182
ARA
ARA
ARA
Famille de plantes à laquelle le houx a donné son
nom.
— ÉTTM. Âquifolium, houx, de aqui, de IKUÎ,
aiguille (voy AIGUILLEj, et folium, feuille (voy.
FEUILLE).
t AQUILANT (a-ki-lan) ou AQUILAIN (a-ki-
Iin), adj. m. etsubst. De couleur fauve ou brune,
à peu près semblable à celle de l'aigle, en parlant
du cheval. Le chevalier jurait par sa durandal et
son aquilaih, sa fidèle épée et son coursier rapide,
CHATEAUB. Génie, iv, v, 4.
— HIST. un" s. Forqueres joint le destrier aqui-
lant, DU CANOË, aquilinus.
— ÉTYM. Aquilus, brun.
AQUILIN (a-ki-lin), adj. m. Usité seulement
dans nez aquilin, nez recourbé en bec d'aigle.
Mon nez n'est ni camus, ni aquilin, ni gros, LA-
EOCHEF. Portrait. Onésiphore "reconnut Paul à sa
taille courte, ses sourcils joints et son nez aquilin,
VOLT. Phil. v, 76.
— HIST. xvie s. Gryphos, c'est-à-dire ayant nez
aquilin, AMYOT, Pyrrh. -I. Le front large, le nez
aquilin, n>. Anton. 6.
— ÉTYM. Aquilinus, à'aquila, aigle (voy. AIGLE).
AQUILON (a-ki-lon), s. ni. || 1° Le -vent du nord.
|| 2° Poétiquement. Tout vent violent et froid. Tout
vous est aquilon, tout me semble zéphyr, LA FONT.
Fabl. i, 22. Un rocher.... Défend aux aquilons d'en
troubler le repos [de cet asile], VOLT. Henr. i. D'un
souffle l'aquilon écarte les nuages, Et chasse au loin
la foudre et les orages, RAC. Eslh. ni, 3. [Hiver !] Ton
aquilon qui murmure Ne peut troubler nos chansons,
BÉRANG. Hiver. || 3° Le nord. Portant ma vue , Du sud
à l'aquilon, de l'aurore au couchant, LAIURT. Méd.
î, *.\\i° Fig. Rappelez-leur que l'aquilon terrible
De nos lauriers a détruit vingt moissons, BÉRANG.
B. vieille. Mais ces hivers ont eu leurs jours de fête ;
Tout ne fut pas aquilons et frimas, m. Bonsoir.
|| S» Eu termes de blason, têtes d'enfants joufflues,
qui paraissent souffler avec violence.
— HIST. xnie s. Tu formas aquilon, et tu créas la
mer, Psautier-, f° -107.
—ÉTYM. Aquilo, vent du nord ; provenç. aquilo,
aguilo; ital. aquilone.
t AQtJOSITÉ (a-kô-zi-té), s. f. Terme didactique.
Qualité de ce qui est aqueux.
— ÉTYM. Aquosus (voy. AQUEUX).
ARA (ara), s. m. Terme d'histoire naturelle. Gros
perroquet à longue queue, d'un fort beau plumage.
— ËTYM. Abréviation d'araraca, qui est, au Gua-
rani, le nom de ce perroquet.
ARABE (a-ra-b'), s. m. || 1° Qui est originaire d'A-
rabie.. || 2° Fig. Usurier, homme avide. C'est le plus
arabe de tous les hommes. Endurcis-toi le coeur,
sois arabe, corsaire, BOIL. Sat. vin. || 3" Adjective-
ment. Les chiffres arabes, les dix signes de la numé-
ration, i, 2, 3, 4, B, 6, 7, 8, 9, o, dont on attribue
l'invention aux Arabes : à tort, car eux-mêmes les
nomment chiffres indiens. || Cheval arabe, le plus
beau, le plus généreux de tous les chevaux de l'O-
rient, et le seul qui, avec le cheval anglais, soit de
pur sang..On dit aussi un arabe, pour un cheval
arabe.
ARABESQUE (a-ra-bè-sk'). || 1° Adj. Se dit d'un
genre d'architecture qui n'admet dans! les orne-
ments que des imitations de plantes et de feuillages.
|| 2° S. m. L'arabesque. Il excelle à composer l'ara-
-iesque, et le dessine parfaitement.
— ÉTYM. Arabe. Dans le xvr" et le xvne siècle on
disait arabesque ce que nous disons arabe : langue
arabesque ; écriture arabesque. On a ainsi nommé
ce genre d'architecture, parce qu'on l'a attribué aux
Arabes, les disciples de Mahomet repoussant la re-
présentation de la figure humaine.
ARABESQUES (a-ra-bê-sk'), s. f. plur. Terme de
peinture et de sculpture. Ornements qui consistent
en des entrelacements de feuillages, de fleurs, d'a-
nimaux, etc.
— ÉTYM. Malgré la dénomination, les Arabes ne
sont pas les inventeurs des arabesques, qu'on trouve
dans les monuments de l'antiquité gréco-romaine.
fARABINE (a-ra-bi-n1), s. f. Terme de chimie.
Portion, soluble dans l'eau, de la gomme arabique
et de la gomme du Sénégal.
ARABIQUE (a-ra-bi-k'), adj. Qui est d'Arabie.
— HIST. xm" s.- Et le chevetaine de celle court
est apelé rays en lor language arabic, Ass. de Jé-
rus. i, 26.
— ÉTYM. Arabe.
f ARABISANT (a-ra-bi-zan), s. m. Terme de phi-
lologie. Celui qui fait une étude particulière de l'a-
rabe.
fARABISME (a-ra-bi-sm'), s. m. Terme de phi-
lologie. Locution, construction particulière à la lan-
gue arabe.
f ARABISTE (a-ra-bi-sf ), s. m. On donne le nom
d'arabistes aux médecins occidentaux qui se ,firent
les disciples de la médecine arabe, vers le xie siècle
de l'ère chrétienne.
ARABLE (a-ra-bl'), adj. Labourable. Les engrais
incorporés dans la couche arable.
— HIST. xivB s. En cens, en rentes, en terres
araules, DUCANGE, aralia. || xve s. Vignes aussi et
les terres arables, Moulins tournans, beaus plains à
regarder, E. DESCH. le Bois de Vincennes.
— ÉTni.-Arabilis, de arare, labourer.
t ARACHIDE (a-ra-chi-d') ou ARACHIS (a-ra-
chis'), s. f. Plante légumineuse dont les fruits con-
tiennent i, 2 ou 3 graines rougeâtres, vulgairement
nommées pistaches de terre. Ces graines fournissent
par la pression une huile blanche, limpide, de sa-
veur agréable, et qui peut remplacer l'huile d'olive.
— ÉTYM. 'ApaxiSva, plante.
t ARACHIS (a-ra-chis'), s. f. Voy. ARACHIDE.
{ ARACHNEOLITHE (a-ra-kné-o-li-f), s. f. Terme
de paléontologie. Crabe ou araignée de mer fos-
sile.
— ÉTYM. 'Apaxvaîo;, en forme d'araignée, et
).C6oç, pierre.
f ARACHNIDE (a-ra-kni-d'), s. m. Terme d'his-
toire naturelle. Deuxième classe des annelés articu-
lés, comprenant tous les animaux qui ont huit pattes
à l'état adulte, dépourvus d'ailes et d'antennes, et
renfermant les araignées, les faucheurs, les scor-
pions, les acares, etc.
— ÉTYM. 'Ap&x?ri, araignée (voy. ARAIGNÉE).
t ARACHNinS (a-ra-kni-tis') ou ARACHNOÏDI-
TIS (a-ra-kno-i-di-tis'), s. f. Terme de médecinei
Inflammation de l'arachnoïde.
— ÉTYM. Voy. ARACHNOÏDE.
ARACHNOÏDE (a-ra-kno-î-d'), s.f. Terme d'ana-
tomie. Membrane mince et transparente, qui est en-
tre la dure-mère et la pie-mère, et enveloppe le cer--
veau et la moelle épinière.
— HIST. xvie s. La cinquième et dernière tuni-
que de l'oeil est nommée arachnoïde, pour la con-
sistence qu'elle a semblable à toile d'araignée, PARÉ ,
IV, 6.
— ÉTYM.'Apay.voEiS-nç, de àpaxvôç, araignée (voy.
ARAIGNÉE), et de eîSo;, forme (voy. IDÉE).
t ARACHNOÏDIEN, IENNE (a-ra-kno-i-diin,
diè-n'), adj. Qui a rapport à l'arachnoïde. Liquide
arachnoïdien, liquide placé entre la pie-mère et le
feuillet viscéral de l'arachnoïde, mais non dans la
cavité de celle-ci.
ARACK. (a-rak; l'on dit souvent rak), s. m. Li-
queur alcoolique tirée, par la distillation, du riz fer-
menté. Onlafaitaussiavecdu sucre et du jus de noix
de coco qui fermentent ensemble, souvent aussi avec
le jus qui exsude d'incisions pratiquées au cocotier,
et qui est appelé toddy. || Par extension, à Bour-
bon et dans les autres colonies à sucre au delà du
cap de Bonne-Espérance, nom de l'alcool retiré,
par la distillation, du vesou fermenté.
— ÉTYM. Portug. araque, araqua; de l'arabe
araca, du verbe areca, suer, distiller.
t ARAGNE (a-ra-gn'), s. f. Forme archaïque pour
araignée. Il n'est rien, dit l'aragne, aux cases qui
me plaise, LA FONT. Fàb. m, 8. La pauvre aragne
n'ayant plus Que la tête et les pieds, artisans su-
perflus, Se vit elle-même enlevée, ID. ib. x, 7. Ils
descendent assurément de ces aragnes carnassières.
VOLT. Lett. vers, 82.
— ÉTYM. Aranea (voy. ARAIGNÉE).
t ARAGONITE (a-ra-go-ni-f), s. f. Terme de mi-
néralogie. Chaux carbonatée.
— ÉTYM. Aragon, contrée de l'Espagne où se
trouve cette substance.
t ARAIGNE (a-rè-gn'). Technologie. Voy. ARAI-
GNÉE.
ARAIGNEE (a-rè-gnée), s. f. \\ 1» Articulé aptère
à huit pattes, qui, à l'aide d'une substance tirée de
son corps, forme des fils et une toile fort minces.
Le fait des araignées qui descendent de leur toile et
se tiennent suspendues tant que le son des instru-
ments continue, et qui remontent ensuite à leur
place, ne peut guère être révoqué en doute, BUFF.
De Vouie. || Fig. Combien encore il [le duc d'Or-
léans] avait résolu de nous laisser dégoûter et salir
par cette araignée venimeuse [Pontchartrain] que
chacun souhaitait dehors, ST-SIM. 428, 200. || Toile
d'araignée. Ôter les araignées. || Pattes d'araignée,
doigts longs et maigres. |[ 2° Terme de génie mili-
taire. Travail par branches ou par rameaux qu'on
fait sous terre, lorsqu'on rencontre quelque chose
I qui empêche dé faire la chambre de la mine au lieu
destiné, et qu'on est contraint de s'écarter par plu-
sieurs branches, qui sont terminées chacune par
de petits fourneaux. || 3° En termes d'astronomie,
cercle de l'astrolabe, percé à jour et portant diffé-
rents bras dont les extrémités marquent la position
des étoiles. || 4° En termes de géologie, intersection
plus ou moins obtuse ou aiguë des deux versants
d'une chaîne de montagnes. || 5° En termes de ma-
rine, réseau en petit cordage. || Poulies particulières
destinées à recevoir les martinets ou cordages à
plusieurs branches qui partent de plusieurs points
différents pour se réunir à ces poulies. || 6° En ter-
mes de chasse, sorte de filet dont on se sert princi-
palement pour prendre les merles. || 1° Technologie.
Crochet de fer à plusieurs branches pour retirer les
seaux d'un puits. On dit aussi araigne. || 8° Pre-
mière soie que filent les vers à soie pour soutenir
les cocons. || 9° Araignée de mer, petit poisson des
ports de la Manche, sorte de jeune .vive..
— HIST. xne s. Dous iraignes [il] vit surdre del
funz, d'une tenur [ensemble], Th. le mort. 105.
|| xnie s. S'ele est preus et bien enseignie, Ne lest
entor nule iraignie Qu'el n'arde, ou réé, errache
ou housse, la Rose, 4 3642. || xve s. Item je laisse
aux hôpitaux Mes châssis tissus d'iraignée, VILLON,
dans MÉNAGE. || xvie s. Gardez-vous de faire comme
Taraigne, qui convertit toutes les bonnes viandes
en venin, MARG. NOUV. XXXVI. Mes armes au crochet
se couvrirent d'araignes., Mes soldats par les champs
voguèrent sans enseignes, GARNIER, Marc-Ant. ni.
Puisque la seule araigne instruit chacun de nous
Et du soin de l'espouse et du soin de l'espoux, DU-
BARTAS, dans MÉNAGE. Il xvnes. Vinrent à pas comp-
tés comme des airignées, KÉGNIER, Sat. xi.
— ÉTYM. Génev. iragne, iraigne;Berry, aragne,
iragne, araigne, iraigne; picard, araigne; Boulo-
gne, iraigne; provenç. aranha, aranh, eranha;
catal. arany; espagn. arana; ital. aragna; de ara-
nea, grec àp&yym. L'ancien français a aragne et les
formes qui en dépendent, et araignée. Aragne si-
gnifie l'animal même et vient de ardnea, avec l'ac-
cent surra; araignée, qui ne peut venir de ardnea
et qui vient de aranedta, chose faite par Varagne,
signifie toile d'araignée. La vieille langue distinguait
donc \aragne et l'araignée; la nouvelle langue s'est
appauvrie et défigurée en confondant l'ouvrière et
l'oeuvre; cette confusion paraît être venue dans le
xvi« s.
t ABJURE (a-rê-r'), s. m. Charrue simple, dans
laquelle la puissance motrice est immédiatement
appliquée à l'âge ou au régulateur, sans l'intermé-
diaire d'un avant-train.
— REM. Certains comices agricoles font araire du
féminin ; c'est à tort.
— HIST. XVe s. Icelui tenant en sa main une coi-
gnée dont il appareilloit son araire, DU CANGE,
■arar. Car qui sa main met à l'arerej S'arriére lui
regarde un pas, Du règne Dieu digne n'estpas,iD.i6.
Quant les suppliants ïaissoient leur areau, ID. ib.
|| xvie s. Une seule beste y suffit, tirant gaiement
le soc ou la herce, avec une sorte d'araire que les
Provenceaux, Dauphinois et ceux de Languedoc
appellent fourquat, o. DESERBY.S, HT.
— ÉTYM. Aratrum, charrue (voy. ARABLE) ;Beiry,
ariau, areau; wallon, èrère; provenç. araire; anc.
catal. aradre; espagn. arado; ital. aratro.
tARAMÉEN.ENNE (a-ramé-in,è-n'),aay.ets. Les
Araméens, peuple qui habitait la Syrie. || L'aram'éen
ou langue araméenne, le syriaque.
f ARAMER (a-ra-mé), v. a. Technologie. Mettre
le drap sur un rouleau pour l'allonger en l'étirant.
T ARANÉECX, EUSE (a-ra-né-eû, eû-z'), adj.
Terme didactique. Qui imite une araignée ou une
toile d'araignée.
— ÉTYM. Aranea, araignée.
t ARANED70RME (a-ra-né-i-for-rn'), adj. Terme
didactique. Qui a forme d'araignée.
fABANÉOLE (a-rà-né-o-1'), s. f. Ichthyologie.
Nom donné sur les côtes de France à la petite vive
ou à la vive commune, quand elle est jeune.
— ÉTYM. Diminutif de aranea, petite araignée.
t ARANTËLES (a-ran-tè-1'), s. f. plur. Terme de
vénerie. Filandres en forme de toile d'araignée, qui
se trouvent ordinairement au pied du cerf.
— ÉTYM. Aranea, araignée, et tela, toile; Berry,
arantèle, toile djaraignée.
ARASE, ÉE (a-râ-zé, zée), part, passé. Mis de
niveau, en parlant d'un mur.
ARASEMENT (a-râ-ze-man), *. m. || Ie Terme
d'architecture. Action d'araser; résultat de cette ac-
tion. || 2° Terme de menuiserie. Extrémité d'une
traverse à la naissance du tenon, laquelle vient join-
dre le battant à l'endroit de l'assemblage.
ARA
ARA
ARA
Famille de plantes à laquelle le houx a donné son
nom.
— ÉTTM. Âquifolium, houx, de aqui, de IKUÎ,
aiguille (voy AIGUILLEj, et folium, feuille (voy.
FEUILLE).
t AQUILANT (a-ki-lan) ou AQUILAIN (a-ki-
Iin), adj. m. etsubst. De couleur fauve ou brune,
à peu près semblable à celle de l'aigle, en parlant
du cheval. Le chevalier jurait par sa durandal et
son aquilaih, sa fidèle épée et son coursier rapide,
CHATEAUB. Génie, iv, v, 4.
— HIST. un" s. Forqueres joint le destrier aqui-
lant, DU CANOË, aquilinus.
— ÉTYM. Aquilus, brun.
AQUILIN (a-ki-lin), adj. m. Usité seulement
dans nez aquilin, nez recourbé en bec d'aigle.
Mon nez n'est ni camus, ni aquilin, ni gros, LA-
EOCHEF. Portrait. Onésiphore "reconnut Paul à sa
taille courte, ses sourcils joints et son nez aquilin,
VOLT. Phil. v, 76.
— HIST. xvie s. Gryphos, c'est-à-dire ayant nez
aquilin, AMYOT, Pyrrh. -I. Le front large, le nez
aquilin, n>. Anton. 6.
— ÉTYM. Aquilinus, à'aquila, aigle (voy. AIGLE).
AQUILON (a-ki-lon), s. ni. || 1° Le -vent du nord.
|| 2° Poétiquement. Tout vent violent et froid. Tout
vous est aquilon, tout me semble zéphyr, LA FONT.
Fabl. i, 22. Un rocher.... Défend aux aquilons d'en
troubler le repos [de cet asile], VOLT. Henr. i. D'un
souffle l'aquilon écarte les nuages, Et chasse au loin
la foudre et les orages, RAC. Eslh. ni, 3. [Hiver !] Ton
aquilon qui murmure Ne peut troubler nos chansons,
BÉRANG. Hiver. || 3° Le nord. Portant ma vue , Du sud
à l'aquilon, de l'aurore au couchant, LAIURT. Méd.
î, *.\\i° Fig. Rappelez-leur que l'aquilon terrible
De nos lauriers a détruit vingt moissons, BÉRANG.
B. vieille. Mais ces hivers ont eu leurs jours de fête ;
Tout ne fut pas aquilons et frimas, m. Bonsoir.
|| S» Eu termes de blason, têtes d'enfants joufflues,
qui paraissent souffler avec violence.
— HIST. xnie s. Tu formas aquilon, et tu créas la
mer, Psautier-, f° -107.
—ÉTYM. Aquilo, vent du nord ; provenç. aquilo,
aguilo; ital. aquilone.
t AQtJOSITÉ (a-kô-zi-té), s. f. Terme didactique.
Qualité de ce qui est aqueux.
— ÉTYM. Aquosus (voy. AQUEUX).
ARA (ara), s. m. Terme d'histoire naturelle. Gros
perroquet à longue queue, d'un fort beau plumage.
— ËTYM. Abréviation d'araraca, qui est, au Gua-
rani, le nom de ce perroquet.
ARABE (a-ra-b'), s. m. || 1° Qui est originaire d'A-
rabie.. || 2° Fig. Usurier, homme avide. C'est le plus
arabe de tous les hommes. Endurcis-toi le coeur,
sois arabe, corsaire, BOIL. Sat. vin. || 3" Adjective-
ment. Les chiffres arabes, les dix signes de la numé-
ration, i, 2, 3, 4, B, 6, 7, 8, 9, o, dont on attribue
l'invention aux Arabes : à tort, car eux-mêmes les
nomment chiffres indiens. || Cheval arabe, le plus
beau, le plus généreux de tous les chevaux de l'O-
rient, et le seul qui, avec le cheval anglais, soit de
pur sang..On dit aussi un arabe, pour un cheval
arabe.
ARABESQUE (a-ra-bè-sk'). || 1° Adj. Se dit d'un
genre d'architecture qui n'admet dans! les orne-
ments que des imitations de plantes et de feuillages.
|| 2° S. m. L'arabesque. Il excelle à composer l'ara-
-iesque, et le dessine parfaitement.
— ÉTYM. Arabe. Dans le xvr" et le xvne siècle on
disait arabesque ce que nous disons arabe : langue
arabesque ; écriture arabesque. On a ainsi nommé
ce genre d'architecture, parce qu'on l'a attribué aux
Arabes, les disciples de Mahomet repoussant la re-
présentation de la figure humaine.
ARABESQUES (a-ra-bê-sk'), s. f. plur. Terme de
peinture et de sculpture. Ornements qui consistent
en des entrelacements de feuillages, de fleurs, d'a-
nimaux, etc.
— ÉTYM. Malgré la dénomination, les Arabes ne
sont pas les inventeurs des arabesques, qu'on trouve
dans les monuments de l'antiquité gréco-romaine.
fARABINE (a-ra-bi-n1), s. f. Terme de chimie.
Portion, soluble dans l'eau, de la gomme arabique
et de la gomme du Sénégal.
ARABIQUE (a-ra-bi-k'), adj. Qui est d'Arabie.
— HIST. xm" s.- Et le chevetaine de celle court
est apelé rays en lor language arabic, Ass. de Jé-
rus. i, 26.
— ÉTYM. Arabe.
f ARABISANT (a-ra-bi-zan), s. m. Terme de phi-
lologie. Celui qui fait une étude particulière de l'a-
rabe.
fARABISME (a-ra-bi-sm'), s. m. Terme de phi-
lologie. Locution, construction particulière à la lan-
gue arabe.
f ARABISTE (a-ra-bi-sf ), s. m. On donne le nom
d'arabistes aux médecins occidentaux qui se ,firent
les disciples de la médecine arabe, vers le xie siècle
de l'ère chrétienne.
ARABLE (a-ra-bl'), adj. Labourable. Les engrais
incorporés dans la couche arable.
— HIST. xivB s. En cens, en rentes, en terres
araules, DUCANGE, aralia. || xve s. Vignes aussi et
les terres arables, Moulins tournans, beaus plains à
regarder, E. DESCH. le Bois de Vincennes.
— ÉTni.-Arabilis, de arare, labourer.
t ARACHIDE (a-ra-chi-d') ou ARACHIS (a-ra-
chis'), s. f. Plante légumineuse dont les fruits con-
tiennent i, 2 ou 3 graines rougeâtres, vulgairement
nommées pistaches de terre. Ces graines fournissent
par la pression une huile blanche, limpide, de sa-
veur agréable, et qui peut remplacer l'huile d'olive.
— ÉTYM. 'ApaxiSva, plante.
t ARACHIS (a-ra-chis'), s. f. Voy. ARACHIDE.
{ ARACHNEOLITHE (a-ra-kné-o-li-f), s. f. Terme
de paléontologie. Crabe ou araignée de mer fos-
sile.
— ÉTYM. 'Apaxvaîo;, en forme d'araignée, et
).C6oç, pierre.
f ARACHNIDE (a-ra-kni-d'), s. m. Terme d'his-
toire naturelle. Deuxième classe des annelés articu-
lés, comprenant tous les animaux qui ont huit pattes
à l'état adulte, dépourvus d'ailes et d'antennes, et
renfermant les araignées, les faucheurs, les scor-
pions, les acares, etc.
— ÉTYM. 'Ap&x?ri, araignée (voy. ARAIGNÉE).
t ARACHNinS (a-ra-kni-tis') ou ARACHNOÏDI-
TIS (a-ra-kno-i-di-tis'), s. f. Terme de médecinei
Inflammation de l'arachnoïde.
— ÉTYM. Voy. ARACHNOÏDE.
ARACHNOÏDE (a-ra-kno-î-d'), s.f. Terme d'ana-
tomie. Membrane mince et transparente, qui est en-
tre la dure-mère et la pie-mère, et enveloppe le cer--
veau et la moelle épinière.
— HIST. xvie s. La cinquième et dernière tuni-
que de l'oeil est nommée arachnoïde, pour la con-
sistence qu'elle a semblable à toile d'araignée, PARÉ ,
IV, 6.
— ÉTYM.'Apay.voEiS-nç, de àpaxvôç, araignée (voy.
ARAIGNÉE), et de eîSo;, forme (voy. IDÉE).
t ARACHNOÏDIEN, IENNE (a-ra-kno-i-diin,
diè-n'), adj. Qui a rapport à l'arachnoïde. Liquide
arachnoïdien, liquide placé entre la pie-mère et le
feuillet viscéral de l'arachnoïde, mais non dans la
cavité de celle-ci.
ARACK. (a-rak; l'on dit souvent rak), s. m. Li-
queur alcoolique tirée, par la distillation, du riz fer-
menté. Onlafaitaussiavecdu sucre et du jus de noix
de coco qui fermentent ensemble, souvent aussi avec
le jus qui exsude d'incisions pratiquées au cocotier,
et qui est appelé toddy. || Par extension, à Bour-
bon et dans les autres colonies à sucre au delà du
cap de Bonne-Espérance, nom de l'alcool retiré,
par la distillation, du vesou fermenté.
— ÉTYM. Portug. araque, araqua; de l'arabe
araca, du verbe areca, suer, distiller.
t ARAGNE (a-ra-gn'), s. f. Forme archaïque pour
araignée. Il n'est rien, dit l'aragne, aux cases qui
me plaise, LA FONT. Fàb. m, 8. La pauvre aragne
n'ayant plus Que la tête et les pieds, artisans su-
perflus, Se vit elle-même enlevée, ID. ib. x, 7. Ils
descendent assurément de ces aragnes carnassières.
VOLT. Lett. vers, 82.
— ÉTYM. Aranea (voy. ARAIGNÉE).
t ARAGONITE (a-ra-go-ni-f), s. f. Terme de mi-
néralogie. Chaux carbonatée.
— ÉTYM. Aragon, contrée de l'Espagne où se
trouve cette substance.
t ARAIGNE (a-rè-gn'). Technologie. Voy. ARAI-
GNÉE.
ARAIGNEE (a-rè-gnée), s. f. \\ 1» Articulé aptère
à huit pattes, qui, à l'aide d'une substance tirée de
son corps, forme des fils et une toile fort minces.
Le fait des araignées qui descendent de leur toile et
se tiennent suspendues tant que le son des instru-
ments continue, et qui remontent ensuite à leur
place, ne peut guère être révoqué en doute, BUFF.
De Vouie. || Fig. Combien encore il [le duc d'Or-
léans] avait résolu de nous laisser dégoûter et salir
par cette araignée venimeuse [Pontchartrain] que
chacun souhaitait dehors, ST-SIM. 428, 200. || Toile
d'araignée. Ôter les araignées. || Pattes d'araignée,
doigts longs et maigres. |[ 2° Terme de génie mili-
taire. Travail par branches ou par rameaux qu'on
fait sous terre, lorsqu'on rencontre quelque chose
I qui empêche dé faire la chambre de la mine au lieu
destiné, et qu'on est contraint de s'écarter par plu-
sieurs branches, qui sont terminées chacune par
de petits fourneaux. || 3° En termes d'astronomie,
cercle de l'astrolabe, percé à jour et portant diffé-
rents bras dont les extrémités marquent la position
des étoiles. || 4° En termes de géologie, intersection
plus ou moins obtuse ou aiguë des deux versants
d'une chaîne de montagnes. || 5° En termes de ma-
rine, réseau en petit cordage. || Poulies particulières
destinées à recevoir les martinets ou cordages à
plusieurs branches qui partent de plusieurs points
différents pour se réunir à ces poulies. || 6° En ter-
mes de chasse, sorte de filet dont on se sert princi-
palement pour prendre les merles. || 1° Technologie.
Crochet de fer à plusieurs branches pour retirer les
seaux d'un puits. On dit aussi araigne. || 8° Pre-
mière soie que filent les vers à soie pour soutenir
les cocons. || 9° Araignée de mer, petit poisson des
ports de la Manche, sorte de jeune .vive..
— HIST. xne s. Dous iraignes [il] vit surdre del
funz, d'une tenur [ensemble], Th. le mort. 105.
|| xnie s. S'ele est preus et bien enseignie, Ne lest
entor nule iraignie Qu'el n'arde, ou réé, errache
ou housse, la Rose, 4 3642. || xve s. Item je laisse
aux hôpitaux Mes châssis tissus d'iraignée, VILLON,
dans MÉNAGE. || xvie s. Gardez-vous de faire comme
Taraigne, qui convertit toutes les bonnes viandes
en venin, MARG. NOUV. XXXVI. Mes armes au crochet
se couvrirent d'araignes., Mes soldats par les champs
voguèrent sans enseignes, GARNIER, Marc-Ant. ni.
Puisque la seule araigne instruit chacun de nous
Et du soin de l'espouse et du soin de l'espoux, DU-
BARTAS, dans MÉNAGE. Il xvnes. Vinrent à pas comp-
tés comme des airignées, KÉGNIER, Sat. xi.
— ÉTYM. Génev. iragne, iraigne;Berry, aragne,
iragne, araigne, iraigne; picard, araigne; Boulo-
gne, iraigne; provenç. aranha, aranh, eranha;
catal. arany; espagn. arana; ital. aragna; de ara-
nea, grec àp&yym. L'ancien français a aragne et les
formes qui en dépendent, et araignée. Aragne si-
gnifie l'animal même et vient de ardnea, avec l'ac-
cent surra; araignée, qui ne peut venir de ardnea
et qui vient de aranedta, chose faite par Varagne,
signifie toile d'araignée. La vieille langue distinguait
donc \aragne et l'araignée; la nouvelle langue s'est
appauvrie et défigurée en confondant l'ouvrière et
l'oeuvre; cette confusion paraît être venue dans le
xvi« s.
t ABJURE (a-rê-r'), s. m. Charrue simple, dans
laquelle la puissance motrice est immédiatement
appliquée à l'âge ou au régulateur, sans l'intermé-
diaire d'un avant-train.
— REM. Certains comices agricoles font araire du
féminin ; c'est à tort.
— HIST. XVe s. Icelui tenant en sa main une coi-
gnée dont il appareilloit son araire, DU CANGE,
■arar. Car qui sa main met à l'arerej S'arriére lui
regarde un pas, Du règne Dieu digne n'estpas,iD.i6.
Quant les suppliants ïaissoient leur areau, ID. ib.
|| xvie s. Une seule beste y suffit, tirant gaiement
le soc ou la herce, avec une sorte d'araire que les
Provenceaux, Dauphinois et ceux de Languedoc
appellent fourquat, o. DESERBY.S, HT.
— ÉTYM. Aratrum, charrue (voy. ARABLE) ;Beiry,
ariau, areau; wallon, èrère; provenç. araire; anc.
catal. aradre; espagn. arado; ital. aratro.
tARAMÉEN.ENNE (a-ramé-in,è-n'),aay.ets. Les
Araméens, peuple qui habitait la Syrie. || L'aram'éen
ou langue araméenne, le syriaque.
f ARAMER (a-ra-mé), v. a. Technologie. Mettre
le drap sur un rouleau pour l'allonger en l'étirant.
T ARANÉECX, EUSE (a-ra-né-eû, eû-z'), adj.
Terme didactique. Qui imite une araignée ou une
toile d'araignée.
— ÉTYM. Aranea, araignée.
t ARANED70RME (a-ra-né-i-for-rn'), adj. Terme
didactique. Qui a forme d'araignée.
fABANÉOLE (a-rà-né-o-1'), s. f. Ichthyologie.
Nom donné sur les côtes de France à la petite vive
ou à la vive commune, quand elle est jeune.
— ÉTYM. Diminutif de aranea, petite araignée.
t ARANTËLES (a-ran-tè-1'), s. f. plur. Terme de
vénerie. Filandres en forme de toile d'araignée, qui
se trouvent ordinairement au pied du cerf.
— ÉTYM. Aranea, araignée, et tela, toile; Berry,
arantèle, toile djaraignée.
ARASE, ÉE (a-râ-zé, zée), part, passé. Mis de
niveau, en parlant d'un mur.
ARASEMENT (a-râ-ze-man), *. m. || Ie Terme
d'architecture. Action d'araser; résultat de cette ac-
tion. || 2° Terme de menuiserie. Extrémité d'une
traverse à la naissance du tenon, laquelle vient join-
dre le battant à l'endroit de l'assemblage.
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