272
AVR
BEAUM. xxxir, 4i. ||xvr*s. Je advoue Dieu, sii ne la
fàisoyt bon veoir, RAR. Garg. i, 8. En bonne foi,
dit Emarsintte, j'avoue cette dame du tour qu'elle
a fait, MARG. Nouv. LVIII. Entre tous les philosophes
qui ont advoué des dieux, MONT, I, 47.. Lâchés se
radvisant advoûe cet usage aux Scythes [reconnaît
qu'ils ont cet'usage], ID. i, 48. La vertu n'advoue
rien que ce qui se faîct par elle et pour elle, ID. I,
263. Ils souffraient tout, avant que d'advouer estre
vaincus, ID. I, 307. C'estoit hérésie d'advouer des
antipodes, ID. II, 332. Il faut que vous avouez que
la possession de ces seuls biens est suffisante pour
vous faire bénir le donateur, LANOUE,sal est tenu avouer [reconnaître] ou desavouer son
seigneur, sinon qu'il y eust contention de tenure
entre deux seigneurs, LOYSEL, 645. Non seulement il
sauva Phoebidas, ains feit que la ville de Sparte
prit sur elle et ad voua la forfaitture qu'il avoit com-
mise, ÀMYOT, Agésil. 39. Leotychides sçut si bien
faire que Agis, en présence des tesmoings, déclara
qu'il l'advouoit pour son filz, ID. ib. 3. Ceste propo-
sition ayant esté leue publiquement, le peuple l'ad-
voua et authorisade merveilleuse affection, ID.
Pomp. 39 Qui, auparavant sa mort, endura des
géhennes inventées pour lui faire advouer le pur-
gatoire, D'AUB..BÏSJ. I, 73.
— ÉTYM. A et vouer; provenç. avoar.
' fAVOUERIE (a-voû-rie), s. f. Terme de droit féo-
dal. Fonction d'avoué, de patron. Les comtes de la
Flandre impériale étaient avoués de l'église de Cam-
brai, et les rois d'Espagne, qui ont été comtes de
Flandre, ont voulu se servir du prétexte de cette
avouerie pour établir leur autorité à Cambrai, FÉN.
XXII, 567.
— HIST. xn" s. [Je] Ne vueil qu'[il] ait en ma
terre nés [même.] point d'avoerie, Saxons, 32.
— ÉTYM. Avoué.
AVOVER (a-vo-ié), s. m. Titre du premier ma-
gistrat dans quelques cantons suisses.
— ÉTYM. Forme équivalente à avoué, avocat, et
provenant d'un mot bas-latin, qui a ou n'a pas
existé, tel que advocatarius, où s'est produit le
même changement que dans voyelle par rapport à
vocalis.
f AVRELON (a-vre-lon), s. m. Un des noms vul-
gaires du sorbier des oiseaux.
AVRIL (a-vrill, II mouillées d'après l'Acadé-
mie ; mais des grammairiens indiquent la pronon-
ciation a-vril, sans mouiller l'J : prononciation qui
est en effet celle de plusieurs personnes. D'après
Chiffiet,auxvne siècle, l'J ne se prononçait jamais,
et en effet plusieurs personnes disent encore aujour-
d'hui a-vri), s. m. |] i°Le quatrième mois de l'année
grégorienne. Nous partirons au mois d'avril. Avril
est, dans le climat de Paris, sujet à bien des varia-
tions de température. j| Fig. Donner un poisson d'a-
vril à quelqu'un, faire tomber quelqu'un le premier
jour du mois d'avril dans quelque piège ridicule. Je
vais à l'autre bout de la ville, on se meta rire, et l'on
médit'.Poisson d'avril! p. L. CODR. Lett.n, 56. L'é-
lecteurparut en chaire, regardalacompagnie de tous
côtés, puis tout à joùp se prit crier : Poisson d'avril 1
poisson d'avril! ST-SIM. 287, <49. || 2° Fig. 0 bois,
6 prés, ô monts, qui me fûtes jadis Dans l'avril de
mes jours un heureux paradis, RÉGNIER, Plainte.
Sans doute en mon avril, ne sachant rien à fond,
v. HUGO, Voix, 30. || 3° Terme de chasse. Petit
avril, époque où les cerfs commencent à entrer en
rut.
— HIST. XIe s. Blanche [il] a la barbe, corne fleur
en avrill, Ch. de Roi. CCLV. ||xnr* s. A l'issue d'a-
vril, un temps dous et joli, Berle, i. || xvi* s. Elle
dit à un petit poisson d'avril qu'elle avoit auprès de
soi : Va-t'en suivre ce gentil-homme.... DESPÉR.
Contes, XXXIII. Adieu ma liberté, j'en appelle à
tesmoing Ce mois qui du beau nom d'Aphrodite
s'appelle; Comme les jours d'avril, mon mal se re-
nouvelle, RONS. 253. Sur mon premier avril, d'une
amoureuse envie J'adoray vos beautez.... ID. 264.
Quand on perd son avril, en octobre on s'en plaint, ID.
282. Avril pleut aux hommes, may pleut auxbestes,
GÊNIN, Récréât, t. n, p. 234. Pluye d'avril, rosée
de may, ID. ib. p. 247.
— ÉTYM. Bourguig. aivri; Berry, avri; provenç.
et espagn. abril; ital. aprile; d'aprilis. Le poisson
d'avril a signifié un maquereau (entremetteur), à
cause que le maquereau (poisson) abonde au mois
d'avril, et signifie maintenant, par une autre fi-
gure, attrape.
+ AVRILLÉ,ÉE (a-vri-llé, Uée, Il mouillées),
ad)"./ferme d'agriculture. Blé avrillé, blé semé en
avril.
— ÉTYM. Avril.
AXI
fAVRILLET (a-vri-liè, Il mouillées), s. m.
Terme d'agriculture. Blé semé en avril.
—ÉTYM. Avril.
AVDÉ, ÉE (a-vu-é-ée), part, passé.
AYUER (a-vu-é), v. a. Terme de vénerie. Suivre
del'ceil le gibier. Avuer une perdrix.
— ÉTTM. À et vue, ou, suivant l'ancienne ortho-
graphe, veue. Aussi, comme le demande M. Le-
goarant, l'Académie devrait supprimer aveuer qui
devient une fausse prononciation ; car «eue est vue.
t AVULSION (a-vul-sion), s. f. Terme de-chirur-
gie. Synonyme d'arrachement et d'extraction. L'a-
vulsion d'une dent.
— ÉTYM. Avulsio, de avellere, de a, àb, et vel-
lere, tirer.
AXE (a-ks'), s. m. || 1° Ligne droite réelle ou fic-
tive qui passe ou qui est. censée passer parle cen-
tre d'un corps auquel elle sert comme d'essieu. Si
le soleil est fixe ou tourne sur son axe, BOIL. Épit.v.
Portés du couchant à l'aurore Par un mouvement
éternel, Sur leur axe ils tournent encore Dans les
vastes plaines du ciel, MALFIL. Ode, Le soleil fixe.
|| Terme de mécanique. Axe de rotation, ligne au-
tour de laquelle pivote un corps animé d'un mouve-
ment de rotation. || Terme de mathématiques. Axes
coordonnés, droites auxquelles on rapporte la posi-
tion d'un ou plusieurs points tant fixes que mobiles.
|l Terme de physiologie. Axe optique ou visuel, ligne
fictive passant par le milieu de la face antérieure de
la cornée et le milieu de la pupille et du cristallin. C'est
la ligne suivant laquelle on regarde ordinairement les
objets et on les perçoit le plus nettement. || En ter-
mes de botanique, organe central des végétaux, du-
quel naissent les appendices. La tige est un axe tantôt
simple, tantôt ramifié, long ou court. || Terme degéo-
logie. Axe de soulèvement, ligne de. direction d'une
chaîne de montagnes, et suivant laquelle s'est opéré
le soulèvement des roches qui la composent. || Terme
de minéralogie. Axes des cristaux, lignes mathéma-
tiques autour desquelles les faces sont ordonnées
symétriquement. || Terme de physique. Axe magné-
tique , la ligne droite qui joint les pôles d'un aimant.
Il Terme d'architecture. Axe d'un édifice, la ligne
droite qui, le traversant perpendiculairement, le
coupe en deux parties symétriques. || Axe spiral, li-
gne centrale eue l'on suppose dans l'intérieur d'une
colonne torse. || Axe d'une rue, la ligne centrale
qui est supposée la couper, à droite et a gauche, en
deux parties égales. || Terme de métallurgie. Axe d'un
fourneau, ligne verticale qui passe par le milieu delà
cuve, en partant du milieu du creuset pour arriver
au milieu du gueulard. |J Terme de marine. Ligne au-
tour de laquelle on considère les divers mouvements
de rotation d'un navire. Axe des moments, ligne par
rapport à laquelle on prend la distance du centre
d'effort du vent sur chaque voile. || 2° Essieu. L'or
reluisait partout aux axes de tes chars, A. CHË-
NIER, 63.
— ÉTYM. Axis ; grec âijwv, de âya, pousser, tour-
ner (voy. AGIR).
fAXIFÈRE (a-ksi-fê-r'), adj. Terme d'histoire
naturelle. Qui est muni d'un axe.
— ÉTYM. Axis, axe, et ferre, porter.
f AXILE (a-ksi-f), adj. Terme de botanique. Qui
a rapport à l'axe d'une plante.
— ÉTYM. Axe.
AXILLAIRE (a-ksil-lê-r'),aQui appartient à l'aisselle. Le creux axillaire. Les
vaisseaux axillaires. || En termes de botanique, se
dit des organes, pédoncules, bourgeons, etc. qui
croissent à l'aisselle des feuilles.
— HIST. xvi* s. Les veines et artères supérieures
nommées mammilla:res. descendent des axillaires,
PARÉ, I, U. Quelquesfois l'intercostale est trouvée
sortir des axillaires que Sylvius appelle sousclavie-
res, ID. n, 4 6.
— ÉTYM. Axilla, aisselle (voy. ce mot).
' f AXBVOMANCIE (a-ksi-no-man-sie), s. f. Terme
d'antiquité. Divination au moyen d'une hache.
— ÉTYM. 'AEtv»), hache, et le suffixe mande (voy.
MANCIE).
f AXIOMATIQTJE (a-ksi-o-ina-ti-k'), adj. Terme
didactique. Qui tient de l'axiome.
—ÉTYM. Axiome.
AXIOME (a-ksi-ô-m'), s. m. Vérité évidente de
soi et non démontrable, par exemple : le tout est
plus grand que sa partie. Toutes les sciences partent
d'axiomes qui leur servent de fondements. Voulez-
vous peindre et toucher, on vous demande des axio-
mes et des corollaires, CHATEAUB. Génie, i, 4. Ces
propositions claires et intelligibles par elles-mêmes
s'appellent axiomes ou premiers principes BOSS. Conn.
de Dieu, i, 43.
AZE
— SYN. Ce qui distingue axiome des mots d'un
sens'analogue, tels que maxime, sentence, apo-
phthegme, aphorisme, c'est que axiome exprime une
proposition évidente de soi, échappant à toute dé-
monstration, et s'imposantpar un principe d'évi-
dence ou autrement de certitude qui entre dans la
constitution de l'esprit humain.
— ÉTYM. 'A|ijuger, de à£io;, digne, de àyw, pousser, faire (voy.
AGIR), â$io; signifiant ce qui pousse, agit, ce qui a
force, vertu, valeur.
11. AXIS (a-ksis'), s. n. Terme d'anatomie. La
seconde vertèbre du cou. Vertèbre ainsi dite parce
que l'apophyse odontoîde, qui en fait partie, logée
entre Vp.~e antérieur de l'atlas et le ligament trans-
verse, sert en quelque sorte de pivot aux mouve-
ments de la tête.
— ÉTYM. Axis, essieu.
f 2. AXIS (a-ksis'), s. m. Terme de zoologie. Es-
pèce de cerf originaire du Bengale.
— ÉTYM. Axis, nom d'un animal de l'Inde, dans
Pline, vm, 21, 3J.
AXONGE (a-kson-j'), s. f. Graisse de porc fondue
et préparée.
— HIST. xvi" s. Axungedeporc, d'oye, de poulie,
de chapon, d'ours, PARÉ, vm, 30.
— ÉTYM. Axungia, de axis, axe, essieu (voy.
AXE), etdeungere, oindre (voy. ce mot); ce qui sert
à oindre les essieux.
f AXYLE (a-ksi-1'), adj. Terme de botanique. Qui
ne produit pas de bois.
— ÉTYM. 'A privatif, et ?û).ov, bois.
AYAN (a-ian), s. m. En Turquie, officier supé-
rieur chargé dans les provinces de veiller à la sû-
reté des particuliers.
— ÉTYM. Arabe, ayan, distingués, notables (c!
ayn, oeil), mot qui, bien qu'au pluriel en arabe, se
dit en turc comme s'il était au singulier.
AYANT (é-ian, et non, comme plusieurs qui
prononcent mal, a-ian), part, présent de avoir.
|| 1° Ayant faim. Ayant les pieds nus. Ayant la tête
couverte. N'ayant pas d'armes. || Ayant, employé
comme auxiliaire. Ayant appris cette nouvelle. Ayant
tiré un glaive du fourreau. Ayant ainsi parlé.
|| 2" Terme de pratique dans les locutions : ayant
cause, celui auquel les droits d'une personne ont
été transmis; ayant droit, celui qui a droit ou est
intéressé à. Lettre de continuation de la pairie d"Eu,
en faveur du duc du Maine, pour lui, ses hoirs et
ayants cause mâles et femelles, ST-SIMON, 360, 7.
Dans ces locutions on écrit, au pluriel, des ayants
cause, des ayants droit. C'est un archaïsme con-
servé dans le langage de la pratique.
'-HIST. xive s. Deux cens livres parisis de rente
par an à héritage perpétuel, pour avoir et prendre
par sa main ou par la main des aienz cause de lui,
Lettre de Charles V, Biblioth. des Chartes, 4«série,
t. m, p. 424.
AYE (a-ie), interject. Voy. AÏE.
AYEZ, voy. AVOIR.
AYONS, voy. AVOIR.
f AYUNTAMIENTO (a-ioun'-ta-miin-to) , s. m.
Nom espagnol des municipalités.
— ÉTYM. Espagn. ayuntar, réunir, mot dérivé de
a, à, et yunto, joint (voy.JOiNDRE).
f AZALÉA (a-za-léa) ou AZALÉE (a-za-Iée) ,
s. f. Genre de plantes dont on distingue deux es-
pèces, l'une originaire de l'Amérique septentrio-
nale, l'autre de l'Inde. C'est un joli arbrisseau de
pleine terre de bruyère, fleurissant très-bien dans
les appartements. Des azaléas formaient un buisson
de corail, CHATEACBR. Natch. m, fi, t. Je faisais à
Atala des colliers avec des graines rouges d'azaléa,
ID. Atala, 2»3.
— ÉTYM. 'AÇoaloç, sec.
AZAMOGLAN (a-za-mo-glan), s. m. Dans le sé-
rail, enfant chargé des fonctions les plus basses et
les plus pénibles.
— ÉTYM. Arabe, azam, grand, et turc, ogïan,
serviteur.
fAZAZEL (a-za-zèl), s. m. Le bouc émissaire-,
dans la Bible. || Démon auquel était dévoué le bouc
chargé des péchés du peuple.
— ÉTYM. Azazel, mot hébreu qui signifie séDa-
ration.
AZÉDARAC (a-zé-da-rak), s. m. Terme oe bota-
nique. Arbre des régions chaudes,, qui porte des
fleurs disposées en bouquets, et dont le fruit est vé-
néneux.
— ÉTYM. Arabe, dzéddirakht, mot d'orig. persane.
AZEROLE (a-ze-ro-l'),s. f. Fruit de l'azerolier, un
peu plus gros qu'une cerise et d'un goût acidulé.
— ÉTYM. Arabe az-zâzôra.
AVR
BEAUM. xxxir, 4i. ||xvr*s. Je advoue Dieu, sii ne la
fàisoyt bon veoir, RAR. Garg. i, 8. En bonne foi,
dit Emarsintte, j'avoue cette dame du tour qu'elle
a fait, MARG. Nouv. LVIII. Entre tous les philosophes
qui ont advoué des dieux, MONT, I, 47.. Lâchés se
radvisant advoûe cet usage aux Scythes [reconnaît
qu'ils ont cet'usage], ID. i, 48. La vertu n'advoue
rien que ce qui se faîct par elle et pour elle, ID. I,
263. Ils souffraient tout, avant que d'advouer estre
vaincus, ID. I, 307. C'estoit hérésie d'advouer des
antipodes, ID. II, 332. Il faut que vous avouez que
la possession de ces seuls biens est suffisante pour
vous faire bénir le donateur, LANOUE,
seigneur, sinon qu'il y eust contention de tenure
entre deux seigneurs, LOYSEL, 645. Non seulement il
sauva Phoebidas, ains feit que la ville de Sparte
prit sur elle et ad voua la forfaitture qu'il avoit com-
mise, ÀMYOT, Agésil. 39. Leotychides sçut si bien
faire que Agis, en présence des tesmoings, déclara
qu'il l'advouoit pour son filz, ID. ib. 3. Ceste propo-
sition ayant esté leue publiquement, le peuple l'ad-
voua et authorisade merveilleuse affection, ID.
Pomp. 39 Qui, auparavant sa mort, endura des
géhennes inventées pour lui faire advouer le pur-
gatoire, D'AUB..BÏSJ. I, 73.
— ÉTYM. A et vouer; provenç. avoar.
' fAVOUERIE (a-voû-rie), s. f. Terme de droit féo-
dal. Fonction d'avoué, de patron. Les comtes de la
Flandre impériale étaient avoués de l'église de Cam-
brai, et les rois d'Espagne, qui ont été comtes de
Flandre, ont voulu se servir du prétexte de cette
avouerie pour établir leur autorité à Cambrai, FÉN.
XXII, 567.
— HIST. xn" s. [Je] Ne vueil qu'[il] ait en ma
terre nés [même.] point d'avoerie, Saxons, 32.
— ÉTYM. Avoué.
AVOVER (a-vo-ié), s. m. Titre du premier ma-
gistrat dans quelques cantons suisses.
— ÉTYM. Forme équivalente à avoué, avocat, et
provenant d'un mot bas-latin, qui a ou n'a pas
existé, tel que advocatarius, où s'est produit le
même changement que dans voyelle par rapport à
vocalis.
f AVRELON (a-vre-lon), s. m. Un des noms vul-
gaires du sorbier des oiseaux.
AVRIL (a-vrill, II mouillées d'après l'Acadé-
mie ; mais des grammairiens indiquent la pronon-
ciation a-vril, sans mouiller l'J : prononciation qui
est en effet celle de plusieurs personnes. D'après
Chiffiet,auxvne siècle, l'J ne se prononçait jamais,
et en effet plusieurs personnes disent encore aujour-
d'hui a-vri), s. m. |] i°Le quatrième mois de l'année
grégorienne. Nous partirons au mois d'avril. Avril
est, dans le climat de Paris, sujet à bien des varia-
tions de température. j| Fig. Donner un poisson d'a-
vril à quelqu'un, faire tomber quelqu'un le premier
jour du mois d'avril dans quelque piège ridicule. Je
vais à l'autre bout de la ville, on se meta rire, et l'on
médit'.Poisson d'avril! p. L. CODR. Lett.n, 56. L'é-
lecteurparut en chaire, regardalacompagnie de tous
côtés, puis tout à joùp se prit crier : Poisson d'avril 1
poisson d'avril! ST-SIM. 287, <49. || 2° Fig. 0 bois,
6 prés, ô monts, qui me fûtes jadis Dans l'avril de
mes jours un heureux paradis, RÉGNIER, Plainte.
Sans doute en mon avril, ne sachant rien à fond,
v. HUGO, Voix, 30. || 3° Terme de chasse. Petit
avril, époque où les cerfs commencent à entrer en
rut.
— HIST. XIe s. Blanche [il] a la barbe, corne fleur
en avrill, Ch. de Roi. CCLV. ||xnr* s. A l'issue d'a-
vril, un temps dous et joli, Berle, i. || xvi* s. Elle
dit à un petit poisson d'avril qu'elle avoit auprès de
soi : Va-t'en suivre ce gentil-homme.... DESPÉR.
Contes, XXXIII. Adieu ma liberté, j'en appelle à
tesmoing Ce mois qui du beau nom d'Aphrodite
s'appelle; Comme les jours d'avril, mon mal se re-
nouvelle, RONS. 253. Sur mon premier avril, d'une
amoureuse envie J'adoray vos beautez.... ID. 264.
Quand on perd son avril, en octobre on s'en plaint, ID.
282. Avril pleut aux hommes, may pleut auxbestes,
GÊNIN, Récréât, t. n, p. 234. Pluye d'avril, rosée
de may, ID. ib. p. 247.
— ÉTYM. Bourguig. aivri; Berry, avri; provenç.
et espagn. abril; ital. aprile; d'aprilis. Le poisson
d'avril a signifié un maquereau (entremetteur), à
cause que le maquereau (poisson) abonde au mois
d'avril, et signifie maintenant, par une autre fi-
gure, attrape.
+ AVRILLÉ,ÉE (a-vri-llé, Uée, Il mouillées),
ad)"./ferme d'agriculture. Blé avrillé, blé semé en
avril.
— ÉTYM. Avril.
AXI
fAVRILLET (a-vri-liè, Il mouillées), s. m.
Terme d'agriculture. Blé semé en avril.
—ÉTYM. Avril.
AVDÉ, ÉE (a-vu-é-ée), part, passé.
AYUER (a-vu-é), v. a. Terme de vénerie. Suivre
del'ceil le gibier. Avuer une perdrix.
— ÉTTM. À et vue, ou, suivant l'ancienne ortho-
graphe, veue. Aussi, comme le demande M. Le-
goarant, l'Académie devrait supprimer aveuer qui
devient une fausse prononciation ; car «eue est vue.
t AVULSION (a-vul-sion), s. f. Terme de-chirur-
gie. Synonyme d'arrachement et d'extraction. L'a-
vulsion d'une dent.
— ÉTYM. Avulsio, de avellere, de a, àb, et vel-
lere, tirer.
AXE (a-ks'), s. m. || 1° Ligne droite réelle ou fic-
tive qui passe ou qui est. censée passer parle cen-
tre d'un corps auquel elle sert comme d'essieu. Si
le soleil est fixe ou tourne sur son axe, BOIL. Épit.v.
Portés du couchant à l'aurore Par un mouvement
éternel, Sur leur axe ils tournent encore Dans les
vastes plaines du ciel, MALFIL. Ode, Le soleil fixe.
|| Terme de mécanique. Axe de rotation, ligne au-
tour de laquelle pivote un corps animé d'un mouve-
ment de rotation. || Terme de mathématiques. Axes
coordonnés, droites auxquelles on rapporte la posi-
tion d'un ou plusieurs points tant fixes que mobiles.
|l Terme de physiologie. Axe optique ou visuel, ligne
fictive passant par le milieu de la face antérieure de
la cornée et le milieu de la pupille et du cristallin. C'est
la ligne suivant laquelle on regarde ordinairement les
objets et on les perçoit le plus nettement. || En ter-
mes de botanique, organe central des végétaux, du-
quel naissent les appendices. La tige est un axe tantôt
simple, tantôt ramifié, long ou court. || Terme degéo-
logie. Axe de soulèvement, ligne de. direction d'une
chaîne de montagnes, et suivant laquelle s'est opéré
le soulèvement des roches qui la composent. || Terme
de minéralogie. Axes des cristaux, lignes mathéma-
tiques autour desquelles les faces sont ordonnées
symétriquement. || Terme de physique. Axe magné-
tique , la ligne droite qui joint les pôles d'un aimant.
Il Terme d'architecture. Axe d'un édifice, la ligne
droite qui, le traversant perpendiculairement, le
coupe en deux parties symétriques. || Axe spiral, li-
gne centrale eue l'on suppose dans l'intérieur d'une
colonne torse. || Axe d'une rue, la ligne centrale
qui est supposée la couper, à droite et a gauche, en
deux parties égales. || Terme de métallurgie. Axe d'un
fourneau, ligne verticale qui passe par le milieu delà
cuve, en partant du milieu du creuset pour arriver
au milieu du gueulard. |J Terme de marine. Ligne au-
tour de laquelle on considère les divers mouvements
de rotation d'un navire. Axe des moments, ligne par
rapport à laquelle on prend la distance du centre
d'effort du vent sur chaque voile. || 2° Essieu. L'or
reluisait partout aux axes de tes chars, A. CHË-
NIER, 63.
— ÉTYM. Axis ; grec âijwv, de âya, pousser, tour-
ner (voy. AGIR).
fAXIFÈRE (a-ksi-fê-r'), adj. Terme d'histoire
naturelle. Qui est muni d'un axe.
— ÉTYM. Axis, axe, et ferre, porter.
f AXILE (a-ksi-f), adj. Terme de botanique. Qui
a rapport à l'axe d'une plante.
— ÉTYM. Axe.
AXILLAIRE (a-ksil-lê-r'),aQui appartient à l'aisselle. Le creux axillaire. Les
vaisseaux axillaires. || En termes de botanique, se
dit des organes, pédoncules, bourgeons, etc. qui
croissent à l'aisselle des feuilles.
— HIST. xvi* s. Les veines et artères supérieures
nommées mammilla:res. descendent des axillaires,
PARÉ, I, U. Quelquesfois l'intercostale est trouvée
sortir des axillaires que Sylvius appelle sousclavie-
res, ID. n, 4 6.
— ÉTYM. Axilla, aisselle (voy. ce mot).
' f AXBVOMANCIE (a-ksi-no-man-sie), s. f. Terme
d'antiquité. Divination au moyen d'une hache.
— ÉTYM. 'AEtv»), hache, et le suffixe mande (voy.
MANCIE).
f AXIOMATIQTJE (a-ksi-o-ina-ti-k'), adj. Terme
didactique. Qui tient de l'axiome.
—ÉTYM. Axiome.
AXIOME (a-ksi-ô-m'), s. m. Vérité évidente de
soi et non démontrable, par exemple : le tout est
plus grand que sa partie. Toutes les sciences partent
d'axiomes qui leur servent de fondements. Voulez-
vous peindre et toucher, on vous demande des axio-
mes et des corollaires, CHATEAUB. Génie, i, 4. Ces
propositions claires et intelligibles par elles-mêmes
s'appellent axiomes ou premiers principes BOSS. Conn.
de Dieu, i, 43.
AZE
— SYN. Ce qui distingue axiome des mots d'un
sens'analogue, tels que maxime, sentence, apo-
phthegme, aphorisme, c'est que axiome exprime une
proposition évidente de soi, échappant à toute dé-
monstration, et s'imposantpar un principe d'évi-
dence ou autrement de certitude qui entre dans la
constitution de l'esprit humain.
— ÉTYM. 'A|i
AGIR), â$io; signifiant ce qui pousse, agit, ce qui a
force, vertu, valeur.
11. AXIS (a-ksis'), s. n. Terme d'anatomie. La
seconde vertèbre du cou. Vertèbre ainsi dite parce
que l'apophyse odontoîde, qui en fait partie, logée
entre Vp.~e antérieur de l'atlas et le ligament trans-
verse, sert en quelque sorte de pivot aux mouve-
ments de la tête.
— ÉTYM. Axis, essieu.
f 2. AXIS (a-ksis'), s. m. Terme de zoologie. Es-
pèce de cerf originaire du Bengale.
— ÉTYM. Axis, nom d'un animal de l'Inde, dans
Pline, vm, 21, 3J.
AXONGE (a-kson-j'), s. f. Graisse de porc fondue
et préparée.
— HIST. xvi" s. Axungedeporc, d'oye, de poulie,
de chapon, d'ours, PARÉ, vm, 30.
— ÉTYM. Axungia, de axis, axe, essieu (voy.
AXE), etdeungere, oindre (voy. ce mot); ce qui sert
à oindre les essieux.
f AXYLE (a-ksi-1'), adj. Terme de botanique. Qui
ne produit pas de bois.
— ÉTYM. 'A privatif, et ?û).ov, bois.
AYAN (a-ian), s. m. En Turquie, officier supé-
rieur chargé dans les provinces de veiller à la sû-
reté des particuliers.
— ÉTYM. Arabe, ayan, distingués, notables (c!
ayn, oeil), mot qui, bien qu'au pluriel en arabe, se
dit en turc comme s'il était au singulier.
AYANT (é-ian, et non, comme plusieurs qui
prononcent mal, a-ian), part, présent de avoir.
|| 1° Ayant faim. Ayant les pieds nus. Ayant la tête
couverte. N'ayant pas d'armes. || Ayant, employé
comme auxiliaire. Ayant appris cette nouvelle. Ayant
tiré un glaive du fourreau. Ayant ainsi parlé.
|| 2" Terme de pratique dans les locutions : ayant
cause, celui auquel les droits d'une personne ont
été transmis; ayant droit, celui qui a droit ou est
intéressé à. Lettre de continuation de la pairie d"Eu,
en faveur du duc du Maine, pour lui, ses hoirs et
ayants cause mâles et femelles, ST-SIMON, 360, 7.
Dans ces locutions on écrit, au pluriel, des ayants
cause, des ayants droit. C'est un archaïsme con-
servé dans le langage de la pratique.
'-HIST. xive s. Deux cens livres parisis de rente
par an à héritage perpétuel, pour avoir et prendre
par sa main ou par la main des aienz cause de lui,
Lettre de Charles V, Biblioth. des Chartes, 4«série,
t. m, p. 424.
AYE (a-ie), interject. Voy. AÏE.
AYEZ, voy. AVOIR.
AYONS, voy. AVOIR.
f AYUNTAMIENTO (a-ioun'-ta-miin-to) , s. m.
Nom espagnol des municipalités.
— ÉTYM. Espagn. ayuntar, réunir, mot dérivé de
a, à, et yunto, joint (voy.JOiNDRE).
f AZALÉA (a-za-léa) ou AZALÉE (a-za-Iée) ,
s. f. Genre de plantes dont on distingue deux es-
pèces, l'une originaire de l'Amérique septentrio-
nale, l'autre de l'Inde. C'est un joli arbrisseau de
pleine terre de bruyère, fleurissant très-bien dans
les appartements. Des azaléas formaient un buisson
de corail, CHATEACBR. Natch. m, fi, t. Je faisais à
Atala des colliers avec des graines rouges d'azaléa,
ID. Atala, 2»3.
— ÉTYM. 'AÇoaloç, sec.
AZAMOGLAN (a-za-mo-glan), s. m. Dans le sé-
rail, enfant chargé des fonctions les plus basses et
les plus pénibles.
— ÉTYM. Arabe, azam, grand, et turc, ogïan,
serviteur.
fAZAZEL (a-za-zèl), s. m. Le bouc émissaire-,
dans la Bible. || Démon auquel était dévoué le bouc
chargé des péchés du peuple.
— ÉTYM. Azazel, mot hébreu qui signifie séDa-
ration.
AZÉDARAC (a-zé-da-rak), s. m. Terme oe bota-
nique. Arbre des régions chaudes,, qui porte des
fleurs disposées en bouquets, et dont le fruit est vé-
néneux.
— ÉTYM. Arabe, dzéddirakht, mot d'orig. persane.
AZEROLE (a-ze-ro-l'),s. f. Fruit de l'azerolier, un
peu plus gros qu'une cerise et d'un goût acidulé.
— ÉTYM. Arabe az-zâzôra.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.31%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.31%.
- Collections numériques similaires Lettre Lettre /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Lettre"Collection MARGRY, relative à l'histoire des Colonies et de la Marine françaises. AFRIQUE ET ASIE. Siam, Chine, Tonkin, Japon ; établissements et missions. /ark:/12148/btv1b532780516.highres Recueil de pièces originales provenant de la Chambre des comptes, de copies, d'extraits et de dessins formé par Gaignières et concernant les maisons royales de France, les princes du sang, etc. Rois et reines, fils et filles de France, etc. IV. /ark:/12148/btv1b10782947z.highresAMERBACH Basile AMERBACH Basile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "AMERBACH Basile " Copies et lettres par lui adressées à P Pithou Copies et lettres par lui adressées à P Pithou /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "Copies et lettres par lui adressées à P Pithou" BARONIO Cesare cardinal BARONIO Cesare cardinal /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=dc.subject adj "BARONIO Cesare cardinal"
- Auteurs similaires Littré Émile Littré Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Littré Émile" or dc.contributor adj "Littré Émile")Histoire littéraire de la France. T. XXVI-XXVIII, quatorzième siècle et suite. Tome 27 / ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur et continué par des membres de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles lettres) /ark:/12148/bd6t57813555.highres Application de la philosophie positive au gouvernement des sociétés et en particulier à la crise actuelle / par É. Littré,... /ark:/12148/bpt6k30562987.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 340/1016
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406710m/f340.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406710m/f340.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406710m/f340.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406710m/f340.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406710m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406710m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406710m/f340.image × Aide