Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
ARI
argus, BËRATTO. Trembl. || 3° En histoire naturelle,
nom de plusieurs espèces d'animaux offrant des ta-
ches que l'on a comparées à des yeux.
— HIST. xive s. [Bon fromage doit être] Non ar-
gus, mais du tout avugle, Ménagier, a, 6. ||xvies.
çjft Mercure donc s'assit auprès d'Argus, Tint et passa
!•*} en propos et argus [disputes] Le. jour coulant, par-
|,' lant.de plusieurs poinctz, MAROT, IV, 49.
;■:'! —ÉTYM. Argus, fils d'Arestor.
t] ARGUTIE (ar-gu-sie), s. f. Raisonnement sur des
vétilles, subtilité.
— HIST. xvie s. Voyans qu'ils ne pouvoient éga-
ler la majesté de Virgile, se sont'tournez à l'enflure,
'et à je ne scay quelle poincte et argutie mons-
Irueuse, RONS. 584.
— ÉTYM. Argutia, i'arguere (voy. AKGUEB). On
disait aussi, dans le xvi" s. arguce, qui était la
l'orme véritablement française : argutia avec l'ac-
cent sur gu donnant arguce, qui doit être plus an-
cien que le 'XVIe s. bien que l'on n'en ait point
d'exemple.
f ARGYRANTHÈME (ar-ji-ran-tê-m'), ad]. Terme
de botanique..Qui a des fl'eurs d'un blanc éclatant.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et àv8rijj.a, fleur.
ARGYRASPIDES (ar-ji-ra-spi-d'), s. m. plur.
Nom d'un corps d'élite de l'armée d'Alexandre, dont
les soldats portaient un bouclier argenté.
— ËTYM. 'ApyupaARGENT), et de àsorte de serpent).
f ARGYROCÉPHALE (ar-ji -ro-sé-fa-1'), adj.
■ Terme didactique. Qui a la tête d'un blanc argentin.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et xeipaXri, tête.
t ARGYROCOME (ar-ji-ro-ko-m'), adj. Terme
d'astronomie. Qui a une chevelure argentine, en
pariant d'une comète.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et X6|XÏ], chevelure.
f ARGYROPÉE (ar-ji-ro-pée), s. f. Terme d'alchi-
mie. Art prétendu de faire de l'argent.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et itouiv, faire.
t ARGYROPHYLLE(ar-ji-ro-fi-l'), adj. Terme de
botanique. Qui a les feuilles d'un blanc d'argent.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et ©ÛAXov, feuille.
t ARGYROSE (ar-ji-rô-z') ,s. f. Minéral argentifère
d'une couleur gris d'acier (sulfure d'argent).
— ÉTYM. "Apyupoç, argent.
f ARIA (a-ri-a), s. tn. Terme populaire signifiant
embarras. Quel aria! que d'arias!
— ÉTYM. Ital. aria, un grand air.
f ARIANISER (a-ria-ni-zé), n. n. Avoir le ca-
ractère de l'arianisme. Il ne prétend pas avoir fait
arianiser ces saints docteurs, BOSS. Avert. 6.
— ÉTYM. Arien.
ARIANISME(a-rii-ni-sm'),s. m. Hérésiedes ariens.
— ÉTYM. Arien.
ARIDE (a-ri-d'), adj.\]l° Dépourvu d'humidité,
stérile. Terre aride. D'un aride rocher fit sortir des
ruisseaux, RAC. Athal. i, 4. Pour languir aux dé-
serts de l'aride Arabie, VOLT. Zaïre, m, I. Ordon-
. nez encore une fois à ces ossements arides de se ra-
nimer, MASS. Car. Lazare. Son corps aride [de saint
Benoit] et exténué de mortifications et de souf-
frances, ne parait plus se soutenir que par la gran-
deur de safoi.m. StBenoit. || Fig. Esprit aride. Sujet
aride. Âme aride. Style.aride. Mais quoi! toute beauté
Se flétrit sous les doigts de l'aride vieillesse, A. CHÉN.
Élég. 33. Il.n'y a rien de plus aride que ses bonnes
grâces, MOL. Avare,H,6. Il vientdes tempsde séche-
resse et de langueur, où l'on fait d'arides réflexions,
ST-ËVREMONT, in-4°, p. 533. || 2° Terme, d'histoire
naturelle. Se dit d'une surface qui présente une
certaine sécheresse et âpreté au doigt.
— HIST. xinc s. Ce est ou désert qui est ares et ses
[sec], Psautier, f° 94. ||xvc s. X boire, à boire vis-
tement ! Je vueil tenir ma gorge humide, De paour
de mourir pauvrement, Comme nos choux, sec et
aride, BASSELIN, XVII. || xvi° s. Le pays de Chani-
paigne est si ayre et infertile qu'à peine les trois
parts des terrés peuvent porter de l'herbe, Ane.
proc. verb. des coutumes de Troyes, dans Nouv.
Coût. gën. t. ni, p. 293. Leurs viandes sont ares et
aigres, et de peu de substance, DUFOUILLOUX, Vén.
f° 15, verso. Le vent de galerne est arre, froid, des-
séchant grandement, ID. ib. f° 44, verso. La lan-
gue sera aride et sèche, PARÉ, XVHI, 65.
— ÉTYM. Aridus, de areo, être sec. L'ancien
français disait are, qui est la forme véritable de ari-
dus, qui a l'accent sur a. Aride a .été refait sur le la-
tin au xv" et au xvr siècle.
ARIDITÉ (a-ri-di-té), s. f. || 1° Caractère de ce
qui est aride. L'aridité de la terre. || 2° Stérilité. L'a-
ridité de «es champs. || Fig. L'aridité de l'esprit,
de l'âme, d'un sujet. || En langage mystique, état
DICT. DU LA LANGUE FRANÇAISE.
, ARI
d'une âme insensible aux consolations que donnent
les pratiques religieuses. S'il reçoit les consolations
sensibles, sa joie redouble sa ferveur; s'il est dans
les aridités, dans les sécheresses, sa crainte redou-
ble son exactitude, FLÉCH. 11, p. IS7. L'âme fidèle, au
milieu de ses dégoûts et de ses aridités, porte du
moins une conscience qui ne lui reproche point de
crime, MASS. Car. Tiédeur. Les aridités de la vertu
trouvent mille ressources dans la vertu même, ID.
ib. La première source et la plus coiamune des
dégoûts et des aridités de nos prières, c'est la tié-
deur et l'infidélitéde notre vie, m. Car. Prière I. Sans
vous avoir fait éprouver les aridités et les fatigues
du désert, ID. Prière 1.
— ÉTYM. Provenç. ariditat; ital. aridità; d'ari-
dit-atem, de art dus (voy. ARIDE).
f ARIDURE (a-ri-du-r'), 5. f. Ancien terme de
médecine. Synonyme d'atrophie.
— ÉTYM. Aride.
ARIEN, IENNE (a-ri-in, è-n'), s. m. et f. Héréti-
que niant la consubstantialité du Fils avec le Père
dans la Trinité. || Adjectivement. Les Vandales étaient
ariens.
—ÉTYM. Arius,célèbre hérésiarque,engrec'ApEïoç.
Ce nom signifie martial et vient de "Ap-rçç, Mars.
ARIETTE (a-ri-è-f), s. f. Terme de musique. Air
léger et court qui se chante avec paroles et accom-
pagnement. Les vaudevilles se sont nommés long-
temps et se nomment encore comédies à ariettes.
— ÉTYM. Ital. arietta,diminutif de aria, air (voy.
AIR 2).
f ARILLE (a-ri-11', II mouillées), s. m. Terme de
botanique. Expansion du trophosperme, de forme et
d'étendue fort diverses, qui recouvre tout ou partie
de la graine dans certains fruits.
— ÉTYM. Bas-latin, arillus, grain de raisin.
t ARMER (a-ri-mé), v. a. Terme d'épinglièr. Ajus-
ter le poinçon sur l'enclume.
fARIOSO (a-ri-o-so),ad«. Terme de musique. In-
dique un chant soutenu et approprié aux airs.
— ÉTYM. Ital. arioso, de art a, air.
ARISTARQUE (a-ri-star-k'), s. m. Critique éclairé
et sévère.
— ÉTYM. lApïo-rapxoç, Aristarque de Samothrace,
grammairien grec résidant à Alexandrie, et célè-
bre surtout par ses travaux sur Homère ; son nom
vient de âpioroç, très-fort, et de oep/w, comman-
der : celui qui commande aux très-forts.
f ARISTÉ, ÉE (a-ri-sté, tée), adj. Terme de bo-
tanique. Qui est muni d'un appendice en forme dV
rète.
— ÉTYM. Arista (voy. ARÊTE).
ARISTOCRATE (a - ri-sto-kra-t'), s. m. et f.
Il 1° Membre d'une aristocratie. Un aristocrate; une
aristocrate. || 2° Partisan de l'aristocratie. ||' 3° Adj.
Qui a le caractère d'un aristocrate. Cet homme est
très-aristocrate.
— ÉTYM. Voy. ARISTOCRATIE.
ARISTOCRATIE (a-ri-sto-kra-sie), s. f. || 1° Forme
de gouvernement où le pouvoir appartient à une
classe composée des personnes les plus considéra-
bles et fermée à toutes les autres. || 2° Par extension,
la classe noble. L'aristocratie est toute-puissante
dans ce pays. || 3° L'aristocratie des talents, les
hommes éminents, dans une société, par leurs ta-
lents.
— HIST. xiv° s. Aristocratie est une espèce de po-
licie selon laquele un petit nombre de personnes ont
princey et domination sus la communité, ORESME,
Tltèse de MEUNIER.
— ÉTYM. 3ApiaroxpcxTeia, deàpioroç, excellent, et
de xpaTÉw, être fort : domination des meilleurs,
des plus considérables.
ARISTOCRATIQUE (a-ri-sto-kra-ti-k'), adj. Qui
appartient à l'aristocratie. Un gouvernement aristo-
cratique.
— HIST. xive s. Et ceulx qui se gouvernent se-
lonc police aristocratique dient que c'est vertu,
ORESME, Eth.. ae.
— ÉTYM. 'ApioroxpaTixôç (voy. ARISTOCRATIE).
ARISTOCRATIQUEMENT (a-ri-sto-kra-ti-ke-man),
adv. D'une manière aristocratique.
— ÉTYM. Aristocratique, et le suffixe ment. .
f ARISTOCRATISER (a-ri-sto-kra-ti-zé), v. a.
Rendre aristocratique.
— HIST. xive s. Aristocratizer est ouvrer et faire
selon aristocratie, ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ËTYM. Aristocrate.
ARISTOLOCHE (a-ri-sto-lo-ch'), s. f. Terme de
botanique. Genre de plantes qui sont employées
comme toniques et emménagogues. L'aristoloche
ronde, l'aristoloche longue, l'aristoloche clématite,
l'aristoloche menue, l'aristoloche serpentaire,
MI 193
— HIST. xvie s. Il ordonna de la sarrasine ou de
l'aristoloche longue, PARÉ, xxxxi, 44. Aristolocliie de
deux sortes, longue et ronde, désire bonne terre,
0. DESERRES, 624.
—ÉTYM. Aristolochia, deàpto-To).o-/ia, de âpioroç,
excellent (voy. ARISTARQUE) , et de >.oxeia', lochies
(voy. ce mot). Les gens qui, au xviesiècle, disaient
aristolochù, abandonnaient la forme ancienne, qui
vient de aristolochia, avec l'accent sur lo.
f ARISTOPHANESQUE (a-ri-sto-fa-nè-sk'), adj.
Qui a le caractère des comédies d'Aristophane, dans
lesquelles règne la fantaisie la plus hardie.
— ÉTYM. Aristophane, célèbre poète athénien
du Ve siècle avant l'ère chrétienne.
t ARISTOPHANIEN (a-ri-sto-fa-niin), adj. m.
Terme de métrique ancienne. Sorte de vers ainsi
appelé du nom du poète Aristophane.
ARISTOTÉLICIEN, IENNE • (a-ri-sto-té-li-siin,
siè-n'). H Ie Adj. Conforme à la doctrine- d'Aristote.
Il 2° S. m. Aristotélicien, partisan de la doctrine
d'Aristote. Les aristotéliciens.
— ÉTYM. Voy. ARIST0TÉL1SME.
T ARISTOTELIQUE (a-ri-sto-té-li-k'), adj. Terme
de philosophie. Qui se rapporte à Aristoie ou à sa
philosophie.
t ARISTOTÉLISER (a-ri-sto-lé-ii-zé), v. n. Être
partisan de la doctrine d'Aristote.
ARISTOTÉLISME (a-ri-sto-té-li-snf), s. m. Philo-
sophie d'Aristote.
— ÉTYM. 'Apio-TOTÉXriç, nom qui vient deâpio-roç,
excellent, et de TÉ),OÇ, fin, accomplissement.
ARITHMÉTICIEN (a-ri-tmé-ti-siin), s. m. Celui qui
sait, qui cultive l'arithmétique. Il est à croire que
les arithméticiens s'y opposèrent, VOLT. Phil. m,'
209. Il Arithméticien politique, celui qui s'occupe
d'arithmétique politique.
— HIST. xve s. Ettouteffoiz à astrologie nulne peut
parvenir, s'ainçoiz n'est philosophe, géomètre et
arismetien, CHRIST, DE PISAN, Charles V, m, ch.„4.
— ËTYM. Arithmétique.
^. ARITHMÉTIQUE (a-ri-tmé-ti-k'), s. f. Science des
nombres; art de calculer. Il s'étoit rencontré avec
M. Leibnitz, car les preuves de la rencontre ont été
bien faites, sur l'idée singulière d'une arithmétique
qui n'auroit que. deux chiffres, au lieu que la nôtre
en a dix, FONTEN. .Lagny. M. Waliis, célèbre ma-
thématicien anglais, a composé sur ces suites [de
nombres] son arithmétique des infinis, et, après lui,
MM. Leibnitz et Bernoulli poussèrent encore cette
théorie beaucoup plus loin, ID. Bernoulli. || Arithmé-
tique politique , mot créé en Angleterre, où il se
trouve comme titre d'ouvrages dès là fin du XVJI 8 siè-
cle , et qui signifie : l ° ensemble de considérations
sur l'économie sociale ou sur l'une de ses branches,
agriculture, population, consommations; 2° sorte
de statistique raisonnée expliquant les causes et les
résultats des faits de statistique; 3e calculs et procé-
dés de calcul à l'aide desquels on tire, de faits con-
statés directement, d'autres faits admis par voie
d'analogie, de proportionnalité, de probabilité. De
l'arithmétique politique ; titre d'un chapitre de
l'Essai sur le commerce, par MELON, 1736.
— HIST. xme s. Car ainsinc le dist Athalus, Qui
des eschez controval'us, Quant il traitait d'arisme-
tique, la Rose, 67(3.
— ÉTYM. Provenç.. urismetica; ital. dritmetica;
du latin, arithmetica, du grec àpi6p.ï)Ttx^, de àpi9-
nàç, nombre. 'Api8[j.6; a pour radical la syllabe or,
qui forme directement le verbe ôcpw, préparer, dis-
poser, arranger, et qui se trouvé dans plusieurs
autres mots soit grecs soit latins. 'Api6|î6ç, signifie
donc ce qui est disposé, arrangé.
2. ARITHMÉTIQUE (a-ri-tmé-ti-k'), adj. Qui est
fondé sur l'arithmétique. Rapport arithmétique de
deux quantités , différence entre deux quantités.
Proportion arithmétique, égalité de deux rapports
arithmétiques, c'est-à-dire de deux différences, par
exemple : 7 est à 5 comme-10. est à 8. || Progression
arithmétique, celle où la différence entre deux ter-
mes consécutifs est constamment la même, par
exemple: 2, 4, 6, 8, -10, etc.
— HIST. xiv' s. Proportion arismetique est quant
le grant seurmonte où excède le moien autant comme
lemoien seurmonte le petit, ORESME, Thèse de MEU-
NIER.
— ÉTYM. Voy. ARITHMÉTIQUE;, provenç. inime-
tic; espagn. arismetico; ital. aritmetico.
■ ARrTHMÉTIQUEMENT(a-ri-tmé-ti-ke-mau), adv,
D'une manière arithmétique.
— ÉTYM. Arithmétique, et le suffixe ment
t ARITHMOGRAPHE (a-ri-tmo-grâ-f), s. m.
Technologie. Sorte de règle à calcul, qui est cour-
bée en cercle.
1. — it>
argus, BËRATTO. Trembl. || 3° En histoire naturelle,
nom de plusieurs espèces d'animaux offrant des ta-
ches que l'on a comparées à des yeux.
— HIST. xive s. [Bon fromage doit être] Non ar-
gus, mais du tout avugle, Ménagier, a, 6. ||xvies.
çjft Mercure donc s'assit auprès d'Argus, Tint et passa
!•*} en propos et argus [disputes] Le. jour coulant, par-
|,' lant.de plusieurs poinctz, MAROT, IV, 49.
;■:'! —ÉTYM. Argus, fils d'Arestor.
t] ARGUTIE (ar-gu-sie), s. f. Raisonnement sur des
vétilles, subtilité.
— HIST. xvie s. Voyans qu'ils ne pouvoient éga-
ler la majesté de Virgile, se sont'tournez à l'enflure,
'et à je ne scay quelle poincte et argutie mons-
Irueuse, RONS. 584.
— ÉTYM. Argutia, i'arguere (voy. AKGUEB). On
disait aussi, dans le xvi" s. arguce, qui était la
l'orme véritablement française : argutia avec l'ac-
cent sur gu donnant arguce, qui doit être plus an-
cien que le 'XVIe s. bien que l'on n'en ait point
d'exemple.
f ARGYRANTHÈME (ar-ji-ran-tê-m'), ad]. Terme
de botanique..Qui a des fl'eurs d'un blanc éclatant.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et àv8rijj.a, fleur.
ARGYRASPIDES (ar-ji-ra-spi-d'), s. m. plur.
Nom d'un corps d'élite de l'armée d'Alexandre, dont
les soldats portaient un bouclier argenté.
— ËTYM. 'Apyupa
f ARGYROCÉPHALE (ar-ji -ro-sé-fa-1'), adj.
■ Terme didactique. Qui a la tête d'un blanc argentin.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et xeipaXri, tête.
t ARGYROCOME (ar-ji-ro-ko-m'), adj. Terme
d'astronomie. Qui a une chevelure argentine, en
pariant d'une comète.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et X6|XÏ], chevelure.
f ARGYROPÉE (ar-ji-ro-pée), s. f. Terme d'alchi-
mie. Art prétendu de faire de l'argent.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et itouiv, faire.
t ARGYROPHYLLE(ar-ji-ro-fi-l'), adj. Terme de
botanique. Qui a les feuilles d'un blanc d'argent.
— ÉTYM. "Apyupoç, argent, et ©ÛAXov, feuille.
t ARGYROSE (ar-ji-rô-z') ,s. f. Minéral argentifère
d'une couleur gris d'acier (sulfure d'argent).
— ÉTYM. "Apyupoç, argent.
f ARIA (a-ri-a), s. tn. Terme populaire signifiant
embarras. Quel aria! que d'arias!
— ÉTYM. Ital. aria, un grand air.
f ARIANISER (a-ria-ni-zé), n. n. Avoir le ca-
ractère de l'arianisme. Il ne prétend pas avoir fait
arianiser ces saints docteurs, BOSS. Avert. 6.
— ÉTYM. Arien.
ARIANISME(a-rii-ni-sm'),s. m. Hérésiedes ariens.
— ÉTYM. Arien.
ARIDE (a-ri-d'), adj.\]l° Dépourvu d'humidité,
stérile. Terre aride. D'un aride rocher fit sortir des
ruisseaux, RAC. Athal. i, 4. Pour languir aux dé-
serts de l'aride Arabie, VOLT. Zaïre, m, I. Ordon-
. nez encore une fois à ces ossements arides de se ra-
nimer, MASS. Car. Lazare. Son corps aride [de saint
Benoit] et exténué de mortifications et de souf-
frances, ne parait plus se soutenir que par la gran-
deur de safoi.m. StBenoit. || Fig. Esprit aride. Sujet
aride. Âme aride. Style.aride. Mais quoi! toute beauté
Se flétrit sous les doigts de l'aride vieillesse, A. CHÉN.
Élég. 33. Il.n'y a rien de plus aride que ses bonnes
grâces, MOL. Avare,H,6. Il vientdes tempsde séche-
resse et de langueur, où l'on fait d'arides réflexions,
ST-ËVREMONT, in-4°, p. 533. || 2° Terme, d'histoire
naturelle. Se dit d'une surface qui présente une
certaine sécheresse et âpreté au doigt.
— HIST. xinc s. Ce est ou désert qui est ares et ses
[sec], Psautier, f° 94. ||xvc s. X boire, à boire vis-
tement ! Je vueil tenir ma gorge humide, De paour
de mourir pauvrement, Comme nos choux, sec et
aride, BASSELIN, XVII. || xvi° s. Le pays de Chani-
paigne est si ayre et infertile qu'à peine les trois
parts des terrés peuvent porter de l'herbe, Ane.
proc. verb. des coutumes de Troyes, dans Nouv.
Coût. gën. t. ni, p. 293. Leurs viandes sont ares et
aigres, et de peu de substance, DUFOUILLOUX, Vén.
f° 15, verso. Le vent de galerne est arre, froid, des-
séchant grandement, ID. ib. f° 44, verso. La lan-
gue sera aride et sèche, PARÉ, XVHI, 65.
— ÉTYM. Aridus, de areo, être sec. L'ancien
français disait are, qui est la forme véritable de ari-
dus, qui a l'accent sur a. Aride a .été refait sur le la-
tin au xv" et au xvr siècle.
ARIDITÉ (a-ri-di-té), s. f. || 1° Caractère de ce
qui est aride. L'aridité de la terre. || 2° Stérilité. L'a-
ridité de «es champs. || Fig. L'aridité de l'esprit,
de l'âme, d'un sujet. || En langage mystique, état
DICT. DU LA LANGUE FRANÇAISE.
, ARI
d'une âme insensible aux consolations que donnent
les pratiques religieuses. S'il reçoit les consolations
sensibles, sa joie redouble sa ferveur; s'il est dans
les aridités, dans les sécheresses, sa crainte redou-
ble son exactitude, FLÉCH. 11, p. IS7. L'âme fidèle, au
milieu de ses dégoûts et de ses aridités, porte du
moins une conscience qui ne lui reproche point de
crime, MASS. Car. Tiédeur. Les aridités de la vertu
trouvent mille ressources dans la vertu même, ID.
ib. La première source et la plus coiamune des
dégoûts et des aridités de nos prières, c'est la tié-
deur et l'infidélitéde notre vie, m. Car. Prière I. Sans
vous avoir fait éprouver les aridités et les fatigues
du désert, ID. Prière 1.
— ÉTYM. Provenç. ariditat; ital. aridità; d'ari-
dit-atem, de art dus (voy. ARIDE).
f ARIDURE (a-ri-du-r'), 5. f. Ancien terme de
médecine. Synonyme d'atrophie.
— ÉTYM. Aride.
ARIEN, IENNE (a-ri-in, è-n'), s. m. et f. Héréti-
que niant la consubstantialité du Fils avec le Père
dans la Trinité. || Adjectivement. Les Vandales étaient
ariens.
—ÉTYM. Arius,célèbre hérésiarque,engrec'ApEïoç.
Ce nom signifie martial et vient de "Ap-rçç, Mars.
ARIETTE (a-ri-è-f), s. f. Terme de musique. Air
léger et court qui se chante avec paroles et accom-
pagnement. Les vaudevilles se sont nommés long-
temps et se nomment encore comédies à ariettes.
— ÉTYM. Ital. arietta,diminutif de aria, air (voy.
AIR 2).
f ARILLE (a-ri-11', II mouillées), s. m. Terme de
botanique. Expansion du trophosperme, de forme et
d'étendue fort diverses, qui recouvre tout ou partie
de la graine dans certains fruits.
— ÉTYM. Bas-latin, arillus, grain de raisin.
t ARMER (a-ri-mé), v. a. Terme d'épinglièr. Ajus-
ter le poinçon sur l'enclume.
fARIOSO (a-ri-o-so),ad«. Terme de musique. In-
dique un chant soutenu et approprié aux airs.
— ÉTYM. Ital. arioso, de art a, air.
ARISTARQUE (a-ri-star-k'), s. m. Critique éclairé
et sévère.
— ÉTYM. lApïo-rapxoç, Aristarque de Samothrace,
grammairien grec résidant à Alexandrie, et célè-
bre surtout par ses travaux sur Homère ; son nom
vient de âpioroç, très-fort, et de oep/w, comman-
der : celui qui commande aux très-forts.
f ARISTÉ, ÉE (a-ri-sté, tée), adj. Terme de bo-
tanique. Qui est muni d'un appendice en forme dV
rète.
— ÉTYM. Arista (voy. ARÊTE).
ARISTOCRATE (a - ri-sto-kra-t'), s. m. et f.
Il 1° Membre d'une aristocratie. Un aristocrate; une
aristocrate. || 2° Partisan de l'aristocratie. ||' 3° Adj.
Qui a le caractère d'un aristocrate. Cet homme est
très-aristocrate.
— ÉTYM. Voy. ARISTOCRATIE.
ARISTOCRATIE (a-ri-sto-kra-sie), s. f. || 1° Forme
de gouvernement où le pouvoir appartient à une
classe composée des personnes les plus considéra-
bles et fermée à toutes les autres. || 2° Par extension,
la classe noble. L'aristocratie est toute-puissante
dans ce pays. || 3° L'aristocratie des talents, les
hommes éminents, dans une société, par leurs ta-
lents.
— HIST. xiv° s. Aristocratie est une espèce de po-
licie selon laquele un petit nombre de personnes ont
princey et domination sus la communité, ORESME,
Tltèse de MEUNIER.
— ÉTYM. 3ApiaroxpcxTeia, deàpioroç, excellent, et
de xpaTÉw, être fort : domination des meilleurs,
des plus considérables.
ARISTOCRATIQUE (a-ri-sto-kra-ti-k'), adj. Qui
appartient à l'aristocratie. Un gouvernement aristo-
cratique.
— HIST. xive s. Et ceulx qui se gouvernent se-
lonc police aristocratique dient que c'est vertu,
ORESME, Eth.. ae.
— ÉTYM. 'ApioroxpaTixôç (voy. ARISTOCRATIE).
ARISTOCRATIQUEMENT (a-ri-sto-kra-ti-ke-man),
adv. D'une manière aristocratique.
— ÉTYM. Aristocratique, et le suffixe ment. .
f ARISTOCRATISER (a-ri-sto-kra-ti-zé), v. a.
Rendre aristocratique.
— HIST. xive s. Aristocratizer est ouvrer et faire
selon aristocratie, ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ËTYM. Aristocrate.
ARISTOLOCHE (a-ri-sto-lo-ch'), s. f. Terme de
botanique. Genre de plantes qui sont employées
comme toniques et emménagogues. L'aristoloche
ronde, l'aristoloche longue, l'aristoloche clématite,
l'aristoloche menue, l'aristoloche serpentaire,
MI 193
— HIST. xvie s. Il ordonna de la sarrasine ou de
l'aristoloche longue, PARÉ, xxxxi, 44. Aristolocliie de
deux sortes, longue et ronde, désire bonne terre,
0. DESERRES, 624.
—ÉTYM. Aristolochia, deàpto-To).o-/ia, de âpioroç,
excellent (voy. ARISTARQUE) , et de >.oxeia', lochies
(voy. ce mot). Les gens qui, au xviesiècle, disaient
aristolochù, abandonnaient la forme ancienne, qui
vient de aristolochia, avec l'accent sur lo.
f ARISTOPHANESQUE (a-ri-sto-fa-nè-sk'), adj.
Qui a le caractère des comédies d'Aristophane, dans
lesquelles règne la fantaisie la plus hardie.
— ÉTYM. Aristophane, célèbre poète athénien
du Ve siècle avant l'ère chrétienne.
t ARISTOPHANIEN (a-ri-sto-fa-niin), adj. m.
Terme de métrique ancienne. Sorte de vers ainsi
appelé du nom du poète Aristophane.
ARISTOTÉLICIEN, IENNE • (a-ri-sto-té-li-siin,
siè-n'). H Ie Adj. Conforme à la doctrine- d'Aristote.
Il 2° S. m. Aristotélicien, partisan de la doctrine
d'Aristote. Les aristotéliciens.
— ÉTYM. Voy. ARIST0TÉL1SME.
T ARISTOTELIQUE (a-ri-sto-té-li-k'), adj. Terme
de philosophie. Qui se rapporte à Aristoie ou à sa
philosophie.
t ARISTOTÉLISER (a-ri-sto-lé-ii-zé), v. n. Être
partisan de la doctrine d'Aristote.
ARISTOTÉLISME (a-ri-sto-té-li-snf), s. m. Philo-
sophie d'Aristote.
— ÉTYM. 'Apio-TOTÉXriç, nom qui vient deâpio-roç,
excellent, et de TÉ),OÇ, fin, accomplissement.
ARITHMÉTICIEN (a-ri-tmé-ti-siin), s. m. Celui qui
sait, qui cultive l'arithmétique. Il est à croire que
les arithméticiens s'y opposèrent, VOLT. Phil. m,'
209. Il Arithméticien politique, celui qui s'occupe
d'arithmétique politique.
— HIST. xve s. Ettouteffoiz à astrologie nulne peut
parvenir, s'ainçoiz n'est philosophe, géomètre et
arismetien, CHRIST, DE PISAN, Charles V, m, ch.„4.
— ËTYM. Arithmétique.
^. ARITHMÉTIQUE (a-ri-tmé-ti-k'), s. f. Science des
nombres; art de calculer. Il s'étoit rencontré avec
M. Leibnitz, car les preuves de la rencontre ont été
bien faites, sur l'idée singulière d'une arithmétique
qui n'auroit que. deux chiffres, au lieu que la nôtre
en a dix, FONTEN. .Lagny. M. Waliis, célèbre ma-
thématicien anglais, a composé sur ces suites [de
nombres] son arithmétique des infinis, et, après lui,
MM. Leibnitz et Bernoulli poussèrent encore cette
théorie beaucoup plus loin, ID. Bernoulli. || Arithmé-
tique politique , mot créé en Angleterre, où il se
trouve comme titre d'ouvrages dès là fin du XVJI 8 siè-
cle , et qui signifie : l ° ensemble de considérations
sur l'économie sociale ou sur l'une de ses branches,
agriculture, population, consommations; 2° sorte
de statistique raisonnée expliquant les causes et les
résultats des faits de statistique; 3e calculs et procé-
dés de calcul à l'aide desquels on tire, de faits con-
statés directement, d'autres faits admis par voie
d'analogie, de proportionnalité, de probabilité. De
l'arithmétique politique ; titre d'un chapitre de
l'Essai sur le commerce, par MELON, 1736.
— HIST. xme s. Car ainsinc le dist Athalus, Qui
des eschez controval'us, Quant il traitait d'arisme-
tique, la Rose, 67(3.
— ÉTYM. Provenç.. urismetica; ital. dritmetica;
du latin, arithmetica, du grec àpi6p.ï)Ttx^, de àpi9-
nàç, nombre. 'Api8[j.6; a pour radical la syllabe or,
qui forme directement le verbe ôcpw, préparer, dis-
poser, arranger, et qui se trouvé dans plusieurs
autres mots soit grecs soit latins. 'Api6|î6ç, signifie
donc ce qui est disposé, arrangé.
2. ARITHMÉTIQUE (a-ri-tmé-ti-k'), adj. Qui est
fondé sur l'arithmétique. Rapport arithmétique de
deux quantités , différence entre deux quantités.
Proportion arithmétique, égalité de deux rapports
arithmétiques, c'est-à-dire de deux différences, par
exemple : 7 est à 5 comme-10. est à 8. || Progression
arithmétique, celle où la différence entre deux ter-
mes consécutifs est constamment la même, par
exemple: 2, 4, 6, 8, -10, etc.
— HIST. xiv' s. Proportion arismetique est quant
le grant seurmonte où excède le moien autant comme
lemoien seurmonte le petit, ORESME, Thèse de MEU-
NIER.
— ÉTYM. Voy. ARITHMÉTIQUE;, provenç. inime-
tic; espagn. arismetico; ital. aritmetico.
■ ARrTHMÉTIQUEMENT(a-ri-tmé-ti-ke-mau), adv,
D'une manière arithmétique.
— ÉTYM. Arithmétique, et le suffixe ment
t ARITHMOGRAPHE (a-ri-tmo-grâ-f), s. m.
Technologie. Sorte de règle à calcul, qui est cour-
bée en cercle.
1. — it>
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