Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
BLO
il 4° Terme de maçonnerie. Remplir de mortier et de
moellon sans ordre les vides d'un ouvrage. || Lever
des nrurs de moellon d'une grande épaisseur le long
des tranchées, sans les aligner au cordeau.
|| 5° Terme de marine. Mettre de la bourre sur du
- goudron entre deux bordages quai:! on double un
vaisseau. || 6° Se bloquer, v. réfl. En termes de fau-
connerie, l'oiseau se bloque, lorsqu'il demeure
comme suspendu en l'air, sans battra de l'aile.
— ÏÏIST. XVe s. M. Quelz gens sont-ce? B. Gros
marcliesens, Qui se font bien servir des gens; Mais
de payer querez qui bloque, VILLON, Baillcv. et
Malep. || xvi° s. Bouille et Puy-Gaillard, quiavoient
blocqué Tiffauges, et assiégé Montaigu.... D'AUB.
Hist. i, 282. Cbastillon blocqué dans Montpellier,
in. ib. n, 300. Et encores le pont pour en sortir es-
toit affronté et bloqué [pour sa défense] de bons re-
tranohemens garnis de mousqueterie, m. 16. n, 436.
— ÉTYM. Bloc; comparez blocus.
t BLOSSIR (blo-sir), v. n. Devenir blet (voy.
BLETTIR).
t BLOSSISSEMENT (blo-si-se-man), s. m. Action
de devenir blet (voy. BLETTISSEMENT).
\ BLOT (blo), s. m. || 1° Instrument qui sert a
mesurer le chemin que fait un vaisseau. ]| 2° Terme
de fauconnerie. Chevalet où se repose l'oiseau.
— ÉTYM. Le même que b toc, prononcé blo, et écri t
à tort Mot.
BLOTTI, TE (blo-ti, tie), part, passé. Un renard
blotti dans son terrier. Nos petits-fils sont si petits,
Qu'avec peine dans cette glace Sous leurs toits je les
vois blottis, BÉRANG. lnfinim. petits.
BLOTTIR (SE) (bio-tir), v. réfl. S'accroupir, ra-
mener son corps en un tas. Jean lapin s'y blottit,
LA FONT. .Foi.Mi, ?. Toutes, pleines d'effroi, se
blottissent,: iD.Tferm Notre maître Mitis, Pour
la seconde fois, les trompe et les affine, Blanchit
sa robe et s'enfarine; Et, de la sorte déguisé, Se
niche et se blottit dans uns huche ouverte, ID. Fab.
nr, 4 s.
— REM. Blottir ne s'emploie qu'avec le pronom
réfléchi; et c'est un barbarisme que de l'employer
activement, comme dans ce vers : Blottit son corps
en boule ramassé, IMBERT, FablCdu fusil et du
lièvre. l| Se blcmtir mauvaise prononciation.
— HIST. xvr s. Une infinité de voleurs n'eussent
eu moyen de se blottir eh lieux forts, PASQUIER,
Recli. vm, 4 7.
— ÉTYM. Ménage fait remarquer qu'on dit qti'une
perdrix s'est blottie, et, dans quelques provinces,
s'est mottéci de là il admet que bîottir vient d'un
mot français anciennement usité, blotte ou bloutre
qui est dans le Dictionnaire de Nicot et qui signifie
la motte de terre renversée par la charrue. 11 y a
clans l'ancien français Mostre, motte de terre (MËON,
Nouv. Fab. t.n,p. si). Diez conjecture ballotir, se
mettre en paquet, en ballot, par contraction blolir,
commegKrcedege£tnc;ilconjectureaussiran.Wot;îeî!,
s'écrasei^sebJottirétants'écraser.Tout est hypothèse.
4. BLOUSE (blou-z'), s. f. || i° Chacun des trous
en forme de poches qui sont dans un billard. || Terme
de jeu de paume. Creux qui est au bout delà galerie
de chaque jeu pour recevoir les balles, et qui est
couvert de gros barreaux de bois. || 2° Terme de po-
tier d'étain. Pièce qui sert de moule.
— REM. On écrivait autrefois belouse : Les belou-
ses, ce sont maint périlleux détours, Force pas dan-
gereux où souvent de soi-même On va se précipi-
ter, LA FONT, à Mme de Lafayctte, en lui envoyant
un petit billard.
— ËTYM. L'ancienne forme est belouse. Oii ne
trouve qu^ belosius (voy. DU CAKGE), sorte de drap ;
peut-on y rapporter belouse ? Scheler cite le flam.
bluts, trou; bon pour le sens; mais belouse?
2.BLOUSE (blou-z'), s. f. || i° Sarrau de grosse
toile. j| 2° Tout vêtement taillé comme une blouse.
— ÉTYM. Ce mot paraît tenir à bleussc, blaude
(voy. BLAUDE).
BLOUSÉ, ÉE (blou-zé, zée), part, passé. Bille
blousée.
BLOUSER (blou-zé), v. a. \\ 1° Terme de billard.
Faire entrer dans la blouse. || Fig. et familièrement.
Blouser quelqu'un, l'induire en erreur. || 2° Terme
de musique. Battre la timbale. Je me charge de
blouser les timbales. || Absolument. Cet artiste blouse
très-bien. Est-ce que vous n'avez pas de timbales ?
Me voilà, moi. — Vous savez blouser? — Je blouse
comme un ange, THÊATJLON ET BAYAHD, le Père de la
débutante, n, 4.113° Se blouser, v. réfl. Mettre sa
billa dans la blouse. || Fig. Se tromper, s'abuser. Qui
rétrograde se blouse, BÊRANG. Or. nation.
— REM. Voltaire a écrit, ce qui est aujourd'hui
une faute, belouser : L'ami des hommes, ce M. de
DICT, DE LA LANGUE FRANÇAISE.
BLU
Mirabeau, qui fait tant d'écarts, qui se belouse si
souvent, Lett. à Cideville, 2Bnov. 4 758.
— ÉTYM. Blouse 4.
f BLUE-LIAS (blou-li-â), s. m. Terme de géolo-
gie. Couche de l'étage inférieur des terrains jurassi-
ques, formée, en Angleterre, d'alternances d'argile
et de calcaire marneux, et renfermant beaucoup de
débris fossiles.
— ÉTYM. Angl. blue, bleu, et lias.
BLUET (blu-è) ou BLEUET (bleu-è ; le f se lie
dansleparler soutenu; au pluriel Vs se lie: les bluets
et les blés, dites : les blu-è-z et les blés ; bluets rime
avec traits, jamais, succès), s. m. || i° Centaurée à
fleur bleue, qui croit dans les blés (centaurea cya-
nus). Jupin ne mettrait-il en poudre Qu'une cou-
ronne de bluets? BÉRANS. Bluets. Allez, allez, ô
jeunes filles, Cueillir des bluets dans les blés, v.
HDGO, Orient. 31. || 2° Bluet'du Canada, nom vulgaire
d'une espèce du genre airelle. || Bluet du Levant,
nom vulgaire de la centaurée mouchetée. ]| 3° Terme
de pêche. L'un des noms du cagnot bleu ou squale
glauque.
— ÉTYM. Diminutif de bleu. Bluet signifiait aussi,
dans le commencement du xvne siècle, un petit livre
couvert de papier bleu, qui contenait le plus souvent
des contes de fée et qui appartenait à la bibliothèque
bleue (voy. BLED); de là la locution contes bleus.
BLUETTE (blu-è-f), s. f. || 1° Petite étincelle.
Comme on voit un grand feu naître d'une bluette,
RÉGNIER, Épttr. n. || 2° Fig. Il y a quelques bluettes
d'esprit dans cet ouvrage. || Petit ouvrage d'esprit,
agréable sans prétention. Bluettes amusantes.
— SYN. BLUETTE, ÉTINCELLE. La bluette est moins
brillante que l'étincelle; elle fait moins d'éclat; elle
s'éparpille moins.
— HIST. xvi" s. Son char s'enflambe ; intolérable
peine Luy ont en l'air les bluettes donné, MAROT,
iv, 68. Après, je prenois une phiole pleine d'eau
claire et voyois aussi des bluettes ou eslincelles
semblables à celles du cristal, PALISSY, 48.
— ÉTYM. Norm. beluette, berluette , étincelle;
wall. blawète; provenç. béluga. Le normand et le
provençal indiquent que le mot est, au fond, le
même que berlue, c'est-à-dire est composé de la
particule ber (voy. BER.... préfixe), qui a un sens
diminutif, et d'un thème Iwca, de lucere, luire : ce
qui veut dire petite lumière, fausse lumière, d'où
le sens d'étincelle. Le wallon bldwète, qui ne vient
pas de bleu, vu que bleu est, en wallon, bleûf ou
bleus, doit être pour be-lawète.
f BLUETTER (blu-è-té) ,v.n. Produire des bl uettes
de feu.
— HIST. xvi" s. Non ce flambeau qui tout le
monde allume D'un bluetter qui lentement se fond....
RONS. 66.
— ÉTYM. Bluette.
f BLUTAGE (blu-ta-j'), s. m. Action de bluter la
farine; effet de cette action.
— ÉTYM. Bluter.
BLUTÉ, ÉE (bluté, tée), part, passé. Farine
blutée.
BLUTEAU (blu-tô), s. m. Sorte de tamis, qui sé-
pare la farine du son. j| Au plur. Des bluteaux.
— HIST. xin" s. Il resemblent le buretel Qui giete
la blanche ferine Fors de lui et retient le bren, Fa-
bles et contes anciens, t. n, p. 382. ||xv° s. Se esta-
mine n'avez, sacs ou bluteaux, VILLON, Bail. Tenez
aussi ce bluteau sur yotre teste : vous semblerez
tout à bon escient estre une femme, LOUIS XI,
Nouv. xvn. || xvi" s. Elle le pria de mettre son sur-
cot en sa teste, et de bluter en son absence, afin
ass sa maistresse ouït toujours le bruit du bluteau,
MARG. Nouv. LXIX.
— ÉTYM. Voy. BLUTER.
BLUTER (blu-té), v. a. Passer la farine par le
bluteau.
— HIST. XIIe s. Offrirent à David riches dras de
lit, e tapiz, e vaissele, e furment, eorge, e farine,
e flur deliéement buletée, Rois, 4 86. || xme s. [Le
pain] Noirs ert [était] et pleins de pailles, [il] ne l'ot
pas beluté, Berle, XLV. Estatins lor envoie et char et
vins et blés, Et le fuere et l'avoine et les pains bu-
letés, Ch. d'Ant. n, 79. || xrve s. On ne trouvoit
adont farine buletée, Ne de vin, ne de pain, char
fresche ne salée, Guescl. 4 4 047. [jxvr 3 s. Je luy dis
aussi que beluter parfois, pestrir et secouer les ha-
billemens de lits, et les ranger, c'estoit un exercice
bon et sain, LABOÈTIE, 4 93. La belle messhine
[jeune fille], pour faire des pastés, blutoit de la fa-
rine, MARG. Nouv. XVII.
— ÉTYM. Wallon, boti; rouchi, bulter. Les éty-
mologistes tirent ce mot de l'allemand beutel, bourse,
tamis. Mais Diez indique une étymologie qui, bien que
BOB
361
plus compliquée, paraît mieux répondre aux diverses
formes. La forme la plus ancienne est buleter; cela
est dit pour bureter; on trouve en effet dans la Bible
de Guiot (nu" siècle) et ailleurs (voy. l'historique de
BLUTEAU) buretel pour bluteau; le bourguignon a
burteau; l'italien a burattello, buralto;l& proven-
çal, barutel, bluteau, barutelar, bluter; l'ancien
catalan a barutelg; Vr est donc aussi autorisée que
VI, dans le mot, qui, dès lors, signifiant passer par
une étoffe comme l'étamine, vient de bure., bureau,
sorte d'étoffe.
BLUTERIE (blu-te-rie), s. f. Usine où l'on blutE
la farine.
— ÉTYM. Bluter.
BLUTOIR (blu-toir), s. m. || i° Meuble contenant .
un ou plusieurs bluteaux et servant à empêcher la fa-
rine de se disperser dans la bluterie. || 2° Blutoir se
dit aussi pour bluteau.
— ÉTYM. Bluter.
f B MI (bé-mi). Terme de musique. Ancien nom de
la septième majeure d'ut, aujourd'hui appelée si.
BOA (bo-a), s. m. || 1° Serpent non venimeux
(coluber ou boa constriclor, t.), qui n'est dange-
reux que par sa grande taille et sa force; il atteint
dix à treize mètres de longueur. Les boas mons-
trueux, les crocodiles verts Glissaient parmi les
blocs superbes, v. HUGO, Orient, t. || 2° Fourrure
étroite et longue que les dames portent autour du
cou, ainsi dite à cause de sa forme de serpent. Un
boa de martre.
— ÉTYM. Provenç. boas; du latin boa, sorte de
serpent.
f BOBE (bo-b'), s. f. Faire la bobe, faire la moue.
Locution tout à fait populaire.
— HIST. xve s. L'en m'asseoit [m'asseyait] le pre-
mier sur lesrans; Mais l'en me fait par derrière les
bobes, E. DESCHAMPS, Ballade sur son éducation.
— ÉTYM. Il y a, dans l'ancien français, bobu qui
veut dire nigaud : ".... Mais tels i a tendu, Qui bien
a esté pris et tenus à bobu, Baud. de Séb. vm,
644. Pourcoi met il sur moi ensement ses argus,
Et si dist à chascun que je suis un bobus, Guesclin,
v. 396. Ceci se rapporte à l'espagnol et au portugais
bobo; sarde, bovu, nigaud. Le mot bobulaire, dans
cette phrase de Calvin : leurs gros bobulaires de li-
vres, Instit. 484, tient par le sens et par la forme
à bobu. Diez le tire du latin balbus, bègue, et, par
extension, faible, sans intelligence, lequel balbus
avait donné baube à l'ancien français. Il est proba-
ble que bobe appartient à cette série.
BOBÈCHE (bo-bè-ch'), s. f. || i° Petite pièce mo-
bile et évasée qu'on adapte aux chandeliers. || 2° Pe-
tit coin d'acier fin soudé dans un morceau de fer ou
d'acier commun, pour faire la lame d'un instrument
tranchant. || 3° Nom d'un célèbre joueur de parades
du temps de l'Empire et de la Restauration, habile
à représenter les niais, et qui, dans le langage po-
pulaire, désigne un niais, un sot, un mauvais
bouffon.
— HIST. xve s. Pour trois gros crochets, deux
platames à boubeches, pour servir en la chambre,
Comptes de l'hôtel de ville de Tours, Bibl. de l'Éc.
des chartes, 3e série, t. iv, p. 390. Troys chande-
liers, dont l'un est à cuvecte et deux à boubesche,
pesant ensemble neuf marcs, six gros d'argent, DE
LABORDE, ÉmaUX, p. 203.
— ÉTYM. Il est probable que le.radicarest le même
dans ce mot et dans bobine, par assimilation de for-
mes. Dans Du Cange, au mot bobatterius, on peut
voir bobaiche avec le sens de guêtre qui se met par-
dessus le soulier; y a-t-il quelque rapport entre ce
mot et bobèche qui se met à un chandelier?
f BOBILLE(bo-bi-b", Il mouillées), s. f. Cylindre
de bois dont l'axe est formé par un arbre de fer, à
l'usage du fabricant d'épingles.
BOBINE (bo-bi-n'), s. f. Petit cylindre de bois
rond et à rebords, servant à dévider du fil ou de la
soie. [| Fig. Paul.... Craint pour le fil de nos jours
Que le vin et les amours N'usent trop tôt la bobine,
BÉRANG. Voisin.
— ÉTYM. Picard, bobeine; piém. bobina. Diez
propose bombus, bruit, par un dérivé bombinus, à
cause du bruit que fait la bobine en tournant, ou
peut-être plutôt, puisque les bobines ne font du
bruit que dans les machines à filer, invention ré-
cente , bombycinum, fil de soie. L'anglais a bobbin
bobine, et bob, pendilles; y a-t-il rapport?
BOBINÉ, ÉE (bo-bi-né, née), part, passé. Soie
bobinée •
BOBINER (bo-bi-né), v. a. Dévider du fil, delà
soie sur une bobine.
— ÉTYM. Bobina
f BOBINETTE (bo-bi-nè-t),s. f. Pièce de bois qui
— 46
il 4° Terme de maçonnerie. Remplir de mortier et de
moellon sans ordre les vides d'un ouvrage. || Lever
des nrurs de moellon d'une grande épaisseur le long
des tranchées, sans les aligner au cordeau.
|| 5° Terme de marine. Mettre de la bourre sur du
- goudron entre deux bordages quai:! on double un
vaisseau. || 6° Se bloquer, v. réfl. En termes de fau-
connerie, l'oiseau se bloque, lorsqu'il demeure
comme suspendu en l'air, sans battra de l'aile.
— ÏÏIST. XVe s. M. Quelz gens sont-ce? B. Gros
marcliesens, Qui se font bien servir des gens; Mais
de payer querez qui bloque, VILLON, Baillcv. et
Malep. || xvi° s. Bouille et Puy-Gaillard, quiavoient
blocqué Tiffauges, et assiégé Montaigu.... D'AUB.
Hist. i, 282. Cbastillon blocqué dans Montpellier,
in. ib. n, 300. Et encores le pont pour en sortir es-
toit affronté et bloqué [pour sa défense] de bons re-
tranohemens garnis de mousqueterie, m. 16. n, 436.
— ÉTYM. Bloc; comparez blocus.
t BLOSSIR (blo-sir), v. n. Devenir blet (voy.
BLETTIR).
t BLOSSISSEMENT (blo-si-se-man), s. m. Action
de devenir blet (voy. BLETTISSEMENT).
\ BLOT (blo), s. m. || 1° Instrument qui sert a
mesurer le chemin que fait un vaisseau. ]| 2° Terme
de fauconnerie. Chevalet où se repose l'oiseau.
— ÉTYM. Le même que b toc, prononcé blo, et écri t
à tort Mot.
BLOTTI, TE (blo-ti, tie), part, passé. Un renard
blotti dans son terrier. Nos petits-fils sont si petits,
Qu'avec peine dans cette glace Sous leurs toits je les
vois blottis, BÉRANG. lnfinim. petits.
BLOTTIR (SE) (bio-tir), v. réfl. S'accroupir, ra-
mener son corps en un tas. Jean lapin s'y blottit,
LA FONT. .Foi.Mi, ?. Toutes, pleines d'effroi, se
blottissent,: iD.Tferm Notre maître Mitis, Pour
la seconde fois, les trompe et les affine, Blanchit
sa robe et s'enfarine; Et, de la sorte déguisé, Se
niche et se blottit dans uns huche ouverte, ID. Fab.
nr, 4 s.
— REM. Blottir ne s'emploie qu'avec le pronom
réfléchi; et c'est un barbarisme que de l'employer
activement, comme dans ce vers : Blottit son corps
en boule ramassé, IMBERT, FablCdu fusil et du
lièvre. l| Se blcmtir mauvaise prononciation.
— HIST. xvr s. Une infinité de voleurs n'eussent
eu moyen de se blottir eh lieux forts, PASQUIER,
Recli. vm, 4 7.
— ÉTYM. Ménage fait remarquer qu'on dit qti'une
perdrix s'est blottie, et, dans quelques provinces,
s'est mottéci de là il admet que bîottir vient d'un
mot français anciennement usité, blotte ou bloutre
qui est dans le Dictionnaire de Nicot et qui signifie
la motte de terre renversée par la charrue. 11 y a
clans l'ancien français Mostre, motte de terre (MËON,
Nouv. Fab. t.n,p. si). Diez conjecture ballotir, se
mettre en paquet, en ballot, par contraction blolir,
commegKrcedege£tnc;ilconjectureaussiran.Wot;îeî!,
s'écrasei^sebJottirétants'écraser.Tout est hypothèse.
4. BLOUSE (blou-z'), s. f. || i° Chacun des trous
en forme de poches qui sont dans un billard. || Terme
de jeu de paume. Creux qui est au bout delà galerie
de chaque jeu pour recevoir les balles, et qui est
couvert de gros barreaux de bois. || 2° Terme de po-
tier d'étain. Pièce qui sert de moule.
— REM. On écrivait autrefois belouse : Les belou-
ses, ce sont maint périlleux détours, Force pas dan-
gereux où souvent de soi-même On va se précipi-
ter, LA FONT, à Mme de Lafayctte, en lui envoyant
un petit billard.
— ËTYM. L'ancienne forme est belouse. Oii ne
trouve qu^ belosius (voy. DU CAKGE), sorte de drap ;
peut-on y rapporter belouse ? Scheler cite le flam.
bluts, trou; bon pour le sens; mais belouse?
2.BLOUSE (blou-z'), s. f. || i° Sarrau de grosse
toile. j| 2° Tout vêtement taillé comme une blouse.
— ÉTYM. Ce mot paraît tenir à bleussc, blaude
(voy. BLAUDE).
BLOUSÉ, ÉE (blou-zé, zée), part, passé. Bille
blousée.
BLOUSER (blou-zé), v. a. \\ 1° Terme de billard.
Faire entrer dans la blouse. || Fig. et familièrement.
Blouser quelqu'un, l'induire en erreur. || 2° Terme
de musique. Battre la timbale. Je me charge de
blouser les timbales. || Absolument. Cet artiste blouse
très-bien. Est-ce que vous n'avez pas de timbales ?
Me voilà, moi. — Vous savez blouser? — Je blouse
comme un ange, THÊATJLON ET BAYAHD, le Père de la
débutante, n, 4.113° Se blouser, v. réfl. Mettre sa
billa dans la blouse. || Fig. Se tromper, s'abuser. Qui
rétrograde se blouse, BÊRANG. Or. nation.
— REM. Voltaire a écrit, ce qui est aujourd'hui
une faute, belouser : L'ami des hommes, ce M. de
DICT, DE LA LANGUE FRANÇAISE.
BLU
Mirabeau, qui fait tant d'écarts, qui se belouse si
souvent, Lett. à Cideville, 2Bnov. 4 758.
— ÉTYM. Blouse 4.
f BLUE-LIAS (blou-li-â), s. m. Terme de géolo-
gie. Couche de l'étage inférieur des terrains jurassi-
ques, formée, en Angleterre, d'alternances d'argile
et de calcaire marneux, et renfermant beaucoup de
débris fossiles.
— ÉTYM. Angl. blue, bleu, et lias.
BLUET (blu-è) ou BLEUET (bleu-è ; le f se lie
dansleparler soutenu; au pluriel Vs se lie: les bluets
et les blés, dites : les blu-è-z et les blés ; bluets rime
avec traits, jamais, succès), s. m. || i° Centaurée à
fleur bleue, qui croit dans les blés (centaurea cya-
nus). Jupin ne mettrait-il en poudre Qu'une cou-
ronne de bluets? BÉRANS. Bluets. Allez, allez, ô
jeunes filles, Cueillir des bluets dans les blés, v.
HDGO, Orient. 31. || 2° Bluet'du Canada, nom vulgaire
d'une espèce du genre airelle. || Bluet du Levant,
nom vulgaire de la centaurée mouchetée. ]| 3° Terme
de pêche. L'un des noms du cagnot bleu ou squale
glauque.
— ÉTYM. Diminutif de bleu. Bluet signifiait aussi,
dans le commencement du xvne siècle, un petit livre
couvert de papier bleu, qui contenait le plus souvent
des contes de fée et qui appartenait à la bibliothèque
bleue (voy. BLED); de là la locution contes bleus.
BLUETTE (blu-è-f), s. f. || 1° Petite étincelle.
Comme on voit un grand feu naître d'une bluette,
RÉGNIER, Épttr. n. || 2° Fig. Il y a quelques bluettes
d'esprit dans cet ouvrage. || Petit ouvrage d'esprit,
agréable sans prétention. Bluettes amusantes.
— SYN. BLUETTE, ÉTINCELLE. La bluette est moins
brillante que l'étincelle; elle fait moins d'éclat; elle
s'éparpille moins.
— HIST. xvi" s. Son char s'enflambe ; intolérable
peine Luy ont en l'air les bluettes donné, MAROT,
iv, 68. Après, je prenois une phiole pleine d'eau
claire et voyois aussi des bluettes ou eslincelles
semblables à celles du cristal, PALISSY, 48.
— ÉTYM. Norm. beluette, berluette , étincelle;
wall. blawète; provenç. béluga. Le normand et le
provençal indiquent que le mot est, au fond, le
même que berlue, c'est-à-dire est composé de la
particule ber (voy. BER.... préfixe), qui a un sens
diminutif, et d'un thème Iwca, de lucere, luire : ce
qui veut dire petite lumière, fausse lumière, d'où
le sens d'étincelle. Le wallon bldwète, qui ne vient
pas de bleu, vu que bleu est, en wallon, bleûf ou
bleus, doit être pour be-lawète.
f BLUETTER (blu-è-té) ,v.n. Produire des bl uettes
de feu.
— HIST. xvi" s. Non ce flambeau qui tout le
monde allume D'un bluetter qui lentement se fond....
RONS. 66.
— ÉTYM. Bluette.
f BLUTAGE (blu-ta-j'), s. m. Action de bluter la
farine; effet de cette action.
— ÉTYM. Bluter.
BLUTÉ, ÉE (bluté, tée), part, passé. Farine
blutée.
BLUTEAU (blu-tô), s. m. Sorte de tamis, qui sé-
pare la farine du son. j| Au plur. Des bluteaux.
— HIST. xin" s. Il resemblent le buretel Qui giete
la blanche ferine Fors de lui et retient le bren, Fa-
bles et contes anciens, t. n, p. 382. ||xv° s. Se esta-
mine n'avez, sacs ou bluteaux, VILLON, Bail. Tenez
aussi ce bluteau sur yotre teste : vous semblerez
tout à bon escient estre une femme, LOUIS XI,
Nouv. xvn. || xvi" s. Elle le pria de mettre son sur-
cot en sa teste, et de bluter en son absence, afin
ass sa maistresse ouït toujours le bruit du bluteau,
MARG. Nouv. LXIX.
— ÉTYM. Voy. BLUTER.
BLUTER (blu-té), v. a. Passer la farine par le
bluteau.
— HIST. XIIe s. Offrirent à David riches dras de
lit, e tapiz, e vaissele, e furment, eorge, e farine,
e flur deliéement buletée, Rois, 4 86. || xme s. [Le
pain] Noirs ert [était] et pleins de pailles, [il] ne l'ot
pas beluté, Berle, XLV. Estatins lor envoie et char et
vins et blés, Et le fuere et l'avoine et les pains bu-
letés, Ch. d'Ant. n, 79. || xrve s. On ne trouvoit
adont farine buletée, Ne de vin, ne de pain, char
fresche ne salée, Guescl. 4 4 047. [jxvr 3 s. Je luy dis
aussi que beluter parfois, pestrir et secouer les ha-
billemens de lits, et les ranger, c'estoit un exercice
bon et sain, LABOÈTIE, 4 93. La belle messhine
[jeune fille], pour faire des pastés, blutoit de la fa-
rine, MARG. Nouv. XVII.
— ÉTYM. Wallon, boti; rouchi, bulter. Les éty-
mologistes tirent ce mot de l'allemand beutel, bourse,
tamis. Mais Diez indique une étymologie qui, bien que
BOB
361
plus compliquée, paraît mieux répondre aux diverses
formes. La forme la plus ancienne est buleter; cela
est dit pour bureter; on trouve en effet dans la Bible
de Guiot (nu" siècle) et ailleurs (voy. l'historique de
BLUTEAU) buretel pour bluteau; le bourguignon a
burteau; l'italien a burattello, buralto;l& proven-
çal, barutel, bluteau, barutelar, bluter; l'ancien
catalan a barutelg; Vr est donc aussi autorisée que
VI, dans le mot, qui, dès lors, signifiant passer par
une étoffe comme l'étamine, vient de bure., bureau,
sorte d'étoffe.
BLUTERIE (blu-te-rie), s. f. Usine où l'on blutE
la farine.
— ÉTYM. Bluter.
BLUTOIR (blu-toir), s. m. || i° Meuble contenant .
un ou plusieurs bluteaux et servant à empêcher la fa-
rine de se disperser dans la bluterie. || 2° Blutoir se
dit aussi pour bluteau.
— ÉTYM. Bluter.
f B MI (bé-mi). Terme de musique. Ancien nom de
la septième majeure d'ut, aujourd'hui appelée si.
BOA (bo-a), s. m. || 1° Serpent non venimeux
(coluber ou boa constriclor, t.), qui n'est dange-
reux que par sa grande taille et sa force; il atteint
dix à treize mètres de longueur. Les boas mons-
trueux, les crocodiles verts Glissaient parmi les
blocs superbes, v. HUGO, Orient, t. || 2° Fourrure
étroite et longue que les dames portent autour du
cou, ainsi dite à cause de sa forme de serpent. Un
boa de martre.
— ÉTYM. Provenç. boas; du latin boa, sorte de
serpent.
f BOBE (bo-b'), s. f. Faire la bobe, faire la moue.
Locution tout à fait populaire.
— HIST. xve s. L'en m'asseoit [m'asseyait] le pre-
mier sur lesrans; Mais l'en me fait par derrière les
bobes, E. DESCHAMPS, Ballade sur son éducation.
— ÉTYM. Il y a, dans l'ancien français, bobu qui
veut dire nigaud : ".... Mais tels i a tendu, Qui bien
a esté pris et tenus à bobu, Baud. de Séb. vm,
644. Pourcoi met il sur moi ensement ses argus,
Et si dist à chascun que je suis un bobus, Guesclin,
v. 396. Ceci se rapporte à l'espagnol et au portugais
bobo; sarde, bovu, nigaud. Le mot bobulaire, dans
cette phrase de Calvin : leurs gros bobulaires de li-
vres, Instit. 484, tient par le sens et par la forme
à bobu. Diez le tire du latin balbus, bègue, et, par
extension, faible, sans intelligence, lequel balbus
avait donné baube à l'ancien français. Il est proba-
ble que bobe appartient à cette série.
BOBÈCHE (bo-bè-ch'), s. f. || i° Petite pièce mo-
bile et évasée qu'on adapte aux chandeliers. || 2° Pe-
tit coin d'acier fin soudé dans un morceau de fer ou
d'acier commun, pour faire la lame d'un instrument
tranchant. || 3° Nom d'un célèbre joueur de parades
du temps de l'Empire et de la Restauration, habile
à représenter les niais, et qui, dans le langage po-
pulaire, désigne un niais, un sot, un mauvais
bouffon.
— HIST. xve s. Pour trois gros crochets, deux
platames à boubeches, pour servir en la chambre,
Comptes de l'hôtel de ville de Tours, Bibl. de l'Éc.
des chartes, 3e série, t. iv, p. 390. Troys chande-
liers, dont l'un est à cuvecte et deux à boubesche,
pesant ensemble neuf marcs, six gros d'argent, DE
LABORDE, ÉmaUX, p. 203.
— ÉTYM. Il est probable que le.radicarest le même
dans ce mot et dans bobine, par assimilation de for-
mes. Dans Du Cange, au mot bobatterius, on peut
voir bobaiche avec le sens de guêtre qui se met par-
dessus le soulier; y a-t-il quelque rapport entre ce
mot et bobèche qui se met à un chandelier?
f BOBILLE(bo-bi-b", Il mouillées), s. f. Cylindre
de bois dont l'axe est formé par un arbre de fer, à
l'usage du fabricant d'épingles.
BOBINE (bo-bi-n'), s. f. Petit cylindre de bois
rond et à rebords, servant à dévider du fil ou de la
soie. [| Fig. Paul.... Craint pour le fil de nos jours
Que le vin et les amours N'usent trop tôt la bobine,
BÉRANG. Voisin.
— ÉTYM. Picard, bobeine; piém. bobina. Diez
propose bombus, bruit, par un dérivé bombinus, à
cause du bruit que fait la bobine en tournant, ou
peut-être plutôt, puisque les bobines ne font du
bruit que dans les machines à filer, invention ré-
cente , bombycinum, fil de soie. L'anglais a bobbin
bobine, et bob, pendilles; y a-t-il rapport?
BOBINÉ, ÉE (bo-bi-né, née), part, passé. Soie
bobinée •
BOBINER (bo-bi-né), v. a. Dévider du fil, delà
soie sur une bobine.
— ÉTYM. Bobina
f BOBINETTE (bo-bi-nè-t),s. f. Pièce de bois qui
— 46
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