ALG
ce mot vient de l'aràbë al, le, et canthara, pont,
de canthar, courber, former en arc.
ALCARRAZA (al-ca-ra-za), s. TO. Vase d'une
terre très-poreuse, dans lequel l'eau se rafraîchit
promptement à l'aide du refroidissement que cause
toute prompte évaporàtibn; ||4u pluriel, des alcar-
razas. ■'■■"'' Y' ' - ' ■-'■ ''■'■
— REM. L'Académie écrit au singulier alcara-
zas; mais il n'y a aucune xaison pour ne pas suivre
l'orthographe espagnole, aïcarraid ; surtout il faut
supprimer au singulier l's qui est signe-du pluriel,
et qui rend le mot tout à fait barbare.
— ÉTYM. Espagn.' alcarram, de l'article arabe al,
et de qura%; cruche.
ALCÉE (al-sée), s. f. Belle plante bisannuelle,
nommée aussi passe-rosé oUrosétrémièrë. Nous tra-
versâmes une prairie seméed'alcées à panaches ro-
ses, C'HATEAUB. Amér.H 8.' Eés> vignes-sauvages, s'é-
lancent du tulipier à l'alcéé; imAtala,-%0i.-- •";
— ÉTYM. Latin, alcea; grec, àXxéa, de àXxeïv
(d'où vient àXxvi), être fort, secourir. -:
ALCHIMIE (al-chi-mie. Le dictionnaire gramma-
tical de 1784 dit qu'on prbnonoëalkimie; aujour-
d'hui on prononce alchimie -, comme chimie), s. f.
Chimie du moyen âge,qui, au lieu d'avoir pour but
l'étude de la composition des co'rps, cherchait la
panacée universelle et là transmutation ■ des mé-
taux. L'alchimie a été la préparation: de la i vraie
chimie. Mazarin se faisait un mérite de ce qu'il-avait
fait évanouir avec un peu de poudre d'alchimie cette
nuée de prétentions^RETZ; ri, 376; ; ■ '. :V
— HIST. xnr* s. Oud'aiquemie tant aprengne Que
tous metaùs en colôr taingne, Qu'el [l'art] se:por-
roit ainçois tuer, Que les espèces remuer,; Se tant
ne fait qu'el les ramaine'X lor nature preme-
raine, la Rose, -t6267.'|| xive s. Le penser-est er-
Teur infaicte Contre le noble art d'alchymie Et pro-;
fonde philosophie, 'L'âlch.çknat. 728. || xv°r S; Il
fauldroit faire l'àrquemie, Qui vouldroit forgier
faulceté, tant qu'elle devint loyaultê, Quant 1 en;
malice est endurcie, CH. D'ORL* Sondel. 'Il avoit
acointance àungdès habiles hommes du monde
qui estoit le meilleur arquemiex que on peust trou-
ver, et avecques faisoit escuz d'arquemie les plus
beaulx que on pourr'oit dire, DU CANGE, arquemia.
Y dussai-je employer mon bien, Je ne vueil point
d'autre alchymie; Encore n'y perdrai-je rien; Car
boire contentemavié,,,'BissELiN,'xi. || xvie-s. X la fin
tout leur'cas s'en \4eh fumée, 1 tellement que leur
arquemie se pourrait plus proprement dire art qui
mine, ou art qui n'estinie, DESPER."CO?I(6S, xrv.
— ÉTYM. Pr'ovënçvàlfct'mt'a.; espàgn. alquimia;
ital. alchimia; de l'article arabe,- oï, et chimie.
ALCHIMILLE (al-ki-mi4Ï')', s. /".-Terme de bota-
nique. Plante delà famille des ïosacées, dite aussi
pied-de-lion,!et employée à l'extérieur comme as-
tringente, vulnéraire et détersivë.
— ÉTYM. Ontirecè mot de l'arabe alkemelieh,
à cause de l'importance de cette plante pour les al-
chimistes, qui avaient cru trouver dans la rosée re-
cueillie sur ses feuules un adjuvant pour la trans-
mutation des métaux vils en or.
ALCHIMIQUE (al-chi-mi-k'), ad}. Qui a rapport
à l'alchimie.
ALCHIMISTE (al-chi-mi-sf), «. m. Celui qui s'oc-
cupe d'alchimie. Tu vas, dis:tu, Vieux et pauvre
alchimiste ', Tirer de l'or des métaux indigents, BÉ-
RANG. Alchim. " ; '."
— HIST. xyi" s. Le commun langage des alque-
mistes, c'est qu'ils promettent un monde de richesses,
DESPEB. Contes, xrv. On pourra toucher ces ulcères
avec eau alumineuse, ou eau des àlkemistes corri-
gée et adoucie, comme celle qui aura jà opéré
(qui est blèuë) eau de sublimëj PARÉ, XVI,is. Les
alchymistes tiennent une autre forme de traiter les
fièvres, que ne font pas les médecins qui suivent
la doctrine de 6-àlien, ID. xx, 4.
— ÊTYM. Alchimie.
f ALCIDE (al-cM'), s. m. Nom d'Hercule dont on
se sert pour désigner un homme très-fort. C'est un
alcide.
,; — ÊTYM! 3UxeîSï|ç:
ALCOOL (al-ko-ol. On écrivait'autrefois alcohol),
s. m. ||.i° Esprit-dè-vin, liquide obtenu par la dis^
tillation du vin.: 'La glace factice aurait autant dé
feu que l'alcool le plus pur, VOLT. Feu, n, 2;
H 2° En général, liqueur obtenue, par distillation;
de la liqueur vineuse que fournissent toutes les ma-
tières qui, contenant du sucre, sont susceptibles de
fermenter. || 3° En termes de chimie, nom générique
d'une classe de composés neutres formés d« carr
bone, d'hydrogène et d'oxygéné, dont les fonc-
tions chimiques sont semblables à-celles de l'alcool
ALC
de vin, et dont les éléments sont semblablement dis-
posés, jl 4° Alcool absolu, alcool qui ne contient pas
d'eau.
— HIST. xvi* s.. Collyre est un médicament appro-
prié aux yeux, fait de medicamens bien subtile-
ment pulvérisés,.-que, les Arabes disent comme al-
cohol, PARÉ, xxv; 34..
— ÉTYM. L'article arabe al, le, étant mis à part,
on est en doute* sur :l'étymologie du reste; les uns
tirent cohol de qochl, poudre très-fine, de qachal,
enduire d'une poudre fine., d'un collyre ; les autres
de kaly, rôtir, griller (voy. ALCALI). La première
de ces dérivations parait pour la forme la plus di-
recte ; mais on ne comprend pas tout d'abord com-
ment le sens a passé d'une poudre très-fine à l'es-
prit-de-vin. La seconde, qui ne rend pas compte de
la forme du mot, est plus favorable au sens, puis-
que c'est par le feu que la distillation s'opère. Mais
on remarquera que le mot alcohol, dans la phar-
macie ancienne, désigne deux choses : -T une pou-
dre très-fine; 2° l'esprit-de-vin. Or ces deux signifi-
cations attachées au même mot portent, par cela
seul, à croire que ce mot ne provient pas de deux
racines; et de plus, les deux significations, bien
que très-différentes, se,rencontrent en cela qu'elles
expriment des objets d'une très-grande ténuité ; l'é-
tymologie de qochl est donc .véritable. Dans la
sixième édition de son dictionnaire, l'Académie a
supprimé l'h- étymologique qu'elle, mettait précé-
demment au mot alcohol.
t ALCOOLAT (al-ko-o-la), s. m. Terme de phar-
macie. On donne ce nom à tout médicament liquide
qui résulte de la distillation de l'alcool sur une ou
plusieurs substances aromatiques, végétales ou ani-
males ; c'est ce que l'on nommait autrefois esprit.
— ÉTYM. Alcool.
f ALCOOLATE (al-ko-o-la-f), s. m. Terme de
chimie.- Combinaison de l'alcool avec un sel.
t ALCOOLATURE (al-ko-o-la-tu-r'), s. f. Terme
de pharmacie. Médicament liquide qu'on obtient en
faisant macérer des substances organiques avec
l'alcool.
f ALCOOLE (al-ko-o-lé), s. m. Terme de phar-
macie. Alcool qui, par la macération, la digestion,
l'infusion et la décoction, a été chargé des prin-
cipes solubles d'une ou de plusieurs substances.
— ÉTYM. Alcool.
ALCOOLIQUE (al-ko-o-li-k'), ad). Q\Â contient de
l'alcool. Liqueurs alcooliques, le vin, l'eau-de-yie
et toutes les liqueurs de table.
— ÉTYM. Alcool.
t ALCOOLISATION (al-ko-o-li-za-sion), s. f.
Terme de chimie. Développement, dans les liquides,
des propriétés qui caractérisent4'alcool.
■ —HEM; Alcoolisation s'est dit, dans l'ancienne phar-
macie, pour l'action de réduire une substance en
poudre fine.
ALCOOLISÉ, ÉE (al-ko-o-ii-zé, zée), part, passé.
Se dit d'un liquide qui contient de l'alcool ou dans
lequel il s'en est développé.
ALCOOLISER (al-ko-o-li-zé), v. a.\\i° Mêler de
l'alcool avec un autre liquide, jj 2° Dans l'ancienne
pharmacie, réduire en poudre fine, à cause de la
signification primitive d'alcool, qui est poudre
fine.
f ALCOOLISME (al-ko-o-li-sm'), s. m. Terme de
médecine. Alcoolisme chronique, maladie caracté-
risée par une détérioration graduelle de la consti-
tution et par des accidents nerveux ; elle s'ob-
serve surtout dans les pays froids, ou les travaux
pénibles exigent l'emploi des boissons alcooliques
de la part des ouvriers ; ce qui en conduit beaucoup
à abuser de ces boissons.
—ÉTYM. Alcool.
f ALCOOLOMÈTRE (al-ko-o-lo-mè-tr'), s. m.
Terme de chimie. Pèse-liqueur employé pour dé-
terminer ce qu'un liquide contient d'alcool absolu.
—ÉTYM. Alcool, et {jixpov, mesure (voy. MÈTRE).
ALCORAN (al-ko-ran), s. m. || 1° Le livre qui con-
tient la loi de Mahomet. Ajouter un chapitre à l'al-
coran; BOSS. Hùt. n, -13. Le glaive et l'Alcoran'dans
mes sanglantes mains Imposeraient silence au reste
des humains, VOLT. Fanât, n, 5. Pour moi, je lis
la Bible autant que l'Alcoran, Bon.. Lutr. ÏY. |j 2° Fa-
milièrement. Je n'y entends pas plus qu'à l'Alcoran,
je n'y entends rien. '
— REM. On dit aussi le Coran, et sans doute
mieux, puisque al est l'article arabe et signifie le,
ce qui fait avec notre article, une sorte de double
emploi ; mais Alcoran est consacré par l'usage, et
coran, bien que recommandé par les orientalistes, ne
peut pas le bannir.
— HIST. xv" s. Turc ne serai vraiment, Car l'alco-
ALE
103
ran defënt Le vin, qui n'est créé que pouril'hùmain
usage. BASSELIN , xxrv. 11 xyi" s, .Quand le député du
Languedoc s'avança pour luy dire .qu'ÏL ayoit tiré le
plus beau et le meilleur de son propos de; l'alcoran
de Machiavel, FRODMENTEAU, Finances, ni, p. 4)7.
— ÊTYM. L'article arabe, al, et coran; (voy. ce
mot). _ .",. ,- ;-. ■ ■■:■,'
ALCÔVE (al-kô-v 1. Le dictionnaire-.grammatical
de-1784 dit que l'o est bref: akko-ve. .Aujourd'hui
il est long), s. f. Enfoncement pratiqué dans une
chambre pour y placer un Jit.;Dans le xéduit obscur
d'une alcôve enfoncée, Bon.. Lutr. 1. Son lit de ve-
lours rouge est dans son alcôve, sÉv.i-443. Là, sous
l'alcôve sombre.... Une jeune -beauté dort sur un lit
d'ébène, LAMART. Harold, vi. Le Caveau avait un
lit dans une alcôve où Monseigneur-couchait sou-
vent l'hiver, ST-SIM. SH , A96. || Quelques-uns. font..
mal à pnîpos alcôve masculin;,:-.:,;
— ÉTYM. :Génev.,aZcoOT'e;espagn. alcoba; portug.
alcoba ou alcona; ital. alcovo; de l'arabe, al, le;, et
fcoto, petite maison, oufeuJ>6e{,.vpûte,.tente. D'au-
tres ont cherché une étymolpgie; allemande,; mais le
mot est espagnol ety par-, conséquent,.arabe.
ALCYON (al-si-on), Stm. \\l°: Oiseau de mer as-
sez semblable ■. à l'hirondelle, dit aussi martin-pê-
cheur. Les anciens racontaient que la mer demeure
calme pendant que les alcyons font leurs nids. Pour
tout bruit le cri des alcyons et le murmure des va-
gues, CHATEAUB. ItinérW?. Oiseaux chers à Thétys,
douxalcyons,pleurez,A.CHÉN,^%.20. || 2°Nidsd'al-
cyon, nids de lasalanganeouhirondelledu rivagede
laCochinchine. Les nids d'alcyon sont construits avec
une matière gélatineuse que. les cryptes du jabot de
cet animal sécrètent au; temps de la, ponte. Ils sont
employés en Chine comme aliment. -
— ÉTYM. 'AXXUMV, de SXc, la mer (pour les rap-
ports de ce mot, voy; SEL), et de WJWV, qui.fait ses
petits, de xOeiv, faire des petits, parce, que l'alcyon
fait son nid sur la mer. M. Benfey, n, 466., rattache
la dernière partie du mot à xûwv, chien (voy
CHIEN). X cause de l'étymologie quelques-uns écri-
vent en latin Balcyon et Halcyone.
t ALCYONE (al-si-o-n'), s. f. Etoile tertiaire, la
plus brillante des Pléiades, marquée *),dans les
cartes.
ALCYONIEN (al-si-o-niin), adj.m. Qui appar-
tient à l'alcyon. Jours alcyoniens, les sept jours qui
précèdent et les sept jours qui suivent le solstice
d'hiver, pendant lesquels l'alcyon, dit-on, fait son
nid, et la mer passe pour calme.
— ÉTYM. Alcyon.- -
ALDÊBARAN (al-dé-ba-ran):, . s. m. Terme d'as-
tronomie. Nom d'une étoile de première grandeur,
qui est dans l'oeil du Taureau.
— ÉTYM.-Arabe, al, le, et debaran, nom de l'é-
toile en question. ■■•■■'- . .-
ALDÉE (al-dée), s. /. Terme de, géog-raphie. Sert
à désigner les. bourgs et les villages^des possessions
européennes en Afrique et dans les Indes. .
— ÉTYM. Espagn. aldea;- portug. aldca etaldeia,
village, et de là aldeiâo, villageois,, aldeiar, diviser
par villages; del?arabe, al, le, et daiah, fonds
de terre. On a.indiqué d'autres étymologies; mais
l'arabe est le seul qui explique bien, la terminai-
son ea.
ALDERMAN (al-dèr-man'), *..m. Officier muni-
cipal en Angleterre:.
— ÉTYM. Anglais,alderman; suédois, oelderman;
del'anglo-sax. ealdor,ancien; danois,oeldre,-,.allem.
ait, vieux; et de man, homme. Pour les mots ger-
maniques qui signifient âgé, voyez ADOLESCENT.
Quant à mann, homme,,ilJient au sanscrit manu,
homme,, auquel tient aussi, le. latin mas, mâle
(voy. MÂLE). '..■:..-■■
- t ALE .(é-1'.; on suit la;prononciationanglaise) ,s. f
Sorte de bièreanglaise , où iLentre moins de hou-
blon que dans le porter ....
— ÉTYM. Angl. aie ; dan. et suéd. oel.
ALEATOIRE (a-Ié-a^toi-r'), adj. \\ 1° Terme -de
droit. Dépendant d'un événement,incertain, quant
au gain ou à la perte. Vendre une récolte, avant
qu'elle ne soit mûre., est une vente aléatoire.,-L'as-
surance est un contrat aléatoire. Il 2° Dans le lan-
gage général, soumis aux chancesdu hasard. ,.Tout
cela est fort aléatoire. L'urne aléatoire Nous jette
bien souvent la honte pour la gloire, y. ,HUGO,
F. d' AuLST.
— ÉTYM., Aleatorius, .de aléa, jeu dedés.
t ALECTONi.(a-lè7kton),,s.,,/,..:Te,rme de.mytho-
logie. Une des trois furies. Et l'inflexible Hécate et
l'horrible Alectqn,,,.j.-B,,.R0US,s. Circé.'
— ÉTYM. XXiixTt!) et 'AXXïixTà, de àXXnxto;, de à
privatif, et XIJYEIV, cesser, qui ne cesse pas.
ce mot vient de l'aràbë al, le, et canthara, pont,
de canthar, courber, former en arc.
ALCARRAZA (al-ca-ra-za), s. TO. Vase d'une
terre très-poreuse, dans lequel l'eau se rafraîchit
promptement à l'aide du refroidissement que cause
toute prompte évaporàtibn; ||4u pluriel, des alcar-
razas. ■'■■"'' Y' ' - ' ■-'■ ''■'■
— REM. L'Académie écrit au singulier alcara-
zas; mais il n'y a aucune xaison pour ne pas suivre
l'orthographe espagnole, aïcarraid ; surtout il faut
supprimer au singulier l's qui est signe-du pluriel,
et qui rend le mot tout à fait barbare.
— ÉTYM. Espagn.' alcarram, de l'article arabe al,
et de qura%; cruche.
ALCÉE (al-sée), s. f. Belle plante bisannuelle,
nommée aussi passe-rosé oUrosétrémièrë. Nous tra-
versâmes une prairie seméed'alcées à panaches ro-
ses, C'HATEAUB. Amér.H 8.' Eés> vignes-sauvages, s'é-
lancent du tulipier à l'alcéé; imAtala,-%0i.-- •";
— ÉTYM. Latin, alcea; grec, àXxéa, de àXxeïv
(d'où vient àXxvi), être fort, secourir. -:
ALCHIMIE (al-chi-mie. Le dictionnaire gramma-
tical de 1784 dit qu'on prbnonoëalkimie; aujour-
d'hui on prononce alchimie -, comme chimie), s. f.
Chimie du moyen âge,qui, au lieu d'avoir pour but
l'étude de la composition des co'rps, cherchait la
panacée universelle et là transmutation ■ des mé-
taux. L'alchimie a été la préparation: de la i vraie
chimie. Mazarin se faisait un mérite de ce qu'il-avait
fait évanouir avec un peu de poudre d'alchimie cette
nuée de prétentions^RETZ; ri, 376; ; ■ '. :V
— HIST. xnr* s. Oud'aiquemie tant aprengne Que
tous metaùs en colôr taingne, Qu'el [l'art] se:por-
roit ainçois tuer, Que les espèces remuer,; Se tant
ne fait qu'el les ramaine'X lor nature preme-
raine, la Rose, -t6267.'|| xive s. Le penser-est er-
Teur infaicte Contre le noble art d'alchymie Et pro-;
fonde philosophie, 'L'âlch.çknat. 728. || xv°r S; Il
fauldroit faire l'àrquemie, Qui vouldroit forgier
faulceté, tant qu'elle devint loyaultê, Quant 1 en;
malice est endurcie, CH. D'ORL* Sondel. 'Il avoit
acointance àungdès habiles hommes du monde
qui estoit le meilleur arquemiex que on peust trou-
ver, et avecques faisoit escuz d'arquemie les plus
beaulx que on pourr'oit dire, DU CANGE, arquemia.
Y dussai-je employer mon bien, Je ne vueil point
d'autre alchymie; Encore n'y perdrai-je rien; Car
boire contentemavié,,,'BissELiN,'xi. || xvie-s. X la fin
tout leur'cas s'en \4eh fumée, 1 tellement que leur
arquemie se pourrait plus proprement dire art qui
mine, ou art qui n'estinie, DESPER."CO?I(6S, xrv.
— ÉTYM. Pr'ovënçvàlfct'mt'a.; espàgn. alquimia;
ital. alchimia; de l'article arabe,- oï, et chimie.
ALCHIMILLE (al-ki-mi4Ï')', s. /".-Terme de bota-
nique. Plante delà famille des ïosacées, dite aussi
pied-de-lion,!et employée à l'extérieur comme as-
tringente, vulnéraire et détersivë.
— ÉTYM. Ontirecè mot de l'arabe alkemelieh,
à cause de l'importance de cette plante pour les al-
chimistes, qui avaient cru trouver dans la rosée re-
cueillie sur ses feuules un adjuvant pour la trans-
mutation des métaux vils en or.
ALCHIMIQUE (al-chi-mi-k'), ad}. Qui a rapport
à l'alchimie.
ALCHIMISTE (al-chi-mi-sf), «. m. Celui qui s'oc-
cupe d'alchimie. Tu vas, dis:tu, Vieux et pauvre
alchimiste ', Tirer de l'or des métaux indigents, BÉ-
RANG. Alchim. " ; '."
— HIST. xyi" s. Le commun langage des alque-
mistes, c'est qu'ils promettent un monde de richesses,
DESPEB. Contes, xrv. On pourra toucher ces ulcères
avec eau alumineuse, ou eau des àlkemistes corri-
gée et adoucie, comme celle qui aura jà opéré
(qui est blèuë) eau de sublimëj PARÉ, XVI,is. Les
alchymistes tiennent une autre forme de traiter les
fièvres, que ne font pas les médecins qui suivent
la doctrine de 6-àlien, ID. xx, 4.
— ÊTYM. Alchimie.
f ALCIDE (al-cM'), s. m. Nom d'Hercule dont on
se sert pour désigner un homme très-fort. C'est un
alcide.
,; — ÊTYM! 3UxeîSï|ç:
ALCOOL (al-ko-ol. On écrivait'autrefois alcohol),
s. m. ||.i° Esprit-dè-vin, liquide obtenu par la dis^
tillation du vin.: 'La glace factice aurait autant dé
feu que l'alcool le plus pur, VOLT. Feu, n, 2;
H 2° En général, liqueur obtenue, par distillation;
de la liqueur vineuse que fournissent toutes les ma-
tières qui, contenant du sucre, sont susceptibles de
fermenter. || 3° En termes de chimie, nom générique
d'une classe de composés neutres formés d« carr
bone, d'hydrogène et d'oxygéné, dont les fonc-
tions chimiques sont semblables à-celles de l'alcool
ALC
de vin, et dont les éléments sont semblablement dis-
posés, jl 4° Alcool absolu, alcool qui ne contient pas
d'eau.
— HIST. xvi* s.. Collyre est un médicament appro-
prié aux yeux, fait de medicamens bien subtile-
ment pulvérisés,.-que, les Arabes disent comme al-
cohol, PARÉ, xxv; 34..
— ÉTYM. L'article arabe al, le, étant mis à part,
on est en doute* sur :l'étymologie du reste; les uns
tirent cohol de qochl, poudre très-fine, de qachal,
enduire d'une poudre fine., d'un collyre ; les autres
de kaly, rôtir, griller (voy. ALCALI). La première
de ces dérivations parait pour la forme la plus di-
recte ; mais on ne comprend pas tout d'abord com-
ment le sens a passé d'une poudre très-fine à l'es-
prit-de-vin. La seconde, qui ne rend pas compte de
la forme du mot, est plus favorable au sens, puis-
que c'est par le feu que la distillation s'opère. Mais
on remarquera que le mot alcohol, dans la phar-
macie ancienne, désigne deux choses : -T une pou-
dre très-fine; 2° l'esprit-de-vin. Or ces deux signifi-
cations attachées au même mot portent, par cela
seul, à croire que ce mot ne provient pas de deux
racines; et de plus, les deux significations, bien
que très-différentes, se,rencontrent en cela qu'elles
expriment des objets d'une très-grande ténuité ; l'é-
tymologie de qochl est donc .véritable. Dans la
sixième édition de son dictionnaire, l'Académie a
supprimé l'h- étymologique qu'elle, mettait précé-
demment au mot alcohol.
t ALCOOLAT (al-ko-o-la), s. m. Terme de phar-
macie. On donne ce nom à tout médicament liquide
qui résulte de la distillation de l'alcool sur une ou
plusieurs substances aromatiques, végétales ou ani-
males ; c'est ce que l'on nommait autrefois esprit.
— ÉTYM. Alcool.
f ALCOOLATE (al-ko-o-la-f), s. m. Terme de
chimie.- Combinaison de l'alcool avec un sel.
t ALCOOLATURE (al-ko-o-la-tu-r'), s. f. Terme
de pharmacie. Médicament liquide qu'on obtient en
faisant macérer des substances organiques avec
l'alcool.
f ALCOOLE (al-ko-o-lé), s. m. Terme de phar-
macie. Alcool qui, par la macération, la digestion,
l'infusion et la décoction, a été chargé des prin-
cipes solubles d'une ou de plusieurs substances.
— ÉTYM. Alcool.
ALCOOLIQUE (al-ko-o-li-k'), ad). Q\Â contient de
l'alcool. Liqueurs alcooliques, le vin, l'eau-de-yie
et toutes les liqueurs de table.
— ÉTYM. Alcool.
t ALCOOLISATION (al-ko-o-li-za-sion), s. f.
Terme de chimie. Développement, dans les liquides,
des propriétés qui caractérisent4'alcool.
■ —HEM; Alcoolisation s'est dit, dans l'ancienne phar-
macie, pour l'action de réduire une substance en
poudre fine.
ALCOOLISÉ, ÉE (al-ko-o-ii-zé, zée), part, passé.
Se dit d'un liquide qui contient de l'alcool ou dans
lequel il s'en est développé.
ALCOOLISER (al-ko-o-li-zé), v. a.\\i° Mêler de
l'alcool avec un autre liquide, jj 2° Dans l'ancienne
pharmacie, réduire en poudre fine, à cause de la
signification primitive d'alcool, qui est poudre
fine.
f ALCOOLISME (al-ko-o-li-sm'), s. m. Terme de
médecine. Alcoolisme chronique, maladie caracté-
risée par une détérioration graduelle de la consti-
tution et par des accidents nerveux ; elle s'ob-
serve surtout dans les pays froids, ou les travaux
pénibles exigent l'emploi des boissons alcooliques
de la part des ouvriers ; ce qui en conduit beaucoup
à abuser de ces boissons.
—ÉTYM. Alcool.
f ALCOOLOMÈTRE (al-ko-o-lo-mè-tr'), s. m.
Terme de chimie. Pèse-liqueur employé pour dé-
terminer ce qu'un liquide contient d'alcool absolu.
—ÉTYM. Alcool, et {jixpov, mesure (voy. MÈTRE).
ALCORAN (al-ko-ran), s. m. || 1° Le livre qui con-
tient la loi de Mahomet. Ajouter un chapitre à l'al-
coran; BOSS. Hùt. n, -13. Le glaive et l'Alcoran'dans
mes sanglantes mains Imposeraient silence au reste
des humains, VOLT. Fanât, n, 5. Pour moi, je lis
la Bible autant que l'Alcoran, Bon.. Lutr. ÏY. |j 2° Fa-
milièrement. Je n'y entends pas plus qu'à l'Alcoran,
je n'y entends rien. '
— REM. On dit aussi le Coran, et sans doute
mieux, puisque al est l'article arabe et signifie le,
ce qui fait avec notre article, une sorte de double
emploi ; mais Alcoran est consacré par l'usage, et
coran, bien que recommandé par les orientalistes, ne
peut pas le bannir.
— HIST. xv" s. Turc ne serai vraiment, Car l'alco-
ALE
103
ran defënt Le vin, qui n'est créé que pouril'hùmain
usage. BASSELIN , xxrv. 11 xyi" s, .Quand le député du
Languedoc s'avança pour luy dire .qu'ÏL ayoit tiré le
plus beau et le meilleur de son propos de; l'alcoran
de Machiavel, FRODMENTEAU, Finances, ni, p. 4)7.
— ÊTYM. L'article arabe, al, et coran; (voy. ce
mot). _ .",. ,- ;-. ■ ■■:■,'
ALCÔVE (al-kô-v 1. Le dictionnaire-.grammatical
de-1784 dit que l'o est bref: akko-ve. .Aujourd'hui
il est long), s. f. Enfoncement pratiqué dans une
chambre pour y placer un Jit.;Dans le xéduit obscur
d'une alcôve enfoncée, Bon.. Lutr. 1. Son lit de ve-
lours rouge est dans son alcôve, sÉv.i-443. Là, sous
l'alcôve sombre.... Une jeune -beauté dort sur un lit
d'ébène, LAMART. Harold, vi. Le Caveau avait un
lit dans une alcôve où Monseigneur-couchait sou-
vent l'hiver, ST-SIM. SH , A96. || Quelques-uns. font..
mal à pnîpos alcôve masculin;,:-.:,;
— ÉTYM. :Génev.,aZcoOT'e;espagn. alcoba; portug.
alcoba ou alcona; ital. alcovo; de l'arabe, al, le;, et
fcoto, petite maison, oufeuJ>6e{,.vpûte,.tente. D'au-
tres ont cherché une étymolpgie; allemande,; mais le
mot est espagnol ety par-, conséquent,.arabe.
ALCYON (al-si-on), Stm. \\l°: Oiseau de mer as-
sez semblable ■. à l'hirondelle, dit aussi martin-pê-
cheur. Les anciens racontaient que la mer demeure
calme pendant que les alcyons font leurs nids. Pour
tout bruit le cri des alcyons et le murmure des va-
gues, CHATEAUB. ItinérW?. Oiseaux chers à Thétys,
douxalcyons,pleurez,A.CHÉN,^%.20. || 2°Nidsd'al-
cyon, nids de lasalanganeouhirondelledu rivagede
laCochinchine. Les nids d'alcyon sont construits avec
une matière gélatineuse que. les cryptes du jabot de
cet animal sécrètent au; temps de la, ponte. Ils sont
employés en Chine comme aliment. -
— ÉTYM. 'AXXUMV, de SXc, la mer (pour les rap-
ports de ce mot, voy; SEL), et de WJWV, qui.fait ses
petits, de xOeiv, faire des petits, parce, que l'alcyon
fait son nid sur la mer. M. Benfey, n, 466., rattache
la dernière partie du mot à xûwv, chien (voy
CHIEN). X cause de l'étymologie quelques-uns écri-
vent en latin Balcyon et Halcyone.
t ALCYONE (al-si-o-n'), s. f. Etoile tertiaire, la
plus brillante des Pléiades, marquée *),dans les
cartes.
ALCYONIEN (al-si-o-niin), adj.m. Qui appar-
tient à l'alcyon. Jours alcyoniens, les sept jours qui
précèdent et les sept jours qui suivent le solstice
d'hiver, pendant lesquels l'alcyon, dit-on, fait son
nid, et la mer passe pour calme.
— ÉTYM. Alcyon.- -
ALDÊBARAN (al-dé-ba-ran):, . s. m. Terme d'as-
tronomie. Nom d'une étoile de première grandeur,
qui est dans l'oeil du Taureau.
— ÉTYM.-Arabe, al, le, et debaran, nom de l'é-
toile en question. ■■•■■'- . .-
ALDÉE (al-dée), s. /. Terme de, géog-raphie. Sert
à désigner les. bourgs et les villages^des possessions
européennes en Afrique et dans les Indes. .
— ÉTYM. Espagn. aldea;- portug. aldca etaldeia,
village, et de là aldeiâo, villageois,, aldeiar, diviser
par villages; del?arabe, al, le, et daiah, fonds
de terre. On a.indiqué d'autres étymologies; mais
l'arabe est le seul qui explique bien, la terminai-
son ea.
ALDERMAN (al-dèr-man'), *..m. Officier muni-
cipal en Angleterre:.
— ÉTYM. Anglais,alderman; suédois, oelderman;
del'anglo-sax. ealdor,ancien; danois,oeldre,-,.allem.
ait, vieux; et de man, homme. Pour les mots ger-
maniques qui signifient âgé, voyez ADOLESCENT.
Quant à mann, homme,,ilJient au sanscrit manu,
homme,, auquel tient aussi, le. latin mas, mâle
(voy. MÂLE). '..■:..-■■
- t ALE .(é-1'.; on suit la;prononciationanglaise) ,s. f
Sorte de bièreanglaise , où iLentre moins de hou-
blon que dans le porter ....
— ÉTYM. Angl. aie ; dan. et suéd. oel.
ALEATOIRE (a-Ié-a^toi-r'), adj. \\ 1° Terme -de
droit. Dépendant d'un événement,incertain, quant
au gain ou à la perte. Vendre une récolte, avant
qu'elle ne soit mûre., est une vente aléatoire.,-L'as-
surance est un contrat aléatoire. Il 2° Dans le lan-
gage général, soumis aux chancesdu hasard. ,.Tout
cela est fort aléatoire. L'urne aléatoire Nous jette
bien souvent la honte pour la gloire, y. ,HUGO,
F. d' AuLST.
— ÉTYM., Aleatorius, .de aléa, jeu dedés.
t ALECTONi.(a-lè7kton),,s.,,/,..:Te,rme de.mytho-
logie. Une des trois furies. Et l'inflexible Hécate et
l'horrible Alectqn,,,.j.-B,,.R0US,s. Circé.'
— ÉTYM. XXiixTt!) et 'AXXïixTà, de àXXnxto;, de à
privatif, et XIJYEIV, cesser, qui ne cesse pas.
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