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1016 pages
ÀST
t ASTROBOLISME (a-stro-bo-li-sm'), s. m.
|| 1" Terme de médecine. Paralysie soudaine attri-
buée à une influence des astres. || 2° Coup de soleil.
— ÉTYM. "AoTpov, astre, etflôXo;, coup, de pâX-
)eiv, jeter (voy..BALISTIQUE).
t ASTRODYNAMIQUE (a-stro-di-na-mi-k'), s. f.
Terme didactique. Dynamique des astres ou con-
naissance des forces qui les meuvent.
— ÉTYM. Astre , et dynamique.
f ASTROGNOSIE (a-strog-no-zie), s. f. Terme di-
dactique. Connaissance des astres.
— ÉTYM. "Affrpov, astre, et-yvôidcç, connaissance
(voy. GNOSE).
-+ ASTROÏDE (a-stro-i-d'), ad;. Terme didactique.
Qui est disposé en manière d'étoile.
—ÉTYM. îvrtpoEiSriç, de. àctpov, astre, et ETSO;,
forme.
ASTROÏTE (a-stro-i-f), s. f. Terme d'histoire na-
turelle. || 1° Sorte de madrépore. || 2° Sorte de pierre
qui, d'après Pline l'ancien, était employée dans la
magie.
— ÉTYM. Latin, astroites, d'àcrrpov, astre.
. ASTROLABE (a-stro-la-b'), s. lit. Instrument au-
trefois employé pour mesurer la hauteur des astres
au-dessus de l'horizon. Un astrolabe en main. elle
a dans sa gouttière X suivre Jupiter passé la nuit en-
tière, BOIL. Sat, x. || On a dit aussi autrefois astro-
labe pour planisphère céleste.
— HIST. xnr s. En ceste manière saras tu mesu-
rer le lonc et le ley [large] de totes coses par l'as-
trelabe, Comput, f°4 6.
— ÉTYM. Bas-latin, astrolabium, du grec àatpo-
).aëov, de âatpov, astre, et de Xajjiëàvû), prendre:
instrument propre à prendre la position des astres
(pour )!ot|i6<> «m voy. LEMME).
fASTROLÂTRE (a-stro-lâ-tf), s. m. Adorateur
-des astres.
t ASTROLÂTRIE (a-stro-lâ-trie) ,s. f. Religion dans
laquelle on adore les astres. L'astrolâtrie paraît avoir
pris naissance chez les Assyriens et les Chaldéens.
— ÉTYM. "Aorpov, astre, et latrie.
ASTROLOGIE (a-stro-lo-jie), s. f. Astrologie judi-
ciaire ou simplement astrologie, . art chimérique
prétendant prévoir. l'avenir d'après l'inspection des
astres.
— HIST. xive s. Et aussi est-il de plusieurs sciences
comme de astrologie quant as mou vemens, as. juge-
ruens, ORESME, Eth. 33. ||xvi«s. L'usage de la vraie
astrologie.... CALV. +23. On distingue entre l'astro-
logie naturelle et cette bastarde qu'ont forgée les ma-
giciens, ID. 4 24. Tout ceci est compris dans l'astro-
logie naturelle; mais les affronteurs qui ont voulu,
sous ombre de l'art, passer plus outre, en ont con-
trouvé une autre espèce, qu'ils ont nommée judi-
ciaire, ID. 442.
— ÉTYM. 'AerrpoAoYÎa, de â).6vo;,. discours (voy. LOGIQUE) . Astrologie n'a primi-
tivement aucun sens défavorable, et signifie pro-
prement doctrine des astres. C'était, pour les an-
ciens , le nom de la science que nous nommons
astronomie;,et c'est l'abus qu'on en a fait en pré-
tendant deviner l'avenir, qui a déterminé l'usage à
donner deux noms différents à la vraie science et
à la fausse. -
ASTROLOGIQUE (a-stro-lo-ji-k'), adj. Qui ap-
partient à l'astrologie.-
— ÉTYM. 'AffTpoXoYiy.à;, d'àaxpoAoyîa, astrologie,
f ASTROLOGIQUEMENT (a-stro-lo-ji-ke-man),
adv. D'une manière astrologique.
— ÉTYM. Astrologigue, et le suffixe ment.
ASTROLOGUE (a-stro-lo-gh') , s. m. || 1° Celui
qui est versé dans les prétendues règles de l'astro-
logie. Un astrologue un jour se laissa choir Au fond
d'un puits; on lui dit : Pauvre bête, Tandis qu'à
peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-
dessus de ta tête? LA PONT. Fabl. il, 43. Les daines
de la cour de Catherine de Médicis n'eussent osé
i-ien faire sans consulter quelque astrologue, THIEHS ,
Superstitions, chap. 22. L'astrologue étonné s'émeut,
s'arrête et tremble, RAYNOUARD, Etats de Blois, i, 4.
|! 2e Fig. Ce n'est pas un grand astrologue, c'est-à-
dire, c'est un homme peu intelligent, peu habile.
— HIST. xv° s. Nous sommes maintenant en
telles comparaisons, lesquelles fit saint Augustin du
médecin et del'astrologien, MONSTREL. Jiv. î, chap. 47.
|| xvr s. Je ne voudrois point tourner celte moque-
rie contre les vrais astrologues [astronomes], des-
quels on ne peut trop louer le labeur qu'ils ont pris
à nous faire coftnaistre les secrets du ciel, CALVIN, 4 4.7.
— ÉTYM. Astrologus, du grec àcnrpoAÔYoç (voy.
ASTROLOGIE). On a dit autrefois astrologien. Ce nom
signifiait d'abord ceux qui s'occupaient de l'étude du
ciel, c'est-à-dire les astronomes. La folie des di-
BICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
AST
vinations astrologiques força de distinguer ceux qui
poursuivaient la fausse science, et qu'on nomma as-
trologues par opposition aux astronomes.
t ASTROMANCIE (a-stro-man-sie), s. f. Divina-
tion par les astres.
— ÉTYM. Astre, et le suffixe mande.
ASTRONOME (a-stro-no-nf), s. m. Celui qui con-
naît et pratique l'astronomie. Ce sont les travaux des
astronomes qui nous donnent des yeux, et nous dé-
voilent la prodigieuse magnificence de ce monde
presque uniquement habité par des aveugles, FONTEN.
Cassini. Il est nécessaire pour la perfection de cette
.science que les astronomes de tous les siècles se
transmettent leurs connaissances et se donnent la
main, ID. Chaselles. Ce même Halley eut, quoique
simple astronome, le commandement d'un vaisseau
du roi , en 1698 , VOLT. LouisXIV, 34.
— HIST. xy° s. Lequel roi Robert, si comme on
disoit, estait un grand astronomien et plein de grand
prudence, PROISS. I, I, 93.
— ÉTYM. Astronomus, du grec àarpov6|Aoç, do
àircpov, astre, et vôuoc, loi, règle (voy. NOME).
ASTRONOMIE (a-stro-no-mie), s. f. Science qui
s'occupe de la connaissance des astres et des lois
qui règlent hjurs mouvements. De toutes les sciences
naturelles l'astronomie est celle qui présente le plus
long enchaînement de découvertes, LAPLACE, Exp.
Préface. || Astronomie mathématique, celle qui s'oc-
cupe particulièrement du calcul des forces auxquelles
les astres obéissent. || Astronomie physique, celle qui
s'occupe particulièrement des conditions physiques
des astres. || Astronomie nautique, partie de l'astro-
nomie qui a rapport à la navigation.
— HIST. XII° s. Astronomie [il] sot bien et nigror
mance, Ronc. p. 265. ||xme s. Ja verroiz [vous ver-
rez] tuit communément Combien je sai d'astronomie,
Je vos métrai ou cors la vie, Ren. 4 9657. || xvc s.- Et
est un grand clerc [le roi de Portingal], et sait moult
de l'astronomie, FROISS. II, ni, 32.
— ÉTYM. Astronomia, de àarpovopiîa (voy. AS-
TRONOME).
ASTRONOMIQUE (a-stro-no-mi-k'), adj. Qui
appartient,qui a rapportàl'astronomie. || Carte astro-
nomique ou céleste, celle qui représente les constel-
lations dans leurs rapports réciproques. || Substanti-
vement et au masculin, l'astronomique, la partie
astronomique. Le célèbre M. Halley, premier astro-
nome du roi de la Grande-Bretagne,a déjà écrit pour
soutenir tout l'astronomique du système [de chrono-
logie de Newton], FONTEN. Newton.
— ÉTYM. Astronomicus, du grec àoTpovoin-/.è;,
d'àtjTpovo[j.ia, astronomie. -
ASTRONOMIQUEMENT ( a-stro-no-mi-ke-man ) ,
adv. Suivant les principes de l'astronomie.
— ÉTYM. Astronomique, et le suffixe ment.
f ASTROSCOPE (a-stro-sko-p'), s. m. Instrument
servant h retrouver facilement dans le ciel les con-
stellations.
— ÉTYM. "Acrrpov, astre, et oxoTtEÏv , considérer.
fASTROSCOPIE (a-stro-sko-pie), s. f. Contem-
plation des astres.
— ÉTYM. Âstroscupe.
t ASTROSOPHIE (a-stro-so-fie), s. f. Terme di-
dactique. Connaissance des astres.
— ÉTYM. "AtTTpi-v, astre, et aotpia, doctrine.
t ASTROSTATIQUE (a-stro-sta-ti-k), s. f. Statique
des astres ou connaissance de la masse et de la
distance respective des astres.
— ÉTYM. Astre, et statique.
ASTUCE (a-stu-s'), s. f. Adresse qui va au mal.
Vous connaissez l'astuce de votre adversaire.
— HIST. xiv" s. Et doneques se l'entention est mal-
vese, tele puissance est appellée astuce ou malicieu-
seté, OKBSUE,Eth.. 4 88. ||xvi° s. Ils ne doivent estre
contrains par commandement ni induits par astuce
à raconter tous leurs péchez, CALV. Instit. 495.
Pour montrer qu'au dit Gonsalve ses astuces luy
servirent bien autant ou plus que ses vaillantises....
BRANT. Gonsalve.
— ÉTYM. Provenç. astucia; ital. astusia; du latin
astucia, de astus, ruse.
ASTUCIEUSEMENT (a-stu-si-eû-ze-man), adv.
Avec astuce.
— ÉTYM. Astucieuse, et le suffixe ment.
ASTUCIEUX,EUSE(a-stu-si-eû,eû-z'),a
a de l'astuce, en parlant des personnes. Ce fils de
Frédégonde, astucieux, barbare,, LEMERC. Bruneh.
1,3. || 2° En parlant des choses. Paroles astucieuses.
— REM. Mot nouveau, dit Domergue, et qui se
trouve dans le discours de La Harpe Sur la liberté
du Théâtre.
— ÉTYM. Astuce. On avait, dans le xrv" siècle,
astus, dérivant directement de astutus ; Ceulz qui
ATE
225
sont prudens et ceulz qui sont astus, ORESME, Eth.
488.
t ASTYLE (a-sti-1'), adj. Terme de botanique. Qui
est dépourvu de stylet
— ÉTYM. 'A privatif, et style.
ASYLE (a-zi-1'), s. m. Voy. ASILE.
t ASYMÉTRIE (a-si-mé-trie) ~ s. f. Manque de
symétrie. Dans les corps organisés, état de certains
organes qui, habituellement disposés avec symé-
trie, sont dérangés par accident ou par monstruo-
sité.
— ÉTYM. 'A privatif, et symétrie.
t ASYMETRIQUE (a-si-mé-tri-k'), adj. Qui man-
que de symétrie.
ASYMPTOTE (a-sin-pto-f), s. f. Terme de géo-
métrie. Ligne droite qui s'approche indéfiniment
d'une courbe, sans pouvoir jamais la toucher. N'ê-
tes-vous pas forcés d'admettre les asymptotes en
géométrie? VOLT. Didl. vu, 4.
— ÉTYM. 'AcrûiiTtTWTOc, de à privatif, et -deTTcortoç, coïncidant : ligne qui ne coïncide pas (voy.
SYMPTÔME).
ASYMPTOTIQUE (a-sin-pto-ti-k'), adj. Qui ap-
partient ou a rapport à l'asymptote.
— ÉTYM. Asymptote.
t ASYNARTETE (a-si-nar-tè-f). s. m. Terme de
métrique ancienne. Vers coupé en deux parties qui
peuvent être regardées chacune comme un vers
particulier et indépendant de l'autre.
— ÉTYM. 'AouvàptriTo;, de à privatif, et cruvoep-
TOW, mettre ensemble, de cùv, avec, etàpxâw,
lier, pendre.
t ASYNDÈTE (a-sin-dè-t'), s. f. Terme de gram-
maire. Synonyme de disjonction, sorte d'ellipse par
laquelle on retranche les conjonctions simplement
copulatives qui doivent unir les parties d'une phrase.
Il y a asyndète dans ces vers : Français, Anglais,
Lorrains, que la fureur rassemble, Avançaient,
combattaient, frappaient, mouraient ensemble,
VOLT. Henr. vi.
— ÉTYM. 'AffûvSeTo;, de à privatif, et mivSeïv, lier
ensemble, de crùv, avec, etêEÎv, lier.
f ATAGHAN (a-ta-gan) ,r s. m. Sorte de poignard
en usage parmi les Orientaux. Le chef maure au
large ataghan,v. HUGO, Orient. 22.
— ÉTYM. Le même que'YATAGAN.
t ATALANTE (a-ta-lan-f), s. f. | j 1° Terme d'astro-
nomie. Petite planète récemment découverte entre
Mars et Jupiter. || 2° En alchimie, l'eau mercuriale
qui fuit (on sait que le mercure échappe aux doigts)
et que les pommes d'or (le soufre) arrêtent, c'est-à-
dire fixent.
— ÉTYM. Atalanle, dont la mythologie raconte
qu'elle fut devancée à la course, parce qu'Hippo-
mène lui jeta des pommes d'or des Hespérides,
qu'elle s'amusa à ramasser.
ATARAXIE (a-ta-ra-ksie), s. f. Terme de philo-
sophie. Absence de trouble dans l'âme. L'ataraxie
même du stoïcien n'approche pas de son indiffé-
rence, J. J. ROUSS. Orig. 2. Et les pyrrhoniens ont
leur ataraxie, PASC. Vrai bien, 2.
. — ÉTYM. 'A-apaÇta, deà privatif, et de ■zapâatm,
troubler.
f ATAVISME (a-ta-vi-sm'), s. m. Terme didactique.
En botanique, tendance des plantes hybrides à retour-
ner à leur type primitif. || En physiologie, ressem-
blance avec les aïeux.
— ÉTYM. Atavus, de ad, à, etawus, aïeul, suivant
les' étymologistes latins (voy. AÏEUL).
ATAXIE (a-ta-ksie), s. f. || i° Terme de médecine.
Ensemble de phénomènes nerveux remarquables par~
l'irrégularité de la marche et la gravité des mala-
dies auxquelles ils sont liés. || 2° Terme de philoso-
phie. Désordre des mouvements de l'âme.
— ÉTYM. 'Ara£ioc, de à. privatif, et de raatjw, ar-
ranger, disposer (voy. TACTIQUE).
ATAXIQUE (a-ta-ksi-k'), 'adj. Terme de méde-
cine. Qui appartient à Tatarie. Fièvre ataxique.
— ÉTYM. Ataxie.
f ATECHNIE (a-tè-knie), s. f. Néologisme, Défaut
d'art.
— ÉTYM. 'Aityyia, de à privatif, et •repu), art
(voy. TECHNIQUE).
ATELIER (a-te-lié), i. m. || i° Lieu où travaillent
un certain nombre d'ouvriers. En le promenant d'a-
telier en atelier, J. i. ROUSS. Ém. m. Il se promène
tous les jours dans ses ateliers, LA BRU Y. 44. || Tous les
ouvriers d'un atelier. L'atelier demande une augmen-
tation de salaire. Dn chef d'atelier. || 2° Lieu de tra-
vail d'un peintre, d'un sculpteur. Cet artiste ne se
plaîtque dans son atelier. || L'atelier,lesélèvesd'unar- .
tiste considérés collectivement. || Jour d'atelier, jour,
le plus propre à éclairer un tableau, une statue.
I. - 2d
t ASTROBOLISME (a-stro-bo-li-sm'), s. m.
|| 1" Terme de médecine. Paralysie soudaine attri-
buée à une influence des astres. || 2° Coup de soleil.
— ÉTYM. "AoTpov, astre, etflôXo;, coup, de pâX-
)eiv, jeter (voy..BALISTIQUE).
t ASTRODYNAMIQUE (a-stro-di-na-mi-k'), s. f.
Terme didactique. Dynamique des astres ou con-
naissance des forces qui les meuvent.
— ÉTYM. Astre , et dynamique.
f ASTROGNOSIE (a-strog-no-zie), s. f. Terme di-
dactique. Connaissance des astres.
— ÉTYM. "Affrpov, astre, et-yvôidcç, connaissance
(voy. GNOSE).
-+ ASTROÏDE (a-stro-i-d'), ad;. Terme didactique.
Qui est disposé en manière d'étoile.
—ÉTYM. îvrtpoEiSriç, de. àctpov, astre, et ETSO;,
forme.
ASTROÏTE (a-stro-i-f), s. f. Terme d'histoire na-
turelle. || 1° Sorte de madrépore. || 2° Sorte de pierre
qui, d'après Pline l'ancien, était employée dans la
magie.
— ÉTYM. Latin, astroites, d'àcrrpov, astre.
. ASTROLABE (a-stro-la-b'), s. lit. Instrument au-
trefois employé pour mesurer la hauteur des astres
au-dessus de l'horizon. Un astrolabe en main. elle
a dans sa gouttière X suivre Jupiter passé la nuit en-
tière, BOIL. Sat, x. || On a dit aussi autrefois astro-
labe pour planisphère céleste.
— HIST. xnr s. En ceste manière saras tu mesu-
rer le lonc et le ley [large] de totes coses par l'as-
trelabe, Comput, f°4 6.
— ÉTYM. Bas-latin, astrolabium, du grec àatpo-
).aëov, de âatpov, astre, et de Xajjiëàvû), prendre:
instrument propre à prendre la position des astres
(pour )!ot|i6<> «m voy. LEMME).
fASTROLÂTRE (a-stro-lâ-tf), s. m. Adorateur
-des astres.
t ASTROLÂTRIE (a-stro-lâ-trie) ,s. f. Religion dans
laquelle on adore les astres. L'astrolâtrie paraît avoir
pris naissance chez les Assyriens et les Chaldéens.
— ÉTYM. "Aorpov, astre, et latrie.
ASTROLOGIE (a-stro-lo-jie), s. f. Astrologie judi-
ciaire ou simplement astrologie, . art chimérique
prétendant prévoir. l'avenir d'après l'inspection des
astres.
— HIST. xive s. Et aussi est-il de plusieurs sciences
comme de astrologie quant as mou vemens, as. juge-
ruens, ORESME, Eth. 33. ||xvi«s. L'usage de la vraie
astrologie.... CALV. +23. On distingue entre l'astro-
logie naturelle et cette bastarde qu'ont forgée les ma-
giciens, ID. 4 24. Tout ceci est compris dans l'astro-
logie naturelle; mais les affronteurs qui ont voulu,
sous ombre de l'art, passer plus outre, en ont con-
trouvé une autre espèce, qu'ils ont nommée judi-
ciaire, ID. 442.
— ÉTYM. 'AerrpoAoYÎa, de â
tivement aucun sens défavorable, et signifie pro-
prement doctrine des astres. C'était, pour les an-
ciens , le nom de la science que nous nommons
astronomie;,et c'est l'abus qu'on en a fait en pré-
tendant deviner l'avenir, qui a déterminé l'usage à
donner deux noms différents à la vraie science et
à la fausse. -
ASTROLOGIQUE (a-stro-lo-ji-k'), adj. Qui ap-
partient à l'astrologie.-
— ÉTYM. 'AffTpoXoYiy.à;, d'àaxpoAoyîa, astrologie,
f ASTROLOGIQUEMENT (a-stro-lo-ji-ke-man),
adv. D'une manière astrologique.
— ÉTYM. Astrologigue, et le suffixe ment.
ASTROLOGUE (a-stro-lo-gh') , s. m. || 1° Celui
qui est versé dans les prétendues règles de l'astro-
logie. Un astrologue un jour se laissa choir Au fond
d'un puits; on lui dit : Pauvre bête, Tandis qu'à
peine à tes pieds tu peux voir, Penses-tu lire au-
dessus de ta tête? LA PONT. Fabl. il, 43. Les daines
de la cour de Catherine de Médicis n'eussent osé
i-ien faire sans consulter quelque astrologue, THIEHS ,
Superstitions, chap. 22. L'astrologue étonné s'émeut,
s'arrête et tremble, RAYNOUARD, Etats de Blois, i, 4.
|! 2e Fig. Ce n'est pas un grand astrologue, c'est-à-
dire, c'est un homme peu intelligent, peu habile.
— HIST. xv° s. Nous sommes maintenant en
telles comparaisons, lesquelles fit saint Augustin du
médecin et del'astrologien, MONSTREL. Jiv. î, chap. 47.
|| xvr s. Je ne voudrois point tourner celte moque-
rie contre les vrais astrologues [astronomes], des-
quels on ne peut trop louer le labeur qu'ils ont pris
à nous faire coftnaistre les secrets du ciel, CALVIN, 4 4.7.
— ÉTYM. Astrologus, du grec àcnrpoAÔYoç (voy.
ASTROLOGIE). On a dit autrefois astrologien. Ce nom
signifiait d'abord ceux qui s'occupaient de l'étude du
ciel, c'est-à-dire les astronomes. La folie des di-
BICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
AST
vinations astrologiques força de distinguer ceux qui
poursuivaient la fausse science, et qu'on nomma as-
trologues par opposition aux astronomes.
t ASTROMANCIE (a-stro-man-sie), s. f. Divina-
tion par les astres.
— ÉTYM. Astre, et le suffixe mande.
ASTRONOME (a-stro-no-nf), s. m. Celui qui con-
naît et pratique l'astronomie. Ce sont les travaux des
astronomes qui nous donnent des yeux, et nous dé-
voilent la prodigieuse magnificence de ce monde
presque uniquement habité par des aveugles, FONTEN.
Cassini. Il est nécessaire pour la perfection de cette
.science que les astronomes de tous les siècles se
transmettent leurs connaissances et se donnent la
main, ID. Chaselles. Ce même Halley eut, quoique
simple astronome, le commandement d'un vaisseau
du roi , en 1698 , VOLT. LouisXIV, 34.
— HIST. xy° s. Lequel roi Robert, si comme on
disoit, estait un grand astronomien et plein de grand
prudence, PROISS. I, I, 93.
— ÉTYM. Astronomus, du grec àarpov6|Aoç, do
àircpov, astre, et vôuoc, loi, règle (voy. NOME).
ASTRONOMIE (a-stro-no-mie), s. f. Science qui
s'occupe de la connaissance des astres et des lois
qui règlent hjurs mouvements. De toutes les sciences
naturelles l'astronomie est celle qui présente le plus
long enchaînement de découvertes, LAPLACE, Exp.
Préface. || Astronomie mathématique, celle qui s'oc-
cupe particulièrement du calcul des forces auxquelles
les astres obéissent. || Astronomie physique, celle qui
s'occupe particulièrement des conditions physiques
des astres. || Astronomie nautique, partie de l'astro-
nomie qui a rapport à la navigation.
— HIST. XII° s. Astronomie [il] sot bien et nigror
mance, Ronc. p. 265. ||xme s. Ja verroiz [vous ver-
rez] tuit communément Combien je sai d'astronomie,
Je vos métrai ou cors la vie, Ren. 4 9657. || xvc s.- Et
est un grand clerc [le roi de Portingal], et sait moult
de l'astronomie, FROISS. II, ni, 32.
— ÉTYM. Astronomia, de àarpovopiîa (voy. AS-
TRONOME).
ASTRONOMIQUE (a-stro-no-mi-k'), adj. Qui
appartient,qui a rapportàl'astronomie. || Carte astro-
nomique ou céleste, celle qui représente les constel-
lations dans leurs rapports réciproques. || Substanti-
vement et au masculin, l'astronomique, la partie
astronomique. Le célèbre M. Halley, premier astro-
nome du roi de la Grande-Bretagne,a déjà écrit pour
soutenir tout l'astronomique du système [de chrono-
logie de Newton], FONTEN. Newton.
— ÉTYM. Astronomicus, du grec àoTpovoin-/.è;,
d'àtjTpovo[j.ia, astronomie. -
ASTRONOMIQUEMENT ( a-stro-no-mi-ke-man ) ,
adv. Suivant les principes de l'astronomie.
— ÉTYM. Astronomique, et le suffixe ment.
f ASTROSCOPE (a-stro-sko-p'), s. m. Instrument
servant h retrouver facilement dans le ciel les con-
stellations.
— ÉTYM. "Acrrpov, astre, et oxoTtEÏv , considérer.
fASTROSCOPIE (a-stro-sko-pie), s. f. Contem-
plation des astres.
— ÉTYM. Âstroscupe.
t ASTROSOPHIE (a-stro-so-fie), s. f. Terme di-
dactique. Connaissance des astres.
— ÉTYM. "AtTTpi-v, astre, et aotpia, doctrine.
t ASTROSTATIQUE (a-stro-sta-ti-k), s. f. Statique
des astres ou connaissance de la masse et de la
distance respective des astres.
— ÉTYM. Astre, et statique.
ASTUCE (a-stu-s'), s. f. Adresse qui va au mal.
Vous connaissez l'astuce de votre adversaire.
— HIST. xiv" s. Et doneques se l'entention est mal-
vese, tele puissance est appellée astuce ou malicieu-
seté, OKBSUE,Eth.. 4 88. ||xvi° s. Ils ne doivent estre
contrains par commandement ni induits par astuce
à raconter tous leurs péchez, CALV. Instit. 495.
Pour montrer qu'au dit Gonsalve ses astuces luy
servirent bien autant ou plus que ses vaillantises....
BRANT. Gonsalve.
— ÉTYM. Provenç. astucia; ital. astusia; du latin
astucia, de astus, ruse.
ASTUCIEUSEMENT (a-stu-si-eû-ze-man), adv.
Avec astuce.
— ÉTYM. Astucieuse, et le suffixe ment.
ASTUCIEUX,EUSE(a-stu-si-eû,eû-z'),a
a de l'astuce, en parlant des personnes. Ce fils de
Frédégonde, astucieux, barbare,, LEMERC. Bruneh.
1,3. || 2° En parlant des choses. Paroles astucieuses.
— REM. Mot nouveau, dit Domergue, et qui se
trouve dans le discours de La Harpe Sur la liberté
du Théâtre.
— ÉTYM. Astuce. On avait, dans le xrv" siècle,
astus, dérivant directement de astutus ; Ceulz qui
ATE
225
sont prudens et ceulz qui sont astus, ORESME, Eth.
488.
t ASTYLE (a-sti-1'), adj. Terme de botanique. Qui
est dépourvu de stylet
— ÉTYM. 'A privatif, et style.
ASYLE (a-zi-1'), s. m. Voy. ASILE.
t ASYMÉTRIE (a-si-mé-trie) ~ s. f. Manque de
symétrie. Dans les corps organisés, état de certains
organes qui, habituellement disposés avec symé-
trie, sont dérangés par accident ou par monstruo-
sité.
— ÉTYM. 'A privatif, et symétrie.
t ASYMETRIQUE (a-si-mé-tri-k'), adj. Qui man-
que de symétrie.
ASYMPTOTE (a-sin-pto-f), s. f. Terme de géo-
métrie. Ligne droite qui s'approche indéfiniment
d'une courbe, sans pouvoir jamais la toucher. N'ê-
tes-vous pas forcés d'admettre les asymptotes en
géométrie? VOLT. Didl. vu, 4.
— ÉTYM. 'AcrûiiTtTWTOc, de à privatif, et -de
SYMPTÔME).
ASYMPTOTIQUE (a-sin-pto-ti-k'), adj. Qui ap-
partient ou a rapport à l'asymptote.
— ÉTYM. Asymptote.
t ASYNARTETE (a-si-nar-tè-f). s. m. Terme de
métrique ancienne. Vers coupé en deux parties qui
peuvent être regardées chacune comme un vers
particulier et indépendant de l'autre.
— ÉTYM. 'AouvàptriTo;, de à privatif, et cruvoep-
TOW, mettre ensemble, de cùv, avec, etàpxâw,
lier, pendre.
t ASYNDÈTE (a-sin-dè-t'), s. f. Terme de gram-
maire. Synonyme de disjonction, sorte d'ellipse par
laquelle on retranche les conjonctions simplement
copulatives qui doivent unir les parties d'une phrase.
Il y a asyndète dans ces vers : Français, Anglais,
Lorrains, que la fureur rassemble, Avançaient,
combattaient, frappaient, mouraient ensemble,
VOLT. Henr. vi.
— ÉTYM. 'AffûvSeTo;, de à privatif, et mivSeïv, lier
ensemble, de crùv, avec, etêEÎv, lier.
f ATAGHAN (a-ta-gan) ,r s. m. Sorte de poignard
en usage parmi les Orientaux. Le chef maure au
large ataghan,v. HUGO, Orient. 22.
— ÉTYM. Le même que'YATAGAN.
t ATALANTE (a-ta-lan-f), s. f. | j 1° Terme d'astro-
nomie. Petite planète récemment découverte entre
Mars et Jupiter. || 2° En alchimie, l'eau mercuriale
qui fuit (on sait que le mercure échappe aux doigts)
et que les pommes d'or (le soufre) arrêtent, c'est-à-
dire fixent.
— ÉTYM. Atalanle, dont la mythologie raconte
qu'elle fut devancée à la course, parce qu'Hippo-
mène lui jeta des pommes d'or des Hespérides,
qu'elle s'amusa à ramasser.
ATARAXIE (a-ta-ra-ksie), s. f. Terme de philo-
sophie. Absence de trouble dans l'âme. L'ataraxie
même du stoïcien n'approche pas de son indiffé-
rence, J. J. ROUSS. Orig. 2. Et les pyrrhoniens ont
leur ataraxie, PASC. Vrai bien, 2.
. — ÉTYM. 'A-apaÇta, deà privatif, et de ■zapâatm,
troubler.
f ATAVISME (a-ta-vi-sm'), s. m. Terme didactique.
En botanique, tendance des plantes hybrides à retour-
ner à leur type primitif. || En physiologie, ressem-
blance avec les aïeux.
— ÉTYM. Atavus, de ad, à, etawus, aïeul, suivant
les' étymologistes latins (voy. AÏEUL).
ATAXIE (a-ta-ksie), s. f. || i° Terme de médecine.
Ensemble de phénomènes nerveux remarquables par~
l'irrégularité de la marche et la gravité des mala-
dies auxquelles ils sont liés. || 2° Terme de philoso-
phie. Désordre des mouvements de l'âme.
— ÉTYM. 'Ara£ioc, de à. privatif, et de raatjw, ar-
ranger, disposer (voy. TACTIQUE).
ATAXIQUE (a-ta-ksi-k'), 'adj. Terme de méde-
cine. Qui appartient à Tatarie. Fièvre ataxique.
— ÉTYM. Ataxie.
f ATECHNIE (a-tè-knie), s. f. Néologisme, Défaut
d'art.
— ÉTYM. 'Aityyia, de à privatif, et •repu), art
(voy. TECHNIQUE).
ATELIER (a-te-lié), i. m. || i° Lieu où travaillent
un certain nombre d'ouvriers. En le promenant d'a-
telier en atelier, J. i. ROUSS. Ém. m. Il se promène
tous les jours dans ses ateliers, LA BRU Y. 44. || Tous les
ouvriers d'un atelier. L'atelier demande une augmen-
tation de salaire. Dn chef d'atelier. || 2° Lieu de tra-
vail d'un peintre, d'un sculpteur. Cet artiste ne se
plaîtque dans son atelier. || L'atelier,lesélèvesd'unar- .
tiste considérés collectivement. || Jour d'atelier, jour,
le plus propre à éclairer un tableau, une statue.
I. - 2d
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