux emboucher, et qui est évasée en forme de
godet.
— HIST. xvi' s. Les gendarmes ont jeté le sort,
qui se tiroit adonc d'un chapeau ou d'un bocal,
comme quand on veut faire le roi de la fève, ou bien
quand on joue à la Manque, CALV. Instit. H50.
— ÉTYM. Espagn. bocal; ital. boccale; bas-lat.
baucalis, du grec (iauxâÂiov, (îauxaM;, vase.
fBOCAMBRE (bo-kan-br'), s. m. Terme de mé-
tallurgie. Bocard.
t BOCAMELLE (bo-ka-mè-1'), s. f. Un des noms
vulgaires du putois.
f BOCANE (bo-ka-n'), s. f. Danse grave et figu-
rée, fort estimée au xvrr 5 siècle.
— ÉTYM. Bocan, maître à danser de la reine
Anne d'Autriche, qui en fut l'inventeur et lui donna
son nom.
BOCARD (bo-kar), s. m. Terme de métallurgie.
Machine qui écrase la mine avant de la fondre.
— ÉTYM. Allem. Pochwerk, bocard, pochen, bo-
carder. Pochen veut dire proprement frapper.
t BOCARDAGE (bo-kar-da-j'), s. m. Terme de mé-
tallurgie. Action de bocarder.
— ÉTYM. Bocarder.
BOCARDÉ, ÉE (bo-kar-dé, dée) , part, passé.
Mine bocardée.
BOCARDER (bo-kar-dé), v. a. Passer au bocard.
— ÉTYM. Bocard.
t BOCQTJET (bo-kè), s. m. Terme de blason. Fer
de pique.
— ÉTYM. On trouve seulement, dans le bas-latin,
boquelum, qui signifie un pieu, et qui est pour bos-
quetum, morceau de bois.
t BODÉE (bo-dêe), s. f. Banc qui soutient les ou-
tils du verrier, pendant qu'il introduit les pots dans
le four.
t BODINE (bo-di-n'), s. f. Terme de marine.
Quille de navire.
BODKOCHE (bô-dru-ch'), s. f. Voy. BAUBRUCHE.
t BOËSSE (bo-è-s'), s. f. Outil avec lequel lé ci-
seleur ébarbe son ouvrage.
t BOËSSER (bo-è-sé), v. a. Ébarber un métal
sculpte ou ciselé.
— ÉTYM. Bocsse.
BOEUF (beuf; l'f se prononce, excepté dans boeuf
gras etboeuf salé, dites : beu gras, beu salé ; cependant
quelques-uns prononcent boeuf salé; au pluriel l'f ne
se prononce jamais : les boeufs, dites : les beû ; l's se
lie : des boeufs et des vaches, dites : des beû-z et des
vaches; au xvn" siècle, d'après Chifflet, l'f ne son-
nait jamais, même au singulier, devant les con-
sonnes, et devant les voyelles il était indifférent de
la prononcer ou non), s. m. || 1° Taureau châtré, ser-
vant surtout au labour des champs et à la nourri-
ture de l'homme. Boeuf de labour. Boeuf de boucherie.
Quatre boeufs attelés, d'un pas tranquille et lent,
Promenaient dans Paris le monarque indolent, BOIL.
Lutr. n. ||Boeufgras, boeuf que les boucliers promènent
au carnaval. || Boeuf violé, viélé ou ville, se disait au-
trefois du boeuf gras, parce qu'on le promenait au
son d'une viole ou vielle. j| Fig. et familièrement.
C'est un boeuf, se dit d'un homme d'épaisse stature,
ou d'un lourdaud. Je tombe d'accord que c'est un
boeuf, HAMILT. Gramm. 7. C'était [Courson] dehors
et dedans un gros boeuf fort brutal, fort insolent,
ST-SIM. 470, 209. C'était [M. de Chaulnes] sous l'é-
paisseur, la pesanteur, la physionomie d'un boeuf,
l'esprit le plus délié, le plus délicat, le plus souple,
ID. 21. 244. Son Moustapha n'était qu'un gros boeuf
appelé sultan, VOLT. Lelt. à Cath. 74. || C'est un boeuf
pour le travail, se dit d'un homme qu'un travail
long et pénible ne fatigue ni ne rebute. || 2° Lachair
de boeuf. Une langue, un filet de boeuf. 11 Un boeuf,
dans le langage des restaurateurs, est un morceau
de boeuf. Servez-moi un boeuf au choux. || Un boeuf
à la mode, un morceau de boeuf cuit dans un bain
d'eau, de bouillon, d'eau-de-vie, avec des carottes
et un bouquet d'herbes odoriférantes. || Fig. et fa-
milièrement. C'est la pièce de boeuf, se dit de ce
qui est le fond ou la matière principale et solide,
comme le boeuf dansles repas ordinaires. 113" OEil-de-
boeuf, petite fenêtre ronde ou ovale, pratiquée or-
dinairement à la couverture d'un bâtiment. || Au
plur. Des oeils-de-boeuf. || 4° Pied de boeuf, sorte de
jeud'enfants. || 5° En his'toire naturelle, boeuf désigne
un genre d'animaux ruminants. || 6° Boeuf musqué,
animal que les zoologistes ont retiré du genre boeuf,
qui ressemble plus au mouton qu'au boeuf et qui vit
en Amérique. || Boeuf de mer, nom vulgaire de l'hip-
popotame, du lamantin et de plusieurs phoques.
|| Boeuf des marais, nom vulgaire du butor. || Pro-
verbe. Mettre la charrue devant les boeufs, com-
mencer par où l'on devrait finir, mettre devant ce
qui devrait être derrière. || Je ne lui ai dit oeuf ni
boeuf, c'est-à-dire je ne lui ai pas dit de grosses pa-
roles. || Donner un oeuf pour avoir un boeuf, faire un
petit cadeau, une petite avance pour en retirer un
gros profit. || Dieu donne le boeuf, et non pas la
corne, signifie que Dieu donne des grâces, mais
qu'il faut que nous nous aidions.
— HIST. xi* s. Cil ki aveir [bétail] escut [retire] ù
chivals u buefs, LoisdeGuill. 6. || XII° s. OU de boef
l'ai oï nomer, Rou, 10837. Ne la meûssent libuef
d'une charrue, Ronc. p. 406. Sur un char fist um
mètre l'arche Deu e covrir; Li buef en chancelèrent,
l'arche voleit chaïr,- Th. le mort. 75. || xines. Et fist
corre ses homes par le païs entor, si gaaingnierent
assés bues et vaches et bugles, et moût grant plenté
d'autres bestes, VILLEH. CLXTV. Là prenés garde à
vous parer; S'en saurésplus que buef d'arer, laRose,
4 3294. Et por ce dist ci Rustebues : Qui à bues bée
[qui s'efforce d'avoir des boeufs], si a bues, RUTEB.
Il, 4 88.Bienpert s'alleluie [il perd son alléluia] qui
à dos de buef la chante, Proverbe dans LEROUX DE
LINCY. Ce seroit certes grans eschars [faute] ; De-
vant le buef iroit li chars, ib. || xive s. Donques
disons nous bien que ne beuf ne cheval ne autre beste
n'est beneuré,ORESME,£Jft. 24. Et aussi lelyon ne se
esjoït pas en oïr la voiz du beuf, mais pour le beuf
mangier, m. ib. 93. || xv" s. Moult avoit face bouffie,
yeulx comme boeuf boutans dehors,col court,parolle
legiere, G. CHASTEL. Chron. des D. de Bourg, n,
ch. vu. On a beau mener le boeuf à l'eau s'il n'a
soif, Proverbe dans LERODX DE LINCY. || xvie s. On lie
les boeufs par les cornes et les hommes par les pa-
roles, LOYSEL, 357. Les grands boeufs ne font pas
les grandes arées [labourages], Proverbe dans LE-
ROUX DE LINCY. La belle qui estoit de l'âge d'un vieil
beuf [4 C ou 4 7 ans], c'est à dire désirable et fraische,
Moyen de parvenir dans LEROUX DE LINCY.
— ÉTYM. Berry, boeu;picard, bu, boeu; maçon-
nais, beu; wallon,boûf; provenç. bov, buou; catal.
bov; anc. espagn. boy; espagn. mod. buey; portug.
boi; ital. bove; du latin bos, bovis, grec poijç ; bas-
breton, bû, vache.
fBOG (bogh), s. m. Jeu de cartes qui se joue avec
un carton circulaire divisé en 6 compartiments.
BOGHEI (bo-ghè), s. m. Voiture légère ; petit ca-
briolet découvert, [j Au plur. Des bogheis.
f BOGUE (bo-gh'), s. f. || 1" Terme de botanique.
Enveloppe piquante de la châtaigne. || 2° Terme de
métallurgie. Gros anneau de fer qui ceint le manche
du gros marteau, et est muni de deux pivots.
—ÉTYM. Anc. franc, bou, bracelet (armilles qu'om
bousapele, BENOÎT, I, 344); ital. bova, anneau
pour attacher le pied; lombard, 603a; bas-lat. bauca,,
bracelet; de l'anc. haut-allem. bouga, bracelet;
anc. scand. baugr, anneau, de biugan, courber. La
bogue de châtaigne a été dite ainsi par assimilation
avec une bague, avec un anneau.
t BOGUETTE (bo-ghè-f) , s. f. L'un des noms
vulgaires du blé sarrasin.
f BOHÊ (bo-hé), adj. m. Thé bohé, sorte de thé
noir.
— ÉTYM. Bohe, nom d'une montagne de Chiné où
l'on récolte du thé.
BOHÊME (bo-ê-m') ou BOHÉMIEN, IENNE (bo-
é-miin, miè-n'), s. m. et f. || 1° Nom de bandes va-
gabondes, sans domicile fixe, sans métier régulier,
et se mêlant souvent de dire la bonne aventure : on
leur donne aussi le nom d'Égyptiens et de Zingaris
(voy. ZINGARI). On pensait que ce fût des bohèmes,
SÊV. 69. Sorciers , bateleurs -ou filous, Reste im-
monde D'un ancien monde, Sorciers,, bateleurs ou
filous, Gais bohémiens, d'où venez-vous-? BÊRANG.
Boh. {I 2° Par extension, vagabond, qui est de moeurs
déréglées. Mener une vie de bohème. || Foi de bo-
hème, foi que les escrocs et les filous se gardent
entre eux. || Maison de bohème, maison où règne
le désordre. Albéroni se mit si bien avec lui [Ven-
dôme] qu'espérant plus de fortune dans une maison
de bohèmes et de fantaisies qu'à la cour de son maî-
tre, il fit en sorte de se faire débaucher d'avec lui,
ST-SIM. 4 56, 44. Il C'est une bohémienne, se dit
d'une femme adroite et intrigante, et surtout d'une
femme dévergondée. || 3" S. f. La bohème , l'en-
semble des gens qui mènent une vie de bohème.
— HIST. xv s. Pis suis que boesme n'yndien, CH.
D'ORL. Rondeau, p. 337. Pour ce qu'il y avoit des
sarrazins ou boesmiens ou [au] pays, DU CANGE,
Mgyptiaci. .
— ÉTYM. Bohèmes, ainsi dits parce qu'on croyait-
qu'ils venaient de la Bohème. Bohême a aussi si-
gnifié marchand de vieux habits.: Soit qu'au boesme
U te revende, Soit que, pour servir d'une offrande, Tu
sois en ttalie porté, Satyre sur le pourpoint tfux
BOC
BOE
BOH
servait jadis à fermer les portes dans les campa-
gnes. Tirez la chevillette, la bobinette cherra, le
Petit Chaperon rouge.
—,ÉTYM. Diminutif de bobine, par assimilation.
f BOBINEUSE (bo-bi-neû-z'), s. f. || i° Machine à
rouler le fil de lin sur des bobines. || 2° Ouvrière qui
fait ce travail.
— ÉTYM. Bobiner.
tBOBINIÈRE (bo-bi-niê-r'), s. f. Partie supérieure
du rouet à filer l'or.
— ÉTYM. Bobiner.
(■ BOBINOIR (bo-bi-noir), s. m. Rouet à bobiner.
— ÉTYM. Bobiner.
BOBO (bo-bo), s. m. Mot du langage enfantin.
, Petit mal, mal léger. Dieu! que la médecine est
belle ! Jugez-en par deux aperçus : Les bobos sont
au-dessous d'elle, Et les maux graves au-dessus,
PONS (de Verdun), Contes et Poésies diverses, p. 86.
....Force gens qui se disent malades Dès qu'un bobo
cause au roi des douleurs, BÉRANG. Belges.
— HIST. xv« s. Quant n'ont assez fait dodo Ces
petits enfanchonnès, Ils portent soubz leurs bonnes
Visaiges pleins de bobo, CH. D'ORL. Chanson.
— ÉTYM. Mot enfantin.
4. BOCAGE (bo-ka-j'), s. m. Petit bois, lieu om-
bragé. Sais-tu que ces Persans venus sur ces riva-
ges Veulent voir notre fête et nos riants bocages?
VOLT. Scyth. n, 2. L'oiseau qui charme le bocage,
Hélas! ne chante pas toujours, LAMART. lléd. û,26.
Jeune oiseau prenez l'essor, Égayez le bocage, BÉ-
RANG. X muse. Doux bocage, adieu, je succombe;
Tu m'avertis de mon destin ; De ma mort la feuille
qui tombe Est le présage trop certain, MILLEV. Chute
des feuilles.
-— HIST. xne s. Li païsan et li vilain, Cil del bos-
cage et cil del plain [de la plaine], Rou, B9S0. E pas-
sèrent par Gazer en Galaad, par celé basse terre de
-Odsi, e vindre'nt el boschage de Dan, ilôts, 24 6. Et
porpenez sa terre, plain et boschage, Gérard de
Ross. p. 34 2. || xiir s. Près de lui estoit [le loup] es
boscagesj.Si li a fait sovent anui, Ben. 7398. Si n'ai
mes cure d'ermitages; J'ai laissié desers et boca-
ges, la Rose, -H 906. Cil de Chartrouse sont bien
sage ; Car il ont lessié le bochage Por aprochier la
bonevile, RDTEB. 467. || xv* s. Ceulx qui Amours
servent ainsy, Il les fait après eureux sy Qu'ilz s'es-
chappent des brigandaiges De Dangier, par petiz
boucaiges, CH. D'ORL. Bail. 86. || xvi" s. Le visage
enfoncé dans un bocage ou une touche de cheveux,
D'AUB. Fa?», rv, 43.
— ÉTYM. Bourguig. bôqueige ; provenç. boscatge;
espagn. boscage; d'une forme boscaticum, venant
de boscus ou boscum (voy. BOIS). AUXVT* S. Palsgrave
remarque qu'on prononçait boquaige.
ta.BOCAGEouBOGCÂGE (bo-ka-j'), s. m. Terme
de métallurgie. Fonte de bocage, fonte retirée en
petits morceaux des laitiers soumis à un bocardage.
— ÉTYM. Voy. BOCARD.
BOCAGER, ERE (bo-ka-jé, jê-r'), adj. || 1° Qui
hante les bois, les bocagesJ qui est dans les boca-
ges. £ votre suite, 6 nymphes bocagères! J'irai fou-
ler les naissantes fougères, Et, les cheveux de roses
couronnés, M'associera vos danses légères, MALFIL.
Narcisse, ch. i. Des voix se font entendre, et les
chants des bergères Se mêlent aux accords des flûtes
bocagères, ID. id, Diane en carquois d'or, déesse bo-
cagère.....FONTANE dans GIRAULT-DUVIVIER. Vos flûtes
bocagères, MOL. Mal. Prol. Imitez le Poussin : aux
fêtes bocagères II nous peint des bergers et de jeu-
nes bergères, Les bras entrelacés, dansant sous des
ormeaux, DELILLE, Jardins, ch. iv. La bienfaisante
fée et la nymphe légère Cueillant le gui divin ou la
fleur bocagère, MASSON, Helvétiens, v. Souris,
amour, si la bergère Quittant la grotte bocagère En
rapporte, selon mes voeux, Un doux souvenir dans
son âme, MILLEV. Élég. liv. 1.1| 2° Embelli ipar des
bocages. Le Léthè baigne en paix ces rives boca-
gères, DELILLE, Enéide, vi. 943. Depuis la Tour-du-
Pin jusqu'à Pont-de-Beauyoisin, le pays est frais et
bocager, CHATEAUB. Italie, e.
— HIST. xvi» s. Prenant ce chemin-là, ils s'em-
barrassoyent en un pals montagneux et boscageux,
où la cavalerie eust peu profité, LANOUE, 674 Il
est désespéré Qu'un veneur bocager soit à luy pré-
féré^ RONS. 7»t.
—ÉTYM. Bocage.
BOCAL (bo-kal'), s. m. || i° Sorte de bouteille ou
de vase à large ouverture et à col très-court. Des
bocaux de prunes à l'eau-de-vie. || 2° Globe de verre
rempli d'eau, dont plusieurs artisans se servent pour
concentrer la lumière sur un seul point. || 3" Petite
pièce de métal ou d'autre matière qu'on adapte
aux cors, aux trompettes, aux serpents, pour les
mieux emboucher, et qui est évasée en forme de
godet.
— HIST. xvi' s. Les gendarmes ont jeté le sort,
qui se tiroit adonc d'un chapeau ou d'un bocal,
comme quand on veut faire le roi de la fève, ou bien
quand on joue à la Manque, CALV. Instit. H50.
— ÉTYM. Espagn. bocal; ital. boccale; bas-lat.
baucalis, du grec (iauxâÂiov, (îauxaM;, vase.
fBOCAMBRE (bo-kan-br'), s. m. Terme de mé-
tallurgie. Bocard.
t BOCAMELLE (bo-ka-mè-1'), s. f. Un des noms
vulgaires du putois.
f BOCANE (bo-ka-n'), s. f. Danse grave et figu-
rée, fort estimée au xvrr 5 siècle.
— ÉTYM. Bocan, maître à danser de la reine
Anne d'Autriche, qui en fut l'inventeur et lui donna
son nom.
BOCARD (bo-kar), s. m. Terme de métallurgie.
Machine qui écrase la mine avant de la fondre.
— ÉTYM. Allem. Pochwerk, bocard, pochen, bo-
carder. Pochen veut dire proprement frapper.
t BOCARDAGE (bo-kar-da-j'), s. m. Terme de mé-
tallurgie. Action de bocarder.
— ÉTYM. Bocarder.
BOCARDÉ, ÉE (bo-kar-dé, dée) , part, passé.
Mine bocardée.
BOCARDER (bo-kar-dé), v. a. Passer au bocard.
— ÉTYM. Bocard.
t BOCQTJET (bo-kè), s. m. Terme de blason. Fer
de pique.
— ÉTYM. On trouve seulement, dans le bas-latin,
boquelum, qui signifie un pieu, et qui est pour bos-
quetum, morceau de bois.
t BODÉE (bo-dêe), s. f. Banc qui soutient les ou-
tils du verrier, pendant qu'il introduit les pots dans
le four.
t BODINE (bo-di-n'), s. f. Terme de marine.
Quille de navire.
BODKOCHE (bô-dru-ch'), s. f. Voy. BAUBRUCHE.
t BOËSSE (bo-è-s'), s. f. Outil avec lequel lé ci-
seleur ébarbe son ouvrage.
t BOËSSER (bo-è-sé), v. a. Ébarber un métal
sculpte ou ciselé.
— ÉTYM. Bocsse.
BOEUF (beuf; l'f se prononce, excepté dans boeuf
gras etboeuf salé, dites : beu gras, beu salé ; cependant
quelques-uns prononcent boeuf salé; au pluriel l'f ne
se prononce jamais : les boeufs, dites : les beû ; l's se
lie : des boeufs et des vaches, dites : des beû-z et des
vaches; au xvn" siècle, d'après Chifflet, l'f ne son-
nait jamais, même au singulier, devant les con-
sonnes, et devant les voyelles il était indifférent de
la prononcer ou non), s. m. || 1° Taureau châtré, ser-
vant surtout au labour des champs et à la nourri-
ture de l'homme. Boeuf de labour. Boeuf de boucherie.
Quatre boeufs attelés, d'un pas tranquille et lent,
Promenaient dans Paris le monarque indolent, BOIL.
Lutr. n. ||Boeufgras, boeuf que les boucliers promènent
au carnaval. || Boeuf violé, viélé ou ville, se disait au-
trefois du boeuf gras, parce qu'on le promenait au
son d'une viole ou vielle. j| Fig. et familièrement.
C'est un boeuf, se dit d'un homme d'épaisse stature,
ou d'un lourdaud. Je tombe d'accord que c'est un
boeuf, HAMILT. Gramm. 7. C'était [Courson] dehors
et dedans un gros boeuf fort brutal, fort insolent,
ST-SIM. 470, 209. C'était [M. de Chaulnes] sous l'é-
paisseur, la pesanteur, la physionomie d'un boeuf,
l'esprit le plus délié, le plus délicat, le plus souple,
ID. 21. 244. Son Moustapha n'était qu'un gros boeuf
appelé sultan, VOLT. Lelt. à Cath. 74. || C'est un boeuf
pour le travail, se dit d'un homme qu'un travail
long et pénible ne fatigue ni ne rebute. || 2° Lachair
de boeuf. Une langue, un filet de boeuf. 11 Un boeuf,
dans le langage des restaurateurs, est un morceau
de boeuf. Servez-moi un boeuf au choux. || Un boeuf
à la mode, un morceau de boeuf cuit dans un bain
d'eau, de bouillon, d'eau-de-vie, avec des carottes
et un bouquet d'herbes odoriférantes. || Fig. et fa-
milièrement. C'est la pièce de boeuf, se dit de ce
qui est le fond ou la matière principale et solide,
comme le boeuf dansles repas ordinaires. 113" OEil-de-
boeuf, petite fenêtre ronde ou ovale, pratiquée or-
dinairement à la couverture d'un bâtiment. || Au
plur. Des oeils-de-boeuf. || 4° Pied de boeuf, sorte de
jeud'enfants. || 5° En his'toire naturelle, boeuf désigne
un genre d'animaux ruminants. || 6° Boeuf musqué,
animal que les zoologistes ont retiré du genre boeuf,
qui ressemble plus au mouton qu'au boeuf et qui vit
en Amérique. || Boeuf de mer, nom vulgaire de l'hip-
popotame, du lamantin et de plusieurs phoques.
|| Boeuf des marais, nom vulgaire du butor. || Pro-
verbe. Mettre la charrue devant les boeufs, com-
mencer par où l'on devrait finir, mettre devant ce
qui devrait être derrière. || Je ne lui ai dit oeuf ni
boeuf, c'est-à-dire je ne lui ai pas dit de grosses pa-
roles. || Donner un oeuf pour avoir un boeuf, faire un
petit cadeau, une petite avance pour en retirer un
gros profit. || Dieu donne le boeuf, et non pas la
corne, signifie que Dieu donne des grâces, mais
qu'il faut que nous nous aidions.
— HIST. xi* s. Cil ki aveir [bétail] escut [retire] ù
chivals u buefs, LoisdeGuill. 6. || XII° s. OU de boef
l'ai oï nomer, Rou, 10837. Ne la meûssent libuef
d'une charrue, Ronc. p. 406. Sur un char fist um
mètre l'arche Deu e covrir; Li buef en chancelèrent,
l'arche voleit chaïr,- Th. le mort. 75. || xines. Et fist
corre ses homes par le païs entor, si gaaingnierent
assés bues et vaches et bugles, et moût grant plenté
d'autres bestes, VILLEH. CLXTV. Là prenés garde à
vous parer; S'en saurésplus que buef d'arer, laRose,
4 3294. Et por ce dist ci Rustebues : Qui à bues bée
[qui s'efforce d'avoir des boeufs], si a bues, RUTEB.
Il, 4 88.Bienpert s'alleluie [il perd son alléluia] qui
à dos de buef la chante, Proverbe dans LEROUX DE
LINCY. Ce seroit certes grans eschars [faute] ; De-
vant le buef iroit li chars, ib. || xive s. Donques
disons nous bien que ne beuf ne cheval ne autre beste
n'est beneuré,ORESME,£Jft. 24. Et aussi lelyon ne se
esjoït pas en oïr la voiz du beuf, mais pour le beuf
mangier, m. ib. 93. || xv" s. Moult avoit face bouffie,
yeulx comme boeuf boutans dehors,col court,parolle
legiere, G. CHASTEL. Chron. des D. de Bourg, n,
ch. vu. On a beau mener le boeuf à l'eau s'il n'a
soif, Proverbe dans LERODX DE LINCY. || xvie s. On lie
les boeufs par les cornes et les hommes par les pa-
roles, LOYSEL, 357. Les grands boeufs ne font pas
les grandes arées [labourages], Proverbe dans LE-
ROUX DE LINCY. La belle qui estoit de l'âge d'un vieil
beuf [4 C ou 4 7 ans], c'est à dire désirable et fraische,
Moyen de parvenir dans LEROUX DE LINCY.
— ÉTYM. Berry, boeu;picard, bu, boeu; maçon-
nais, beu; wallon,boûf; provenç. bov, buou; catal.
bov; anc. espagn. boy; espagn. mod. buey; portug.
boi; ital. bove; du latin bos, bovis, grec poijç ; bas-
breton, bû, vache.
fBOG (bogh), s. m. Jeu de cartes qui se joue avec
un carton circulaire divisé en 6 compartiments.
BOGHEI (bo-ghè), s. m. Voiture légère ; petit ca-
briolet découvert, [j Au plur. Des bogheis.
f BOGUE (bo-gh'), s. f. || 1" Terme de botanique.
Enveloppe piquante de la châtaigne. || 2° Terme de
métallurgie. Gros anneau de fer qui ceint le manche
du gros marteau, et est muni de deux pivots.
—ÉTYM. Anc. franc, bou, bracelet (armilles qu'om
bousapele, BENOÎT, I, 344); ital. bova, anneau
pour attacher le pied; lombard, 603a; bas-lat. bauca,,
bracelet; de l'anc. haut-allem. bouga, bracelet;
anc. scand. baugr, anneau, de biugan, courber. La
bogue de châtaigne a été dite ainsi par assimilation
avec une bague, avec un anneau.
t BOGUETTE (bo-ghè-f) , s. f. L'un des noms
vulgaires du blé sarrasin.
f BOHÊ (bo-hé), adj. m. Thé bohé, sorte de thé
noir.
— ÉTYM. Bohe, nom d'une montagne de Chiné où
l'on récolte du thé.
BOHÊME (bo-ê-m') ou BOHÉMIEN, IENNE (bo-
é-miin, miè-n'), s. m. et f. || 1° Nom de bandes va-
gabondes, sans domicile fixe, sans métier régulier,
et se mêlant souvent de dire la bonne aventure : on
leur donne aussi le nom d'Égyptiens et de Zingaris
(voy. ZINGARI). On pensait que ce fût des bohèmes,
SÊV. 69. Sorciers , bateleurs -ou filous, Reste im-
monde D'un ancien monde, Sorciers,, bateleurs ou
filous, Gais bohémiens, d'où venez-vous-? BÊRANG.
Boh. {I 2° Par extension, vagabond, qui est de moeurs
déréglées. Mener une vie de bohème. || Foi de bo-
hème, foi que les escrocs et les filous se gardent
entre eux. || Maison de bohème, maison où règne
le désordre. Albéroni se mit si bien avec lui [Ven-
dôme] qu'espérant plus de fortune dans une maison
de bohèmes et de fantaisies qu'à la cour de son maî-
tre, il fit en sorte de se faire débaucher d'avec lui,
ST-SIM. 4 56, 44. Il C'est une bohémienne, se dit
d'une femme adroite et intrigante, et surtout d'une
femme dévergondée. || 3" S. f. La bohème , l'en-
semble des gens qui mènent une vie de bohème.
— HIST. xv s. Pis suis que boesme n'yndien, CH.
D'ORL. Rondeau, p. 337. Pour ce qu'il y avoit des
sarrazins ou boesmiens ou [au] pays, DU CANGE,
Mgyptiaci. .
— ÉTYM. Bohèmes, ainsi dits parce qu'on croyait-
qu'ils venaient de la Bohème. Bohême a aussi si-
gnifié marchand de vieux habits.: Soit qu'au boesme
U te revende, Soit que, pour servir d'une offrande, Tu
sois en ttalie porté, Satyre sur le pourpoint tfux
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