sus
Ilist. litt. de la Fr. t. xxiv, p. 65. || 2" Etat d'un
ecclésiastique suspens. Un prêtre qui dit la messe
pendant sa suspense devient irrégulier. || 3° An-
ciennement, charte de suspense, charte royale par
laquelle tout procès intenté à une personne ab-
sente pour le service ou par les ordres du prince
demeurait en surséance jusqu'à son retour.
— HIST. xv° s. Du faisable faisoit promesse et
du difficile suspense, G. CHASTELAIN, Éloge du bon
duc Philippe.
— ÉTYM. Suspens.
SUSPENSEGR (su-span-seur),. adj. m. Terme
d'analomie. Qui tient suspendu. Ligaments sus-
penseurs.
— HIST. xvie s. Deux cremasters ou suspenseurs
des testicules, PAKE, IV, 2.
— ÉTYM. Lat. suspensum, supin de suspendere,
suspendre.
SUSPENSIF, IVE (su-span-sif, si-v'), adj.
|| 1" Terme de jurisprudence. Qui suspend , qui
empêche d'aller en avant, de continuer. L'Église
a toujours approuvé que ses enfants en usassent
[de l'appel au plus proche concile] comme suspen-
sif, ST-SIM. 459, 216. L'obligation contractée sous
une condition suspensive est celle qui dépend, ou
d'un événement futur et incertain, ou d'un évé-
nement actuellement arrivé, mais encore inconnu
des parties, Code civ. art. 4 4 81. || 2° Dans le langage
de la politique, veto suspensif, veto qui ajourne la
promulgation d'une loi. 11 y était statué [dans l'in-
strument de gouvernement].... que le protecteur
[Cromwell] aurait le veto suspensif, CHATEAUBR.
Stuarts, le Protectorat. || 3" Terme de grammaire.
Qui suspend le sens, le fait attendre. Le génitif,
étant un cas suspensif, leur fait attendre [aux au-
diteurs] toutes ces idées que l'orateur ne pouvait
leur présenter à la fois, MDER. Lett. sur les sourds
et muets. || Points suspensifs, points mis à la suite
les uns des autres quand le sens est suspendu,
inachevé. Si j'en croyais ma colère.... mais il faut
céder à vos supplications.
— HIST. xiv" s. Les constructions de Titus Livius
sont si trenchées, si brieves, si suspensives, et si
d'estranges moz, BERCHEURE, f° 4. || xvi* s. Toutes
appellations ont effet suspensif et devolutif, LOÏ-
SEL, 885.
— ÉTYM. Provenç. suspensiu; espagn. suspen-
sivo; ital. sospensivo; du lat, suspensum, supin de
suspendere, suspendre.
SUSPENSION (su-span-sion; en vers, de quatre
syllabes), s. f. || i" Action de suspendre, état de ce
qui est suspendu. Le point de suspension d'une ba-
lance. || Manière de suspendre. M. Coulomb, de
l'Académie des sciences, ayant imaginé une sus-
pension dans laquelle l'aiguille est sans frotte-
ment, BUFF. ilin. t. ix, p. 224. || En médecine lé-
cale,, mort par suspension, mort par la pendaison,
f) Terme de vétérinaire. La suspension d'un cheval
qu'on veut empêcher de rester constamment cou-
ché, pendant certaines maladies des organes loco-
moteurs, peut être pratiquée à l'aide de différents
moyens. || Suspension à la Cardan, mode de sus-
pension qui permet à un objet de conserver sensi-
blement sa position par rapport à l'horizon malgré
les déplacements du support. |] Terme d'horlogerie.
Se dit des pièces ou parties par lesquelles un régula-
teur est suspendu. || 2° Terme de chimie. État d'une
substance tenue dans un liquide sans se précipiter.
Il 3° Support suspendu, dans lequel on met une lam-
pe, des fleurs. Une belle suspension. Une suspen-
sion de bronze doré. Bronze, pendules, candélabres,
lustres, lampes, feux, suspensions, Monit. univ. 4 8
juin 4867, Annonces. || 4° Nom donné à un phéno-
mène optique, dans lequel des objets éloignés, vus
à l'horizon, paraissent simplement suspendus en
l'air, ."i la différence du mirage où il y a de plus
-une image renversée; le fait est que dans la sus-
pension la seconde image existe, mais elle est ex-
trêmement aplatie et réduite à une dimension in-
finiment petite, ce qui empêche de la voir, BIOT,
Inslit. ilém. scienc. 4S09, p. 8. || 5° Cessation tem-
poraire. Suspension des poursuites. La suspension
du payement d'une rente. La suspension de la
fièvre. Une suspension de tout le mouvement de
la machine ronde, SÉV. 9 mars 4672. J'ai été si oc-
cupée, mon cher cousin, à prendre Philisbourg,
qu en vérité je n'ai pas eu un moment pour vous
écrire; je m'étais fait une suspension de toutes
choses, m. à Bussy, 3 nov. 4 688. Tout ce que lui
avait dit Mme de Chartres en mourant, et la dou-
leur de sa mort avaient fait une suspension à ses
sentiments qui lui faisait croire qu'ils étaient en-
tièrement effacés, I.A FAY. Princ. de Clèv. OEuvr.
SUS
c. n, p. 83, dans POUGENS. || En droit commercial,
la suspension de payement diffère de la cessation
de payement qui constitue la faillite, en ce que la
cessation est réelle et générale, tandis que la pre-
mière n'est qu'accidentelle et temporaire. j| 6° Sus-
pension d'armes, cessation momentanée des actes
d'hostilité. Comme ils [les Romains] ne faisaient
jamais la paix de bonne foi, et que, dans le des-
sein d'envahir tout, leurs traités n'étaient pro-
prement que des suspensions de guerre, MON-
TESQ. Rom. 6. || 7° État d'un homme en suspens,
en incertitude. Et les braves pyrrhoniens, en
leur ataraxie, sont en suspension perpétuelle,
PASC. dans COUSIH. Cette suspension de désirs
entre la vie et la mort, et cette volonté soumise
à celle de Dieu, ne sont-ce pas des caractères
d'une âme chrétienne? FLÉCH. Duch. de Uon-
taus. || Terme des mystiques. Suspension des
puissances, voy. LIGATURE. || 8" Action d'interdire
un fonctionnaire de ses fonctions pour un temps.
|| 9° Terme de grammaire. Sens interrompu, ina-
chevé. La suspension se marque par une suite de
points. || 10° Figure de style qui consiste à tenir
les auditeurs'en suspens. La suspension, qui con-
siste à faire attendre une pensée qui surprend,
DUMARS. OEuvr. t. v, p. 286. || il» Terme de mu-
sique. Marche d'un accord dans lequel on soutient
un ou plusieurs sons de l'accord précédent, avant
de passer à ceux qui appartiennent à l'accord ac-
tuel. On pourrait dire par exemple suspension de
tel accord sur tel autre, suspension ascendante
ou descendante, suspension simple ou double,
suspension de tel degré de la gamme en partant
de tel autre degré, GRÉTRY, Méth. pour prél. 4 5.
— HIST. xn° s. Mais li reis nel volt pas mètre
à desfactiun; Ains'li dist qu'il alast maneir à sa
maisun ; Mais de tut sun mestier li fist suspen-
sum, Th. le mart. 28. ||'xvi's. Leur effect [des
pyrrhoniens], c'est une pure, entière et très par-
faite surseance et suspension de jugement, MONT.
n, 234.
— ÉTYM. Provenc. suspensio ; espagn. stispen-
sion; ital. sospensione; du lat. suspensionem, de
suspensum, supin de suspendere, suspendre.
SUSPENSOIR ou SUSPENSOIRE (su-span-soi-r'),
s.m. || 1° Ce qui tient suspendu en l'air. Il n'était
qu'un hochet dont une faction scélérate tenait le
suspensoir, BABOEUF, Pièces, n, 27. || 2" Terme de
chirurgie. Bandage destiné à soutenir le scrotum
chez les individus affectés de quelque maladie des
organes de la génération. [| Suspensoir des ma-
melles, sorte de poche à peu près analogue au
suspensoir du scrotum, et servant à soutenir les
mamelles.
— HIST. xvie s. Les muscles suspensoires des
testicules, PARÉ, I, 8.
—ÉTYM. Prov. suspensori; espagn. suspensorio ;
du lat. suspensum, supin de suspendere, suspendre.
t SUSPENTE (su-span-f) ou SCRPENTE (sur-
pan-t'), s. f. Terme de marine. Cordage servant à
maintenir les basses vergues. || Fausse suspente,
cordage servant avec la suspente d'une vergue,
pour l'aider ou la remplacer momentanément.
SUSPICION (sus-pi-sion; en vers, de quatre sylla-
bes), s. f. Soupçon, défiance (usité surtout en
termes de jurisprudence). En matière criminelle....
la cour de cassation peut. .. renvoyer la connais-
sance d'une affaire d'une cour à une autre....
pour cause de sûreté publique ou de suspicion lé-
gitime, Code d'instr. crim. art. 542.
— HIST. XIV« S. Suspicion et opinion ne sont
pas de cest nombre, ORESME, Éth. 4 73. Ils ont
suspicion de mal sus ceulx qui.... ID. ib. 437.
|| xyie s. Il résolut d'en aller hors du pais, pour
éviter par son absence la suspicion que l'on pour-
rait avoir sur luy, AMYOT, Lyc. 3. C'estoient [con-
tre Montaigne, dans les guerres civiles] suspi-
cions muettes qui couroient soubsmain, ausquelles.
il n'y a jamais faulte d'apparence, MONT, iv, 203.
— ÉTYM. Provenc. sospisio, suspicion; ital.
sospisione; du lat. suspicionem. Suspicion est un
mot refait sur le latin suspicionem, qui, avec l'i
bref, avait donné régulièrement soupçon (voy. ce
mot). S côté il y avait une forme assez employée
c'était suspection; elle vient du lat. suspeetionem.
t SUS-PIED (su-pied), s. m. Terme de manège.
Courroie de l'éperon qui passe sur le cou-de-pied.
f SUSPIRIEUX, EUSE (su-soi-ri-eû, eû-z'), adj.
Terme de médecine. Se dit de la respiration, lors-
qu'elle produit le bruit qui constitue le soupir.
— ÉTYM. Lat. suspiriosus, de suspirium, soupir.
t SUS-PUBIEN, IENNE (sus'-pu-biin, biè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est au-dessus du pu-
SUT 2109
bis. || Cordons sus-pubiens, les ligaments ronds da
la matrice.
t SUS-PUBIO-FÉMORAL, ALE ( sus'-pu-bi-o-fé-
mo-ral, ra-1'), adj. Terme d'anatomie. Qui est re-
latif au pubis et au fémur. Muscle sus-pubio-fé-
moral.
f SUSRELATÉ, ÉE (sus'-re-la-té, tée), adj. Qui
est relaté plus haut. L'acte susrelaté. La pièce sus-
relatée.
t SUS-SCAPULAIRE (su-ska-pu-lê-r1), adj. Terme
d'anatomie. Qui est au-dessus de l'omoplate.
11 Subst. Le sus-scapulaire supérieur, le muscle
sus-épineux ; le sus-scapulaire inférieur, le mus-
cle sous-épineux.
t SUSSEYEMENT (su-sè-ie-man), s. m. Vice de
prononciation, qui consiste à prononcer mal les s,
c'est-à-dire à les prononcer en mettant la langue
entre les dents, au lieu d'en appliquer le bout sur
les dents d'en haut.
t SUSSEYER (su-sè-ié), v. n. Faire dés susseye-
ments ; être sujet aux susseyements. C'était [les de
Villiers] la famille du monde la plus mal organisée
pour l'élocution, et c'était une famille où tout le
monde parlait toujours : la maman grasseyait en
nasillant;le papa, susseyait et bégayait; le fils aine
bredouillait, et sa soeur bégayait et susseyait en
zézeyànt pour faire la jolie mignonne, DE COUR-
CHAMP, Souv. de la marq. de Créquy, t. vi, ch. 4 3.
t SUS-SPHÉNOÏDAL, ALE (su-sfé-no-i-dal,da-l'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est au-dessus du sphé-
noïde. || Conduit sus-sphénoïdal, conduit partant de
la face supérieure ou interne du sphénoïde et
aboutissant dans l'hiatus orbitaire.
+ SUS-TARSIEN, IENNE ( sus'-tar-siin, siè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est situé sur le tarse.
t SUSTENTATION (su-stan-ta-sion), s. f. || i" Ac-
tion de soutenir. || Base de sustentation, l'espace
compris entre les extrémités des deux pieds pen-
dant la station verticale. || 2° Action de sustenter,
de donner des aliments ou des médicaments sus-
ceptibles de soutenir les forces d'une manière
temporaire ou permanente, à la suite d'un acci-
dent et durant une convalescence.
— HIST. xvic s. Pour la substantation du corps,
ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Provenç. sustentacio ; espagn. susten-
tacion ; ital. sustenlasione ; du lat. sustentationem,
de sustentare, sustenter.
SUSTENTÉ, ÉE (su-stan-té, tée), port, passé de
sustenter. C'est la chair de cet Homme-Dieu, dont
notre âme est sustentée et fortifiée, BOURDAL.
Myst. Très-St Sacrem. t. i, p. 524.
SUSTENTER (su-stan-té),.i;. a. ||i° En parlant
des personnes, entretenir la vie par le moyen des
aliments. Sustenter les pauvres. Il aura ce qu'il
faut pour sustenter son corps, LA FONT. Fér.
|| Par extension. Quand la pénurie des espèces
vous tourmente, quand les métiers, les arts, les
manufactures, le commerce demandent à grands
cris d'être sustentés, MIRABEAU, Collection, t. iv,
p. 59. || 2° Se sustenter, v. réfl. Se nourrir. Il faut
se sustenter.
— HIST. xive s. Sache que j'ay toute puissance
De substanter [donner substance] toutes essences,
'Nat. à l'alch. errant, 402. || xvr s. Ainsi que le pain
nourrist, sustente, et conserve la vie de nostre
corps.... CALV. Instit. 4 496. Une femme de village
accusoit.... un soldat pour avoir arraché à ses pe-
tits enfants ce peu de bouillie qui luy restoit à
les substanter, MONT, n, 48.
— ETYM. Provenç. et espagn. sustentar; ital.
sostentare ; du lat. sustentare, fréquentatif de sus-
tinere, de susum, en haut, et ténere, tenir. Sus-
tentare signifie au propre tenir par-dessus, sup-
porter, et, au figuré, soutenir les forces.
f SUS-TONIQUE (sus'-to-ni-k'J, adj. Terme de
musique. Se dit de la seconde note d'une gamme.
t SUSURRATION (su-zu-rra-sion); s. f. Bruit lé-
ger d'une personne qui parle à .voix basse. N'ayez
pas peur, Cynthie; ce n'est que la susurration des
roseaux" inclinés par votre passage dans leur forêt
mobile, CHATEAUBR. dans le Dict. de DOCHEZ.
— HIST. xvr 2 s. Susurration qui est diminution
de la renommée d'autrui par paroles secrettes et
occultes, Les Triomphes de la noble dame, f" 294.
— ÉTYM. Lat. susurrationem, murmure.
' f SUSURRUS (su-zu-rrus'), s. m. Mot latin em-
ployé en pathologie pour désigner un murmure
particulier qu'on entend dans certaines tumeurs
anévrysmales avec ou sans frémissement.
TT- ÉTYM. Le lat. su-surrus se rattache, comme
•f SÙTTKE ou SUTTIE (su-tie, pour les doux or-
Ilist. litt. de la Fr. t. xxiv, p. 65. || 2" Etat d'un
ecclésiastique suspens. Un prêtre qui dit la messe
pendant sa suspense devient irrégulier. || 3° An-
ciennement, charte de suspense, charte royale par
laquelle tout procès intenté à une personne ab-
sente pour le service ou par les ordres du prince
demeurait en surséance jusqu'à son retour.
— HIST. xv° s. Du faisable faisoit promesse et
du difficile suspense, G. CHASTELAIN, Éloge du bon
duc Philippe.
— ÉTYM. Suspens.
SUSPENSEGR (su-span-seur),. adj. m. Terme
d'analomie. Qui tient suspendu. Ligaments sus-
penseurs.
— HIST. xvie s. Deux cremasters ou suspenseurs
des testicules, PAKE, IV, 2.
— ÉTYM. Lat. suspensum, supin de suspendere,
suspendre.
SUSPENSIF, IVE (su-span-sif, si-v'), adj.
|| 1" Terme de jurisprudence. Qui suspend , qui
empêche d'aller en avant, de continuer. L'Église
a toujours approuvé que ses enfants en usassent
[de l'appel au plus proche concile] comme suspen-
sif, ST-SIM. 459, 216. L'obligation contractée sous
une condition suspensive est celle qui dépend, ou
d'un événement futur et incertain, ou d'un évé-
nement actuellement arrivé, mais encore inconnu
des parties, Code civ. art. 4 4 81. || 2° Dans le langage
de la politique, veto suspensif, veto qui ajourne la
promulgation d'une loi. 11 y était statué [dans l'in-
strument de gouvernement].... que le protecteur
[Cromwell] aurait le veto suspensif, CHATEAUBR.
Stuarts, le Protectorat. || 3" Terme de grammaire.
Qui suspend le sens, le fait attendre. Le génitif,
étant un cas suspensif, leur fait attendre [aux au-
diteurs] toutes ces idées que l'orateur ne pouvait
leur présenter à la fois, MDER. Lett. sur les sourds
et muets. || Points suspensifs, points mis à la suite
les uns des autres quand le sens est suspendu,
inachevé. Si j'en croyais ma colère.... mais il faut
céder à vos supplications.
— HIST. xiv" s. Les constructions de Titus Livius
sont si trenchées, si brieves, si suspensives, et si
d'estranges moz, BERCHEURE, f° 4. || xvi* s. Toutes
appellations ont effet suspensif et devolutif, LOÏ-
SEL, 885.
— ÉTYM. Provenç. suspensiu; espagn. suspen-
sivo; ital. sospensivo; du lat, suspensum, supin de
suspendere, suspendre.
SUSPENSION (su-span-sion; en vers, de quatre
syllabes), s. f. || i" Action de suspendre, état de ce
qui est suspendu. Le point de suspension d'une ba-
lance. || Manière de suspendre. M. Coulomb, de
l'Académie des sciences, ayant imaginé une sus-
pension dans laquelle l'aiguille est sans frotte-
ment, BUFF. ilin. t. ix, p. 224. || En médecine lé-
cale,, mort par suspension, mort par la pendaison,
f) Terme de vétérinaire. La suspension d'un cheval
qu'on veut empêcher de rester constamment cou-
ché, pendant certaines maladies des organes loco-
moteurs, peut être pratiquée à l'aide de différents
moyens. || Suspension à la Cardan, mode de sus-
pension qui permet à un objet de conserver sensi-
blement sa position par rapport à l'horizon malgré
les déplacements du support. |] Terme d'horlogerie.
Se dit des pièces ou parties par lesquelles un régula-
teur est suspendu. || 2° Terme de chimie. État d'une
substance tenue dans un liquide sans se précipiter.
Il 3° Support suspendu, dans lequel on met une lam-
pe, des fleurs. Une belle suspension. Une suspen-
sion de bronze doré. Bronze, pendules, candélabres,
lustres, lampes, feux, suspensions, Monit. univ. 4 8
juin 4867, Annonces. || 4° Nom donné à un phéno-
mène optique, dans lequel des objets éloignés, vus
à l'horizon, paraissent simplement suspendus en
l'air, ."i la différence du mirage où il y a de plus
-une image renversée; le fait est que dans la sus-
pension la seconde image existe, mais elle est ex-
trêmement aplatie et réduite à une dimension in-
finiment petite, ce qui empêche de la voir, BIOT,
Inslit. ilém. scienc. 4S09, p. 8. || 5° Cessation tem-
poraire. Suspension des poursuites. La suspension
du payement d'une rente. La suspension de la
fièvre. Une suspension de tout le mouvement de
la machine ronde, SÉV. 9 mars 4672. J'ai été si oc-
cupée, mon cher cousin, à prendre Philisbourg,
qu en vérité je n'ai pas eu un moment pour vous
écrire; je m'étais fait une suspension de toutes
choses, m. à Bussy, 3 nov. 4 688. Tout ce que lui
avait dit Mme de Chartres en mourant, et la dou-
leur de sa mort avaient fait une suspension à ses
sentiments qui lui faisait croire qu'ils étaient en-
tièrement effacés, I.A FAY. Princ. de Clèv. OEuvr.
SUS
c. n, p. 83, dans POUGENS. || En droit commercial,
la suspension de payement diffère de la cessation
de payement qui constitue la faillite, en ce que la
cessation est réelle et générale, tandis que la pre-
mière n'est qu'accidentelle et temporaire. j| 6° Sus-
pension d'armes, cessation momentanée des actes
d'hostilité. Comme ils [les Romains] ne faisaient
jamais la paix de bonne foi, et que, dans le des-
sein d'envahir tout, leurs traités n'étaient pro-
prement que des suspensions de guerre, MON-
TESQ. Rom. 6. || 7° État d'un homme en suspens,
en incertitude. Et les braves pyrrhoniens, en
leur ataraxie, sont en suspension perpétuelle,
PASC. dans COUSIH. Cette suspension de désirs
entre la vie et la mort, et cette volonté soumise
à celle de Dieu, ne sont-ce pas des caractères
d'une âme chrétienne? FLÉCH. Duch. de Uon-
taus. || Terme des mystiques. Suspension des
puissances, voy. LIGATURE. || 8" Action d'interdire
un fonctionnaire de ses fonctions pour un temps.
|| 9° Terme de grammaire. Sens interrompu, ina-
chevé. La suspension se marque par une suite de
points. || 10° Figure de style qui consiste à tenir
les auditeurs'en suspens. La suspension, qui con-
siste à faire attendre une pensée qui surprend,
DUMARS. OEuvr. t. v, p. 286. || il» Terme de mu-
sique. Marche d'un accord dans lequel on soutient
un ou plusieurs sons de l'accord précédent, avant
de passer à ceux qui appartiennent à l'accord ac-
tuel. On pourrait dire par exemple suspension de
tel accord sur tel autre, suspension ascendante
ou descendante, suspension simple ou double,
suspension de tel degré de la gamme en partant
de tel autre degré, GRÉTRY, Méth. pour prél. 4 5.
— HIST. xn° s. Mais li reis nel volt pas mètre
à desfactiun; Ains'li dist qu'il alast maneir à sa
maisun ; Mais de tut sun mestier li fist suspen-
sum, Th. le mart. 28. ||'xvi's. Leur effect [des
pyrrhoniens], c'est une pure, entière et très par-
faite surseance et suspension de jugement, MONT.
n, 234.
— ÉTYM. Provenc. suspensio ; espagn. stispen-
sion; ital. sospensione; du lat. suspensionem, de
suspensum, supin de suspendere, suspendre.
SUSPENSOIR ou SUSPENSOIRE (su-span-soi-r'),
s.m. || 1° Ce qui tient suspendu en l'air. Il n'était
qu'un hochet dont une faction scélérate tenait le
suspensoir, BABOEUF, Pièces, n, 27. || 2" Terme de
chirurgie. Bandage destiné à soutenir le scrotum
chez les individus affectés de quelque maladie des
organes de la génération. [| Suspensoir des ma-
melles, sorte de poche à peu près analogue au
suspensoir du scrotum, et servant à soutenir les
mamelles.
— HIST. xvie s. Les muscles suspensoires des
testicules, PARÉ, I, 8.
—ÉTYM. Prov. suspensori; espagn. suspensorio ;
du lat. suspensum, supin de suspendere, suspendre.
t SUSPENTE (su-span-f) ou SCRPENTE (sur-
pan-t'), s. f. Terme de marine. Cordage servant à
maintenir les basses vergues. || Fausse suspente,
cordage servant avec la suspente d'une vergue,
pour l'aider ou la remplacer momentanément.
SUSPICION (sus-pi-sion; en vers, de quatre sylla-
bes), s. f. Soupçon, défiance (usité surtout en
termes de jurisprudence). En matière criminelle....
la cour de cassation peut. .. renvoyer la connais-
sance d'une affaire d'une cour à une autre....
pour cause de sûreté publique ou de suspicion lé-
gitime, Code d'instr. crim. art. 542.
— HIST. XIV« S. Suspicion et opinion ne sont
pas de cest nombre, ORESME, Éth. 4 73. Ils ont
suspicion de mal sus ceulx qui.... ID. ib. 437.
|| xyie s. Il résolut d'en aller hors du pais, pour
éviter par son absence la suspicion que l'on pour-
rait avoir sur luy, AMYOT, Lyc. 3. C'estoient [con-
tre Montaigne, dans les guerres civiles] suspi-
cions muettes qui couroient soubsmain, ausquelles.
il n'y a jamais faulte d'apparence, MONT, iv, 203.
— ÉTYM. Provenc. sospisio, suspicion; ital.
sospisione; du lat. suspicionem. Suspicion est un
mot refait sur le latin suspicionem, qui, avec l'i
bref, avait donné régulièrement soupçon (voy. ce
mot). S côté il y avait une forme assez employée
c'était suspection; elle vient du lat. suspeetionem.
t SUS-PIED (su-pied), s. m. Terme de manège.
Courroie de l'éperon qui passe sur le cou-de-pied.
f SUSPIRIEUX, EUSE (su-soi-ri-eû, eû-z'), adj.
Terme de médecine. Se dit de la respiration, lors-
qu'elle produit le bruit qui constitue le soupir.
— ÉTYM. Lat. suspiriosus, de suspirium, soupir.
t SUS-PUBIEN, IENNE (sus'-pu-biin, biè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est au-dessus du pu-
SUT 2109
bis. || Cordons sus-pubiens, les ligaments ronds da
la matrice.
t SUS-PUBIO-FÉMORAL, ALE ( sus'-pu-bi-o-fé-
mo-ral, ra-1'), adj. Terme d'anatomie. Qui est re-
latif au pubis et au fémur. Muscle sus-pubio-fé-
moral.
f SUSRELATÉ, ÉE (sus'-re-la-té, tée), adj. Qui
est relaté plus haut. L'acte susrelaté. La pièce sus-
relatée.
t SUS-SCAPULAIRE (su-ska-pu-lê-r1), adj. Terme
d'anatomie. Qui est au-dessus de l'omoplate.
11 Subst. Le sus-scapulaire supérieur, le muscle
sus-épineux ; le sus-scapulaire inférieur, le mus-
cle sous-épineux.
t SUSSEYEMENT (su-sè-ie-man), s. m. Vice de
prononciation, qui consiste à prononcer mal les s,
c'est-à-dire à les prononcer en mettant la langue
entre les dents, au lieu d'en appliquer le bout sur
les dents d'en haut.
t SUSSEYER (su-sè-ié), v. n. Faire dés susseye-
ments ; être sujet aux susseyements. C'était [les de
Villiers] la famille du monde la plus mal organisée
pour l'élocution, et c'était une famille où tout le
monde parlait toujours : la maman grasseyait en
nasillant;le papa, susseyait et bégayait; le fils aine
bredouillait, et sa soeur bégayait et susseyait en
zézeyànt pour faire la jolie mignonne, DE COUR-
CHAMP, Souv. de la marq. de Créquy, t. vi, ch. 4 3.
t SUS-SPHÉNOÏDAL, ALE (su-sfé-no-i-dal,da-l'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est au-dessus du sphé-
noïde. || Conduit sus-sphénoïdal, conduit partant de
la face supérieure ou interne du sphénoïde et
aboutissant dans l'hiatus orbitaire.
+ SUS-TARSIEN, IENNE ( sus'-tar-siin, siè-n'),
adj. Terme d'anatomie. Qui est situé sur le tarse.
t SUSTENTATION (su-stan-ta-sion), s. f. || i" Ac-
tion de soutenir. || Base de sustentation, l'espace
compris entre les extrémités des deux pieds pen-
dant la station verticale. || 2° Action de sustenter,
de donner des aliments ou des médicaments sus-
ceptibles de soutenir les forces d'une manière
temporaire ou permanente, à la suite d'un acci-
dent et durant une convalescence.
— HIST. xvic s. Pour la substantation du corps,
ORESME, Thèse de MEUNIER.
— ÉTYM. Provenç. sustentacio ; espagn. susten-
tacion ; ital. sustenlasione ; du lat. sustentationem,
de sustentare, sustenter.
SUSTENTÉ, ÉE (su-stan-té, tée), port, passé de
sustenter. C'est la chair de cet Homme-Dieu, dont
notre âme est sustentée et fortifiée, BOURDAL.
Myst. Très-St Sacrem. t. i, p. 524.
SUSTENTER (su-stan-té),.i;. a. ||i° En parlant
des personnes, entretenir la vie par le moyen des
aliments. Sustenter les pauvres. Il aura ce qu'il
faut pour sustenter son corps, LA FONT. Fér.
|| Par extension. Quand la pénurie des espèces
vous tourmente, quand les métiers, les arts, les
manufactures, le commerce demandent à grands
cris d'être sustentés, MIRABEAU, Collection, t. iv,
p. 59. || 2° Se sustenter, v. réfl. Se nourrir. Il faut
se sustenter.
— HIST. xive s. Sache que j'ay toute puissance
De substanter [donner substance] toutes essences,
'Nat. à l'alch. errant, 402. || xvr s. Ainsi que le pain
nourrist, sustente, et conserve la vie de nostre
corps.... CALV. Instit. 4 496. Une femme de village
accusoit.... un soldat pour avoir arraché à ses pe-
tits enfants ce peu de bouillie qui luy restoit à
les substanter, MONT, n, 48.
— ETYM. Provenç. et espagn. sustentar; ital.
sostentare ; du lat. sustentare, fréquentatif de sus-
tinere, de susum, en haut, et ténere, tenir. Sus-
tentare signifie au propre tenir par-dessus, sup-
porter, et, au figuré, soutenir les forces.
f SUS-TONIQUE (sus'-to-ni-k'J, adj. Terme de
musique. Se dit de la seconde note d'une gamme.
t SUSURRATION (su-zu-rra-sion); s. f. Bruit lé-
ger d'une personne qui parle à .voix basse. N'ayez
pas peur, Cynthie; ce n'est que la susurration des
roseaux" inclinés par votre passage dans leur forêt
mobile, CHATEAUBR. dans le Dict. de DOCHEZ.
— HIST. xvr 2 s. Susurration qui est diminution
de la renommée d'autrui par paroles secrettes et
occultes, Les Triomphes de la noble dame, f" 294.
— ÉTYM. Lat. susurrationem, murmure.
' f SUSURRUS (su-zu-rrus'), s. m. Mot latin em-
ployé en pathologie pour désigner un murmure
particulier qu'on entend dans certaines tumeurs
anévrysmales avec ou sans frémissement.
TT- ÉTYM. Le lat. su-surrus se rattache, comme
•f SÙTTKE ou SUTTIE (su-tie, pour les doux or-
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