2352
TBI
— ÉTYM. Ital. triregno, de tri, trois, et regno,
couronne.
TRIRÈME (iri-rê-m'), s. f. Galère des anciens à
trois rangs de rames. Nous avons nos arts; l'anti-
quité eut les siens; nous ne saurions faire aujour-
d'hui une trirème ; mais nous construisons des
vaisseaux de cent pièces de canon, VOLT. Dict.
phil. Antiquité. Ses succès [de Corinthe] excitèrent
son-industrie ; elle donna une nouvelle forme aux
navires, et les premières trirèmes qui parurent,
furent l'ouvrage de ses constructeurs, BARTHÉL.
Ànach. ch. 37.
— HIST. xrve s. Trirèmes estaient certaines ma-
nières de nefs à trois rens d'avirons, BERCHEURE, f° 3.
— ÉTYM. Lat. triremis, de tri, trois, et teams,
rame.
f TRIROTE (tri-ro-f), s. f. Chaise roulante à
trois roues, que la personne assise peut faire mou-
voir elle-même?
— ÉTYM. Tri, trois, et lat. rota, roue.
f TRISACRAMENTAIRE (tri-sa-kra-man-tê-r'),
s. m. Se dit "d'anglicans qui n'admettent que trois
sacrements.
fTRISAGION (tri-za-ji-on), s. m. Nom donné à
l'hymne Sanctus, Sanctus, Sanctus, dite aussi
hymne chérubique.
— ÉTYM- TpiiràYioç, de Tpiç, trois fois, et Syioç,
saint.
TRISAÏEDL, EULE (ttf-za-ieul, ieu-1'), s. m. et f.
Le père, la mère du. bisaïeul ou de la bisaïeule.
|| Au plur. Trisaïeuls, trisaïeules. Pour pouvoir avec"
lui s'accorder, Jusqu'à vos trisaïeux il faut rétro-
grader, DESTOUCH. Homme sing. n, i.
— HIST. xvi" s. Après que vous avez nommé
aïeul, père, fils et petit-fils, vous demeurez court ;
- et, si vous n'aviez rétabli le mot neveu en sa pri-
mitive et plus vieille signification, il vous seroit
loisible de dire pour les ascendans père, aïeul,
bisaïeul et peut-estre trisaïeul,- et pour les des-
cendants fils, neveu et arriere-neveU ; et sais bon
gré à Denis_Sauvage, lequel, en sa traduction de
Paul Jove, appelle Mahomet bisayeul, Amurath
trisayeul de Soliman empereur de Constantinople,
PASQUIER, Recherch. vrn, p. 732, dans LACURNE.
— ÉTYM. Tpiç, trois fois, et aïeul.
t TRISANNUEL, ELLE (tri-za-nnu-èl, è-1'),. adj.
Qui dure trois ans. Plante trisannuelle.
— ÉTYM. Tpic, trois fois, et annuel.
fTRISECTEUR, TRICE*(tri-sè-kteur, ktri-s'), adj.
Qui coupe en trois parties. || Courbe trisectrice, cour-
be qui donne la trisection de l'angle. || Terme de
géométrie. Trisecteur de l'angle, instrument pro-
pre à partager un angle en trois parties égales.
— ÉTYM. Tri, trois, et secteur.
TRISECTION (tri-sè-ksion), s. f. Division d'une
chose en trois parties. || Terme de géométrie. Divi-
sion en trois parties égales. La trisection de l'an-
gle, problème fameux chez les anciens, et qui les
a beaucoup exercés, FONTEN. Viviani. || Terme de
botanique. Principe de la trisection, cause incon-
nue qui fait que la composition des feuilles se fait
ainsi : les feuilles ont une tendance à se diviser
par trois ; quand un limbe se divise, c'est toujours
suivant un multiple de trois, Acad. dis se. Comptes
rendus, t. LI, p. 1075.
— REM. On ne voit pas pourquoi l'Académie
mot une seule s à trisection et deux à trissyllabe.
— ÉTYM. Tri, trois, et section.
! f TRISEL (tri-sèl), s. m. Terme de chimie. Sel
qui renferme trois fois autant d'acide que de base,
ou de base que d'acide, par rapport au sel neutre
correspondant.
— ÉTYM. Tri, trois,, et set.
t TRISËPALE (tri-sé-pa-1'), adj. Terme de bota-
nique. Dont le calice est formé de trois pièces.
■f TRISÉQUER (tri-sé-ké), v. a. Terme dé bota-
nique. Partager en trois. || Se triséquer, v. réfl. Se
partager en trois. Les feuilles ont une tendance
naturelle à se triséquer.
— ÉTYM. Voy. TRISECTION.
f TRISÉRIÉ, ÉE (tri-sé-ri-é, ée), adj. Qui est
disposé sur trois rangs ou séries.
TRISMÉGISTE (tri-smé-j i-st'), adj. m. || 1° Sur-
nom que les Grecs donnaient au Mercure égyptien,
ou Hermès. Toute histoire qui n'est pas contem-
poraine est suspecte; ainsi les livres des sibylles
et de Trismégiste.... sont faux, et se trouvent-faux
à la suite des temps, PASC. Pens. xiv, 6, édit.
HAVET. || 2° S. m. Terme d'imprimerie. Caractère
qui est entre le gros et le petit canon. Le trismé-
giste vaut 36 points typographiques; et, d'après
la nomenclature de Fournier jeune, il est entre le
gros canon (44 points) et le petit canon (28 points).
TRI
— ÉTYM. TpKTpxYKrTo;, de Tpiç, trois fois, et
(iÉYto~ro;, très-grand, superlatif de pivotç.
t TRISMUS (tri-smus'), s. m. Terme de méde-
cine. Serrement des mâchoires par la contraction
spasmodique des muscles élévateurs delà mâchoire
inférieure, en sorte que la bouche demeure forcé-
ment fermée; c'est souvent un commencement
de tétanos.
— ÉTYM. Tpio-iièç, de TpîÇsiv, grincer.
f TRISOC (tri-sok), s. m. Instrument aratoire
servant comme scarificateur, extirpateur.
— ÉTYM. Tri, trois, et soc.
t TRISODIQUE (tri-so-di-k'), adj. Terme de
chimie. Sel trisodique, sel sodique qui contient
trois fois autant de base que le sel neutre corres-
pondant.
f TRISPERME (tri-spèr-m'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui renferme trois graines.
— ÉTYM. Tpt, trois, et critépiia, graine.
f TRISPLANCHNIQUE (tri-splan-kni-k'), adj.
Terme d'anatomie. Nerf trisplanchnique, synonyme
de nerf grand sympathique.
— ÉTYM. Tpi, trois, etce nerf se distribuant à trois viscères essen-
tj els.
f TRISSE (tri-s'), s. f. Terme de marine. Corde
ou palan qui sert à approcher ou à éloigner les
canons de leur sabord.
t'.TRISSER (tri-sé), v. n. Se dit du cri de
l'hirondelle.
— ÉTYM. Lat. trissare.
t 2. TRISSER (tri-sé), ». a. Faire dire trois fois
un morceau de vers, de musique.
— ÉTYM. Mot fait avec tri, sur le modèle de
bisser.
f TRISSOTDJ (tri-so-tin), s. m. Personnage ridi-
cule mis en scène par Molière dans les Femmes
savantes, devenu, comme Tartuffe, un nom com-
mun, mais désignant plutôt un sot d'après l'éty-
mologie qu'un pédant comme Molière l'a présenté.
M. de Marignon n'est pas un Trissotin. — Extérieu-
rement, non; la forme change; les Trissotinsde
nos jours ont plus de savoir-faire, plus de tenue,
plus d'importance, SCRIBE, le Puff, m, 6.
— ÉTYM. Tricotin, trois fois Cotin, un mauvais
écrivain, avait dit d'abord Molière; puis il mit
Tnssotin, où l'on voit sot.
TRISSYLLABE (tri-si-la-b'), adj. Terme de gram-
maire. Qui est de trois syllabes. Il ajoute qu'on a dit
oûteron trissyllabe, pour dire un moissonneur, et
non pas un aoûteron quadrisyllabe, VAUGEL. Rem.
not. Th. Corn. t. n, p. 496, dans PODGENS. || Sub-
stantivement. Un trissyllabe, mot composé de trois
syllabes.
— ÉTYM. Lat. trisyllabus, de TpitruXÀaëo;, de
tpi, trois, et
■f TRISSYLLABIQUE (tri-sil-la-bi-k'), adj. Qui
appartient à un trissyllabe.
f TRISTACHYÉ, ÉE (tri-sta-ki-é, ée), adj. Terme
de botanique. Dont les fleurs forment trois épis.
— ÉTYM. Tpï, trois, et axa.yyç, épi.
f TRISTAMIE (tri-sta-mie),"s. f. Ancien nom de
la couleur de pain bis, chez les teinturiers. Si la-
dite soie est engallée, elle deviendra noire; et,
n'étant pas engallée, elle deviendra couleur de
tristamie ou pain bis, Réglem. sur les manuf. août
i 669, teinturiers en laine, art. 82.
f TRISTAN (tri-stan), s. m. Nom vulgaire et
spécifique du satyre tristan (papillons diurnes).
| TRISTANNIQUE (tri-sta-nni-k'), adj. Terme de
chimie. Sel tristannique, sel stannique qui con-
tient trois fois autant de base que le sel neutre
correspondant.
TRISTE (tri-sf), adj. || 1° Qui a du chagrin, de
l'affliction. Je l'ai trouvé tantôt tout triste de je
ne sais quoi que vous lui avez dit, MOL. Scapin,
n, -H. Quoique vous soyez tous tristes, c'est un
soulagement que l'être ensemble, SÉV. 22 janv
-1690. Captive j toujours triste, importune à moi-
même, RAC. Andr. i, 4. Et la triste Italie, encor
toute fumante |Des feux qu'a rallumés sa liberté
mourante, m. Mithr. m, t. Ils voudraient être
tristes et ne sont qu'ennuyeux; ils voudraient tou-
cher le coeur et ne font qu'affliger les oreilles,
j. J. ROUSS. Lett. sur la mus. franc. 11 Triste de.
Il est triste de la mort de son ami. Il était triste
de quitter son pays, et de renoncer à une vie
pleine d'agréments, Mme DE CAYLUS, Souvenirs, p. 22,
dans POUGENS. || Triste de quelqu'un, affligé à
cause de lui. Je suis toute triste de vous; ah!
le moyen d'être autrement? deux ans sans le
revenu de votre charge, et tout ce que vous
avez à soutenir, SÉV. 22 janv. -1690. J| 2° Qui est
TRI
sans gaieté. Montrez un oeil plus triste, CORN.
Cid, rv, 4. Mais pourquoi ce front triste et
ces regards sévères ? ID. Hor. n, 2. Il se déguise en
vain : je lis sur son visage Des fiers Domitius l'hu-
meur triste et sauvage, RAC. Btit. i, 4. || Il se di(
aussi des animaux. Parmi les chiens, les lévriers
sont tristes. L'un [l'aigle] jura^foi de roi, l'autre
foi de hibou, Qu'ils ne se goberaient leurs petits
peu ni prou ; Connaissez-vous lès miens, dit l'oi-
seau de Minerve ; Non, dit l'aigle ; tant pis, reprit
le triste oiseau, LA PONT. Fabl. v, ts. || Fig. Cet
homme est triste comme un bonnet de nuit, il esl
chagrin et mélancolique. || Avoir une triste figure,
une triste mine, avoir tun visage défait, et aussi
avoir mauvaise mine. || Le chevalier de' la triste
figure, Don Quichotte. || Faire une triste figure
quelque part, y avoir l'air gêné, s'y trouver mal à
l'aise. || Faire triste mine, avoir la mine chagrine.
|| Faire triste mine à quelqu'un, lui faire un mau-
vais accueil. || Cet homme a le vin triste, quand il
a bu, il est triste et chagrin. || 3° Sévère. Luther
triomphait de vive voix; mais la plume de Calvin
était plus correcte, surtout en latin ; et son style,
qui était DIUS triste, était aussi plus suivi et plus
châtié, BOSS. Variât, rx. Je ne suis pas pourtant de
ces tristes esprits, Qui, bannissant l'amour de tous
chastes écrits, D'un si riche ornement veulent
priver la scène, Traitent d'empoisonneurs* et Ro-
drigue et Chimène.... BOIL. Art p. iv. Ahl quittez
d'un censeur la triste diligence, RAC Btit. i, 2.
Le sérail d'un Soudan, sa triste austérité, VOLT.
Zaïre, I, l. || 4° Qui a le caractère de la tristesse,
de la mélancolie. Les affections tristes. Ta douleur,
du Périer, sera donc éternelle, Et les tristes dis-
cours Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
L'augmenteront toujours, MALH. VI, iS. Ces tristes
vêtements où je lis mon malheur Sont les pre-
miers effets qu'ait produits sa valeur [de Rodrigue],
CORN. Cid, iv, \. Elle fut contrainte de se séparer
d'avec le roi, qui était presque assiégé dans Ox- '
ford, et il se dirent un adieu bien triste, quoiqu'ils
ne sussent pas que c'était le dernier, BOSS. Heine
d'Anglet. Ma triste voix était donc destinée à ce
déplorable ministère, m. Duch. d'Orl. Mdi, je
meurs ; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux, LA-
MART. Méd. t, 29. || 5° Qui cause de l'affliction, de
la mélancolie. Une triste perspective. Des idée»
tristes. Parlez à mon esprit., de mon triste devoir,
CORN. Cid, rv, i. Pauline : Voilà quel est mon
songe. —Stratonice : Il est vrai qu'il est triste, m.
Poly. i, 3. Une admirable, mais triste mort, BOSS.
Duch. d'Orl. Triste messager d'un événement si fu-
neste [la mort d'un fils de Louis XIV], m. Mar.-Thér.
Pleurez sur ces faibles restes de la vie humaine,
pleurez sur cette triste immortalité que nous don-
nons aux héros, m. Louis de Bourbon. Je voudrais
vous cacher une triste nouvelle, Madame; mais il
faut que je vous la révèle, RAC. Phèdre, i, 4. Et le
tombeau, seigneur, est moins triste pour moi Que
le lit d'un époux qui m'a fait cet outrage, n>.
Mithr. iv, 4. Une triste expérience me défendait
du charme attaché à cette passion délicieuse et
cruelle, RICCOBONI, OEUV. t. vi, p. -189, dans POU-
GENS. |1 Triste à. 11 n'y a rien de si fâcheux à de si
bons coeurs, ni, en soi, rien de plus triste à la na-
ture, que d'être haï, BOSS. Méd. sur l'Év. 2« partie,
16" jour. || Il se joint quelquefois, par antithèse, à
un mot qui exprime bien, bonheur. Je veux tou-
jours le voir, cet ingrat qui me tue, Non pour le
triste bien de jouir de sa vue....CORN. Sur. m, 3.
Un de ses plaisirs, dit-elle, c'est qu'elle n'aimera
personne en ce pays-là ; voilà un triste plaisir, SÉV.
305. Et je suis plus heureux dans ma captivité Que
je ne le fus de ma vie Dans le triste bonheur dont
j'étais enchanté, J. B. ROUSS. Cant. 3.11 Faire un triste
repas, faire un repas où l'on ne se réjouit point
|| 6" Malheureux, déplorable. Cet homme a fait une
triste fin. Les tristes dépouilles des vaincus.
....La crainte Dont en ce triste jour tu me vois
l'âme atteinte, CORN. Poly. i, 3.. Des voleurs qui
chez eux pleins d'espérance entrèrent De cette
triste vie enfinles délivrèrent, BOIL. Sat. x. Plût au
ciel.... Qu'il ne m'eût pas donné par ce triste at-
tentat Un gage trop certain des malheurs de l'É-
tat, RAC. Brit. v, 7. Ils [les Césars] n'imaginèrent
pas les tristes lois qu'ils firent, MONTESQ. Ssp. XII,
te. Cette triste promesse est-elle enfin remplie?
VOLT. Fanât, iv, 4. Si je pouvais, dans mon triste
état [84 ans], faire un voyage à Paris, mon plus
grand désir serait que le panégyriste de la Pitié
en eût un peu pour moi, ID. Lett. Delaunay OM-
teur du Panégyrique de la pitié, 8 déc. -1777.
TBI
— ÉTYM. Ital. triregno, de tri, trois, et regno,
couronne.
TRIRÈME (iri-rê-m'), s. f. Galère des anciens à
trois rangs de rames. Nous avons nos arts; l'anti-
quité eut les siens; nous ne saurions faire aujour-
d'hui une trirème ; mais nous construisons des
vaisseaux de cent pièces de canon, VOLT. Dict.
phil. Antiquité. Ses succès [de Corinthe] excitèrent
son-industrie ; elle donna une nouvelle forme aux
navires, et les premières trirèmes qui parurent,
furent l'ouvrage de ses constructeurs, BARTHÉL.
Ànach. ch. 37.
— HIST. xrve s. Trirèmes estaient certaines ma-
nières de nefs à trois rens d'avirons, BERCHEURE, f° 3.
— ÉTYM. Lat. triremis, de tri, trois, et teams,
rame.
f TRIROTE (tri-ro-f), s. f. Chaise roulante à
trois roues, que la personne assise peut faire mou-
voir elle-même?
— ÉTYM. Tri, trois, et lat. rota, roue.
f TRISACRAMENTAIRE (tri-sa-kra-man-tê-r'),
s. m. Se dit "d'anglicans qui n'admettent que trois
sacrements.
fTRISAGION (tri-za-ji-on), s. m. Nom donné à
l'hymne Sanctus, Sanctus, Sanctus, dite aussi
hymne chérubique.
— ÉTYM- TpiiràYioç, de Tpiç, trois fois, et Syioç,
saint.
TRISAÏEDL, EULE (ttf-za-ieul, ieu-1'), s. m. et f.
Le père, la mère du. bisaïeul ou de la bisaïeule.
|| Au plur. Trisaïeuls, trisaïeules. Pour pouvoir avec"
lui s'accorder, Jusqu'à vos trisaïeux il faut rétro-
grader, DESTOUCH. Homme sing. n, i.
— HIST. xvi" s. Après que vous avez nommé
aïeul, père, fils et petit-fils, vous demeurez court ;
- et, si vous n'aviez rétabli le mot neveu en sa pri-
mitive et plus vieille signification, il vous seroit
loisible de dire pour les ascendans père, aïeul,
bisaïeul et peut-estre trisaïeul,- et pour les des-
cendants fils, neveu et arriere-neveU ; et sais bon
gré à Denis_Sauvage, lequel, en sa traduction de
Paul Jove, appelle Mahomet bisayeul, Amurath
trisayeul de Soliman empereur de Constantinople,
PASQUIER, Recherch. vrn, p. 732, dans LACURNE.
— ÉTYM. Tpiç, trois fois, et aïeul.
t TRISANNUEL, ELLE (tri-za-nnu-èl, è-1'),. adj.
Qui dure trois ans. Plante trisannuelle.
— ÉTYM. Tpic, trois fois, et annuel.
fTRISECTEUR, TRICE*(tri-sè-kteur, ktri-s'), adj.
Qui coupe en trois parties. || Courbe trisectrice, cour-
be qui donne la trisection de l'angle. || Terme de
géométrie. Trisecteur de l'angle, instrument pro-
pre à partager un angle en trois parties égales.
— ÉTYM. Tri, trois, et secteur.
TRISECTION (tri-sè-ksion), s. f. Division d'une
chose en trois parties. || Terme de géométrie. Divi-
sion en trois parties égales. La trisection de l'an-
gle, problème fameux chez les anciens, et qui les
a beaucoup exercés, FONTEN. Viviani. || Terme de
botanique. Principe de la trisection, cause incon-
nue qui fait que la composition des feuilles se fait
ainsi : les feuilles ont une tendance à se diviser
par trois ; quand un limbe se divise, c'est toujours
suivant un multiple de trois, Acad. dis se. Comptes
rendus, t. LI, p. 1075.
— REM. On ne voit pas pourquoi l'Académie
mot une seule s à trisection et deux à trissyllabe.
— ÉTYM. Tri, trois, et section.
! f TRISEL (tri-sèl), s. m. Terme de chimie. Sel
qui renferme trois fois autant d'acide que de base,
ou de base que d'acide, par rapport au sel neutre
correspondant.
— ÉTYM. Tri, trois,, et set.
t TRISËPALE (tri-sé-pa-1'), adj. Terme de bota-
nique. Dont le calice est formé de trois pièces.
■f TRISÉQUER (tri-sé-ké), v. a. Terme dé bota-
nique. Partager en trois. || Se triséquer, v. réfl. Se
partager en trois. Les feuilles ont une tendance
naturelle à se triséquer.
— ÉTYM. Voy. TRISECTION.
f TRISÉRIÉ, ÉE (tri-sé-ri-é, ée), adj. Qui est
disposé sur trois rangs ou séries.
TRISMÉGISTE (tri-smé-j i-st'), adj. m. || 1° Sur-
nom que les Grecs donnaient au Mercure égyptien,
ou Hermès. Toute histoire qui n'est pas contem-
poraine est suspecte; ainsi les livres des sibylles
et de Trismégiste.... sont faux, et se trouvent-faux
à la suite des temps, PASC. Pens. xiv, 6, édit.
HAVET. || 2° S. m. Terme d'imprimerie. Caractère
qui est entre le gros et le petit canon. Le trismé-
giste vaut 36 points typographiques; et, d'après
la nomenclature de Fournier jeune, il est entre le
gros canon (44 points) et le petit canon (28 points).
TRI
— ÉTYM. TpKTpxYKrTo;, de Tpiç, trois fois, et
(iÉYto~ro;, très-grand, superlatif de pivotç.
t TRISMUS (tri-smus'), s. m. Terme de méde-
cine. Serrement des mâchoires par la contraction
spasmodique des muscles élévateurs delà mâchoire
inférieure, en sorte que la bouche demeure forcé-
ment fermée; c'est souvent un commencement
de tétanos.
— ÉTYM. Tpio-iièç, de TpîÇsiv, grincer.
f TRISOC (tri-sok), s. m. Instrument aratoire
servant comme scarificateur, extirpateur.
— ÉTYM. Tri, trois, et soc.
t TRISODIQUE (tri-so-di-k'), adj. Terme de
chimie. Sel trisodique, sel sodique qui contient
trois fois autant de base que le sel neutre corres-
pondant.
f TRISPERME (tri-spèr-m'), adj. Terme de bo-
tanique. Qui renferme trois graines.
— ÉTYM. Tpt, trois, et critépiia, graine.
f TRISPLANCHNIQUE (tri-splan-kni-k'), adj.
Terme d'anatomie. Nerf trisplanchnique, synonyme
de nerf grand sympathique.
— ÉTYM. Tpi, trois, et
tj els.
f TRISSE (tri-s'), s. f. Terme de marine. Corde
ou palan qui sert à approcher ou à éloigner les
canons de leur sabord.
t'.TRISSER (tri-sé), v. n. Se dit du cri de
l'hirondelle.
— ÉTYM. Lat. trissare.
t 2. TRISSER (tri-sé), ». a. Faire dire trois fois
un morceau de vers, de musique.
— ÉTYM. Mot fait avec tri, sur le modèle de
bisser.
f TRISSOTDJ (tri-so-tin), s. m. Personnage ridi-
cule mis en scène par Molière dans les Femmes
savantes, devenu, comme Tartuffe, un nom com-
mun, mais désignant plutôt un sot d'après l'éty-
mologie qu'un pédant comme Molière l'a présenté.
M. de Marignon n'est pas un Trissotin. — Extérieu-
rement, non; la forme change; les Trissotinsde
nos jours ont plus de savoir-faire, plus de tenue,
plus d'importance, SCRIBE, le Puff, m, 6.
— ÉTYM. Tricotin, trois fois Cotin, un mauvais
écrivain, avait dit d'abord Molière; puis il mit
Tnssotin, où l'on voit sot.
TRISSYLLABE (tri-si-la-b'), adj. Terme de gram-
maire. Qui est de trois syllabes. Il ajoute qu'on a dit
oûteron trissyllabe, pour dire un moissonneur, et
non pas un aoûteron quadrisyllabe, VAUGEL. Rem.
not. Th. Corn. t. n, p. 496, dans PODGENS. || Sub-
stantivement. Un trissyllabe, mot composé de trois
syllabes.
— ÉTYM. Lat. trisyllabus, de TpitruXÀaëo;, de
tpi, trois, et
■f TRISSYLLABIQUE (tri-sil-la-bi-k'), adj. Qui
appartient à un trissyllabe.
f TRISTACHYÉ, ÉE (tri-sta-ki-é, ée), adj. Terme
de botanique. Dont les fleurs forment trois épis.
— ÉTYM. Tpï, trois, et axa.yyç, épi.
f TRISTAMIE (tri-sta-mie),"s. f. Ancien nom de
la couleur de pain bis, chez les teinturiers. Si la-
dite soie est engallée, elle deviendra noire; et,
n'étant pas engallée, elle deviendra couleur de
tristamie ou pain bis, Réglem. sur les manuf. août
i 669, teinturiers en laine, art. 82.
f TRISTAN (tri-stan), s. m. Nom vulgaire et
spécifique du satyre tristan (papillons diurnes).
| TRISTANNIQUE (tri-sta-nni-k'), adj. Terme de
chimie. Sel tristannique, sel stannique qui con-
tient trois fois autant de base que le sel neutre
correspondant.
TRISTE (tri-sf), adj. || 1° Qui a du chagrin, de
l'affliction. Je l'ai trouvé tantôt tout triste de je
ne sais quoi que vous lui avez dit, MOL. Scapin,
n, -H. Quoique vous soyez tous tristes, c'est un
soulagement que l'être ensemble, SÉV. 22 janv
-1690. Captive j toujours triste, importune à moi-
même, RAC. Andr. i, 4. Et la triste Italie, encor
toute fumante |Des feux qu'a rallumés sa liberté
mourante, m. Mithr. m, t. Ils voudraient être
tristes et ne sont qu'ennuyeux; ils voudraient tou-
cher le coeur et ne font qu'affliger les oreilles,
j. J. ROUSS. Lett. sur la mus. franc. 11 Triste de.
Il est triste de la mort de son ami. Il était triste
de quitter son pays, et de renoncer à une vie
pleine d'agréments, Mme DE CAYLUS, Souvenirs, p. 22,
dans POUGENS. || Triste de quelqu'un, affligé à
cause de lui. Je suis toute triste de vous; ah!
le moyen d'être autrement? deux ans sans le
revenu de votre charge, et tout ce que vous
avez à soutenir, SÉV. 22 janv. -1690. J| 2° Qui est
TRI
sans gaieté. Montrez un oeil plus triste, CORN.
Cid, rv, 4. Mais pourquoi ce front triste et
ces regards sévères ? ID. Hor. n, 2. Il se déguise en
vain : je lis sur son visage Des fiers Domitius l'hu-
meur triste et sauvage, RAC. Btit. i, 4. || Il se di(
aussi des animaux. Parmi les chiens, les lévriers
sont tristes. L'un [l'aigle] jura^foi de roi, l'autre
foi de hibou, Qu'ils ne se goberaient leurs petits
peu ni prou ; Connaissez-vous lès miens, dit l'oi-
seau de Minerve ; Non, dit l'aigle ; tant pis, reprit
le triste oiseau, LA PONT. Fabl. v, ts. || Fig. Cet
homme est triste comme un bonnet de nuit, il esl
chagrin et mélancolique. || Avoir une triste figure,
une triste mine, avoir tun visage défait, et aussi
avoir mauvaise mine. || Le chevalier de' la triste
figure, Don Quichotte. || Faire une triste figure
quelque part, y avoir l'air gêné, s'y trouver mal à
l'aise. || Faire triste mine, avoir la mine chagrine.
|| Faire triste mine à quelqu'un, lui faire un mau-
vais accueil. || Cet homme a le vin triste, quand il
a bu, il est triste et chagrin. || 3° Sévère. Luther
triomphait de vive voix; mais la plume de Calvin
était plus correcte, surtout en latin ; et son style,
qui était DIUS triste, était aussi plus suivi et plus
châtié, BOSS. Variât, rx. Je ne suis pas pourtant de
ces tristes esprits, Qui, bannissant l'amour de tous
chastes écrits, D'un si riche ornement veulent
priver la scène, Traitent d'empoisonneurs* et Ro-
drigue et Chimène.... BOIL. Art p. iv. Ahl quittez
d'un censeur la triste diligence, RAC Btit. i, 2.
Le sérail d'un Soudan, sa triste austérité, VOLT.
Zaïre, I, l. || 4° Qui a le caractère de la tristesse,
de la mélancolie. Les affections tristes. Ta douleur,
du Périer, sera donc éternelle, Et les tristes dis-
cours Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
L'augmenteront toujours, MALH. VI, iS. Ces tristes
vêtements où je lis mon malheur Sont les pre-
miers effets qu'ait produits sa valeur [de Rodrigue],
CORN. Cid, iv, \. Elle fut contrainte de se séparer
d'avec le roi, qui était presque assiégé dans Ox- '
ford, et il se dirent un adieu bien triste, quoiqu'ils
ne sussent pas que c'était le dernier, BOSS. Heine
d'Anglet. Ma triste voix était donc destinée à ce
déplorable ministère, m. Duch. d'Orl. Mdi, je
meurs ; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux, LA-
MART. Méd. t, 29. || 5° Qui cause de l'affliction, de
la mélancolie. Une triste perspective. Des idée»
tristes. Parlez à mon esprit., de mon triste devoir,
CORN. Cid, rv, i. Pauline : Voilà quel est mon
songe. —Stratonice : Il est vrai qu'il est triste, m.
Poly. i, 3. Une admirable, mais triste mort, BOSS.
Duch. d'Orl. Triste messager d'un événement si fu-
neste [la mort d'un fils de Louis XIV], m. Mar.-Thér.
Pleurez sur ces faibles restes de la vie humaine,
pleurez sur cette triste immortalité que nous don-
nons aux héros, m. Louis de Bourbon. Je voudrais
vous cacher une triste nouvelle, Madame; mais il
faut que je vous la révèle, RAC. Phèdre, i, 4. Et le
tombeau, seigneur, est moins triste pour moi Que
le lit d'un époux qui m'a fait cet outrage, n>.
Mithr. iv, 4. Une triste expérience me défendait
du charme attaché à cette passion délicieuse et
cruelle, RICCOBONI, OEUV. t. vi, p. -189, dans POU-
GENS. |1 Triste à. 11 n'y a rien de si fâcheux à de si
bons coeurs, ni, en soi, rien de plus triste à la na-
ture, que d'être haï, BOSS. Méd. sur l'Év. 2« partie,
16" jour. || Il se joint quelquefois, par antithèse, à
un mot qui exprime bien, bonheur. Je veux tou-
jours le voir, cet ingrat qui me tue, Non pour le
triste bien de jouir de sa vue....CORN. Sur. m, 3.
Un de ses plaisirs, dit-elle, c'est qu'elle n'aimera
personne en ce pays-là ; voilà un triste plaisir, SÉV.
305. Et je suis plus heureux dans ma captivité Que
je ne le fus de ma vie Dans le triste bonheur dont
j'étais enchanté, J. B. ROUSS. Cant. 3.11 Faire un triste
repas, faire un repas où l'on ne se réjouit point
|| 6" Malheureux, déplorable. Cet homme a fait une
triste fin. Les tristes dépouilles des vaincus.
....La crainte Dont en ce triste jour tu me vois
l'âme atteinte, CORN. Poly. i, 3.. Des voleurs qui
chez eux pleins d'espérance entrèrent De cette
triste vie enfinles délivrèrent, BOIL. Sat. x. Plût au
ciel.... Qu'il ne m'eût pas donné par ce triste at-
tentat Un gage trop certain des malheurs de l'É-
tat, RAC. Brit. v, 7. Ils [les Césars] n'imaginèrent
pas les tristes lois qu'ils firent, MONTESQ. Ssp. XII,
te. Cette triste promesse est-elle enfin remplie?
VOLT. Fanât, iv, 4. Si je pouvais, dans mon triste
état [84 ans], faire un voyage à Paris, mon plus
grand désir serait que le panégyriste de la Pitié
en eût un peu pour moi, ID. Lett. Delaunay OM-
teur du Panégyrique de la pitié, 8 déc. -1777.
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