Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
AFF
puissance et prospérité et grandeur.... FROISS. I, I,
248. Et non pourtant, soit ou sens ou folie; Je
m'y actens [attends], et en luy je m'afie, en. D'ORL.
Hall. 12. J'en suyz grandement scandalizé, je vous
affie, et ne m'en peux pas taire, RAB. Pant. ni, 22.
Charles de Blois lui tiepescha des personnes affi-
dées, Mèm. s. du G. cli. 10.
— ÉTYM. Ital. affidatn ; i'affidare. Affidé est un
mot tiré de l'italien au xvi" s. et qui a dépossédé le
mot véritablement français, qui est afié, du verbe
aflei ; provenç. afiar, afidar, afizar; anc. espagn.
afiar; ital. affidare; de à et fides (voy. FOI).
f AFFIER, v. a. Planter ou provigner des arbres
de bouture.
— ÉTYM. X et le verbe fier, confier, dit ainsi par
métaphore.
t AFFILAGE (a-fi-la-j'), s. ro. Technologie. Ac-
tion d'affiler un outil.
— ÉTYM. Affiler.
t AFFILE (a-fi-1'), s. m. Terme d'art et métier.
Nouet de toile plein de graisse, pour aider à affiler
certains outils de fer.
— ÉTYM. Voy. AFFILER.
AFFILÉ, ÉE (a-fi-lé, lée), part, passé. || 1" Cou-
teau mal affilé. Lame bien affilée. C'est ainsi que
Dieu, comme un chirurgien, avec son couteau af-
filé et à deux tranchants, qui est sa parole, pénètre
les jointures, les moelles, les pensées, les intentions
les plus secrètes, BOSS. Pensées chrét. s. || 2° Fig.
et fam. Avoir la langue affilée, parler beaucoup.
Vous avez le caquet bien affilé, pour une paysanne,
MOL. Bourg, fient, m, 3. || 3° Se dit des blés, quand
la gelée en a rendu les fanes petites, pointues et fi-
liformes.
AFFILER (a-fi-lé), v. a, \\ i" Donner le fil à un
tranchant. Affiler un couteau, un canif. Le glaive
qui a tranché les jours de la reine est encore levé
sur nos têtes : nos péchés en ont affilé le tran-
chant fatal, BOSS. Marie-Thérèse. || 2° Fig. C'est
la qu'on dévoile tous les événements de la chroni-
que scandaleuse, c'est là qu'on affile avec soin le
poignard , J. 3. ROUSS. Bel. n,, 17. Nousles laissons
affiler les armes dont elles nous subjuguent,». Ém.
iv. Je ne crois pas qu'il soit plus conforme aux con-
venances de la politique qu'aux principes de la mo-
rale d'affiler le poignard dont on ne saurait blesser
ses rivaux, sans en ressentir bientôt sur son propre
sein les atteintes, MIRAB. Collect. t. m, p. 878.
|l 3° Par une autre figure. Les uns affilent leurs lan-
gues de serpent, FLÉCH. Serra, i, 331. || 4° Planter
des arbres à la file les uns des autres. |] 5° Mettre un
lingot d'or ou d'argent dans la filière.
— HlST. xi° s. Sur l'herbe verte li clairs sangs s'en
afile [coule en filets], Ch.de.'Roi. cxxiv. || xine s.
S'a dedenz un rasoir trové Qui moult estoit bien
afilé, lien. 3204. Vers lui [elle] a sa corne tournée,
Plus tranchant et plus afilée Qu'chques nus homs
ne vit rasoir, Unicorne et Serpent. Se ele [Tépée]
fust droit afilée, De Jehan fust chose finée [Jehan
eût été tué], SI. et Jeh. 4154. i lor cotiaus qu'il
ont trenchans et afilés, Escorchoient les Turs, aval
parmi les prés, Ch. d'Ant. v, 30. || xivc s. S'il a
homme céans dont je soie adesez, De ce coustel
tara s'il est bien afilez! Gîiescl. 6856. || xve s. Un
large fer de Bordeaux aussi tranchant et affilé que
nul rasoir pourrait estre.... FROISS. II , n , 6.
(| xvi» s. En le frayant contre sa gorge, il se coupe
le gosier de ce tranchet, qui estoit si bien effilé,
DESPER. Contes, xxi. Langue je n'ay diserte et af-
filée Pour haranguer devant une assemblée, AMYOT,
Comment il faut nourrir les enfants, 1 5.
— ÉTYM. Provenç. afilar; ital. affilare; de à (voy.
A) et fil (voy. ce mot).
t AFFILECB (a-fi-leur), s. m. Terme de manufac-
ture. Celui qui affile les outils.
— ÉTYM. Affiler.
AFFILIATION (a-fi-li-a-sion), s. f. \\ 1" Associa-
tion à une compagnie, à une corporation. Il y a
affiliation entre ces deux académies. Il n'y a pas
affiliation entre toutes les loges maçonniques. On
ne voit pas grande affiliation apparente entre la fa-
mille de Rosny de Sully et la vôtre, p. L. COUR.
n, 369. || 2° Par extension, affiliation à des socié-
tés secrètes, à un complot. || 3° Communication qu'un
ordre religieux fait de ce qu'il a de plus précieux
et de plus saint.
— ÉTYM. Affilier; provenç. afilhamen.
AFFILIÉ, EE (a-n-li-é, ée). || i' Fart. passé.
Affilié à une corporation. Affilié aux ennemis de
l'État. || 2° S. m. Les sociétés secrètes ont des affiliés
jusque dans les campagnes.
AFFILIER (a-fi-li-é), v. a. || 1° Associer à une cor-
poration, à une société. Affilier une société à une
AFF
autre. || 2° S'affilier, v. réfl. Il s'est affilié à beaucoup
de sociétés.
— ÉTYM. Provenç. afilhar; catal. afiïïar; espagn.
ahijar; de ad, à (voy. À), etfilius, fils (voy. ce
mot). On ne trouve pas d'emploi ancien de ce mot ;
cependant il est probable qu'il n'est pas nouveau, vu
qu'il se trouve dans le provençal.
t AFFILOIR (a-fi-loir), s. m. || 1° Instrument d'a-
cier qui sert à affiler. || 2° Sorte de pince avec la-
quelle le ratureur tient le fer tranchant qui sert à.
raturer le parchemin.
— ÉTYM. Affiler.
f AFFILOIRES (a-fi-loi-r'), s. f. plur. Terme de
menuiserie. Pierres à aiguiser, assorties et fixées
dans du bois.
AFFINAGE (a-fi-na-j'), s. m. || 1° Action d'affiner.
L'affinage du fer ; l'affinage des métaux. 11 2° Affinage
du sucre, du salpêtre ; on dit maintenant raffinage
pour ces deux substances. || 3" Meilleure et dernière
tonte qu'on peut donner aux draps. || 4° Dernière
façon donnée aux aiguilles pour les adoucir par la
pointe. || 5° En reliure, action df. coller une bande
de papier sur le côté du carton destiné à être passé
dans le mors du volume. || 6° En agriculture, opéra-
tion qui a pour but de diviser la terre.
— ÉTYM. Affiner.
AFFINÉ,EE (a-fi-né, née), part, passé. || 1° De l'or"
affiné. Ce fromage est bien affiné || 2° Fig. Les
connaisseurs crurent trouver, sous ce langage
barbare [des Maximes des saints], un pur quiétisme,
délié, affiné, S.-SIM. 45, 14.
t AFFINEMENT (a-fi-ne-man), s. ro. || 1° Action
d'affiner. Affinement des métaux. || 2" Fig.L'affine-
ment des esprits.
— HlST. xvi" s. L'affinement des esprits n'est
pas l'assagissement, CHARRON, Sagesse, I, 15.
AFFINER (a-fi-né), v. a. || 1° Purifier. Affiner l'or,
l'argent. || 2° Rendre plus délié. Affiner du chanvre.
|| 3° Donner un goût plus fin. Le temps, la cave affine
le fromage. || 4" Fig. en ce sens. C'est s'affiner le
goût, de connaître et de voir, RÉGNIER, Sat.
in. || 5° Tromper. Maître Mitis Pour la seconde
fois les trompe et les affine, LA FONT. Fab. in, 18.
|| 6° Dans l'industrie, faire la pointe des clous, en les
passant sur la meule. || Réduire le ciment en poudre
très-fine. || Renforcer le carton. || Chauffer le verre
à un tel degré qu'il n'y ait plus de bulle sur le
bain. || 7" En termes de marine, devenir beau, en
parlant du temps. || 8e S'affiner, v. réfl. L'or s'af-
fine , devient plus pur. Ce fromage s'affinera, pren-
dra un goût plus fin. || 9° Fig. L'esprit s'affine par la
conversation.
— REM. Le Dictionnaire de l'Académie donne
affiner du sucre, affiner du salpêtre; ce qui est la
Traie locution : maison dit aujourd'hui abusivement,
de préférence, raffiner en cet emploi.
— HIST. XIIIe s. Quar il est près de. mie nuit,Et à
tele eure fuil nez Li purs, li fins, liafinez, RUT. n,
2îO. || xiv" s.... de plomb il n'est nulle mine Es pays
ou l'en en affine Que pour vray le grain fin n'y soit,
Trait. d'Alch. 324. || xve s. Car il [l'or] endure et
froit etchault, Ne de gros feu il ne lui chault, Mais
tant plus s'amende et affine, Et bien affiné define,
Tant est parfaict en sa nature, L'alch. à Nat. 46t.
|| xvi° s. Deux millions d'or affiné à 24 karatz,
RAB. Carg. i, 50 Le dyable ne m'affineroyt [trom-
perait] pas, car je suis de la lignée de Zopire, ID.
Pant. n,24. Ce sont quelques fines gens, je dy fins
à dorer, fins comme une dague de plomb, fins non
affinez, mais affinans, passez par estamine fine, ID.
ib. v, 27. Je voy maint oeil où s'embrase et affine
Le traict d'amour, qui tousjours est en queste, Fai-
sant des coeurs gracieuse rapine, ST-GEL. 203: Il
prend à gentillesse, quand il le veoid affiner son
compaignon par quelque malicieuse desloyauté et
tromperie, MONT, I, 107. L'amitié ne prend accrois-
sance qu'en la jouissance, l'ame s'affinant par l'u-
sage, m. i,209. Les sangliers affinent leurs deffenses,
ID. n, 164. Pitheus luy persuada , ou bien par quel-
que ruse l'affina, AMYOT, Thésée, i; Luc. iS;Agé-
sil. 67. Les Lacedoemoniens dissimulant le mal-
contentement qu'ilz avoient de se veoir ainsi affinez
par luy, le renvoyèrent sain et sauf, ID. Thém. 37.
Cela procède de faulte d'avoir le jugement affiné et
le discours espuré par raisons de philosophie, ID.
Aratus, 12.
— ÊTYM.Bourguign. e/et'gnot; provenç. et espagn.
afinar; ital. affinare; de à et fin, adjectif.
AFFETERIE (a-fi-ne-rie), s. f. j| 1» Lieu où l'on af-
fine. Affinerie de fer; affinerie de cuivre. || 2° Petite
forge où l'on tire le fer et le fil d'archal.
— ÉTYM. Affiner.
AFFINEUR (a-fi-neur), s. m. Ouvrier qui affine.
AFF . . _ 69
— HIST. XIVe s. Cela je sçay Par expérience cer-
taine, Et n'y ay pas eu si grant peine, En suivant
le dict desmineurs Et la façon des affineurs, Traité
d'Alchim. 352. ||xvie s. Les orfèvres,affineurs, fon-
deurs de lettres, PARÉ, xxiv, 17. Interroge un peu
les teinturiers et les affineurs de sucre,PALISSY,H72.
— ÉTYM. Affiner; provenç. et espagn. afinador ;
ital. affinatore.
AFFINITÉ' (a-fi-ni-té), s. f. || 1° Degré de proxi-
mité avec la famille de celui ou de celle qu'on a
épousée. L'Église a fini par déclarer empêchements
dirimants de mariage tous les degrés d'affinité,
CHATEAUB. Génie, i, i, 10. || 2° Affinité spirituelle,
alliance établie par la cérémonie du baptême entre
les parrains et les marraines. || 3° Conformité, con-
venance, rapport entre plusieurs choses. Affinité de
goûts. Les païens disaient que l'âme a de l'affinité
avec les dieux. Les poètes ont beaucoup d'affinité
avec les orateurs. H n'y a aucune affinité entre cette
émotion et le désir, DESC. Médit. 6. Etoiles de
justice, qui avez beaucoup d'affinité avec l'or,VOLT.
Zadig, 3. |[ 4° En chimie, on appelle affinité la
force en vertu de laquelle des molécules de dif-
férente nature se combinent ou tendent à se
combiner. Il donna, en 1718, un système singulier
et une table des affinités ou rapports des différentes
substances en chimie;ces affinités firent de lapeine
à quelques-uns qui craignaient que ce ne fussent
que des attractions déguisées, d'autant plus dange-
reuses que d'habiles gens ont déjà su leur donner des
formes séduisantes, FONTEN. Geoffroy. || 5" En musi-
que, affinité des tons. Le ton d'ut a de l'affinité
avec les tons de sol et de fa se!> adjoints, ou de la
mineur son relatif.
— HIST. xue s. Cist [ceux-ci] les affinitez [voisi-
nages] germaines [de Germanie] E les paluz me-
todiànes Conquistrent, puis.... BENOÎT, -i, 401.
|| XIIIe s. Aucune foiz apele l'en droit besoing; si
comme droit en aucune chose ou par lignage ou par
affinité, Liv. de just. 3. Note que affinité nuit en
esposaies, ib. 202.... ou s'il y a grant afinilé d'a-
mor à le [la] veue et à le [la] seue du commun,
BEAUM. v, i 9. || xiv° s. Et vertu moral semble avoir
grant affinité et estre appropriée as passions, ORESME ,
Eth. 3)8. || xvc s. Pour laquelle alliance et affinité,
le dict roy de Hongrie lui manda et fit savoir par
un herault, que Bazat venoit sur luy, Bouciq.
Hist. i, ch. 21.
— ÉTYM. Provenç. affinitat, afenitat; espagn.
afmidad; ital. affinité; de affmis, de ad (voy. -À) et
finis, fin, limite (voy. FIN, substantif).
AFFINOIR (a-fi-noir), s. ro. Instrument au tra-
vers duquel on passe le chanvre ou le lin pour l'af-
finer.
— ÉTYM. Affiner.
t AFFIQUAGE (a-fi-ka-j'),4\ m.Opération qui con-
siste à passer l'extrémité d'une grosse patte de ho-
mard dans tous les points de la broderie du point
d'Alençon, pour les faire ressortir.
— ÉTYM. Même radical qa'affiquet.
AFFIQUET (a-fi-ké), s.m.\\ 1° Petit objet d'ajus-
tement. Mme de Montauban était une bossue, pleine
de blanc, de rouge et de filets bleus, de parures et
d'affiquets, S.-SIM. 140, 43. Lesaffiquets, les habits
à changer, LA FONT. Cal. Ces femmes jolies, Qui
par les affiquets se rendent embellies, RÉGNIER, Sat.
ix. || Ce mot dans ce sens s'emploie presque tou-
jours au pluriel. || 2° Porte-aiguille à tricoter.
— HIST. xive s. D'avoir et de riqueches le vais-
sel bien querqua [chargea] ; Couronnes et.capiaus et
affiques i 3.,Baud. de Seb. il, 431. || xv" s. Tant d'a-
meçonsettant d'affiques, VILLON, Repues franches,
l'acteur. Tant de bullettes pendantes à chainesd'or,
tant de carquans, tant d'affiquetz, DE LABOHDE.
Émaux, p. 173. || xvi" s. Il n'entroit en leur pais
ny orfèvre ny joyaulier pour y faire ou y vendre
aucuns affiquetz d'or et d'argent à parer les dames,
AMYOT, Lyc. 14. Ses bagues, ses petits affiquetz
d'or, ID. Timol. 22.
— ÉTYM. Diminutif de affique, qui s'est dit pour
affiquet et qui est la prononciation picarde de affiche;
mot à mot, ce qu'on attache (voy. AFFICHE).
AFFIRMATIF, IVE(a-fir-ma-tif,ti-v'), adj. 11Ie Qui
affirme. Il fit un geste aflîrmatif. Discours, ton âffir-
matif. || 2° Proposition affirmative, en termes de lo-
gique, tonte proposition exprimée sans négation. Le
mode afflrmatif, le mode indicatif. || 3" Affirmative,
s. f. Toute proposition par laquelle on affirme. Ils
sont pour l'affirmative, moi pour la négative, il
prouve l'affirmative de la question par Moïse, BOSS.
Hist. ii, 7. Quand on.est détrompé, il parle encore
pour l'affirmative, LA BRUT. 10. || 4° S. m. Nom que
l'inquisition donnait à ceux qui avouaient et sou-
puissance et prospérité et grandeur.... FROISS. I, I,
248. Et non pourtant, soit ou sens ou folie; Je
m'y actens [attends], et en luy je m'afie, en. D'ORL.
Hall. 12. J'en suyz grandement scandalizé, je vous
affie, et ne m'en peux pas taire, RAB. Pant. ni, 22.
Charles de Blois lui tiepescha des personnes affi-
dées, Mèm. s. du G. cli. 10.
— ÉTYM. Ital. affidatn ; i'affidare. Affidé est un
mot tiré de l'italien au xvi" s. et qui a dépossédé le
mot véritablement français, qui est afié, du verbe
aflei ; provenç. afiar, afidar, afizar; anc. espagn.
afiar; ital. affidare; de à et fides (voy. FOI).
f AFFIER, v. a. Planter ou provigner des arbres
de bouture.
— ÉTYM. X et le verbe fier, confier, dit ainsi par
métaphore.
t AFFILAGE (a-fi-la-j'), s. ro. Technologie. Ac-
tion d'affiler un outil.
— ÉTYM. Affiler.
t AFFILE (a-fi-1'), s. m. Terme d'art et métier.
Nouet de toile plein de graisse, pour aider à affiler
certains outils de fer.
— ÉTYM. Voy. AFFILER.
AFFILÉ, ÉE (a-fi-lé, lée), part, passé. || 1" Cou-
teau mal affilé. Lame bien affilée. C'est ainsi que
Dieu, comme un chirurgien, avec son couteau af-
filé et à deux tranchants, qui est sa parole, pénètre
les jointures, les moelles, les pensées, les intentions
les plus secrètes, BOSS. Pensées chrét. s. || 2° Fig.
et fam. Avoir la langue affilée, parler beaucoup.
Vous avez le caquet bien affilé, pour une paysanne,
MOL. Bourg, fient, m, 3. || 3° Se dit des blés, quand
la gelée en a rendu les fanes petites, pointues et fi-
liformes.
AFFILER (a-fi-lé), v. a, \\ i" Donner le fil à un
tranchant. Affiler un couteau, un canif. Le glaive
qui a tranché les jours de la reine est encore levé
sur nos têtes : nos péchés en ont affilé le tran-
chant fatal, BOSS. Marie-Thérèse. || 2° Fig. C'est
la qu'on dévoile tous les événements de la chroni-
que scandaleuse, c'est là qu'on affile avec soin le
poignard , J. 3. ROUSS. Bel. n,, 17. Nousles laissons
affiler les armes dont elles nous subjuguent,». Ém.
iv. Je ne crois pas qu'il soit plus conforme aux con-
venances de la politique qu'aux principes de la mo-
rale d'affiler le poignard dont on ne saurait blesser
ses rivaux, sans en ressentir bientôt sur son propre
sein les atteintes, MIRAB. Collect. t. m, p. 878.
|l 3° Par une autre figure. Les uns affilent leurs lan-
gues de serpent, FLÉCH. Serra, i, 331. || 4° Planter
des arbres à la file les uns des autres. |] 5° Mettre un
lingot d'or ou d'argent dans la filière.
— HlST. xi° s. Sur l'herbe verte li clairs sangs s'en
afile [coule en filets], Ch.de.'Roi. cxxiv. || xine s.
S'a dedenz un rasoir trové Qui moult estoit bien
afilé, lien. 3204. Vers lui [elle] a sa corne tournée,
Plus tranchant et plus afilée Qu'chques nus homs
ne vit rasoir, Unicorne et Serpent. Se ele [Tépée]
fust droit afilée, De Jehan fust chose finée [Jehan
eût été tué], SI. et Jeh. 4154. i lor cotiaus qu'il
ont trenchans et afilés, Escorchoient les Turs, aval
parmi les prés, Ch. d'Ant. v, 30. || xivc s. S'il a
homme céans dont je soie adesez, De ce coustel
tara s'il est bien afilez! Gîiescl. 6856. || xve s. Un
large fer de Bordeaux aussi tranchant et affilé que
nul rasoir pourrait estre.... FROISS. II , n , 6.
(| xvi» s. En le frayant contre sa gorge, il se coupe
le gosier de ce tranchet, qui estoit si bien effilé,
DESPER. Contes, xxi. Langue je n'ay diserte et af-
filée Pour haranguer devant une assemblée, AMYOT,
Comment il faut nourrir les enfants, 1 5.
— ÉTYM. Provenç. afilar; ital. affilare; de à (voy.
A) et fil (voy. ce mot).
t AFFILECB (a-fi-leur), s. m. Terme de manufac-
ture. Celui qui affile les outils.
— ÉTYM. Affiler.
AFFILIATION (a-fi-li-a-sion), s. f. \\ 1" Associa-
tion à une compagnie, à une corporation. Il y a
affiliation entre ces deux académies. Il n'y a pas
affiliation entre toutes les loges maçonniques. On
ne voit pas grande affiliation apparente entre la fa-
mille de Rosny de Sully et la vôtre, p. L. COUR.
n, 369. || 2° Par extension, affiliation à des socié-
tés secrètes, à un complot. || 3° Communication qu'un
ordre religieux fait de ce qu'il a de plus précieux
et de plus saint.
— ÉTYM. Affilier; provenç. afilhamen.
AFFILIÉ, EE (a-n-li-é, ée). || i' Fart. passé.
Affilié à une corporation. Affilié aux ennemis de
l'État. || 2° S. m. Les sociétés secrètes ont des affiliés
jusque dans les campagnes.
AFFILIER (a-fi-li-é), v. a. || 1° Associer à une cor-
poration, à une société. Affilier une société à une
AFF
autre. || 2° S'affilier, v. réfl. Il s'est affilié à beaucoup
de sociétés.
— ÉTYM. Provenç. afilhar; catal. afiïïar; espagn.
ahijar; de ad, à (voy. À), etfilius, fils (voy. ce
mot). On ne trouve pas d'emploi ancien de ce mot ;
cependant il est probable qu'il n'est pas nouveau, vu
qu'il se trouve dans le provençal.
t AFFILOIR (a-fi-loir), s. m. || 1° Instrument d'a-
cier qui sert à affiler. || 2° Sorte de pince avec la-
quelle le ratureur tient le fer tranchant qui sert à.
raturer le parchemin.
— ÉTYM. Affiler.
f AFFILOIRES (a-fi-loi-r'), s. f. plur. Terme de
menuiserie. Pierres à aiguiser, assorties et fixées
dans du bois.
AFFINAGE (a-fi-na-j'), s. m. || 1° Action d'affiner.
L'affinage du fer ; l'affinage des métaux. 11 2° Affinage
du sucre, du salpêtre ; on dit maintenant raffinage
pour ces deux substances. || 3" Meilleure et dernière
tonte qu'on peut donner aux draps. || 4° Dernière
façon donnée aux aiguilles pour les adoucir par la
pointe. || 5° En reliure, action df. coller une bande
de papier sur le côté du carton destiné à être passé
dans le mors du volume. || 6° En agriculture, opéra-
tion qui a pour but de diviser la terre.
— ÉTYM. Affiner.
AFFINÉ,EE (a-fi-né, née), part, passé. || 1° De l'or"
affiné. Ce fromage est bien affiné || 2° Fig. Les
connaisseurs crurent trouver, sous ce langage
barbare [des Maximes des saints], un pur quiétisme,
délié, affiné, S.-SIM. 45, 14.
t AFFINEMENT (a-fi-ne-man), s. ro. || 1° Action
d'affiner. Affinement des métaux. || 2" Fig.L'affine-
ment des esprits.
— HlST. xvi" s. L'affinement des esprits n'est
pas l'assagissement, CHARRON, Sagesse, I, 15.
AFFINER (a-fi-né), v. a. || 1° Purifier. Affiner l'or,
l'argent. || 2° Rendre plus délié. Affiner du chanvre.
|| 3° Donner un goût plus fin. Le temps, la cave affine
le fromage. || 4" Fig. en ce sens. C'est s'affiner le
goût, de connaître et de voir, RÉGNIER, Sat.
in. || 5° Tromper. Maître Mitis Pour la seconde
fois les trompe et les affine, LA FONT. Fab. in, 18.
|| 6° Dans l'industrie, faire la pointe des clous, en les
passant sur la meule. || Réduire le ciment en poudre
très-fine. || Renforcer le carton. || Chauffer le verre
à un tel degré qu'il n'y ait plus de bulle sur le
bain. || 7" En termes de marine, devenir beau, en
parlant du temps. || 8e S'affiner, v. réfl. L'or s'af-
fine , devient plus pur. Ce fromage s'affinera, pren-
dra un goût plus fin. || 9° Fig. L'esprit s'affine par la
conversation.
— REM. Le Dictionnaire de l'Académie donne
affiner du sucre, affiner du salpêtre; ce qui est la
Traie locution : maison dit aujourd'hui abusivement,
de préférence, raffiner en cet emploi.
— HIST. XIIIe s. Quar il est près de. mie nuit,Et à
tele eure fuil nez Li purs, li fins, liafinez, RUT. n,
2îO. || xiv" s.... de plomb il n'est nulle mine Es pays
ou l'en en affine Que pour vray le grain fin n'y soit,
Trait. d'Alch. 324. || xve s. Car il [l'or] endure et
froit etchault, Ne de gros feu il ne lui chault, Mais
tant plus s'amende et affine, Et bien affiné define,
Tant est parfaict en sa nature, L'alch. à Nat. 46t.
|| xvi° s. Deux millions d'or affiné à 24 karatz,
RAB. Carg. i, 50 Le dyable ne m'affineroyt [trom-
perait] pas, car je suis de la lignée de Zopire, ID.
Pant. n,24. Ce sont quelques fines gens, je dy fins
à dorer, fins comme une dague de plomb, fins non
affinez, mais affinans, passez par estamine fine, ID.
ib. v, 27. Je voy maint oeil où s'embrase et affine
Le traict d'amour, qui tousjours est en queste, Fai-
sant des coeurs gracieuse rapine, ST-GEL. 203: Il
prend à gentillesse, quand il le veoid affiner son
compaignon par quelque malicieuse desloyauté et
tromperie, MONT, I, 107. L'amitié ne prend accrois-
sance qu'en la jouissance, l'ame s'affinant par l'u-
sage, m. i,209. Les sangliers affinent leurs deffenses,
ID. n, 164. Pitheus luy persuada , ou bien par quel-
que ruse l'affina, AMYOT, Thésée, i; Luc. iS;Agé-
sil. 67. Les Lacedoemoniens dissimulant le mal-
contentement qu'ilz avoient de se veoir ainsi affinez
par luy, le renvoyèrent sain et sauf, ID. Thém. 37.
Cela procède de faulte d'avoir le jugement affiné et
le discours espuré par raisons de philosophie, ID.
Aratus, 12.
— ÊTYM.Bourguign. e/et'gnot; provenç. et espagn.
afinar; ital. affinare; de à et fin, adjectif.
AFFETERIE (a-fi-ne-rie), s. f. j| 1» Lieu où l'on af-
fine. Affinerie de fer; affinerie de cuivre. || 2° Petite
forge où l'on tire le fer et le fil d'archal.
— ÉTYM. Affiner.
AFFINEUR (a-fi-neur), s. m. Ouvrier qui affine.
AFF . . _ 69
— HIST. XIVe s. Cela je sçay Par expérience cer-
taine, Et n'y ay pas eu si grant peine, En suivant
le dict desmineurs Et la façon des affineurs, Traité
d'Alchim. 352. ||xvie s. Les orfèvres,affineurs, fon-
deurs de lettres, PARÉ, xxiv, 17. Interroge un peu
les teinturiers et les affineurs de sucre,PALISSY,H72.
— ÉTYM. Affiner; provenç. et espagn. afinador ;
ital. affinatore.
AFFINITÉ' (a-fi-ni-té), s. f. || 1° Degré de proxi-
mité avec la famille de celui ou de celle qu'on a
épousée. L'Église a fini par déclarer empêchements
dirimants de mariage tous les degrés d'affinité,
CHATEAUB. Génie, i, i, 10. || 2° Affinité spirituelle,
alliance établie par la cérémonie du baptême entre
les parrains et les marraines. || 3° Conformité, con-
venance, rapport entre plusieurs choses. Affinité de
goûts. Les païens disaient que l'âme a de l'affinité
avec les dieux. Les poètes ont beaucoup d'affinité
avec les orateurs. H n'y a aucune affinité entre cette
émotion et le désir, DESC. Médit. 6. Etoiles de
justice, qui avez beaucoup d'affinité avec l'or,VOLT.
Zadig, 3. |[ 4° En chimie, on appelle affinité la
force en vertu de laquelle des molécules de dif-
férente nature se combinent ou tendent à se
combiner. Il donna, en 1718, un système singulier
et une table des affinités ou rapports des différentes
substances en chimie;ces affinités firent de lapeine
à quelques-uns qui craignaient que ce ne fussent
que des attractions déguisées, d'autant plus dange-
reuses que d'habiles gens ont déjà su leur donner des
formes séduisantes, FONTEN. Geoffroy. || 5" En musi-
que, affinité des tons. Le ton d'ut a de l'affinité
avec les tons de sol et de fa se!> adjoints, ou de la
mineur son relatif.
— HIST. xue s. Cist [ceux-ci] les affinitez [voisi-
nages] germaines [de Germanie] E les paluz me-
todiànes Conquistrent, puis.... BENOÎT, -i, 401.
|| XIIIe s. Aucune foiz apele l'en droit besoing; si
comme droit en aucune chose ou par lignage ou par
affinité, Liv. de just. 3. Note que affinité nuit en
esposaies, ib. 202.... ou s'il y a grant afinilé d'a-
mor à le [la] veue et à le [la] seue du commun,
BEAUM. v, i 9. || xiv° s. Et vertu moral semble avoir
grant affinité et estre appropriée as passions, ORESME ,
Eth. 3)8. || xvc s. Pour laquelle alliance et affinité,
le dict roy de Hongrie lui manda et fit savoir par
un herault, que Bazat venoit sur luy, Bouciq.
Hist. i, ch. 21.
— ÉTYM. Provenç. affinitat, afenitat; espagn.
afmidad; ital. affinité; de affmis, de ad (voy. -À) et
finis, fin, limite (voy. FIN, substantif).
AFFINOIR (a-fi-noir), s. ro. Instrument au tra-
vers duquel on passe le chanvre ou le lin pour l'af-
finer.
— ÉTYM. Affiner.
t AFFIQUAGE (a-fi-ka-j'),4\ m.Opération qui con-
siste à passer l'extrémité d'une grosse patte de ho-
mard dans tous les points de la broderie du point
d'Alençon, pour les faire ressortir.
— ÉTYM. Même radical qa'affiquet.
AFFIQUET (a-fi-ké), s.m.\\ 1° Petit objet d'ajus-
tement. Mme de Montauban était une bossue, pleine
de blanc, de rouge et de filets bleus, de parures et
d'affiquets, S.-SIM. 140, 43. Lesaffiquets, les habits
à changer, LA FONT. Cal. Ces femmes jolies, Qui
par les affiquets se rendent embellies, RÉGNIER, Sat.
ix. || Ce mot dans ce sens s'emploie presque tou-
jours au pluriel. || 2° Porte-aiguille à tricoter.
— HIST. xive s. D'avoir et de riqueches le vais-
sel bien querqua [chargea] ; Couronnes et.capiaus et
affiques i 3.,Baud. de Seb. il, 431. || xv" s. Tant d'a-
meçonsettant d'affiques, VILLON, Repues franches,
l'acteur. Tant de bullettes pendantes à chainesd'or,
tant de carquans, tant d'affiquetz, DE LABOHDE.
Émaux, p. 173. || xvi" s. Il n'entroit en leur pais
ny orfèvre ny joyaulier pour y faire ou y vendre
aucuns affiquetz d'or et d'argent à parer les dames,
AMYOT, Lyc. 14. Ses bagues, ses petits affiquetz
d'or, ID. Timol. 22.
— ÉTYM. Diminutif de affique, qui s'est dit pour
affiquet et qui est la prononciation picarde de affiche;
mot à mot, ce qu'on attache (voy. AFFICHE).
AFFIRMATIF, IVE(a-fir-ma-tif,ti-v'), adj. 11Ie Qui
affirme. Il fit un geste aflîrmatif. Discours, ton âffir-
matif. || 2° Proposition affirmative, en termes de lo-
gique, tonte proposition exprimée sans négation. Le
mode afflrmatif, le mode indicatif. || 3" Affirmative,
s. f. Toute proposition par laquelle on affirme. Ils
sont pour l'affirmative, moi pour la négative, il
prouve l'affirmative de la question par Moïse, BOSS.
Hist. ii, 7. Quand on.est détrompé, il parle encore
pour l'affirmative, LA BRUT. 10. || 4° S. m. Nom que
l'inquisition donnait à ceux qui avouaient et sou-
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