360
BLO
BLO
BLO
forge. || Mandrin en bois du ciseleur. || Billot de bois
sur lequel le raffineur de sucre frappe les formes
pour détacher le pain. || Presse a l'usage dutablet-
tier. || Terme de pêche. Billot de bois portant un ci-
seau acéré sur lequel on coupe le fil de fer des ha-
meçons. || Terme de fauconnerie. Perche recouverte
dé drap, sur laquelle on met l'oiseau de proie. || As-
semblage de bois à charnières employé dans les
colonies pour infliger une punition aux esclaves.
|| 3° Amas de diverses choses, et surtout, tas de
certaines sortes de marchandises. Faites un bloc de
tous ces livres. || 4° En bloc, en gros, ensemble. Le
prix a été fixé en bloc. Acheter en bloc. || En bloc
et en tâche, se dit de plusieurs travaux qu'on
donne ensemble à exécuter. Passer un Triarché avec
un entrepreneur en bloc et en tâche. || 5° X bloc,
en termes de marine, se dit d'une moufle, quand les
poulies dont elle est composée sont rapprochées au
point de rendre tout mouvement impossible.
— HlST. nn" s. Et fu apareilliés uns variés, une
grans hache en sa main et un blokiel [petit bloc,
petite pièce de bois] en l'autre, Chr. de Rains, i 09.
|| xiv" s. L'en lui doit mettre [à Pépervier] en la
ferme ou cuvier un petit bloc de trois dois de hault,
Sfênagier, in, 2. Quant l'esprevier commence à soy
perchier sur icelluy bloc, ib. ||xvie s. Si nous vou-
lons conférer toute la vie de l'un en bloc à toute la
vie de l'autre, AMTOT, Cat. et Arist. comp. t. L'un
faisant valoir l'autre, estant nécessaire au blot du
jardinage, d'estre accommodés des deux ensemble,
o. DE SERRES, 607. Je voyois nonchalamment la
mort, quant je la voyois universellement comme fin
de la vie ; je la gourmande en bloc ; par le menu
elle me pille; l'attouchement d'une main cogneue,
une consolation commune me desconsole et m'at-
tendrit, MONT, m, 301.
— ÉTYM. Bourguig. blô; de l'anc. haut-allem.
bloc, bloch; allemand moderne, Block. Comparez
aussi le gaélique bloc ou bluic, un bloc.
BLOCAGE (blo-ka-j'), s. m. || 1° Terme de ma-
çonnerie. Menus moellons, petites pierres servant h
remplir des espaces vides et à paver des routes. Rem-
plir de blocage Ventre-deux des parements d'un mur.
|| 2" Terme d'imprimerie. Lettres retournées, et qui
sont provisoirement employées pour tenir la place
des lettres qui manquent. || 3° Terme de jeu de bil-
lard. Action de pousser une bille avec force et en
droite ligne dans la blouse.
— ÉTYM. Bloquer.
I1LOCAILLE (blo-kâ-lP, Il mouillées, et non
blo-kâ-ye), s. f. Terme de maçonnerie. Pierres trop
minces , trop peu agrégées, pour servir de pierres
d'appareil.
t BLOCHET (blo-chè), s. m. Terme de charpen-
terie. Pièce de bois, dite aussi entretoise, de peu de
longueur, posée horizontalement, à l'effet de réunir
l'arbalétrier à là sablière dans un comble, ou de cou-
ronner deux pieux rapprochés.
— ÉTYM. Diminutif de bloc.
BLOCKHAUS (blo-kôs), s. m. Fortin élevé, con-
struit en bois sur un bout de colonne ou sur un gros
mat scellé en terre. || En Algérie, le blockhaus est
un bâtiment, dont les ouvertures et les parois sont
défendues contre l'escalade et contre l'incendie par
des parties faisant saillie sur le rez-de-chaussée, de
manière à permettre aux gens de l'intérieur de l'aire
des feux_plpngeants sur les agresseurs; il y en a qui
sont construits en maçonnerie et couverts d'une ter-
rasse, LEGOARANT.
— HIST. xvi* s. Afin d'aller donner l'assaut au
gros taissons [blaireaux] en leur fort, et rompre leurs
casemates, plocus, paraspets, FOUILLOUX, ch. 62.
— ÉTYM. Allem. Blockhaus, de Block, bloc, et
Haus, maison, bâtiment. Plocus, blocus, blockhaus
sont un seul et même mot.
BLOCUS (blo-kus'), s. m. || 1» Terme de guerre.
Investissement par lequel tout accès à une ville, à
un port, à un camp assiégé est ôté. Tandis que le
blocus laissé devant Utique Répond de cette place à
notre république, CORN. Sophon. iv, 4. Louis XIV
fit lever le blocus de Luxembourg, en 4 682, VOLT.
Louis XIV, 4 4. || Etat de blocus, défense d'entrer
sur un territoire. Napoléon déclara les îles Britan-
niques en état de blocus.
— HIST. xvr* s. Eux donc sachant queLieden n'a-
voit point esté rafraîchie, la retournèrent assiéger
de vingt-deux blocus, nonobstant lesquels l'amiral
de Hollande vint au secours, D'AUB. Bist. n, 24 2.
Ce vaisseau, s'estant accommodé de palissades, fut
un ferme blocu pour oster aux assiégez les commo-
dités, ID. t&.n, 304. Ce siège de blocus continua si
longuement que.... ID. ib. n, 34 4. Cette ville fut as-
siégée par le duc de Parme de blocus, desquels les
premiers se firent à Crevecoeur.... iD.i'b. n,470.11 leva
ses blocus pour s'aller camper à la faveur de Valan-
ciennes, ID. ib. n, 471. X chaque entrée qu'on ar-
rive audit val le long de ladite tranchée , y a des
blocus de terre, que nous appelons boullevers, de-
dans lesquels se retirèrent en seureté les soldats,
M. DU BELL. 4 4 0. Au bout d'iceluy pont les ennemis
avoient fait un blocu (car ainsi nomment-ils ce que
nous appelons un fort) dedans lequel avoit trois cens
hommes pour la garde, ID. 532.
— ÉTYM. Blocus signifie proprement fort et est la
forme allemande block-hûs, aujourd'hui Block-haus
(voy. BLOCKHAUS). Ces forts, ces blocus servant à cou-
per les communications d'une place assiégée, bloms
a pris le sens.de siège dans lequel on se contente
d'empêcher de rien entrer dans une place.
BLOND, BLONDE (Mon, blon-d'; le d ne se lie
que dans la prononciation soutenue : le blond Apol-
lon, dites : le blon-t Apollon; au pluriel Vs se lie :
les blonds et les bruns, dites : les blon-z et les
bruns), adj.\\ 1°Qui est d'une couleur moyenne entre
le doré et le châtain clair. Poil blond. Cheveux
blonds. Je sais que les ans lui mettront, Comme à
toi, les rides au front. Et feront à sa tresse blonde
Même outrage qu'à tes cheveux, MALH. IV, 4 6. Soyez
beau, bien disant, ayez perruque blonde, LA FONT.
Coupe. Vous êtes-vous rendue, avecque tout le
monde, Au mérite éclatant de sa perruque blonde?
MOL. lUisanth. n, 4. || Poétiquement. L'ombre de
Dargo n'est point errante sur les blondes collines,
dans les détours des vallées, CHATEAUB. Dargo, 2H.
Le blé, riche présent de la blonde Cérès, LA FONT. Fab.
îx, il. L'Egypte! elle étalait, toute blonde d'épis,
Ses champs.... v. HUGO, Orient.*. Jeluidonnai non
le bon soir, Mais le bon jour; La blonde aurore, En
quittant le rivage maure, Nous avait à table trou-
vés, LA FONT. Lettres, XXXIII, au duc de Vendôme.
Il Terme de cuisine. Sauce blonde, sauce faite avec
de la farine et du beurre et amenée à la couleur
blonde. Friture blonde. || En parlant des personnes.
Qui à les cheveux blonds. Il est blond. Cette dame est
blonde. || Fig. Il est délicat et blond, se dit de quel-
qu'un qui est difficile à contenter à cause de délica-
tesses peu dignes d'un homme. || 2° S. m. La couleur
blonde. Ses cheveux étaient d'un blond parfait, HA-
MILT. Gramm. 9. D'Antin était d'un fort-beau blond,
ST-SIM. 294, 2. || Blond ardent, sorte de couleur
blonde qui tire sur le. roux. Blond hasardé se dit,
par plaisanterie, pour roux. || Invariablement. Une
barbe blond ardent. Des cheveux blond cendré.
]| Un blond, une blonde, une personne blonde. Un
beau blond. Une grande belle blonde aux yeux lan-
guissants,!, J. Rouss.ifm. v. Je ne vous réponds pas
qu'encor Je n'emploie un peu de votre or X payer la
brune et la blonde ; Car tout peut aimer en ce monde,
LA FONT. Lettres, xxxu, au duc de Vendôme. J'ai
longtemps parcouru le monde, Et l'on m'a vu de
toute part Courtisant la brune et la blonde, Aimer,
soupirer au hasard, ÊTIENNE, Joconde, i, 2. || Terme
de cuisine. Blond de veau, jus employé pour cer-
tains plats.
— HIST. xi* s. Puis [il] prent [coupe] la teste de
Jurfaleu le blund, Ch. de Roi. CXL. || XII* S. Et la
roîne qui ot les cheveulx blons, Ronc. p. 44 6. Et son
col blanc, son chef blonc et luisant, Coud, v.
[Dame] Bêle et gente et avenant, Cheveus blonz,
sourcis plaisans, ib. p. -123. Les crins [elle] ot Ions
et blons plus que li ors luisans, Sax. v. || xm° s. Et
les cheveus plus blons que onques n'ot Helaine,
Berte, L. Erans rois, où est ma fille, la blonde,
l'eschevie? ib. xc. Quar qui delez li s'acoutast, Il
deïst qu'ors en degoutast [des cheveux d'une dame] ;
Tant par estoient crespe et blonde, Tant de si biaus
n'avoit el monde, RUTEB. n, 202. ||xvi" s. Dont je
soulois ( car je l'aimois adonc) Faire présent à He-
leine la blonde, MAROT, I, 220 Et Lycormas qui
est aussi blond qu'or, ID. IV, 69. Vierge plus blonde
qu'un bassin, ID. IV, 180.
— ÉTYM. Bourguig. bionde, au féminin; provenç.
blon et bloi; espagn. blondo ; ital. biondo; bas-lat.
blundus. Il y a dans l'anglo-saxon blonden-feax,
qui a les cheveux mélangés, grisonnants; Cheval-
let tire blonden de l'anglais to blend, mélanger;
cette dérivation est loin d'être assurée, mais c'est la
seule concordance qu'on trouve dans les langues an-
térieures. Diez propose une conjecture : anc. nord,
blaud;danois, blôd; suédois, blôt, mou, délicat, en
parlant d'une couleur. Il y a aussi l'anglais blunt,
émoussé, qui pourrait avoir servi à désigner une co-
loration peu tranchée, comme est le blond; mais,
pour insister, il faudrait des intermédiaires. L'an-
cien français et le provençal avaient bloi dans le
sens de blond; mais bloi, qui tient de très-près à
bleu, ne peut donner blond par dérivation. Commi
on voit, l'origine reste incertaine.
t BLONDASSE (blon-da-s!), adj. D'un blond
fade. C'était-un petit homme goussaut et blondassa
qui paraissait hébété, ST-SIM. 4 44, 266.
— ÉTYM. Blond, avec le suffixe péjoratif asse.
BLONDE (blon-d'), s. f. Dentelle de soie. Un?
blonde d'Angleterre. Votre Majesté fournira les coif
fures de blondes aux dames du palais, VOLT. Letlr.6
Cath. ))9. '
— ÉTYM. Est-ce blond, à cause de la couleurl
mais aujourd'hui la blonde est une dentelle blanche
ou noire; de sorte que l'étymologiereste incertaine.
f BLONDELET, ETTE (blon-de-lè, lè-t'), adj.
Légèrement blond. || Ce diminutif serait bon à re-
prendre.
— HIST. xvr s. Sur les tresses blondelettes De ma-
dame et de son sein Toujours plein De mille et mille
fleurettes, REMI BELLEAU dans H. EST. Précellence,
p. 69. Est-ceencor deBarthélemie Lablondelette... 1?
MAROT, 1, 4 99. Je voy les ondes encore De ses tresses
blondelettes, DU BELLAT, vu, 46, recto. X peine un
poil blondelet, Nouvelet, Autour de sa bouche ten-
dre Xse frizer commençoit, RONSARD, 440.
— ÉTYM. Diminutif de blond.
f BLONDERIE (blon-de-rie), s.f. Couleur blonde,
par plaisanterie ou par ironie. Il ne lui parlait que
de sa blonderie et de ses yeux marcassins, HAM\LT.
Gramm. 9.
— ÉTYM. Blond.
f BLONDIER (blon-dié), s. m. Ouvrier qui fabri-
que des blondes.
— ÉTYM. Blonde.
BLONDIN, INE (blon-din, di-n'), s. m. et/ 1.
(| 1° Celui, celle qui a les cheveux blonds. C'est un
blondin. Une petite blondine. || 2° Fig. et familière-
ment, un jeune homme qui fait le beau, qui courtise
le beau sexe. Dès que vous sentirez approcher les
blondins.... LA FONT. Petit chien. Et de ces beaux
blondins écouter les sornettes, MOL. ÉC. des f. n, 6
.... Eh bien ! donc, tu sauras Que le jeune blondin
pour qui je m'intéresse Brûle pour les appas de ma
jeune maltresse, HAUTEROCHE, Nobles de province,
iv, 4.
— ÉTYM. Diminutif de blond.
BLONDUR (blon-dir), v. n. Devenir blond. Les
épis commencent à blondir. || Il se conjugue avec
l'auxiliaire avoir.
— HIST. xm* s. Doubles est qui son fait ne con-
corde à son dit, Et qui se met à euvre que sa langue
escondit; Tiex gens semblent la famé qui son noir
chief blondit, Qui le noir souz le jaune repont et
abscondit, 3. DE MEUNG-, Test. 754. Tu le pignesetle
blondis, Et aplanies et polis, DU CANGE, aplanare.
Il xvi* s. Cest or blondissant, DUBELL. II, 25, verso.
— ÉTYM. Blond; provenç. blondir.
BLONDISSANT, ANTE (blon-di-san, san-t'), adj.
Qui blondit. Les épis blondissants. Les campagnes
sont blondissantes d'épis.
fBLONDOÎMENT (blon-dot-man), s. m. Action
de blondoyer ; effet de ce qui blondoie.
*— ÉTYM. Blondoyer.
f BLONDOYER (blon-do-ié), v. n. Avoir un reflet
blond.
— REM. Ce mot, qu'on donne pour un néole
gisme, est très-ancien. Il est bon à employer. Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xm" s: Et voit ses biaus crins blondoians
Comme undes ensemble ondoians, laRose, 2(399.
Il xvr s. Ces belles tresses undoiantes, Et d'un beau
fin or blohdoiantes, DU BELLAY, IV, 76, recto. Sur
l'un quelque fois ondoient Mille sillons qui blon-
doient, ID. VU, 20, verso. Prez, boutons, fleurs et
et herbes roussoyantes, 'Vallons bossus et plages
blondoyantes, RONS. 37.
— ÉTYM. Blond.
BLOQUÉ, ÉE(blo-ké, kée),part. passé. || 1"Fermé
par un blocus. Une ville bloquée par terre et par
mer. || Fig. Empêché, gêné. Bloqué dans toutes ses
démarches par un adversaire habile. || 2° Au billard,
bille bloquée, bille poussée droit dans la blouse; et,
substantivement, un bloqué, un coup par lequel on
a bloqué une bille.
BLOQUER (blo-ké), v. a.]\i° Fermer par un blo-
cus les avenues d'une place, les approches d'un
port, etc. Bloqner une place, un port. Mais ils
n'en eurent pas sitôt fermé les portes Qu'on vit
pour le bloquer avancer tes cohortes, MAIE. M. d'As-
drubal, 1, 3. || 2° Au jeu de billard, pousser droit
et avec force une bille dans une des blouses.
Il 3° Terme d'imprimerie. Mettre à la place d'une
lettre qui manque pour la composition, une autre
lettre renversée en attendant celle dont on a besoin
BLO
BLO
BLO
forge. || Mandrin en bois du ciseleur. || Billot de bois
sur lequel le raffineur de sucre frappe les formes
pour détacher le pain. || Presse a l'usage dutablet-
tier. || Terme de pêche. Billot de bois portant un ci-
seau acéré sur lequel on coupe le fil de fer des ha-
meçons. || Terme de fauconnerie. Perche recouverte
dé drap, sur laquelle on met l'oiseau de proie. || As-
semblage de bois à charnières employé dans les
colonies pour infliger une punition aux esclaves.
|| 3° Amas de diverses choses, et surtout, tas de
certaines sortes de marchandises. Faites un bloc de
tous ces livres. || 4° En bloc, en gros, ensemble. Le
prix a été fixé en bloc. Acheter en bloc. || En bloc
et en tâche, se dit de plusieurs travaux qu'on
donne ensemble à exécuter. Passer un Triarché avec
un entrepreneur en bloc et en tâche. || 5° X bloc,
en termes de marine, se dit d'une moufle, quand les
poulies dont elle est composée sont rapprochées au
point de rendre tout mouvement impossible.
— HlST. nn" s. Et fu apareilliés uns variés, une
grans hache en sa main et un blokiel [petit bloc,
petite pièce de bois] en l'autre, Chr. de Rains, i 09.
|| xiv" s. L'en lui doit mettre [à Pépervier] en la
ferme ou cuvier un petit bloc de trois dois de hault,
Sfênagier, in, 2. Quant l'esprevier commence à soy
perchier sur icelluy bloc, ib. ||xvie s. Si nous vou-
lons conférer toute la vie de l'un en bloc à toute la
vie de l'autre, AMTOT, Cat. et Arist. comp. t. L'un
faisant valoir l'autre, estant nécessaire au blot du
jardinage, d'estre accommodés des deux ensemble,
o. DE SERRES, 607. Je voyois nonchalamment la
mort, quant je la voyois universellement comme fin
de la vie ; je la gourmande en bloc ; par le menu
elle me pille; l'attouchement d'une main cogneue,
une consolation commune me desconsole et m'at-
tendrit, MONT, m, 301.
— ÉTYM. Bourguig. blô; de l'anc. haut-allem.
bloc, bloch; allemand moderne, Block. Comparez
aussi le gaélique bloc ou bluic, un bloc.
BLOCAGE (blo-ka-j'), s. m. || 1° Terme de ma-
çonnerie. Menus moellons, petites pierres servant h
remplir des espaces vides et à paver des routes. Rem-
plir de blocage Ventre-deux des parements d'un mur.
|| 2" Terme d'imprimerie. Lettres retournées, et qui
sont provisoirement employées pour tenir la place
des lettres qui manquent. || 3° Terme de jeu de bil-
lard. Action de pousser une bille avec force et en
droite ligne dans la blouse.
— ÉTYM. Bloquer.
I1LOCAILLE (blo-kâ-lP, Il mouillées, et non
blo-kâ-ye), s. f. Terme de maçonnerie. Pierres trop
minces , trop peu agrégées, pour servir de pierres
d'appareil.
t BLOCHET (blo-chè), s. m. Terme de charpen-
terie. Pièce de bois, dite aussi entretoise, de peu de
longueur, posée horizontalement, à l'effet de réunir
l'arbalétrier à là sablière dans un comble, ou de cou-
ronner deux pieux rapprochés.
— ÉTYM. Diminutif de bloc.
BLOCKHAUS (blo-kôs), s. m. Fortin élevé, con-
struit en bois sur un bout de colonne ou sur un gros
mat scellé en terre. || En Algérie, le blockhaus est
un bâtiment, dont les ouvertures et les parois sont
défendues contre l'escalade et contre l'incendie par
des parties faisant saillie sur le rez-de-chaussée, de
manière à permettre aux gens de l'intérieur de l'aire
des feux_plpngeants sur les agresseurs; il y en a qui
sont construits en maçonnerie et couverts d'une ter-
rasse, LEGOARANT.
— HIST. xvi* s. Afin d'aller donner l'assaut au
gros taissons [blaireaux] en leur fort, et rompre leurs
casemates, plocus, paraspets, FOUILLOUX, ch. 62.
— ÉTYM. Allem. Blockhaus, de Block, bloc, et
Haus, maison, bâtiment. Plocus, blocus, blockhaus
sont un seul et même mot.
BLOCUS (blo-kus'), s. m. || 1» Terme de guerre.
Investissement par lequel tout accès à une ville, à
un port, à un camp assiégé est ôté. Tandis que le
blocus laissé devant Utique Répond de cette place à
notre république, CORN. Sophon. iv, 4. Louis XIV
fit lever le blocus de Luxembourg, en 4 682, VOLT.
Louis XIV, 4 4. || Etat de blocus, défense d'entrer
sur un territoire. Napoléon déclara les îles Britan-
niques en état de blocus.
— HIST. xvr* s. Eux donc sachant queLieden n'a-
voit point esté rafraîchie, la retournèrent assiéger
de vingt-deux blocus, nonobstant lesquels l'amiral
de Hollande vint au secours, D'AUB. Bist. n, 24 2.
Ce vaisseau, s'estant accommodé de palissades, fut
un ferme blocu pour oster aux assiégez les commo-
dités, ID. t&.n, 304. Ce siège de blocus continua si
longuement que.... ID. ib. n, 34 4. Cette ville fut as-
siégée par le duc de Parme de blocus, desquels les
premiers se firent à Crevecoeur.... iD.i'b. n,470.11 leva
ses blocus pour s'aller camper à la faveur de Valan-
ciennes, ID. ib. n, 471. X chaque entrée qu'on ar-
rive audit val le long de ladite tranchée , y a des
blocus de terre, que nous appelons boullevers, de-
dans lesquels se retirèrent en seureté les soldats,
M. DU BELL. 4 4 0. Au bout d'iceluy pont les ennemis
avoient fait un blocu (car ainsi nomment-ils ce que
nous appelons un fort) dedans lequel avoit trois cens
hommes pour la garde, ID. 532.
— ÉTYM. Blocus signifie proprement fort et est la
forme allemande block-hûs, aujourd'hui Block-haus
(voy. BLOCKHAUS). Ces forts, ces blocus servant à cou-
per les communications d'une place assiégée, bloms
a pris le sens.de siège dans lequel on se contente
d'empêcher de rien entrer dans une place.
BLOND, BLONDE (Mon, blon-d'; le d ne se lie
que dans la prononciation soutenue : le blond Apol-
lon, dites : le blon-t Apollon; au pluriel Vs se lie :
les blonds et les bruns, dites : les blon-z et les
bruns), adj.\\ 1°Qui est d'une couleur moyenne entre
le doré et le châtain clair. Poil blond. Cheveux
blonds. Je sais que les ans lui mettront, Comme à
toi, les rides au front. Et feront à sa tresse blonde
Même outrage qu'à tes cheveux, MALH. IV, 4 6. Soyez
beau, bien disant, ayez perruque blonde, LA FONT.
Coupe. Vous êtes-vous rendue, avecque tout le
monde, Au mérite éclatant de sa perruque blonde?
MOL. lUisanth. n, 4. || Poétiquement. L'ombre de
Dargo n'est point errante sur les blondes collines,
dans les détours des vallées, CHATEAUB. Dargo, 2H.
Le blé, riche présent de la blonde Cérès, LA FONT. Fab.
îx, il. L'Egypte! elle étalait, toute blonde d'épis,
Ses champs.... v. HUGO, Orient.*. Jeluidonnai non
le bon soir, Mais le bon jour; La blonde aurore, En
quittant le rivage maure, Nous avait à table trou-
vés, LA FONT. Lettres, XXXIII, au duc de Vendôme.
Il Terme de cuisine. Sauce blonde, sauce faite avec
de la farine et du beurre et amenée à la couleur
blonde. Friture blonde. || En parlant des personnes.
Qui à les cheveux blonds. Il est blond. Cette dame est
blonde. || Fig. Il est délicat et blond, se dit de quel-
qu'un qui est difficile à contenter à cause de délica-
tesses peu dignes d'un homme. || 2° S. m. La couleur
blonde. Ses cheveux étaient d'un blond parfait, HA-
MILT. Gramm. 9. D'Antin était d'un fort-beau blond,
ST-SIM. 294, 2. || Blond ardent, sorte de couleur
blonde qui tire sur le. roux. Blond hasardé se dit,
par plaisanterie, pour roux. || Invariablement. Une
barbe blond ardent. Des cheveux blond cendré.
]| Un blond, une blonde, une personne blonde. Un
beau blond. Une grande belle blonde aux yeux lan-
guissants,!, J. Rouss.ifm. v. Je ne vous réponds pas
qu'encor Je n'emploie un peu de votre or X payer la
brune et la blonde ; Car tout peut aimer en ce monde,
LA FONT. Lettres, xxxu, au duc de Vendôme. J'ai
longtemps parcouru le monde, Et l'on m'a vu de
toute part Courtisant la brune et la blonde, Aimer,
soupirer au hasard, ÊTIENNE, Joconde, i, 2. || Terme
de cuisine. Blond de veau, jus employé pour cer-
tains plats.
— HIST. xi* s. Puis [il] prent [coupe] la teste de
Jurfaleu le blund, Ch. de Roi. CXL. || XII* S. Et la
roîne qui ot les cheveulx blons, Ronc. p. 44 6. Et son
col blanc, son chef blonc et luisant, Coud, v.
[Dame] Bêle et gente et avenant, Cheveus blonz,
sourcis plaisans, ib. p. -123. Les crins [elle] ot Ions
et blons plus que li ors luisans, Sax. v. || xm° s. Et
les cheveus plus blons que onques n'ot Helaine,
Berte, L. Erans rois, où est ma fille, la blonde,
l'eschevie? ib. xc. Quar qui delez li s'acoutast, Il
deïst qu'ors en degoutast [des cheveux d'une dame] ;
Tant par estoient crespe et blonde, Tant de si biaus
n'avoit el monde, RUTEB. n, 202. ||xvi" s. Dont je
soulois ( car je l'aimois adonc) Faire présent à He-
leine la blonde, MAROT, I, 220 Et Lycormas qui
est aussi blond qu'or, ID. IV, 69. Vierge plus blonde
qu'un bassin, ID. IV, 180.
— ÉTYM. Bourguig. bionde, au féminin; provenç.
blon et bloi; espagn. blondo ; ital. biondo; bas-lat.
blundus. Il y a dans l'anglo-saxon blonden-feax,
qui a les cheveux mélangés, grisonnants; Cheval-
let tire blonden de l'anglais to blend, mélanger;
cette dérivation est loin d'être assurée, mais c'est la
seule concordance qu'on trouve dans les langues an-
térieures. Diez propose une conjecture : anc. nord,
blaud;danois, blôd; suédois, blôt, mou, délicat, en
parlant d'une couleur. Il y a aussi l'anglais blunt,
émoussé, qui pourrait avoir servi à désigner une co-
loration peu tranchée, comme est le blond; mais,
pour insister, il faudrait des intermédiaires. L'an-
cien français et le provençal avaient bloi dans le
sens de blond; mais bloi, qui tient de très-près à
bleu, ne peut donner blond par dérivation. Commi
on voit, l'origine reste incertaine.
t BLONDASSE (blon-da-s!), adj. D'un blond
fade. C'était-un petit homme goussaut et blondassa
qui paraissait hébété, ST-SIM. 4 44, 266.
— ÉTYM. Blond, avec le suffixe péjoratif asse.
BLONDE (blon-d'), s. f. Dentelle de soie. Un?
blonde d'Angleterre. Votre Majesté fournira les coif
fures de blondes aux dames du palais, VOLT. Letlr.6
Cath. ))9. '
— ÉTYM. Est-ce blond, à cause de la couleurl
mais aujourd'hui la blonde est une dentelle blanche
ou noire; de sorte que l'étymologiereste incertaine.
f BLONDELET, ETTE (blon-de-lè, lè-t'), adj.
Légèrement blond. || Ce diminutif serait bon à re-
prendre.
— HIST. xvr s. Sur les tresses blondelettes De ma-
dame et de son sein Toujours plein De mille et mille
fleurettes, REMI BELLEAU dans H. EST. Précellence,
p. 69. Est-ceencor deBarthélemie Lablondelette... 1?
MAROT, 1, 4 99. Je voy les ondes encore De ses tresses
blondelettes, DU BELLAT, vu, 46, recto. X peine un
poil blondelet, Nouvelet, Autour de sa bouche ten-
dre Xse frizer commençoit, RONSARD, 440.
— ÉTYM. Diminutif de blond.
f BLONDERIE (blon-de-rie), s.f. Couleur blonde,
par plaisanterie ou par ironie. Il ne lui parlait que
de sa blonderie et de ses yeux marcassins, HAM\LT.
Gramm. 9.
— ÉTYM. Blond.
f BLONDIER (blon-dié), s. m. Ouvrier qui fabri-
que des blondes.
— ÉTYM. Blonde.
BLONDIN, INE (blon-din, di-n'), s. m. et/ 1.
(| 1° Celui, celle qui a les cheveux blonds. C'est un
blondin. Une petite blondine. || 2° Fig. et familière-
ment, un jeune homme qui fait le beau, qui courtise
le beau sexe. Dès que vous sentirez approcher les
blondins.... LA FONT. Petit chien. Et de ces beaux
blondins écouter les sornettes, MOL. ÉC. des f. n, 6
.... Eh bien ! donc, tu sauras Que le jeune blondin
pour qui je m'intéresse Brûle pour les appas de ma
jeune maltresse, HAUTEROCHE, Nobles de province,
iv, 4.
— ÉTYM. Diminutif de blond.
BLONDUR (blon-dir), v. n. Devenir blond. Les
épis commencent à blondir. || Il se conjugue avec
l'auxiliaire avoir.
— HIST. xm* s. Doubles est qui son fait ne con-
corde à son dit, Et qui se met à euvre que sa langue
escondit; Tiex gens semblent la famé qui son noir
chief blondit, Qui le noir souz le jaune repont et
abscondit, 3. DE MEUNG-, Test. 754. Tu le pignesetle
blondis, Et aplanies et polis, DU CANGE, aplanare.
Il xvi* s. Cest or blondissant, DUBELL. II, 25, verso.
— ÉTYM. Blond; provenç. blondir.
BLONDISSANT, ANTE (blon-di-san, san-t'), adj.
Qui blondit. Les épis blondissants. Les campagnes
sont blondissantes d'épis.
fBLONDOÎMENT (blon-dot-man), s. m. Action
de blondoyer ; effet de ce qui blondoie.
*— ÉTYM. Blondoyer.
f BLONDOYER (blon-do-ié), v. n. Avoir un reflet
blond.
— REM. Ce mot, qu'on donne pour un néole
gisme, est très-ancien. Il est bon à employer. Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. xm" s: Et voit ses biaus crins blondoians
Comme undes ensemble ondoians, laRose, 2(399.
Il xvr s. Ces belles tresses undoiantes, Et d'un beau
fin or blohdoiantes, DU BELLAY, IV, 76, recto. Sur
l'un quelque fois ondoient Mille sillons qui blon-
doient, ID. VU, 20, verso. Prez, boutons, fleurs et
et herbes roussoyantes, 'Vallons bossus et plages
blondoyantes, RONS. 37.
— ÉTYM. Blond.
BLOQUÉ, ÉE(blo-ké, kée),part. passé. || 1"Fermé
par un blocus. Une ville bloquée par terre et par
mer. || Fig. Empêché, gêné. Bloqué dans toutes ses
démarches par un adversaire habile. || 2° Au billard,
bille bloquée, bille poussée droit dans la blouse; et,
substantivement, un bloqué, un coup par lequel on
a bloqué une bille.
BLOQUER (blo-ké), v. a.]\i° Fermer par un blo-
cus les avenues d'une place, les approches d'un
port, etc. Bloqner une place, un port. Mais ils
n'en eurent pas sitôt fermé les portes Qu'on vit
pour le bloquer avancer tes cohortes, MAIE. M. d'As-
drubal, 1, 3. || 2° Au jeu de billard, pousser droit
et avec force une bille dans une des blouses.
Il 3° Terme d'imprimerie. Mettre à la place d'une
lettre qui manque pour la composition, une autre
lettre renversée en attendant celle dont on a besoin
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