Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
342
BIE
rite; De ces deux choses sunt homme et famé à eslite,
j. DE MEUNG, Test.209. || XIVe s. Albert respont et dit
bien que adultère ne peut estre bienfait ; mais pour
le bien que la femme âst en ce qu'elle délivra le
pays d'un tyrant, pour ce le mal adultère lui doit
estrepardoné, OKESME, Eth. 47. Bienfais n'est point
perdus à chelui qui s'entent, Baud. de Seb. XII, 770.
'( XVe s. Et plusieurs autres barons et chevaliers
pleins d'honneur et de prouesse, desquels je ne puis
aiie de tous parler, ni leurs bienfaits [hauts faits]
ramentevoir, FROISS. I, I, 122. || xv* s. Mais d'uue
chose me resconforte : oncques bienfait ne fut perdu,
Jeh. de Saintré, ch. 68. Bien faict ne se doibt ou-
blier, VILLON, Gd. Test. ||xvie s. Et en remémorant
ainsi ses bien-faits, son ame en devenoit plus tran-
quille, LANOUE, 150. Qui en voudra sçavoir le bon
usage, liseSeneque au traité des bien-faits, ID. 177.
Et affirmoit qu'il aimoit mieulx estre privé de la re-
compense d'un bienfaict, que non puny d'un mes-
faict, AMYOT, Caton, 17. Il n'avoitbien qu'il ne leur
donnast, pour avoir part en leurs bienfaits [bonnes
oeuvres], jeunes et disciplines, MARGUER. NOUV. XXXI.
— ÉTYM. Bienfaire; provenç. benfac, benifag,
befat; ano. catal. benfet; anc. espagn. bienfecho;
portug. bemfeito; ital. benefatto. Dans l'ancienne
langue, bienfait avait le sens général de bonne ac-
tion.
BIENFAITEUR, TRICE (biin-fè-teur, tri-s'), s.
m. et/ 1. || 1° Celui, celle qui a fait du bien. Les na-
tions ne doivent porter le deuil que de leurs bien-
faiteurs, MIRAB. Collect. t. ni, p. 394. Ciel! pour-
quoi Mahomet fut-il son bienfaiteur ? VOLT. Fanât.
m, 8. Je chante en secret ma bienfaitrice, dans le
fond de nos déserts, VOLT. Lett. Mme de Choiseul,
9 avril 1770. Bienfaitrice à la fois et maîtresse du
monde, SAURIN, Spartac. v, 6..[| 2°.jidj. Va, je ne
blâme pas ce luxe bienfaiteur Et ce faste public qui
prouve la grandeur, M. I. CHÉN. Gracq. n, 3.
— HIST. XIII» s. Li tierz soit por mes bienfetors,
Hère. t. m, p. 299. || xive s. X savoir mon se l'en doit
plus rendre grâce et retribucion à son bienfaiteur
ou donner à son ami, ORESME, Eth. 261. Les bien-
faiteurs aiment plus leur bénéficiés que les bénéfi-
ciés ne ament ceulx qui leur ont bien fait, ID. ib. 273.
Telz benefatteurs pevent legierement recevoir d'au-
tres aussi grans biens ou plus grans, ID. ib. 255.
il xv* s. Le roy Loys unziesme, nostre maistre et
bienfaicteur, COMM. Prol. \\ xvr s. Comment luy
rendroyent-ils grâces comme à leur bien-facteur ?
CALV. Inst. C63. Parens et amis, ou bien-faiteurs,
LANOUE, 73. Ceulx qui reçoivent des bienfaicts sont
tenus d'en rendre la pareille à leurs bienfaicteurs,
AMYOT, Philop. 37. Bienfaitteur, ID. Flamin. 20.
— ÉTYM. Bienfaire; provenç. befachor, befaytor;
anc. catal. benfaclor; anc. espagn. .bienfechor; es-
pagn. mod. bienhechor; portug. bemfeitor; ital. be-
nefailore. Du temps de Vaugelas et de Chifflet, l'u-
sage hésitait entre bienfaiteur, bienfaicteur et bien-
facteur. Bouhours déclare qu'il a entendu, toute sa
vie, dire bienfaiteur à des gens qui parlaient bien;
Chifflet dit que bienfactrice est meilleur que bien-
faitrice; et on lit dans Voiture, Lettre 126 : m Bien-
faiteur n'est pas bon; bienfacteur ne se dit guère ;
dites, s'il vous "plaît, bienfaicteur. » Aujourd'hui
l'usage est fixe; et on ne dit que bienfaiteur, bien-
faitrice. Bienfaiteur est dans Malherbe.
BIEN-FONDS (biin-fon), s. m. Immeubles, terres,
maisons. Il n'est guère usité qu'au pluriel. Placer
son argent en biens-fonds.
—-ÉTYM.'.Bien, fonds.
BDENHEURETJXjEUSE (biè-neu-reû, reû-z' ; quel-
ques-uns disent, à tort, biin-neu-reû, en donnant à
biin le son nasal de in dansin-digne), adj. |] i°Quia
la félicité, le bonheur. Je le trouve bienheureux de
vous avoir vue, SÉV. 15. ô bienheureux mille fois
L'enfant que le Seigneur aime, RAG. Cant. Allez, et
soyez ce bienheureux époux, ID. Mithr. ni, 1. Ô
ciel! je serais ce bienheureux coupable! ID. ib. n,6.
]| Il se dit des choses. Ce bienheureux moment n'est
pas encor venu, CORN. Poly. iv, 3. Et ce soin bien-
heureux n'a rien qui vous déplaise, ID. Agësil. 1,1.
Du don qu'il me fait Voudrez-vous retarder le bien-
heureux effet? m. Cinna, in, 4. Et.je croyais tou-
cher aubienheureux moment, RAC. Baj. 1, 4. Dans la
solitude de Ste-Fare, autant éloignée des voies du
siècle que sa bienheureuse situation lasépare de tout
commerce du monde, BOSS. Anne de Gon%. || 2"Dans
le style religieux, qui jouit de la béatitude éternelle.
On les eût pris pour ces enfants du ciel, pour ces
esprits bienheureux, dont la nature est de s'aimer,
BEBN. DEST-P. Paul et Virg. || Par extension. Du sé-
jour bienheureux de la divinité Je descends dans
ce lieu pat la grâce habité, RAG. Esth. Prol.\\ Sub-
BLE
stantivement, ceux qui sont admis à jouir de la
béatitude éternelle, et, en particulier, ceux que
l'Eglise, par un acte solennel qui précède la cano-
nisation, reconnaît et déclare avoir été admis à
jouir de la béatitude éternelle. Celui qui obtient les
honneurs de la béatification porte le titre de Bien-
heureux. || Familièrement. Avoir l'air d'un bienheu-
reux, avoir l'air vénérable, recueilli; et aussi avoir
une figure joyeuse, épanouie. Se réjouir comme un
bienheureux, se livrer à la joie, aux divertisse-
ments.
!— REM. L'Académie dit que bienheureux a vieilli
(excepté dans le style religieux), et qu'on l'écrit au-
jourd'hui en deux mots. Cela n'est pas tout à fait
exact. Bien heureux doit s'écrire en deux mots
quand il signifie : qui a le bonheur de : je le tiens
bien heureux, il est bien heureux d'avoir échappé
à ce péril. Mais bienheureux, en un seul mot, a une
autre nuance, et désigne celui qui a la félicité, le
bonheur.
— HIST. xnr s. Dont nous poons bien dire que il
fu plus bienoeureus que Titus l'empereur de Rome,
JOINV. 298. || xvie s. Bienheureuse est la main qui
la ploya, Et qui vers moy de grâce l'envoya ; Bien-
heureux est, qui apporter la sceut, MAROT, I, 372.
Confesse donc que je [la mort] suis bienheureuse,
Puis que sans moy tu ne peus estre heureux, ID. in,
289.
— ÉTYM. Bien, heureux. L'ancienne langue avait
plus richement développé ce thème ayant : bieneûrer,
bieneùrê, bieneûrant, bieneûreté.
f BIEN-INTENTIONNÉ, ÉE (biè-nin-tan-sio-né,
née; quelques-uns, à tort, prononcent biin-in-tan,-
sio-né, biin comme in dans in-digne), adj. Quia
de bonnes intentions. || Substantivement. L'aveu-
glement des bien-intentionnés est suivi bientôt
après de la pénétration de ceux qui mêlent la pas-
sion dans les intérêts publics , RETZ , 11, 146.
— ÉTYM. Bien, intentionné.
fBIEN-MOURlR(biin-mou-rir), s. m. Clercs ré-
guliers, ministres des infirmes ou du bien-mourir,
ordre institué pour'rendre aux malades toutes sortes
de services tant spirituels que corporels.
BD3NNAL,ALE (bi-è-nnal, nna-1'), adj. Qui (tare
deux ans. Office biennal. Magistrature biennale Em-
plois biennaux.
— ÉTYM. Biennalis, de bi pour bis, deux (voy.
BIS), et annus, an (voy. AN).
BIENSEANCE (biin-sé-an-s'), s. f. || i" Ce qui sied
bien. On peut rire des erreurs sans blesser la bien-
séance, PASC. Prov. 11. Nous sommes prêts d'offen-
ser la bienséance, SÉV. 141. Il n'y a rien qui cho-
que tant la bienséance que ces sortes de conduites,
m. 8. Il était de la bienséance qu'il liât société avec
ses semblables, BOSS. Serm. Sept. Les belles choses
le sont moins hors de leur place ; les bienséances
mettent la perfection, et la raison met les bienséan-
ces, LABRUY. 14. Ulysse préférait l'intérêt commun
de la Grèce et la victoire à toutes les raisons d'ami-
lié et de bienséance particulière, FÉN. Tél. xv. Un
homme qui remplisse toutes les bienséances, ID.
Tél. XXII. Il y a des règles de bienséance et d'hon-
neur qui doiventêtre gardéesinviolablement, même
à l'égard des ennemis, ROLLIN, Hist. anc. xvi, 8.
Vous regarderez son ministère comme une bien-
séance de maladie, MASS. Impén. Vous êtes d'un
sexe et d'un rang qui vous met dans les bienséances
du monde, ID. Élus. Joug qu'on ne porte plus que
par bienséance, ID. Tiéd. 2. Pour remplir les bien-
séances de leur rang, ID. Pass. La charité n'est pas une
simple bienséance, ID. Pardon. Un prince qui a con-
servé la bienséance des moeurs publiques ,ID. Pet. Car.
încarn. Ses amis, ses proches, ses esclaves même
le fuient [unmourant], s'écartent, se retirent, n'o-
sent l'approcher qu'avec précaution, et ne lui ren-
dent plus que des offices de bienséance et de con-
trainte, ID. Mort du pécheur. Et même à notre sexe
il est de bienséance De ne pas trop vous en presser,
CORN. Agésilas, 1,2. Que, sensible aux goûts des plai-
sirs, Éloigné de l'intempérance, je forme en-
cor quelques désirs, Sans offenser la bienséance,
CHAULIEU, Ode à M. le duc. || 2° Terme de littérature.
Ce qui convient. Les bienséances oratoires. ....La
scène demande une exacte raison; L'étroite bien-
séance y veut être gardée, BOIL. Art p. IL, Il
semble que la bienséance y soit un peu forcée,
CORN. EX. de Poly. Le Tasse ne garde pas. aussi
exactement que Virgile les bienséances des moeurs,
mais il ne s'égare pas comme l'Arioste, BOU-
HOURS, Nouv. rem. || 3° Être à la bienséance de
quelqu'un, en parlant de choses, lui convenir. Prends
donc en récompense Tout ce qui peut chez nous être
à ta bienséance, LA FONT. Fabl. ix, 15. Ce beau
BIE
morceau qui était si fort à votre biensêaiice, SÉV
592. Les nobles et les patriciens s'approprièrent sous
différents prétextes la meilleure partie de ces terres
conquises qui étaient dans leur voisinage et à leur
bienséance, VERTOT, Rév. rom. liv. 1, p. ce. La
Marche Trevisane, le Frioul étaient à la bienséance
de l'empereur, VOLT. Moeurs, 113. || Par droit de
bienséance, sans avoir d'autre droit que celui de sa
propre convenance.
— REM. Molière a dit en au lieu de à : Cette mai-
son meublée est en ma bienséance, l'Étourd. v, 2.
Cette tournure est hors d'usage.
— HIST. xvie s. La grâce et bienséance des veste-
ments, MONT, I, 119. Je veulx que la bienséance
extérieure, et l'entregent,.et la disposition de la per-
sonne, se façonne quand et quand l'ame, ID. I, 182.
Henri VIII sur cette bien-seance [conjoncture favo-
rable] traita amitié avec lui [Charles Quint], D'AUB.
Hist. 1, 16. Le conseil débattit longtemps si le roi
devoit garder la bienséance à Meaux ou se sauver
dans Paris, ID. ib. 1, 210.
— ÉTYM. Bienséant.
BIENSÉANT, ANTE (biin-sé-anj an-t'), adj. Con-
forme à la bienséance. Il n'est pas bienséant de
dire.... Il n'est pas bienséant à un orateur de s'em-
porter. Dire des choses bienséantes. Par un trait
d'humilité bienséant à ce grand homme, PASC. Prov.
7. Cette confusion Me sera bienséante en cette oc-
casion, ROTR. Anlig. 1,1. Mme de Roucy avait beau-
coup de crainte de se méprendre, ce qui lui donnait
une timidité bienséante à son âge, ST-SIM. 61', 17.
Venez me voir; l'amitié vous engage X hasarder
cette bonne action ; Chose ferez et bienséante et sage ;
De .son succès amour est caution, CHAULIEU, A Mme
D. pour la prier....
— HIST. xiue s. X Paris [il] s'en revindrent, la
cité bien seânt, Berte, cvu. [Manteau] bien séant à
leur gré si comme à souhaiter, ib. cxxrx. Et cinq
cens [livrées de terre] bien séant [bien assises] chas-
cuns de ses fils a, ib. cxxxi. C'est à entendre quant
il sont bon et bien séant et en:bon lieu, BEAUM.
XXVII, 16. L'ordre de Citiax tieng-jeàbone et bien-
séant, Et si croi que ilsoientpreudomme bien créant,
RUTEB. 240. || xiv" s. Il est bien soiant et appartient
teles . choses à faire à ceulx qui ont grans posses-
sions, ORESME, Eth. 115. || xve s. La gloire luy mon-
ta au cueur et l'esmeutde conquérir tout ce qui luy
estoit bien-seant, COMM. VI,' 13. || xvie s. J'estime
bienséant à un homme, MONT, I, 16.
—ÉTYM.Bien, et séant, participe du verbe seoir?
mot à mot, bien assis, en bon siège.
BIEN-TENANT, ANTE (biin-te-nan, nan-t')i, s.m.
et/. Terme de jurisprudence ancienne, inusité au-
jourd'hui. Celui, celle qui possède les biens d'une
succession ou des biens grevés d'hypothèques. || Au
plur. Des bien-tenants, bien-tenantes.
— ÉTYM. Bien, tenir. "■_,';-.
t BIEN-TENUE (biin-te-nue), s. f. Possession du
bien-tenant.
BIENTÔT (biin-tô ; le t, dans la prononciation
soutenue, se lie : bientôt il viendra, dites : biin-tô-t
il viendra), adv. de temps. Tôt avec l'adverbe
bien, qui le renforce; en peu de temps, promp-
tement. Une rose qui passera bientôt. Quoi!
vous changez bientôt d'humeur et de langage, CORN.
Poly. v, 2. Mais cet illustre amant vous a bientôt
quittée, ID. Pomp. iv, 2. Sans moi vous passeriez
bientôt sous d'autres lois, Et vous auriez bientôt vos
ennemis pour rois, ID. Cid, 1, 7. Elle a feint de pas-
ser chez la triste Octavie, Mais bientôt elle a pris
des chemins écartés, RAC. Brit. v, 8. Que nous
nous pardonnons aisément nos fautes, quand la
fortune nous les pardonne, et que nous nous
croyons bientôt les plus éclairés et les plus habiles,
quand nous sommes les plus élevés et les plus heu-
reux, BOSS. Reine d'Anglet. || Familièrement et el-
liptiquement. X bientôt, locution advërb. exprimant
qu'on désire ou qu'on espère revoir bientôt la per-
sonne dont on s'éloigne. Cette locution est un néo-
logisme. || Familièrement. Cela est bientôt dit, cela
est facile à dire, mais non à faire.
—REM. Bientôt se place après lèstemps simples des
verbes : il viendra bientôt ; entre l'auxiliaire et le par-
ticipe, quand les temps sont composés: il sera bien-
tôt revenu. Quelquefois on le met au commencement
de la phrase : bientôt vous le verrez revenir.
— HIST. xrve s. Car par eux lés fossez furent bien
tost emplis, Guescl. 21215.
— ÉTYM. Bien, tôt; bourguig. betô'; Berry, 6en-
tout. ■
BIENVEILLANCE (bim-vè-llan-s'; ,W mouillées
et non bun-vè-yan-s'), s. f. Disposition favorable de
la volonté. La bienveillance avec laquelle vous m'é-
BIE
rite; De ces deux choses sunt homme et famé à eslite,
j. DE MEUNG, Test.209. || XIVe s. Albert respont et dit
bien que adultère ne peut estre bienfait ; mais pour
le bien que la femme âst en ce qu'elle délivra le
pays d'un tyrant, pour ce le mal adultère lui doit
estrepardoné, OKESME, Eth. 47. Bienfais n'est point
perdus à chelui qui s'entent, Baud. de Seb. XII, 770.
'( XVe s. Et plusieurs autres barons et chevaliers
pleins d'honneur et de prouesse, desquels je ne puis
aiie de tous parler, ni leurs bienfaits [hauts faits]
ramentevoir, FROISS. I, I, 122. || xv* s. Mais d'uue
chose me resconforte : oncques bienfait ne fut perdu,
Jeh. de Saintré, ch. 68. Bien faict ne se doibt ou-
blier, VILLON, Gd. Test. ||xvie s. Et en remémorant
ainsi ses bien-faits, son ame en devenoit plus tran-
quille, LANOUE, 150. Qui en voudra sçavoir le bon
usage, liseSeneque au traité des bien-faits, ID. 177.
Et affirmoit qu'il aimoit mieulx estre privé de la re-
compense d'un bienfaict, que non puny d'un mes-
faict, AMYOT, Caton, 17. Il n'avoitbien qu'il ne leur
donnast, pour avoir part en leurs bienfaits [bonnes
oeuvres], jeunes et disciplines, MARGUER. NOUV. XXXI.
— ÉTYM. Bienfaire; provenç. benfac, benifag,
befat; ano. catal. benfet; anc. espagn. bienfecho;
portug. bemfeito; ital. benefatto. Dans l'ancienne
langue, bienfait avait le sens général de bonne ac-
tion.
BIENFAITEUR, TRICE (biin-fè-teur, tri-s'), s.
m. et/ 1. || 1° Celui, celle qui a fait du bien. Les na-
tions ne doivent porter le deuil que de leurs bien-
faiteurs, MIRAB. Collect. t. ni, p. 394. Ciel! pour-
quoi Mahomet fut-il son bienfaiteur ? VOLT. Fanât.
m, 8. Je chante en secret ma bienfaitrice, dans le
fond de nos déserts, VOLT. Lett. Mme de Choiseul,
9 avril 1770. Bienfaitrice à la fois et maîtresse du
monde, SAURIN, Spartac. v, 6..[| 2°.jidj. Va, je ne
blâme pas ce luxe bienfaiteur Et ce faste public qui
prouve la grandeur, M. I. CHÉN. Gracq. n, 3.
— HIST. XIII» s. Li tierz soit por mes bienfetors,
Hère. t. m, p. 299. || xive s. X savoir mon se l'en doit
plus rendre grâce et retribucion à son bienfaiteur
ou donner à son ami, ORESME, Eth. 261. Les bien-
faiteurs aiment plus leur bénéficiés que les bénéfi-
ciés ne ament ceulx qui leur ont bien fait, ID. ib. 273.
Telz benefatteurs pevent legierement recevoir d'au-
tres aussi grans biens ou plus grans, ID. ib. 255.
il xv* s. Le roy Loys unziesme, nostre maistre et
bienfaicteur, COMM. Prol. \\ xvr s. Comment luy
rendroyent-ils grâces comme à leur bien-facteur ?
CALV. Inst. C63. Parens et amis, ou bien-faiteurs,
LANOUE, 73. Ceulx qui reçoivent des bienfaicts sont
tenus d'en rendre la pareille à leurs bienfaicteurs,
AMYOT, Philop. 37. Bienfaitteur, ID. Flamin. 20.
— ÉTYM. Bienfaire; provenç. befachor, befaytor;
anc. catal. benfaclor; anc. espagn. .bienfechor; es-
pagn. mod. bienhechor; portug. bemfeitor; ital. be-
nefailore. Du temps de Vaugelas et de Chifflet, l'u-
sage hésitait entre bienfaiteur, bienfaicteur et bien-
facteur. Bouhours déclare qu'il a entendu, toute sa
vie, dire bienfaiteur à des gens qui parlaient bien;
Chifflet dit que bienfactrice est meilleur que bien-
faitrice; et on lit dans Voiture, Lettre 126 : m Bien-
faiteur n'est pas bon; bienfacteur ne se dit guère ;
dites, s'il vous "plaît, bienfaicteur. » Aujourd'hui
l'usage est fixe; et on ne dit que bienfaiteur, bien-
faitrice. Bienfaiteur est dans Malherbe.
BIEN-FONDS (biin-fon), s. m. Immeubles, terres,
maisons. Il n'est guère usité qu'au pluriel. Placer
son argent en biens-fonds.
—-ÉTYM.'.Bien, fonds.
BDENHEURETJXjEUSE (biè-neu-reû, reû-z' ; quel-
ques-uns disent, à tort, biin-neu-reû, en donnant à
biin le son nasal de in dansin-digne), adj. |] i°Quia
la félicité, le bonheur. Je le trouve bienheureux de
vous avoir vue, SÉV. 15. ô bienheureux mille fois
L'enfant que le Seigneur aime, RAG. Cant. Allez, et
soyez ce bienheureux époux, ID. Mithr. ni, 1. Ô
ciel! je serais ce bienheureux coupable! ID. ib. n,6.
]| Il se dit des choses. Ce bienheureux moment n'est
pas encor venu, CORN. Poly. iv, 3. Et ce soin bien-
heureux n'a rien qui vous déplaise, ID. Agësil. 1,1.
Du don qu'il me fait Voudrez-vous retarder le bien-
heureux effet? m. Cinna, in, 4. Et.je croyais tou-
cher aubienheureux moment, RAC. Baj. 1, 4. Dans la
solitude de Ste-Fare, autant éloignée des voies du
siècle que sa bienheureuse situation lasépare de tout
commerce du monde, BOSS. Anne de Gon%. || 2"Dans
le style religieux, qui jouit de la béatitude éternelle.
On les eût pris pour ces enfants du ciel, pour ces
esprits bienheureux, dont la nature est de s'aimer,
BEBN. DEST-P. Paul et Virg. || Par extension. Du sé-
jour bienheureux de la divinité Je descends dans
ce lieu pat la grâce habité, RAG. Esth. Prol.\\ Sub-
BLE
stantivement, ceux qui sont admis à jouir de la
béatitude éternelle, et, en particulier, ceux que
l'Eglise, par un acte solennel qui précède la cano-
nisation, reconnaît et déclare avoir été admis à
jouir de la béatitude éternelle. Celui qui obtient les
honneurs de la béatification porte le titre de Bien-
heureux. || Familièrement. Avoir l'air d'un bienheu-
reux, avoir l'air vénérable, recueilli; et aussi avoir
une figure joyeuse, épanouie. Se réjouir comme un
bienheureux, se livrer à la joie, aux divertisse-
ments.
!— REM. L'Académie dit que bienheureux a vieilli
(excepté dans le style religieux), et qu'on l'écrit au-
jourd'hui en deux mots. Cela n'est pas tout à fait
exact. Bien heureux doit s'écrire en deux mots
quand il signifie : qui a le bonheur de : je le tiens
bien heureux, il est bien heureux d'avoir échappé
à ce péril. Mais bienheureux, en un seul mot, a une
autre nuance, et désigne celui qui a la félicité, le
bonheur.
— HIST. xnr s. Dont nous poons bien dire que il
fu plus bienoeureus que Titus l'empereur de Rome,
JOINV. 298. || xvie s. Bienheureuse est la main qui
la ploya, Et qui vers moy de grâce l'envoya ; Bien-
heureux est, qui apporter la sceut, MAROT, I, 372.
Confesse donc que je [la mort] suis bienheureuse,
Puis que sans moy tu ne peus estre heureux, ID. in,
289.
— ÉTYM. Bien, heureux. L'ancienne langue avait
plus richement développé ce thème ayant : bieneûrer,
bieneùrê, bieneûrant, bieneûreté.
f BIEN-INTENTIONNÉ, ÉE (biè-nin-tan-sio-né,
née; quelques-uns, à tort, prononcent biin-in-tan,-
sio-né, biin comme in dans in-digne), adj. Quia
de bonnes intentions. || Substantivement. L'aveu-
glement des bien-intentionnés est suivi bientôt
après de la pénétration de ceux qui mêlent la pas-
sion dans les intérêts publics , RETZ , 11, 146.
— ÉTYM. Bien, intentionné.
fBIEN-MOURlR(biin-mou-rir), s. m. Clercs ré-
guliers, ministres des infirmes ou du bien-mourir,
ordre institué pour'rendre aux malades toutes sortes
de services tant spirituels que corporels.
BD3NNAL,ALE (bi-è-nnal, nna-1'), adj. Qui (tare
deux ans. Office biennal. Magistrature biennale Em-
plois biennaux.
— ÉTYM. Biennalis, de bi pour bis, deux (voy.
BIS), et annus, an (voy. AN).
BIENSEANCE (biin-sé-an-s'), s. f. || i" Ce qui sied
bien. On peut rire des erreurs sans blesser la bien-
séance, PASC. Prov. 11. Nous sommes prêts d'offen-
ser la bienséance, SÉV. 141. Il n'y a rien qui cho-
que tant la bienséance que ces sortes de conduites,
m. 8. Il était de la bienséance qu'il liât société avec
ses semblables, BOSS. Serm. Sept. Les belles choses
le sont moins hors de leur place ; les bienséances
mettent la perfection, et la raison met les bienséan-
ces, LABRUY. 14. Ulysse préférait l'intérêt commun
de la Grèce et la victoire à toutes les raisons d'ami-
lié et de bienséance particulière, FÉN. Tél. xv. Un
homme qui remplisse toutes les bienséances, ID.
Tél. XXII. Il y a des règles de bienséance et d'hon-
neur qui doiventêtre gardéesinviolablement, même
à l'égard des ennemis, ROLLIN, Hist. anc. xvi, 8.
Vous regarderez son ministère comme une bien-
séance de maladie, MASS. Impén. Vous êtes d'un
sexe et d'un rang qui vous met dans les bienséances
du monde, ID. Élus. Joug qu'on ne porte plus que
par bienséance, ID. Tiéd. 2. Pour remplir les bien-
séances de leur rang, ID. Pass. La charité n'est pas une
simple bienséance, ID. Pardon. Un prince qui a con-
servé la bienséance des moeurs publiques ,ID. Pet. Car.
încarn. Ses amis, ses proches, ses esclaves même
le fuient [unmourant], s'écartent, se retirent, n'o-
sent l'approcher qu'avec précaution, et ne lui ren-
dent plus que des offices de bienséance et de con-
trainte, ID. Mort du pécheur. Et même à notre sexe
il est de bienséance De ne pas trop vous en presser,
CORN. Agésilas, 1,2. Que, sensible aux goûts des plai-
sirs, Éloigné de l'intempérance, je forme en-
cor quelques désirs, Sans offenser la bienséance,
CHAULIEU, Ode à M. le duc. || 2° Terme de littérature.
Ce qui convient. Les bienséances oratoires. ....La
scène demande une exacte raison; L'étroite bien-
séance y veut être gardée, BOIL. Art p. IL, Il
semble que la bienséance y soit un peu forcée,
CORN. EX. de Poly. Le Tasse ne garde pas. aussi
exactement que Virgile les bienséances des moeurs,
mais il ne s'égare pas comme l'Arioste, BOU-
HOURS, Nouv. rem. || 3° Être à la bienséance de
quelqu'un, en parlant de choses, lui convenir. Prends
donc en récompense Tout ce qui peut chez nous être
à ta bienséance, LA FONT. Fabl. ix, 15. Ce beau
BIE
morceau qui était si fort à votre biensêaiice, SÉV
592. Les nobles et les patriciens s'approprièrent sous
différents prétextes la meilleure partie de ces terres
conquises qui étaient dans leur voisinage et à leur
bienséance, VERTOT, Rév. rom. liv. 1, p. ce. La
Marche Trevisane, le Frioul étaient à la bienséance
de l'empereur, VOLT. Moeurs, 113. || Par droit de
bienséance, sans avoir d'autre droit que celui de sa
propre convenance.
— REM. Molière a dit en au lieu de à : Cette mai-
son meublée est en ma bienséance, l'Étourd. v, 2.
Cette tournure est hors d'usage.
— HIST. xvie s. La grâce et bienséance des veste-
ments, MONT, I, 119. Je veulx que la bienséance
extérieure, et l'entregent,.et la disposition de la per-
sonne, se façonne quand et quand l'ame, ID. I, 182.
Henri VIII sur cette bien-seance [conjoncture favo-
rable] traita amitié avec lui [Charles Quint], D'AUB.
Hist. 1, 16. Le conseil débattit longtemps si le roi
devoit garder la bienséance à Meaux ou se sauver
dans Paris, ID. ib. 1, 210.
— ÉTYM. Bienséant.
BIENSÉANT, ANTE (biin-sé-anj an-t'), adj. Con-
forme à la bienséance. Il n'est pas bienséant de
dire.... Il n'est pas bienséant à un orateur de s'em-
porter. Dire des choses bienséantes. Par un trait
d'humilité bienséant à ce grand homme, PASC. Prov.
7. Cette confusion Me sera bienséante en cette oc-
casion, ROTR. Anlig. 1,1. Mme de Roucy avait beau-
coup de crainte de se méprendre, ce qui lui donnait
une timidité bienséante à son âge, ST-SIM. 61', 17.
Venez me voir; l'amitié vous engage X hasarder
cette bonne action ; Chose ferez et bienséante et sage ;
De .son succès amour est caution, CHAULIEU, A Mme
D. pour la prier....
— HIST. xiue s. X Paris [il] s'en revindrent, la
cité bien seânt, Berte, cvu. [Manteau] bien séant à
leur gré si comme à souhaiter, ib. cxxrx. Et cinq
cens [livrées de terre] bien séant [bien assises] chas-
cuns de ses fils a, ib. cxxxi. C'est à entendre quant
il sont bon et bien séant et en:bon lieu, BEAUM.
XXVII, 16. L'ordre de Citiax tieng-jeàbone et bien-
séant, Et si croi que ilsoientpreudomme bien créant,
RUTEB. 240. || xiv" s. Il est bien soiant et appartient
teles . choses à faire à ceulx qui ont grans posses-
sions, ORESME, Eth. 115. || xve s. La gloire luy mon-
ta au cueur et l'esmeutde conquérir tout ce qui luy
estoit bien-seant, COMM. VI,' 13. || xvie s. J'estime
bienséant à un homme, MONT, I, 16.
—ÉTYM.Bien, et séant, participe du verbe seoir?
mot à mot, bien assis, en bon siège.
BIEN-TENANT, ANTE (biin-te-nan, nan-t')i, s.m.
et/. Terme de jurisprudence ancienne, inusité au-
jourd'hui. Celui, celle qui possède les biens d'une
succession ou des biens grevés d'hypothèques. || Au
plur. Des bien-tenants, bien-tenantes.
— ÉTYM. Bien, tenir. "■_,';-.
t BIEN-TENUE (biin-te-nue), s. f. Possession du
bien-tenant.
BIENTÔT (biin-tô ; le t, dans la prononciation
soutenue, se lie : bientôt il viendra, dites : biin-tô-t
il viendra), adv. de temps. Tôt avec l'adverbe
bien, qui le renforce; en peu de temps, promp-
tement. Une rose qui passera bientôt. Quoi!
vous changez bientôt d'humeur et de langage, CORN.
Poly. v, 2. Mais cet illustre amant vous a bientôt
quittée, ID. Pomp. iv, 2. Sans moi vous passeriez
bientôt sous d'autres lois, Et vous auriez bientôt vos
ennemis pour rois, ID. Cid, 1, 7. Elle a feint de pas-
ser chez la triste Octavie, Mais bientôt elle a pris
des chemins écartés, RAC. Brit. v, 8. Que nous
nous pardonnons aisément nos fautes, quand la
fortune nous les pardonne, et que nous nous
croyons bientôt les plus éclairés et les plus habiles,
quand nous sommes les plus élevés et les plus heu-
reux, BOSS. Reine d'Anglet. || Familièrement et el-
liptiquement. X bientôt, locution advërb. exprimant
qu'on désire ou qu'on espère revoir bientôt la per-
sonne dont on s'éloigne. Cette locution est un néo-
logisme. || Familièrement. Cela est bientôt dit, cela
est facile à dire, mais non à faire.
—REM. Bientôt se place après lèstemps simples des
verbes : il viendra bientôt ; entre l'auxiliaire et le par-
ticipe, quand les temps sont composés: il sera bien-
tôt revenu. Quelquefois on le met au commencement
de la phrase : bientôt vous le verrez revenir.
— HIST. xrve s. Car par eux lés fossez furent bien
tost emplis, Guescl. 21215.
— ÉTYM. Bien, tôt; bourguig. betô'; Berry, 6en-
tout. ■
BIENVEILLANCE (bim-vè-llan-s'; ,W mouillées
et non bun-vè-yan-s'), s. f. Disposition favorable de
la volonté. La bienveillance avec laquelle vous m'é-
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