246
AUR
AURICULAIRE (ô-ri-ku-lê-r'), adj. || 1* Qui a
rapport, qui appartient à l'oreille. Nerf, conduit
auriculaire. || S* Témoin auriculaire, celui qui a oui
ce qu'il raconte. || Confession auriculaire, confession
qui se fait à l'oreille du prêtre. La confession 'auri-
culaire, l'extrême-onction, le mariage, MONTESQ.
Ssp. xrx", «8. |j 3* Doigt auriculaire, le petit doigt,
qu'on peut introduire dans l'oreille, ou s. m. l'au-
riculaire. || Plumes auriculaires, plumes qui garnis-
sent les oreilles des oiseaux. || 4° Diphthonguesauri-
culaires, les diphthongues véritables, celles qui font
entendre deux sons, comme ni dans huile, par op-
position à diphthongue oculaire, diphthongue qui
n'est que pour l'oeil, comme ou.
— HIST. in* s. Le oubolde soustient le doigt an-
nulaire et auriculaire, »ARÉ, IV, 38.
—ÉTYM. Aurieulariuif d'auricula (voy. OREILLE).
+ AURICULE (ô-ri-ko-l"), *./. || i» Terme d*ana-
tomie. L'oreille externe ou pavillon de l'oreille.
|| if En' botanique, aurîcules'j petits appendices ar-
rondis qu'on observe à la base dès pétales, étami-
nes, feuilles ou pétioles de certaines plantes ; de là
' l'expression Veuilles auriculées, pétioles auriculés.
|| Oreffle d'ouft, jolie primevère. || 8» Terme de zoo-
logie. Bouquet de plumés placé sur les yeux de cer-
tainsoiseaux. ';'''
— ÉTÎM. Âuriàtla, petite oreille (voy. OREILLE).
f AURICULE, ÏE (o-ri4u-lé, lée), adj. Terme
didactique: Qui est muni d'auricules ou d'oreil-
lettes.'
— ÊTYM. Âuricule.
t AURIÈRE (ô-ri;*-r'), *. f. Terme d'agriculture,
fausse orthographe pour orière.
t AURIFÈRE (o-ri-fê'-r'), adj. Qui contient de
l'or. Terrain ou pays aurifère. Fleuve aurifère.
— ÊTYM. Aurum, or (voy. OR), et ferre, por-
te.
f AURIFICATION (o-ri-fi-kai-sion), s. f. Terme de
chirurgie. Opération qui consiste à obturer les dents
creuses avec des feuilles d'or. '" .
— ÊTTM. ÂuriHqùe.
f ÂDRÏttÉR'!(6-ri-fl-é), v, à. Terme de chirur-
gie. Pratiquer Paurification.
t AURIFIQUE (Ô-rifi-k"), adj. Qui a la puissance
de produire de l'or ou de changer quelque chose en
or; vertu que les alchimistes attribuaient à leur pou-
dre de projection.
— ÉTYM. Àurumj or, etfaeere, faire.
AURUXARD (ô-ri-llar), adj. Voy. ORILLARD.
t AURIOL (o-ri-ol), s. m. Nom vulgaire du loriot
commun.
— ÊTYM. Aureolus, de couleur d'or (voy. LO-
RIOT).
t AURtPEAU (ô-ri-p6), s. m. Voy. ORIPEAU.
j AURIPENNE (6-ri-pè-n'), adj. Terme de zoolo-
gie. Qui a les ailes dorées.
— ÊTYM. Aurum, or, etpenna, aile.
4. ATJRIQCE (ô-n-k'), adj. Terme de marine. Il
se dit des voiles qui ont quatre côtés, ou ralingues,
sans être carrées.
— ÊTYM. Le Dictionnaire de Jalne donne aucune
étymologie.
«.fAURIQUE (ô-ri-k*), adj. Terme de chimie. Qui
se rapporté à l'or. Acide auri'qùè.
— ÊTYM. Aurum, or.
f AURISCALPE (6-ri-skal-p'), s. m. Cure-oreille.
— ÊTYM. Auriscalpium, de auris, oreille (vOy.
OREILLE), etscalpere, gratter (voy. SCALPEL).
fAURIVENTRE (ô-ri-vah-tr'), adj. Terme de
zoologie. Qui a le ventre doré.
— ÊTYM. Aurum, or, et rentre. "
AUROCHS (6-roks), s. m. Un des noms vulgai-
res du boeuf unis, qui est un boeuf dés prairies et'
des bruyères.
— ÊTYM. Mot allemand composé de Auejpour'
Aue, plaine, et Qcfrs, boeuf : boeuf de plaine; sanscr. >
usa», bc^ul, taureau, cheval, probablement du ra-
dical vaK, porter (voy. VÉHICULÉ). '",''•'
At3ROrïK^rOrn'),«.f. Nom vulgaire d'une es-
pèce du genre armoise, nommée aussi garde-robe,
*. f. et aurone des jardins (arlemisia abrotonum,
£.). || Aurone. femelle, petit cyprès et garde-robe,
noms vulgaires de la santbline (voy. SÀNTOLINE).
— HIST. xm* s. Abroigne, une herbe qui bone
est au mouton, Bist. occid. des Croisades, t n,
p. 882. || xvi'.s. Absinthe, aurosne et tenasie, PARÉ, ,
XXII, B. L'auronne, ditte menu cyprès, pour le,
grand rapport qu'elle a avec cest arbre, autrement
appellée garderobe, se plante par, remettons enraci-
nés, à faute desquels suppléera la semence, o. DE
SERRES, B68.
— ÊTYM. Wallon, Mrrone; rouchl, ivrone; pi-
card, avrogne; de abrotonum, de àëpÔTovov.
AUS
AURORE (o-ro-r'), s. f. || 1° La lueur qui précède,
à l'horizon, le lever du soleil. Nous eûmes le plai-
sir, tout le long du chemin, de voir le coucher et
l'aurore du soleil en même temps ; il se coucha, ce
jour-là, à onze heures, et se leva à deux, REGNARD,
R>y. en Laponie, p. 264. C'est un plaisir de voir
lever l'aurore, SËV. 290. Demain, sans différer, je
prétends que l'aurore Découvre nos vaisseaux déjà
loin du Bosphore, RAC. ilithr. in, 4. Quand l'été
vient, le pauvre adore ! L'été, c'est la saison de feu,
C'est l'air tiède et lajraîche aurore.... v. BUGO, Voix
intér. v. || Fig. Une personne [dans nostragédies]très-
imparfaite est nommée un soleil, ou tout aumoins une
aurore, FÉN. XXI, 242. || 2° Jour de la vie. Les rava-
ges, l'exil, la mort, l'ignominie, Dès ma première
aurore, ont assiégé ma vie, VOLT. Mérope, v, 4. Ap-
prenez que Ninus, à sa dernière aurore, SÛT qu'un
poison mortel en terminait le cours.... m. Simiram.
iv, 3. Mais jusqu'à sa dernière aurore, In buvant
frais, s'épanouir, Mes amis, ce n'est pasvieillir, BÉ-
RANG. Vieillesse. Comme une fleur qui n'a vu qu'une
aurore, RAC. Esth. i, 6. Le poète voit ses au-
rores Se lever sans trouble et sans pleurs, v. HUGO,
Odes, i, 4. || 3"Fig. Commencement de certaines
choses. Ces sectes ne sont qu'une ébauche-et comme
l'aurore de la réforme, BOSS. Var. 4 5. Les Français;'
sous Louis XIII, commencèrent à se rendre recom-
mandâmes par les grâces et les politesses de l'es-
prit; c'était l'aurore du bon goût, VOLT. Moeurs,
476. Le jour qui vous éclaire est pour vous à l'au--'
rore, ID. Zaïre, m; t. Ils n'éclipseront pas le jour
qui vient d'éclore, Et dont l'Europe entière à vu
briller l'aurore, ST. LAMB. Saisons, Hiver. Rayon di-
vin, es-tu l'aurore Du jour qui ne doit pas finir f
LAMART. JfeU i, 4. || 4° Poétiquement, l'orient, les
pays situés à l'orient. Qu'un vent vienne à souffler
du soir ou de l'aurore, LAMART. Harm. l, B. Em-
brasez par nos mains le couchant et l'aurore, nie.
Jft'fftr.in,4.Un roi qui naguère, avec quelque appa-
rence, De l'aurore au couchant portait son espé-
rance, ID. tb. in, 4. Il sied mal de venger l'affront
de Théodore X celle qui régit le couchant et l'au-
rore, ROTR. Bélis. i, 3. Les brigands du midi, du
nord et de l'aurore, VOLT. Tancr.i, 4. || K* Adj. in-
var. De couleur orangé clair. La couleur aurore;
une teinture aurore; des rubans aurore; des gar-
nitures aurore. La prunelle est chez eux [les Albinos]
d'une couleur aurore très-brillante, VOLT. Ch. de no-
tre globe, 477. || S. m. La couleur aurore. L'aurore
de votre robe est plus beau que celui do votre ca-
pote. || 6* Aurore boréale, météore lumineux qui est
très-fréquent dans les régions polaires. || 7° Dans
l'horticulture, renoncule jaune. Aurore naissante,
nom d'un oeillet violet.
— HIST. xvi* s. Sus l'heure que la joyeuse aurore
aux doigtz rosatz dechassera les ténèbres, RAB.
Pont, ni, 43.
— ÊTYM. Aurora, dit pour ausora, du sanscrit
ush, brûler (voy. USTION).
fAURURE (ô-ru-r'), s. m. Terme de chimie.
Combinaison de l'or avec un autre métal, en pro-
portions définies.
— ÊTYM. Aurum, or.
AUSCULTATION (ô-skul-ta-sion), s. f. Terme de
médecine. Action de prêter l'oreille pour percevoir
les sons qui se produisent dans la poitrine, dans le
coeur et dans les vaisseaux.
— ÊTYM. Auscultatio, d'auscultare, écouter (voy.
ce mot).
f AUSCULTÉ, EE (ô-skul-té, tèe), parï. passé. ï&
poitrine auscultée avec soin. i
t AUSCULTER (ÔVskul-té), v. a. Terme de méde-
cine. Ecouter les bruits qui se produisent dans la;
poitrine, le coeur ou les vaisseaux. j
— ÉTYM. Voy AUSCULTATION.
AUSPICE (ô-spi-s1), *. m. || i' Terme d'antiquité
romaine. Divination de l'avenir, surtout d'après le
vol des biseaux.Prendre les auspices. Sous de bons,;
sous de mauvais auspices. Annoncer des' auspices
contraires. Lieu consacré par les auspices. Un sim-
ple officier du peuple, qui n'avait ni auspices ni ju-
ridiction, J. J. ROUSS. Contrat, iv, B. || 2" Fig. Heu-
reux auspice. Auspice favorable. Auspice malheureux,
triste ou fâcheux. Né sous les plus heureux auspices.
Jamais hymen formé sous un plus noir auspice',
RAC Mithr. i, 2. Nous autres réunis sous de meil-
leurs auspices, CORN. Nie. v, 40. Qu'en redouble
demain les heureux sacrifices Que nous leur offri-
rons sous de meilleurs auspices, ID. Cinna, v, 3.
|| 3° Sous les auspices.de quelqu'un, sots la direc-
tion, par l'influence de quelqu'un.... Vous marchiez
au camp conduit sous mes auspices, RAC. Brit. iv,' 2.
Nous sommes en sûreté sous ses auspices, SËV. 226.
AUS
Mon attachement pour votre excellence et mon goût
pour l'ouvrage entrepris sous vos auspices, VOLT.
Leltr. Schouvalof, » nov. 4764.
_— HIST. xiv* s Auspice, ce n'est autre chose i:
dire mes aûr [heur] ou fortune ou félicité ou bon
commencement, BERCHEURE, i° 4, verso.
— ÊTYM. Auspicium, de avis, qui adonné oiseau
(voy. ce mot), et de spveere, considérer (voy. SPEC-
TACLE). ' . .> '
AUSSI (ô-si), ado. || i* Pareillement, de même. H
y avait aussi un de mes amis. Je l'aurais trompé
aussi. Lui et les autres aussi. Et moi je fus aussi
pasteur dans l'Arcadie, DELISLE, Jardins, i*. Si le
plaisir me fuit, aussi fait lé sommeil, MALH. V,
46. Si vous entrez partout, aussi font les pro-
fanes, LA FONT. Fab. rv, 8. |f 2* Encore, de plus,
en sus. Comptez aussi les dépenses 1 accessoires.
Il dit aussi qu'il avait du poiSson Chez lui. Celui
qui met un freina la fureur des flots Sait aussi
des méchants arrêter les cemjdpis, aie. Alfc i, 41.
|l 3? Autant, devant un adjectif et un adverbe. Rien
n'est aussi populaire que la bonté. Aussi bon père de
famille que bon citoyen. Si le soleil est aussi grand
qu'il le paraît. Je suis presque aussi "éri peine que
lui. Cette maison est aussi fréquentée Que Jamais.
En aussi petit nombre que possible. Aussi longtemps
que.... Tu les connais aussi bien' que moi. L'âne est
de son naturel aussi humble, aussi patient, aussi
tranquille que le cheval est fier, ardent, impétueux,
BDFF./Be. Aussi vivant par l'esprit qu'il était mou-
rant par le corps, BOSS. le TeUier. \\ t» Tellement.
Dans une patrie aussi glorieuse. Avec une sagesse
aussi rare. Etant aussi sobre. Je ne me propose point
d'autre ordre dans une matière aussi importante, MASS .
Car. Petit nombre. La voyant dans une situation aussi
brillante, je l'ai suppliée de Vous envoyer quelques
secours, BERN. DE ST PIERRE, Poulet Tirg. |f 6° Conj.
C'est pourquoi, à cause de cela. 11 me priait de t'é-
criré; aussi le»fais-je. A secourut toujours l'infor-
tune ; aussi a-t-il à son tour trouvé des amis', ouhien,
aussi il a trouvé à son tour des amis. Aussi faut-il
donner à l'animal un point Que la plante après tout
n'a point, LA FONT. Fab. x, 4. Les pierres ont été
formées pour être taillées et pour en faire des châ-
teaux; aussi monseigneur a un très^beaù château,
VOLT. Candide, 4. Aussi, dans le discours que vous
venez d'entendre, Je parlais pourl'âigrirét non pour
me défendre, CORN. Cinna, v, 2. Aussi ferai-jeet cette
nuit même, BEAUHARCH. Barb. de SéviUe, iv, 4.
|| 6* Aussi bien, loc. adv. Dans le fait. H ne s'agit pas
de réfuter ces rêveries des Platoniciens qui, aussi
bien, tombent d'elles-mêmes, BOSS. Bist. univ. ii,42.
Aussi bien, en un seul, voici desmàux sans nombre,
CORN! Rod. il, 3. Vous êtes, aussi bien, le véritable
roi, CORN. Nicom. n, 2. Qu'il périsse; aussi bien il
ne vit plus pour nous, RAC. Androm. v, 4. Aussi
bien ces soupçons, ces plaintes assidues Ont fait
croire à tous ceux qui les ont entendues.... ID. Brit.
iv, 2. Aussi bien ce n'est pas la première injustice
Dont la Grèce d'Achille a payé le service, n>. Andr.
i, 2. Au lieu de ces moeurs mondaines qui aussi
bien vous damneront, refusez... MASS. Saiuf: Car
aussi bien quel est le grand salaire D'un écrivain au-
dessus du vulgaire? x. B. RoCSs.'Épit. i, liv. i, Aux
muses. || 7° Aussi bien que; loc. conj. De même que.
L'absence est aussi bien un remède à la haine Qu'un
appareil contre l'amour, LÀ FONT. Fab. x, 2. Et que
tout l'univers, sachant ce qui m'anime, S'étonne du
supplice aussi bien que' du crime, CORN. Cinna,
v; 2. Perdez-en la mémoire aussi bien que la vue.
ib. Mithr. iv, 4. || Quand; deux substantifs; sont liés
par,aussi 6t'e» que, on peut mettre te verbe ^iû sin-
gulier ou au pluriel, en le rapportant soit aux deux
ensemble, soit à l'un seulement Cela n'empêche pas
que toute sa divinité, aussi bien queitô^itfespn hu-
manité , n'y soit dans une conjohptiqii'Nécessaire,
PASC. Prov. 46. Celui qui écoute aussi bien que ce-
lui qui parle, seront enveloppés dans une même
ruine, FLÊCH. Serm. i, 364, '....'
—REM. 1. Aussi se metdanâ lé. ^ensaXfi'rmàtif : je
le yeux aussi. Dans le sens négatif, on'dit: non plus.
Vous ne le voulez pas, ni nioï non plus, fel est l'u-
sage d'à présent; niais les meilleurs, auteurs du
xvir siècle ont employé aussi avec.la négation. Cette
tournure a vieilli, il est vrai; mais il est encore bon
d'en étudier les exemples. Comme ils n'avaient ni
cupidité ni intérêt, ils n'avaient aussi ni division ni
jalousie, FLÉCH. Panig.l^. 374. Il n'y a point d'é-
tat plus noble ni plus relevé'que celui des prêtres ;
il n'y en a point aussi qui., demande plus de pré-
paration, ID. ib. n, p. 390, Ce n'est pas aussi aux
sages conseils qu'il faut attribuer les heureux suc-
cès, BOSS. Marie-Thér. Si je ne goûte pas les dé-
AUR
AURICULAIRE (ô-ri-ku-lê-r'), adj. || 1* Qui a
rapport, qui appartient à l'oreille. Nerf, conduit
auriculaire. || S* Témoin auriculaire, celui qui a oui
ce qu'il raconte. || Confession auriculaire, confession
qui se fait à l'oreille du prêtre. La confession 'auri-
culaire, l'extrême-onction, le mariage, MONTESQ.
Ssp. xrx", «8. |j 3* Doigt auriculaire, le petit doigt,
qu'on peut introduire dans l'oreille, ou s. m. l'au-
riculaire. || Plumes auriculaires, plumes qui garnis-
sent les oreilles des oiseaux. || 4° Diphthonguesauri-
culaires, les diphthongues véritables, celles qui font
entendre deux sons, comme ni dans huile, par op-
position à diphthongue oculaire, diphthongue qui
n'est que pour l'oeil, comme ou.
— HIST. in* s. Le oubolde soustient le doigt an-
nulaire et auriculaire, »ARÉ, IV, 38.
—ÉTYM. Aurieulariuif d'auricula (voy. OREILLE).
+ AURICULE (ô-ri-ko-l"), *./. || i» Terme d*ana-
tomie. L'oreille externe ou pavillon de l'oreille.
|| if En' botanique, aurîcules'j petits appendices ar-
rondis qu'on observe à la base dès pétales, étami-
nes, feuilles ou pétioles de certaines plantes ; de là
' l'expression Veuilles auriculées, pétioles auriculés.
|| Oreffle d'ouft, jolie primevère. || 8» Terme de zoo-
logie. Bouquet de plumés placé sur les yeux de cer-
tainsoiseaux. ';'''
— ÉTÎM. Âuriàtla, petite oreille (voy. OREILLE).
f AURICULE, ÏE (o-ri4u-lé, lée), adj. Terme
didactique: Qui est muni d'auricules ou d'oreil-
lettes.'
— ÊTYM. Âuricule.
t AURIÈRE (ô-ri;*-r'), *. f. Terme d'agriculture,
fausse orthographe pour orière.
t AURIFÈRE (o-ri-fê'-r'), adj. Qui contient de
l'or. Terrain ou pays aurifère. Fleuve aurifère.
— ÊTYM. Aurum, or (voy. OR), et ferre, por-
te.
f AURIFICATION (o-ri-fi-kai-sion), s. f. Terme de
chirurgie. Opération qui consiste à obturer les dents
creuses avec des feuilles d'or. '" .
— ÊTTM. ÂuriHqùe.
f ÂDRÏttÉR'!(6-ri-fl-é), v, à. Terme de chirur-
gie. Pratiquer Paurification.
t AURIFIQUE (Ô-rifi-k"), adj. Qui a la puissance
de produire de l'or ou de changer quelque chose en
or; vertu que les alchimistes attribuaient à leur pou-
dre de projection.
— ÉTYM. Àurumj or, etfaeere, faire.
AURUXARD (ô-ri-llar), adj. Voy. ORILLARD.
t AURIOL (o-ri-ol), s. m. Nom vulgaire du loriot
commun.
— ÊTYM. Aureolus, de couleur d'or (voy. LO-
RIOT).
t AURtPEAU (ô-ri-p6), s. m. Voy. ORIPEAU.
j AURIPENNE (6-ri-pè-n'), adj. Terme de zoolo-
gie. Qui a les ailes dorées.
— ÊTYM. Aurum, or, etpenna, aile.
4. ATJRIQCE (ô-n-k'), adj. Terme de marine. Il
se dit des voiles qui ont quatre côtés, ou ralingues,
sans être carrées.
— ÊTYM. Le Dictionnaire de Jalne donne aucune
étymologie.
«.fAURIQUE (ô-ri-k*), adj. Terme de chimie. Qui
se rapporté à l'or. Acide auri'qùè.
— ÊTYM. Aurum, or.
f AURISCALPE (6-ri-skal-p'), s. m. Cure-oreille.
— ÊTYM. Auriscalpium, de auris, oreille (vOy.
OREILLE), etscalpere, gratter (voy. SCALPEL).
fAURIVENTRE (ô-ri-vah-tr'), adj. Terme de
zoologie. Qui a le ventre doré.
— ÊTYM. Aurum, or, et rentre. "
AUROCHS (6-roks), s. m. Un des noms vulgai-
res du boeuf unis, qui est un boeuf dés prairies et'
des bruyères.
— ÊTYM. Mot allemand composé de Auejpour'
Aue, plaine, et Qcfrs, boeuf : boeuf de plaine; sanscr. >
usa», bc^ul, taureau, cheval, probablement du ra-
dical vaK, porter (voy. VÉHICULÉ). '",''•'
At3ROrïK^rOrn'),«.f. Nom vulgaire d'une es-
pèce du genre armoise, nommée aussi garde-robe,
*. f. et aurone des jardins (arlemisia abrotonum,
£.). || Aurone. femelle, petit cyprès et garde-robe,
noms vulgaires de la santbline (voy. SÀNTOLINE).
— HIST. xm* s. Abroigne, une herbe qui bone
est au mouton, Bist. occid. des Croisades, t n,
p. 882. || xvi'.s. Absinthe, aurosne et tenasie, PARÉ, ,
XXII, B. L'auronne, ditte menu cyprès, pour le,
grand rapport qu'elle a avec cest arbre, autrement
appellée garderobe, se plante par, remettons enraci-
nés, à faute desquels suppléera la semence, o. DE
SERRES, B68.
— ÊTYM. Wallon, Mrrone; rouchl, ivrone; pi-
card, avrogne; de abrotonum, de àëpÔTovov.
AUS
AURORE (o-ro-r'), s. f. || 1° La lueur qui précède,
à l'horizon, le lever du soleil. Nous eûmes le plai-
sir, tout le long du chemin, de voir le coucher et
l'aurore du soleil en même temps ; il se coucha, ce
jour-là, à onze heures, et se leva à deux, REGNARD,
R>y. en Laponie, p. 264. C'est un plaisir de voir
lever l'aurore, SËV. 290. Demain, sans différer, je
prétends que l'aurore Découvre nos vaisseaux déjà
loin du Bosphore, RAC. ilithr. in, 4. Quand l'été
vient, le pauvre adore ! L'été, c'est la saison de feu,
C'est l'air tiède et lajraîche aurore.... v. BUGO, Voix
intér. v. || Fig. Une personne [dans nostragédies]très-
imparfaite est nommée un soleil, ou tout aumoins une
aurore, FÉN. XXI, 242. || 2° Jour de la vie. Les rava-
ges, l'exil, la mort, l'ignominie, Dès ma première
aurore, ont assiégé ma vie, VOLT. Mérope, v, 4. Ap-
prenez que Ninus, à sa dernière aurore, SÛT qu'un
poison mortel en terminait le cours.... m. Simiram.
iv, 3. Mais jusqu'à sa dernière aurore, In buvant
frais, s'épanouir, Mes amis, ce n'est pasvieillir, BÉ-
RANG. Vieillesse. Comme une fleur qui n'a vu qu'une
aurore, RAC. Esth. i, 6. Le poète voit ses au-
rores Se lever sans trouble et sans pleurs, v. HUGO,
Odes, i, 4. || 3"Fig. Commencement de certaines
choses. Ces sectes ne sont qu'une ébauche-et comme
l'aurore de la réforme, BOSS. Var. 4 5. Les Français;'
sous Louis XIII, commencèrent à se rendre recom-
mandâmes par les grâces et les politesses de l'es-
prit; c'était l'aurore du bon goût, VOLT. Moeurs,
476. Le jour qui vous éclaire est pour vous à l'au--'
rore, ID. Zaïre, m; t. Ils n'éclipseront pas le jour
qui vient d'éclore, Et dont l'Europe entière à vu
briller l'aurore, ST. LAMB. Saisons, Hiver. Rayon di-
vin, es-tu l'aurore Du jour qui ne doit pas finir f
LAMART. JfeU i, 4. || 4° Poétiquement, l'orient, les
pays situés à l'orient. Qu'un vent vienne à souffler
du soir ou de l'aurore, LAMART. Harm. l, B. Em-
brasez par nos mains le couchant et l'aurore, nie.
Jft'fftr.in,4.Un roi qui naguère, avec quelque appa-
rence, De l'aurore au couchant portait son espé-
rance, ID. tb. in, 4. Il sied mal de venger l'affront
de Théodore X celle qui régit le couchant et l'au-
rore, ROTR. Bélis. i, 3. Les brigands du midi, du
nord et de l'aurore, VOLT. Tancr.i, 4. || K* Adj. in-
var. De couleur orangé clair. La couleur aurore;
une teinture aurore; des rubans aurore; des gar-
nitures aurore. La prunelle est chez eux [les Albinos]
d'une couleur aurore très-brillante, VOLT. Ch. de no-
tre globe, 477. || S. m. La couleur aurore. L'aurore
de votre robe est plus beau que celui do votre ca-
pote. || 6* Aurore boréale, météore lumineux qui est
très-fréquent dans les régions polaires. || 7° Dans
l'horticulture, renoncule jaune. Aurore naissante,
nom d'un oeillet violet.
— HIST. xvi* s. Sus l'heure que la joyeuse aurore
aux doigtz rosatz dechassera les ténèbres, RAB.
Pont, ni, 43.
— ÊTYM. Aurora, dit pour ausora, du sanscrit
ush, brûler (voy. USTION).
fAURURE (ô-ru-r'), s. m. Terme de chimie.
Combinaison de l'or avec un autre métal, en pro-
portions définies.
— ÊTYM. Aurum, or.
AUSCULTATION (ô-skul-ta-sion), s. f. Terme de
médecine. Action de prêter l'oreille pour percevoir
les sons qui se produisent dans la poitrine, dans le
coeur et dans les vaisseaux.
— ÊTYM. Auscultatio, d'auscultare, écouter (voy.
ce mot).
f AUSCULTÉ, EE (ô-skul-té, tèe), parï. passé. ï&
poitrine auscultée avec soin. i
t AUSCULTER (ÔVskul-té), v. a. Terme de méde-
cine. Ecouter les bruits qui se produisent dans la;
poitrine, le coeur ou les vaisseaux. j
— ÉTYM. Voy AUSCULTATION.
AUSPICE (ô-spi-s1), *. m. || i' Terme d'antiquité
romaine. Divination de l'avenir, surtout d'après le
vol des biseaux.Prendre les auspices. Sous de bons,;
sous de mauvais auspices. Annoncer des' auspices
contraires. Lieu consacré par les auspices. Un sim-
ple officier du peuple, qui n'avait ni auspices ni ju-
ridiction, J. J. ROUSS. Contrat, iv, B. || 2" Fig. Heu-
reux auspice. Auspice favorable. Auspice malheureux,
triste ou fâcheux. Né sous les plus heureux auspices.
Jamais hymen formé sous un plus noir auspice',
RAC Mithr. i, 2. Nous autres réunis sous de meil-
leurs auspices, CORN. Nie. v, 40. Qu'en redouble
demain les heureux sacrifices Que nous leur offri-
rons sous de meilleurs auspices, ID. Cinna, v, 3.
|| 3° Sous les auspices.de quelqu'un, sots la direc-
tion, par l'influence de quelqu'un.... Vous marchiez
au camp conduit sous mes auspices, RAC. Brit. iv,' 2.
Nous sommes en sûreté sous ses auspices, SËV. 226.
AUS
Mon attachement pour votre excellence et mon goût
pour l'ouvrage entrepris sous vos auspices, VOLT.
Leltr. Schouvalof, » nov. 4764.
_— HIST. xiv* s Auspice, ce n'est autre chose i:
dire mes aûr [heur] ou fortune ou félicité ou bon
commencement, BERCHEURE, i° 4, verso.
— ÊTYM. Auspicium, de avis, qui adonné oiseau
(voy. ce mot), et de spveere, considérer (voy. SPEC-
TACLE). ' . .> '
AUSSI (ô-si), ado. || i* Pareillement, de même. H
y avait aussi un de mes amis. Je l'aurais trompé
aussi. Lui et les autres aussi. Et moi je fus aussi
pasteur dans l'Arcadie, DELISLE, Jardins, i*. Si le
plaisir me fuit, aussi fait lé sommeil, MALH. V,
46. Si vous entrez partout, aussi font les pro-
fanes, LA FONT. Fab. rv, 8. |f 2* Encore, de plus,
en sus. Comptez aussi les dépenses 1 accessoires.
Il dit aussi qu'il avait du poiSson Chez lui. Celui
qui met un freina la fureur des flots Sait aussi
des méchants arrêter les cemjdpis, aie. Alfc i, 41.
|l 3? Autant, devant un adjectif et un adverbe. Rien
n'est aussi populaire que la bonté. Aussi bon père de
famille que bon citoyen. Si le soleil est aussi grand
qu'il le paraît. Je suis presque aussi "éri peine que
lui. Cette maison est aussi fréquentée Que Jamais.
En aussi petit nombre que possible. Aussi longtemps
que.... Tu les connais aussi bien' que moi. L'âne est
de son naturel aussi humble, aussi patient, aussi
tranquille que le cheval est fier, ardent, impétueux,
BDFF./Be. Aussi vivant par l'esprit qu'il était mou-
rant par le corps, BOSS. le TeUier. \\ t» Tellement.
Dans une patrie aussi glorieuse. Avec une sagesse
aussi rare. Etant aussi sobre. Je ne me propose point
d'autre ordre dans une matière aussi importante, MASS .
Car. Petit nombre. La voyant dans une situation aussi
brillante, je l'ai suppliée de Vous envoyer quelques
secours, BERN. DE ST PIERRE, Poulet Tirg. |f 6° Conj.
C'est pourquoi, à cause de cela. 11 me priait de t'é-
criré; aussi le»fais-je. A secourut toujours l'infor-
tune ; aussi a-t-il à son tour trouvé des amis', ouhien,
aussi il a trouvé à son tour des amis. Aussi faut-il
donner à l'animal un point Que la plante après tout
n'a point, LA FONT. Fab. x, 4. Les pierres ont été
formées pour être taillées et pour en faire des châ-
teaux; aussi monseigneur a un très^beaù château,
VOLT. Candide, 4. Aussi, dans le discours que vous
venez d'entendre, Je parlais pourl'âigrirét non pour
me défendre, CORN. Cinna, v, 2. Aussi ferai-jeet cette
nuit même, BEAUHARCH. Barb. de SéviUe, iv, 4.
|| 6* Aussi bien, loc. adv. Dans le fait. H ne s'agit pas
de réfuter ces rêveries des Platoniciens qui, aussi
bien, tombent d'elles-mêmes, BOSS. Bist. univ. ii,42.
Aussi bien, en un seul, voici desmàux sans nombre,
CORN! Rod. il, 3. Vous êtes, aussi bien, le véritable
roi, CORN. Nicom. n, 2. Qu'il périsse; aussi bien il
ne vit plus pour nous, RAC. Androm. v, 4. Aussi
bien ces soupçons, ces plaintes assidues Ont fait
croire à tous ceux qui les ont entendues.... ID. Brit.
iv, 2. Aussi bien ce n'est pas la première injustice
Dont la Grèce d'Achille a payé le service, n>. Andr.
i, 2. Au lieu de ces moeurs mondaines qui aussi
bien vous damneront, refusez... MASS. Saiuf: Car
aussi bien quel est le grand salaire D'un écrivain au-
dessus du vulgaire? x. B. RoCSs.'Épit. i, liv. i, Aux
muses. || 7° Aussi bien que; loc. conj. De même que.
L'absence est aussi bien un remède à la haine Qu'un
appareil contre l'amour, LÀ FONT. Fab. x, 2. Et que
tout l'univers, sachant ce qui m'anime, S'étonne du
supplice aussi bien que' du crime, CORN. Cinna,
v; 2. Perdez-en la mémoire aussi bien que la vue.
ib. Mithr. iv, 4. || Quand; deux substantifs; sont liés
par,aussi 6t'e» que, on peut mettre te verbe ^iû sin-
gulier ou au pluriel, en le rapportant soit aux deux
ensemble, soit à l'un seulement Cela n'empêche pas
que toute sa divinité, aussi bien queitô^itfespn hu-
manité , n'y soit dans une conjohptiqii'Nécessaire,
PASC. Prov. 46. Celui qui écoute aussi bien que ce-
lui qui parle, seront enveloppés dans une même
ruine, FLÊCH. Serm. i, 364, '....'
—REM. 1. Aussi se metdanâ lé. ^ensaXfi'rmàtif : je
le yeux aussi. Dans le sens négatif, on'dit: non plus.
Vous ne le voulez pas, ni nioï non plus, fel est l'u-
sage d'à présent; niais les meilleurs, auteurs du
xvir siècle ont employé aussi avec.la négation. Cette
tournure a vieilli, il est vrai; mais il est encore bon
d'en étudier les exemples. Comme ils n'avaient ni
cupidité ni intérêt, ils n'avaient aussi ni division ni
jalousie, FLÉCH. Panig.l^. 374. Il n'y a point d'é-
tat plus noble ni plus relevé'que celui des prêtres ;
il n'y en a point aussi qui., demande plus de pré-
paration, ID. ib. n, p. 390, Ce n'est pas aussi aux
sages conseils qu'il faut attribuer les heureux suc-
cès, BOSS. Marie-Thér. Si je ne goûte pas les dé-
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