Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
APR
faictes, CAKLOIX, V, 32. Pensez à oette ingratitude
que, Dieu vous ayant toujours couru après pour vous
sauver, YOUS avez toujours fuy devant luy pour vous
perdre, s.FH.DESALLES,Viedév. t. I,p. 466, Desrez,
1836.
—ÏTYM. Â et près; bourguig. aipré; Berry, au-
près; provenç. après; ital. appresso. L'ancien fran-
çais a dit aussi emprès.
APRÈS-DEMAIN (a-prê-de-min). || i° Adv. Le se-
cond jour après celui où l'on est. Nous serons à
Paris après-demain. || 2° Subst. m. Quand cet après-
demain sera passé.
— ÉTYM. Après, demain.
APRÈS-DÎNÉ, s. m. Voy. APRÈS-DINËE.
APRËS-DÎNÉE (a-prê-di-née), s. f. ou APRÈS-
DÎNER, APRÈS-DÎNÉ (a-prê-di-né), s. m. Temps de-
puis le dîner jusqu'au soir. Nous passâmes une après-
dlnée à l'arsenal, SÉV. 44. L'après-dînée m'a semblé
fort longue.— Et moi je l'ai trouvée fort courte, MOL.
Critique, i. \\Auplur. Des après-dlnées, des après-
dîners, des après-dînés. On peut écrire aussi des
après-dlnée, des après-dîner, des après-diné.
— RE1L Des grammairiens ont accusé l'Académie
d'avoir gardé après-dînée, parce que la dlnée étant
un repas fait en voyage ne peut exprimer le dîner
ordinaire. Mais l'Académie n'a fait ici qu'enregis-
trer un usage qu'il n'est plus loisible de changer. .
— ÉTYM. Après, dim.ee; bourguig. aipré-daignée.
APRÈS-DÎNER, s. m. Voy. APRÈS-DÎNÉE.
APRÈS-MIDI (a-prê-mi-di), s. f. Partie du jour,
de midi jusqu'au soir. Vous savez que le sommeil
surprend aux sermons de l'après-midi, FËN. XXI, 55.
— REM. Plusieurs le font masculin, dit l'Acadé-
mie. Il est en effet des deux genres, puisqu'on peut
sous-entendre ou partie ou temps.
— ÉTYM. Après, midi.
APRÈS-SOUPÉE (a-prê-sou-pée),s. f.ou APRÈS-
SOUPER, APRÈS-SOUPÉ (a-prê-sou-pé), s. m.
Temps depuis le souper jusqu'au coucher. Si je ne
vous croyais l'âme trop occupée, J'irais parfois
chez vous passer l'après-soupée, MOL. ÉC. des mar.
i, 5. L'après-soupée se passa en jeu, en conversa-
tion, SÉV. 447. Pour mieux comprendre ce qui s'y
passa, il faut expliquer en deux mots la mécanique
de l'après-souper du roi de tous les jours, ST-SIMON,
2G1, 268. Il Au plur. Des après-soupées, des après-
soupers , des après-soupés. On peut aussi conserver le
substantif au singulier.
— REM. On a reproché à l'Académie d'avoir mis
après-soupée, attendu que soupée n'est pas usité.
Mais l'Académie a enregistré, et elle a bien fait, l'u-
sage tel qu'il est. Quand nous prenons nos partici-
pes substantivement, nousprenons tantôt le mascu-
lin, le dîné, le soupe, tantôt le féminin, l'allée, la
venue; tantôt les deux genres, le levé ou la levée
d'un plan. Quant à soupée, bien que n'existant pas,
il a pu exister aussi bien que tombée, qui est en
usage : la tombée de la nuit.
— ÉTYM. Après, souper.
ÂPRETÉ (â-pre-té), s. f. Qualité de ce qui est
âpre, au propre et au figuré. L'âpreté des chemins.
L'âpreté' au goût. L'âpreté du style. L'âpreté de la
saison, VOLT. Hist. de Russie, i, 17. Oui, jusque
dans tes fers ton amant a porté Des monts qui
l'ont nourri la sauvage âpreté, BEL AV. Paria, i, 2.
Une âpreté de naturel, ST-ÉVHEM. II, 43 L'âpreté
et la dureté qui exigent les revenus, MASS. Disc.
Syn. Avar. L'âpreté pour vos intérêts, ID. Disc.
Syn. Divisions. Saint Bernard aplanissant non pas
l'âpreté du sentier évarigélique , mais celle des
coeurs rebelles, ID. St Bernard. La voie du ciel conser-
verait toute son âpreté pour les justes, ID. Immut.
Auteur de tous mes maux, dont l'âpreté rigide,
Dont le coeur inflexible à ce coup m'a porté, VOLT.
Scythes, iv, 6. [Ils]" Préféraient de nos moeurs la
grossière âpreté Aux attentats commis avec urba-
nité, ID, ib. i, 6. s
— HIST. xne s. Si tu redotes l'aspreteit de la mé-
decine, S.-BERNARD dans RAYNOUARD, aspre. || xm's.
.... Il ot soif por l'aspreté Du chault etpor la lasseté
Quili ot tolue l'alaine.ïa .Rose,'1484. ||xiv° s. Pour
cause de ost, de chevauchée et de toute autre as-
preté ou manière de servitude, DU CANGE, asperitas.
|| xvie s. Il le fault rompre à la peine et aspreté des
exercices, pour le dresser à la peine et aspreté de la
cholique, du cautère, de la torture, MONT, I, 165.
L'aspreté et malaisance du chemin,' AMYOT, P. AEm.
2 4. Si on trouvé aspreté, c'est signe que l'os est
rompu, PARÉ, vin, 3.
— ÉTYM. Provenç. asperitat, aspredad, aspre-
tat; anc. espagn. asperidad; ital. asprità, de aspe-
ritatem, de àsper (voy. ÂPRE). On a dit, dans l'an-
cien français, aspreur et aspresse.
APY
 PRIORI (a-pri-o-ri). Voy. PRIORI.
A-PROPOS (a-pro-pô), s. m. Voy. PROPOS.
1. APSIDE (a-psi-d'), s. f. Voy. ABSIDE.
2. APSIDE (a-psi-d'), s. f. Terme d'astronomie.
Point de l'orbite d'une planète ou d'un satellite
où cette planète se trouve le plus près ou le plus
loin du soleil, où ce satellite se trouve le plus près
ou le plus loin de sa planète. Apside supérieure,
l'aphélie, l'apogée, l'apojove; apside inférieure, le
périhélie, le périgée, lepérijove. Cette gravitation
est la cause de la révolution des apsides de la lune
en neuf ans, VOLT. Newton, ni, 10.
— KEM. L'Académie fait apside du masculin,
sans doute par une faute de typographie.
— ÉTYM. Voy. ABSIDE.
\ APSYCHTE (a-psi-chie), s. f. Terme de méde-
cine. Syncope.
— ÉTYM. 'A4*uxi'a> de à privatif, et <}«;)$, ^me-
APTE(a-pt'), adj. || 1° Terme de jurisprudence.
Qui a les qualités requises. Apte et idoine. Apte à
succéder, à posséder. || 2° Qui a de l'aptitude, de
la disposition à. Il est apte à tout.
— HIST. xme s. La main ke l'en use plus ate l'a-
vum veue, Distiques de Caton, dans les Proverbes
français, édit. LE ROUX DELINCY, t. n, p. 372.
—" ÉTYM. Provenç. apte; espagn. apto; ital. alto;
de aptus, venant du latin apo (inusité), attacher,
ajuster, grecôbrrw, attacher; sanscrit, âplas,obtenu,
gagné, de Spa, pénétrer, obtenir, gagner.
APTÈRE (a-ptê-r'), adj. et s. m. Terme d'histoire
naturelle. Qui est sans ailes. Il se dit des insectes
qui n'ont point d'ailes, et, en botanique, de cer-
taines graines.
— ÉTYM. "AitTepo;, de à privatif, et de xrepov,
aile.
APTITUDE (a-pti-tu-d'), s.f.\\ 1° Terme de droit.
Capacité, habileté à posséder un emploi, à rece-
voir un don, un legs. || 2° Disposition naturelle à.
Il n'a guère d'aptitude aux mathématiques. Le goût
est une aptitude à bien juger des objets de senti-
ment, VAUVEN. du Goût. || 3" En agronomie, dispo-
sition naturelle d'un animal ou d'une race pour un
usage déterminé : telle est la disposition à prendre
facilement la graisse, à donner beaucoup de lait, à
courir très-vite.
— SYN. APTITUDE, DISPOSITION, TALENT. Aptitude
et talent se distinguent de disposition ; ils sont plus
spéciaux ; la disposition est plus générale. On a de
l'aptitude ou du talent pour une chose ; on a de la
capacité ou des dispositions pour l'ensemble des
choses qui forment l'intelligence et le moral. A leur
tour, aptitude et talent se distinguent en ce que ap-
titude est du langage technique, philosophique ou
physiologique, tandis que talent est du langage gé-
néral. D'ailleurs l'aptitude est le moyen d'arriver au
talent, et le talent est le résultat de l'aptitude et
de l'exercice.
— REM. a Ce mot, qui est tout latin, n'est guère
connu à la cour. On peut absolument s'en passer
comme d'un mot un peu barbare et peu nécessaire.
On juge des personnes par l'aptitude qu'elles pour-
roient avoir aux sciences, » BOUHOURS, Nouv. Rem.
Ce mot aujourd'hui est pleinement passé dansl'usage.
— HIST. xvi° s. S'estant toujours montré, de son
aptitude naturelle, plus curieux d'amis que d'escus,
CARL. v, 13. H s'exercita principalement à l'élo-
quence, surmontant par soing, labeur et diligence,
ceulx qui de nature y avoient plus d'aptitude que
luy, AMYOT, Crassus, 6.
— ÉTYM. Apte.
APURÉ, ÉE (a-pu-ré, rée), part, passé. Vérifié
définitivement. Comptes apurés.
APUREMENT (a-pu-re-man), s. m. Terme de
finances. Vérification définitive d'un compte, d'après
laquelle le comptable est reconnu quitte. L'apure-
ment d'un compte.
APURER (a-pu-ré), «. o. || i" Terme de finances.
Opérer l'apurement d'un compte. D'Auneuil avait
longtemps avant sa mort apuré ses comptes à la
Chambre des Comptes, ST-SIM. 435, 60. || 2° Tech-
nologie. Laver l'or moulu dans plusieurs eaux, après
avoir amalgamé au feu.
— ÉTYM. A et pur.
APYRE (a-pi-r'), adj. Terme de minéralogie et
de chimie. Qui résiste à l'action du feu; infu-
sible.
— ÉTYM. "Aîivpoç, de à privatif, et irùp, feu
(voy. PYRITE).
t APYRÈNE (a-pi-rê-n'), adj. Terme de botani-
que. Dont les fruits ne contiennent pas de graines.
— ÉTYM. 'A privatif et *iup»)v, noyau.
t APYRÉTIQUE (a-pi-ré-ti-k'), adj. Terme de
médecine. Qui n'est point accompagné de fièvre.
AQU 181
— ÉTYM. Voy. APYREXIE,
t APYREXIE (a-pi-rè-ksie), s. /. Terme de méde-
cine. Absence de fièvre, l'état dans lequel se trouve
le malade dans l'intervalle des accès âe fièvres in-
termittentes. La durée de l'apyrexie dépend du type
de ces fièvres.
— HIST. xvie s. Elle fait la fièvre intermittente,
c'est-à-dire qui a remission franche et absolue, que
les Grecs appellent apyrexie, PARE, XX, 12.
— ÉTYM. AmjpsÇia, de â privatif, TtOp, fièvre
(voy. PYRITE), et êyeiv, avoir (voy. HECTIQUE).
AQUARELLE (a-koua-rè-1'), s. f. Dessin au lavis
et de plusieurs couleurs, espèce d'enluminure, à la-
quelle on emploie des couleurs transparentes et ayant
le moins possible d'épaisseur. Une belle aquarelle.
L'aquarelle est assez en usage pourpeindre des fleurs,
des oiseaux, de petits paysages.
— ÉTYM. Ital. acquerello, détrempe, diminutif
de acqua, eau (voy. EAU).
t AQUARELLISTE (a-koua-rè-li-sf), s. m. Pein-
tre à l'aquarelle.
f AQUARIEN (a-koua-riin), s. m. Terme d'anti-
quité romaine. Employé chargé de veiller aux aque-
ducs.
— ÉTYM. Aqua, eau (voy. EAU).
t AQUARIUM (a-koua-ri-om'), s. m. Petit réser-
voir ou même vase dans lequel on entretient des plan-
tes ou des animaux d'eau douce ou d'eau de mer.
— ÉTYM. Aquarium, réservoir, de aqua (voy.
EAU).
t AQUATILE (a-koua-ti-1'), adj. Qui vit dans l'eau.
Plante aquatile.
— ÉTYM. Aqualilis, de aqua (voy. EAU).
AQUA-TINTA (a-koua-tin'-ta) et quelquefois
AQUA-TINTE (a-koua-tin-tf), s. f. Gravure à l'eau
forte imitant le dessin au lavis. || Au plur. Des aqua-
tinta ou des aqua-tintes.
— ÉTYM. Ital. acqua tinta, de acqua, eau (voy.
EAU), et tinta, teinte (voy. TEINDRE).
AQUATIQUE (a-koua-ti-k' ; Ménage voulait que
l'on prononçât akatique), adj. || 1° Plein d'eau.
Terrain aquatique. || 2" Qui croit ou qui vit dans
l'eau. Plantes, animaux aquatiques.' || Il suit tou-
jours le substantif dans le style commun : Des ani-
maux aquatiques.
— HIST. xvi" s. Il usera de tous oiseaux, excepté
aquatiques, PARÉ, V, 26.
— ÉTYM. Aquaticus, de aqua, eau (voy. EAU);
provenç. aquatic; espagn. et ital. aquatico.
t AQÛA-TOFFANA (a-koua-to-fa-na), s. f. Poison
subtil et célèbre, qui était une solution concentrée
d'arsenic.
— ÉTYM. Ital. Acqua toffana, acqua délia Tof-
fana, eau de la Toffana, nom d'une femme qui
passait pour en être l'inventrice.
AQUEDUC (a-ke-duk) ou AQUEDUC (a-ké-duk),
s.m. || 1° Canal en maçonnerie pour conduire les eaux
d'un lieu à un autre. Les regards d'un aqueduc.
|| 2? Terme d'anatomie. Conduit qui fait communi-
quer entre eux différents organes. Aqueduc du li-
maçon.
— ÉTYM. Aquxductus, de aqua, eau (voy. EAU),
et ductus^ conduite, de ducere, conduire (vôy.
DUO); Berry, arcaduc ; ital. aquidoccio.
t AQUETTE (a-kouè-f), s. f. \\ 1° Nom d'une li-
queur d'Italie, composée de vin, d'un tiers d'eau et
de diverses sortes d'aromates. || 2° Nom de l'aqua-
toffana.
— ÉTYM. Ital. acquctta, petite eau, de acqua,
eau (voy. EAU).
AQUEUX, EUSE (a-keû, keû-z'), adj. || 1° Qui
est dé la nature de l'eau. La partie aqueuse du sang
se dissipe beaucoup par la transpiration, MONTESQ.
Esp. xiv, 10. || En termes de physique, météore
aqueux, météore qui consiste dans les diverses for-
mes et les mouvements de l*eau. Les brouillards,
les pluies, les neiges, le givre sont des météores
aqueux. || 2" Qui contient de l'eau. Légumes aqueux.
Fruits aqueux, fruits qui ont le goût de l'eau.
— HIST. xive s. Transporter es contrées nuhleu-
ses ou à air bruineux et couvert, pour la mois-
teur des palus esveus, CH. DE PISAN, Hist. de Ch. V,
II, 1. || xvie s. Ceux qui ont le coeur chaud et le
sang aqueux, PARÉ, II, 10. Le premier humeur de
l'oeil est appelle aqueux, pour la similitude qu'il a
avec l'eau, ro. iv, 6.
— ÉTYM. Provenç. aigos; espagn. et ital. aquoso;
de aquosus, de aqua, eau (voy. EAU).
fAQUIFÈRE (a-kui-fê-r'), adj. Qui porte, qui
contient de l'eau. Le sondage atteignit la couche
aquifère.
— ÉTYM. Aqua, eau, et férus, qui porte.
t AQUIFOLIACÉES(a-kui-fo-li-a-sée), s. f. plur.
faictes, CAKLOIX, V, 32. Pensez à oette ingratitude
que, Dieu vous ayant toujours couru après pour vous
sauver, YOUS avez toujours fuy devant luy pour vous
perdre, s.FH.DESALLES,Viedév. t. I,p. 466, Desrez,
1836.
—ÏTYM. Â et près; bourguig. aipré; Berry, au-
près; provenç. après; ital. appresso. L'ancien fran-
çais a dit aussi emprès.
APRÈS-DEMAIN (a-prê-de-min). || i° Adv. Le se-
cond jour après celui où l'on est. Nous serons à
Paris après-demain. || 2° Subst. m. Quand cet après-
demain sera passé.
— ÉTYM. Après, demain.
APRÈS-DÎNÉ, s. m. Voy. APRÈS-DINËE.
APRËS-DÎNÉE (a-prê-di-née), s. f. ou APRÈS-
DÎNER, APRÈS-DÎNÉ (a-prê-di-né), s. m. Temps de-
puis le dîner jusqu'au soir. Nous passâmes une après-
dlnée à l'arsenal, SÉV. 44. L'après-dînée m'a semblé
fort longue.— Et moi je l'ai trouvée fort courte, MOL.
Critique, i. \\Auplur. Des après-dlnées, des après-
dîners, des après-dînés. On peut écrire aussi des
après-dlnée, des après-dîner, des après-diné.
— RE1L Des grammairiens ont accusé l'Académie
d'avoir gardé après-dînée, parce que la dlnée étant
un repas fait en voyage ne peut exprimer le dîner
ordinaire. Mais l'Académie n'a fait ici qu'enregis-
trer un usage qu'il n'est plus loisible de changer. .
— ÉTYM. Après, dim.ee; bourguig. aipré-daignée.
APRÈS-DÎNER, s. m. Voy. APRÈS-DÎNÉE.
APRÈS-MIDI (a-prê-mi-di), s. f. Partie du jour,
de midi jusqu'au soir. Vous savez que le sommeil
surprend aux sermons de l'après-midi, FËN. XXI, 55.
— REM. Plusieurs le font masculin, dit l'Acadé-
mie. Il est en effet des deux genres, puisqu'on peut
sous-entendre ou partie ou temps.
— ÉTYM. Après, midi.
APRÈS-SOUPÉE (a-prê-sou-pée),s. f.ou APRÈS-
SOUPER, APRÈS-SOUPÉ (a-prê-sou-pé), s. m.
Temps depuis le souper jusqu'au coucher. Si je ne
vous croyais l'âme trop occupée, J'irais parfois
chez vous passer l'après-soupée, MOL. ÉC. des mar.
i, 5. L'après-soupée se passa en jeu, en conversa-
tion, SÉV. 447. Pour mieux comprendre ce qui s'y
passa, il faut expliquer en deux mots la mécanique
de l'après-souper du roi de tous les jours, ST-SIMON,
2G1, 268. Il Au plur. Des après-soupées, des après-
soupers , des après-soupés. On peut aussi conserver le
substantif au singulier.
— REM. On a reproché à l'Académie d'avoir mis
après-soupée, attendu que soupée n'est pas usité.
Mais l'Académie a enregistré, et elle a bien fait, l'u-
sage tel qu'il est. Quand nous prenons nos partici-
pes substantivement, nousprenons tantôt le mascu-
lin, le dîné, le soupe, tantôt le féminin, l'allée, la
venue; tantôt les deux genres, le levé ou la levée
d'un plan. Quant à soupée, bien que n'existant pas,
il a pu exister aussi bien que tombée, qui est en
usage : la tombée de la nuit.
— ÉTYM. Après, souper.
ÂPRETÉ (â-pre-té), s. f. Qualité de ce qui est
âpre, au propre et au figuré. L'âpreté des chemins.
L'âpreté' au goût. L'âpreté du style. L'âpreté de la
saison, VOLT. Hist. de Russie, i, 17. Oui, jusque
dans tes fers ton amant a porté Des monts qui
l'ont nourri la sauvage âpreté, BEL AV. Paria, i, 2.
Une âpreté de naturel, ST-ÉVHEM. II, 43 L'âpreté
et la dureté qui exigent les revenus, MASS. Disc.
Syn. Avar. L'âpreté pour vos intérêts, ID. Disc.
Syn. Divisions. Saint Bernard aplanissant non pas
l'âpreté du sentier évarigélique , mais celle des
coeurs rebelles, ID. St Bernard. La voie du ciel conser-
verait toute son âpreté pour les justes, ID. Immut.
Auteur de tous mes maux, dont l'âpreté rigide,
Dont le coeur inflexible à ce coup m'a porté, VOLT.
Scythes, iv, 6. [Ils]" Préféraient de nos moeurs la
grossière âpreté Aux attentats commis avec urba-
nité, ID, ib. i, 6. s
— HIST. xne s. Si tu redotes l'aspreteit de la mé-
decine, S.-BERNARD dans RAYNOUARD, aspre. || xm's.
.... Il ot soif por l'aspreté Du chault etpor la lasseté
Quili ot tolue l'alaine.ïa .Rose,'1484. ||xiv° s. Pour
cause de ost, de chevauchée et de toute autre as-
preté ou manière de servitude, DU CANGE, asperitas.
|| xvie s. Il le fault rompre à la peine et aspreté des
exercices, pour le dresser à la peine et aspreté de la
cholique, du cautère, de la torture, MONT, I, 165.
L'aspreté et malaisance du chemin,' AMYOT, P. AEm.
2 4. Si on trouvé aspreté, c'est signe que l'os est
rompu, PARÉ, vin, 3.
— ÉTYM. Provenç. asperitat, aspredad, aspre-
tat; anc. espagn. asperidad; ital. asprità, de aspe-
ritatem, de àsper (voy. ÂPRE). On a dit, dans l'an-
cien français, aspreur et aspresse.
APY
 PRIORI (a-pri-o-ri). Voy. PRIORI.
A-PROPOS (a-pro-pô), s. m. Voy. PROPOS.
1. APSIDE (a-psi-d'), s. f. Voy. ABSIDE.
2. APSIDE (a-psi-d'), s. f. Terme d'astronomie.
Point de l'orbite d'une planète ou d'un satellite
où cette planète se trouve le plus près ou le plus
loin du soleil, où ce satellite se trouve le plus près
ou le plus loin de sa planète. Apside supérieure,
l'aphélie, l'apogée, l'apojove; apside inférieure, le
périhélie, le périgée, lepérijove. Cette gravitation
est la cause de la révolution des apsides de la lune
en neuf ans, VOLT. Newton, ni, 10.
— KEM. L'Académie fait apside du masculin,
sans doute par une faute de typographie.
— ÉTYM. Voy. ABSIDE.
\ APSYCHTE (a-psi-chie), s. f. Terme de méde-
cine. Syncope.
— ÉTYM. 'A4*uxi'a> de à privatif, et <}«;)$, ^me-
APTE(a-pt'), adj. || 1° Terme de jurisprudence.
Qui a les qualités requises. Apte et idoine. Apte à
succéder, à posséder. || 2° Qui a de l'aptitude, de
la disposition à. Il est apte à tout.
— HIST. xme s. La main ke l'en use plus ate l'a-
vum veue, Distiques de Caton, dans les Proverbes
français, édit. LE ROUX DELINCY, t. n, p. 372.
—" ÉTYM. Provenç. apte; espagn. apto; ital. alto;
de aptus, venant du latin apo (inusité), attacher,
ajuster, grecôbrrw, attacher; sanscrit, âplas,obtenu,
gagné, de Spa, pénétrer, obtenir, gagner.
APTÈRE (a-ptê-r'), adj. et s. m. Terme d'histoire
naturelle. Qui est sans ailes. Il se dit des insectes
qui n'ont point d'ailes, et, en botanique, de cer-
taines graines.
— ÉTYM. "AitTepo;, de à privatif, et de xrepov,
aile.
APTITUDE (a-pti-tu-d'), s.f.\\ 1° Terme de droit.
Capacité, habileté à posséder un emploi, à rece-
voir un don, un legs. || 2° Disposition naturelle à.
Il n'a guère d'aptitude aux mathématiques. Le goût
est une aptitude à bien juger des objets de senti-
ment, VAUVEN. du Goût. || 3" En agronomie, dispo-
sition naturelle d'un animal ou d'une race pour un
usage déterminé : telle est la disposition à prendre
facilement la graisse, à donner beaucoup de lait, à
courir très-vite.
— SYN. APTITUDE, DISPOSITION, TALENT. Aptitude
et talent se distinguent de disposition ; ils sont plus
spéciaux ; la disposition est plus générale. On a de
l'aptitude ou du talent pour une chose ; on a de la
capacité ou des dispositions pour l'ensemble des
choses qui forment l'intelligence et le moral. A leur
tour, aptitude et talent se distinguent en ce que ap-
titude est du langage technique, philosophique ou
physiologique, tandis que talent est du langage gé-
néral. D'ailleurs l'aptitude est le moyen d'arriver au
talent, et le talent est le résultat de l'aptitude et
de l'exercice.
— REM. a Ce mot, qui est tout latin, n'est guère
connu à la cour. On peut absolument s'en passer
comme d'un mot un peu barbare et peu nécessaire.
On juge des personnes par l'aptitude qu'elles pour-
roient avoir aux sciences, » BOUHOURS, Nouv. Rem.
Ce mot aujourd'hui est pleinement passé dansl'usage.
— HIST. xvi° s. S'estant toujours montré, de son
aptitude naturelle, plus curieux d'amis que d'escus,
CARL. v, 13. H s'exercita principalement à l'élo-
quence, surmontant par soing, labeur et diligence,
ceulx qui de nature y avoient plus d'aptitude que
luy, AMYOT, Crassus, 6.
— ÉTYM. Apte.
APURÉ, ÉE (a-pu-ré, rée), part, passé. Vérifié
définitivement. Comptes apurés.
APUREMENT (a-pu-re-man), s. m. Terme de
finances. Vérification définitive d'un compte, d'après
laquelle le comptable est reconnu quitte. L'apure-
ment d'un compte.
APURER (a-pu-ré), «. o. || i" Terme de finances.
Opérer l'apurement d'un compte. D'Auneuil avait
longtemps avant sa mort apuré ses comptes à la
Chambre des Comptes, ST-SIM. 435, 60. || 2° Tech-
nologie. Laver l'or moulu dans plusieurs eaux, après
avoir amalgamé au feu.
— ÉTYM. A et pur.
APYRE (a-pi-r'), adj. Terme de minéralogie et
de chimie. Qui résiste à l'action du feu; infu-
sible.
— ÉTYM. "Aîivpoç, de à privatif, et irùp, feu
(voy. PYRITE).
t APYRÈNE (a-pi-rê-n'), adj. Terme de botani-
que. Dont les fruits ne contiennent pas de graines.
— ÉTYM. 'A privatif et *iup»)v, noyau.
t APYRÉTIQUE (a-pi-ré-ti-k'), adj. Terme de
médecine. Qui n'est point accompagné de fièvre.
AQU 181
— ÉTYM. Voy. APYREXIE,
t APYREXIE (a-pi-rè-ksie), s. /. Terme de méde-
cine. Absence de fièvre, l'état dans lequel se trouve
le malade dans l'intervalle des accès âe fièvres in-
termittentes. La durée de l'apyrexie dépend du type
de ces fièvres.
— HIST. xvie s. Elle fait la fièvre intermittente,
c'est-à-dire qui a remission franche et absolue, que
les Grecs appellent apyrexie, PARE, XX, 12.
— ÉTYM. AmjpsÇia, de â privatif, TtOp, fièvre
(voy. PYRITE), et êyeiv, avoir (voy. HECTIQUE).
AQUARELLE (a-koua-rè-1'), s. f. Dessin au lavis
et de plusieurs couleurs, espèce d'enluminure, à la-
quelle on emploie des couleurs transparentes et ayant
le moins possible d'épaisseur. Une belle aquarelle.
L'aquarelle est assez en usage pourpeindre des fleurs,
des oiseaux, de petits paysages.
— ÉTYM. Ital. acquerello, détrempe, diminutif
de acqua, eau (voy. EAU).
t AQUARELLISTE (a-koua-rè-li-sf), s. m. Pein-
tre à l'aquarelle.
f AQUARIEN (a-koua-riin), s. m. Terme d'anti-
quité romaine. Employé chargé de veiller aux aque-
ducs.
— ÉTYM. Aqua, eau (voy. EAU).
t AQUARIUM (a-koua-ri-om'), s. m. Petit réser-
voir ou même vase dans lequel on entretient des plan-
tes ou des animaux d'eau douce ou d'eau de mer.
— ÉTYM. Aquarium, réservoir, de aqua (voy.
EAU).
t AQUATILE (a-koua-ti-1'), adj. Qui vit dans l'eau.
Plante aquatile.
— ÉTYM. Aqualilis, de aqua (voy. EAU).
AQUA-TINTA (a-koua-tin'-ta) et quelquefois
AQUA-TINTE (a-koua-tin-tf), s. f. Gravure à l'eau
forte imitant le dessin au lavis. || Au plur. Des aqua-
tinta ou des aqua-tintes.
— ÉTYM. Ital. acqua tinta, de acqua, eau (voy.
EAU), et tinta, teinte (voy. TEINDRE).
AQUATIQUE (a-koua-ti-k' ; Ménage voulait que
l'on prononçât akatique), adj. || 1° Plein d'eau.
Terrain aquatique. || 2" Qui croit ou qui vit dans
l'eau. Plantes, animaux aquatiques.' || Il suit tou-
jours le substantif dans le style commun : Des ani-
maux aquatiques.
— HIST. xvi" s. Il usera de tous oiseaux, excepté
aquatiques, PARÉ, V, 26.
— ÉTYM. Aquaticus, de aqua, eau (voy. EAU);
provenç. aquatic; espagn. et ital. aquatico.
t AQÛA-TOFFANA (a-koua-to-fa-na), s. f. Poison
subtil et célèbre, qui était une solution concentrée
d'arsenic.
— ÉTYM. Ital. Acqua toffana, acqua délia Tof-
fana, eau de la Toffana, nom d'une femme qui
passait pour en être l'inventrice.
AQUEDUC (a-ke-duk) ou AQUEDUC (a-ké-duk),
s.m. || 1° Canal en maçonnerie pour conduire les eaux
d'un lieu à un autre. Les regards d'un aqueduc.
|| 2? Terme d'anatomie. Conduit qui fait communi-
quer entre eux différents organes. Aqueduc du li-
maçon.
— ÉTYM. Aquxductus, de aqua, eau (voy. EAU),
et ductus^ conduite, de ducere, conduire (vôy.
DUO); Berry, arcaduc ; ital. aquidoccio.
t AQUETTE (a-kouè-f), s. f. \\ 1° Nom d'une li-
queur d'Italie, composée de vin, d'un tiers d'eau et
de diverses sortes d'aromates. || 2° Nom de l'aqua-
toffana.
— ÉTYM. Ital. acquctta, petite eau, de acqua,
eau (voy. EAU).
AQUEUX, EUSE (a-keû, keû-z'), adj. || 1° Qui
est dé la nature de l'eau. La partie aqueuse du sang
se dissipe beaucoup par la transpiration, MONTESQ.
Esp. xiv, 10. || En termes de physique, météore
aqueux, météore qui consiste dans les diverses for-
mes et les mouvements de l*eau. Les brouillards,
les pluies, les neiges, le givre sont des météores
aqueux. || 2" Qui contient de l'eau. Légumes aqueux.
Fruits aqueux, fruits qui ont le goût de l'eau.
— HIST. xive s. Transporter es contrées nuhleu-
ses ou à air bruineux et couvert, pour la mois-
teur des palus esveus, CH. DE PISAN, Hist. de Ch. V,
II, 1. || xvie s. Ceux qui ont le coeur chaud et le
sang aqueux, PARÉ, II, 10. Le premier humeur de
l'oeil est appelle aqueux, pour la similitude qu'il a
avec l'eau, ro. iv, 6.
— ÉTYM. Provenç. aigos; espagn. et ital. aquoso;
de aquosus, de aqua, eau (voy. EAU).
fAQUIFÈRE (a-kui-fê-r'), adj. Qui porte, qui
contient de l'eau. Le sondage atteignit la couche
aquifère.
— ÉTYM. Aqua, eau, et férus, qui porte.
t AQUIFOLIACÉES(a-kui-fo-li-a-sée), s. f. plur.
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