u
USA
ULG
ULI
U, s. m. i| i" La cinquième des voyelles et la
vingt et unième lettre de l'alphabet. Un grand U.
Dn petit u. M. Jourdain : Et toi, sais-tu bien
comme il faut Taire pour dire un u? — Nicole:
Comment?—,M. Jourdain: Oui; qu'est-ce que tu
fais quand tu dis u ? — Nicole : Quoi ? — M. Jour-
dain.: Dis un peu u, pour voir. — Nicole: Eh bien!
u. —M. Jourdain: Qu'est-ce que tu fais? — Ni-
cole : Je dis u. — M. Jourdain : Oui; mais quand
tu dis u, qu'esi-ce que lu fais?... tu allonges les
lèvres en dehors, et approches la mâchoire d'en
haut de celle d'en bas : u, vois-tu? je fais la
moue, u, MOL. Bourg, gent. m, 3. || 2" On distin-
guait autrefois deux sortes d'u, l'u voyelle et Vu
consonne qui est le v. || 3° Il se met après le g
quand on veut donner au g un son dur devant e
et i : guenon, guide. |[ 4° On met un tréma sur l'u
quand on veut indiquer qu'il se prononce séparé-
ment de la voyelle qui le précède : Ésaû, Saùl.
115° Membre d'U; les treillageurs nomment ainsi
les parties de leurs ouvrages d'une forme longue
et étroite, comme les larmiers, les bandeaux, etc.
lesquels sont remplis par des compartiments dis-
posés en chevrons frisés en forme d'U, du pour
mieux dire de V. L'usine de la Franche-Comté fa-
brique les.nouveaux fers spéciaux dits fers à U,
etc. dont l'usage est encore peu répandu, en. GAR-
KIEK, Monil. univ. 6 sept. m7, p. 1481, 3e col.
— HlST. xvie s. Je voy toutes les nations de l'Eu-
rope incliner en ceste opinion, et qu'il n'y a que
nostre France où l'on prononce l'u. comme nous
faisons, PASQUIER, Lettres, t. i, p. 147.
— ÉTYM. U latin.
UBIQUISTE (u-bi-kui-stf), s. m. || 1" Dans l'uni-
versité de Paris, docteur en théologie qui n'était
attaché à aucune maison particulière. La simple
licence que j'eusse faite comme ubiquiste, L'ABBÉ
MORELLET, Mêm. t. I, p. 7, dans POUGENS. j| 2° Fa-
milièrement. Il est ubiquiste, se dit d'un homme
qui se trouve bien partout. || Se dit, par exagéra-
tion, d'un homme qui voyage très-fréquemment et
très-rapidement, de sorte qu'il paraît être dans
plusieurs endroits à la fois. || 3° Syn. d'ubiquitaire.
— ÉTYM. Lat. ulique, partout.
UBIQUITAIRE(u-bi-kui-tê-r'), s. m. et f. || i" Lu-
thérien qui admet que le corps de Jésus-Christ est
présent dans l'eucharistie en vertu de sa divinité
présente partout. Le raisonnement des ubiquitai-
res, qui attribuent à Jésus-Christ d'être partout,
même selon la nature humaine, BOSS. Var. x, 70.
|| 2° Adj. Terme didactique. Qui se trouve en tous
lieux. Des médecins prétendent que la phthisie pul-
monaire est une maladie ubiquitdire.
— ETYM. Voy. UBIQUISTE.
UBIQUITÉ (u-bi-kui-té), s. f. || 1° État de ce qui
est partout. L'accord de la prescience [de Dieu] avec
notre liberté n'est pas plus incompréhensible pour
nous que son ubiquité, VOLT. Lett. au pr. roy. de
Pr. oct. 1737, Sur la liberté. Le gouvernement
est partout aujourd'hui, et cette ubiquité s'étend
jusqu'à nos danses, p. L. COUR. Petit, pour les
villag. || Familièrement. Il est doué du don de
l'ubiquité, se dit d'un homme qui est partout, qu'on
voit partout. || 2" Opinion des luthériens ubiqultai-
res. Au lieu que Mélanchthon tâchait alors d'af-
faiblir la doctrine de Luther sur la présence
réelle, Ulyric et ses amis l'outraient jusqu'à éta-
blir l'ubiquité, BOSS. Yar. TOI, 16.
— ÉTYM. Voy. UBIQUISTE.
t UDOMÈTRE (u-do-mè-tr'), s. m. Voy. PLUVIO-
MÈTRE.
— ÉTYM. Lat. «dus, humide, et [if/epov, mesure.
•+ UDOMÉTRIE (u-do-mé-trie), s. f. Emploi de
l'udomètre.
fUDOMÉTRIQUE (u-do-mé-tri-k'), adj. Qui a
rapport à l'udométrie. Observations udométriques.
UHLAN (u-lan ; l'u se prononce avec une demi-
aspiration, c'est-à-dire qu'on ne fait avec lui au-
cune liaison : les uhlans, le uhlan, ce uhlan),
i. m. Cavalier armé de lance, dans l'armée autri-
chienne ; il a de là passé dans l'armée allemande.
|| On écrit aussi hulan ou houlan.
— ÉTYM. Allem. Uhlan, du polonais ula, lance.
UKASË (u-ka-z'), s. m. Edit du tsar.
— ÉTYM. Russe (ancien slave), ukasati, indi-
quer, de kasati, montrer.
f ULCÉRATIF, IVE (ul-sé-ra-tif, ti-v'), adj. Terme
de médecine. Qui a la propriété d'ulcérer.
— HIST. xvr s. La salamandre a une vertu
chaude, corrosive et ulcerative, PARÉ, XXIII, 28.
— ÉTYM. Ulcérer;prov.ulceratiu; esp. ulcerativo.
ULCÉRATION (ul-sé-ra-sion; en vers, de cinq
syllabes), s. f.\\ i° Terme de médecine. Formation
d'un ulcère, travail morbide qui a pour effet la
solution de continuité d'un tissu, avec perte de
substance. || 2° Solution de continuité des parties
molles avec perte de substance, plus ou moins
ancienne, accompagnée de suppuration et entre-
tenue par un vice local ou par une cause interne.
|| 3° Ulcère superficiel.
— HIST. xiv s. La cure universel et particulier
de plaies et de contusions et de ulcérations, H. DE
MONDEVILLE, f° 4.
— ÉTYM. Provenç. ulceracio; espagn. ulcera-
cion; ital. ulcerasione ; du lat. ulccratianem, de
ulcerare, ulcérer.
ULCÈRE (ul-sè-r'), s. m. || 1" Plaie ancienne et
ne tendant pas à cicatrisation. Vers l'âge de qua-
torze ans le jeune Boerhaave fut attaqué d'un ul-
cère malin à la cuisse gauche, FONTEN. Boerhaave.
|| Fig. Dieu coupe jusqu'au vif pour guérir l'ulcère
de notre coeur, FÉN. t. XVIII, p. 433. [Sodome et
Gomorrlie] Chaque toit recelait quelque mystère
immonde, El, comme un double ulcère, elles
souillaient le monde, v. HUGO, Orientales,!. || 2° Ul-
cère au poumon, s'est dit autrefois comme syno-
nyme de phthisie pulmonaire. Les fatigues de son
métier, très-pénible par lui-même, et plus pénible
pour lui que pour tout autre, lui causèrent un mal
de poitrine si violent, qu'on lui crut un ulcère au
poumon, FONTEN. du Terney. ||3° Ulcère annamite
ou de Cochinchine, mal qui débute toujours par un
gonflement circonscrit et par des taches rouges
accompagnées de cuisson ou de démangeaison lé-
gères ; au milieu de ces taches se forme un point
dur qui se développe jusqu'à prendre le diamètre
d'une pièce d'un franc. || 4° Ulcère contagieux de
Mozambique, maladie désignée, à l'île de la Réu-
nion, sous le nom de pian, mais qui diffère du
pian véritable décrit par les dermatologues.
|| 5° Ulcère de la Nouvelle-Calédonie, plaie à la-
quelle succède un ulcère qui ne creuse pas, mais
ronge et s'étend superficiellement en soulevant
peu à peu l'épiderme. || 6° Ulcère perforant de
l'estomac, destruction plus ou moins étendue de
'.a muqueuse de l'estomac, en dehors de l'existence
de toute production ayant formede tumeur. || 7°U1-
cère syriaque, nom, chez les anciens médecins
grecs, de l'angine diphthéritique. || 8° Ulcère des
arbres, plaie ayant son siège dans le système li-
gneux des végétaux arborescents, sur les tiges, les
rameaux ou les racines.
— REM. Dans le xvnc siècle, l'usage hésitait sur
le genre de ce mot. M. Chapelain condamne ceux
de la cour qui ont fait ulcère féminin; il est mas-
culin, VAUGEL. Rem. iiot. Th. Corn. t. n, p. 615,
dans POUGENS.
— SYN. ULCÈRE, PLAIE. La plaie résulte de l'ac-
tion d'un corps étranger ; la cause de l'ulcère est
inhérente à l'économie.-La plaie est toujours idio-
pathique, l'ulcère toujours symptomatique. La
plaie tend essentiellement à la guérison, parce
que l'action de la cause a été instantanée; l'ul-
cère tend, au contraire, à s'agrandir, avec perte
de substance, parce que la cause en est subsis-
tante. Le traitement de la plaie est purement chi-
rurgical, celui de l'ulcère est plutôt médical.
— HIST. xvie s. Le vice laisse comme un ulcère
en la chair, une repentance en l'ame, qui tousjours
s'esgràtigne et s'ensenglance elle mesme, MONT.
m, 259. Une personne pourrie d'ulcères, AMYOT,
Comm. lire les poët. 10. 11 lui demandoit quelque
médecine pour guarir un petit ulcère qu'il avoft
au bout de l'ongle, ID. Comm. il faut ouïr, 16.
— ÉTYM. Génev. une ulcère; du lat. uicus, ul-
ceris, qui tient au grec ë).y.o;, ulcère.
ULCÉRÉ, ÉE (ul-sé-ré, it'e), part, passé dé ul-
cérer. || i° Atteint d'ulcération. Sa main droite est
toujours ulcérée, BOSS. Lett ail. 234. || Fig. Une
conscience ulcérée, une conscience pressée de
remords. || 2" Fig. En proie à une souffrance mo-
rale. Nous nous plaignons.... que le coeur est trop
ulcéré pour sentir autre chose que ses propres
malheurs, MASS. Avent, Afjlict. j| 3° Animé d'un
ressentiment comparé à un ulcère. Crains des
coeurs ulcérés.... Idolâtres de Rome et cruels
par devoir, VOLT. Mort de Ces. i, 4. Il me paraît
ulcéré de ce que je me suis adressé à vous et-
non pas à lui, n>. Lett. d'Ârgental, 27 févr. 1765.
L'homme le plus juste, quand il est ulcéré, voit
rarement les choses comme elles sont, j. j. ROUSS.
i"' lett. de la Mont. Jean-Baptiste Rousseau, ulcéré
depuis plusieurs années contre l'Académie, dont
ses satires lui avaient fermé la porte,'D'ALEMB.
Élog. J. Ant. de Mesm.
ULCÉRER (ul-sé-ré. La syllabe ce prend un
accent grave quand la syllabe qui suit est muette :
j'ulcère, excepté au futur et au conditionnel :.
j'ulcérerai, j'ulcérerais), v. a. || i" Produire, causer
un ulcère. Eruptions qui ulcèrent la. peau.
11 2° Fig. Faire naître dans le coeur de quelqu'un.
un ressentiment profond et durable. Les querelles
de la religion achevaient d'ulcérer tous les coeurs,
VOLT. Hist. pari. 57. Ce qui surtout m'avait ul-
céré, c'est un mot de Grimm, DIDER. Lett. à Mlle
Voland, 19 sept. 1767. || 3» S'ulcérer, v. réfl. Être
ulcéré. La plaie s'est ulcérée.
— HIST. xiv" s. Aucune fois, par lonc procès de
temps, se ulcère de soi meismes, u. DE MONDEVILLE,
f" 97, verso. || xvr s. Y a il quelque pensée.... qui
vous ulcère, extraordinaire, indigestible? MONT,
IY, 126. Ces louanges démesurées ulceroient le
coeur du vieillard soupçonneux, D'AUB. Hist. i, 32.
Cette royne déjà ulcérée des libelles qui couroienl
par la France, ID. il. i, 96. La matière repoussée
au dedans ulcereroit la partie, PARÉ, v, 12. ,
— ÉTYM. Provenç. et espagn. ulcerar; ital. ulce-
rare; du lat. ulcerare, de ulcus, ulcère.
ULCÉREUX, EUSE (ul-sé-reû, reû-z'), adj.
|| i° Terme de médecine. Qui est couvert d'ulcères.
Un corps.tout ulcéreux. || Fig. C'était la même
Église [celle du vm" siècle, que celle des .pre-
miers siècles], mais devenue malade, infirme, ul-
céreuse, JURIEU, dans BOSS. 3e avert. 4. || 2° Qui
tient de la nature de l'ulcère. Plaie ulcéreuse. x
— HIST. xvie s. Il contracte en son ame une dis-
position ulcéreuse et catarreuse, qui à la fin luy
cause une habitude de cholere,-. AMYOT, Comment
refrén. la colère, 31.
— ÊTYM. Provenç. ulceros; espagn. et ital. ulce-
roso; du lat. ulcerosus, de ulcus, ulcère.
ULÉMA (u-lé-ma), s. m. pi. Chez les Turcs, les
uléma, docteurs de la loi, ayant pour fonction
d'expliquer le Coran, de présider aux exercices
de la religion, de surveiller l'éducation des prin-
ces, de rendre la justice au peuple. Le corps .
des uléma comprend les imams, qui sont théolo-
giens et prédicateurs; les muftis, qui sont juris-
consultes ; les cadis, qui sont juges.
— REM. i. L'Académie, qui dans, ses exemples
ne donne que le pluriel, et avec raison, y met à
tort une s : le corps des ulémas. || 2. C'est abusive-
ment que l'on dirait au singulier un uléma.
— ÉTYM, Arabe, oulemd, les savants, pluriel de
alhn, docte.
f ULEX (u-lèks'), s. m. Nom moderne du genre
ajonc (légumineuses), renfermant : 1° l'ulex euro-
péen; 2° l'ulex provençal ou mieux ulex de Le
Gall, attendu que ce botaniste, auteur de la flore
du Morbihan, a fait remarquer le premier que
l'ulex provençal se trouve également dans l'ouest
de la France; 3" l'ulex nain désigné comme une
variété de l'ulex européen, LEGOARANT.
— ÉTYM. Lat. ulex, sorte de plante; d'apres
Pline, un arbrisseau qui ressemble au romarin.
f UL1GINECX, EUSE (u-li-ji-neû, neû-z'}, adj.
Terme d'histoire naturelle. Se dit des végétaux qir
croissent dans les lieux humides. || 'lorrains uligi-
neux, terrains extrêmement humides.
— ÉTYM. Lat. uliginosus, de uligo, humidité
naturelle de la terre, contracté de uviligo, qui a
pour radical uv dus, huaude.
USA
ULG
ULI
U, s. m. i| i" La cinquième des voyelles et la
vingt et unième lettre de l'alphabet. Un grand U.
Dn petit u. M. Jourdain : Et toi, sais-tu bien
comme il faut Taire pour dire un u? — Nicole:
Comment?—,M. Jourdain: Oui; qu'est-ce que tu
fais quand tu dis u ? — Nicole : Quoi ? — M. Jour-
dain.: Dis un peu u, pour voir. — Nicole: Eh bien!
u. —M. Jourdain: Qu'est-ce que tu fais? — Ni-
cole : Je dis u. — M. Jourdain : Oui; mais quand
tu dis u, qu'esi-ce que lu fais?... tu allonges les
lèvres en dehors, et approches la mâchoire d'en
haut de celle d'en bas : u, vois-tu? je fais la
moue, u, MOL. Bourg, gent. m, 3. || 2" On distin-
guait autrefois deux sortes d'u, l'u voyelle et Vu
consonne qui est le v. || 3° Il se met après le g
quand on veut donner au g un son dur devant e
et i : guenon, guide. |[ 4° On met un tréma sur l'u
quand on veut indiquer qu'il se prononce séparé-
ment de la voyelle qui le précède : Ésaû, Saùl.
115° Membre d'U; les treillageurs nomment ainsi
les parties de leurs ouvrages d'une forme longue
et étroite, comme les larmiers, les bandeaux, etc.
lesquels sont remplis par des compartiments dis-
posés en chevrons frisés en forme d'U, du pour
mieux dire de V. L'usine de la Franche-Comté fa-
brique les.nouveaux fers spéciaux dits fers à U,
etc. dont l'usage est encore peu répandu, en. GAR-
KIEK, Monil. univ. 6 sept. m7, p. 1481, 3e col.
— HlST. xvie s. Je voy toutes les nations de l'Eu-
rope incliner en ceste opinion, et qu'il n'y a que
nostre France où l'on prononce l'u. comme nous
faisons, PASQUIER, Lettres, t. i, p. 147.
— ÉTYM. U latin.
UBIQUISTE (u-bi-kui-stf), s. m. || 1" Dans l'uni-
versité de Paris, docteur en théologie qui n'était
attaché à aucune maison particulière. La simple
licence que j'eusse faite comme ubiquiste, L'ABBÉ
MORELLET, Mêm. t. I, p. 7, dans POUGENS. j| 2° Fa-
milièrement. Il est ubiquiste, se dit d'un homme
qui se trouve bien partout. || Se dit, par exagéra-
tion, d'un homme qui voyage très-fréquemment et
très-rapidement, de sorte qu'il paraît être dans
plusieurs endroits à la fois. || 3° Syn. d'ubiquitaire.
— ÉTYM. Lat. ulique, partout.
UBIQUITAIRE(u-bi-kui-tê-r'), s. m. et f. || i" Lu-
thérien qui admet que le corps de Jésus-Christ est
présent dans l'eucharistie en vertu de sa divinité
présente partout. Le raisonnement des ubiquitai-
res, qui attribuent à Jésus-Christ d'être partout,
même selon la nature humaine, BOSS. Var. x, 70.
|| 2° Adj. Terme didactique. Qui se trouve en tous
lieux. Des médecins prétendent que la phthisie pul-
monaire est une maladie ubiquitdire.
— ETYM. Voy. UBIQUISTE.
UBIQUITÉ (u-bi-kui-té), s. f. || 1° État de ce qui
est partout. L'accord de la prescience [de Dieu] avec
notre liberté n'est pas plus incompréhensible pour
nous que son ubiquité, VOLT. Lett. au pr. roy. de
Pr. oct. 1737, Sur la liberté. Le gouvernement
est partout aujourd'hui, et cette ubiquité s'étend
jusqu'à nos danses, p. L. COUR. Petit, pour les
villag. || Familièrement. Il est doué du don de
l'ubiquité, se dit d'un homme qui est partout, qu'on
voit partout. || 2" Opinion des luthériens ubiqultai-
res. Au lieu que Mélanchthon tâchait alors d'af-
faiblir la doctrine de Luther sur la présence
réelle, Ulyric et ses amis l'outraient jusqu'à éta-
blir l'ubiquité, BOSS. Yar. TOI, 16.
— ÉTYM. Voy. UBIQUISTE.
t UDOMÈTRE (u-do-mè-tr'), s. m. Voy. PLUVIO-
MÈTRE.
— ÉTYM. Lat. «dus, humide, et [if/epov, mesure.
•+ UDOMÉTRIE (u-do-mé-trie), s. f. Emploi de
l'udomètre.
fUDOMÉTRIQUE (u-do-mé-tri-k'), adj. Qui a
rapport à l'udométrie. Observations udométriques.
UHLAN (u-lan ; l'u se prononce avec une demi-
aspiration, c'est-à-dire qu'on ne fait avec lui au-
cune liaison : les uhlans, le uhlan, ce uhlan),
i. m. Cavalier armé de lance, dans l'armée autri-
chienne ; il a de là passé dans l'armée allemande.
|| On écrit aussi hulan ou houlan.
— ÉTYM. Allem. Uhlan, du polonais ula, lance.
UKASË (u-ka-z'), s. m. Edit du tsar.
— ÉTYM. Russe (ancien slave), ukasati, indi-
quer, de kasati, montrer.
f ULCÉRATIF, IVE (ul-sé-ra-tif, ti-v'), adj. Terme
de médecine. Qui a la propriété d'ulcérer.
— HIST. xvr s. La salamandre a une vertu
chaude, corrosive et ulcerative, PARÉ, XXIII, 28.
— ÉTYM. Ulcérer;prov.ulceratiu; esp. ulcerativo.
ULCÉRATION (ul-sé-ra-sion; en vers, de cinq
syllabes), s. f.\\ i° Terme de médecine. Formation
d'un ulcère, travail morbide qui a pour effet la
solution de continuité d'un tissu, avec perte de
substance. || 2° Solution de continuité des parties
molles avec perte de substance, plus ou moins
ancienne, accompagnée de suppuration et entre-
tenue par un vice local ou par une cause interne.
|| 3° Ulcère superficiel.
— HIST. xiv s. La cure universel et particulier
de plaies et de contusions et de ulcérations, H. DE
MONDEVILLE, f° 4.
— ÉTYM. Provenç. ulceracio; espagn. ulcera-
cion; ital. ulcerasione ; du lat. ulccratianem, de
ulcerare, ulcérer.
ULCÈRE (ul-sè-r'), s. m. || 1" Plaie ancienne et
ne tendant pas à cicatrisation. Vers l'âge de qua-
torze ans le jeune Boerhaave fut attaqué d'un ul-
cère malin à la cuisse gauche, FONTEN. Boerhaave.
|| Fig. Dieu coupe jusqu'au vif pour guérir l'ulcère
de notre coeur, FÉN. t. XVIII, p. 433. [Sodome et
Gomorrlie] Chaque toit recelait quelque mystère
immonde, El, comme un double ulcère, elles
souillaient le monde, v. HUGO, Orientales,!. || 2° Ul-
cère au poumon, s'est dit autrefois comme syno-
nyme de phthisie pulmonaire. Les fatigues de son
métier, très-pénible par lui-même, et plus pénible
pour lui que pour tout autre, lui causèrent un mal
de poitrine si violent, qu'on lui crut un ulcère au
poumon, FONTEN. du Terney. ||3° Ulcère annamite
ou de Cochinchine, mal qui débute toujours par un
gonflement circonscrit et par des taches rouges
accompagnées de cuisson ou de démangeaison lé-
gères ; au milieu de ces taches se forme un point
dur qui se développe jusqu'à prendre le diamètre
d'une pièce d'un franc. || 4° Ulcère contagieux de
Mozambique, maladie désignée, à l'île de la Réu-
nion, sous le nom de pian, mais qui diffère du
pian véritable décrit par les dermatologues.
|| 5° Ulcère de la Nouvelle-Calédonie, plaie à la-
quelle succède un ulcère qui ne creuse pas, mais
ronge et s'étend superficiellement en soulevant
peu à peu l'épiderme. || 6° Ulcère perforant de
l'estomac, destruction plus ou moins étendue de
'.a muqueuse de l'estomac, en dehors de l'existence
de toute production ayant formede tumeur. || 7°U1-
cère syriaque, nom, chez les anciens médecins
grecs, de l'angine diphthéritique. || 8° Ulcère des
arbres, plaie ayant son siège dans le système li-
gneux des végétaux arborescents, sur les tiges, les
rameaux ou les racines.
— REM. Dans le xvnc siècle, l'usage hésitait sur
le genre de ce mot. M. Chapelain condamne ceux
de la cour qui ont fait ulcère féminin; il est mas-
culin, VAUGEL. Rem. iiot. Th. Corn. t. n, p. 615,
dans POUGENS.
— SYN. ULCÈRE, PLAIE. La plaie résulte de l'ac-
tion d'un corps étranger ; la cause de l'ulcère est
inhérente à l'économie.-La plaie est toujours idio-
pathique, l'ulcère toujours symptomatique. La
plaie tend essentiellement à la guérison, parce
que l'action de la cause a été instantanée; l'ul-
cère tend, au contraire, à s'agrandir, avec perte
de substance, parce que la cause en est subsis-
tante. Le traitement de la plaie est purement chi-
rurgical, celui de l'ulcère est plutôt médical.
— HIST. xvie s. Le vice laisse comme un ulcère
en la chair, une repentance en l'ame, qui tousjours
s'esgràtigne et s'ensenglance elle mesme, MONT.
m, 259. Une personne pourrie d'ulcères, AMYOT,
Comm. lire les poët. 10. 11 lui demandoit quelque
médecine pour guarir un petit ulcère qu'il avoft
au bout de l'ongle, ID. Comm. il faut ouïr, 16.
— ÉTYM. Génev. une ulcère; du lat. uicus, ul-
ceris, qui tient au grec ë).y.o;, ulcère.
ULCÉRÉ, ÉE (ul-sé-ré, it'e), part, passé dé ul-
cérer. || i° Atteint d'ulcération. Sa main droite est
toujours ulcérée, BOSS. Lett ail. 234. || Fig. Une
conscience ulcérée, une conscience pressée de
remords. || 2" Fig. En proie à une souffrance mo-
rale. Nous nous plaignons.... que le coeur est trop
ulcéré pour sentir autre chose que ses propres
malheurs, MASS. Avent, Afjlict. j| 3° Animé d'un
ressentiment comparé à un ulcère. Crains des
coeurs ulcérés.... Idolâtres de Rome et cruels
par devoir, VOLT. Mort de Ces. i, 4. Il me paraît
ulcéré de ce que je me suis adressé à vous et-
non pas à lui, n>. Lett. d'Ârgental, 27 févr. 1765.
L'homme le plus juste, quand il est ulcéré, voit
rarement les choses comme elles sont, j. j. ROUSS.
i"' lett. de la Mont. Jean-Baptiste Rousseau, ulcéré
depuis plusieurs années contre l'Académie, dont
ses satires lui avaient fermé la porte,'D'ALEMB.
Élog. J. Ant. de Mesm.
ULCÉRER (ul-sé-ré. La syllabe ce prend un
accent grave quand la syllabe qui suit est muette :
j'ulcère, excepté au futur et au conditionnel :.
j'ulcérerai, j'ulcérerais), v. a. || i" Produire, causer
un ulcère. Eruptions qui ulcèrent la. peau.
11 2° Fig. Faire naître dans le coeur de quelqu'un.
un ressentiment profond et durable. Les querelles
de la religion achevaient d'ulcérer tous les coeurs,
VOLT. Hist. pari. 57. Ce qui surtout m'avait ul-
céré, c'est un mot de Grimm, DIDER. Lett. à Mlle
Voland, 19 sept. 1767. || 3» S'ulcérer, v. réfl. Être
ulcéré. La plaie s'est ulcérée.
— HIST. xiv" s. Aucune fois, par lonc procès de
temps, se ulcère de soi meismes, u. DE MONDEVILLE,
f" 97, verso. || xvr s. Y a il quelque pensée.... qui
vous ulcère, extraordinaire, indigestible? MONT,
IY, 126. Ces louanges démesurées ulceroient le
coeur du vieillard soupçonneux, D'AUB. Hist. i, 32.
Cette royne déjà ulcérée des libelles qui couroienl
par la France, ID. il. i, 96. La matière repoussée
au dedans ulcereroit la partie, PARÉ, v, 12. ,
— ÉTYM. Provenç. et espagn. ulcerar; ital. ulce-
rare; du lat. ulcerare, de ulcus, ulcère.
ULCÉREUX, EUSE (ul-sé-reû, reû-z'), adj.
|| i° Terme de médecine. Qui est couvert d'ulcères.
Un corps.tout ulcéreux. || Fig. C'était la même
Église [celle du vm" siècle, que celle des .pre-
miers siècles], mais devenue malade, infirme, ul-
céreuse, JURIEU, dans BOSS. 3e avert. 4. || 2° Qui
tient de la nature de l'ulcère. Plaie ulcéreuse. x
— HIST. xvie s. Il contracte en son ame une dis-
position ulcéreuse et catarreuse, qui à la fin luy
cause une habitude de cholere,-. AMYOT, Comment
refrén. la colère, 31.
— ÊTYM. Provenç. ulceros; espagn. et ital. ulce-
roso; du lat. ulcerosus, de ulcus, ulcère.
ULÉMA (u-lé-ma), s. m. pi. Chez les Turcs, les
uléma, docteurs de la loi, ayant pour fonction
d'expliquer le Coran, de présider aux exercices
de la religion, de surveiller l'éducation des prin-
ces, de rendre la justice au peuple. Le corps .
des uléma comprend les imams, qui sont théolo-
giens et prédicateurs; les muftis, qui sont juris-
consultes ; les cadis, qui sont juges.
— REM. i. L'Académie, qui dans, ses exemples
ne donne que le pluriel, et avec raison, y met à
tort une s : le corps des ulémas. || 2. C'est abusive-
ment que l'on dirait au singulier un uléma.
— ÉTYM, Arabe, oulemd, les savants, pluriel de
alhn, docte.
f ULEX (u-lèks'), s. m. Nom moderne du genre
ajonc (légumineuses), renfermant : 1° l'ulex euro-
péen; 2° l'ulex provençal ou mieux ulex de Le
Gall, attendu que ce botaniste, auteur de la flore
du Morbihan, a fait remarquer le premier que
l'ulex provençal se trouve également dans l'ouest
de la France; 3" l'ulex nain désigné comme une
variété de l'ulex européen, LEGOARANT.
— ÉTYM. Lat. ulex, sorte de plante; d'apres
Pline, un arbrisseau qui ressemble au romarin.
f UL1GINECX, EUSE (u-li-ji-neû, neû-z'}, adj.
Terme d'histoire naturelle. Se dit des végétaux qir
croissent dans les lieux humides. || 'lorrains uligi-
neux, terrains extrêmement humides.
— ÉTYM. Lat. uliginosus, de uligo, humidité
naturelle de la terre, contracté de uviligo, qui a
pour radical uv dus, huaude.
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