288
BAL
— Él'fM. Sans doute par comparaison avec un
ballon 4.
BALLONNÉ, ÉE (ba-lo-né, née), part. passé.Terme
de médecine. Ventre ballonné.
BALLONNEMENT (ba-lo-ne-man), s. m. Terme
de médecine. Distension considérable du ventre par
des gaz accumulés dans les intestins.
— ÉTYM. Ballonner.
t BALLONNER (ba-lo-né), v. a. Terme de méde-
cine. Gonfler. Les fourrages verts ballonnent les
bestiaux. || Se ballonner, v. réfl. Devenir ballonné.
Le ventre se ballonne dans cette maladie.
— ÉTYM. Ballon.
BALLONNIER (ba-lo-nié), s. m. Celui qui fait, qui
vend des ballons a jouer.
— ÉTYM. Ballon.
BALLOT (ba-lo ; le t ne se lie pas dans le parler
ordinaire ; au pluriel l's se lie : les ballots et le col-
porteur, dites : les ba-lo-z et.... Ballots rime avec
sots, repos, maux, faux, etc.), s. m. || Petite balle
de marchandise. Il replie son ballot et s'en va,
j. J. ROUSS. Ém. H. Vous avez bien fait de laisser
vos ballots à Grignan, SÉV. 328. || Fig. et familiè-
rement. Voilà votre vrai ballot, cela vous convient
tout à fait. Elle eut bientôt trouvé Le vrai ballot;
LA FONT. Orais. Madame se trouva si enrhumée
qu'elle n'y put aller [à Marly] ; le roi jugea que c'é-
tait là son vrai ballot qu'il ne trouverait de long-
temps , et le saisit : il nomma Mme de la Chaise
pour Marly, ST-SIM. 465, 482. Mme de Mamieville
était fille de Montchevreuil; et c'était tellement leur
[des du Maine] vrai ballot [pour être dame d'hon-
neur] qu'on ne comprend pas comment elle n'y avait
pas été mise d'abord, ST-SIM. 4, 63.
— ÉTYM. Diminutif de balle 2.
BALLOTE (ba-lo-f), s. f. Terme de botanique.
Genre de labiées auquel appartient la ballote noire,
dite vulgairement marrube noir et marrube puant.
— REM. L'Académie écrit ballotte, mais à tort.
— ÉTYM. Latin, ballote, de pa/.Xutri, marrube.
BALLOTIN (ba-lo-tin), s. m. Diminutif de ballot.
Petit ballot.
— ÉTYM. Ballot.
BALLOTTADE (ba-lo-ta-d') , s. f. Terme de ma-
nège. Air relevé dans lequel le cheval détache en-
tièrement du sol et fléchit les quatre extrémités,
sans faire de ruade.
— ÉTYM. Ballotter.
BALLOTTAGE (ha-lo-ta-j'), s. m. Action de ballot-
ter deux candidats dans une élection. Scrutin de
ballottage. Le premier conseil [de régence] se passa
en ballottage ; ce ne fut que le suivant qui commença
à en être un sérieux, ST-SIM. 423, •us.
— ÉTYM. Ballotter.
4. BALLOTTE (ba-lo-f), s. f. Petite balle servant
à donner des suffrages. || Vieux. Boule est mainte-
nant le mot usité.
— HIST. xvi" s. Il ne dit pas simplement, que
c'est par sa vertu que les lots ou les ballottes soient
jettées au vaisseau, CALV. Instit: 4 39. Le peuple
n'eut pas le coeur de prendre seulement les balotes
[boules pour voter] en main, MONT, I, 3. Il prit à
deux mains une fort grosse pierre, etlajetta devant
les pieds de Pausanias, disant : Et voilà la balotte
que je donne, moy, pour conclure à la bataille,
ÀMYOT, Ârist. 39. Une balotte de plomb tirée par
uneharquebuse, PARÉ, vin, 22.
— ÉTYM. Diminutif de balle 4
2. BALLOTTE, s. f. Terme de botanique. Fausse
orthographe pour ballote.
BALLOTTE, ÉE (ba-lo-té, tée), part, passé.
|| 1° Agité. Ballotté par les flots. Ballotté par la for-
tune. Il 2° Soumis au ballottage. Ballotté pour la pré-
sidence de la chambre, il finit par avoir le plus de
voix. || 3° S. m. Terme de danse. Pas qui se fait soit
en restant en place, soit en marchant ou en tour-
nant. Il consiste, dans le premier cas, à mettre al-
ternativement, et en mesure, chaque pied à la
deuxième position, et à le ramener à la première;
et, quand on veut marcher ou tourner, à mettre un
pied à la quatrième position, ramener l'autre à la pre-
mière, et le porter à son tour à la quatrième, et ainsi
de suite.
BALLOTTEMENT (ba-lo-te-man), s. m. Action de
ballotter, mouvement communiqué au corps qui est
ainsi poussé. Le ballottement du canot par la mer
soulevée. || Terme d'obstétrique. L'impulsion qui,
communiquée au foetus dans le ventre de la mère,
se fait sentir au doigt, et qui est ». n des signes phy-
siques de la grossesse.
— ÉTYM. Ballotter.
<. BALLOTTER (ba-lo-té), v. a. || i° Agiter forte-
ment en sens contraires. La mer nous a ballottés.
BAL
Voilà comme les hommes sont ballottés par la for-
tune, VOLTAIRE, Leur. Mariotl, 20 février 4767.
|| 2° Au jeu de paume, peloter, se renvoyer la balle,
sans faire de partie réglée. || Par extension, ren-
voyer de l'un à l'autre. Après avoir été ballotté de
la mort à la vie, SÉV. 85 Ton nom [Bonaparte],
jouet d'un éternel orage, Sera par l'avenir ballotté
d'âge en âge Entre Marius et César, LAMAHT. lléd.
il, 7. || 3° Ballotter quelqu'un, se jouer de lui. Qu'un
fat soit l'aigle des salons, Qu'un docteur sente l'am-
bre.... Paris, enclin au trait malin, Grâce à nous
les ballotte, BÉRANG. Marotte. || 4° Fig. Ballotter une
affaire, la discuter, l'agiter de part et d'autre.
|| 5° Se servir de la ballotte pour donner les suffra-
ges ou pour tirer au sort. Il vieillit en ce sens.
|| Ballotter deux candidats, décider par le scrutin
lequel l'emportera de deux candidats qui ont le
plus approché de la majorité, tous les autres
étant exclus. ThuGydide et lui [Périclès] étant
ballottés aux suffrages du peuple pour le ban de
l'ostracisme, ce fut Thucydide qui succomba, p. L.
COURIER, Lettr. n, 342. || 6° V. n. Éprouver des
ballottements, des secousses. Cette porte ballotte.
|| Fig. Aller çà et là. Je ne fais que ballotter en
attendant que la poste parte, SÉV. 353. Ainsi, ma
chère enfant, je ballotte, ID. 546. || 7° Terme de
danse. Faire un ballotté.
— HIST. xvi* s. Les juges Areopagites, ballotans
pour le jugement des criminelz prisonniers, usoyent
de certaines notes selon la variété des sentences,
RAB. Pant. iv, 27. Il fait bon voir de tout leur sénat
balloter [aller au ballottage sur toute chose], DUBELL.
VI, 35, recto.
— ÉTYM. Ballotte 4 ; wallon, baleter, battre, en
parlant du mouvement des ondes et des ailes.
f 2. BALLOTTER (ba-lo-té), v. a. Mettre en pa-
quets.
— ÉTYM. Ballot.
fBALME (bal-m'), i. f. Voy. BAUME 2.
fBALOIRE (ba-loi-r'), s. f. Terme de marine.
Longue pièce de bois qui détermine la forme qu'un
vaisseau doit avoir.
fBALOISE (ba-loi-z'), s f Tulipe de trois cou-
leurs.
BALOURD, OURDE (ba-lour, lour-d'; le d ne se
lie jamais), s. m. et f. Personne grossière et stu-
pide. Un gros balourd, une grosse balourde. Si un
général d'armée a un détachement délicat à faire,
il est forcé de le donner au balourd qui est à mar-
cher [qui est de service], ST-SIM. 409, 4 26. Les co-
médiens sont- des balourds de commencer la pièce
duCid par la querelle du comte et de don Diègue,
VOLT. Lett. d'Argental, 4 5 août 4 764. Les docteurs
de la comédie italienne qui choisissent des arlequins
pour leurs confidents, parce que les arlequins sont
des balourds, ID. Lettr. Iliranda, 4u août 4767.
— ÉTYM. Génev. palourd; espagn. palurdo; ital.
balordo., Origine incertaine. Diez y voit le radi-
cal du verbe baer, bayer, qui se trouve dans ba-
daud; cela est douteux, vu que le radical est bad et
non ba. Faut-il y chercher le mot lourd avec la
particule péjorative ba ? Qu'est cette syllabe pa qui
remplace 6a dans des parlers provinciaux et dans
l'espagnol? Questions qui restent sans réponse.
BALOURDISE (ba-lour-di-z'), s. f. || i° Chose faite
ou dite comme par un balourd. Il ne fait que des
balourdises. Encore leur échappe-t-il souvent quel-
que balourdise, J. J. ROUSS. Conf.iu. J'avais fait une
balourdise énorme en ajoutant à la réponse....
VOLT. Lett. d'Argental, 27 nov. 4 764. || 2° Caractère
d'un balourd. Il est d'une balourdise extrême.
— ÉTYM. Balourd.
BALSAMIER(bal-za-mié), s. m. Voy. BAUMIER.
fBALSAMIFÈRE (bal-za-mi-fê-r'), adj. Terme
de botanique. Qui porte du baume.
— ÉTYM. Balsamum (voy. BAUME 4), et ferre,
porter.
BALSAMINE (bal-za-mi-n'), s. f. Plante cultivée
dans les jardins (impatiensbalsamina, L.). La bal-
samine des bois (impatiens noli me tangere, L.] est
acre et vénéneuse.
— HIST. xvi" s. Huile faite de l'infusion de la
graine de balsamine, o. DE SERRES, 940.
— ÉTYM. BaXcrau.Cvï], de (3âX■wallon, benjamine; rouchi, beljamine.
BALSAMIQUE (bal-za-mi-k'), adj. || 1° Qui tient
de la nature du baume. Odeur, vertu balsamique.
Quand la terre, exhalant sa vertu balsamique, LA-
MART. Harm. n, 8. || 2° Embaumé, parfumé. Rou-
vrant les yeux à la lumière, respirant l'air balsa-
mique du printemps, DIDER. Sur les saisons. Nul
ombrage fertile N'y donne au rossignol un balsa-
mique asile, A. CHÉN. *4; Et des jeunes rosiers le
BAM
balsamique ombrage, ID. Élég. 40. || Fig. Certaine
quiétude et douce et balsamique, BEGNARD, Wgof.
IV, 6.
— ÉTYM. Balsamum, baume (voy. BAUME i).
BALSAMITE (bal-za-mi-t'), s. f. Un des noms
du pyrelhrum tanacetum, L., dit aussi tanaisiebal-
samite, tanaisie baumière," menthe-coq.
— ÉTYM. Balsamum, baume (voy. BAUME 4).
t BALUETTE (ba-lu-è-tf), s. f. Terme do pêche.
Nom de petites baguettes ajustées le long d'une es-
pèce de ligne.
BALUSTRADE (ba-lu-stra-d'), s. f. || 1° Rangée de
balustres. La plate-forme était entourée d'une ba-
lustrade de marbre blanc de cinquante pieds de hau-
teur qui portait les statues colossales de tous les rois
et de tous les grands, VOLT. Babyl. 4. || 2° Par exten-
sion, toute clôture à hauteur d'appui et à jour.
— ÉTYM. Balustre; itaL balaustrata; espagn. ba-
laiistrada.
BALUSTRE (ba-lu-str"), s. m. j| 1° Nom donné à
de petits piliers à hauteur d'appui joints par leur som-
met, pour enfermer quelque espace. Un balustre de
pierre. Là ce balcon s'enferme en un balustre d'or,
Bon.. Art p. 1.1| 2° Balustrade, assemblage de plu-
sieurs balustres servant de clôture dans une église.
|| Petits piliers qui se mettent autour du lit des
princes. Quand est-ce qu'on a étalé plus de titres,
plus de couronnes, plus de balustres ? BOSS. Honn. 4.
Le roi fit entrer Portland dans le balustre de son
lit, où jamais étranger n'était entré, ST-SIM. 54,
4 50. || 3° Balustre de chapiteau de la colonne ioni-
que, partie latérale du rouleau qui fait la volute.
|| 4° Ornement au-dessous de l'anneau d'une clef,
jj Partie de la monture d'un chandelier. || Pe-
tite colonne ornant le dos d'une chaise.
— HIST. xvi' s. Elle est environnée de parabandes
et accoudoirs sur des balustres, o. DESERRES, 602.
— ÉTYM. Espagn. balaustre et barahuste; ital. 6a-
laustro; de paXaûtmov, fleur du grenadier, parce
que chaque pilier ressemble, par le renflement de
son milieu, à cette fleur.
BALUSTRER(ba-lu-stré), t). a. Entourer d'une
balustrade.
BALZAN (bal-zan), "adj. m. Terme de manège.
Cheval balzan, cheval noir ou bai, qui a des mar-
ques blanches aux pieds.
— HIST. xne s. [Cheval] bausant ou brun, Ronc.
p. 433. || xm"s. Et tant chevaus covers, sors et
bruns et bauçans, Ch. d'Ant. v, 894. || xvr s. Le
balzan de la main, de la bride et du pied de l'es-
trier, est dict travat; pareillement, celui qui l'est
de la main de la lance et du pied droit ; et trasta-
vat, comme dit entravé, le balzan de la main de la
lance et du pied de l'estrier; aussi de la main de la
bride et du pied droit, o. DE SERRES, 302.
— ÉTYM. Bas-lat. bausendus, bausennus, bau-
chantus; provenç. bausan; ital. balzano. Ménage
le tire du bas-latin bagius, bai ; cela est sans fonde-
ment. On a indiqué le bas-breton bal (l mouillée),
tache blanche au front des animaux ; irland. et gaél.
bail, tache, balladh, tacheté. Mais ces étymologies
ne rendent pas compte de 1'* ou z qui est dans le
mot. Diez, avec beaucoup de bonheur, a signalé
l'italien balsa, bordure; le wallon baltz, lacet; qui
viennent du latin balteus, et aussi baltius, bor-
dure. Dans balzan, le sens, dégénérai, est devenu
particulier : une bordure blanche, au lieu d'une
bordure indéterminée. La définition précise de la
balzane confirme pleinement cette étymologie.
BALZANE (bal-za-n'), s. f. Tache blanche circu-
laire, entourant, en forme de ceinture, une partie
plus ou moins large de l'extrémité des membres chez
le cheval.
— HIST. xvi" s. Les balzanes, c'est à dire les
marques blanches des pieds, avec lesquelles les che-
vaux naissent.... Les balzanes des deux mains, c'est
à dire, le blanc es deux pieds de devant, n'est
guiere bonne marque.... La balzane seule des deux
pieds est bonne marque, mais avec Pestoile au front
se rend meilleure, o. DE SERRES , 304.
— ÉTYM. Balzan.
fBAMBELLE (ban-bè-P), s. f. Terme de méca-
nique. Synonyme de bielle.
BAMBIN. INE (ban-bin, bi-n'), s. m. etf. Petit
garçon, petite fille. Quand madame sa femme Vint
baiser le bambin, VOLT. Lett. vers, 484. En voyant
tous nos petits bambins jouer ensemble, j. i. ROUSS.
Hél. rv, 4. Quand nous mourons vieux ou bambin,
On vend le corps au carabin, BÉRANG. Bohém.
— ÉTYM. Ital. bambino, de bambo. Le radical de
ces mots se trouve dans le latin bambalio, grec
fSau.6aXè;, fta|j.6aXî!jetv, oégayer.
BAMBOCHADE (ban-bo-cha-d'). s. f. Peinture
BAL
— Él'fM. Sans doute par comparaison avec un
ballon 4.
BALLONNÉ, ÉE (ba-lo-né, née), part. passé.Terme
de médecine. Ventre ballonné.
BALLONNEMENT (ba-lo-ne-man), s. m. Terme
de médecine. Distension considérable du ventre par
des gaz accumulés dans les intestins.
— ÉTYM. Ballonner.
t BALLONNER (ba-lo-né), v. a. Terme de méde-
cine. Gonfler. Les fourrages verts ballonnent les
bestiaux. || Se ballonner, v. réfl. Devenir ballonné.
Le ventre se ballonne dans cette maladie.
— ÉTYM. Ballon.
BALLONNIER (ba-lo-nié), s. m. Celui qui fait, qui
vend des ballons a jouer.
— ÉTYM. Ballon.
BALLOT (ba-lo ; le t ne se lie pas dans le parler
ordinaire ; au pluriel l's se lie : les ballots et le col-
porteur, dites : les ba-lo-z et.... Ballots rime avec
sots, repos, maux, faux, etc.), s. m. || Petite balle
de marchandise. Il replie son ballot et s'en va,
j. J. ROUSS. Ém. H. Vous avez bien fait de laisser
vos ballots à Grignan, SÉV. 328. || Fig. et familiè-
rement. Voilà votre vrai ballot, cela vous convient
tout à fait. Elle eut bientôt trouvé Le vrai ballot;
LA FONT. Orais. Madame se trouva si enrhumée
qu'elle n'y put aller [à Marly] ; le roi jugea que c'é-
tait là son vrai ballot qu'il ne trouverait de long-
temps , et le saisit : il nomma Mme de la Chaise
pour Marly, ST-SIM. 465, 482. Mme de Mamieville
était fille de Montchevreuil; et c'était tellement leur
[des du Maine] vrai ballot [pour être dame d'hon-
neur] qu'on ne comprend pas comment elle n'y avait
pas été mise d'abord, ST-SIM. 4, 63.
— ÉTYM. Diminutif de balle 2.
BALLOTE (ba-lo-f), s. f. Terme de botanique.
Genre de labiées auquel appartient la ballote noire,
dite vulgairement marrube noir et marrube puant.
— REM. L'Académie écrit ballotte, mais à tort.
— ÉTYM. Latin, ballote, de pa/.Xutri, marrube.
BALLOTIN (ba-lo-tin), s. m. Diminutif de ballot.
Petit ballot.
— ÉTYM. Ballot.
BALLOTTADE (ba-lo-ta-d') , s. f. Terme de ma-
nège. Air relevé dans lequel le cheval détache en-
tièrement du sol et fléchit les quatre extrémités,
sans faire de ruade.
— ÉTYM. Ballotter.
BALLOTTAGE (ha-lo-ta-j'), s. m. Action de ballot-
ter deux candidats dans une élection. Scrutin de
ballottage. Le premier conseil [de régence] se passa
en ballottage ; ce ne fut que le suivant qui commença
à en être un sérieux, ST-SIM. 423, •us.
— ÉTYM. Ballotter.
4. BALLOTTE (ba-lo-f), s. f. Petite balle servant
à donner des suffrages. || Vieux. Boule est mainte-
nant le mot usité.
— HIST. xvi" s. Il ne dit pas simplement, que
c'est par sa vertu que les lots ou les ballottes soient
jettées au vaisseau, CALV. Instit: 4 39. Le peuple
n'eut pas le coeur de prendre seulement les balotes
[boules pour voter] en main, MONT, I, 3. Il prit à
deux mains une fort grosse pierre, etlajetta devant
les pieds de Pausanias, disant : Et voilà la balotte
que je donne, moy, pour conclure à la bataille,
ÀMYOT, Ârist. 39. Une balotte de plomb tirée par
uneharquebuse, PARÉ, vin, 22.
— ÉTYM. Diminutif de balle 4
2. BALLOTTE, s. f. Terme de botanique. Fausse
orthographe pour ballote.
BALLOTTE, ÉE (ba-lo-té, tée), part, passé.
|| 1° Agité. Ballotté par les flots. Ballotté par la for-
tune. Il 2° Soumis au ballottage. Ballotté pour la pré-
sidence de la chambre, il finit par avoir le plus de
voix. || 3° S. m. Terme de danse. Pas qui se fait soit
en restant en place, soit en marchant ou en tour-
nant. Il consiste, dans le premier cas, à mettre al-
ternativement, et en mesure, chaque pied à la
deuxième position, et à le ramener à la première;
et, quand on veut marcher ou tourner, à mettre un
pied à la quatrième position, ramener l'autre à la pre-
mière, et le porter à son tour à la quatrième, et ainsi
de suite.
BALLOTTEMENT (ba-lo-te-man), s. m. Action de
ballotter, mouvement communiqué au corps qui est
ainsi poussé. Le ballottement du canot par la mer
soulevée. || Terme d'obstétrique. L'impulsion qui,
communiquée au foetus dans le ventre de la mère,
se fait sentir au doigt, et qui est ». n des signes phy-
siques de la grossesse.
— ÉTYM. Ballotter.
<. BALLOTTER (ba-lo-té), v. a. || i° Agiter forte-
ment en sens contraires. La mer nous a ballottés.
BAL
Voilà comme les hommes sont ballottés par la for-
tune, VOLTAIRE, Leur. Mariotl, 20 février 4767.
|| 2° Au jeu de paume, peloter, se renvoyer la balle,
sans faire de partie réglée. || Par extension, ren-
voyer de l'un à l'autre. Après avoir été ballotté de
la mort à la vie, SÉV. 85 Ton nom [Bonaparte],
jouet d'un éternel orage, Sera par l'avenir ballotté
d'âge en âge Entre Marius et César, LAMAHT. lléd.
il, 7. || 3° Ballotter quelqu'un, se jouer de lui. Qu'un
fat soit l'aigle des salons, Qu'un docteur sente l'am-
bre.... Paris, enclin au trait malin, Grâce à nous
les ballotte, BÉRANG. Marotte. || 4° Fig. Ballotter une
affaire, la discuter, l'agiter de part et d'autre.
|| 5° Se servir de la ballotte pour donner les suffra-
ges ou pour tirer au sort. Il vieillit en ce sens.
|| Ballotter deux candidats, décider par le scrutin
lequel l'emportera de deux candidats qui ont le
plus approché de la majorité, tous les autres
étant exclus. ThuGydide et lui [Périclès] étant
ballottés aux suffrages du peuple pour le ban de
l'ostracisme, ce fut Thucydide qui succomba, p. L.
COURIER, Lettr. n, 342. || 6° V. n. Éprouver des
ballottements, des secousses. Cette porte ballotte.
|| Fig. Aller çà et là. Je ne fais que ballotter en
attendant que la poste parte, SÉV. 353. Ainsi, ma
chère enfant, je ballotte, ID. 546. || 7° Terme de
danse. Faire un ballotté.
— HIST. xvi* s. Les juges Areopagites, ballotans
pour le jugement des criminelz prisonniers, usoyent
de certaines notes selon la variété des sentences,
RAB. Pant. iv, 27. Il fait bon voir de tout leur sénat
balloter [aller au ballottage sur toute chose], DUBELL.
VI, 35, recto.
— ÉTYM. Ballotte 4 ; wallon, baleter, battre, en
parlant du mouvement des ondes et des ailes.
f 2. BALLOTTER (ba-lo-té), v. a. Mettre en pa-
quets.
— ÉTYM. Ballot.
fBALME (bal-m'), i. f. Voy. BAUME 2.
fBALOIRE (ba-loi-r'), s. f. Terme de marine.
Longue pièce de bois qui détermine la forme qu'un
vaisseau doit avoir.
fBALOISE (ba-loi-z'), s f Tulipe de trois cou-
leurs.
BALOURD, OURDE (ba-lour, lour-d'; le d ne se
lie jamais), s. m. et f. Personne grossière et stu-
pide. Un gros balourd, une grosse balourde. Si un
général d'armée a un détachement délicat à faire,
il est forcé de le donner au balourd qui est à mar-
cher [qui est de service], ST-SIM. 409, 4 26. Les co-
médiens sont- des balourds de commencer la pièce
duCid par la querelle du comte et de don Diègue,
VOLT. Lett. d'Argental, 4 5 août 4 764. Les docteurs
de la comédie italienne qui choisissent des arlequins
pour leurs confidents, parce que les arlequins sont
des balourds, ID. Lettr. Iliranda, 4u août 4767.
— ÉTYM. Génev. palourd; espagn. palurdo; ital.
balordo., Origine incertaine. Diez y voit le radi-
cal du verbe baer, bayer, qui se trouve dans ba-
daud; cela est douteux, vu que le radical est bad et
non ba. Faut-il y chercher le mot lourd avec la
particule péjorative ba ? Qu'est cette syllabe pa qui
remplace 6a dans des parlers provinciaux et dans
l'espagnol? Questions qui restent sans réponse.
BALOURDISE (ba-lour-di-z'), s. f. || i° Chose faite
ou dite comme par un balourd. Il ne fait que des
balourdises. Encore leur échappe-t-il souvent quel-
que balourdise, J. J. ROUSS. Conf.iu. J'avais fait une
balourdise énorme en ajoutant à la réponse....
VOLT. Lett. d'Argental, 27 nov. 4 764. || 2° Caractère
d'un balourd. Il est d'une balourdise extrême.
— ÉTYM. Balourd.
BALSAMIER(bal-za-mié), s. m. Voy. BAUMIER.
fBALSAMIFÈRE (bal-za-mi-fê-r'), adj. Terme
de botanique. Qui porte du baume.
— ÉTYM. Balsamum (voy. BAUME 4), et ferre,
porter.
BALSAMINE (bal-za-mi-n'), s. f. Plante cultivée
dans les jardins (impatiensbalsamina, L.). La bal-
samine des bois (impatiens noli me tangere, L.] est
acre et vénéneuse.
— HIST. xvi" s. Huile faite de l'infusion de la
graine de balsamine, o. DE SERRES, 940.
— ÉTYM. BaXcrau.Cvï], de (3âX
BALSAMIQUE (bal-za-mi-k'), adj. || 1° Qui tient
de la nature du baume. Odeur, vertu balsamique.
Quand la terre, exhalant sa vertu balsamique, LA-
MART. Harm. n, 8. || 2° Embaumé, parfumé. Rou-
vrant les yeux à la lumière, respirant l'air balsa-
mique du printemps, DIDER. Sur les saisons. Nul
ombrage fertile N'y donne au rossignol un balsa-
mique asile, A. CHÉN. *4; Et des jeunes rosiers le
BAM
balsamique ombrage, ID. Élég. 40. || Fig. Certaine
quiétude et douce et balsamique, BEGNARD, Wgof.
IV, 6.
— ÉTYM. Balsamum, baume (voy. BAUME i).
BALSAMITE (bal-za-mi-t'), s. f. Un des noms
du pyrelhrum tanacetum, L., dit aussi tanaisiebal-
samite, tanaisie baumière," menthe-coq.
— ÉTYM. Balsamum, baume (voy. BAUME 4).
t BALUETTE (ba-lu-è-tf), s. f. Terme do pêche.
Nom de petites baguettes ajustées le long d'une es-
pèce de ligne.
BALUSTRADE (ba-lu-stra-d'), s. f. || 1° Rangée de
balustres. La plate-forme était entourée d'une ba-
lustrade de marbre blanc de cinquante pieds de hau-
teur qui portait les statues colossales de tous les rois
et de tous les grands, VOLT. Babyl. 4. || 2° Par exten-
sion, toute clôture à hauteur d'appui et à jour.
— ÉTYM. Balustre; itaL balaustrata; espagn. ba-
laiistrada.
BALUSTRE (ba-lu-str"), s. m. j| 1° Nom donné à
de petits piliers à hauteur d'appui joints par leur som-
met, pour enfermer quelque espace. Un balustre de
pierre. Là ce balcon s'enferme en un balustre d'or,
Bon.. Art p. 1.1| 2° Balustrade, assemblage de plu-
sieurs balustres servant de clôture dans une église.
|| Petits piliers qui se mettent autour du lit des
princes. Quand est-ce qu'on a étalé plus de titres,
plus de couronnes, plus de balustres ? BOSS. Honn. 4.
Le roi fit entrer Portland dans le balustre de son
lit, où jamais étranger n'était entré, ST-SIM. 54,
4 50. || 3° Balustre de chapiteau de la colonne ioni-
que, partie latérale du rouleau qui fait la volute.
|| 4° Ornement au-dessous de l'anneau d'une clef,
jj Partie de la monture d'un chandelier. || Pe-
tite colonne ornant le dos d'une chaise.
— HIST. xvi' s. Elle est environnée de parabandes
et accoudoirs sur des balustres, o. DESERRES, 602.
— ÉTYM. Espagn. balaustre et barahuste; ital. 6a-
laustro; de paXaûtmov, fleur du grenadier, parce
que chaque pilier ressemble, par le renflement de
son milieu, à cette fleur.
BALUSTRER(ba-lu-stré), t). a. Entourer d'une
balustrade.
BALZAN (bal-zan), "adj. m. Terme de manège.
Cheval balzan, cheval noir ou bai, qui a des mar-
ques blanches aux pieds.
— HIST. xne s. [Cheval] bausant ou brun, Ronc.
p. 433. || xm"s. Et tant chevaus covers, sors et
bruns et bauçans, Ch. d'Ant. v, 894. || xvr s. Le
balzan de la main, de la bride et du pied de l'es-
trier, est dict travat; pareillement, celui qui l'est
de la main de la lance et du pied droit ; et trasta-
vat, comme dit entravé, le balzan de la main de la
lance et du pied de l'estrier; aussi de la main de la
bride et du pied droit, o. DE SERRES, 302.
— ÉTYM. Bas-lat. bausendus, bausennus, bau-
chantus; provenç. bausan; ital. balzano. Ménage
le tire du bas-latin bagius, bai ; cela est sans fonde-
ment. On a indiqué le bas-breton bal (l mouillée),
tache blanche au front des animaux ; irland. et gaél.
bail, tache, balladh, tacheté. Mais ces étymologies
ne rendent pas compte de 1'* ou z qui est dans le
mot. Diez, avec beaucoup de bonheur, a signalé
l'italien balsa, bordure; le wallon baltz, lacet; qui
viennent du latin balteus, et aussi baltius, bor-
dure. Dans balzan, le sens, dégénérai, est devenu
particulier : une bordure blanche, au lieu d'une
bordure indéterminée. La définition précise de la
balzane confirme pleinement cette étymologie.
BALZANE (bal-za-n'), s. f. Tache blanche circu-
laire, entourant, en forme de ceinture, une partie
plus ou moins large de l'extrémité des membres chez
le cheval.
— HIST. xvi" s. Les balzanes, c'est à dire les
marques blanches des pieds, avec lesquelles les che-
vaux naissent.... Les balzanes des deux mains, c'est
à dire, le blanc es deux pieds de devant, n'est
guiere bonne marque.... La balzane seule des deux
pieds est bonne marque, mais avec Pestoile au front
se rend meilleure, o. DE SERRES , 304.
— ÉTYM. Balzan.
fBAMBELLE (ban-bè-P), s. f. Terme de méca-
nique. Synonyme de bielle.
BAMBIN. INE (ban-bin, bi-n'), s. m. etf. Petit
garçon, petite fille. Quand madame sa femme Vint
baiser le bambin, VOLT. Lett. vers, 484. En voyant
tous nos petits bambins jouer ensemble, j. i. ROUSS.
Hél. rv, 4. Quand nous mourons vieux ou bambin,
On vend le corps au carabin, BÉRANG. Bohém.
— ÉTYM. Ital. bambino, de bambo. Le radical de
ces mots se trouve dans le latin bambalio, grec
fSau.6aXè;, fta|j.6aXî!jetv, oégayer.
BAMBOCHADE (ban-bo-cha-d'). s. f. Peinture
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