TEN
des tenues à perte d'haleine, DIDER. lett. à Mlle Vo-
land, 20 oet. 4 760. Nous citerons la tenue des
flûtes et des clarinettes, pendart que les instru-
ments à cordes s'agitent dans le grave.... s. BER-
LIOZ, A travers.chants, p. 32. || 15° Terme de fiefs.
Tenue noble, fief qui relève d'un autre fief. )| 16° Dans
leBerry, portion de territoire d'une commune com-
prenant des propriétés de même nature. || 17" Tout
d'une tenue, loc. adv. Sans séparation, sans inter-
ruption, tout d'un tenant.
— HIST. xine s. La propriété de le [la] coze lui
sera acquise, parce que tenue de dix ans li sera
contée, BEAUM. XYI, 4. || xve s. Ils. desobeyrent à
Carados, disant que la terre qu'ils avoient en
tenue estoit nuement à eulx, Perceforest, t. iv,
f° <8. || xvi" s. Quand quelque evesque ordonnoit
un successeur, cela n'avoit point de tenue, sinon
qu'il fust ratifié par le peuple, CALY. Inst. 805.
■Car j'ay espoir leur donner tel venue, Que devant
moy n'auront point do tenue, J. MAROT, V, 4 34.
La sagesse françoise a esté en proverbe pour une
sagesse qui prenoit de bonne heure, et n'avoit
.gueres de tenue, MONT, I, 481. Vraiment! vous
estes femme de promesse et de tenue, DESPER.
■Contes, vm. La tenue ne fut pas comme la charge,
huserie espagnolle, M. DD BELL. 350. S'eboulant la
terre sablonneuse à cause de sa légèreté sans
avoir tenue, o. DE SERRES, 407. L'histoire arreste le
flux de nostre mémoire, qui autrement auroit trop
peu de durée et de tenue, AMYOT, Préf. n, 27.
— ÉTYM. Tenu; provenç. tenguda; espagn. et
ital. lenuta.
t TÉNUEMENT (té-nû-man), adv. D'une ma-
nière ténue.
— HIST. xrr* s. De ses mervilhoses oevres pen-
sons nos petit et tenuement, Job, p. 479.
f TÉNUICORNE (té-nu-i-kor-n'), adj. Qui a des
■cornes ou des antennes grêles.
— ÉTYM. Lat. tenuis, ténu, et cornu, corne.
+ TÉNUIFLORE (té-nu-i-flo-r'), adj. Terme de
botanique. Se dit de la calathide, quand elle est
-composée de fleurs très-petites.
— ÉTYM. Lat. tenuis, ténu, et flos, fleur.
t TÉNUIFOLIÉ, ÉE (té-nu-i-fo-li-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a des feuilles ou folioles
.grêles.
— ETYM. Lat. tenuis, ténu, et folium, feuille.
j- TÉNUIROSTRE (té-nu-i-ro-str'), adj. Ternie de
zoologie. Qui a un bec grêle. || S. m. pi. Les ténui-
rostres, famille de passereaux, ayant pour carae-
1ère essentiel un bec grêle et long, dont le peu de
force les oblige à se nourrir de larves et d'insectes
mous. Genres principaux : huppe, grimpereau.
— ÉTYM. Lat. tenuis, ténu, et rostrum, bec.
TÉNUITÉ (té-nu-i-té), s. f. Qualité de ce qui est
-ténu. Le feu et l'eau peuvent également réduire
-toutes les matières à l'homogénéité, le feu en dé-
vorant ce qu'elles ont d'impur, et l'eau en sépa-
rant ce qu'elles ont d'hétérogène et les divisant
jusqu'au dernier degré de ténuité, BUFF. Min. t. vi,
p. 86. Soit à cause de l'extrême ténuité de la lu-
mière, soit parce que cet astre [le soleil] répare
Ja perte qu'il éprouve, par des moyens jusqu'ici
inconnus, il est certain que depuis deux mille ans
sa substance n'a pas diminué d'un deux-millio-
nième, LA PLACE, Expos. IV, 4 6.
— HIST. xvic s. La ténuité des vaisseaux, PARÉ,
I, 4 4. Pour la ténuité de la maison, qui est de pe-
tit revenu, DU CANOË, tenuitas.
— ÉTYM. Lat. temiitatem, de tenuis, ténu. L'an-
^cienne langue disait tenuesse.
4. TENURE (te-nu-r'), s. f. || 1» Terme de féoda-
lité. Mode suivant lequel on tenait une terre.
L'imperfection de cette tenure [ne pouvoir dispo-
ser du bien tenu en mainmorte] n'est pas le seul
-vice qui affecte l'héritage mainmortable, VOLT.
Vol. et lég. Coutume de Franche-Comté. || Mou-
vance d'un fief. Cette terre était dans la tenure de
"tel duché. || Mode ou condition de la possession
d'un fief, d'un bénéfice militaire. || Tenure féodale,
fief noble, en général. || Tenure de chevalier, fief
noble qui imposait la condition de suivre son sei-
.gneur à la guerre. || Tenure de roture, mode de
possession qui existe encore en Angleterre, et
pour laquelle le tenancier doit un service déter-
miné. || 2° Il se dit quelquefois pour terre donnée
;à ferme. Ce n'est pas que je veuille faire l'apolo-
gie des grandes tenures d'après le système qui
-s'est introduit en Angleterre; mais je tiens seule-
Tnent à l'opinion qu'une ferme un peu considéra-
Ile est mieux cultivée qu'une de moindre étendue,
saroÈL, Inst. Mêm. se. phys. et math. sav. 4tr. 1.1, p. 242.
TER
— REM. Bernardin de St-Pierre a dit tenure dans
le sens de tenue : Qu'il l'avait sondé ; que la tenure
et le mouillage en étaient très-bons et que le vais-
seau y était en parfaite sûreté, Paul et Virginie.
Rien ne paraît justifier cet emploi; il y a confusion
de termes.
— HIST. xiie s. Dam Hébert de Saint Liz fu de
grant teneûre [possessions], DU CANGE, tenere.
Il xme s. Et de tant de tens corne il fu merme
[mineur] d'aage, la teneure de son aversaire ne
li griege, Âss. de J. 1, 65. Se uns hons demande
héritage à aucun, et cil met avant tenure de dix
ans pesible, BEAUM. vin, 9. || xvie s. Fidélité et
félonie sont réciproques entre le seigneur et le
vassal; et, comme le fief se confisque [est perdu]
par le vassal, ainsi la tenure féodale [le droit féo-
dal] par le seigneur, LOYSEL, 649.
— ÉTYM. Tenu.
f 2. TENURE (te-nu-r'), s. f. Trou fait dans un
bloc d'ardoise pour recevoir le coin.
— ÉTYM. Tenir.
f TENUTE (te-nu-f), s. f. Sorte de £ef dans
l'ancien royaume de Pologne. Les biens royaux
appelés starosties, tenutes ou advocaties, CONDIL.
htud. hist. n, 2.
t TÉOCALLI (té-o-kal-li), s. m. Espèce de pyra-
mide qui servait de temple chez les Mexicains.
TÉORBE ou THÉOKBE (té-or-b'), s. m. Instru-
ment à cordes pincées, de la famille des luths, in-
venté au commencement du xvie siècle par un mu-
sicien italien, nommé Bardella. Le téorbe est plus
grand que le luth, et a deux têtes, l'une pour les
cordes qui se. doigtent sur le manche, l'autre pour
les grosses cordes qui servent pourles basses et qui
se pincent à vide, FÉTIS, Dict. de musique. Il vous
faudra trois voix, un dessus, une haute-contre et
une basse, qui seront accompagnées d'une basse
de viole, d'un téorbe et d'un clavecin, MOL. Bourg,
gent. 11, 4.
— REM. Du temps de Ménage on disait de pré-
férence tuorbe ; quelques-uns aussi disaient tiorbe.
Scarron le faisait féminin.
— ÉTYM. Ital. tiorba.
t TÉPALE (té-pa-1'), s. m. Terme de botanique.
Chacune des pièces d'un périgone ou enveloppe
florale.
— ÉTYM. Mot fait sur le modèle de sépale, par
Aug. Pyranie de Candolle.
f TÉPHROMANCIE (té-fro-man-sie), s. f. Espèce
de divination dans laquelle on se servait de la
cendre des sacrifices.
— ÉTYM. TÉçpsc, cendre, et [iavieia, divination,
t TÉPHROSIE (té-fro-zie), s. f. Genre de la
famille des légumineuses papilionacées, tribu des
lotées. Le tephrosia tinctoria, Persoon, galega
tinctoria, L. donne l'indigo de Ceylan. || Les feuilles
du tephrosia senna, Kunth, de Popayan, ont les
propriétés du séné. || La racine du tephrosia lepto-
stachya, DC. du Sénégal, est purgative. || Le tephro-
sia toxicaria, Persoon, sert à empoisonner le pois-
son sans le rendre vénéneux.
t TEPIDARIUM (té-pi-da-ri-om'), s. m. Cham-
bre des thermes romains où l'on prenait les bains
tièdes.
— ÉTYM.Lat. tepidarium, de (epidus(voy. TIÈDE).
f TÉPIDITÉ (té-pi-di-té), s. f. Qualité de ce qui
est tiède. || Fig. Manque de ferveur. Et bien loin
de tâcher qu'une chaleur si belle Prenne de jour
en jour une force nouvelle, Nous laissons attiédir
son impuissante ardeur, Qui de. tépidité dégénère
en froideur, CORN. Imit. 1, 4 4.
. — HIST. xve s. Négligence et tépidité pour punir
les meffaits, Hist. de la Toison d'or, 2e vol. f° 427.
— ÉTYM. Provenç. tepiditat; ital. tiepidità; du
lat. tepiditatem, de tepidus (voy. TIÈDE).
f TER (ter), adv. latin. Trois fois. Il s'emploie
quelquefois en français après bis, deux fois. || On
s'en sert en musique pour indiquer qu'un passage
doit être répété trois fois. || Dans les paroles des
chansons, il indique qu'un vers ou un fragment
de vers doit être répété trois fois.
t TÉRABDELLE (té-ra-bdè-1'), s. f. Sorte de ma-
chine pneumatique opérant à volonté la saignée
locale et la révulsion par l'intermédiaire de tubes
ailant de la machine à des ventouses.
— ÉTYM. TTipeïv, prendre, et pSéXXa, sangsue.
f TÉRATOGÉNIE (té-ra-to-jé-nie), s. f. Mode de
production des monstruosités.
— ÉTYM. Tépoc;, monstre, et févEia, naissance.-
1 TÉRATOLOGIE (té-ra-to-lo-jie), s. f. Partie de
la pathologie dans laquelle se trouvent décrites et
classées les monstruosités.
— ÉTYM. TÉpaç, monstre, et Xi-jo;, traité.
TER 2J9I
f TÉRATOLOGIQUE (té-ra-to-lo-ji-k1), adj. Qui
a rapport à la tératologie.
t TÉRATOLOGISTE (té-ra-to-lo-jis-f), s. m.
Celui qui s'occupe de tératologie. || Auteur d'une
tératologie.
t TÉRATOSCOPIE (té-ra-to-sko-pie), s. f. Sorte
de divination qui consistait dans l'observation des
phénomènes dits prodiges, tels quo les accouche-
ments monstrueux, les pluies de pierre, de sang, etc.
les combats d'armées aériennes.
- — ÉTYM. Te'pocç, TÉpaxoç, monstre, merveille, et
OV.OTOÏV, examiner.
j TERBIUM (tèr-bi-om'), s. m. Terme .de chi-
mie. Nouveau métal découvert par M. Mosander
dans l'yttria.
TERCÉ, ÉE (tèr-sé, sée), part, passé de tercer.
Vigne tercée.
■ TERCER ou TERSER (tèr-sé), V. à. Donner un
troisième labour, une troisième façon à la vigne.
— ÉTYM. Lat. tertius, troisième.
TERCET (tèr-sè; le t ne se prononce pas et ne
se lie pas; au pluriel, ï's se lie : de tèr-sè-z harmo-
nieux), s. m. Couplet ou stance de trois vers. Et
qu'ensuite [dans le sonnet] six vers artistement
rangés Fussent en deux tercets par le sens parta-
gés, BOIL. Art p. 11. Pétrarque eut honte de ses
divins tercets, parce qu'ils étaient italiens, et de-
puis ne reprocha-t-on pas à Machiavel d'avoir
écrit l'histoire autrement qu'en latin? p. L. COUR.
Trad. nouv. d'Hérod. préface. || Au xvir siècle, on
disait aussi tiercet. Enfin les quatrains sont ad-
mirables tous deux; Venons-en promptement aux
tiercets, je vous prie, MOL. Fem. sav. ni, 2.
— ÉTYM. Ital. terxetto, dimin. de terxo, troi-
sième, du lat. tertius.
t TERCINE (tèr-si-n'J, s. f. Terme de botanique.
Troisième membrane de l'ovule; c'est le chorionda
Malpighi ou nucelle (de tertius, troisième).
t TÉRÉBENTHËNE(té-ré-ban-tè-n'),s. m. Terme
de chimie. Essence de térébenthine, déviant à
gauche le plan de polarisation. || Hydrates de téré-
benthène, composés cristallisés, solides, qui se
produisent quand le térébenthène est exposé long-
temps à l'air.
TÉRÉBENTHINE (té-ré-ban-ti-n'), s. f. Nom col-
lectif des résines liquides, qui sont des sucs odo-
rants, demi-liquides et glutineux découlant d'ar-
bres de la famille des conifères et de celle des
térébinthacées. Il Térébenthine de Chio, celle qui
vient du térébinthe. || Térébenthine de Venise,
celle qui est fournie par le mélèze; on la nomme
gomme d'Orenbourg, dans le nord de l'Europe.
Il Térébenthine commune de Bordeaux, de France,
de Strasbourg, celle qui provient des pinus picea
et maritima. || Térébenthine de la Mecque, de Ju-
dée, de Gilead ou du Caire, térébenthine qu'on
obtient par incision de l'écorce des balsamodendron
opobalsamum et gileadense, Kunth, famille des té-
rébinthacées burséracées. || Térébenthine cuite;
on la prépare en faisant bouillir la térébenthine
de Venise dans de l'eau, et arrêtant l'opération
lorsqu'un peu de cette résine, jetée dans de l'eau
froide, y prend une consistance plastique. || Té-
rébenthine liquide ou de soleil, celle qui a été épu-
rée par le tamisage ; térébenthine compacte, celle
qui est obtenue eD faisant fondre la résine molle
après en avoir retiré la térébenthine de soleil. || Es-
sence de térébenthine, liquide incolore, plus léger
que l'eau, d'une odeur forte et désagréable, qui
diminue sensiblement par des distillations réité-
rées et se rapproche alors de celle du citron. L'es-
sence de térébenthine noircit les couleurs, gâte
l'effet du tableau, et en rend la touche aride, DIDER.
Peint, en cire, OEuv. t. xv, p. 364, dans PODGENS.
Il 2" Champignon malfaisant du genre agaric.
— HIST. xive s. Une once de terebentinë blan-
che, LANFRANC, f° 4 0, verso.
— ÉTYM. Génev. turbentine; provenç. tereben-
tina, terbentina; espagn. trementina; portug. ter-
mentina; ital. trementina; du lat. terebinthina, de
terébinthus, térébinthe.
t TÉRÉBINTHACÉES (té-ré-bin-ta-sée), s. f.plur.
Famille de plantes dont le térébinthe est le type.
TÉRÉBINTHE (té-ré-bin-tf), s. m. Nom vulgaire
et spécifique du pistachier térébinthe qui sert de
type à la famille des térébinthacées. C'est au pied
de quelques-uns de ces térébinthes, aïeux du té-
rébinthe qui me couvre, que le poète sacré [Da-
vid] venait sans doute 'attendre le souffle qui
l'inspirait si mélodieusement, LAMART. Voy. en
Orient, Jérusalem.
— ÉTYM. Prov. terebinte; esp. et ital. terebintot
du lat. terébinthus, qui yieo5 de tepéëivOo;.
des tenues à perte d'haleine, DIDER. lett. à Mlle Vo-
land, 20 oet. 4 760. Nous citerons la tenue des
flûtes et des clarinettes, pendart que les instru-
ments à cordes s'agitent dans le grave.... s. BER-
LIOZ, A travers.chants, p. 32. || 15° Terme de fiefs.
Tenue noble, fief qui relève d'un autre fief. )| 16° Dans
leBerry, portion de territoire d'une commune com-
prenant des propriétés de même nature. || 17" Tout
d'une tenue, loc. adv. Sans séparation, sans inter-
ruption, tout d'un tenant.
— HIST. xine s. La propriété de le [la] coze lui
sera acquise, parce que tenue de dix ans li sera
contée, BEAUM. XYI, 4. || xve s. Ils. desobeyrent à
Carados, disant que la terre qu'ils avoient en
tenue estoit nuement à eulx, Perceforest, t. iv,
f° <8. || xvi" s. Quand quelque evesque ordonnoit
un successeur, cela n'avoit point de tenue, sinon
qu'il fust ratifié par le peuple, CALY. Inst. 805.
■Car j'ay espoir leur donner tel venue, Que devant
moy n'auront point do tenue, J. MAROT, V, 4 34.
La sagesse françoise a esté en proverbe pour une
sagesse qui prenoit de bonne heure, et n'avoit
.gueres de tenue, MONT, I, 481. Vraiment! vous
estes femme de promesse et de tenue, DESPER.
■Contes, vm. La tenue ne fut pas comme la charge,
terre sablonneuse à cause de sa légèreté sans
avoir tenue, o. DE SERRES, 407. L'histoire arreste le
flux de nostre mémoire, qui autrement auroit trop
peu de durée et de tenue, AMYOT, Préf. n, 27.
— ÉTYM. Tenu; provenç. tenguda; espagn. et
ital. lenuta.
t TÉNUEMENT (té-nû-man), adv. D'une ma-
nière ténue.
— HIST. xrr* s. De ses mervilhoses oevres pen-
sons nos petit et tenuement, Job, p. 479.
f TÉNUICORNE (té-nu-i-kor-n'), adj. Qui a des
■cornes ou des antennes grêles.
— ÉTYM. Lat. tenuis, ténu, et cornu, corne.
+ TÉNUIFLORE (té-nu-i-flo-r'), adj. Terme de
botanique. Se dit de la calathide, quand elle est
-composée de fleurs très-petites.
— ÉTYM. Lat. tenuis, ténu, et flos, fleur.
t TÉNUIFOLIÉ, ÉE (té-nu-i-fo-li-é, ée), adj.
Terme de botanique. Qui a des feuilles ou folioles
.grêles.
— ETYM. Lat. tenuis, ténu, et folium, feuille.
j- TÉNUIROSTRE (té-nu-i-ro-str'), adj. Ternie de
zoologie. Qui a un bec grêle. || S. m. pi. Les ténui-
rostres, famille de passereaux, ayant pour carae-
1ère essentiel un bec grêle et long, dont le peu de
force les oblige à se nourrir de larves et d'insectes
mous. Genres principaux : huppe, grimpereau.
— ÉTYM. Lat. tenuis, ténu, et rostrum, bec.
TÉNUITÉ (té-nu-i-té), s. f. Qualité de ce qui est
-ténu. Le feu et l'eau peuvent également réduire
-toutes les matières à l'homogénéité, le feu en dé-
vorant ce qu'elles ont d'impur, et l'eau en sépa-
rant ce qu'elles ont d'hétérogène et les divisant
jusqu'au dernier degré de ténuité, BUFF. Min. t. vi,
p. 86. Soit à cause de l'extrême ténuité de la lu-
mière, soit parce que cet astre [le soleil] répare
Ja perte qu'il éprouve, par des moyens jusqu'ici
inconnus, il est certain que depuis deux mille ans
sa substance n'a pas diminué d'un deux-millio-
nième, LA PLACE, Expos. IV, 4 6.
— HIST. xvic s. La ténuité des vaisseaux, PARÉ,
I, 4 4. Pour la ténuité de la maison, qui est de pe-
tit revenu, DU CANOË, tenuitas.
— ÉTYM. Lat. temiitatem, de tenuis, ténu. L'an-
^cienne langue disait tenuesse.
4. TENURE (te-nu-r'), s. f. || 1» Terme de féoda-
lité. Mode suivant lequel on tenait une terre.
L'imperfection de cette tenure [ne pouvoir dispo-
ser du bien tenu en mainmorte] n'est pas le seul
-vice qui affecte l'héritage mainmortable, VOLT.
Vol. et lég. Coutume de Franche-Comté. || Mou-
vance d'un fief. Cette terre était dans la tenure de
"tel duché. || Mode ou condition de la possession
d'un fief, d'un bénéfice militaire. || Tenure féodale,
fief noble, en général. || Tenure de chevalier, fief
noble qui imposait la condition de suivre son sei-
.gneur à la guerre. || Tenure de roture, mode de
possession qui existe encore en Angleterre, et
pour laquelle le tenancier doit un service déter-
miné. || 2° Il se dit quelquefois pour terre donnée
;à ferme. Ce n'est pas que je veuille faire l'apolo-
gie des grandes tenures d'après le système qui
-s'est introduit en Angleterre; mais je tiens seule-
Tnent à l'opinion qu'une ferme un peu considéra-
Ile est mieux cultivée qu'une de moindre étendue,
saroÈL, Inst. Mêm. se. phys. et math. sav. 4tr. 1.1, p. 242.
TER
— REM. Bernardin de St-Pierre a dit tenure dans
le sens de tenue : Qu'il l'avait sondé ; que la tenure
et le mouillage en étaient très-bons et que le vais-
seau y était en parfaite sûreté, Paul et Virginie.
Rien ne paraît justifier cet emploi; il y a confusion
de termes.
— HIST. xiie s. Dam Hébert de Saint Liz fu de
grant teneûre [possessions], DU CANGE, tenere.
Il xme s. Et de tant de tens corne il fu merme
[mineur] d'aage, la teneure de son aversaire ne
li griege, Âss. de J. 1, 65. Se uns hons demande
héritage à aucun, et cil met avant tenure de dix
ans pesible, BEAUM. vin, 9. || xvie s. Fidélité et
félonie sont réciproques entre le seigneur et le
vassal; et, comme le fief se confisque [est perdu]
par le vassal, ainsi la tenure féodale [le droit féo-
dal] par le seigneur, LOYSEL, 649.
— ÉTYM. Tenu.
f 2. TENURE (te-nu-r'), s. f. Trou fait dans un
bloc d'ardoise pour recevoir le coin.
— ÉTYM. Tenir.
f TENUTE (te-nu-f), s. f. Sorte de £ef dans
l'ancien royaume de Pologne. Les biens royaux
appelés starosties, tenutes ou advocaties, CONDIL.
htud. hist. n, 2.
t TÉOCALLI (té-o-kal-li), s. m. Espèce de pyra-
mide qui servait de temple chez les Mexicains.
TÉORBE ou THÉOKBE (té-or-b'), s. m. Instru-
ment à cordes pincées, de la famille des luths, in-
venté au commencement du xvie siècle par un mu-
sicien italien, nommé Bardella. Le téorbe est plus
grand que le luth, et a deux têtes, l'une pour les
cordes qui se. doigtent sur le manche, l'autre pour
les grosses cordes qui servent pourles basses et qui
se pincent à vide, FÉTIS, Dict. de musique. Il vous
faudra trois voix, un dessus, une haute-contre et
une basse, qui seront accompagnées d'une basse
de viole, d'un téorbe et d'un clavecin, MOL. Bourg,
gent. 11, 4.
— REM. Du temps de Ménage on disait de pré-
férence tuorbe ; quelques-uns aussi disaient tiorbe.
Scarron le faisait féminin.
— ÉTYM. Ital. tiorba.
t TÉPALE (té-pa-1'), s. m. Terme de botanique.
Chacune des pièces d'un périgone ou enveloppe
florale.
— ÉTYM. Mot fait sur le modèle de sépale, par
Aug. Pyranie de Candolle.
f TÉPHROMANCIE (té-fro-man-sie), s. f. Espèce
de divination dans laquelle on se servait de la
cendre des sacrifices.
— ÉTYM. TÉçpsc, cendre, et [iavieia, divination,
t TÉPHROSIE (té-fro-zie), s. f. Genre de la
famille des légumineuses papilionacées, tribu des
lotées. Le tephrosia tinctoria, Persoon, galega
tinctoria, L. donne l'indigo de Ceylan. || Les feuilles
du tephrosia senna, Kunth, de Popayan, ont les
propriétés du séné. || La racine du tephrosia lepto-
stachya, DC. du Sénégal, est purgative. || Le tephro-
sia toxicaria, Persoon, sert à empoisonner le pois-
son sans le rendre vénéneux.
t TEPIDARIUM (té-pi-da-ri-om'), s. m. Cham-
bre des thermes romains où l'on prenait les bains
tièdes.
— ÉTYM.Lat. tepidarium, de (epidus(voy. TIÈDE).
f TÉPIDITÉ (té-pi-di-té), s. f. Qualité de ce qui
est tiède. || Fig. Manque de ferveur. Et bien loin
de tâcher qu'une chaleur si belle Prenne de jour
en jour une force nouvelle, Nous laissons attiédir
son impuissante ardeur, Qui de. tépidité dégénère
en froideur, CORN. Imit. 1, 4 4.
. — HIST. xve s. Négligence et tépidité pour punir
les meffaits, Hist. de la Toison d'or, 2e vol. f° 427.
— ÉTYM. Provenç. tepiditat; ital. tiepidità; du
lat. tepiditatem, de tepidus (voy. TIÈDE).
f TER (ter), adv. latin. Trois fois. Il s'emploie
quelquefois en français après bis, deux fois. || On
s'en sert en musique pour indiquer qu'un passage
doit être répété trois fois. || Dans les paroles des
chansons, il indique qu'un vers ou un fragment
de vers doit être répété trois fois.
t TÉRABDELLE (té-ra-bdè-1'), s. f. Sorte de ma-
chine pneumatique opérant à volonté la saignée
locale et la révulsion par l'intermédiaire de tubes
ailant de la machine à des ventouses.
— ÉTYM. TTipeïv, prendre, et pSéXXa, sangsue.
f TÉRATOGÉNIE (té-ra-to-jé-nie), s. f. Mode de
production des monstruosités.
— ÉTYM. Tépoc;, monstre, et févEia, naissance.-
1 TÉRATOLOGIE (té-ra-to-lo-jie), s. f. Partie de
la pathologie dans laquelle se trouvent décrites et
classées les monstruosités.
— ÉTYM. TÉpaç, monstre, et Xi-jo;, traité.
TER 2J9I
f TÉRATOLOGIQUE (té-ra-to-lo-ji-k1), adj. Qui
a rapport à la tératologie.
t TÉRATOLOGISTE (té-ra-to-lo-jis-f), s. m.
Celui qui s'occupe de tératologie. || Auteur d'une
tératologie.
t TÉRATOSCOPIE (té-ra-to-sko-pie), s. f. Sorte
de divination qui consistait dans l'observation des
phénomènes dits prodiges, tels quo les accouche-
ments monstrueux, les pluies de pierre, de sang, etc.
les combats d'armées aériennes.
- — ÉTYM. Te'pocç, TÉpaxoç, monstre, merveille, et
OV.OTOÏV, examiner.
j TERBIUM (tèr-bi-om'), s. m. Terme .de chi-
mie. Nouveau métal découvert par M. Mosander
dans l'yttria.
TERCÉ, ÉE (tèr-sé, sée), part, passé de tercer.
Vigne tercée.
■ TERCER ou TERSER (tèr-sé), V. à. Donner un
troisième labour, une troisième façon à la vigne.
— ÉTYM. Lat. tertius, troisième.
TERCET (tèr-sè; le t ne se prononce pas et ne
se lie pas; au pluriel, ï's se lie : de tèr-sè-z harmo-
nieux), s. m. Couplet ou stance de trois vers. Et
qu'ensuite [dans le sonnet] six vers artistement
rangés Fussent en deux tercets par le sens parta-
gés, BOIL. Art p. 11. Pétrarque eut honte de ses
divins tercets, parce qu'ils étaient italiens, et de-
puis ne reprocha-t-on pas à Machiavel d'avoir
écrit l'histoire autrement qu'en latin? p. L. COUR.
Trad. nouv. d'Hérod. préface. || Au xvir siècle, on
disait aussi tiercet. Enfin les quatrains sont ad-
mirables tous deux; Venons-en promptement aux
tiercets, je vous prie, MOL. Fem. sav. ni, 2.
— ÉTYM. Ital. terxetto, dimin. de terxo, troi-
sième, du lat. tertius.
t TERCINE (tèr-si-n'J, s. f. Terme de botanique.
Troisième membrane de l'ovule; c'est le chorionda
Malpighi ou nucelle (de tertius, troisième).
t TÉRÉBENTHËNE(té-ré-ban-tè-n'),s. m. Terme
de chimie. Essence de térébenthine, déviant à
gauche le plan de polarisation. || Hydrates de téré-
benthène, composés cristallisés, solides, qui se
produisent quand le térébenthène est exposé long-
temps à l'air.
TÉRÉBENTHINE (té-ré-ban-ti-n'), s. f. Nom col-
lectif des résines liquides, qui sont des sucs odo-
rants, demi-liquides et glutineux découlant d'ar-
bres de la famille des conifères et de celle des
térébinthacées. Il Térébenthine de Chio, celle qui
vient du térébinthe. || Térébenthine de Venise,
celle qui est fournie par le mélèze; on la nomme
gomme d'Orenbourg, dans le nord de l'Europe.
Il Térébenthine commune de Bordeaux, de France,
de Strasbourg, celle qui provient des pinus picea
et maritima. || Térébenthine de la Mecque, de Ju-
dée, de Gilead ou du Caire, térébenthine qu'on
obtient par incision de l'écorce des balsamodendron
opobalsamum et gileadense, Kunth, famille des té-
rébinthacées burséracées. || Térébenthine cuite;
on la prépare en faisant bouillir la térébenthine
de Venise dans de l'eau, et arrêtant l'opération
lorsqu'un peu de cette résine, jetée dans de l'eau
froide, y prend une consistance plastique. || Té-
rébenthine liquide ou de soleil, celle qui a été épu-
rée par le tamisage ; térébenthine compacte, celle
qui est obtenue eD faisant fondre la résine molle
après en avoir retiré la térébenthine de soleil. || Es-
sence de térébenthine, liquide incolore, plus léger
que l'eau, d'une odeur forte et désagréable, qui
diminue sensiblement par des distillations réité-
rées et se rapproche alors de celle du citron. L'es-
sence de térébenthine noircit les couleurs, gâte
l'effet du tableau, et en rend la touche aride, DIDER.
Peint, en cire, OEuv. t. xv, p. 364, dans PODGENS.
Il 2" Champignon malfaisant du genre agaric.
— HIST. xive s. Une once de terebentinë blan-
che, LANFRANC, f° 4 0, verso.
— ÉTYM. Génev. turbentine; provenç. tereben-
tina, terbentina; espagn. trementina; portug. ter-
mentina; ital. trementina; du lat. terebinthina, de
terébinthus, térébinthe.
t TÉRÉBINTHACÉES (té-ré-bin-ta-sée), s. f.plur.
Famille de plantes dont le térébinthe est le type.
TÉRÉBINTHE (té-ré-bin-tf), s. m. Nom vulgaire
et spécifique du pistachier térébinthe qui sert de
type à la famille des térébinthacées. C'est au pied
de quelques-uns de ces térébinthes, aïeux du té-
rébinthe qui me couvre, que le poète sacré [Da-
vid] venait sans doute 'attendre le souffle qui
l'inspirait si mélodieusement, LAMART. Voy. en
Orient, Jérusalem.
— ÉTYM. Prov. terebinte; esp. et ital. terebintot
du lat. terébinthus, qui yieo5 de tepéëivOo;.
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