Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Format : Nombre total de vues : 1408 Nombre total de vues : 1408
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
APH
p. il). Touz jors [il] acroissoit lesnoveles, Quant
el [elles] n'ierent bonnes ne bêles, Et les.bonnes
apetissoit, la Rose, 14785. Si vorroit ele [l'envie]
apetisier Sa proece au mains, et s'onor Par parole
faire menor, ib. 27G. Lonctens tenir mauvese cou-
tume ne apetize pas pecbié, ainz le ci'oist, Liv. 'de
just. 8. Meesmement quant li uzages n'apetice de
riens le [la] droiture au segneur, BEAUM. xxvi, 8.
Honneure et aime toutes les persones de sainte Es-
glise, et garde que en ne leur soustraie ne apetise
leur dons et leur aumosnes que tes devanciers leur
auront donné, JOINV. 3 vende apetissoit toudis, Guescl. Var. du vers -H 24-1.
|| xv s. Si là se fussent longuement tenus, leur
troupeau fust de moult appetissé, Bouciq. n, cb. 22.
Et si la bayne y avoit esté paravant grande, elle
l'estoit encores plus, et du oosté du connestable le
cueur ne luy estoit point appetissé, COMM. m, u.
Et desiroient de voir appetissé [leur duc], pourveu
qu'ilz n'en sentissent riens en leur pays, ID. Y, IG.
Et desiroit ledit duc d'Orléans estre secouru , parce
que ses vivres appetissoient, ID. vm, 7. || xvi° s. Les
vivres leur appetissoient fort, et commenceoient à
en avoir faulte, AMYCT, Timol. 2a. L'envie de que-
reller et de guerroyer se passoit au prix que la puis-
sance leur apetissoit, iv.Philop. si. Par discorde,
les grandes choses s'apetissent, o. DE SERRES, 4001.
— ÉTYM. A et petit; génev. et Berry, apetissir.
Pour l'orthographe par un seul p, voyez APAISER.
t APETTE {a-pè-t'), s. f. Un des noms vulgaires
de l'abeille domestique.
— ÉTYM. Voy. ABEILLE.
f APEX (a-pèks), s. m. || i°Terme de botanique.
Nom de l'étamine dans Tournefort. Actuellement,
synonyme de sommet. || 2° Terme de philologie.
Apices, pluriel latin de apex (voy. APICES).
— ÉTYM. Apex, sommet.
f APIIANIPTÈRES (a-fa-ni-ptê-r'), s. m. plur.
Terme d'histoire naturelle. Ordre d'insectes. Le genre
puce est le type de cet ordre.
— ÉTYM. 'Açavîi;, invisible, de « privatif, et çeû-
VEIV, briller (voy. PHÉNOMÈNE), et irrepàv, aile.
t APIÏANITE (a-fa-ni-f), s. f. Terme de géologie.
Sorte de roche.
— ÉTYM. 'Atpoevr;ç, non apparent, à cause que les
parties fondues de cette roche ne se laissent pas re-
connaître à l'oeil.
APHÉLIE (a-fé-lie), s. f. || 1" Terme d'astronomie.
Point de l'orbite d'une planète où elle est le plus éloi-
gnée du soleil. L'aphélie est l'opposé du périhélie.
(12° Adj. La terre est aphélie, le plus éloignée du soleil.
— ÉTYM. 'Ao' pour àjtè, marquant éloignement,
fp.ioc, soleil (voy. HÉLIAQHE). ■
APHÉRÈSE (a-fé-rê-z'), s. f. || 1° Figure de gram-
maire par laquelle on retranche une syllabe ou une
lettre au commencement d'un mot. || 2" Action de
" retrancher; partie delà chirurgie qui traite des opé-
rations dans lesquelles on retranche du corps une
partie quelconque.
— ETYM. 'Acpaipeaiç, de àçaipéto, enlever, de àpour àiiô, marquant l'éloignement, et aipÉu,
prendre (comp. HÉRÉSIE).
t APHIMEN, IKNNE (a-fl-diin, diè-n'), adj.
Terme de zoologie. Qui a rapport aux pucerons.
IAPULOGISTIQUE (a-flo-ji-sti-k'), adj. Terme
didactique. Lampe aphlogistique, lampe qui brûle
sans flamme. C'est une lampe inventée par Davy.
.—ÉTYM. 'A privatif, et phlogistique (voy. ce mot).
f APHONE (a-fo-n'), adj. Terme didactique. Qui
n'a pas de son ; qui n'a pas de voix. Une affection
du larynx rend aphone ce malade.
— ÉTYM. "Aowvoç (voy. APHONIE).
APHONIE (a-fo-nie), s. f. Perte plus ou moins
complète de la voix.
— ÉTYM.'Aowv!a,de à privatif, et ÇMVTI, voix (voy.
PHONIQUE).
APHOKISME (a-fo-ri-sm'), s. m. Sentence renfer-
mant un grand sens en peu de mots. Les aphoris-
mes d'Hippocrate. On a de Mahomet quelques apbo-
nsmes de médecine, VOLT. Moeurs, 6.
— REM. Ce mot, qui était borné d'abord à la
médecine, s'est étendu, et l'on dit maintenant des
aphorismes politiques.
— HIST. xvr s. Les propositions et vérités y sont
espesses, mais souvent toutes sèches et crues,
comme aphorismes, ouvertures et semences de dis-
cours, CHARRON, Sagesse. Pre'f. de la 2« édit.
— ETYM. 'Atpopia^èç, de àç' pour à.nà, marquant
séparation, et ôpftw, borner (voy. HORIZON) ; mot à
mot, ce qui sépare du reste et détermine.
t APHORISTIQUE (a-fo-ri-sti-k'), adj. Qui tient
de l'aphorisme. Concision aphoristique.
—ÉTYM.'Açopi
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAIS*.
API
APHRODISIAQUE (a-fro-di-zi-a-k'). || i° Âdj.
Terme de médecine. Qui a la propriété d'exciter aux
plaisirs de l'amour. || 2° S. m. Un aphrodisiaque. On
dit que les Orientaux demandent souvent des aphro-
disiaques aux médecins européens.
■—ÉTYSl.'AippoSio-iaxôç, de 'Aopoôro], Vénus.
t APHRONITRE (a-fro-nl-tr') j s. m. Fleur de ni-
tre qui se formait autrefois dans les nitrières, lors-
que la rosée y tombait, ou par d'autres moyens que
l'art employait.
— ÉTYM. 'Aabhra,nuage), et nitre.
APHTHE (a-ff), s. m. Terme de médecine. Pe-
tite ulcération qu'on observe sur les membranes
muqueuses, et qui affecte particulièrement l'inté-
rieur de la bouche.
— ÉTYM. Génev. alphes, alphtes; de oepûal, le-
quel vient de aura, enflammer. "A^TO, enflammer-,
et&ttw, joindre, unir, sont le même verbe, parce
.que, pour allumer le bois, on le frotte, pratique
encore usitée chez les sauvages. "ATCTM, joindre, a
la même origine que le latin aptus (voy. APTE).
t APHTHEUX> EUSE (ar-teû, teû-z'), adj. Qui tient
des aphthes. Éruption aphtheuse, angine aphtheuse.
|| Maladie ou fièvre aphtheuse, chez lés animaux,
maladie éruptive et contagieuse, caractérisée par le
développement d'aphthes sur la membrane buccale,
sur les trayons, l'origine des onglons.
APHYLLE (a-fi-1'), adj. Terme de botanique.
Plante aphylle, plante qui n'a pas de feuilles.
— ÉTYM. "AtpvAXoç, de à privatif, et de çûUov,
feuille (voy. FEUILLE).
API (a-pi), s. m. Petite pomme ordinairement colo-
rée, d'un seul côté, d'un rouge très-vif. Une pomme
d'api.
— ÉTYM. Ital. appiuola et mêla appiuola, pomme
d'api; du latin appiamim, pomme d'api.
f APIAIRE (a-pi-ê-r'). || 1° Adj. Terme de zoolo-
gie. Qui ressemble à une abeille. || 2° S. m. plur. Les
apiaires, la tribu des abeilles.
— ÉTYM. Âpiarius, de apis (voy. ABEILLE).
t APICAL, ALE (a-pi-kal, ka-1'), adj. Terme di-
dactique. Qui a rapport au sommet d'une chose.
— ÉTYM. Apex, sommet.
f APICES (a-pi-sès'), s. m. plur. Terme de phi-
lologie. Les petits signes, tels que les accents, qu'on
mettait dans l'écriture du grec.
— ÉTYM. Pluriel de apex, sommet.
t APICIFLORE (a-pi-si-flo-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui a des fleurs terminales.
— ÉTYM. Apex, sommet, et flos, fleur.
tAPICULE (a-pi-ku-1'), s. f. et m. Terme d'histoire
naturelle. Pointe aiguë, courte et peu consistante.
— ÉTYM. Diminutif d'apex, pointe, sommet.
t APICULÉ, ÉE (a-pi-ku-lé, lée), adj. Terme de
botanique. Qui est terminé au sommet en pointe
courte et aiguë.
-(•APICULTEUR (a-pi-kul-teur), s. m. Qui élève
des abeilles.
— ÉTYM. Voy. APICULTURE.
t APICULTURE (a-pi-kul-tu-r'), A f. Art d'élever
des abeilles.
— ÉTYM. Apis, abeille (voy. ce mot), et culture.
f APIQUAGE (a-pi-ka-j'), s. m. Terme de marine.
Action d'apiquer.
t APIQUER (a-pi-kê). || i° V. n. Terme de marine.
On dit que le cable apique, quand le vaisseau appro-
che de l'ancre qui est mouillée et que le cable com-
mence à se roidir et à être perpendiculaire. || 2°F. a.
Disposer les vergues d'un bâtiment à peu près ver-
ticalement.
— ÉTYM. À et pic.
| i. APIS (a-pis'), s. m. Terme d'astronomie. Petite
constellation de l'hémisphère austral. On la nomme
aussi Abeille.
— ÉTYM. Apis, abeille (voy. ce mot).
f 2. APIS (a-pis'), s. m. Terme de la religion de
l'ancienne Egypte. Le boeuf Apis, boeuf adoré par les
Egyptiens, aux yeux de qui il était une incarnation
perpétuelle du Dieu suprême Phtah en une succes-
sion de veaux, dont la naissance était regardée
comme divine à certains signes.
— ÉTYM. Mot égyptien.
APITOYÉ, ÉE '(a-pi-to-ié, iée ou a-pi-toï-ié, iée),
part, passé. Apitoyé par les souffrances de ces pau-
vres gens.
t APITOIEMENT (a-pi-tol-man), s. m. Action de
s'apitoyer. Coeur porté à l'apitoiement.
APITOYER (a-pi-to-ié ou a-pi-toi-ié). || 1° T. a.
Toucher de pitié. Tâchez de l'apitoyer. || 2" S'api-
toyer, v. refl. Être ému de pitié, compatir.
— ÉTYM. À et pitié, "our l'orthographe par un
seul p, voyez APAISER.
APL
161
f APIVORE (a-pî-vo-r'), adj. Qui dévore les
abeilles.
. —ÉTYM. Apis, abeille (voy. ce mot), etrorare,
dévorer (voy. VORACE).-
t APLAIGNER (a-plè-gnê) ou APLANER (a-pla-né).
v. a. Technologie. Diriger du même côté les brins de
la laine d'un drap.
■— ÉTYM. Le même que aplanir.
t APLANER (a-pla-né), v. a. Voy. APLAIGNER.
APLANI, IE(a-pla-ni, nie), part.passé. \\ i^Ren-
du plan, uni. Terrain aplani. Le calme est revenu .
sur la mer aplanie,LAGRANGE-cnANCEL,Ateesfe, n,t.
|| 2° Fig. Difficulté aplanie. Il croit s'en voir par li
les chemins aplanis, CORN. Attila, iv, t.
APLANIR (a-pla-nir), v. a. || 1° Rendre plan ou
uni ce qui ne l'était pas. Aplanir un terrain. Aplanir
une route. || 2° Fig. Phébus a-t-il pour vous aplani
le Parnasse? BOIL. Sat.ix. Et leur osent du crime
aplanir le chemin, RAC. Phèd. iv, G. Vous avez su
du trône aplanir le chemin, VOLT. Mér. 1. Vous qui
amollissiez devant lui les duretés des coeurs obsti-
nés et qui aplanissiez les hauteurs des esprits su-
perbes., FLÊCH. Panég. n, p. 280. Aplanissons les
voies de notre conversion, MASS. Épiph. C'est à
nous à aplanir les difficultés qui s'y trouvent, ID.
Parole. En prenant soin d'aplanir les difficultés,
BOSS. I.ett. 4 69. Il faut de ces périls m'aplanir la
sortie, CORN. Mod. in, 4.113° S'aplanir, v. ré(l. Le
terrain s'aplanit du côté des montagnes. On promit
que toutes les difficultés s'aplaniraient.
— HIST. xvic s. L'aspreté de leurs règles est in-
continent applanie par l'acoustumance, MONT, I,
283. Et s'il avenoit qu'eussions esté repoussez du
premier assaut, on continueroit encore de tirer cinq
ou six mille'coups de canon pour aplanir les bres-
ches, LANOUE, 45t. Et ayant la place en peu de
jours esté nettoyée et aplanie, Timoleon y feit édi-
fier des salles et auditoires à tenir la justice, AMYOT,
Timol. 32.,Gensdebras pour applanir les chemins,
ID. Lucul. 40. L'ignorance des fortificateurs de oe
temps-là estoit de hausser les contr'esCarpes et ne
les applanir pas, D'AUB. Hist. n, U6. On pique à
pointe de marteau les meules de moulin, quand elles
sont trop applanies, pour les rendre aspres et rabo-
teuses, PARÉ,IV, 2,
— ÉTYM. A et plan. Le vieux français était apla-
nier ou aplanoier. Les autres langues romanes font
ce verbe delà première conjugaison : provenç. apla-
nar; espagn. 'allanar; ital. appianare. Pour l'or-
thographe par un seulp, voyez APAISER.
APLANISSEMENT (a-pla-ni-se-man), s. m. Ac-
tion d'aplanir ; le résultat de cette action.
— ÉTYM. Aplanir.
fAPLATER (a-pla-tè), v. a. Terme de marine.
Répartir les matelots sept par sept pour manger au
même plat.
— ÉTYM. A et plat, substantif.
APLATI, IE (a-pla-ti, tie), part, passe. || 1° Renau
plat. La terre est aplatie vers les pôles. Vers un bord
moins battu par les flots Où d'un roc aplati le som-
met sort des eaux, IEMIERRE, G. Tell, v, 8. || 2° Fig,
Etouffé, assoupi, abaissé. Des caractères aplatis,
L'affaire des poisons est toute aplatie, SËV. 404.
APLATIR (a-pla-tir). ||I° V. a. Rendre plat. Tâche
de l'aplatir à grands coups de marteau, LA FONT.
Ch. imp. Newton prouva que le mouvement de ro-
tation de la terre a du l'aplatir à ses pôles, LAPLACE,
Exp. v, 5. || 2° S'aplatir, v. réfl. Devenir plat. La
tumeur s'aplatit.
— ÉTYM. A et plat, adjectif. Berry, aplatzir;
provenç. aplatir, aplatar; ital. appialare. Pour
l'orthographe par un seul p, voyez APAISER.
APLATISSEMENT (a-pla-ti-se-man), s. m. Action
d'aplatir; état de ce qui est aplati. Ce voyage [à
Cayenne] a été la première origine de la connais-
sance de l'aplatissement de la terre, VOLT. LouisXIV,
Si. La rotation du sphéroïde terrestre l'aplatit à ses
pôles, et cet aplatissement, combiné avec l'action
du soleil et de la lune, donne naissance à la pré-
cession deséquinoxés, qui, avant la découverte de
la pesanteur universelle, ne paraissait avoir aucun
rapport au mouvement diurne de la terre, LAPLACE,
Expos, rv, ti.
— HIST. xvie s. Par le moien d'un petit aplatis-
sement que pour ce service-ci on laisse à larusche,
0. DE SERRES, 460.
— ÉTYM. Aplatir.
t APLATISSERIE (a-pla-ti-se-rie), s. f. Atelier où
l'on aplatit les barres de fer.
t APLAT1SSEUR (a-pla-ti-seur), s. m. Celui qui
aplatit. Vous devez, mon cher aplatisseur de ce
globe.... VOLT. Lettre à Maupertuis, 6 octobre 1741.
f APLAT1SS01RE (a-pla-ti-soi-r'), s. {. Cylindres
I. - 21
p. il). Touz jors [il] acroissoit lesnoveles, Quant
el [elles] n'ierent bonnes ne bêles, Et les.bonnes
apetissoit, la Rose, 14785. Si vorroit ele [l'envie]
apetisier Sa proece au mains, et s'onor Par parole
faire menor, ib. 27G. Lonctens tenir mauvese cou-
tume ne apetize pas pecbié, ainz le ci'oist, Liv. 'de
just. 8. Meesmement quant li uzages n'apetice de
riens le [la] droiture au segneur, BEAUM. xxvi, 8.
Honneure et aime toutes les persones de sainte Es-
glise, et garde que en ne leur soustraie ne apetise
leur dons et leur aumosnes que tes devanciers leur
auront donné, JOINV. 3
|| xv s. Si là se fussent longuement tenus, leur
troupeau fust de moult appetissé, Bouciq. n, cb. 22.
Et si la bayne y avoit esté paravant grande, elle
l'estoit encores plus, et du oosté du connestable le
cueur ne luy estoit point appetissé, COMM. m, u.
Et desiroient de voir appetissé [leur duc], pourveu
qu'ilz n'en sentissent riens en leur pays, ID. Y, IG.
Et desiroit ledit duc d'Orléans estre secouru , parce
que ses vivres appetissoient, ID. vm, 7. || xvi° s. Les
vivres leur appetissoient fort, et commenceoient à
en avoir faulte, AMYCT, Timol. 2a. L'envie de que-
reller et de guerroyer se passoit au prix que la puis-
sance leur apetissoit, iv.Philop. si. Par discorde,
les grandes choses s'apetissent, o. DE SERRES, 4001.
— ÉTYM. A et petit; génev. et Berry, apetissir.
Pour l'orthographe par un seul p, voyez APAISER.
t APETTE {a-pè-t'), s. f. Un des noms vulgaires
de l'abeille domestique.
— ÉTYM. Voy. ABEILLE.
f APEX (a-pèks), s. m. || i°Terme de botanique.
Nom de l'étamine dans Tournefort. Actuellement,
synonyme de sommet. || 2° Terme de philologie.
Apices, pluriel latin de apex (voy. APICES).
— ÉTYM. Apex, sommet.
f APIIANIPTÈRES (a-fa-ni-ptê-r'), s. m. plur.
Terme d'histoire naturelle. Ordre d'insectes. Le genre
puce est le type de cet ordre.
— ÉTYM. 'Açavîi;, invisible, de « privatif, et çeû-
VEIV, briller (voy. PHÉNOMÈNE), et irrepàv, aile.
t APIÏANITE (a-fa-ni-f), s. f. Terme de géologie.
Sorte de roche.
— ÉTYM. 'Atpoevr;ç, non apparent, à cause que les
parties fondues de cette roche ne se laissent pas re-
connaître à l'oeil.
APHÉLIE (a-fé-lie), s. f. || 1" Terme d'astronomie.
Point de l'orbite d'une planète où elle est le plus éloi-
gnée du soleil. L'aphélie est l'opposé du périhélie.
(12° Adj. La terre est aphélie, le plus éloignée du soleil.
— ÉTYM. 'Ao' pour àjtè, marquant éloignement,
fp.ioc, soleil (voy. HÉLIAQHE). ■
APHÉRÈSE (a-fé-rê-z'), s. f. || 1° Figure de gram-
maire par laquelle on retranche une syllabe ou une
lettre au commencement d'un mot. || 2" Action de
" retrancher; partie delà chirurgie qui traite des opé-
rations dans lesquelles on retranche du corps une
partie quelconque.
— ETYM. 'Acpaipeaiç, de àçaipéto, enlever, de àpour àiiô, marquant l'éloignement, et aipÉu,
prendre (comp. HÉRÉSIE).
t APHIMEN, IKNNE (a-fl-diin, diè-n'), adj.
Terme de zoologie. Qui a rapport aux pucerons.
IAPULOGISTIQUE (a-flo-ji-sti-k'), adj. Terme
didactique. Lampe aphlogistique, lampe qui brûle
sans flamme. C'est une lampe inventée par Davy.
.—ÉTYM. 'A privatif, et phlogistique (voy. ce mot).
f APHONE (a-fo-n'), adj. Terme didactique. Qui
n'a pas de son ; qui n'a pas de voix. Une affection
du larynx rend aphone ce malade.
— ÉTYM. "Aowvoç (voy. APHONIE).
APHONIE (a-fo-nie), s. f. Perte plus ou moins
complète de la voix.
— ÉTYM.'Aowv!a,de à privatif, et ÇMVTI, voix (voy.
PHONIQUE).
APHOKISME (a-fo-ri-sm'), s. m. Sentence renfer-
mant un grand sens en peu de mots. Les aphoris-
mes d'Hippocrate. On a de Mahomet quelques apbo-
nsmes de médecine, VOLT. Moeurs, 6.
— REM. Ce mot, qui était borné d'abord à la
médecine, s'est étendu, et l'on dit maintenant des
aphorismes politiques.
— HIST. xvr s. Les propositions et vérités y sont
espesses, mais souvent toutes sèches et crues,
comme aphorismes, ouvertures et semences de dis-
cours, CHARRON, Sagesse. Pre'f. de la 2« édit.
— ETYM. 'Atpopia^èç, de àç' pour à.nà, marquant
séparation, et ôpftw, borner (voy. HORIZON) ; mot à
mot, ce qui sépare du reste et détermine.
t APHORISTIQUE (a-fo-ri-sti-k'), adj. Qui tient
de l'aphorisme. Concision aphoristique.
—ÉTYM.'Açopi
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAIS*.
API
APHRODISIAQUE (a-fro-di-zi-a-k'). || i° Âdj.
Terme de médecine. Qui a la propriété d'exciter aux
plaisirs de l'amour. || 2° S. m. Un aphrodisiaque. On
dit que les Orientaux demandent souvent des aphro-
disiaques aux médecins européens.
■—ÉTYSl.'AippoSio-iaxôç, de 'Aopoôro], Vénus.
t APHRONITRE (a-fro-nl-tr') j s. m. Fleur de ni-
tre qui se formait autrefois dans les nitrières, lors-
que la rosée y tombait, ou par d'autres moyens que
l'art employait.
— ÉTYM. 'A
APHTHE (a-ff), s. m. Terme de médecine. Pe-
tite ulcération qu'on observe sur les membranes
muqueuses, et qui affecte particulièrement l'inté-
rieur de la bouche.
— ÉTYM. Génev. alphes, alphtes; de oepûal, le-
quel vient de aura, enflammer. "A^TO, enflammer-,
et&ttw, joindre, unir, sont le même verbe, parce
.que, pour allumer le bois, on le frotte, pratique
encore usitée chez les sauvages. "ATCTM, joindre, a
la même origine que le latin aptus (voy. APTE).
t APHTHEUX> EUSE (ar-teû, teû-z'), adj. Qui tient
des aphthes. Éruption aphtheuse, angine aphtheuse.
|| Maladie ou fièvre aphtheuse, chez lés animaux,
maladie éruptive et contagieuse, caractérisée par le
développement d'aphthes sur la membrane buccale,
sur les trayons, l'origine des onglons.
APHYLLE (a-fi-1'), adj. Terme de botanique.
Plante aphylle, plante qui n'a pas de feuilles.
— ÉTYM. "AtpvAXoç, de à privatif, et de çûUov,
feuille (voy. FEUILLE).
API (a-pi), s. m. Petite pomme ordinairement colo-
rée, d'un seul côté, d'un rouge très-vif. Une pomme
d'api.
— ÉTYM. Ital. appiuola et mêla appiuola, pomme
d'api; du latin appiamim, pomme d'api.
f APIAIRE (a-pi-ê-r'). || 1° Adj. Terme de zoolo-
gie. Qui ressemble à une abeille. || 2° S. m. plur. Les
apiaires, la tribu des abeilles.
— ÉTYM. Âpiarius, de apis (voy. ABEILLE).
t APICAL, ALE (a-pi-kal, ka-1'), adj. Terme di-
dactique. Qui a rapport au sommet d'une chose.
— ÉTYM. Apex, sommet.
f APICES (a-pi-sès'), s. m. plur. Terme de phi-
lologie. Les petits signes, tels que les accents, qu'on
mettait dans l'écriture du grec.
— ÉTYM. Pluriel de apex, sommet.
t APICIFLORE (a-pi-si-flo-r'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui a des fleurs terminales.
— ÉTYM. Apex, sommet, et flos, fleur.
tAPICULE (a-pi-ku-1'), s. f. et m. Terme d'histoire
naturelle. Pointe aiguë, courte et peu consistante.
— ÉTYM. Diminutif d'apex, pointe, sommet.
t APICULÉ, ÉE (a-pi-ku-lé, lée), adj. Terme de
botanique. Qui est terminé au sommet en pointe
courte et aiguë.
-(•APICULTEUR (a-pi-kul-teur), s. m. Qui élève
des abeilles.
— ÉTYM. Voy. APICULTURE.
t APICULTURE (a-pi-kul-tu-r'), A f. Art d'élever
des abeilles.
— ÉTYM. Apis, abeille (voy. ce mot), et culture.
f APIQUAGE (a-pi-ka-j'), s. m. Terme de marine.
Action d'apiquer.
t APIQUER (a-pi-kê). || i° V. n. Terme de marine.
On dit que le cable apique, quand le vaisseau appro-
che de l'ancre qui est mouillée et que le cable com-
mence à se roidir et à être perpendiculaire. || 2°F. a.
Disposer les vergues d'un bâtiment à peu près ver-
ticalement.
— ÉTYM. À et pic.
| i. APIS (a-pis'), s. m. Terme d'astronomie. Petite
constellation de l'hémisphère austral. On la nomme
aussi Abeille.
— ÉTYM. Apis, abeille (voy. ce mot).
f 2. APIS (a-pis'), s. m. Terme de la religion de
l'ancienne Egypte. Le boeuf Apis, boeuf adoré par les
Egyptiens, aux yeux de qui il était une incarnation
perpétuelle du Dieu suprême Phtah en une succes-
sion de veaux, dont la naissance était regardée
comme divine à certains signes.
— ÉTYM. Mot égyptien.
APITOYÉ, ÉE '(a-pi-to-ié, iée ou a-pi-toï-ié, iée),
part, passé. Apitoyé par les souffrances de ces pau-
vres gens.
t APITOIEMENT (a-pi-tol-man), s. m. Action de
s'apitoyer. Coeur porté à l'apitoiement.
APITOYER (a-pi-to-ié ou a-pi-toi-ié). || 1° T. a.
Toucher de pitié. Tâchez de l'apitoyer. || 2" S'api-
toyer, v. refl. Être ému de pitié, compatir.
— ÉTYM. À et pitié, "our l'orthographe par un
seul p, voyez APAISER.
APL
161
f APIVORE (a-pî-vo-r'), adj. Qui dévore les
abeilles.
. —ÉTYM. Apis, abeille (voy. ce mot), etrorare,
dévorer (voy. VORACE).-
t APLAIGNER (a-plè-gnê) ou APLANER (a-pla-né).
v. a. Technologie. Diriger du même côté les brins de
la laine d'un drap.
■— ÉTYM. Le même que aplanir.
t APLANER (a-pla-né), v. a. Voy. APLAIGNER.
APLANI, IE(a-pla-ni, nie), part.passé. \\ i^Ren-
du plan, uni. Terrain aplani. Le calme est revenu .
sur la mer aplanie,LAGRANGE-cnANCEL,Ateesfe, n,t.
|| 2° Fig. Difficulté aplanie. Il croit s'en voir par li
les chemins aplanis, CORN. Attila, iv, t.
APLANIR (a-pla-nir), v. a. || 1° Rendre plan ou
uni ce qui ne l'était pas. Aplanir un terrain. Aplanir
une route. || 2° Fig. Phébus a-t-il pour vous aplani
le Parnasse? BOIL. Sat.ix. Et leur osent du crime
aplanir le chemin, RAC. Phèd. iv, G. Vous avez su
du trône aplanir le chemin, VOLT. Mér. 1. Vous qui
amollissiez devant lui les duretés des coeurs obsti-
nés et qui aplanissiez les hauteurs des esprits su-
perbes., FLÊCH. Panég. n, p. 280. Aplanissons les
voies de notre conversion, MASS. Épiph. C'est à
nous à aplanir les difficultés qui s'y trouvent, ID.
Parole. En prenant soin d'aplanir les difficultés,
BOSS. I.ett. 4 69. Il faut de ces périls m'aplanir la
sortie, CORN. Mod. in, 4.113° S'aplanir, v. ré(l. Le
terrain s'aplanit du côté des montagnes. On promit
que toutes les difficultés s'aplaniraient.
— HIST. xvic s. L'aspreté de leurs règles est in-
continent applanie par l'acoustumance, MONT, I,
283. Et s'il avenoit qu'eussions esté repoussez du
premier assaut, on continueroit encore de tirer cinq
ou six mille'coups de canon pour aplanir les bres-
ches, LANOUE, 45t. Et ayant la place en peu de
jours esté nettoyée et aplanie, Timoleon y feit édi-
fier des salles et auditoires à tenir la justice, AMYOT,
Timol. 32.,Gensdebras pour applanir les chemins,
ID. Lucul. 40. L'ignorance des fortificateurs de oe
temps-là estoit de hausser les contr'esCarpes et ne
les applanir pas, D'AUB. Hist. n, U6. On pique à
pointe de marteau les meules de moulin, quand elles
sont trop applanies, pour les rendre aspres et rabo-
teuses, PARÉ,IV, 2,
— ÉTYM. A et plan. Le vieux français était apla-
nier ou aplanoier. Les autres langues romanes font
ce verbe delà première conjugaison : provenç. apla-
nar; espagn. 'allanar; ital. appianare. Pour l'or-
thographe par un seulp, voyez APAISER.
APLANISSEMENT (a-pla-ni-se-man), s. m. Ac-
tion d'aplanir ; le résultat de cette action.
— ÉTYM. Aplanir.
fAPLATER (a-pla-tè), v. a. Terme de marine.
Répartir les matelots sept par sept pour manger au
même plat.
— ÉTYM. A et plat, substantif.
APLATI, IE (a-pla-ti, tie), part, passe. || 1° Renau
plat. La terre est aplatie vers les pôles. Vers un bord
moins battu par les flots Où d'un roc aplati le som-
met sort des eaux, IEMIERRE, G. Tell, v, 8. || 2° Fig,
Etouffé, assoupi, abaissé. Des caractères aplatis,
L'affaire des poisons est toute aplatie, SËV. 404.
APLATIR (a-pla-tir). ||I° V. a. Rendre plat. Tâche
de l'aplatir à grands coups de marteau, LA FONT.
Ch. imp. Newton prouva que le mouvement de ro-
tation de la terre a du l'aplatir à ses pôles, LAPLACE,
Exp. v, 5. || 2° S'aplatir, v. réfl. Devenir plat. La
tumeur s'aplatit.
— ÉTYM. A et plat, adjectif. Berry, aplatzir;
provenç. aplatir, aplatar; ital. appialare. Pour
l'orthographe par un seul p, voyez APAISER.
APLATISSEMENT (a-pla-ti-se-man), s. m. Action
d'aplatir; état de ce qui est aplati. Ce voyage [à
Cayenne] a été la première origine de la connais-
sance de l'aplatissement de la terre, VOLT. LouisXIV,
Si. La rotation du sphéroïde terrestre l'aplatit à ses
pôles, et cet aplatissement, combiné avec l'action
du soleil et de la lune, donne naissance à la pré-
cession deséquinoxés, qui, avant la découverte de
la pesanteur universelle, ne paraissait avoir aucun
rapport au mouvement diurne de la terre, LAPLACE,
Expos, rv, ti.
— HIST. xvie s. Par le moien d'un petit aplatis-
sement que pour ce service-ci on laisse à larusche,
0. DE SERRES, 460.
— ÉTYM. Aplatir.
t APLATISSERIE (a-pla-ti-se-rie), s. f. Atelier où
l'on aplatit les barres de fer.
t APLAT1SSEUR (a-pla-ti-seur), s. m. Celui qui
aplatit. Vous devez, mon cher aplatisseur de ce
globe.... VOLT. Lettre à Maupertuis, 6 octobre 1741.
f APLAT1SS01RE (a-pla-ti-soi-r'), s. {. Cylindres
I. - 21
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.31%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.31%.
- Collections numériques similaires Mosseri Richard Mosseri Richard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mosseri Richard" or dc.contributor adj "Mosseri Richard")
- Auteurs similaires Mosseri Richard Mosseri Richard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mosseri Richard" or dc.contributor adj "Mosseri Richard")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 229/1016
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406710m/f229.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406710m/f229.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406710m/f229.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406710m/f229.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406710m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406710m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406710m/f229.image × Aide