2110
SYJS
Lhograpb.es), s. f. Sacrifice volontaire des veuves
indiennes sur le bûcher funéraire de leur mari.
— ÊTYM. Sanscr. çuddhi, sacrifice volontaire.
t SUTURAIRE (sû-tu-rê-r'), adj. Qui est muni
d'une suture.
t SUTURAL, ALE (su-tu-ral, ra-1'), adj. Qui a
rapport aux sutures, à une suture. || Terme de bo-
tanique, Déhiscence suturale d'un péricarpe, celle
qui se fait par une suture marginale.
SUTURE (su-tu-r'), s. f. || i" Terme de chirurgie.
Opération qui consiste à coudre les lèvres d'une
plaie pour en obtenir la réunion. Suture à points
séparés ou suture entrecoupée. Suture enchevillée
ou emplumée. Suture entortillée. Suture à points
passés. Suture du pelletier ou en surjet. Les or-
ties de mer peuvent être greffées; on peut réunir
les moitiés de différentes orties ; mais, pour les
assujétir, on est obligé d'avoir recours à la suture,
BONNET, Consid. corps org. OEuvr. t. v, p. 348,
dans POUGENS. || Sutures métalliques, celles dans
lesquelles on emploie des fils d'or et d'argent
très-fins qui ne déterminent pas de suppuration
des tissus qu'ils traversent, ni autour d'eux lors-
qu'ils restent inclus dans l'épaisseur des tissus
lors de la cicatrisation de certaines plaies.
|| 2° Terme de botanique. Nom donné aux lignes
généralement peu saillantes qui indiquent les points
où les ruptures doivent avoir lieu, lignes qu'on
a comparées aux lignes saillantes des linges qui
ont été réunis par une couture. || 3° Terme d'ana-
tomie. Jointure de deux os du crâne ou de la face,
réunis par des dentelures. Ces jointures dente-
lées qu'on nomme les sutures du crâne, et par où
les parties qui le composent se trouvent étroite-
ment unies, MAIRAN, Élog. de Bunauld. || Suture
fronto-pariétale, celle du frontal avec les deux pa-
riétaux. || Suture frontale, celle qui unit ensem-
ble les deux pièces osseuses dont le frontal se
compose dans l'origine. || 4° Fig. En termes de lit-
térature, travail fait après une suppression et
pour la dissimuler. Le retranchement de cette
scène a rendu une suture nécessaire. || 5° Genre
de coquilles bivalves.
— HIST. xvi" s. Suture est une composition d'os
faite à la semblance des choses cousues, PARÉ,
IV, 43. Il y a cinq principales sortes de sutures
[pour'les plaies], ID. vn, 6.
— ÉTYM. Provenc. espagn. et ital. sutura; du
lat. sutura, de suere, coudre; sanscr. siv, coudre,
tevaria, aiguille.
t SUTURÉ, ÉE (su-tu-ré, rée), adj. Qui offre une
suture, qui a la suture saillante ou colorée.
7 SUTURER (su-tu-ré), v. a. Terme de chirur-
gie. Pratiquer une suture. Suturer une pMue.
f SUVE (su-v'), s. m. Chêne liège (Var).
— ÉTYM. Lat. suber, liège.
SUZERAIN, AINE (su-ze-rin, rè-n'), adj. || 1° Ter-
me de féodalité. Qui possède un fief dont d'autres
fiefs relèvent. Dame suzeraine. Si un homme vou-
lait se plaindre de quelque attentat commis contre
lui par son seigneur, il devait lui ■ dénoncer qu'il
abandonnait son fief; après quoi, il l'appelait de-
vant son seigneur suzerain, et offrait les gages de
bataille, MONTESQ. Esp. xxvm, 27. || Seigneurie
suzeraine, dignité d'un fief ayant justice en pro-
pre. Ceux qui possédaient des seigneuries suze-
raines se pouvaient qualifier hauts et puissants
seigneurs. || 2° S. m. et f. Le suzerain, la suze-
raine. Le vassal et le suzerain.
— HIST. xvr s. Encores que le pape soit re-
cogneu pour suzerain es choses spirituelles, p. PI-
THOU (5). Les juges royaux souverains que nous
appelons maintenant suzerains, PASQUIER, Rech.
iv, p. 340, dans LACURNE.
— ÉTYM. Mot composé avec sus, en haut, comme
souverain l'est avec super.
SUZERAINETÉ (su-ze-rè-ne-té), s. f. Qualité de
suzerain. Il [Charles-Quint] fait rendre par le
pape Modène et Reggio au duc de Ferrare sans se
réserver.... d'autres droits que celui de la suzerai-
neté,VOLT. Moeurs, 124.
— HIST. xvie s. Suseraineté, COTGRAVE.
— ÉTYM. Suzerain.
SVELTE (svèl-f), adj. || 1° Terme de peinture, de
sculpture, d'architecture. Léger et dégagé. C'est
cette ignorance grossière qui fait que tous les
édifices conduits avec si peu de science et de ju-
gement Semblent pâtir, s'abaisser et tomber sous
le faix, au lieu d'être égayés, sveltes et légers, et
de paraître se porter facilement, comme la na-
ture et la raison enseignent à les faire, POUSSIN,
Lettres, p. 93. Un dôme plus svelte que celui de
Saint -Pierre et d'un artifice admirable, VOLT. Lois
SYC
de Minos, not. || 2° Il se dit des personnes et des
animaux en un sens analogue. Cette femme est
svelte. Sa forme [du cerf] élégante et légère, sa
taille aussi svelte que bien prise, BUFF. Quadrup.
t. n, p. 13. || Il se dit aussi des végétaux.
— ÊTYM. Ital. svelto, de svellere, ou svegliere,
tirer, de s pour ex, et lat. vellere, tirer.
| SVELTESSE (svèl-lè-s'), s. f. Qualité de ce qui
est svelte. Quatre vases d'une sveltesse hardie,
TH. GAUTIER, Journ. offre. 6 juin 1871.
— ÊTYM. Ital. svellexsa.
f SWEDENBORGIEN, IENNE (své-din-bor-jiin,
jiè-n'), s. 7)1. et f. Partisan du swedenborgisine.
|| Adj. Qui appartient à cette doctrine.
f SWEDENBORGISME (své-din-bor-j i-sni'), s. m.
Espèce de doctrine mystique et théosophique qui a
pour auteur Swedenborg.
t SWERTIE (svèr-tie), s. f. Genre de la famille
des gentianées. La swertie vivace, swertia peren-
nis, L. est commune dans les prairies tourbeuses
des montagnes.
— ÉTYM. Swert, Hollandais à qui Linné dédia
ce genre,
t SWIÉTÉNIE (svié-té-nie), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de méliacées, dans lequel on distin-
gue : l" la sicietenia Mahagoni, L. dont le bois
est appelé bois d'amarante et mahogon ; c'est notre
bois d'acajou ; 2° la swiéténie sénégalienne, dont
le bois porte également le nom vulgaire de bois
d'amarante, et de laquelle il paraît qu'on tire l'é-
corce appelée dans le commerce quinquina du Sé-
négal ; 3" la swiéténie fébrifuge, dont l'écorce sup-
plée le quinquina sous le nom indien de soymida,
LEGOARANT.
—ÉTYM. Van Sun'eten., célèbre médecinhollandais.
SYBARITE (si-ba-ri-f), s. m. || 1° Habitant de
Sybaris. De ce nombre éjait Smindyride, le plus ri-
che et le plus voluptueux des Sybarites : il arriva sur
une galère qui lui appartenait, traînant à sa suite
mille de ses esclaves pêcheurs, oiseleurs et cuisi-
niers, BARTHÉL. Anach. ch. 37. || 2" Fig. Homme
qui mène une vie molle et voluptueuse. Crois-tu
que, censeur hypocrite De la mollesse des mortels,
Je veuille, indolent Sybarite, M'endormir au pied
des autels? BERNIS, Épit. vi, Ambit. Vous n'étiez
pas née lorsqu'on augmenta de cent francs la pen-
sion que l'on payait pour moi au collège, et que,
moyennant cette augmentation, j'eus du pain bis
pendant toute l'année 1709; les Parisiens sont au-
jourd'hui des Sybarites, et crient qu'ils sont cou-
chés sur des noyaux de pêche, parce que leur lit
de roses n'est pas assez bien fait, VOLT. Lett. Mme
de Florian, 1er mars 1769 Régner! n'est pas
Sybarite qui l'ose, Ni blessé seulement par des
feuilles de rose, P. LEBRUN, Épît. le Roi de Grèce.
— ÉTYM. SuëapiTTiç, de Suêopiç, ville de la
Grande-Grèce renommée pour la richesse et le luxe
de ses habitants.
f SYBARITIQUE (si-ba-ri-ti-k'), adj. Qui appar-
tient à un Sybarite, aux Sybarites.
f SYHARITISME (si-ba-ri-ti-sm'), s. m. Néologis-
me. Recherche extrême; raffinement voluptueux.
f SYCÉPHALIEN, IENNE (si-sé-fa liin, liè-n'),
adj. Terme de tératologie. Monstres - sycépha-
liens, monstres où il y a fusion de deux têtes.
— ÉTYM-.Sùv, avec, et xeçaXr), tête.
SYCOMORE (si-ko-mo-r'), s. m. || 1° Nom vul-
gaire et spécifique du figuier sycomore, urticées.
L'Arabe m'a fait voiries tombes de nos soldats, sous
les sycomores du Caire, CHATEAUBR. ltin. part. 1.
112" Nom donné vulgairement, mais à tort, à l'é-
rable faux-platane, acéracées, qui croît naturelle-
ment en France, et qui sert à orner les parcs et
les promenades. Je veux sur le bord des ruisseaux
Unir le pâle sycomore À l'if, ornement des tom-
beaux, MILLEV. Élég. ch. 1.1| 3° Faux sycomore,
l'azédarach, méliacées.
— HIST. XIII" s. Desous l'ombre d'un sichamore
Siet Subiiens par grant honor, Rlancandin, v.
4814. || xv° s. Qui, près le pié d'un sicomore
vert, Dormoit au bord d'une claire fontaine, BAS-
SELIN, XVI. || xvie s. Les sapins, mélèzes, pins, sy-
comores, ifs.... 0. DE SERRES, 785. .
— ÉTYM» Suxôfiopo;, de ovxrj, figuier, et
(iopéa, mûrier (voy. MÛRIER). Cependant il serait
possible que le mot grec n'eût qu'en apparence
une signification, et qu'il fût une altération d'un
mot sémitique : hébreu, shikmah, sycomore.
f SYCQNE (si-ko-n'), s. m. Terme de botanique.
Genre de fruit composé, contenant un grand nom-
bre de petites drupes qui proviennent d'autant de
fleurs femelles, par exemple la figue.
— ÉTYM. Eùxov, figue.
SYL
tSYCOPHAGE(si-ko-fa-j'), eu!;'. Qui vit de figues.
— ÉTYM. SOxov, figue, et çayeîv, manger.
SYCOPHANTE (si-ko-fan-f), s. m. || Ie Nom qu'on
donnait dans Athènes aux dénonciateurs qui li-
vraient aux passions de la foule les citoyens émi-
nents et surtout ceux dont elle redoutait le plus
la raison ou la vertu. Il y avait des gens à Athè-
nes qui ne vivaient que de délations; on les ap-
pelait sycophantes, LÉVESQUE, Instit. Mém. se. mor.
et pol. t. iv, p. 273. || 2° Aujourd'hui, fourbe, men-
teur, fripon, délateur, coquin. Sa personne étant
ainsi faite [le loup habillé en berger], Et ses pieds
de devant posés sur sa houlette, Guillot le syco-
phante approche doucement, LA FONT. Fabl. m, 3,
Le sycophante alors me répondit, Qu'il faut trom-
per pour se mettre en crédit, VOLT. Hypocr. || 3" Es-
pèce de carabe.
— HIST. xvr* s. Ceulx qui disent, qu'anciennement
il estoit prohibé et défendu de transporter des
figues hors du pais d'Attique, et que delà les déla-
teurs qui accusoient et deceloient ceux qui en
transportoient, furent appelez sycophantes, AMYOT,
Solon, 48.
— ÉTYM. £\jxotpâvT7]i;, nom donné aux dénoncia-
teurs des voleurs de figues dans les bois sacrés de
l'Attique, ou, selon Plutarque, de ceux qui en ex-
portaient, et de là délateur, de aùxov, figue, et
çaivsiv, découvrir (voy. PHÉNOMÈNE).
t SYCOSE (si-kô-z'), s. f. ou SYCOSIS (si-kô-zis'),
s. m. Terme de médecine. Maladie des follicules
pileux caractérisée par l'éruplion successive de
petites pustules acuminées, semblables à celles de
la couperose, éparses ou disposées- en groupe sur
le menton, la lèvre supérieure, les régions sous-
maxillaires et les parties latérales de la face.
— ÉTYM. Lat. sycosis, deen forme de figue, de aùxov, figue.
f SYÉNITE (si-é-ni-f), s. /. Sorte de roche gra-
nitique.
— ÉTYM. Ainsi dite de Syène en Egypte, où il y
avait des carrières célèbres de cette roche.
t SYÉNITIQUE (si-é-ni-ti-k'), adj. Qui contient
de la syénite.
SYLLABAIRE (sil-la-bê^r'), s. m. || 1' Petit livre
dans lequel les enfants apprennent à lire. Rois
qu'on montre aux enfants dans tous les sylla-
baires, v. HUGO, Chdtim. vi, 5. || 2° Partie de ce
livre où les lettres sont réunies et forment des
syllabes.
— ÊTYM. Syllabe.
t SYLLABATION (sil-la-ba-sion), s. f.' Lecture
des mots en les divisant par syllabes, par opposi-
tion à épellation. Les partisans de la syllabation.
SYLLABE (sil-la-b'), s. f. || 1° Son produit par
une seule émission de voix, et qui se composé soit
d'une voyelle seule, soit de voyelles et de conson-
nes; Vous vous souvenez du vieux pédagogue de
la cour et qu'on appelait autrefois le tyran des
mots et des syllabes, BALZ. Socr. chrét. x. Ceux
qui se sont figuré que l'Académie n'était qu'une
troupe d'esprits bourrus qui ne faisaient autre
chose que de combattre sur les syllabes, introduire
des mots nouveaux, en proscrire d'autres... PEL-
LISSON, Hist. de lAcad. ni. Des villes que tu
prends les noms durs et barbares N'offrent de
toutes parts que syllabes bizarres, BOIL. Épît.
iv. Le nouveau Cicéroa, tremblant, décoloré, Cher-
che eh vain son discours sur sa langue égaré ; En
vain, pour gagner temps, dans ses transes af-
freuses, Traîne d'un dernier mot les syllabes hon-
teuses; Il hésite, il bégaye, m. Lutr. vi. Le défaut
le plus ordinaire et qu'on doit éviter avec plus do
soin, c'est de ne point appuyer sur les dernières
syllabes, et de laisser tomber sa voix à la fin des
périodes, ROLLIN, Traité des Et. vi, 2e part, H, 3.
Une syllabe dure gâte une pensée heureuse, VOLT.
Dict. phil. Art poét. Dix syllabes par vers mollement
arrangées Se suivaient avec art, et semblaient né-
gligées, ID. Trots manières. La syllabe est un son
complet qui est quelquefois composé d'une seule
lettre, mais pour l'ordinaire de plusieurs; d'où vient
qu'on lui a donné le nom de syllabe, comprehensio,
assemblage, DUCLOS, OEUV. t. IX, p. 19. L'Alham-
bra!... Forteresse aux crénaux festonnés et crou-
lants, Où l'on entend la nuit de magiques syllabes,
v. HUGO, Orient. 3t. || Syllabe longue, celle où la
voix se prolonge; syllabe brève, celle où elle passe
vite. Les syllabes longues ou brèves n'ont aucune
durée fixe, pas même de rapport déterminé entre
leur durée, DIDER. le Neveu de Rameau. || Syllabe
pure, celle qui ne renferme qu'une seule voyelle
||Syllabe mixte ou composée, celle qui.renferme
une diphthongue ou une triphthongue. || Syllabs
SYJS
Lhograpb.es), s. f. Sacrifice volontaire des veuves
indiennes sur le bûcher funéraire de leur mari.
— ÊTYM. Sanscr. çuddhi, sacrifice volontaire.
t SUTURAIRE (sû-tu-rê-r'), adj. Qui est muni
d'une suture.
t SUTURAL, ALE (su-tu-ral, ra-1'), adj. Qui a
rapport aux sutures, à une suture. || Terme de bo-
tanique, Déhiscence suturale d'un péricarpe, celle
qui se fait par une suture marginale.
SUTURE (su-tu-r'), s. f. || i" Terme de chirurgie.
Opération qui consiste à coudre les lèvres d'une
plaie pour en obtenir la réunion. Suture à points
séparés ou suture entrecoupée. Suture enchevillée
ou emplumée. Suture entortillée. Suture à points
passés. Suture du pelletier ou en surjet. Les or-
ties de mer peuvent être greffées; on peut réunir
les moitiés de différentes orties ; mais, pour les
assujétir, on est obligé d'avoir recours à la suture,
BONNET, Consid. corps org. OEuvr. t. v, p. 348,
dans POUGENS. || Sutures métalliques, celles dans
lesquelles on emploie des fils d'or et d'argent
très-fins qui ne déterminent pas de suppuration
des tissus qu'ils traversent, ni autour d'eux lors-
qu'ils restent inclus dans l'épaisseur des tissus
lors de la cicatrisation de certaines plaies.
|| 2° Terme de botanique. Nom donné aux lignes
généralement peu saillantes qui indiquent les points
où les ruptures doivent avoir lieu, lignes qu'on
a comparées aux lignes saillantes des linges qui
ont été réunis par une couture. || 3° Terme d'ana-
tomie. Jointure de deux os du crâne ou de la face,
réunis par des dentelures. Ces jointures dente-
lées qu'on nomme les sutures du crâne, et par où
les parties qui le composent se trouvent étroite-
ment unies, MAIRAN, Élog. de Bunauld. || Suture
fronto-pariétale, celle du frontal avec les deux pa-
riétaux. || Suture frontale, celle qui unit ensem-
ble les deux pièces osseuses dont le frontal se
compose dans l'origine. || 4° Fig. En termes de lit-
térature, travail fait après une suppression et
pour la dissimuler. Le retranchement de cette
scène a rendu une suture nécessaire. || 5° Genre
de coquilles bivalves.
— HIST. xvi" s. Suture est une composition d'os
faite à la semblance des choses cousues, PARÉ,
IV, 43. Il y a cinq principales sortes de sutures
[pour'les plaies], ID. vn, 6.
— ÉTYM. Provenc. espagn. et ital. sutura; du
lat. sutura, de suere, coudre; sanscr. siv, coudre,
tevaria, aiguille.
t SUTURÉ, ÉE (su-tu-ré, rée), adj. Qui offre une
suture, qui a la suture saillante ou colorée.
7 SUTURER (su-tu-ré), v. a. Terme de chirur-
gie. Pratiquer une suture. Suturer une pMue.
f SUVE (su-v'), s. m. Chêne liège (Var).
— ÉTYM. Lat. suber, liège.
SUZERAIN, AINE (su-ze-rin, rè-n'), adj. || 1° Ter-
me de féodalité. Qui possède un fief dont d'autres
fiefs relèvent. Dame suzeraine. Si un homme vou-
lait se plaindre de quelque attentat commis contre
lui par son seigneur, il devait lui ■ dénoncer qu'il
abandonnait son fief; après quoi, il l'appelait de-
vant son seigneur suzerain, et offrait les gages de
bataille, MONTESQ. Esp. xxvm, 27. || Seigneurie
suzeraine, dignité d'un fief ayant justice en pro-
pre. Ceux qui possédaient des seigneuries suze-
raines se pouvaient qualifier hauts et puissants
seigneurs. || 2° S. m. et f. Le suzerain, la suze-
raine. Le vassal et le suzerain.
— HIST. xvr s. Encores que le pape soit re-
cogneu pour suzerain es choses spirituelles, p. PI-
THOU (5). Les juges royaux souverains que nous
appelons maintenant suzerains, PASQUIER, Rech.
iv, p. 340, dans LACURNE.
— ÉTYM. Mot composé avec sus, en haut, comme
souverain l'est avec super.
SUZERAINETÉ (su-ze-rè-ne-té), s. f. Qualité de
suzerain. Il [Charles-Quint] fait rendre par le
pape Modène et Reggio au duc de Ferrare sans se
réserver.... d'autres droits que celui de la suzerai-
neté,VOLT. Moeurs, 124.
— HIST. xvie s. Suseraineté, COTGRAVE.
— ÉTYM. Suzerain.
SVELTE (svèl-f), adj. || 1° Terme de peinture, de
sculpture, d'architecture. Léger et dégagé. C'est
cette ignorance grossière qui fait que tous les
édifices conduits avec si peu de science et de ju-
gement Semblent pâtir, s'abaisser et tomber sous
le faix, au lieu d'être égayés, sveltes et légers, et
de paraître se porter facilement, comme la na-
ture et la raison enseignent à les faire, POUSSIN,
Lettres, p. 93. Un dôme plus svelte que celui de
Saint -Pierre et d'un artifice admirable, VOLT. Lois
SYC
de Minos, not. || 2° Il se dit des personnes et des
animaux en un sens analogue. Cette femme est
svelte. Sa forme [du cerf] élégante et légère, sa
taille aussi svelte que bien prise, BUFF. Quadrup.
t. n, p. 13. || Il se dit aussi des végétaux.
— ÊTYM. Ital. svelto, de svellere, ou svegliere,
tirer, de s pour ex, et lat. vellere, tirer.
| SVELTESSE (svèl-lè-s'), s. f. Qualité de ce qui
est svelte. Quatre vases d'une sveltesse hardie,
TH. GAUTIER, Journ. offre. 6 juin 1871.
— ÊTYM. Ital. svellexsa.
f SWEDENBORGIEN, IENNE (své-din-bor-jiin,
jiè-n'), s. 7)1. et f. Partisan du swedenborgisine.
|| Adj. Qui appartient à cette doctrine.
f SWEDENBORGISME (své-din-bor-j i-sni'), s. m.
Espèce de doctrine mystique et théosophique qui a
pour auteur Swedenborg.
t SWERTIE (svèr-tie), s. f. Genre de la famille
des gentianées. La swertie vivace, swertia peren-
nis, L. est commune dans les prairies tourbeuses
des montagnes.
— ÉTYM. Swert, Hollandais à qui Linné dédia
ce genre,
t SWIÉTÉNIE (svié-té-nie), s. f. Terme de bota-
nique. Genre de méliacées, dans lequel on distin-
gue : l" la sicietenia Mahagoni, L. dont le bois
est appelé bois d'amarante et mahogon ; c'est notre
bois d'acajou ; 2° la swiéténie sénégalienne, dont
le bois porte également le nom vulgaire de bois
d'amarante, et de laquelle il paraît qu'on tire l'é-
corce appelée dans le commerce quinquina du Sé-
négal ; 3" la swiéténie fébrifuge, dont l'écorce sup-
plée le quinquina sous le nom indien de soymida,
LEGOARANT.
—ÉTYM. Van Sun'eten., célèbre médecinhollandais.
SYBARITE (si-ba-ri-f), s. m. || 1° Habitant de
Sybaris. De ce nombre éjait Smindyride, le plus ri-
che et le plus voluptueux des Sybarites : il arriva sur
une galère qui lui appartenait, traînant à sa suite
mille de ses esclaves pêcheurs, oiseleurs et cuisi-
niers, BARTHÉL. Anach. ch. 37. || 2" Fig. Homme
qui mène une vie molle et voluptueuse. Crois-tu
que, censeur hypocrite De la mollesse des mortels,
Je veuille, indolent Sybarite, M'endormir au pied
des autels? BERNIS, Épit. vi, Ambit. Vous n'étiez
pas née lorsqu'on augmenta de cent francs la pen-
sion que l'on payait pour moi au collège, et que,
moyennant cette augmentation, j'eus du pain bis
pendant toute l'année 1709; les Parisiens sont au-
jourd'hui des Sybarites, et crient qu'ils sont cou-
chés sur des noyaux de pêche, parce que leur lit
de roses n'est pas assez bien fait, VOLT. Lett. Mme
de Florian, 1er mars 1769 Régner! n'est pas
Sybarite qui l'ose, Ni blessé seulement par des
feuilles de rose, P. LEBRUN, Épît. le Roi de Grèce.
— ÉTYM. SuëapiTTiç, de Suêopiç, ville de la
Grande-Grèce renommée pour la richesse et le luxe
de ses habitants.
f SYBARITIQUE (si-ba-ri-ti-k'), adj. Qui appar-
tient à un Sybarite, aux Sybarites.
f SYHARITISME (si-ba-ri-ti-sm'), s. m. Néologis-
me. Recherche extrême; raffinement voluptueux.
f SYCÉPHALIEN, IENNE (si-sé-fa liin, liè-n'),
adj. Terme de tératologie. Monstres - sycépha-
liens, monstres où il y a fusion de deux têtes.
— ÉTYM-.Sùv, avec, et xeçaXr), tête.
SYCOMORE (si-ko-mo-r'), s. m. || 1° Nom vul-
gaire et spécifique du figuier sycomore, urticées.
L'Arabe m'a fait voiries tombes de nos soldats, sous
les sycomores du Caire, CHATEAUBR. ltin. part. 1.
112" Nom donné vulgairement, mais à tort, à l'é-
rable faux-platane, acéracées, qui croît naturelle-
ment en France, et qui sert à orner les parcs et
les promenades. Je veux sur le bord des ruisseaux
Unir le pâle sycomore À l'if, ornement des tom-
beaux, MILLEV. Élég. ch. 1.1| 3° Faux sycomore,
l'azédarach, méliacées.
— HIST. XIII" s. Desous l'ombre d'un sichamore
Siet Subiiens par grant honor, Rlancandin, v.
4814. || xv° s. Qui, près le pié d'un sicomore
vert, Dormoit au bord d'une claire fontaine, BAS-
SELIN, XVI. || xvie s. Les sapins, mélèzes, pins, sy-
comores, ifs.... 0. DE SERRES, 785. .
— ÉTYM» Suxôfiopo;, de ovxrj, figuier, et
(iopéa, mûrier (voy. MÛRIER). Cependant il serait
possible que le mot grec n'eût qu'en apparence
une signification, et qu'il fût une altération d'un
mot sémitique : hébreu, shikmah, sycomore.
f SYCQNE (si-ko-n'), s. m. Terme de botanique.
Genre de fruit composé, contenant un grand nom-
bre de petites drupes qui proviennent d'autant de
fleurs femelles, par exemple la figue.
— ÉTYM. Eùxov, figue.
SYL
tSYCOPHAGE(si-ko-fa-j'), eu!;'. Qui vit de figues.
— ÉTYM. SOxov, figue, et çayeîv, manger.
SYCOPHANTE (si-ko-fan-f), s. m. || Ie Nom qu'on
donnait dans Athènes aux dénonciateurs qui li-
vraient aux passions de la foule les citoyens émi-
nents et surtout ceux dont elle redoutait le plus
la raison ou la vertu. Il y avait des gens à Athè-
nes qui ne vivaient que de délations; on les ap-
pelait sycophantes, LÉVESQUE, Instit. Mém. se. mor.
et pol. t. iv, p. 273. || 2° Aujourd'hui, fourbe, men-
teur, fripon, délateur, coquin. Sa personne étant
ainsi faite [le loup habillé en berger], Et ses pieds
de devant posés sur sa houlette, Guillot le syco-
phante approche doucement, LA FONT. Fabl. m, 3,
Le sycophante alors me répondit, Qu'il faut trom-
per pour se mettre en crédit, VOLT. Hypocr. || 3" Es-
pèce de carabe.
— HIST. xvr* s. Ceulx qui disent, qu'anciennement
il estoit prohibé et défendu de transporter des
figues hors du pais d'Attique, et que delà les déla-
teurs qui accusoient et deceloient ceux qui en
transportoient, furent appelez sycophantes, AMYOT,
Solon, 48.
— ÉTYM. £\jxotpâvT7]i;, nom donné aux dénoncia-
teurs des voleurs de figues dans les bois sacrés de
l'Attique, ou, selon Plutarque, de ceux qui en ex-
portaient, et de là délateur, de aùxov, figue, et
çaivsiv, découvrir (voy. PHÉNOMÈNE).
t SYCOSE (si-kô-z'), s. f. ou SYCOSIS (si-kô-zis'),
s. m. Terme de médecine. Maladie des follicules
pileux caractérisée par l'éruplion successive de
petites pustules acuminées, semblables à celles de
la couperose, éparses ou disposées- en groupe sur
le menton, la lèvre supérieure, les régions sous-
maxillaires et les parties latérales de la face.
— ÉTYM. Lat. sycosis, de
f SYÉNITE (si-é-ni-f), s. /. Sorte de roche gra-
nitique.
— ÉTYM. Ainsi dite de Syène en Egypte, où il y
avait des carrières célèbres de cette roche.
t SYÉNITIQUE (si-é-ni-ti-k'), adj. Qui contient
de la syénite.
SYLLABAIRE (sil-la-bê^r'), s. m. || 1' Petit livre
dans lequel les enfants apprennent à lire. Rois
qu'on montre aux enfants dans tous les sylla-
baires, v. HUGO, Chdtim. vi, 5. || 2° Partie de ce
livre où les lettres sont réunies et forment des
syllabes.
— ÊTYM. Syllabe.
t SYLLABATION (sil-la-ba-sion), s. f.' Lecture
des mots en les divisant par syllabes, par opposi-
tion à épellation. Les partisans de la syllabation.
SYLLABE (sil-la-b'), s. f. || 1° Son produit par
une seule émission de voix, et qui se composé soit
d'une voyelle seule, soit de voyelles et de conson-
nes; Vous vous souvenez du vieux pédagogue de
la cour et qu'on appelait autrefois le tyran des
mots et des syllabes, BALZ. Socr. chrét. x. Ceux
qui se sont figuré que l'Académie n'était qu'une
troupe d'esprits bourrus qui ne faisaient autre
chose que de combattre sur les syllabes, introduire
des mots nouveaux, en proscrire d'autres... PEL-
LISSON, Hist. de lAcad. ni. Des villes que tu
prends les noms durs et barbares N'offrent de
toutes parts que syllabes bizarres, BOIL. Épît.
iv. Le nouveau Cicéroa, tremblant, décoloré, Cher-
che eh vain son discours sur sa langue égaré ; En
vain, pour gagner temps, dans ses transes af-
freuses, Traîne d'un dernier mot les syllabes hon-
teuses; Il hésite, il bégaye, m. Lutr. vi. Le défaut
le plus ordinaire et qu'on doit éviter avec plus do
soin, c'est de ne point appuyer sur les dernières
syllabes, et de laisser tomber sa voix à la fin des
périodes, ROLLIN, Traité des Et. vi, 2e part, H, 3.
Une syllabe dure gâte une pensée heureuse, VOLT.
Dict. phil. Art poét. Dix syllabes par vers mollement
arrangées Se suivaient avec art, et semblaient né-
gligées, ID. Trots manières. La syllabe est un son
complet qui est quelquefois composé d'une seule
lettre, mais pour l'ordinaire de plusieurs; d'où vient
qu'on lui a donné le nom de syllabe, comprehensio,
assemblage, DUCLOS, OEUV. t. IX, p. 19. L'Alham-
bra!... Forteresse aux crénaux festonnés et crou-
lants, Où l'on entend la nuit de magiques syllabes,
v. HUGO, Orient. 3t. || Syllabe longue, celle où la
voix se prolonge; syllabe brève, celle où elle passe
vite. Les syllabes longues ou brèves n'ont aucune
durée fixe, pas même de rapport déterminé entre
leur durée, DIDER. le Neveu de Rameau. || Syllabe
pure, celle qui ne renferme qu'une seule voyelle
||Syllabe mixte ou composée, celle qui.renferme
une diphthongue ou une triphthongue. || Syllabs
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