Livres
1242 pages
2096
SUR
SUR
SUR
AMYOT, Marins, 83. Voians qu'ils ne pouvoient
garder l'artillerie, ils la. surchargèrent de telle
façon, qu'elle creva entre les mains des Turcs,
D'AUB. Hist. n, 200. Vos finances, surchargées de-
puis deux ans par vos dons de près de Toonooo de
pensions extraordinaires.... des estrangers à qui
on permet de surcharger les daces [douanes] par
leur inventions, n>. ib. n, 2)8. Son valet [d'Aris-
tippej se trouvant surchargé en chemin de l'ar-
gent qu'il portait aprez luy, MONT, II, 4 24.
— ÉTYM. Sur 1, et charger; provenç. sobrecar-
gar; espagn. sobrecarguar ; ital. sopraccaricare.
SURCHAUFFÉ, ÉE (sur-clïô-fé, fée), part, passé
de surchauffer. Acier surchauffé.
SURCHAUFFER {sur-chô-fé), v. a. \\ 1° Terme de
forge. Donner trop de feu au fer, le brûler en par-
tie. H 2° Donner un excès de chaleur. Surchauffer
la vapeur dans une cheminée à double enveloppe.
— ÉTYM. Sur 4, et chauffer.
SURCHAUFFURE (sur-chô-fu-r'), s. f. Défaut de
l'acier, qui vient d'avoir trop souffert le feu, et
qui le fait paraître pailleux et plein de petites vei-
nes noires.
t SURCHOIX (sur-choî), s. m. Ce qui est de pre-
mière qualité.. Les prix auxquels la régie prendra
livraison desdits tabacs sont fixés ainsi qu'il suit,
sauf une allocation de 40 fr. par -100 kil. pour les
tabacs de surchoix, Cire, des contr. indir. et tabacs,
4 7 juil. 1854, n° 487. Il pourra être accordé, en
outre des prix fixés, à titre d'encouragement • de
culture, 40 c. par k. de tabac pour les qualités
dites surchoix, Loi 28 avril 4 84 6, art. 492.
' f SURCILIER, ÈRE (sur-si-lié, liè-r'), adj. Terme
d'anatomie. Voy. SOURCILIER.
f SURCOMPENSÉ, ÉE (sur-kon-pan-sé, sée), adj.
Qui est compensé et au delà. || Terme de minéra-
logie. Se dit d'une variété dans laquelle un des
bords reste intact, tandis que deux autres subis-
sent chacun deux déeroissements.
SURCOMPOSÉ,-JE (sur-kon-pô-zé, zée), adj.
|| 1° Terme de grammaire. Temps surcomposé, ou,
substantivement, un surcomposé, temps d'un verbe
où l'auxiliaire avoir est employé deux fois, exem-
ple : J'avais beaucoup d'affaires ; quand je les ai
eu terminées.... || 2° Terme de minéralogie. Se dit
d'une variété dont la forme est composée d'un
grand nombre de facettes qui résultent de diver-
ses lois de décroissement. || 3° Terme de botanique.
Feuille surcomposée, feuille dont le pétiole se di-
vise en plusieurs pétioles secondaires, qui sont
eux-mêmes divisés ou subdivisés. |j 4° Terme de
chimie. Corps surcomposé, ou, substantivement,
un surcomposé, corps résultant de la combinaison
de corps composés. C'est non-seulement un composé,
mais même un surcomposé, BUFF. Min. t. m, p. 421.
— ÉTYM. Sur 4, et composé.
r f SURCOMPOSITION (sur-kon-pô-zi-sion), s. f.
État de ce qui est surcomposé. Le roman carlovin-
gien de Guillaume au court nez avait offert un
premier exemple de ce mode de composition, ou,
pour mieux dire, de surcomposition épique, FAU-
RIEL, dans le Dict. de DOCHEZ.
f SURCOSTAL; ALE (sur-ko-stal, sta-P), adj. Terme
d'anatomie. Oui est sur les côtes. || Muscles sur-
costaux , faisceaux musculaires au nombre de
doaze, étendus du sommet de l'apophyse trans-
verse d'une vertèbre au bord supérieur de la côte
qui est au-dessous.
f SURCOUPE (sur-kou-p'), s. f. Action de sur-
couper. Résultat de cette action.
t SURCOUPER (sur-kou-pé), v. a. Terme de jeux
de cartes. Couper avec un atout supérieur à celui
qu'un autre a déj à employé.
| SURCROISSANCE (sur-kroi-san-s'), s. f. Ac-
tion de surcroître.
— HlST. XVIe s. Les asperges pressées ne sepour-
roient accroistre à l'aise, ains, s'opprimans par
sur-croissance de rejetons, demeureroient toutes
langoureuses, 0. DE SERRES, 637.
- SURCROÎT (sur-kroî), s. m. || 1» Ce qui, ajouté à
quelque chose, en accroît la force, le nombre, la
quantité. Dans le temps que le porc revient à soi,
l'archer Voit le long d'un sillon une perdrix mar-
cher; Surcroît chétif aux autres têtes, LA FONT.
Fabl. vm, 27. Il faut quelque surcroît de compa-
gnie, MOL. Préc. 4 2. Et voyant pour surcroît de dou-
leur et de haine Parmi ses étendards porter l'aigle
romaine, RAC. Mithr. v, 4. Pour surcroît de mal-
heur, l'eau même qu'on portait sur des chameaux
dans des peaux de bouc avait manqué, ROLLIN,
Hist.anc. OEuv.\. vi, p. 330. Surcroît de. biens
est l'âme d'un ménage, VOLT. Enf. proi. 1, 4. Ce
qui m'inquiétait lu plus était mon compagnon de
voyage dont j e ne voulais pas lui donner le surcroît,
et dont je craignais de ne pouvoir me débarrasser,
j. J. ROUSS. Confess. ni. Vous aurez pour surcroît un
frère qui radote, GRESSET, Méchant, 11, 3. || 2° Ter-
me de dévotion. OEuvres de surcroît, oeuvres pieu-
ses accomplies en sus des obligations du chrétien.
Elle ajoute même aux rigueurs de la loi des ri-
gueurs de surcroît, MASS. Carême, Jeûne. Abus
assez ordinaire dans la vertu, où l'on voit tant de
personnes zélées pour les oeuvres de surcroît, et .
tranquilles sur l'oubli continuel de leurs obliga-
tions les plus essentielles, m. Carême, Vérit,
culte. Il 3° De surcroît, toc. adv. En plus. Les que-
relles, procès, faim, soif et maladie Troublent-ils
pas assez le repos de la vie, Sans s'aller de sur-
croît aviser sottement De se faire un chagrin qui
n'a nul fondement ? MOL. Sgan. 4 7. Que le prédi-
cateur vienne à paraître : si la nature lui a donné
une voix enrouée et un tour de visage bizarre....
si le hasard l'a encore barbouillé de surcroît....
PASC. Pens. m, 3, édit. HAVET.
— HIST. xnie s. Se tu vels trover le sorcrois du
cercle au quarré escrit dedens le cercle, Comput,
f" 48. Il XVIe s. Aventuriers qui tant jours comme
nuyetz Ont prins sur moy la souppée et surcroys,
1. MAROT, v, 236. Nous y aurons assez de beson-
gne, sans autre surcroist, MONT, I, 79.
— ÉTYM. Voy. STJRCROÎTRE.
SURCROÎTRE (sur-kroî-tr'), 11. m. 11 se conjugue
comme croître. |j i" Croître plus qu'il ne faut,
s'élever au-dessus du niveau de la surface de la
peau. Retrancher les chairs qui surcroissent.
Il 2° V. a. Augmenter, accroître avec excès. Sur-
croître le prix d'une marchandise.
— HIST. xve s. Gallehaut, dans son affliction,
fut si longtemps sans vouloir boire ni manger, que
la chair luy fust surcreue et pourrie aux deux
parties de la bouche, Lancelot du lac, t. 1, f° 4 65,
dans LACURNE. Il xvie s. Osterla chair surcroissante
n'est oeuvre de nature, PARÉ, XI, 8. La culture sera
de bouer ce nouveau plant.... ne souffrant qu'au-
cune herbe y surcroisse jamais, o. DE SERRES, 4 04.
— ÉTYM. Suri, et croître ; provenç. sobrecreis-
ser; espagn. sobrecrecer.
f SUR CRÛ, UE (sur-kru, krue), part, passé de sur-
croître.
f SURCUISSON (sur-kui-son), s. f. Action de
soumettre une substance déjà cuite à une tempé-
rature plus élevée encore. La surcuisson des chaux
hydrauliques et des ciments accroît la cohésion des
mortiers formés soit avec la chaux, soit avec les
ciments surcuits, DE VILLENEUVE, Acad. des se.
Comptes rendus, 4 869, t. LXVTII, p. 370.
t SURCUIT, UITE (sur-kui, kui-t'), adj. Qui a
subi la surcuisson.
f SURCULATION (sur-ku-la-sion), s. f. Terme de
botanique. Synonyme de gemmation.
— ÉTYM. Lat. surculus, rejeton,
t SURCULE (sur-ku-F), s. m. Terme de botani-
que. Tige des mousses.
— ÉTYM. Lat. surculus, rejeton,
f SURCULEUX, EUSE (sur-ku-leû, leû-z'), adj.
Terme de botanique. Qui donne des rejetons.
f SURDÂTRE (sur-dâ-tr'), adj. Qui est légère-
ment sourd.
— HIST. xvi" s. Outre que les gens tirans sur
l'âge sont surdastres, ils parlent fort haut, BOU-
GHET, Serées, liv. n, p. 224, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. surdaster, dérivé de surdus, sourd.
t SURDÉCIME (sur-dé-si-m'), s. m. Décime im-
posé sur un autre décime. Nos décimes et surdé-
cimes de guerre, HORN, l'Économ. pol. av. les
physiocr. xrv.
t SURDËCOMPOSÉ, ÉE (sur-dé-kon-pô-zé, zée),
adj. Terme de botanique. Dont le pétiole se divise
deux fois avant de porter-des folioles.
SURDENT (sur-dan), s. f.\\ i° Dent qui vient hors
de rang sur une autre ou entre deux autres.
Il 2" Terme de vétérinaire. Dents plus longues
que les autres. Ôter les surdents à un cheval.
— HIST. xvie s. On lime les dents quand elles pous-
sent oultre les autres, et font desplaisir à mascher
et à la personne, comme on voit aux sourdents. —
On les arrache, quand elles sont forjetées hors de
leur rang, qu'on appelle sourdent. PARÉ, XV, 27.
— ÉTYM. Sur 4, et dent; provenç. sobredent ; es-
pagn. sobrediente; ital. sopraddente.
f SURDI-MUTITE (sur-di-mu-ti-té), s. /".Terme
de médecine. Mutité par suite d'une surdité con-
génitale.
SURDITÉ (sur-di-té), s. f. Perte ou diminution
considérable du sens de l'ouïe. La surdité est fort
incommode. Sa surdité augmente. ||Fig. Et je vois
presque en tous un même aveuglement, Je trouva
presque en tous des surdités pareilles, CORN. Imit.
ni, 3. Le czar se dégoûta enfin de notre surdité
pour lui, et de notre indifférence, ST-SIM. 467, 4 52.
— HIST. xvr s. Les grevures [infirmités] ont
aussi parfois servi de recommandation et faveur :
j'en ai veu la surdité en affectation, MONT, rv, 32.
D'où vient ce fascheux mal qu'on nomme surdité?
DU BELLAY, vn, 70, recto.
— ÉTYM. Berry, sourdetê; génev. sourdité; du
lat. surditatem, de surdus, sourd.
f SURDON (sur-don), s. m. Terme de commerce
Forfait facultatif pour l'acheteur, à raison d'avaries -
ou mouillures accidentelles, Suppl. de 4 866 au
Code gén. des lois françaises, note 2, p. 44. Sauf
les exceptions portées au tableau ci-après, il n'est
accordé ni • dons, ni surdons, ni tolérances, Ta-
bleau annexé à la loi du 43 juin 4 866, concernant
les us. commerciaux, § vm, des règl. gén.
— ÉTYM. Sur 4, et don.
SURDORÉ, ÉE (sur-do-ré, rée), part, passé de
surdorer. Les iingots dorés, du poids de 42 à 46
marcs, payeront,. pour l'or qui peut y entrer, 3 li-
vres seulement pour chaque lingot, sans distinc-
tion du surdoré ou commun, Arrêt, du cons. d'État,
22 sept. 4 678.
SURDORER (sur-do-ré), v. a. Dorer doublement,
solidement. || Fig. Cette aventure d'Egypte change
à la fois la fortune. et le génie de Napoléon, en
surdorant ce génie, déjà trop éclatant, d'un rayon
du soleil qui frappa la colonne de nuée et de feu,
CHATEAUBR. Mêm. t. V, p. 293.
■ — HIST. xive s. Couvercle d'argent surdoré et
esmaillé, DE LA BORDE, Émaux, p. 504.
— ÉTYM. Suri, et dorer ; provenç. subredaurar ;
espagn. sobredorar. t»
f SURDORURE (sur-do-ru-r'), s. f. Action de sur-
dorer.
— HIST. xvr" s. Surdoreure, COTGRAVE.
SURDOS (sur-dô), s. m.Terme de sellier. Piècedu
harnachement placée sur le dos des chevaux de trait.
— ÉTYM. Sur 4, et dos.
SUREAU (su-rô), s. m. Genre de plantes, la plu-
part arbustives, qui appartient à la -famille des
caprifoliacées, où l'espèce appelée ordinairement
sureau est le sambucus nigra, L. || Sureau d'eau ou
aquatique, viorne obier.
— HIST. xive s. Suraut, DU GANGE, sambussus.
|| xvi° s. Prenez huile de suzeau, en laquelle ferez
infuser des fourmis, PARÉ, XVIII, 43. Le sureau, pour
sa grosse moële, s'enracine très facilement de bran-
che, o. DESERRES, 564. La racine du petit sureau, en
latin ebulus [hièbie], ID. 952. Le suzeau, RAB.TV, 62.
— ÉTYM. Le lat. est sambucus, donnant le prov.
sambuc, le portug. sabugo et l'ital. sambuco. Mais
à côté est sabûcus, qui a donné régulièrement l'an-
cien français seû. Les patois y concordent : Berry,
seû, seue. suis, suyau; wallon, sawe, sawon,
sahon; namur. seusse; picard, séu; poitou, seu;
génev. saû, saiu; vaudois, suau, sahu,sau; Fran-
che-Comté, saivu, seu; normand et Maine, seur
Comment les patois ont-ils de seu fait seur, par
l'addition d'une r, on ne le- sait; mais le fait esl
là. De seur il a été facile de passer au diminutil
sureau ; on y a passé dès le xiv" siècle. Quant à la
forme suzeau du xvie siècle, elle est due au vice
de prononciation qui, chez les Parisiens, au xve
et au xvr siècles, changeait l'r en 2 (voy. CHAISE).
f SUREAUTIER (su-rô-tié), s. "m. Espèce de
champignon.
f SURÉDIFIER (sur:é-di-n-ê), v. a. Édifier par-
dessus.
" — HIST. xvie s. Ce qui auroit esté suredifié au
dessus de huict pieds par l'un desdits voisins....
Coust. génér. t. n, p. 4 028.
f SURÉGALISAGE (sur-é-ga-li-za-j'), s. m. Action
de sur-égaliser.
f SURÉGALISER (sur-é-ga-li-zé), v. a. Faire
passer la poudre au surégalisoir.
f SURÉGALISOIR (sur-é-ga-li-zoir), s. m. Crible
en peau, employé, dans les poudreries, pour sé-
parer la poudre des grains trop gros.
t SURÉLÉVATION (sur-c-lé-va-sion), s. f.
|| 1° Termede maçonnerie. Construction faite après
coup. ||-2° Augmentation. Prévenir leur suréléva-
tion excessive [des prix], HORN, l'Écon. polit, av.
les physiocr. LX.
t SURÉLEVER (sur-é:le-vé), v. a. Il se con-
jugue comme lever. || 1° Elever en sus. Pour le ser-
vice supérieur des eaux à Lyon, il faut surélever
de 55 mètres les eaux du moyen service, CH.DII-
PIN, Acad. des se. Comptes rendus, t. LIV, p. 4094.
|| 2° Terme de maçonnerie. Faire une surélévation
SUR
SUR
SUR
AMYOT, Marins, 83. Voians qu'ils ne pouvoient
garder l'artillerie, ils la. surchargèrent de telle
façon, qu'elle creva entre les mains des Turcs,
D'AUB. Hist. n, 200. Vos finances, surchargées de-
puis deux ans par vos dons de près de Toonooo de
pensions extraordinaires.... des estrangers à qui
on permet de surcharger les daces [douanes] par
leur inventions, n>. ib. n, 2)8. Son valet [d'Aris-
tippej se trouvant surchargé en chemin de l'ar-
gent qu'il portait aprez luy, MONT, II, 4 24.
— ÉTYM. Sur 1, et charger; provenç. sobrecar-
gar; espagn. sobrecarguar ; ital. sopraccaricare.
SURCHAUFFÉ, ÉE (sur-clïô-fé, fée), part, passé
de surchauffer. Acier surchauffé.
SURCHAUFFER {sur-chô-fé), v. a. \\ 1° Terme de
forge. Donner trop de feu au fer, le brûler en par-
tie. H 2° Donner un excès de chaleur. Surchauffer
la vapeur dans une cheminée à double enveloppe.
— ÉTYM. Sur 4, et chauffer.
SURCHAUFFURE (sur-chô-fu-r'), s. f. Défaut de
l'acier, qui vient d'avoir trop souffert le feu, et
qui le fait paraître pailleux et plein de petites vei-
nes noires.
t SURCHOIX (sur-choî), s. m. Ce qui est de pre-
mière qualité.. Les prix auxquels la régie prendra
livraison desdits tabacs sont fixés ainsi qu'il suit,
sauf une allocation de 40 fr. par -100 kil. pour les
tabacs de surchoix, Cire, des contr. indir. et tabacs,
4 7 juil. 1854, n° 487. Il pourra être accordé, en
outre des prix fixés, à titre d'encouragement • de
culture, 40 c. par k. de tabac pour les qualités
dites surchoix, Loi 28 avril 4 84 6, art. 492.
' f SURCILIER, ÈRE (sur-si-lié, liè-r'), adj. Terme
d'anatomie. Voy. SOURCILIER.
f SURCOMPENSÉ, ÉE (sur-kon-pan-sé, sée), adj.
Qui est compensé et au delà. || Terme de minéra-
logie. Se dit d'une variété dans laquelle un des
bords reste intact, tandis que deux autres subis-
sent chacun deux déeroissements.
SURCOMPOSÉ,-JE (sur-kon-pô-zé, zée), adj.
|| 1° Terme de grammaire. Temps surcomposé, ou,
substantivement, un surcomposé, temps d'un verbe
où l'auxiliaire avoir est employé deux fois, exem-
ple : J'avais beaucoup d'affaires ; quand je les ai
eu terminées.... || 2° Terme de minéralogie. Se dit
d'une variété dont la forme est composée d'un
grand nombre de facettes qui résultent de diver-
ses lois de décroissement. || 3° Terme de botanique.
Feuille surcomposée, feuille dont le pétiole se di-
vise en plusieurs pétioles secondaires, qui sont
eux-mêmes divisés ou subdivisés. |j 4° Terme de
chimie. Corps surcomposé, ou, substantivement,
un surcomposé, corps résultant de la combinaison
de corps composés. C'est non-seulement un composé,
mais même un surcomposé, BUFF. Min. t. m, p. 421.
— ÉTYM. Sur 4, et composé.
r f SURCOMPOSITION (sur-kon-pô-zi-sion), s. f.
État de ce qui est surcomposé. Le roman carlovin-
gien de Guillaume au court nez avait offert un
premier exemple de ce mode de composition, ou,
pour mieux dire, de surcomposition épique, FAU-
RIEL, dans le Dict. de DOCHEZ.
f SURCOSTAL; ALE (sur-ko-stal, sta-P), adj. Terme
d'anatomie. Oui est sur les côtes. || Muscles sur-
costaux , faisceaux musculaires au nombre de
doaze, étendus du sommet de l'apophyse trans-
verse d'une vertèbre au bord supérieur de la côte
qui est au-dessous.
f SURCOUPE (sur-kou-p'), s. f. Action de sur-
couper. Résultat de cette action.
t SURCOUPER (sur-kou-pé), v. a. Terme de jeux
de cartes. Couper avec un atout supérieur à celui
qu'un autre a déj à employé.
| SURCROISSANCE (sur-kroi-san-s'), s. f. Ac-
tion de surcroître.
— HlST. XVIe s. Les asperges pressées ne sepour-
roient accroistre à l'aise, ains, s'opprimans par
sur-croissance de rejetons, demeureroient toutes
langoureuses, 0. DE SERRES, 637.
- SURCROÎT (sur-kroî), s. m. || 1» Ce qui, ajouté à
quelque chose, en accroît la force, le nombre, la
quantité. Dans le temps que le porc revient à soi,
l'archer Voit le long d'un sillon une perdrix mar-
cher; Surcroît chétif aux autres têtes, LA FONT.
Fabl. vm, 27. Il faut quelque surcroît de compa-
gnie, MOL. Préc. 4 2. Et voyant pour surcroît de dou-
leur et de haine Parmi ses étendards porter l'aigle
romaine, RAC. Mithr. v, 4. Pour surcroît de mal-
heur, l'eau même qu'on portait sur des chameaux
dans des peaux de bouc avait manqué, ROLLIN,
Hist.anc. OEuv.\. vi, p. 330. Surcroît de. biens
est l'âme d'un ménage, VOLT. Enf. proi. 1, 4. Ce
qui m'inquiétait lu plus était mon compagnon de
voyage dont j e ne voulais pas lui donner le surcroît,
et dont je craignais de ne pouvoir me débarrasser,
j. J. ROUSS. Confess. ni. Vous aurez pour surcroît un
frère qui radote, GRESSET, Méchant, 11, 3. || 2° Ter-
me de dévotion. OEuvres de surcroît, oeuvres pieu-
ses accomplies en sus des obligations du chrétien.
Elle ajoute même aux rigueurs de la loi des ri-
gueurs de surcroît, MASS. Carême, Jeûne. Abus
assez ordinaire dans la vertu, où l'on voit tant de
personnes zélées pour les oeuvres de surcroît, et .
tranquilles sur l'oubli continuel de leurs obliga-
tions les plus essentielles, m. Carême, Vérit,
culte. Il 3° De surcroît, toc. adv. En plus. Les que-
relles, procès, faim, soif et maladie Troublent-ils
pas assez le repos de la vie, Sans s'aller de sur-
croît aviser sottement De se faire un chagrin qui
n'a nul fondement ? MOL. Sgan. 4 7. Que le prédi-
cateur vienne à paraître : si la nature lui a donné
une voix enrouée et un tour de visage bizarre....
si le hasard l'a encore barbouillé de surcroît....
PASC. Pens. m, 3, édit. HAVET.
— HIST. xnie s. Se tu vels trover le sorcrois du
cercle au quarré escrit dedens le cercle, Comput,
f" 48. Il XVIe s. Aventuriers qui tant jours comme
nuyetz Ont prins sur moy la souppée et surcroys,
1. MAROT, v, 236. Nous y aurons assez de beson-
gne, sans autre surcroist, MONT, I, 79.
— ÉTYM. Voy. STJRCROÎTRE.
SURCROÎTRE (sur-kroî-tr'), 11. m. 11 se conjugue
comme croître. |j i" Croître plus qu'il ne faut,
s'élever au-dessus du niveau de la surface de la
peau. Retrancher les chairs qui surcroissent.
Il 2° V. a. Augmenter, accroître avec excès. Sur-
croître le prix d'une marchandise.
— HIST. xve s. Gallehaut, dans son affliction,
fut si longtemps sans vouloir boire ni manger, que
la chair luy fust surcreue et pourrie aux deux
parties de la bouche, Lancelot du lac, t. 1, f° 4 65,
dans LACURNE. Il xvie s. Osterla chair surcroissante
n'est oeuvre de nature, PARÉ, XI, 8. La culture sera
de bouer ce nouveau plant.... ne souffrant qu'au-
cune herbe y surcroisse jamais, o. DE SERRES, 4 04.
— ÉTYM. Suri, et croître ; provenç. sobrecreis-
ser; espagn. sobrecrecer.
f SUR CRÛ, UE (sur-kru, krue), part, passé de sur-
croître.
f SURCUISSON (sur-kui-son), s. f. Action de
soumettre une substance déjà cuite à une tempé-
rature plus élevée encore. La surcuisson des chaux
hydrauliques et des ciments accroît la cohésion des
mortiers formés soit avec la chaux, soit avec les
ciments surcuits, DE VILLENEUVE, Acad. des se.
Comptes rendus, 4 869, t. LXVTII, p. 370.
t SURCUIT, UITE (sur-kui, kui-t'), adj. Qui a
subi la surcuisson.
f SURCULATION (sur-ku-la-sion), s. f. Terme de
botanique. Synonyme de gemmation.
— ÉTYM. Lat. surculus, rejeton,
t SURCULE (sur-ku-F), s. m. Terme de botani-
que. Tige des mousses.
— ÉTYM. Lat. surculus, rejeton,
f SURCULEUX, EUSE (sur-ku-leû, leû-z'), adj.
Terme de botanique. Qui donne des rejetons.
f SURDÂTRE (sur-dâ-tr'), adj. Qui est légère-
ment sourd.
— HIST. xvi" s. Outre que les gens tirans sur
l'âge sont surdastres, ils parlent fort haut, BOU-
GHET, Serées, liv. n, p. 224, dans LACURNE.
— ÉTYM. Lat. surdaster, dérivé de surdus, sourd.
t SURDÉCIME (sur-dé-si-m'), s. m. Décime im-
posé sur un autre décime. Nos décimes et surdé-
cimes de guerre, HORN, l'Économ. pol. av. les
physiocr. xrv.
t SURDËCOMPOSÉ, ÉE (sur-dé-kon-pô-zé, zée),
adj. Terme de botanique. Dont le pétiole se divise
deux fois avant de porter-des folioles.
SURDENT (sur-dan), s. f.\\ i° Dent qui vient hors
de rang sur une autre ou entre deux autres.
Il 2" Terme de vétérinaire. Dents plus longues
que les autres. Ôter les surdents à un cheval.
— HIST. xvie s. On lime les dents quand elles pous-
sent oultre les autres, et font desplaisir à mascher
et à la personne, comme on voit aux sourdents. —
On les arrache, quand elles sont forjetées hors de
leur rang, qu'on appelle sourdent. PARÉ, XV, 27.
— ÉTYM. Sur 4, et dent; provenç. sobredent ; es-
pagn. sobrediente; ital. sopraddente.
f SURDI-MUTITE (sur-di-mu-ti-té), s. /".Terme
de médecine. Mutité par suite d'une surdité con-
génitale.
SURDITÉ (sur-di-té), s. f. Perte ou diminution
considérable du sens de l'ouïe. La surdité est fort
incommode. Sa surdité augmente. ||Fig. Et je vois
presque en tous un même aveuglement, Je trouva
presque en tous des surdités pareilles, CORN. Imit.
ni, 3. Le czar se dégoûta enfin de notre surdité
pour lui, et de notre indifférence, ST-SIM. 467, 4 52.
— HIST. xvr s. Les grevures [infirmités] ont
aussi parfois servi de recommandation et faveur :
j'en ai veu la surdité en affectation, MONT, rv, 32.
D'où vient ce fascheux mal qu'on nomme surdité?
DU BELLAY, vn, 70, recto.
— ÉTYM. Berry, sourdetê; génev. sourdité; du
lat. surditatem, de surdus, sourd.
f SURDON (sur-don), s. m. Terme de commerce
Forfait facultatif pour l'acheteur, à raison d'avaries -
ou mouillures accidentelles, Suppl. de 4 866 au
Code gén. des lois françaises, note 2, p. 44. Sauf
les exceptions portées au tableau ci-après, il n'est
accordé ni • dons, ni surdons, ni tolérances, Ta-
bleau annexé à la loi du 43 juin 4 866, concernant
les us. commerciaux, § vm, des règl. gén.
— ÉTYM. Sur 4, et don.
SURDORÉ, ÉE (sur-do-ré, rée), part, passé de
surdorer. Les iingots dorés, du poids de 42 à 46
marcs, payeront,. pour l'or qui peut y entrer, 3 li-
vres seulement pour chaque lingot, sans distinc-
tion du surdoré ou commun, Arrêt, du cons. d'État,
22 sept. 4 678.
SURDORER (sur-do-ré), v. a. Dorer doublement,
solidement. || Fig. Cette aventure d'Egypte change
à la fois la fortune. et le génie de Napoléon, en
surdorant ce génie, déjà trop éclatant, d'un rayon
du soleil qui frappa la colonne de nuée et de feu,
CHATEAUBR. Mêm. t. V, p. 293.
■ — HIST. xive s. Couvercle d'argent surdoré et
esmaillé, DE LA BORDE, Émaux, p. 504.
— ÉTYM. Suri, et dorer ; provenç. subredaurar ;
espagn. sobredorar. t»
f SURDORURE (sur-do-ru-r'), s. f. Action de sur-
dorer.
— HIST. xvr" s. Surdoreure, COTGRAVE.
SURDOS (sur-dô), s. m.Terme de sellier. Piècedu
harnachement placée sur le dos des chevaux de trait.
— ÉTYM. Sur 4, et dos.
SUREAU (su-rô), s. m. Genre de plantes, la plu-
part arbustives, qui appartient à la -famille des
caprifoliacées, où l'espèce appelée ordinairement
sureau est le sambucus nigra, L. || Sureau d'eau ou
aquatique, viorne obier.
— HIST. xive s. Suraut, DU GANGE, sambussus.
|| xvi° s. Prenez huile de suzeau, en laquelle ferez
infuser des fourmis, PARÉ, XVIII, 43. Le sureau, pour
sa grosse moële, s'enracine très facilement de bran-
che, o. DESERRES, 564. La racine du petit sureau, en
latin ebulus [hièbie], ID. 952. Le suzeau, RAB.TV, 62.
— ÉTYM. Le lat. est sambucus, donnant le prov.
sambuc, le portug. sabugo et l'ital. sambuco. Mais
à côté est sabûcus, qui a donné régulièrement l'an-
cien français seû. Les patois y concordent : Berry,
seû, seue. suis, suyau; wallon, sawe, sawon,
sahon; namur. seusse; picard, séu; poitou, seu;
génev. saû, saiu; vaudois, suau, sahu,sau; Fran-
che-Comté, saivu, seu; normand et Maine, seur
Comment les patois ont-ils de seu fait seur, par
l'addition d'une r, on ne le- sait; mais le fait esl
là. De seur il a été facile de passer au diminutil
sureau ; on y a passé dès le xiv" siècle. Quant à la
forme suzeau du xvie siècle, elle est due au vice
de prononciation qui, chez les Parisiens, au xve
et au xvr siècles, changeait l'r en 2 (voy. CHAISE).
f SUREAUTIER (su-rô-tié), s. "m. Espèce de
champignon.
f SURÉDIFIER (sur:é-di-n-ê), v. a. Édifier par-
dessus.
" — HIST. xvie s. Ce qui auroit esté suredifié au
dessus de huict pieds par l'un desdits voisins....
Coust. génér. t. n, p. 4 028.
f SURÉGALISAGE (sur-é-ga-li-za-j'), s. m. Action
de sur-égaliser.
f SURÉGALISER (sur-é-ga-li-zé), v. a. Faire
passer la poudre au surégalisoir.
f SURÉGALISOIR (sur-é-ga-li-zoir), s. m. Crible
en peau, employé, dans les poudreries, pour sé-
parer la poudre des grains trop gros.
t SURÉLÉVATION (sur-c-lé-va-sion), s. f.
|| 1° Termede maçonnerie. Construction faite après
coup. ||-2° Augmentation. Prévenir leur suréléva-
tion excessive [des prix], HORN, l'Écon. polit, av.
les physiocr. LX.
t SURÉLEVER (sur-é:le-vé), v. a. Il se con-
jugue comme lever. || 1° Elever en sus. Pour le ser-
vice supérieur des eaux à Lyon, il faut surélever
de 55 mètres les eaux du moyen service, CH.DII-
PIN, Acad. des se. Comptes rendus, t. LIV, p. 4094.
|| 2° Terme de maçonnerie. Faire une surélévation
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