2148
TAR
trestous, îo.Pant. n, iS. Tarabuster, COTGRAVE. Il
[le diable] se fouroit dedans [les idoles des païens],
bruioit et tarabustoit quelquefoys, quelquefoys
geotoit feu et flamme par la gueulle, BONIVARD,
Source de l'idolâtrie, p. 3.
— ÉTYM. Forme extensive de tabuster ; génev.
larabusquer ; Berry, tabuser, tabuster. Comparez
le provènç. tabust, vacarme, tabussar; ital. tam-
bussare, faire du bruit. Tabus est aussi_ dans Ra-
belais : Fagoteurs de tabus [incitateurs de que-
relles], Garg. i, BO.
t TARAISON (ta-rê-zon), s. f. Tuile qu'on place
devant l'entrée du fourneau de verrerie, pour di-
minuer cette ouverture.
f TARANCHE (ta-ran-ch'), s. f. Grosse cheville
de fer qui sert à tourner la vis d'un pressoir.
(. TARARE (ta-ra-r'), interj. familière. Il marque
la moquerie, le dédain. Lélie : S'il faut pour l'ob-
tenir que tes genoux j'embrasse, Vois-moi.... —
Mascarille : Tarare ! MOL. l'Ét. m, 42. G. Dandin :
De grâce.... — Lubin : Non. — G. Dandin : Je te
donnerai.... — Lubin : Tarare! m. G. Dand. n, 7.
Dorante par mes soins l'épousera, — Tarare ! Elle
est dans nos filets, REGNARD, le Joueur, i, 2. || Ta-
rare pon-pon, se dit pour se moquer de la vanité
étalée par quelqu'un dans un récit, dans des pro-
jets. Hippolyte : Mais il m'aime, tu vois. — Ja-
cinte : Lui! tarare pon-pon 1 BOURSAULT, les Deux
Nicandres, i, 4.
— ÉTYM. Mot de fantaisie ; voyez dans Coquillart
un mot de ce genre : Nous parlâmes tariatara Puis,
de monsieur, puis de madame, le Monol. de la
botte de foin.
f 2. TARARE (ta-ra-r'), s. m. Tarare ventilateur,
dit aussi van mécanique, cribleur, machine qui
sert à nettoyer et épurer à fond le blé.
t TARASPIC (ta-ra-spik) ou TÉRASPIC (té-ra-
spik), s. m. Nom vulgaire et corrompu de thlaspi.
Il est à remarquer que les espèces nommées téras-
p'ic par les jardiniers appartiennent non au genre
thlaspi, mais au genre ibéris.
fTARASQUE (ta-ra-sk'), s. f. Représentation d'un
animal monstrueux que l'on promène solennelle-
ment à Tarasoon et dans plusieurs autres villes de
France.
TARAUD (ta-rô), s. m. Outil qui sert à tarauder.
|| Outil de fer pour creuser des écrous de bois.
(| Espèce de tarière dont se servent les charrons.
Il Petit morceau de bois pour tendre les cordes
autour de la perche des arçonneurs.
— HIST. xvie s. Tarault. COTGRAVE.
— ÉTYM. Même radical que dans tarière (voy. ce
mot).
t TARAUDAGE (ta-rô-da-j'), s. m. Action de ta-
rauder.
TARAUDÉ, ÉE (ta-rô-dé, dée), part, passé de
tarauder.
TARAUDER (ta-rô-dé), v. a. Percer en spirale
une pièce de bois ou de métal, de manière qu'elle
reçoive les filets d'une vis. || Tarauder une vis, lui
faire des canelures qui mordent dans le bois ou
s'enchâssent dans un écrou.
— REM. L'usage a prévalu d'employer tarauder
(et par suite taraud et taraudage) indistinctement
pour faire dans un écrou les logements des filets
d'une vis, ou pour faire ces filets eux-mêmes sur
la vis; on a pourtant pour ce dernier cas : filière,
filetage et fileter.
— ÉTYM. Taraud.
f TARAXACINE (ta-ra-ksa-si-n'), s. f. Terme de
chimie. Matière amère du taraxacum dens leonis, L.
f TARAXACUM (ta-ra-ksa-kom'), s. m. Nom latin
du pissenlit (synanthérées), ayant une trentaine
d'espèces, parmi lesquelles on distingue le taraxa-
cum dent-de-lion, dit vulgairement liondent, pis-
senlit, couronne de moine et dent-de-lion; quelques
auteurs l'appellent taraxacum commun, et d'autres
ont confondu les genres taraxacum et léontodon,
parce que le pissenlit a été le léontodon taraxacon,
LEGOARANT.
— ÉTYM. Taraxacum, latin des botanistes, de
TâpaÇiç, trouble, et àxéo(j.aij guérir : plante cal-
mante.
t TABAXIS (ta-ra-ksis), s. m. Terme de méde-
cine. Altération de la vision résultant d'une légère
ophthalmie ou d'une cause vulnérante.
— ÉTYM. TâpaÇiç, trouble.
f TARBOUCH (tar-bouch), s. m. Espèce de tur-
ban; bonnet de couleur rouge à gland bleu. Tous
les membres de l'ambassade turque en France
portent le tarbouch.
— ÉTYM. Turc, lharbouch bonnet de laine rouge
à flamme bleue.
TAR
TARD (tar ; le d ne se lie jamais), adv. de temps.
|| 1° Quand le temps convenable est passé; après
le temps ordinaire. Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait
plus, LA FONT. FaU. i, 2. On se levait trop tard,
on se couchait trop tôt, m. ib. vu, 2. La mort est
un remède à trouver quand on veut, Et l'on s'en
doit servir le plus tard que l'on peut, MOL. le
Dép. iv, 4. Voiture et Sarrasin étaient nés pour
leur siècle, et ils ont paru dans un temps où il
semble qu'ils étaient attendus; s'ils s'étaient moins
pressés de venir, ils arrivaient trop tard, et j'ose
douter qu'ils fussent tels aujourd'hui qu'ils ont
été alors, LA BRUY. xm. Ancienne histoire, an-
cienne astronomie, ancienne physique.... tout
cela n'est qu'ancienne absurdité, qui doit faire
sentir le bonheur d'être né tard, VOLT. Dict. phil.
Axe. Les gouvernements sont comme les hom-
mes: ils se forment tard, m. Moeurs,dans ces affaires [persécutions pour un livre] agir
comme en temps de peste : cito, longe, tarde,
fuyez vite, allez loin, revenez tard, ID. Lett. Tres-
san, -H févr. 4 776. || Tôt ou tard, dans un temps
éloigné ou dans un temps prochain. Tout doit à la
fin rentrer dans l'ordre, et mon tour viendra tôt ou
tard, j. J. ROUSS. 2° promen. || Pas plus tard que
demain, très-prochainement. Vous, ma nièce et
ma fille, deux impertinentes que je renfermerai
dans un couvent pas plus tard que demain, DAN-
COURT, Prix de l'arqueb. se. u. || 2° Tard, par
rapport à la journée, vers la fin du jour. Il est ren-
tré fort tard. || 3° Il s'emploie adjectivement au
même sens, il est tard, après tout, de m'en vou-
loir dédire; Aujourd'hui l'on s'assemble, aujour-
d'hui l'on conspiré, CORN. Cinna, i, 2. Mais, sei-
gneur, c'est bien tard s'opposer à l'orage, RAC.
Alex, n, 2. || Il se dit de la fin de la journée. Je ne
croyais pas qu'il fût si tard. Je vais donc couper
la tète à mon coq [qui devait ressusciter à l'aide
d'un élixir], continuait le charlatan ; mais, comme
il est tard et que cette opération est digne du
grand jour, ce sera pour demain, VOLT. Dial. 26.
Il se fait déjà tard, et parlons au plutôt, BOISSY,
Deh. tromp. ni, 3.||4° Substantivement. Au plus
tard, dans le cas où on tarderait le plus. Dans une
heure au plus tard vous essuierez ses larmes, CORN.
Poly. i, 4. || Sur le tard, dans la soirée. Lui don-
ner tous les matins le bonjour, et sur le tard le
bonsoir, PASC. Prov. ix. On voit toujours sur le
tard Venir l'omelette au lard Qu'au secours de ta
faim le ciel propice envoie, CHAUL. à La Tare, à
Fontainebleau, en 4 704. || Fig. Tardivement. S
peine sur le tard rentre-t-on en soi-même, CORN.
Imit. ni, 44 M. de Mortemart, s'étant avisé sur le
tard d'un héroïsme de probité et de vertu, n'en prit
que le fanatisme, ST-SIM. 4 27, 145. || Terme de pê-
che. Voyage de tard, second voyage que les pê-
cheurs de morue font dans l'année à Terre-Neuve.
|| Proverbe. Il vaut mieux tard que jamais. Je ne
crois pas que nous puissions recevoir de nouvelles
bien fraîches; et c'est en cette occasion qu'il faut
dire : il vaut mieux tard que jamais, MAINTENON,
Lett. à M. d'Aubigné, 28 juin, t. i, p. 4 4 6, dans
POUGENS.
— REM. Tard adverbe ne se met qu'après le
verbe.
— HIST. XIe s. Mais lui ert tart [il lui tarde] qued
il s'en fust alez, Saint Alexis, xm. En Rences-
vals est tart del repairer.... [il est tard pour se
rendre en....], Ch. de Roi. cxxxvn. Hxni 0 s. X tart
avez, dame, ce conseil pris, QUESNES, Romancero,
p. 4 08. Qui mangée l'auront ains que soit guère
tart, Berte, xxn. Et par ce pot on entendre k'on
pot bien venir trop tart à fere se [sa] demande,
BEAUM. vra, 4 4. Le soir tout tart me dit monsei-
gneur Aubert de Narcy, que nous l'alissions
veoir, JOINV. 24 8. ||xive s. Et quant vient sur le
tard, ifodus, f" XLVIII. || xve s. Alors elle, pour
l'heure tarde, le baisa, et puis luy dist : Allez-vous-
en, je ne sçay que voulez dire, Jeh. de Saintré,
ch. H 8. Il estoit jà sur le tard, COMM. n, 1. Encor
vault mieux tart que jamais Soy repentir de ses
méfiais, E. DESCH. Poés. mss. f" 54).||xvie s. On
dit qu'il se meit bien tard et sur l'arriére saison
de son aage à apprendre les lettres grecques,
AMYOT, Caton, 6. Il estoit grossier et peu subtil
de nature, et s'appercevoit à tard des faultes qu'on
luy faisoit, ID. Anton. 28. Ils sortiront du colom-
bier, sans beaucoup s'en esloigner pour l'obscu-
rité et l'heure tarde du jour, o. DE SERRES, 396.
Qui tard veut ne veut, COTGRAVE.
— ÉTYM. Génev. venir à tard, arriver à, tard;
J3crry, ne venez pas à tard; wallon, târ, laur;
TAR
provènç. tart, tard: espagn. tarda, tarde; ital.
tarda, tarai ; du lat. tardus, et l'adv. tarde.
t TARDEMENT (tar-de-man), s. m. Action de
tarder.
— HIST. xvi" s. Je suis en merveilleux ennuy
de ce que j'ay sceu qu'elle s'esbahit du lardement
de mon retour, MARGUER. Lett. 67.
— ÉTYM. Tarder; provènç. tardament, tarza-
ment; ital. tardamento.
TARDER (tar-dé), v. n. || i° Ne pas se hâter suf-
fisamment de faire une chose. Souvent qui tarde
trop se laisse prévenir, CORN. Rodog. iv, 7. Et
que dans mon désert où j'ai fait voeu de vivre,
Vous soyez, sans tarder, résolue à me suivre,
MOL. Mis. v, 7. Puisse la chrétienté ouvrir les
yeux! que tarde-t-elle à se souvenir et des se-
cours de Candie et de la fameuse journée de
Raab, où Louis renouvela dans le coeur des infi-
dèles l'ancienne opinion qu'ils ont des arniss
françaises ? BOSS. Mar-Thér. [Ô mort] Que tar-
des-tu? parais; que je m'élance enfin Vers cet
être inconnu, mon principe et ma fin, LAMART.
Médit: v. || Bien que tarder à, avec un infinitif,
soit plus usité, on dit aussi : tarder de. || 2° S'ar-
rêter, ou aller lentement, en sorte qu'on vienne
tard. Pourquoi avez-vous tant tardé ? Vous avez
bien tardé à venir. || 3° Ne pas tarder, avec un
nom de personne pour sujet, faire bientôt, ob-
tenir bientôt ce dont il s'agit. Le peuple de Dieu
ne tarda pas d'imiter les moeurs des Cananéens,
dès qu'il eut contracté avec eux les liaisons et la
familiarité que Moïse leur avait défendues, MASS.
Confér. Fuite du inonde. La cour de Madrid ne
doit pas tarder à voir augmenter ce tribut, RAYNAL,
Hist. phil. vi, 2B. || 4" Il se dit avec un nom de
chose pour sujet, et exprime la lenteur, ie retard ;
se construisant avec à ou de et l'infinitif. Si le
sens de vos vers tarde à se faire entendre, Mon
esprit aussitôt commence à se détendre, BOIL.
Art p. 4. Que ton retour tardait à mon impa-
tience! RAC. Bajaz. i, i. Le relâchement ne tarde
pas de nous paraître innocent pour nous, dès qu'il
nous a paru innocent dans les autres, MASS. Pro-
fess. relig. Serm. 2. Le jour du départ ne tarda
pas d'arriver, CHATEAUBR. Ilin. part. 7. || 5° Imper-
sonnellement. Avoir de l'impatience, trouver le
temps long pour ce qu'on désire, avec que et le
subjonctif, ou de et l'infinitif. Il me tarde bien
que mon procès soit fini. Il me tardait qua
ma maison fût bâtie. Le récit de mes malheurs,
dit-il, serait trop long. — Non, non, répondit-elle ;
il me tarde de les savoir, FÉN. Tél. i. À l'instant
Télémaque semble voler dans ces espaces vides et
immenses, tant il lui tarde de savoir s'il verra
son père, ID. ib. xvm. Tandis que dans sa man-
sarde Jeanne veille et qu'il lui tarde De voir ren-
trer son mari, BÉRANG. Ivrogne. || Après il me tarde
que on trouve au subjonctif le ne explétif; mais ce
ne n'est plus usité. Il me tarde déjà que je n'aie
des habits raisonnables, pour quitter vite ces gue-
nilles, MOL. Mar. forcé, 4. Il me tarde que je no
goûte le plaisir de la voir, ID. Sicil. 40. || 6" S'ar-
rêter, séjourner; sens vieilli. D'où l'on peut tirer
une conséquence infaillible, que, si le plus jeune
des deux frères était en âge de se marier quand
César partit d'Egypte, l'aîné en était capable
quand il y arriva, puisqu'il n'y tarda pas plus
d'un an, CORN. Pomp. Examen. Ces héros.... pri-
rent terre à Lemnos, dont était reine Hypsipile,
et où ils tardèrent deux ans, m. Toison d'or,
Examen. || Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
|| 7° Y. a. Retarder; emploi vieilli. X des coeurs
bien touchés tarder la jouissance, C'est infaillible-
ment leur croître le désir, MALH. n, 9. Certes, je
ne pense pas que de si faibles considérations dus-
sent tarder une si juste entreprise, BALZ. Liv. iv,
lett. (0.
— SYN. TARDER, DIFFÉRER. L'idée propre de tar-
der est celle d'être, de demeurer longtemps à ve-
nir, à faire, et l'idée de différer celle de remettre,
de renvoyer à un autre temps, à un temps plus
éloigné.
— HIST. XIe s. Quant aler dei [je dois], n'i ai
plus que targer, Ch. de Roi. xxv. Et Olivers de
ferir ne se target, ib. cm. || xn' s. Mais vo [votre]
voloir trop targe à ma merci, Coud, vn. Dune
apela li reis frère Franc l'aumonier : Va tost à l'a-
postolie, fait-il, ne te targier, Th. le mart. 54.
||xin« s. Mes je te lo [conseille] que tu te taignes
[tiennes] Bien près de li por, Dous-regart, Que ses
solas^trop ne te tart, la Rose, 2734. C'est celé
[papelardie] qui en recelée, Quant nus [nul] ne
s'en puet prendre garde, De nul mal faire ne se
TAR
trestous, îo.Pant. n, iS. Tarabuster, COTGRAVE. Il
[le diable] se fouroit dedans [les idoles des païens],
bruioit et tarabustoit quelquefoys, quelquefoys
geotoit feu et flamme par la gueulle, BONIVARD,
Source de l'idolâtrie, p. 3.
— ÉTYM. Forme extensive de tabuster ; génev.
larabusquer ; Berry, tabuser, tabuster. Comparez
le provènç. tabust, vacarme, tabussar; ital. tam-
bussare, faire du bruit. Tabus est aussi_ dans Ra-
belais : Fagoteurs de tabus [incitateurs de que-
relles], Garg. i, BO.
t TARAISON (ta-rê-zon), s. f. Tuile qu'on place
devant l'entrée du fourneau de verrerie, pour di-
minuer cette ouverture.
f TARANCHE (ta-ran-ch'), s. f. Grosse cheville
de fer qui sert à tourner la vis d'un pressoir.
(. TARARE (ta-ra-r'), interj. familière. Il marque
la moquerie, le dédain. Lélie : S'il faut pour l'ob-
tenir que tes genoux j'embrasse, Vois-moi.... —
Mascarille : Tarare ! MOL. l'Ét. m, 42. G. Dandin :
De grâce.... — Lubin : Non. — G. Dandin : Je te
donnerai.... — Lubin : Tarare! m. G. Dand. n, 7.
Dorante par mes soins l'épousera, — Tarare ! Elle
est dans nos filets, REGNARD, le Joueur, i, 2. || Ta-
rare pon-pon, se dit pour se moquer de la vanité
étalée par quelqu'un dans un récit, dans des pro-
jets. Hippolyte : Mais il m'aime, tu vois. — Ja-
cinte : Lui! tarare pon-pon 1 BOURSAULT, les Deux
Nicandres, i, 4.
— ÉTYM. Mot de fantaisie ; voyez dans Coquillart
un mot de ce genre : Nous parlâmes tariatara Puis,
de monsieur, puis de madame, le Monol. de la
botte de foin.
f 2. TARARE (ta-ra-r'), s. m. Tarare ventilateur,
dit aussi van mécanique, cribleur, machine qui
sert à nettoyer et épurer à fond le blé.
t TARASPIC (ta-ra-spik) ou TÉRASPIC (té-ra-
spik), s. m. Nom vulgaire et corrompu de thlaspi.
Il est à remarquer que les espèces nommées téras-
p'ic par les jardiniers appartiennent non au genre
thlaspi, mais au genre ibéris.
fTARASQUE (ta-ra-sk'), s. f. Représentation d'un
animal monstrueux que l'on promène solennelle-
ment à Tarasoon et dans plusieurs autres villes de
France.
TARAUD (ta-rô), s. m. Outil qui sert à tarauder.
|| Outil de fer pour creuser des écrous de bois.
(| Espèce de tarière dont se servent les charrons.
Il Petit morceau de bois pour tendre les cordes
autour de la perche des arçonneurs.
— HIST. xvie s. Tarault. COTGRAVE.
— ÉTYM. Même radical que dans tarière (voy. ce
mot).
t TARAUDAGE (ta-rô-da-j'), s. m. Action de ta-
rauder.
TARAUDÉ, ÉE (ta-rô-dé, dée), part, passé de
tarauder.
TARAUDER (ta-rô-dé), v. a. Percer en spirale
une pièce de bois ou de métal, de manière qu'elle
reçoive les filets d'une vis. || Tarauder une vis, lui
faire des canelures qui mordent dans le bois ou
s'enchâssent dans un écrou.
— REM. L'usage a prévalu d'employer tarauder
(et par suite taraud et taraudage) indistinctement
pour faire dans un écrou les logements des filets
d'une vis, ou pour faire ces filets eux-mêmes sur
la vis; on a pourtant pour ce dernier cas : filière,
filetage et fileter.
— ÉTYM. Taraud.
f TARAXACINE (ta-ra-ksa-si-n'), s. f. Terme de
chimie. Matière amère du taraxacum dens leonis, L.
f TARAXACUM (ta-ra-ksa-kom'), s. m. Nom latin
du pissenlit (synanthérées), ayant une trentaine
d'espèces, parmi lesquelles on distingue le taraxa-
cum dent-de-lion, dit vulgairement liondent, pis-
senlit, couronne de moine et dent-de-lion; quelques
auteurs l'appellent taraxacum commun, et d'autres
ont confondu les genres taraxacum et léontodon,
parce que le pissenlit a été le léontodon taraxacon,
LEGOARANT.
— ÉTYM. Taraxacum, latin des botanistes, de
TâpaÇiç, trouble, et àxéo(j.aij guérir : plante cal-
mante.
t TABAXIS (ta-ra-ksis), s. m. Terme de méde-
cine. Altération de la vision résultant d'une légère
ophthalmie ou d'une cause vulnérante.
— ÉTYM. TâpaÇiç, trouble.
f TARBOUCH (tar-bouch), s. m. Espèce de tur-
ban; bonnet de couleur rouge à gland bleu. Tous
les membres de l'ambassade turque en France
portent le tarbouch.
— ÉTYM. Turc, lharbouch bonnet de laine rouge
à flamme bleue.
TAR
TARD (tar ; le d ne se lie jamais), adv. de temps.
|| 1° Quand le temps convenable est passé; après
le temps ordinaire. Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait
plus, LA FONT. FaU. i, 2. On se levait trop tard,
on se couchait trop tôt, m. ib. vu, 2. La mort est
un remède à trouver quand on veut, Et l'on s'en
doit servir le plus tard que l'on peut, MOL. le
Dép. iv, 4. Voiture et Sarrasin étaient nés pour
leur siècle, et ils ont paru dans un temps où il
semble qu'ils étaient attendus; s'ils s'étaient moins
pressés de venir, ils arrivaient trop tard, et j'ose
douter qu'ils fussent tels aujourd'hui qu'ils ont
été alors, LA BRUY. xm. Ancienne histoire, an-
cienne astronomie, ancienne physique.... tout
cela n'est qu'ancienne absurdité, qui doit faire
sentir le bonheur d'être né tard, VOLT. Dict. phil.
Axe. Les gouvernements sont comme les hom-
mes: ils se forment tard, m. Moeurs,
comme en temps de peste : cito, longe, tarde,
fuyez vite, allez loin, revenez tard, ID. Lett. Tres-
san, -H févr. 4 776. || Tôt ou tard, dans un temps
éloigné ou dans un temps prochain. Tout doit à la
fin rentrer dans l'ordre, et mon tour viendra tôt ou
tard, j. J. ROUSS. 2° promen. || Pas plus tard que
demain, très-prochainement. Vous, ma nièce et
ma fille, deux impertinentes que je renfermerai
dans un couvent pas plus tard que demain, DAN-
COURT, Prix de l'arqueb. se. u. || 2° Tard, par
rapport à la journée, vers la fin du jour. Il est ren-
tré fort tard. || 3° Il s'emploie adjectivement au
même sens, il est tard, après tout, de m'en vou-
loir dédire; Aujourd'hui l'on s'assemble, aujour-
d'hui l'on conspiré, CORN. Cinna, i, 2. Mais, sei-
gneur, c'est bien tard s'opposer à l'orage, RAC.
Alex, n, 2. || Il se dit de la fin de la journée. Je ne
croyais pas qu'il fût si tard. Je vais donc couper
la tète à mon coq [qui devait ressusciter à l'aide
d'un élixir], continuait le charlatan ; mais, comme
il est tard et que cette opération est digne du
grand jour, ce sera pour demain, VOLT. Dial. 26.
Il se fait déjà tard, et parlons au plutôt, BOISSY,
Deh. tromp. ni, 3.||4° Substantivement. Au plus
tard, dans le cas où on tarderait le plus. Dans une
heure au plus tard vous essuierez ses larmes, CORN.
Poly. i, 4. || Sur le tard, dans la soirée. Lui don-
ner tous les matins le bonjour, et sur le tard le
bonsoir, PASC. Prov. ix. On voit toujours sur le
tard Venir l'omelette au lard Qu'au secours de ta
faim le ciel propice envoie, CHAUL. à La Tare, à
Fontainebleau, en 4 704. || Fig. Tardivement. S
peine sur le tard rentre-t-on en soi-même, CORN.
Imit. ni, 44 M. de Mortemart, s'étant avisé sur le
tard d'un héroïsme de probité et de vertu, n'en prit
que le fanatisme, ST-SIM. 4 27, 145. || Terme de pê-
che. Voyage de tard, second voyage que les pê-
cheurs de morue font dans l'année à Terre-Neuve.
|| Proverbe. Il vaut mieux tard que jamais. Je ne
crois pas que nous puissions recevoir de nouvelles
bien fraîches; et c'est en cette occasion qu'il faut
dire : il vaut mieux tard que jamais, MAINTENON,
Lett. à M. d'Aubigné, 28 juin, t. i, p. 4 4 6, dans
POUGENS.
— REM. Tard adverbe ne se met qu'après le
verbe.
— HIST. XIe s. Mais lui ert tart [il lui tarde] qued
il s'en fust alez, Saint Alexis, xm. En Rences-
vals est tart del repairer.... [il est tard pour se
rendre en....], Ch. de Roi. cxxxvn. Hxni 0 s. X tart
avez, dame, ce conseil pris, QUESNES, Romancero,
p. 4 08. Qui mangée l'auront ains que soit guère
tart, Berte, xxn. Et par ce pot on entendre k'on
pot bien venir trop tart à fere se [sa] demande,
BEAUM. vra, 4 4. Le soir tout tart me dit monsei-
gneur Aubert de Narcy, que nous l'alissions
veoir, JOINV. 24 8. ||xive s. Et quant vient sur le
tard, ifodus, f" XLVIII. || xve s. Alors elle, pour
l'heure tarde, le baisa, et puis luy dist : Allez-vous-
en, je ne sçay que voulez dire, Jeh. de Saintré,
ch. H 8. Il estoit jà sur le tard, COMM. n, 1. Encor
vault mieux tart que jamais Soy repentir de ses
méfiais, E. DESCH. Poés. mss. f" 54).||xvie s. On
dit qu'il se meit bien tard et sur l'arriére saison
de son aage à apprendre les lettres grecques,
AMYOT, Caton, 6. Il estoit grossier et peu subtil
de nature, et s'appercevoit à tard des faultes qu'on
luy faisoit, ID. Anton. 28. Ils sortiront du colom-
bier, sans beaucoup s'en esloigner pour l'obscu-
rité et l'heure tarde du jour, o. DE SERRES, 396.
Qui tard veut ne veut, COTGRAVE.
— ÉTYM. Génev. venir à tard, arriver à, tard;
J3crry, ne venez pas à tard; wallon, târ, laur;
TAR
provènç. tart, tard: espagn. tarda, tarde; ital.
tarda, tarai ; du lat. tardus, et l'adv. tarde.
t TARDEMENT (tar-de-man), s. m. Action de
tarder.
— HIST. xvi" s. Je suis en merveilleux ennuy
de ce que j'ay sceu qu'elle s'esbahit du lardement
de mon retour, MARGUER. Lett. 67.
— ÉTYM. Tarder; provènç. tardament, tarza-
ment; ital. tardamento.
TARDER (tar-dé), v. n. || i° Ne pas se hâter suf-
fisamment de faire une chose. Souvent qui tarde
trop se laisse prévenir, CORN. Rodog. iv, 7. Et
que dans mon désert où j'ai fait voeu de vivre,
Vous soyez, sans tarder, résolue à me suivre,
MOL. Mis. v, 7. Puisse la chrétienté ouvrir les
yeux! que tarde-t-elle à se souvenir et des se-
cours de Candie et de la fameuse journée de
Raab, où Louis renouvela dans le coeur des infi-
dèles l'ancienne opinion qu'ils ont des arniss
françaises ? BOSS. Mar-Thér. [Ô mort] Que tar-
des-tu? parais; que je m'élance enfin Vers cet
être inconnu, mon principe et ma fin, LAMART.
Médit: v. || Bien que tarder à, avec un infinitif,
soit plus usité, on dit aussi : tarder de. || 2° S'ar-
rêter, ou aller lentement, en sorte qu'on vienne
tard. Pourquoi avez-vous tant tardé ? Vous avez
bien tardé à venir. || 3° Ne pas tarder, avec un
nom de personne pour sujet, faire bientôt, ob-
tenir bientôt ce dont il s'agit. Le peuple de Dieu
ne tarda pas d'imiter les moeurs des Cananéens,
dès qu'il eut contracté avec eux les liaisons et la
familiarité que Moïse leur avait défendues, MASS.
Confér. Fuite du inonde. La cour de Madrid ne
doit pas tarder à voir augmenter ce tribut, RAYNAL,
Hist. phil. vi, 2B. || 4" Il se dit avec un nom de
chose pour sujet, et exprime la lenteur, ie retard ;
se construisant avec à ou de et l'infinitif. Si le
sens de vos vers tarde à se faire entendre, Mon
esprit aussitôt commence à se détendre, BOIL.
Art p. 4. Que ton retour tardait à mon impa-
tience! RAC. Bajaz. i, i. Le relâchement ne tarde
pas de nous paraître innocent pour nous, dès qu'il
nous a paru innocent dans les autres, MASS. Pro-
fess. relig. Serm. 2. Le jour du départ ne tarda
pas d'arriver, CHATEAUBR. Ilin. part. 7. || 5° Imper-
sonnellement. Avoir de l'impatience, trouver le
temps long pour ce qu'on désire, avec que et le
subjonctif, ou de et l'infinitif. Il me tarde bien
que mon procès soit fini. Il me tardait qua
ma maison fût bâtie. Le récit de mes malheurs,
dit-il, serait trop long. — Non, non, répondit-elle ;
il me tarde de les savoir, FÉN. Tél. i. À l'instant
Télémaque semble voler dans ces espaces vides et
immenses, tant il lui tarde de savoir s'il verra
son père, ID. ib. xvm. Tandis que dans sa man-
sarde Jeanne veille et qu'il lui tarde De voir ren-
trer son mari, BÉRANG. Ivrogne. || Après il me tarde
que on trouve au subjonctif le ne explétif; mais ce
ne n'est plus usité. Il me tarde déjà que je n'aie
des habits raisonnables, pour quitter vite ces gue-
nilles, MOL. Mar. forcé, 4. Il me tarde que je no
goûte le plaisir de la voir, ID. Sicil. 40. || 6" S'ar-
rêter, séjourner; sens vieilli. D'où l'on peut tirer
une conséquence infaillible, que, si le plus jeune
des deux frères était en âge de se marier quand
César partit d'Egypte, l'aîné en était capable
quand il y arriva, puisqu'il n'y tarda pas plus
d'un an, CORN. Pomp. Examen. Ces héros.... pri-
rent terre à Lemnos, dont était reine Hypsipile,
et où ils tardèrent deux ans, m. Toison d'or,
Examen. || Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
|| 7° Y. a. Retarder; emploi vieilli. X des coeurs
bien touchés tarder la jouissance, C'est infaillible-
ment leur croître le désir, MALH. n, 9. Certes, je
ne pense pas que de si faibles considérations dus-
sent tarder une si juste entreprise, BALZ. Liv. iv,
lett. (0.
— SYN. TARDER, DIFFÉRER. L'idée propre de tar-
der est celle d'être, de demeurer longtemps à ve-
nir, à faire, et l'idée de différer celle de remettre,
de renvoyer à un autre temps, à un temps plus
éloigné.
— HIST. XIe s. Quant aler dei [je dois], n'i ai
plus que targer, Ch. de Roi. xxv. Et Olivers de
ferir ne se target, ib. cm. || xn' s. Mais vo [votre]
voloir trop targe à ma merci, Coud, vn. Dune
apela li reis frère Franc l'aumonier : Va tost à l'a-
postolie, fait-il, ne te targier, Th. le mart. 54.
||xin« s. Mes je te lo [conseille] que tu te taignes
[tiennes] Bien près de li por, Dous-regart, Que ses
solas^trop ne te tart, la Rose, 2734. C'est celé
[papelardie] qui en recelée, Quant nus [nul] ne
s'en puet prendre garde, De nul mal faire ne se
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