176 APP
f2.APPRÊT(a-prê)ou APPRÈS, s. m. Terme de
tonneliers. Petit coin de bois qui leur sert à serrer
les parties d'un tonneau.
— ÉTYM. A et près.
t APPRÊTAGE (a-prê-ta-j'), s. m. Technologie.
Emploi de l'apprêt, en parlant des étoffes.
— ÉTYM. Apprêter.
APPRÊTE (a-prê-f), s. f. || 1° Mouillette. Il vieil-
lit. || 2° Terme de marine (voy. APPRÊTÉE).
— ÉTYM. Apprêter.
APPRÊTÉ,EE(a-prê-té,tée), part.passé. || i°Ren-
du prêt. Armes apprêtées. || 2° Accommodé. Voilà
un ragoût bien apprêté. |j 3° Cartes apprêtées, arran-
gées pour tromper au jeu. || 4° Fig. Dépourvu de na-
turel. Exorde apprêté. Grâces apprêtées.
— REM. Onaditjadis apprêté dans le sens de prêt.
Les oiseaux.... Apprêtés à chanter dans les bois se
réveillent, MALH. I,4.
— SYN. APPRÊTÉ, COMPOSÉ, AFFECTÉ. Ëpithètes
qui désignent une certaine recherche dans les ma-
nières. Apprêté et affecté impliquent toujours une
idée de blâme, laquelle n'est pas inhérente à com-
posé. Un maintien composé est un maintien qu'on
se fait, à la vérité, et qui n'est pas celui qu'on a d'ha-
bitude, mais qui peut être bienvenu pour la cir-
constance. Dans le vice de la recherche, apprêté
signale particulièrement la roideur, et affecté la mi-
gnardise. M. Guizot a dit : « On est principalement
apprêté dans le discours, composé dans l'air et la
contenance, affecté dans le langage et les manières.
La précieuse est apprêtée ; la prude, composée; la
minaudière, affectée. Le pédantisme est apprêté;
l'hypocrisie est composée; ia coquetterie est affec-
tée. »
f APPRÊTÉE (a-prê-tée) OU APPRÊTE (a-prê-f),
s. f. Terme de marine. Munitions préparées pour le
combat. _
APPRETER (a-prê-té), v.,a. || i° Rendre prêt. Ap-
prêtez ce qu'il me faut. Apprêtez le dîner. Il apprê-
tait ses armes. Apprêter ses moyens de défense. En-
trez et recevez l'honneur qu'on vous apprête, RAC.
Esth. m, 2. Revêtons^ous d'habillements Confor-
mes à l'horrible fête Que l'impie Aman nous apprête,
ID. Esth.i, 5. || Fig. (Hommes cruels) qui met-
tez a profit las misères publiques, qui apprêtez les
larmes et l'indigence de votre frère, et qui ne lui
tendez la main que pour achever officieusement de
le dépouiller, MASS. Yillars. || 2°Accommoder des
mets. Comment le lièvre aura été apprêté. || 3° Fa-
briquer, façonner, travailler. Apprêter des drogues,
des laines, des cuirs. || 4° En termes de jardinage,
apprêter ou toucher la figue; c'est toucher l'oeil de la
figue avec une plume effilée, trempée dans de l'huile
d'olive pour hâter la maturité du fruit. || 5° S'apprê-
ter, apprêter à soi-même, s'attirer. Vous vous ap-
prêtez de grands embarras. Je vous connais, je sais
^toutce que je m'apprête, RAC. Mithr. iv, 4. Je sais
'trop quels tourments je m'apprête à moi-même, ID.
ib. n, 6. || 6" Y. «-.Apprêter à manger, faire la cui-
sine, préparer les mets. || Absolument. Ce cuisinier
apprête bien, il prépare, il assaisonne bien les mets.
|| 7" Technologie. Donner de l'apprêt, du lustre, de
l'apparence', limer. || 8° Apprêter à rire, donner
occasion de rire à ses dépens. N'apprêtons point à
rire aux hommes, En nous disant nos vérités, MOL.
Âmph. prol. N'apprêtez point à rire à ceux qui
vous entendent, ID. Critique.
S'APPRÊTER, v. re'/î. || 1° Se préparer, se mettre
en état de faire une chose. Il s'apprêtait à partir. À
suivre ce grand chef, l'un et l'autre s'apprête, BOIL.
Lutr. il. Bientôt il s'apprête A mériter son trône en
marchant à leur tête, VOLT. Henr. i. Après ce rare
exploit, je veux que l'on s'apprête À\ me peindre en
héros.... MOL. l'Étour. il, -H. Ce grand pouvoir lui
pèse, il s'apprête à le rendre, CORN. Sertor. ni, 4.
Laonice, vois-tii que le peuple s'apprête Au pompeux
appareil de cette grande fête? m. Rodog. il, 2. Dieu
s'apprête à te joindre à la race parjure, RAC. Athal.
III, 5. A combien de chagrins il faut que je m'ap-
prête? ID. Brit. H, 2. || 2° Être préparé. Le temple
où leur hymen s'apprête. Un orage s'apprête.
— SYN. APPRÊTER, PRÉPARER, DISPOSER. 11 y a
dans le mot apprêter, une idée d'industrie et de re-
cherche; dans le mot préparer, une idée de pré-
voyance et de diligence; dans le mot disposer, une
idée d'intelligence et d'ordre, GUIZOT.
-~ HIST. xi* s. Ses granzdromonds il à fait apres-
ter, Ch. de Roi. CLXXXV. || xne S. Des douzepers i ot
.set aprestez, floreci.su. p. 53. Pour bien feririloques
pi] s'apresta, ib. p. 80. [Il] Met soies rans, deferir
aprestez, tb.p. f 43. L'apostole s'apresté pour la messe
chanter, Sax. XIII. [Soyez] Apresté d'ostoyer, chas-
cuns selon sa guise, ib. XXIII. [Que chaque baron
ÀPP
aille] Pour aprester ses homes, son cors et son
afaire, ib. xxxi. Li malices qui dune ert aprestez,
Th. le mart. 43. Li Philistien apresterent treis cun-
reis pur curre par la terre, Rois, 44. || xinc s. Plus
tost qu'il onques purent, font leur vivre aprester,
Berte, m. Et je irai la chose tout à point aprester,
ib. XVII. Et il i sont venu, de l'aler apresté [disposés
à marcher], ib. cxxv. Et li trahistres mande àl'empe-
reour que il estaprestés de jurer sor sains que jamais
ne sera contraires à lui, H. DE VAL. XXXVIII. Par-
durable maleïçons leur estaprestée , Psautier, f" I4G.
Ciaus ou celui por qui il portent la garentie deivent
aveir un home apresté qui die por eaus [eux] leur
parole, Ass. de Mr. -t-24. ||xiv°s. Si fut commandé
et ordené que chascun se aprestast, BERCHEURE,
f" 37 , recto. || xvc s. En me disant : Tu dors trop
longuement; Esveille toy, et aprestes briefment,
CH. D'ORL. -10. || xvic s. Apprester à rire à ses com-
paignons, MONT, I, 49. Philosopher, c'est s'aprester
à mourir, ID. i, G8. Ils les cuisent et apprestent à
diverses saulces, ID. I, 406. Il ne se courroucea ja-
mais pour chose qu'il [son serviteur] luy eust appres-
tée à son disner, AMYOT, Caton, 3.
— ÉTYM. Bourguig. aiprôtai; provenç. et espagn.
aprestar; ital. apprestare; de à et prêt, adj.
APPRÊTEUR (a-prê-teur), s. m. Terme d'arts.
Celui qui donne l'apprêt, qui fait les préparations.
|| Celui qui sait peindre le verre. Vieux en ce sens.
— ÉTYM. Apprêter.
f APPRÊTOIR (a-prê-toir), s. m. Selle de bois à
l'usage du potier d'étain.
| APPRIMÉ, ÉE(a-pri-mê, mée), adj. En botani-
que, poils apprîmes, poils couchés et appliqués sur
l'organe qui les porte.
— ÉTYM. Apprimere, de ad, à, et premere,
presser.
APPRIS, SE (a-pri, pri-z'), part, passé du verbe
apprendre. || i° Qu'on a étudié et retenu. Leçon ap-
prise par coeur. || 2° Dont on est informé. Nouvelle
apprise. || 3°Instruit. Â toi, qui dès jeunesse, appris
en son école, RÉGNIER, Sat. vi. Dès l'enfance appris
à cela [mendier], p. L. COUR, I, 3n. 11 4° Familiè-
rement. Homme mal appris, homme sans éducation,
sans usage. Les enfants indociles ou mal appris,
BOSS. Hist. II, s. Ou soit belle ou soit laide, ou sage,
ou mal apprise, RÉGNIER, Sat. vu. Allez, langue mau-
dite , et des plus mal apprises, MOL. ÉC. des mar.
i, 3. Et que l'audace est mal apprise De ceux qui....
MALH. vi, I 7.1| Dans un sens opposé, bien appris. Et
fait.... Son compliment comme hommebien appris,
LA FONT. Omis. || Substantivement. C'est un mal ap-
pris.
t APPRISE (a-pri-z'), s. f. Ancien terme de pa-
lais. Une sommaire apprise était l'estimation d'un
fonds, pour en connaître l'état et la valeur.
— HIST. xiir s. Et li juge, de son office, doit
apenre du cas qui li est denonciés ; et s'il trueve le
cas parl'aprise.... BEAUM. xxi, 17. Le [la] différence
qui estentie aprise et eDqueste est tele que enqueste
porte fin de querele, et aprise n'en porte point, ID.
XI,
— ÉTYM. Appris, participe passé d'apprendre.
t APPRIVOISABLE (a-pri-voi-za-bl'), adj. Que
l'on peut apprivoiser.
— ÉTYM. Apprivoiser.
APPRIVOISÉ,ÊE (a-pri-voi-zé,zée), part, passé.
Rendu privé. Un animal apprivoisé. Ce tigre que
jamais je n'abordai sans crainte, Soumis, appri-
voisé, reconnaît un vainqueur, RAC. Phèd. iv, 6.
t APPRIVOISEMENT (a-pri-voi-ze-man), s. m.
Action par laquelle on apprivoise. L'apprivoisement
des bêtes les plus féroces s'est fait par l'industrie des
hommes.
— ÉTYM. Apprivoiser.
APPRIVOISER (a-pri-voi-zé), v. a.\\i° Rendre
privé. Apprivoiser un lion. Apprivoiser des oiseaux.
Avec une lyre il apprivoisait les bêtes farouches, FËN.
Tél. vin. || 2° Fig. Si les tigres les plus sauiages
Enfin apprivoisent leurs rages, MALH. v, 23. C'est
un mérite que j'ai apprivoisé, SÉV. 308. Le temps
sait apprivoiser la bienséance, HAMILT. Gramm. i t.
Que faire pour apprivoiser une impertinente vertu?
m. ib. 9. Et pour apprivoiser ce respect ennemi,
Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi,
CORN. Othon, ni, t. Il s'éloigne et reprend sa morne
rêverie ; Mais la chanson du pâtre assis dans la prai-
rie Apprivoisa du moins sa farouche douleur, LA-
HARPE, Épit. à il. le comte de Schowaloff. Il parle,
il adoucit la superbe €arthage, De sa puissante
reine apprivoise l'orgueil, DELILLE, Én..i. Au lieu
d'apprivoiser ses moeurs, L'âge n'a fait qu'aigrir ses
farouches'humeurs, ID. Conversation. 2. || Fami-
lièrement, apprivoiser une femme, l'aeteutumer
APP
à entendre qu'on lui parie d'amour. Tout douce-
ment il vous l'apprivoisa, LA FONT, fierai. || 3° S'ap-
privoiser, Ï. réfl. Devenir apprivoisé. L'ours s'appri
voise aisément. || 4° S'accoutumer, se familiariser
avec. S'apprivoiser avec le danger. La raillerie a été
le premier métier des sages, qui par là se sont ap-
privoisés avec le peuple, BALZ. liv. vi, lett. B. CS
qui nous paraissait terrible et singulier S'apprivoise
avec notre vue, Quand ce vient à la continue, LA
FONT. Fab. iv, 10. Les grandes choses étonnent,et les
petites rebutent; mais nous nous apprivoisons avec
les unes et les autres par l'habitude, LABRUY. 4 2.
— HIST. xnr s. Les [bêtes d']. Evain assauvagis-
soient,Etles [celles d'] Adam aprivoisoient, Rcn. 99.
C'est cil qui por aprivoisier Bat son chat et puis
le rapele Por le lier à sa cordele, la Rose, 9770. Li
leus garous le fil le roi Acolede ses quatre pies; Si
estdeluiaprivoisés,GUILL.DEPALERME. || xiveS. Icelles
bestes aprivoise l'en et attrait l'en par faire leurs
plaisirs, Ménagier, i, 6. ||xvc s. Ne le laissiez repo-
ser ne dormir Ne nuit, ne jour, s'il ne me fait hom-
maige, Aprivoisiez ce cbmpaignon sauvaige, CH.
D'ORL. 10. De ce faulx vilain aveugler, Dieu scet si
j'en suis désireux; Nul ne le peut aprivoiser, ID.
Bal. 09. || xvie s. J'envie ceulx qui sçavent s'appri-
voiserau moindre de leur suitte, MONT, III, 278. Us
s'apprivoisent de luy obeïr, LA BOËTIE, I3.Nousap-
pastons le cheval, dès lors qu'il est nay, pour l'appri-
voiser à servir, ID. 29. Qui ne s'apprivoisent jamais
delà subjection, ID. 43.
— ETYM. A et un adjectif -fictif privois, quisuppose
un bas-latin privensis, dérivé de privus (voy. PRIVÉ) ;
provenc. aprivadar; Berry, appriver.
APPROBATEUR, TRICE (a-pro-ba-teur, trUs').
|| i° S. m. et f. Celui, celle qui approuve une chose.
L'approbateur du médisant devient son complice,
FLÊCH. Serm. i. 333. Quelle surprise agréable pour
les pécheurs de le trouver [le mauvais prêtre] non-
seulement spectateur tranquille, mais approbateur
public et complice par ses moeurs de leurs désor-
dres, MASS. Confér. Bon exemple. Ceux qui sontbieD
décidément réputés fauteurs ou approbateurs des me-
nées de l'aristocratie.... MIRABEAD, Collection, t. iv,
p. 350. ||î" .&$• Geste, regard approbateur. ||3°S. m.
S'est dit autrefois d'un censeur qui avait donné son
approbation publique à un livre. Les approbateurs
de son livre furent tels et tels docteurs.
— HIST. xvie s. L'acte de nostre chrestien mo-
derne, que j'ay récité, n'eut par aventure pas
moins d'aprobateurs, LANODE, 345. En le faisant
[Dieu] tesmoin et approbateur [certificateur] de
fausseté, CALV. but. 290.
— ÉTYM. Approbator (voy. APPROUVER).
APPROBATIF, IVE (a-pro-ba-tif, ti-v'), adj. Qui
exprime l'approbation. Signe approbatif. Sentence
approbative.
— HIST. xve s. Donnerons et ferons donner et faire
à notre dit fils, le roi Henri, lettres-patentes appro-
batoireset confirmatoires, MONSTREL, I, ch. 234.
— ËTYM. Provenç. aprobatiu; espagn. aprobativo;
de approbativus, de approbare (voy. APPROUVER).
APPRORATION (a-pro-ba-sion ; en poésie, de
cinq syllabes), s.f. || 1" Agrément, consentement.
Donner son approbation à un projet. Avec votre ap-
probation. La loi fut revêtue de l'approbation du sé-
nat. || 2" Jugement ou témoignage favorable. Ce dis-
cours eut l'approbation générale. Signes nombreux
d'approbation. Approbation bruyante. Ils recherchè-
rent l'approbation des Egyptiens, BOSS. Hist. m," 3.
L'approbation des hommes est quelque chose de forcé,
et qui ne demande qu'à finir, FONTEN. Tournefort.
L'injustice des hommes, toujours portés à ne don-
ner leur approbation qu'aux succès, ID. Chasélles.
Il est vrai que j'ai l'avantage de ne me point faire
d'ennemis, et que tous mes ouvrages ont l'appro-
bation des savants, MOL. Impr. 3. || 3° Autorisation
donnée par un censeur pour l'impression et la pu-
blication d'un livre. Avec approbation et privilège
du roi. Imprimée sans approbation ni privilège, PASC.
Prou. 2. La Sorbonne n'a pas voulu donner son- ap-
probation à mon livre, BOSS. Rêp. TSxp. Il était natu-
reldépenserqu'Albani, devenu pape, ferait aumoins
contre les approbations données à QuesneL.ee qi»'on
avait fait contre les approbations données à Sfon-
drate, VOLT. Louis XIV, Jansénisme. ||4° En ter-
mes de théologie, pouvoir qu'un évêque donne à un
prêtre de prêcher et de confesser dans son diocèse.
— SYN. APPROBATION, SUFFRAGE. Celui qui donna
son approbation à un homme, à une action, à un
livre, fait quelque chose d'aussi favorable au fond,
mais de moins éclatant dans la forme que celui qui
donne son suffrage. L'approbation peut être tacite,
le suffrage est manifeste.
f2.APPRÊT(a-prê)ou APPRÈS, s. m. Terme de
tonneliers. Petit coin de bois qui leur sert à serrer
les parties d'un tonneau.
— ÉTYM. A et près.
t APPRÊTAGE (a-prê-ta-j'), s. m. Technologie.
Emploi de l'apprêt, en parlant des étoffes.
— ÉTYM. Apprêter.
APPRÊTE (a-prê-f), s. f. || 1° Mouillette. Il vieil-
lit. || 2° Terme de marine (voy. APPRÊTÉE).
— ÉTYM. Apprêter.
APPRÊTÉ,EE(a-prê-té,tée), part.passé. || i°Ren-
du prêt. Armes apprêtées. || 2° Accommodé. Voilà
un ragoût bien apprêté. |j 3° Cartes apprêtées, arran-
gées pour tromper au jeu. || 4° Fig. Dépourvu de na-
turel. Exorde apprêté. Grâces apprêtées.
— REM. Onaditjadis apprêté dans le sens de prêt.
Les oiseaux.... Apprêtés à chanter dans les bois se
réveillent, MALH. I,4.
— SYN. APPRÊTÉ, COMPOSÉ, AFFECTÉ. Ëpithètes
qui désignent une certaine recherche dans les ma-
nières. Apprêté et affecté impliquent toujours une
idée de blâme, laquelle n'est pas inhérente à com-
posé. Un maintien composé est un maintien qu'on
se fait, à la vérité, et qui n'est pas celui qu'on a d'ha-
bitude, mais qui peut être bienvenu pour la cir-
constance. Dans le vice de la recherche, apprêté
signale particulièrement la roideur, et affecté la mi-
gnardise. M. Guizot a dit : « On est principalement
apprêté dans le discours, composé dans l'air et la
contenance, affecté dans le langage et les manières.
La précieuse est apprêtée ; la prude, composée; la
minaudière, affectée. Le pédantisme est apprêté;
l'hypocrisie est composée; ia coquetterie est affec-
tée. »
f APPRÊTÉE (a-prê-tée) OU APPRÊTE (a-prê-f),
s. f. Terme de marine. Munitions préparées pour le
combat. _
APPRETER (a-prê-té), v.,a. || i° Rendre prêt. Ap-
prêtez ce qu'il me faut. Apprêtez le dîner. Il apprê-
tait ses armes. Apprêter ses moyens de défense. En-
trez et recevez l'honneur qu'on vous apprête, RAC.
Esth. m, 2. Revêtons^ous d'habillements Confor-
mes à l'horrible fête Que l'impie Aman nous apprête,
ID. Esth.i, 5. || Fig. (Hommes cruels) qui met-
tez a profit las misères publiques, qui apprêtez les
larmes et l'indigence de votre frère, et qui ne lui
tendez la main que pour achever officieusement de
le dépouiller, MASS. Yillars. || 2°Accommoder des
mets. Comment le lièvre aura été apprêté. || 3° Fa-
briquer, façonner, travailler. Apprêter des drogues,
des laines, des cuirs. || 4° En termes de jardinage,
apprêter ou toucher la figue; c'est toucher l'oeil de la
figue avec une plume effilée, trempée dans de l'huile
d'olive pour hâter la maturité du fruit. || 5° S'apprê-
ter, apprêter à soi-même, s'attirer. Vous vous ap-
prêtez de grands embarras. Je vous connais, je sais
^toutce que je m'apprête, RAC. Mithr. iv, 4. Je sais
'trop quels tourments je m'apprête à moi-même, ID.
ib. n, 6. || 6" Y. «-.Apprêter à manger, faire la cui-
sine, préparer les mets. || Absolument. Ce cuisinier
apprête bien, il prépare, il assaisonne bien les mets.
|| 7" Technologie. Donner de l'apprêt, du lustre, de
l'apparence', limer. || 8° Apprêter à rire, donner
occasion de rire à ses dépens. N'apprêtons point à
rire aux hommes, En nous disant nos vérités, MOL.
Âmph. prol. N'apprêtez point à rire à ceux qui
vous entendent, ID. Critique.
S'APPRÊTER, v. re'/î. || 1° Se préparer, se mettre
en état de faire une chose. Il s'apprêtait à partir. À
suivre ce grand chef, l'un et l'autre s'apprête, BOIL.
Lutr. il. Bientôt il s'apprête A mériter son trône en
marchant à leur tête, VOLT. Henr. i. Après ce rare
exploit, je veux que l'on s'apprête À\ me peindre en
héros.... MOL. l'Étour. il, -H. Ce grand pouvoir lui
pèse, il s'apprête à le rendre, CORN. Sertor. ni, 4.
Laonice, vois-tii que le peuple s'apprête Au pompeux
appareil de cette grande fête? m. Rodog. il, 2. Dieu
s'apprête à te joindre à la race parjure, RAC. Athal.
III, 5. A combien de chagrins il faut que je m'ap-
prête? ID. Brit. H, 2. || 2° Être préparé. Le temple
où leur hymen s'apprête. Un orage s'apprête.
— SYN. APPRÊTER, PRÉPARER, DISPOSER. 11 y a
dans le mot apprêter, une idée d'industrie et de re-
cherche; dans le mot préparer, une idée de pré-
voyance et de diligence; dans le mot disposer, une
idée d'intelligence et d'ordre, GUIZOT.
-~ HIST. xi* s. Ses granzdromonds il à fait apres-
ter, Ch. de Roi. CLXXXV. || xne S. Des douzepers i ot
.set aprestez, floreci.su. p. 53. Pour bien feririloques
pi] s'apresta, ib. p. 80. [Il] Met soies rans, deferir
aprestez, tb.p. f 43. L'apostole s'apresté pour la messe
chanter, Sax. XIII. [Soyez] Apresté d'ostoyer, chas-
cuns selon sa guise, ib. XXIII. [Que chaque baron
ÀPP
aille] Pour aprester ses homes, son cors et son
afaire, ib. xxxi. Li malices qui dune ert aprestez,
Th. le mart. 43. Li Philistien apresterent treis cun-
reis pur curre par la terre, Rois, 44. || xinc s. Plus
tost qu'il onques purent, font leur vivre aprester,
Berte, m. Et je irai la chose tout à point aprester,
ib. XVII. Et il i sont venu, de l'aler apresté [disposés
à marcher], ib. cxxv. Et li trahistres mande àl'empe-
reour que il estaprestés de jurer sor sains que jamais
ne sera contraires à lui, H. DE VAL. XXXVIII. Par-
durable maleïçons leur estaprestée , Psautier, f" I4G.
Ciaus ou celui por qui il portent la garentie deivent
aveir un home apresté qui die por eaus [eux] leur
parole, Ass. de Mr. -t-24. ||xiv°s. Si fut commandé
et ordené que chascun se aprestast, BERCHEURE,
f" 37 , recto. || xvc s. En me disant : Tu dors trop
longuement; Esveille toy, et aprestes briefment,
CH. D'ORL. -10. || xvic s. Apprester à rire à ses com-
paignons, MONT, I, 49. Philosopher, c'est s'aprester
à mourir, ID. i, G8. Ils les cuisent et apprestent à
diverses saulces, ID. I, 406. Il ne se courroucea ja-
mais pour chose qu'il [son serviteur] luy eust appres-
tée à son disner, AMYOT, Caton, 3.
— ÉTYM. Bourguig. aiprôtai; provenç. et espagn.
aprestar; ital. apprestare; de à et prêt, adj.
APPRÊTEUR (a-prê-teur), s. m. Terme d'arts.
Celui qui donne l'apprêt, qui fait les préparations.
|| Celui qui sait peindre le verre. Vieux en ce sens.
— ÉTYM. Apprêter.
f APPRÊTOIR (a-prê-toir), s. m. Selle de bois à
l'usage du potier d'étain.
| APPRIMÉ, ÉE(a-pri-mê, mée), adj. En botani-
que, poils apprîmes, poils couchés et appliqués sur
l'organe qui les porte.
— ÉTYM. Apprimere, de ad, à, et premere,
presser.
APPRIS, SE (a-pri, pri-z'), part, passé du verbe
apprendre. || i° Qu'on a étudié et retenu. Leçon ap-
prise par coeur. || 2° Dont on est informé. Nouvelle
apprise. || 3°Instruit. Â toi, qui dès jeunesse, appris
en son école, RÉGNIER, Sat. vi. Dès l'enfance appris
à cela [mendier], p. L. COUR, I, 3n. 11 4° Familiè-
rement. Homme mal appris, homme sans éducation,
sans usage. Les enfants indociles ou mal appris,
BOSS. Hist. II, s. Ou soit belle ou soit laide, ou sage,
ou mal apprise, RÉGNIER, Sat. vu. Allez, langue mau-
dite , et des plus mal apprises, MOL. ÉC. des mar.
i, 3. Et que l'audace est mal apprise De ceux qui....
MALH. vi, I 7.1| Dans un sens opposé, bien appris. Et
fait.... Son compliment comme hommebien appris,
LA FONT. Omis. || Substantivement. C'est un mal ap-
pris.
t APPRISE (a-pri-z'), s. f. Ancien terme de pa-
lais. Une sommaire apprise était l'estimation d'un
fonds, pour en connaître l'état et la valeur.
— HIST. xiir s. Et li juge, de son office, doit
apenre du cas qui li est denonciés ; et s'il trueve le
cas parl'aprise.... BEAUM. xxi, 17. Le [la] différence
qui estentie aprise et eDqueste est tele que enqueste
porte fin de querele, et aprise n'en porte point, ID.
XI,
— ÉTYM. Appris, participe passé d'apprendre.
t APPRIVOISABLE (a-pri-voi-za-bl'), adj. Que
l'on peut apprivoiser.
— ÉTYM. Apprivoiser.
APPRIVOISÉ,ÊE (a-pri-voi-zé,zée), part, passé.
Rendu privé. Un animal apprivoisé. Ce tigre que
jamais je n'abordai sans crainte, Soumis, appri-
voisé, reconnaît un vainqueur, RAC. Phèd. iv, 6.
t APPRIVOISEMENT (a-pri-voi-ze-man), s. m.
Action par laquelle on apprivoise. L'apprivoisement
des bêtes les plus féroces s'est fait par l'industrie des
hommes.
— ÉTYM. Apprivoiser.
APPRIVOISER (a-pri-voi-zé), v. a.\\i° Rendre
privé. Apprivoiser un lion. Apprivoiser des oiseaux.
Avec une lyre il apprivoisait les bêtes farouches, FËN.
Tél. vin. || 2° Fig. Si les tigres les plus sauiages
Enfin apprivoisent leurs rages, MALH. v, 23. C'est
un mérite que j'ai apprivoisé, SÉV. 308. Le temps
sait apprivoiser la bienséance, HAMILT. Gramm. i t.
Que faire pour apprivoiser une impertinente vertu?
m. ib. 9. Et pour apprivoiser ce respect ennemi,
Il faut qu'en dépit d'elle elle s'offre à demi,
CORN. Othon, ni, t. Il s'éloigne et reprend sa morne
rêverie ; Mais la chanson du pâtre assis dans la prai-
rie Apprivoisa du moins sa farouche douleur, LA-
HARPE, Épit. à il. le comte de Schowaloff. Il parle,
il adoucit la superbe €arthage, De sa puissante
reine apprivoise l'orgueil, DELILLE, Én..i. Au lieu
d'apprivoiser ses moeurs, L'âge n'a fait qu'aigrir ses
farouches'humeurs, ID. Conversation. 2. || Fami-
lièrement, apprivoiser une femme, l'aeteutumer
APP
à entendre qu'on lui parie d'amour. Tout douce-
ment il vous l'apprivoisa, LA FONT, fierai. || 3° S'ap-
privoiser, Ï. réfl. Devenir apprivoisé. L'ours s'appri
voise aisément. || 4° S'accoutumer, se familiariser
avec. S'apprivoiser avec le danger. La raillerie a été
le premier métier des sages, qui par là se sont ap-
privoisés avec le peuple, BALZ. liv. vi, lett. B. CS
qui nous paraissait terrible et singulier S'apprivoise
avec notre vue, Quand ce vient à la continue, LA
FONT. Fab. iv, 10. Les grandes choses étonnent,et les
petites rebutent; mais nous nous apprivoisons avec
les unes et les autres par l'habitude, LABRUY. 4 2.
— HIST. xnr s. Les [bêtes d']. Evain assauvagis-
soient,Etles [celles d'] Adam aprivoisoient, Rcn. 99.
C'est cil qui por aprivoisier Bat son chat et puis
le rapele Por le lier à sa cordele, la Rose, 9770. Li
leus garous le fil le roi Acolede ses quatre pies; Si
estdeluiaprivoisés,GUILL.DEPALERME. || xiveS. Icelles
bestes aprivoise l'en et attrait l'en par faire leurs
plaisirs, Ménagier, i, 6. ||xvc s. Ne le laissiez repo-
ser ne dormir Ne nuit, ne jour, s'il ne me fait hom-
maige, Aprivoisiez ce cbmpaignon sauvaige, CH.
D'ORL. 10. De ce faulx vilain aveugler, Dieu scet si
j'en suis désireux; Nul ne le peut aprivoiser, ID.
Bal. 09. || xvie s. J'envie ceulx qui sçavent s'appri-
voiserau moindre de leur suitte, MONT, III, 278. Us
s'apprivoisent de luy obeïr, LA BOËTIE, I3.Nousap-
pastons le cheval, dès lors qu'il est nay, pour l'appri-
voiser à servir, ID. 29. Qui ne s'apprivoisent jamais
delà subjection, ID. 43.
— ETYM. A et un adjectif -fictif privois, quisuppose
un bas-latin privensis, dérivé de privus (voy. PRIVÉ) ;
provenc. aprivadar; Berry, appriver.
APPROBATEUR, TRICE (a-pro-ba-teur, trUs').
|| i° S. m. et f. Celui, celle qui approuve une chose.
L'approbateur du médisant devient son complice,
FLÊCH. Serm. i. 333. Quelle surprise agréable pour
les pécheurs de le trouver [le mauvais prêtre] non-
seulement spectateur tranquille, mais approbateur
public et complice par ses moeurs de leurs désor-
dres, MASS. Confér. Bon exemple. Ceux qui sontbieD
décidément réputés fauteurs ou approbateurs des me-
nées de l'aristocratie.... MIRABEAD, Collection, t. iv,
p. 350. ||î" .&$• Geste, regard approbateur. ||3°S. m.
S'est dit autrefois d'un censeur qui avait donné son
approbation publique à un livre. Les approbateurs
de son livre furent tels et tels docteurs.
— HIST. xvie s. L'acte de nostre chrestien mo-
derne, que j'ay récité, n'eut par aventure pas
moins d'aprobateurs, LANODE, 345. En le faisant
[Dieu] tesmoin et approbateur [certificateur] de
fausseté, CALV. but. 290.
— ÉTYM. Approbator (voy. APPROUVER).
APPROBATIF, IVE (a-pro-ba-tif, ti-v'), adj. Qui
exprime l'approbation. Signe approbatif. Sentence
approbative.
— HIST. xve s. Donnerons et ferons donner et faire
à notre dit fils, le roi Henri, lettres-patentes appro-
batoireset confirmatoires, MONSTREL, I, ch. 234.
— ËTYM. Provenç. aprobatiu; espagn. aprobativo;
de approbativus, de approbare (voy. APPROUVER).
APPRORATION (a-pro-ba-sion ; en poésie, de
cinq syllabes), s.f. || 1" Agrément, consentement.
Donner son approbation à un projet. Avec votre ap-
probation. La loi fut revêtue de l'approbation du sé-
nat. || 2" Jugement ou témoignage favorable. Ce dis-
cours eut l'approbation générale. Signes nombreux
d'approbation. Approbation bruyante. Ils recherchè-
rent l'approbation des Egyptiens, BOSS. Hist. m," 3.
L'approbation des hommes est quelque chose de forcé,
et qui ne demande qu'à finir, FONTEN. Tournefort.
L'injustice des hommes, toujours portés à ne don-
ner leur approbation qu'aux succès, ID. Chasélles.
Il est vrai que j'ai l'avantage de ne me point faire
d'ennemis, et que tous mes ouvrages ont l'appro-
bation des savants, MOL. Impr. 3. || 3° Autorisation
donnée par un censeur pour l'impression et la pu-
blication d'un livre. Avec approbation et privilège
du roi. Imprimée sans approbation ni privilège, PASC.
Prou. 2. La Sorbonne n'a pas voulu donner son- ap-
probation à mon livre, BOSS. Rêp. TSxp. Il était natu-
reldépenserqu'Albani, devenu pape, ferait aumoins
contre les approbations données à QuesneL.ee qi»'on
avait fait contre les approbations données à Sfon-
drate, VOLT. Louis XIV, Jansénisme. ||4° En ter-
mes de théologie, pouvoir qu'un évêque donne à un
prêtre de prêcher et de confesser dans son diocèse.
— SYN. APPROBATION, SUFFRAGE. Celui qui donna
son approbation à un homme, à une action, à un
livre, fait quelque chose d'aussi favorable au fond,
mais de moins éclatant dans la forme que celui qui
donne son suffrage. L'approbation peut être tacite,
le suffrage est manifeste.
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