Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
AGI
— HIST. XVe S. Il donna plus de cent coups de da-
gue à l'acheveur, L. xi, Contes, H.
— ÉTYM. Achever.
fACHEVOIR (a-che-voir), s. m. || 1° Outil avec le-
quel on donne la dernière façon à certains ouvrages.
|| 2° Lieu où l'on porte certains ouvrages pour les
achever.
ACH1XLÉE (a-chil-lée), s.f. Terme de botanique.
Genre de plantes à fleurs radiées et disposées en
corymbe. Les plantes à fleurs sont innombrables [en
Amérique] : le lis du Canada, l'achillée rose, le
dahlia.... CHATEAUB. Amer. 26.
— ÉTYM. 'AXC'AXEIIX, d"AjcMei.Cj Achifle, héros
d'Homère.
ACHIT (a-chi), s. m. Terme de botanique. Espèce
de vigne sauvage qui croit dans l'Ile de Madagascar.
ACHOPPEMENT(a-cho-pe-man), s. m. || i° Ce qui
fait achopper. Regarde d'où provient L'achoppement
qui te retient, LA FONT. Fàb.vi, H 8.112° Pierre d'achop-
pement, occasion de faillir. Il doit être la pierre ■
d'achoppement et de scandale, PASC. Propfc 24. Il
devient une pierre d'achoppement à ses frères, MASS.
FI ces || 3° Pierre d'achoppement, obstacle imprévu.
La pierre d'achoppement [à mon mariage] était la
vocation [de ma future], ST-SIMON, 4 5, 4 74.
—ÉTYM. Achopper.
t ACHOPPER (a-cho-pê), ». n, || 1° Heurter du
pied en marchant, trébucher. || 2° Fig. Faillir. Et
c'est là où tous ont achoppé, PASC.Dispr. 2. || Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. XIII" s. Et ses palefrois acopa et cheï à
genouz, MERLIN, ms. 7470, f» 48, verso. £ une
pierre s'acopa, Si chiet en la fosse tout plat, Ben..
22958. Mais li chevax Renart acope, Li flans li bat
desoz la crope, ib. -10924. ||xives. Si comme se l'en
disoit que pleurésie est plus grant mal que achoper
ou hurter son pié, ORESME, Eth. 4 69. Alain boute
arrière de li le dit Geoffroy, et en ce boutement aco-
pa le dit Geoffroy, DU CANGE, assopire. Pour acho-
per le dit mariage, m. ib. Comme icelluy suppliant
se fust accoupi ou aheurtié à un jeune homme, ID.
ib. || xv° s. Le suppliant rencontra une pierre ou
motte où il se acouppa et cuida cheoir, ID. ib. Le
chevalier n'a pas mestier, se il se trouve en bataille
à l'encontre de nous, que son cheval achoppe; car,
s'il estoitpris, sa rançon seroit payée, FROISS. ni,
iv, 4 8. || xvie s. Dieu garde si soigneusement ses
serviteurs, qu'il ne les laissera pas achopper à une
pierre, CALV. Inst. 4 50. Nostre raison s'achoppe à
tant d'empeschemens, et si souvent tombe en per-
plexité qu'elle est bien loin de nous guider certai-
nement, m. ib. 202.
— ÉTYM. À et chopper.
ACHORES(a-ko-r'),s. m. plur. Terme de méde-
cine. Teigne muqueuse, c'est-à-dire maladie pus-
tuleuse qui siège principalement au cuir chevelu et
à la face.
— ÉTYM. °Ay_»>p, gourme des enfants.
ACJTROMAHQUE-(a-kro-ma-ti-k'), adj. Terme
d'optique. Qui fait disparaître les irisations produites
par certains verres de lunettes.
— ÉTYM. A privatif, et x?SlV-a i couleur (voy.
CHROME).
t ACHROMATISATION (a-kro-nia-ti-za-sion),s. f.
Action d'achromatiser.
t ACHROMATISÉ,ÉE(a-kro-ma-ti-zé,zée),part,
passé. Verre achromatisé.
t ACHROMATISER (a-kro-ma-ti-zé), v. a. Terme
d'optique. Détruire les couleurs irisées que l'on aper-
çoit dansl'image d'un objet. Achromatiser la lumière.
Achromatiser un verre, le rendre achromatique.
— ÉTYM. Voy. ACHROMATIQUE.
ACHROMATISME (a-kro-ma-ti-sm'), s. m. Qua-
lité des lunettes achromatiques.
— ÉTYM. Voy. ACHROMATIQUE.
ACHRONIQUE. Fausse orthographe de ce qui doit
être écrit ACRONYQUE (voy. ce mot).
t ACHTHÉOMÈTRE (a-kté-o-mè-tr'), s. m. In-
strument destiné à évaluer la surcharge des voitures
sur lés routes.
— ÉTYM. *Ay_6oç,poids, et (lÉTpov, mesure.
+ ACICUIAIRE(a-si-ku-Iê-r') ,adj. Terme d'histoire
naturelle. Qui est mince et allongé enferme d'aiguille.
— ÉTYM. Acicula, diminutif d'acus, aiguille (voy.
co mot).
ACIDE (a-si-d'), adj. || 1° Qui a la saveur du
vinaigre. Le fruit encore verd, la vigne encore
acide Tentent de ton palais l'inquiétude avide, A.
CHÉN. 64. ||2° En chimie, qui jouit des proprié-
tés des acides. || 3° Pris substantivement. Il [le
lait] tourne facilement à l'acide, J. J. ROUSS. Ém. i.
— HIST. xvïe s. Cephlegme ou pituite est doux ou
insipide et non salé ni acide, PARÉ, XX, 26.
ACI
— ÉTYM. Provenç. ad; espagn. et ital. aàdo;
d'acidus, du radical qui est dans le latin acus,
aiguille (voy. AIGUILLE), dans acutus (voy. AIGU),
et dans le grec âm\, pointe ; il faut aussi en rap-
procher le radical grec ox dans ôEùç, aigu. (voy.
OXYDE).
ACIDE (a-si-d'), s. m. || 1° Substance qui produit
sur la langue une saveur analogue à celle du vinai-
gre, et qui fait passer au rouge les couleurs bleues
végétales. Les acides sont des corps d'une saveur
plus ou moins piquante. || 2° En chimie, on donne
le nom d'acides aux corps composés qui ont pour
caractère: d'avoir la saveur acide; de rougir la
teinture bleue de tournesol; de saturer complète-
ment ou incomplètement les alcalis et de se porter
au pôle positif de la pile dans la décomposition ; et
aussi à des corps composés sans saveur acide, mais
jouant le rôle de l'élément électro-négatif, par exem-
ple la silice.
— ÉTYM. Acide, adjectif.
t ACIDIFIABLE (a-si-di-fi-able), adj. Terme de
chimie. Qui peut se convertir en acide.
—ÉTYM. Acidifier.
f ACIDIFIANT, ANTE (a-si-di-fi-an, an-t'), adj.
Qui acidifie, qui fait passer à l'état d'acide. L'oxy-
gène a été d'abord considéré comme le seul principe
acidifiant qui existât. La chimie actuelle reconnaît
qu'il n'est pas possible d'admettre de principe acidi-
fiant.
— ÉTYM. Acidifier.
f ACIDIFICATION (a-si-di-fi-ka-sion), s. f. Terme
de chimie. Conversion en acide.
— ÉTYM. Acidifier.
t ACIDIFIÉ, ÉE (a-si-di-fi-é, ée), part, passé.
t ACIDIFIER (a-si-di-fi-é) ,v. a.\\f Terme de chi-
mie. Convertir un corps liquide, solide ou gazeux
en acide. || 2° S'acidifier, v. réfl. Devenir acide.
— ÉTYM. Acide et ftcare, fréquentatif de facere
(voy. FAIRE).
ACIDITÉ (a-si-di-té), s. f. Qualité de ce qui est
acide.
— HIST. xvic s. Sa qualité seconde, sçavoir aci-
dité et aigreur, PARÉ,VI, 23. Le vinaigre mixtionné
avec eau estanche merveilleusement la soif, par
la vertu de sa froideur et acidité, ID. XXIV, 23.
— ÉTYM. Aciditas, de acidus, acide.
t ACIDULANT, ANTE (a-si-du-lan, lan-t'), part,
prés, pris adjectivement. Des substances acidulantes.
— ÉTYM. Acidulé.
ACIDULE (a-ci-du-1'), adj. Légèrement, acide.
— ÉTYM. Acide.
ACIDULÉ, ÉE (a-si-du-lé, lée), part, passé. Bois-
sons acidulées.
ACIDULER (a-sL-du-lé), v. a. Rendre acidulé.
— ÉTYM. Acidulé.
ACD3R (a-sié; IV ne se lie jamais ; l'acier et le
fer, dites : l'asié et le fer), s. m. || 1° Fer combiné
avec le carbone et devenu susceptible d'acquérir par
la trempe un grand degré dedureté. ||2°Par extension,
armeblanche, glaive,poignard. J'ai senti tout à coup
un homicide acier Que le traître en mon sein a plongé
tout entier, RAC. Ath. n, 5. Mais l'acier des bour-
reaux fut pluspromptà trancher....CORN.Héracl. n,
6. Cette mère [au siège de Paris] Enfonce, en fré-
missant, le parricide acier, VOLT. Henr. x. Mourir
noyé! dit-il, lorsqu'au rivage J'entends le feu, je
vois luire l'acier, BÊRANGER, Poniatowski. || 3°Fig.
Ces coeurs d'acier s'obstinent, CORN. Hor. ni, 2. Mon
coeur n'est pas fait de l'acier des blancs, CHATEAUB.
Natcli. il, 34 8. Cette roche de foi, cet acier de courage,
MALH. i, 3.
— HIST. xi" s. [Ils] ceignent espées de l'acer via-
neis, Roi. 77. || xne s. Car onc ne lui rendîmes Cos-
tume ne péage, fors de nos aciers froids, Sax. 33.
[Il] brandist la hanste, dont bien tranche l'acer,
Roncisv. p. 62. Parmi le cors [il] lui fait le froid acier
passer, Berte, in. Aciers est de là meisme cous-
tume et de la meisme droiture que fer est en foiro
et hors de foire,Livre des Met. 320. Li un portent es-
piez d'acier; Li autre arc et sajetes tiegnent, Ren.
464 50. || xv° s. Lesquelles clefs il ne trouva pas ap-
pareillées; car elles estoient en un coffret long,
tout de fin acier et fermé d'une petite clef d'acier,
FROISS. m, iv, 23. Disoient les fols et les outrageux
[de Gand] : Laissons les ouvrer, se Audenarde es-
toit ores d'acier, si ne pourrait elle durer contre
nous, quand nous voudrons, ID. H, n, 63. Qui ne
saurait desnoer tous ses neux, Teste d'acier y faul-
droit fort armée, CH. D'ORL. Bal. 97.
— ÉTYM. Provenç. acier, acer, assier; anc. ca-
tal. asser; espagn. acero; ital. acciajo ; du bas-latin
aciarium, de acies, proprement pointe, d'un ra-
dical oc (voy. ACIDE).
ACO 45
+ ACDÎRATION (a-sié-ra-sion), s. f. Opération par
laquelle l'acier se produit; formation de l'acier.
— ÉTYM. Aciérer.
ACDÎRÉ, ÉE (a-sié-ré, rée), part, passé.
ACIÉRER (a-sié-ré; la syllabe cte prend l'accent
grave, quand la syllabe qui suit est muette, excepté
au futur et au condit. j'aciérerai, j'aciérerais, «.
a. || i° Convertir en acier. || 2° S'aciérer, v. réfl
Se transformer en acier.
— ÉTYM. Acier.
fACflSREUX, EUSE (a-siè-reû, reû-z'), adj.
Technologie. Qui peut être converti en acier. Fer
aciéreux. Fonte aciéreuse.
— ÉTYM. Acier.
, f ACINACIFORME(a-si-na-si-for-m'),ad;'. Terme
didactique. Qui a la forme d'un sabre.
— ÉTYM. Acinaces, sabre, et forme.
f ACIND3R (a-si-nié), s. m. Un des noms vul-
gaires de l'aubépine.
f ACISELER (a-si-ze-lé),i>. a. Terme d'agriculture.
Coucher pour la première fois le plant de la vigne.
ACIÉRD3 (a-sié-rie), s. /. Usine où l'on fabriquo
l'acier.
— ÉTYM. Acier.
ACOLYTE (a-ko-li-te), s. m. || Ie Clerc promu à
l'un des quatre ordres mineurs, et dont l'office est
de porter les cierges, de préparer le feu, l'encen-
soir, le vin et l'eau, et de servir à l'autel le prêtre,
le diacre et le sous-diacre. || 2° Familièrement et en
plaisantant, celui qui accompagne quelqu'un. Au
moment de son arrivée [de Ceîlamare] avec ses deux
acolytes [Dubois et Leblanc], un détachement de
mousquetaires s'empara des portes et delà maison,
ST-SIMON, 522, 4 98.
— HIST. xvi° s. En ces petits exercices, comme de
lecteurs et d'acolytes, il n'y avoitpasgrand danger,
veu qu'on ne les recevoit qu'en charge de bien peu
d'importance, CALV. Inst. 864.
—ÉTYM. Acolythus, acoluthus et acolitJius, de
àxôXouOo;, suivant, et non, comme dit Ménage, do-
ày.(i).uToç, non empêché,de oepriv. et xwXikiv,empê-
cher , parce que, dit-il, l'acolyte, tout en ne remplissant
pas les fonctions ecclésiastiques, n'était pas écarté de
la société des personnes qui les remplissaient. Mais
il est certain que la formation n'est pas régulière ; il
n'y a de correct que la forme latine acoluthus, par
conséquent en français ce devrait être acoluthe. Quel-
ques-uns écrivent acolythe; cela est plus conforme à
Pétymologie.
ACOMAS ou ACOMAT (a-ko-ma) s. m. Terme do
botanique. Arbre des Antilles dont le bois est propre
à la menuiserie.
f ACOMPTE (a-con-tf), s. m. Payement partiel
que l'on fait sur une dette. Je vous envoie un léger
acompte dans celle que renferme cette boite, J. i.
ROUSS. Hél. 1,45. H^MpZur. desacomples. X compte,
employé adverbialement, s'écrit en deux mots. Voilà
mille francs à compte sur ce que je vous dois.
— ÉTYM. À, compte.
ACONIT (a-ko-ni-f), s. m. Terme de botanique.
Plante fort vénéneuse, de la famille des renoncula-
cées.
—HIST. xvie s. L'aconit est une herbe qu'aucuns
appellent lùparia, parce qu'elle tue les loups,PARÉ,
XXIII, 44. La terre parle cielencor n'estoit mau-
dite; Son sein ne produisoit encores l'aconite,
RONS. 723.
—ÉTYM. 'AXÔVITOV. D'après Théophraste, ce nom
vient de Aconis, ville de Bithyriie, où l'aconit était
très-abondant. D'autres le font'venir de àxévr), ro-
che, parce que l'aconit croît dans les lieux rocail-
leux.
ACOQUINANT, ANTE (a-ko-ki-nan, nan-t'), ad/.
Qui acoquine.
ACOQUINÉ, ÉE (a-ko-ki-né, née), part, passé.
Mon Dieu, qu'à tes appas je suis acoquiné ! MOL.
Dép. amour, iv, 4.
ACOQUINER (a-ko-ki-né), v. a. || 1" Faire con-
tracter des habitudes, des attachements. Et je crois
tout de bon que nous les verrions [les femmes]
nous courir, sans tous ces respects et ces soumis-
sions où les hommes les acoquinent, MOL. Princ.
d'Él. ni,3. || 2° S'acoquiner, v. réfl. S'attacher trop,
s'adonner trop. On s'acoquine à servir ces gredins-
là, je ne sais pourquoi,REGNARD,la Sérén.9. || Il est
familier.
— HIST. xvie s. Us se souillent en se pensant dé-
lecter, et, s'acoquinans aux escrits de mensonge,
ils desdaignent ceuz où reluit la vérité, LANOUE,
446. Tous les hommes sont accoquinez à leur estre
misérable, MONT, ni, 4 97. Six mois après, VOUÏ
raurez si bien accoquiné vostre estomach que.... n>.
iv, 289. Si vous vous acoustumez d'aynsi accocquiner,
— HIST. XVe S. Il donna plus de cent coups de da-
gue à l'acheveur, L. xi, Contes, H.
— ÉTYM. Achever.
fACHEVOIR (a-che-voir), s. m. || 1° Outil avec le-
quel on donne la dernière façon à certains ouvrages.
|| 2° Lieu où l'on porte certains ouvrages pour les
achever.
ACH1XLÉE (a-chil-lée), s.f. Terme de botanique.
Genre de plantes à fleurs radiées et disposées en
corymbe. Les plantes à fleurs sont innombrables [en
Amérique] : le lis du Canada, l'achillée rose, le
dahlia.... CHATEAUB. Amer. 26.
— ÉTYM. 'AXC'AXEIIX, d"AjcMei.Cj Achifle, héros
d'Homère.
ACHIT (a-chi), s. m. Terme de botanique. Espèce
de vigne sauvage qui croit dans l'Ile de Madagascar.
ACHOPPEMENT(a-cho-pe-man), s. m. || i° Ce qui
fait achopper. Regarde d'où provient L'achoppement
qui te retient, LA FONT. Fàb.vi, H 8.112° Pierre d'achop-
pement, occasion de faillir. Il doit être la pierre ■
d'achoppement et de scandale, PASC. Propfc 24. Il
devient une pierre d'achoppement à ses frères, MASS.
FI ces || 3° Pierre d'achoppement, obstacle imprévu.
La pierre d'achoppement [à mon mariage] était la
vocation [de ma future], ST-SIMON, 4 5, 4 74.
—ÉTYM. Achopper.
t ACHOPPER (a-cho-pê), ». n, || 1° Heurter du
pied en marchant, trébucher. || 2° Fig. Faillir. Et
c'est là où tous ont achoppé, PASC.Dispr. 2. || Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— HIST. XIII" s. Et ses palefrois acopa et cheï à
genouz, MERLIN, ms. 7470, f» 48, verso. £ une
pierre s'acopa, Si chiet en la fosse tout plat, Ben..
22958. Mais li chevax Renart acope, Li flans li bat
desoz la crope, ib. -10924. ||xives. Si comme se l'en
disoit que pleurésie est plus grant mal que achoper
ou hurter son pié, ORESME, Eth. 4 69. Alain boute
arrière de li le dit Geoffroy, et en ce boutement aco-
pa le dit Geoffroy, DU CANGE, assopire. Pour acho-
per le dit mariage, m. ib. Comme icelluy suppliant
se fust accoupi ou aheurtié à un jeune homme, ID.
ib. || xv° s. Le suppliant rencontra une pierre ou
motte où il se acouppa et cuida cheoir, ID. ib. Le
chevalier n'a pas mestier, se il se trouve en bataille
à l'encontre de nous, que son cheval achoppe; car,
s'il estoitpris, sa rançon seroit payée, FROISS. ni,
iv, 4 8. || xvie s. Dieu garde si soigneusement ses
serviteurs, qu'il ne les laissera pas achopper à une
pierre, CALV. Inst. 4 50. Nostre raison s'achoppe à
tant d'empeschemens, et si souvent tombe en per-
plexité qu'elle est bien loin de nous guider certai-
nement, m. ib. 202.
— ÉTYM. À et chopper.
ACHORES(a-ko-r'),s. m. plur. Terme de méde-
cine. Teigne muqueuse, c'est-à-dire maladie pus-
tuleuse qui siège principalement au cuir chevelu et
à la face.
— ÉTYM. °Ay_»>p, gourme des enfants.
ACJTROMAHQUE-(a-kro-ma-ti-k'), adj. Terme
d'optique. Qui fait disparaître les irisations produites
par certains verres de lunettes.
— ÉTYM. A privatif, et x?SlV-a i couleur (voy.
CHROME).
t ACHROMATISATION (a-kro-nia-ti-za-sion),s. f.
Action d'achromatiser.
t ACHROMATISÉ,ÉE(a-kro-ma-ti-zé,zée),part,
passé. Verre achromatisé.
t ACHROMATISER (a-kro-ma-ti-zé), v. a. Terme
d'optique. Détruire les couleurs irisées que l'on aper-
çoit dansl'image d'un objet. Achromatiser la lumière.
Achromatiser un verre, le rendre achromatique.
— ÉTYM. Voy. ACHROMATIQUE.
ACHROMATISME (a-kro-ma-ti-sm'), s. m. Qua-
lité des lunettes achromatiques.
— ÉTYM. Voy. ACHROMATIQUE.
ACHRONIQUE. Fausse orthographe de ce qui doit
être écrit ACRONYQUE (voy. ce mot).
t ACHTHÉOMÈTRE (a-kté-o-mè-tr'), s. m. In-
strument destiné à évaluer la surcharge des voitures
sur lés routes.
— ÉTYM. *Ay_6oç,poids, et (lÉTpov, mesure.
+ ACICUIAIRE(a-si-ku-Iê-r') ,adj. Terme d'histoire
naturelle. Qui est mince et allongé enferme d'aiguille.
— ÉTYM. Acicula, diminutif d'acus, aiguille (voy.
co mot).
ACIDE (a-si-d'), adj. || 1° Qui a la saveur du
vinaigre. Le fruit encore verd, la vigne encore
acide Tentent de ton palais l'inquiétude avide, A.
CHÉN. 64. ||2° En chimie, qui jouit des proprié-
tés des acides. || 3° Pris substantivement. Il [le
lait] tourne facilement à l'acide, J. J. ROUSS. Ém. i.
— HIST. xvïe s. Cephlegme ou pituite est doux ou
insipide et non salé ni acide, PARÉ, XX, 26.
ACI
— ÉTYM. Provenç. ad; espagn. et ital. aàdo;
d'acidus, du radical qui est dans le latin acus,
aiguille (voy. AIGUILLE), dans acutus (voy. AIGU),
et dans le grec âm\, pointe ; il faut aussi en rap-
procher le radical grec ox dans ôEùç, aigu. (voy.
OXYDE).
ACIDE (a-si-d'), s. m. || 1° Substance qui produit
sur la langue une saveur analogue à celle du vinai-
gre, et qui fait passer au rouge les couleurs bleues
végétales. Les acides sont des corps d'une saveur
plus ou moins piquante. || 2° En chimie, on donne
le nom d'acides aux corps composés qui ont pour
caractère: d'avoir la saveur acide; de rougir la
teinture bleue de tournesol; de saturer complète-
ment ou incomplètement les alcalis et de se porter
au pôle positif de la pile dans la décomposition ; et
aussi à des corps composés sans saveur acide, mais
jouant le rôle de l'élément électro-négatif, par exem-
ple la silice.
— ÉTYM. Acide, adjectif.
t ACIDIFIABLE (a-si-di-fi-able), adj. Terme de
chimie. Qui peut se convertir en acide.
—ÉTYM. Acidifier.
f ACIDIFIANT, ANTE (a-si-di-fi-an, an-t'), adj.
Qui acidifie, qui fait passer à l'état d'acide. L'oxy-
gène a été d'abord considéré comme le seul principe
acidifiant qui existât. La chimie actuelle reconnaît
qu'il n'est pas possible d'admettre de principe acidi-
fiant.
— ÉTYM. Acidifier.
f ACIDIFICATION (a-si-di-fi-ka-sion), s. f. Terme
de chimie. Conversion en acide.
— ÉTYM. Acidifier.
t ACIDIFIÉ, ÉE (a-si-di-fi-é, ée), part, passé.
t ACIDIFIER (a-si-di-fi-é) ,v. a.\\f Terme de chi-
mie. Convertir un corps liquide, solide ou gazeux
en acide. || 2° S'acidifier, v. réfl. Devenir acide.
— ÉTYM. Acide et ftcare, fréquentatif de facere
(voy. FAIRE).
ACIDITÉ (a-si-di-té), s. f. Qualité de ce qui est
acide.
— HIST. xvic s. Sa qualité seconde, sçavoir aci-
dité et aigreur, PARÉ,VI, 23. Le vinaigre mixtionné
avec eau estanche merveilleusement la soif, par
la vertu de sa froideur et acidité, ID. XXIV, 23.
— ÉTYM. Aciditas, de acidus, acide.
t ACIDULANT, ANTE (a-si-du-lan, lan-t'), part,
prés, pris adjectivement. Des substances acidulantes.
— ÉTYM. Acidulé.
ACIDULE (a-ci-du-1'), adj. Légèrement, acide.
— ÉTYM. Acide.
ACIDULÉ, ÉE (a-si-du-lé, lée), part, passé. Bois-
sons acidulées.
ACIDULER (a-sL-du-lé), v. a. Rendre acidulé.
— ÉTYM. Acidulé.
ACD3R (a-sié; IV ne se lie jamais ; l'acier et le
fer, dites : l'asié et le fer), s. m. || 1° Fer combiné
avec le carbone et devenu susceptible d'acquérir par
la trempe un grand degré dedureté. ||2°Par extension,
armeblanche, glaive,poignard. J'ai senti tout à coup
un homicide acier Que le traître en mon sein a plongé
tout entier, RAC. Ath. n, 5. Mais l'acier des bour-
reaux fut pluspromptà trancher....CORN.Héracl. n,
6. Cette mère [au siège de Paris] Enfonce, en fré-
missant, le parricide acier, VOLT. Henr. x. Mourir
noyé! dit-il, lorsqu'au rivage J'entends le feu, je
vois luire l'acier, BÊRANGER, Poniatowski. || 3°Fig.
Ces coeurs d'acier s'obstinent, CORN. Hor. ni, 2. Mon
coeur n'est pas fait de l'acier des blancs, CHATEAUB.
Natcli. il, 34 8. Cette roche de foi, cet acier de courage,
MALH. i, 3.
— HIST. xi" s. [Ils] ceignent espées de l'acer via-
neis, Roi. 77. || xne s. Car onc ne lui rendîmes Cos-
tume ne péage, fors de nos aciers froids, Sax. 33.
[Il] brandist la hanste, dont bien tranche l'acer,
Roncisv. p. 62. Parmi le cors [il] lui fait le froid acier
passer, Berte, in. Aciers est de là meisme cous-
tume et de la meisme droiture que fer est en foiro
et hors de foire,Livre des Met. 320. Li un portent es-
piez d'acier; Li autre arc et sajetes tiegnent, Ren.
464 50. || xv° s. Lesquelles clefs il ne trouva pas ap-
pareillées; car elles estoient en un coffret long,
tout de fin acier et fermé d'une petite clef d'acier,
FROISS. m, iv, 23. Disoient les fols et les outrageux
[de Gand] : Laissons les ouvrer, se Audenarde es-
toit ores d'acier, si ne pourrait elle durer contre
nous, quand nous voudrons, ID. H, n, 63. Qui ne
saurait desnoer tous ses neux, Teste d'acier y faul-
droit fort armée, CH. D'ORL. Bal. 97.
— ÉTYM. Provenç. acier, acer, assier; anc. ca-
tal. asser; espagn. acero; ital. acciajo ; du bas-latin
aciarium, de acies, proprement pointe, d'un ra-
dical oc (voy. ACIDE).
ACO 45
+ ACDÎRATION (a-sié-ra-sion), s. f. Opération par
laquelle l'acier se produit; formation de l'acier.
— ÉTYM. Aciérer.
ACDÎRÉ, ÉE (a-sié-ré, rée), part, passé.
ACIÉRER (a-sié-ré; la syllabe cte prend l'accent
grave, quand la syllabe qui suit est muette, excepté
au futur et au condit. j'aciérerai, j'aciérerais, «.
a. || i° Convertir en acier. || 2° S'aciérer, v. réfl
Se transformer en acier.
— ÉTYM. Acier.
fACflSREUX, EUSE (a-siè-reû, reû-z'), adj.
Technologie. Qui peut être converti en acier. Fer
aciéreux. Fonte aciéreuse.
— ÉTYM. Acier.
, f ACINACIFORME(a-si-na-si-for-m'),ad;'. Terme
didactique. Qui a la forme d'un sabre.
— ÉTYM. Acinaces, sabre, et forme.
f ACIND3R (a-si-nié), s. m. Un des noms vul-
gaires de l'aubépine.
f ACISELER (a-si-ze-lé),i>. a. Terme d'agriculture.
Coucher pour la première fois le plant de la vigne.
ACIÉRD3 (a-sié-rie), s. /. Usine où l'on fabriquo
l'acier.
— ÉTYM. Acier.
ACOLYTE (a-ko-li-te), s. m. || Ie Clerc promu à
l'un des quatre ordres mineurs, et dont l'office est
de porter les cierges, de préparer le feu, l'encen-
soir, le vin et l'eau, et de servir à l'autel le prêtre,
le diacre et le sous-diacre. || 2° Familièrement et en
plaisantant, celui qui accompagne quelqu'un. Au
moment de son arrivée [de Ceîlamare] avec ses deux
acolytes [Dubois et Leblanc], un détachement de
mousquetaires s'empara des portes et delà maison,
ST-SIMON, 522, 4 98.
— HIST. xvi° s. En ces petits exercices, comme de
lecteurs et d'acolytes, il n'y avoitpasgrand danger,
veu qu'on ne les recevoit qu'en charge de bien peu
d'importance, CALV. Inst. 864.
—ÉTYM. Acolythus, acoluthus et acolitJius, de
àxôXouOo;, suivant, et non, comme dit Ménage, do-
ày.(i).uToç, non empêché,de oepriv. et xwXikiv,empê-
cher , parce que, dit-il, l'acolyte, tout en ne remplissant
pas les fonctions ecclésiastiques, n'était pas écarté de
la société des personnes qui les remplissaient. Mais
il est certain que la formation n'est pas régulière ; il
n'y a de correct que la forme latine acoluthus, par
conséquent en français ce devrait être acoluthe. Quel-
ques-uns écrivent acolythe; cela est plus conforme à
Pétymologie.
ACOMAS ou ACOMAT (a-ko-ma) s. m. Terme do
botanique. Arbre des Antilles dont le bois est propre
à la menuiserie.
f ACOMPTE (a-con-tf), s. m. Payement partiel
que l'on fait sur une dette. Je vous envoie un léger
acompte dans celle que renferme cette boite, J. i.
ROUSS. Hél. 1,45. H^MpZur. desacomples. X compte,
employé adverbialement, s'écrit en deux mots. Voilà
mille francs à compte sur ce que je vous dois.
— ÉTYM. À, compte.
ACONIT (a-ko-ni-f), s. m. Terme de botanique.
Plante fort vénéneuse, de la famille des renoncula-
cées.
—HIST. xvie s. L'aconit est une herbe qu'aucuns
appellent lùparia, parce qu'elle tue les loups,PARÉ,
XXIII, 44. La terre parle cielencor n'estoit mau-
dite; Son sein ne produisoit encores l'aconite,
RONS. 723.
—ÉTYM. 'AXÔVITOV. D'après Théophraste, ce nom
vient de Aconis, ville de Bithyriie, où l'aconit était
très-abondant. D'autres le font'venir de àxévr), ro-
che, parce que l'aconit croît dans les lieux rocail-
leux.
ACOQUINANT, ANTE (a-ko-ki-nan, nan-t'), ad/.
Qui acoquine.
ACOQUINÉ, ÉE (a-ko-ki-né, née), part, passé.
Mon Dieu, qu'à tes appas je suis acoquiné ! MOL.
Dép. amour, iv, 4.
ACOQUINER (a-ko-ki-né), v. a. || 1" Faire con-
tracter des habitudes, des attachements. Et je crois
tout de bon que nous les verrions [les femmes]
nous courir, sans tous ces respects et ces soumis-
sions où les hommes les acoquinent, MOL. Princ.
d'Él. ni,3. || 2° S'acoquiner, v. réfl. S'attacher trop,
s'adonner trop. On s'acoquine à servir ces gredins-
là, je ne sais pourquoi,REGNARD,la Sérén.9. || Il est
familier.
— HIST. xvie s. Us se souillent en se pensant dé-
lecter, et, s'acoquinans aux escrits de mensonge,
ils desdaignent ceuz où reluit la vérité, LANOUE,
446. Tous les hommes sont accoquinez à leur estre
misérable, MONT, ni, 4 97. Six mois après, VOUÏ
raurez si bien accoquiné vostre estomach que.... n>.
iv, 289. Si vous vous acoustumez d'aynsi accocquiner,
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