APP
son tour à souffrir des mépris, BAC. Andr. n, 4.
Qu'en vous aimant, vos fils apprennent à vous
craindre, pis. Éc. des Pères, u, 6. || 3° S'aperce-
voir, reconnaître. Il apprendra qui je suis. Apprends
que rien n'a jamais été si honteux. || 4° Etre in-
formé. J'ai appris par votre lettre.... J'apprends que
votre ennemi est mort. Apprends le reste. Tu de-
mandes d'où j'ai appris cela si bien. J'avais appris
de fâcheuses nouvelles. J'ai tout appris de lui et par
lui. Des que César eut appris par ses éclaireurs....
.... De votre touche, ô ciel! puis-je l'apprendre?
RAC. Brit. iv, 3. il .6° Enseigner. Apprendre à quel-
qu'un les halles-lettres. Il lui apprenait à. monter à
chetfil. L'habitude apprend à supporter la fatigue.
L'expérience nous, a appris.... Mes exemples, un
jour, ayant fait place aux vôtres, Ce que je vous ap-
prends, vous l'apprendrez à d'autres, CORN. Scrlor.
in, 2. On n'apprend pas aux hommes à être honnê-
tes gens, et, on leur apprend tout le reste, PASC.
dans BOUHOURS. || S'apprendre, enseigner à soi. Cette'
dame s'est appris à filer. Ce n'est pas d'aujourd'hui
qu'ils méditent ce dessehijils se sont appris à tourmen-
ter les gens sur la bulle et sur les brefs d'Innocent X,
PASC. Prov. 4 9. || Faire; savoir. Oh m'a appris lamort
de votre oncle. L'histoire ou la tradition nous ap-
prend.... Des auteurs dignes de foi nous appren-
nent.... Quel est.donc.ce secret que tu me veux
apprendre? RAC. Esth. U, 4, || Familièrement. Ap-
prendre à vivre à quelqu'un, l'obliger à se con-
duire Autrement. || Apprendre à parler à quelqu'un,
le corriger de son peu de retenue dans ses discours.
La Vauguyon dit à Mme Pelbt qu'il ne savait ce qui
le tenait qu'il ne lui mtt la tête en compote pour lui
apprendre à l'appeler poltron, ST-SIM. 4 4, 4 64.
|| 6' S'apprendre, être appris. Là. où le droit civil
s'apprend.
— REM. 1. Dans le sens d'acquérir des connais-
sances, on dit apprendre quelque chose de quel-
qu'un. Dans le sens d'enseigner, instruire : on ap-
prend quelque chose à quelqu'un. Dans les deux
sens, le verbe apprendre régit à devant les verbes.
|| 2. Pourtant quelques auteurs ont dit apprendre de.
Tous mes efforts ne m'ont de rien servi qu'à m'ap-
prendre de ne plus tenter une chose impossible,
VOITURE,n, 26..Unpmaxime qui nous apprendra d'es-
timer la vie, BOSSUET. Il n'y a aucune faute de
grammaire à mettre de après apprendre ; mais l'u-
sage actuel rejette cette tournure, qui reste un ar-
chaïsme. || 3. On entend parfois dire* je n'ai besoin
de personne pour apprendre mon fils ; il faut pour
enseigner mon fils. Cette locution, aujourd'hui reje-
tée, n'est pourtant qu'un archaïsme. Apprendre avec
le régime direct delà personne se trouve dans les au-
teurs du xvii 0 siècle. Oiseaux qu'ils ontapprisà chan-
ter toutes sortes de ramages, VAUGEL. Q. C. 473. De cet
emploi viennent les locutions, mal appris, bien ap-
pris. || 4. Des grammairiens ont prétendu qu'on ne
devait pas employer apprendre dans le sens d'en-
seigner, par exemple : apprendre le latin à un en-
fant; et que cette tournure n'était fondée que sur
l'autorité insuffisante de quelques dictionnaires.
C'est une erreur; apprendre en cet emploi est dans
Corneille, et dans l'ancien français, comme on peut
le voir à l'historique.
— SYN. 1. APPRENnRE, ENSEIGNER, INSTRUIRE. In-
struire, c'est donner l'instruction, rendre instruit.
Enseigner, c'est donner des leçons d'un objet déter-
miné : on enseigne le latin, lesjiiathématiques à un
enfant. Apprendre a le même emploi qu'enseigner,
mais d'une façon plus vague, et en ne portant pas l'es-
pritaussi précisément sur la leçon qui se donne. On
instruit quelqu'un de son devoir, en le lui exposant.
On lui enseigne son devoir, en lui en faisant la le-
çon. On lui apprend son devoir, en le lui faisant con-
naître d'une façon quelconque, jl 2, APPRENDRE, FAIRE
SAVOIR, INFORMER. Je vous apprends une nouvelle
d'une façon quelconque, soit qu'elle vous intéresse
ou non, soit qu'elle soit sûre ou non. Je vous la fais
savoir par une lettre ou un message. Je vous en in-
forme, si elle vous importe, et si j'ai des renseigne-
ments fidèles.
—HIST. xi°s. Moût ad appris,qui bien conutahan,
Ch. de Roi. CLXXXI. || XII" S. Demande etaprenqui je
sui et qui sont li prince qui me aident, Machab.
i, 40. Jànel [né le] deûst ne soufrir ne vouloir
La douce riens qui tant est bien aprise, Coud,
xvil. X moi [ près de moi ] en }>eut li plus sages
aprendre, Couci, v. Et les dames qui courtoises
estaient [jadis], Ont tout laissé pour apenre à bour-
ser, QUESNES, Romancero, p. 87. Se leur pesé
de ce que [je]'vous ai di, Si s'en prennent à mon
maistred'Oisi, Qui m'a apris à chanter dès enfance,
tu. p. 98. Bêle, nous nous entraimions Quant à l'es-
APP
cole aprenions, ib. p. 62. Je m'occirai, s'autre que
Garin m'ait [pour femme] ; Ou je ferai quanqu'a-
niours m'aprendrait [m'apprendra],ib. p. 92. Ne cil
ne sont bien appris ne courtois Qui m'ont repris, se
j'ai dit mot d'Artois, ib. p. 83. [Un messager] Qui
moult pesmes nouveles a as François aprises, Sax.
xxm. Merveille estde sage hummeedes letres apris,
Qu'il la cremur de Deuasi ariere mis, Th. le mart.
86. || XIIT* s. Pour aprendre françois. leur filles et
leur fils, Berte i. François savoit Aliste, car leans
l'eut apris, ib. v. X enherber [empoisonner] m'aprist
jadis une Juïsè [juive], ib. LXXVI. Fille, dist-il, de
cortoisie Ne de sens ne m'aprenésmie, la Rose,
6626. Si que cil qui s'entremetront de l'office [de
bailli] puissent aprendre aucun exemple, BEAUM. 47.
Et le roy li demanda où il avoit apris françois, et il
dit que il avoit esté crestian, JOINY. 2S4.||XIV°S.
Encor est-il vérité que toute science, quant est de
soy, il semble qu'elle peut estre aprise, ORESME,;
Eth. 4 73. Et cel aigle félon tenir et attraper Et met-
tre en ma geôle pour apprendre à parler, Gxiescl.
20B36. Nous ordonnons qu'il [y] ait un cler qui ap-
prendra nos filles, DU CANGE, appreliendere. Cour-
toys estait et bien aprins, Liv. du bonJeh. 4040.
|| xv* s. Ils lui chauffèrent si fort et appreingnirent
[serrèrent] les plantes des pies que les soles d'iceulx
lui en sont cheutes, DU CANGE, attridere. Ce vous
veil [je veux] apenre, la Pass. de A". S. J. C. On n'a
pas sitost appris une terre ni un air où on ne fut
bncques, FSOISS. Il, m, 83. || xvi° s. La douceur de
sa grâce, quelque souefve qu'elle soit, apprend les
hommes de s'esmerveiller avec crainte, CALY. Insl.
440. Les filles feurent bien apprises, et à tous pre-
•sentarentplains hanapz de vin, RAB. Panl. îv, 64.
.... Non : mais afin que si bien j'en apprinse Que
toy, qui es des pastoureaux le prince, Prinsses plai-
sir à mon chant escouter, MAROT , I , 221. Que philoso-
pher, c'est apprendre à mourir, MONT, I, 68. Les
Romains avoient apprins d'amollir ou d'estendre ce
mot en périphrases, ID. 1, 72. Qui apprendroit les
hommes à mourir leur apprendroit à vivre, m. 1, 84.
Il faut apprendre aux enfants de haïr les vices....
et leur en apprendre la naturelle difformité, ID. I,
4 os. Il fault que ce soit une personne trop mal ap-
prise, AMYOT, Solon, 39. Ayant composé quelques
vers, il les apprit par cueur pour les prononcer en
public, ID. Solon, 4 4.11 employoit à tous propos ce
qu'il avoit appris de Anaxagoras, ID. Péric. 4 3. Et
ensemble s'apprenoient et s'exercitoient à l'expé-
rience de la marine, ID. Péric. 22 maintenant
;.faut apprendre Ltfestre humble et doux et ne plus ab-
hoyer : Il faut apprendre à fléchir et ployer, BONS.
739.
— ÉTYM. Apprehendere, de ad, à, et prehenderc,
prendre, saisir par l'esprit (voy. PRENDRE). Picard,
bien apprins; bourguig. éprarre, éparre ; provenç.
aprendre, apenre, aprener; calai, apender; espagn.
aprender; ital. apprendere.
APPRENTI, IE(a-pran-ti,tie),s.?n. et/. || 1° Celui,
celle qui est en apprentissage, qui travaille pour ap-
prendre un métier. Un apprenti est docile, il écoute
son maître, il profite de ses leçons, et il devient
maître, LA BRUY. 4 6. || 2° Fig. Personne peu habile.
'Ronsard, en son métier, n'était qu'un apprenti,
RÉGNIER, Sat. ix. Le plus jeune apprenti Est vieux
routier.... LA FONT. CUV. La république de Platon
Ne serait- rien que l'apprentie De cette famille
amphibie, ID. Fabl.x, 4. || 3° Adjectivement. Pour
le rendre maître, soyez partout apprenti, 1. J.ROUSS.
Ém. m. Ils n'étaient plus apprentis à manier les ar-
mes, VAUG. Q. C. 662. Quoi! ce Fulcinius,'apprenti
sénateur, Descend par habitude au rang de déla-
teur! M. J. CHÉN. Ttbère, m, 3.
— REM. i. L'orthographe ancienne était appren-
tif, et le féminin apprentive, l'un et l'autre inusi-
tés aujourd'hui. Qui soit douce et nicette,- appren-
tive au métier, RÉGNIER, Épit. 111. Vais-je épouser
ici quelque apprentive auteur? BOIL. Sat. x-. || 2. Au
féminin, ne dites pas, ce que font quelques-uns,
uneapprentice ; c'est un archaïsme aujourd'hui rejeté.
—HIST. xm° s. Aprentif jugleor et escrivain marri,
Berte, 1. Nulle fillaresse de soie à grans fuiseaus
ne puet ne ne doit avoir que trois aprentices tant
seulement, Liv. des mil. 84. Il peut avoir tant d'ap-
prentis et de vallés corne il liplaist, ib. 48.' 1 chanter
furent ententi Li oisillon qui aprenti Ne furent pas
ne non sachant, laRose, 680. ||xvr° s. Je ne sçais
pas faire mes besongnes d'une puérile et apprentisse
intelligence, MONT, n, 400. Les apprentifs et qui né
sont pas de si haulte leçon, s'enfarinent le visage,
ID. 11, 404. Cette gentille infante, qui n'etoit ap-
prentive en telles pratiques, YYER, p. GIO. Il n'est
apprenti en cela, HENRI EST. Précell. p. 79.
APP 175
—ÉTYM. Apprendre, par un adjectif bas-latin ap-
prehendivus, d'où apprentif; bourguig. épranti;
wallon, aprendice; namurois,apurdice; provenç. op«
prentis; espagn. aprendiz.
APPRENTISSAGE (a-pran-ti-sa-j'), -s." m. || 1° Ac-
tion d'apprendre un métier. Nous nous mettons tous
deux en apprentissage, 3. 1. Rouss.Êm.au. j| Fig.
Vous n'en êtes pas à votre apprentissage;.'CORN, le
Ment.1,1. Ces agonies lui servaient d'apprentissage à
bien mourir, FLÉCH. Mont. || 2° Le--temps qu'on
met à apprendre un métier. U est à là! fin de soi
apprentissage. || 3° Fig. Faire son apprentissage, en
être à son apprentissage, se dit des premiers es-
sais que l'on fait. Et qui, sur son époux, fit son
apprentissage, A bien pu, sur un fils j achever son
ouvrage, CORN, Rodog. v, 4. De quelque adresse....
Qu'il eût fait son apprentissage, MALH. IV, 6. Il fait
son apprentissage de la pauvreté, BOSS. Fr. d'Ass. 4.
Il lui fit faire son apprentissage par une guerre con-
tre les Arabes, ID. Hist.m, 3. Et n'en étant qu'à
son apprentissage, LA FONT. Psaut. || Faire l'ap-
prentissage de, s'instruire à, s'habituer à. Vou-
drais-tu qu'à mon âge Je fisse de l'amour le vil ap-.
prentissage? BAC. Bàj. 1, 4. Mais moi, qui vois plus
loin ; qui par un long usage, Des maximes du trône
ai fait l'apprentissage, ID. Baj. iv, 7. Ce héros....
Pour elle, de la crainte a fait l'apprentissage, ID
Iphig. iv, 4. Nous sommes sous un-roi si vaillant et
si sage. Et qui si dignement a fait l'apprentissage De
toutes les vertus propres à commander,: MALH. 11,6.
Cette femme est une catéchumène qui fait l'appren-
tissage des pleurs que J. C. demande à ses servantes,
CHATEAUB. Mart. n, 2!>5. -.-.-■
—HIST. xvi" s. lis les approuvent aussi [les voya-
ges] pour l'apprentissage des langues vulgaires,
LANOUE, 4 20. Heureux celui qui, pour devenir
sage, Du mal d'autrui fait son apprentissage, ST--
GELAIS, 4 71.11 fut nourry en cest apprentissage de
la discipline militaire, AMYOT, Flamin. 4. Cleopa-
tra devoit à ceste Fulvie l'apprentissage de l'obéis-
sance que portait Antonius aux femmes, AMYOT,
Anton. 4 4.
— ÉTYM. Apprenti. D'après Palsgrave, p. 9, on
prononçait, au xvr siècle, apprentissaige.
t APPRÈS (a-prè), s. m. Voy. APPRÊT 2.
■j- APPRESSÉ, ÉE (a-prè-sé, sée), adj. Terme de
botanique. Rapproché et appliqué.
— ÉTYM. À et pressé.
4 .APPRÊT (a-prê ; le t se lie ; l'apprêt et la recher-
che, dites : l'a-prê-t et la recherche; au pluriel, l's
se lie ; des apprêts infinis, dites : des a-prê-z infinis),
s. m. jl 1° Action d'apprêter, d'arranger. L'apprêt do
tout ce qui lui était nécessaire pour son voyage.
Sans apprêt et dans toute leur grossièreté, J. J. ROUSS. .
Ém. 11. Ou reposer dans des grottes tranquilles, Sur
le duvet de la mousse et des fleurs, Lits sans ap-
prêts, véritables asiles Du doux sommeil et des son-
ges flatteurs, MALFIL. Narcisse, 1. || 2° Fig. Affecta-
tion dans les manières, le style, le langage. Apprêt
dans le style. L'apprêt de ses manières. Un esprit
plein d'apprêt. || 3" Préparation des mets. L'apprêt
des viandes. Propreté toucha seule aux apprêts du
régal, LA FONT. Tabl. || 4° S. m. plur.: Préparatifs.
Faire les apprêts de la noce. Faire de votre mort les
funestes apprêts, BAC. Phèd. 1, S. D'un voyage impor-
tant les soins et les apprêts, ID. Milh. n, 6. J'ai pu
reprendre haleine; et, sous de faux apprêts.... CORN.
Rodog. n, 2. Des liens, des bourreaux..;, ces ap-
prêts d'infamie, VOLT. Tancr. n, 7. |] 5°L'apprêt,
manière d'apprêter les étoffes, les toiles, les cuirs.
L'apprêt que l'on donne au drap. || 6° La matière
même qui sert à l'apprêt. Toile sans apprêt. || Terme
de drapier. Eau'gommée qui lustre le drap et le
rend plus ferme. || Terme de bonnetier. Sorte de
lustre qu'on met dans la marchandise pour la rendre
plus belle et plus brillante. || Terme de chapelier.
Eau bouillie où il y a de la gomme, dont le chape-
Mer se sert pour donner plus de corps et de lustre
aux chapeaux. || 7° En termes de peinture, prépara-
tion, enduit que l'on étend sur la toile, le bois, la
muraille avant de peindre. || L'art de peindre le verre
s'est nommé l'apprêt des couleurs. Vieux en ce sens.
— HIST. xv* s. En la fin duquel mois, le.dit duc.
de Bourgogne qui avoit fait grandes apprestes.et
préparations.... MONSTR. n, ch. 4 4.0. .Gecy estait
comme ung appreste des maulx qui depuis advin-
rentauditduc deBourgongne, COMM.IV, 42. ||xvi"s.
Personne n'y avoit pensé, et les apprests des choses
y nécessaires n'eussent pas esté faciles à faire,
AMYOT, Lucul. 87. Estans les apprests du Turc si
grands et si prochains pour invader la chrestienté,
M. DU BELLAY, 4 86.
—ÉTYM. Voy. APPRÊTER ; bourguig. epioo ou tpro.
son tour à souffrir des mépris, BAC. Andr. n, 4.
Qu'en vous aimant, vos fils apprennent à vous
craindre, pis. Éc. des Pères, u, 6. || 3° S'aperce-
voir, reconnaître. Il apprendra qui je suis. Apprends
que rien n'a jamais été si honteux. || 4° Etre in-
formé. J'ai appris par votre lettre.... J'apprends que
votre ennemi est mort. Apprends le reste. Tu de-
mandes d'où j'ai appris cela si bien. J'avais appris
de fâcheuses nouvelles. J'ai tout appris de lui et par
lui. Des que César eut appris par ses éclaireurs....
.... De votre touche, ô ciel! puis-je l'apprendre?
RAC. Brit. iv, 3. il .6° Enseigner. Apprendre à quel-
qu'un les halles-lettres. Il lui apprenait à. monter à
chetfil. L'habitude apprend à supporter la fatigue.
L'expérience nous, a appris.... Mes exemples, un
jour, ayant fait place aux vôtres, Ce que je vous ap-
prends, vous l'apprendrez à d'autres, CORN. Scrlor.
in, 2. On n'apprend pas aux hommes à être honnê-
tes gens, et, on leur apprend tout le reste, PASC.
dans BOUHOURS. || S'apprendre, enseigner à soi. Cette'
dame s'est appris à filer. Ce n'est pas d'aujourd'hui
qu'ils méditent ce dessehijils se sont appris à tourmen-
ter les gens sur la bulle et sur les brefs d'Innocent X,
PASC. Prov. 4 9. || Faire; savoir. Oh m'a appris lamort
de votre oncle. L'histoire ou la tradition nous ap-
prend.... Des auteurs dignes de foi nous appren-
nent.... Quel est.donc.ce secret que tu me veux
apprendre? RAC. Esth. U, 4, || Familièrement. Ap-
prendre à vivre à quelqu'un, l'obliger à se con-
duire Autrement. || Apprendre à parler à quelqu'un,
le corriger de son peu de retenue dans ses discours.
La Vauguyon dit à Mme Pelbt qu'il ne savait ce qui
le tenait qu'il ne lui mtt la tête en compote pour lui
apprendre à l'appeler poltron, ST-SIM. 4 4, 4 64.
|| 6' S'apprendre, être appris. Là. où le droit civil
s'apprend.
— REM. 1. Dans le sens d'acquérir des connais-
sances, on dit apprendre quelque chose de quel-
qu'un. Dans le sens d'enseigner, instruire : on ap-
prend quelque chose à quelqu'un. Dans les deux
sens, le verbe apprendre régit à devant les verbes.
|| 2. Pourtant quelques auteurs ont dit apprendre de.
Tous mes efforts ne m'ont de rien servi qu'à m'ap-
prendre de ne plus tenter une chose impossible,
VOITURE,n, 26..Unpmaxime qui nous apprendra d'es-
timer la vie, BOSSUET. Il n'y a aucune faute de
grammaire à mettre de après apprendre ; mais l'u-
sage actuel rejette cette tournure, qui reste un ar-
chaïsme. || 3. On entend parfois dire* je n'ai besoin
de personne pour apprendre mon fils ; il faut pour
enseigner mon fils. Cette locution, aujourd'hui reje-
tée, n'est pourtant qu'un archaïsme. Apprendre avec
le régime direct delà personne se trouve dans les au-
teurs du xvii 0 siècle. Oiseaux qu'ils ontapprisà chan-
ter toutes sortes de ramages, VAUGEL. Q. C. 473. De cet
emploi viennent les locutions, mal appris, bien ap-
pris. || 4. Des grammairiens ont prétendu qu'on ne
devait pas employer apprendre dans le sens d'en-
seigner, par exemple : apprendre le latin à un en-
fant; et que cette tournure n'était fondée que sur
l'autorité insuffisante de quelques dictionnaires.
C'est une erreur; apprendre en cet emploi est dans
Corneille, et dans l'ancien français, comme on peut
le voir à l'historique.
— SYN. 1. APPRENnRE, ENSEIGNER, INSTRUIRE. In-
struire, c'est donner l'instruction, rendre instruit.
Enseigner, c'est donner des leçons d'un objet déter-
miné : on enseigne le latin, lesjiiathématiques à un
enfant. Apprendre a le même emploi qu'enseigner,
mais d'une façon plus vague, et en ne portant pas l'es-
pritaussi précisément sur la leçon qui se donne. On
instruit quelqu'un de son devoir, en le lui exposant.
On lui enseigne son devoir, en lui en faisant la le-
çon. On lui apprend son devoir, en le lui faisant con-
naître d'une façon quelconque, jl 2, APPRENDRE, FAIRE
SAVOIR, INFORMER. Je vous apprends une nouvelle
d'une façon quelconque, soit qu'elle vous intéresse
ou non, soit qu'elle soit sûre ou non. Je vous la fais
savoir par une lettre ou un message. Je vous en in-
forme, si elle vous importe, et si j'ai des renseigne-
ments fidèles.
—HIST. xi°s. Moût ad appris,qui bien conutahan,
Ch. de Roi. CLXXXI. || XII" S. Demande etaprenqui je
sui et qui sont li prince qui me aident, Machab.
i, 40. Jànel [né le] deûst ne soufrir ne vouloir
La douce riens qui tant est bien aprise, Coud,
xvil. X moi [ près de moi ] en }>eut li plus sages
aprendre, Couci, v. Et les dames qui courtoises
estaient [jadis], Ont tout laissé pour apenre à bour-
ser, QUESNES, Romancero, p. 87. Se leur pesé
de ce que [je]'vous ai di, Si s'en prennent à mon
maistred'Oisi, Qui m'a apris à chanter dès enfance,
tu. p. 98. Bêle, nous nous entraimions Quant à l'es-
APP
cole aprenions, ib. p. 62. Je m'occirai, s'autre que
Garin m'ait [pour femme] ; Ou je ferai quanqu'a-
niours m'aprendrait [m'apprendra],ib. p. 92. Ne cil
ne sont bien appris ne courtois Qui m'ont repris, se
j'ai dit mot d'Artois, ib. p. 83. [Un messager] Qui
moult pesmes nouveles a as François aprises, Sax.
xxm. Merveille estde sage hummeedes letres apris,
Qu'il la cremur de Deuasi ariere mis, Th. le mart.
86. || XIIT* s. Pour aprendre françois. leur filles et
leur fils, Berte i. François savoit Aliste, car leans
l'eut apris, ib. v. X enherber [empoisonner] m'aprist
jadis une Juïsè [juive], ib. LXXVI. Fille, dist-il, de
cortoisie Ne de sens ne m'aprenésmie, la Rose,
6626. Si que cil qui s'entremetront de l'office [de
bailli] puissent aprendre aucun exemple, BEAUM. 47.
Et le roy li demanda où il avoit apris françois, et il
dit que il avoit esté crestian, JOINY. 2S4.||XIV°S.
Encor est-il vérité que toute science, quant est de
soy, il semble qu'elle peut estre aprise, ORESME,;
Eth. 4 73. Et cel aigle félon tenir et attraper Et met-
tre en ma geôle pour apprendre à parler, Gxiescl.
20B36. Nous ordonnons qu'il [y] ait un cler qui ap-
prendra nos filles, DU CANGE, appreliendere. Cour-
toys estait et bien aprins, Liv. du bonJeh. 4040.
|| xv* s. Ils lui chauffèrent si fort et appreingnirent
[serrèrent] les plantes des pies que les soles d'iceulx
lui en sont cheutes, DU CANGE, attridere. Ce vous
veil [je veux] apenre, la Pass. de A". S. J. C. On n'a
pas sitost appris une terre ni un air où on ne fut
bncques, FSOISS. Il, m, 83. || xvi° s. La douceur de
sa grâce, quelque souefve qu'elle soit, apprend les
hommes de s'esmerveiller avec crainte, CALY. Insl.
440. Les filles feurent bien apprises, et à tous pre-
•sentarentplains hanapz de vin, RAB. Panl. îv, 64.
.... Non : mais afin que si bien j'en apprinse Que
toy, qui es des pastoureaux le prince, Prinsses plai-
sir à mon chant escouter, MAROT , I , 221. Que philoso-
pher, c'est apprendre à mourir, MONT, I, 68. Les
Romains avoient apprins d'amollir ou d'estendre ce
mot en périphrases, ID. 1, 72. Qui apprendroit les
hommes à mourir leur apprendroit à vivre, m. 1, 84.
Il faut apprendre aux enfants de haïr les vices....
et leur en apprendre la naturelle difformité, ID. I,
4 os. Il fault que ce soit une personne trop mal ap-
prise, AMYOT, Solon, 39. Ayant composé quelques
vers, il les apprit par cueur pour les prononcer en
public, ID. Solon, 4 4.11 employoit à tous propos ce
qu'il avoit appris de Anaxagoras, ID. Péric. 4 3. Et
ensemble s'apprenoient et s'exercitoient à l'expé-
rience de la marine, ID. Péric. 22 maintenant
;.faut apprendre Ltfestre humble et doux et ne plus ab-
hoyer : Il faut apprendre à fléchir et ployer, BONS.
739.
— ÉTYM. Apprehendere, de ad, à, et prehenderc,
prendre, saisir par l'esprit (voy. PRENDRE). Picard,
bien apprins; bourguig. éprarre, éparre ; provenç.
aprendre, apenre, aprener; calai, apender; espagn.
aprender; ital. apprendere.
APPRENTI, IE(a-pran-ti,tie),s.?n. et/. || 1° Celui,
celle qui est en apprentissage, qui travaille pour ap-
prendre un métier. Un apprenti est docile, il écoute
son maître, il profite de ses leçons, et il devient
maître, LA BRUY. 4 6. || 2° Fig. Personne peu habile.
'Ronsard, en son métier, n'était qu'un apprenti,
RÉGNIER, Sat. ix. Le plus jeune apprenti Est vieux
routier.... LA FONT. CUV. La république de Platon
Ne serait- rien que l'apprentie De cette famille
amphibie, ID. Fabl.x, 4. || 3° Adjectivement. Pour
le rendre maître, soyez partout apprenti, 1. J.ROUSS.
Ém. m. Ils n'étaient plus apprentis à manier les ar-
mes, VAUG. Q. C. 662. Quoi! ce Fulcinius,'apprenti
sénateur, Descend par habitude au rang de déla-
teur! M. J. CHÉN. Ttbère, m, 3.
— REM. i. L'orthographe ancienne était appren-
tif, et le féminin apprentive, l'un et l'autre inusi-
tés aujourd'hui. Qui soit douce et nicette,- appren-
tive au métier, RÉGNIER, Épit. 111. Vais-je épouser
ici quelque apprentive auteur? BOIL. Sat. x-. || 2. Au
féminin, ne dites pas, ce que font quelques-uns,
uneapprentice ; c'est un archaïsme aujourd'hui rejeté.
—HIST. xm° s. Aprentif jugleor et escrivain marri,
Berte, 1. Nulle fillaresse de soie à grans fuiseaus
ne puet ne ne doit avoir que trois aprentices tant
seulement, Liv. des mil. 84. Il peut avoir tant d'ap-
prentis et de vallés corne il liplaist, ib. 48.' 1 chanter
furent ententi Li oisillon qui aprenti Ne furent pas
ne non sachant, laRose, 680. ||xvr° s. Je ne sçais
pas faire mes besongnes d'une puérile et apprentisse
intelligence, MONT, n, 400. Les apprentifs et qui né
sont pas de si haulte leçon, s'enfarinent le visage,
ID. 11, 404. Cette gentille infante, qui n'etoit ap-
prentive en telles pratiques, YYER, p. GIO. Il n'est
apprenti en cela, HENRI EST. Précell. p. 79.
APP 175
—ÉTYM. Apprendre, par un adjectif bas-latin ap-
prehendivus, d'où apprentif; bourguig. épranti;
wallon, aprendice; namurois,apurdice; provenç. op«
prentis; espagn. aprendiz.
APPRENTISSAGE (a-pran-ti-sa-j'), -s." m. || 1° Ac-
tion d'apprendre un métier. Nous nous mettons tous
deux en apprentissage, 3. 1. Rouss.Êm.au. j| Fig.
Vous n'en êtes pas à votre apprentissage;.'CORN, le
Ment.1,1. Ces agonies lui servaient d'apprentissage à
bien mourir, FLÉCH. Mont. || 2° Le--temps qu'on
met à apprendre un métier. U est à là! fin de soi
apprentissage. || 3° Fig. Faire son apprentissage, en
être à son apprentissage, se dit des premiers es-
sais que l'on fait. Et qui, sur son époux, fit son
apprentissage, A bien pu, sur un fils j achever son
ouvrage, CORN, Rodog. v, 4. De quelque adresse....
Qu'il eût fait son apprentissage, MALH. IV, 6. Il fait
son apprentissage de la pauvreté, BOSS. Fr. d'Ass. 4.
Il lui fit faire son apprentissage par une guerre con-
tre les Arabes, ID. Hist.m, 3. Et n'en étant qu'à
son apprentissage, LA FONT. Psaut. || Faire l'ap-
prentissage de, s'instruire à, s'habituer à. Vou-
drais-tu qu'à mon âge Je fisse de l'amour le vil ap-.
prentissage? BAC. Bàj. 1, 4. Mais moi, qui vois plus
loin ; qui par un long usage, Des maximes du trône
ai fait l'apprentissage, ID. Baj. iv, 7. Ce héros....
Pour elle, de la crainte a fait l'apprentissage, ID
Iphig. iv, 4. Nous sommes sous un-roi si vaillant et
si sage. Et qui si dignement a fait l'apprentissage De
toutes les vertus propres à commander,: MALH. 11,6.
Cette femme est une catéchumène qui fait l'appren-
tissage des pleurs que J. C. demande à ses servantes,
CHATEAUB. Mart. n, 2!>5. -.-.-■
—HIST. xvi" s. lis les approuvent aussi [les voya-
ges] pour l'apprentissage des langues vulgaires,
LANOUE, 4 20. Heureux celui qui, pour devenir
sage, Du mal d'autrui fait son apprentissage, ST--
GELAIS, 4 71.11 fut nourry en cest apprentissage de
la discipline militaire, AMYOT, Flamin. 4. Cleopa-
tra devoit à ceste Fulvie l'apprentissage de l'obéis-
sance que portait Antonius aux femmes, AMYOT,
Anton. 4 4.
— ÉTYM. Apprenti. D'après Palsgrave, p. 9, on
prononçait, au xvr siècle, apprentissaige.
t APPRÈS (a-prè), s. m. Voy. APPRÊT 2.
■j- APPRESSÉ, ÉE (a-prè-sé, sée), adj. Terme de
botanique. Rapproché et appliqué.
— ÉTYM. À et pressé.
4 .APPRÊT (a-prê ; le t se lie ; l'apprêt et la recher-
che, dites : l'a-prê-t et la recherche; au pluriel, l's
se lie ; des apprêts infinis, dites : des a-prê-z infinis),
s. m. jl 1° Action d'apprêter, d'arranger. L'apprêt do
tout ce qui lui était nécessaire pour son voyage.
Sans apprêt et dans toute leur grossièreté, J. J. ROUSS. .
Ém. 11. Ou reposer dans des grottes tranquilles, Sur
le duvet de la mousse et des fleurs, Lits sans ap-
prêts, véritables asiles Du doux sommeil et des son-
ges flatteurs, MALFIL. Narcisse, 1. || 2° Fig. Affecta-
tion dans les manières, le style, le langage. Apprêt
dans le style. L'apprêt de ses manières. Un esprit
plein d'apprêt. || 3" Préparation des mets. L'apprêt
des viandes. Propreté toucha seule aux apprêts du
régal, LA FONT. Tabl. || 4° S. m. plur.: Préparatifs.
Faire les apprêts de la noce. Faire de votre mort les
funestes apprêts, BAC. Phèd. 1, S. D'un voyage impor-
tant les soins et les apprêts, ID. Milh. n, 6. J'ai pu
reprendre haleine; et, sous de faux apprêts.... CORN.
Rodog. n, 2. Des liens, des bourreaux..;, ces ap-
prêts d'infamie, VOLT. Tancr. n, 7. |] 5°L'apprêt,
manière d'apprêter les étoffes, les toiles, les cuirs.
L'apprêt que l'on donne au drap. || 6° La matière
même qui sert à l'apprêt. Toile sans apprêt. || Terme
de drapier. Eau'gommée qui lustre le drap et le
rend plus ferme. || Terme de bonnetier. Sorte de
lustre qu'on met dans la marchandise pour la rendre
plus belle et plus brillante. || Terme de chapelier.
Eau bouillie où il y a de la gomme, dont le chape-
Mer se sert pour donner plus de corps et de lustre
aux chapeaux. || 7° En termes de peinture, prépara-
tion, enduit que l'on étend sur la toile, le bois, la
muraille avant de peindre. || L'art de peindre le verre
s'est nommé l'apprêt des couleurs. Vieux en ce sens.
— HIST. xv* s. En la fin duquel mois, le.dit duc.
de Bourgogne qui avoit fait grandes apprestes.et
préparations.... MONSTR. n, ch. 4 4.0. .Gecy estait
comme ung appreste des maulx qui depuis advin-
rentauditduc deBourgongne, COMM.IV, 42. ||xvi"s.
Personne n'y avoit pensé, et les apprests des choses
y nécessaires n'eussent pas esté faciles à faire,
AMYOT, Lucul. 87. Estans les apprests du Turc si
grands et si prochains pour invader la chrestienté,
M. DU BELLAY, 4 86.
—ÉTYM. Voy. APPRÊTER ; bourguig. epioo ou tpro.
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