2058
SUB
de l'eau au moment de la fécondation, et redescen-
dent sous l'eau aussitôt après.
| SUBMERGEMENT (sub-mèr-je-man), adv. Ac-
tion de submerger. Comment un événement aussi
terrible que celui du submergement de toute la
terre.... VOLT. Dict. phil. Samothrace.
SUBMERGER (sub-mèr-jé. Le g prend un e de-
vant a et o; je submergeais, nous submergeons),
v. a. || 1° Couvrir d'eau. En 1421 il y eutune inon-
dation qui sépara la ville de Dordrecbt de la terre
ferme, submergea soixante et douze villages, BUFF.
Preuv. Théor. terre, OEuvr. t. n, p. 426. Combien
de régions ont été submergées par les eaux du
ciel! BARTHÉL. Ânach. ch. 64. || 2° Plonger entiè-
rement dans l'eau. Submerger un vaisseau. La
Hollande est encore plus en sûreté que Venise ;
elle submergerait les troupes, révoltées, elle les fe-
rait mourir de faim, MONTESQ. Esp. xi, 6. || Fig.
Quelquefois la corruption vient à grands flots [par
la comédie]; quelquefois elle s'insinue comme
goutte à goutte: à la fin, on n'en est pas moins
submergé, BOSS. Comédie, 8. La douleur l'avait
submergé, BERNARD, DE ST-P. Paul et Virg. Outou-
gamiz anéanti s'appuyait contre le tronc d'un ar-
bre : il ne parlait plus, sa douleur le submergeait,
CHATEAUBR. Natch. 2e partie, vers la fin. || 3° Se
submerger, v. ré/!. Aller au fond de l'eau. La ma-
nière .dont il [le merle d'eau] se submerge pour
marcKer au fond de l'eau, BUFF. Ois. t. xv, p. 212.
114° Il se dit fig. et familièrement .pour se confondre.
Le duc de Guiche se submergeait en bredouillages
et en plongeons jusqu'à terre, ST-SIM. 609, 244.
— HIST. xvie s. Voyant tant de grands flots et de
vents s'eslever Pour submerger ma barque errante
et passagère, DESPORTES, OEuvres chrestiennes, Son-
nets, 9. Et qu'après estre levé suivant sa route, il
fut submergé.... Guidon de la mer, dans JAL.
Qu'aultresfois ils ont esté submergez par l'inonda-
tion des eaux célestes, MONT, H, 335.
— ÉTYM Provenç. somergir, submergir, submer-
ger f espagn. sumergir; itaL sormnergere ; du lat.
submergere, de sub, sous, et mergere, plonger.,
j SUBMERSIBLE (sub-mèr-si-bl'), adj. Qui peut
être submergé. || Terme de botanique. Se dit d'une
plante aquatique, qui s'enfonce dans l'eau après la
floraison.
— ÉTYM. Lat. submersum, supin de submergere,
submerger.
SUBMERSION (sub-mèr-si-on), s. f. || 1° Action
de plonger ou d'être entièrement plongé dans un
liquide. La submersion d'un navire. La tradition
de la submersion de l'Atlantide, BUFF. 6e ép. nat.
(Euv. t. xir, p. 278. || Mort par submersion, celle
des noyés. || 2° Grande et forte inondation. La rup-
ture des digues causa la submersion du pays.
L'exhaussement du sol de l'Egypte est une suite
naturelle des submersions annuelles qu'il éprouve,
GIRARD, Instit. Mém. scienc. 1817, t. n, p. 254.
— HIST. xive s. Se la submersion qui est faite en
l'eau de mer cure morsures ou pointures de ser-
nens et d'escorpions, H. DE MONDEVILLE, f" 88, verso.
— ÉTYM. Lat. submersionem, de submersum, su-
pin de subrnergere, submerger.
f SUBMÉTALLOÏDE (sub-mé-tal-lo-i-d'), adj. Qui
a une apparence de métalloïde.
t SUBMISSION (sub-mi-ssion), s. f. Terme vieilli
qui est le même que soumission. Il semblait bien
qu'une submission si grande devait fermer la
boucbe à ceux mêmes qui lui.étaient les plus mal
affectionnés, MALH. Le xxxm" livre de T. Live,
cb. 13. Avec le roi prophète élève ta prière; Et
dis à son exemple avec submission.... CORN. Imit.
I, 21. Le rang de l'offensé, la grandeur de l'offense,
Demandent des devoirs et des submissions, Qui pas-
sent le commun des satisfactions, m. Cid, il, 4.
— HIST. xrv' s. Submissions ordinaires et ex-
traordinaires, Ordonn. des rois, t. ni, p. 560.
— ÉTYM. Voy. SOUMISSION.
fSUBOCULAIRE (sub-o-ku-lê-r'), adj. Qui est
situé sous l'oeil.
SUBODORÉ, ÉE (sub-o-do-ré, rée), part, passé
de subodorer. Une intrigue subodorée.
SUBODORER (sub-o-do-ré), v. a. Terme peu
usité. Sentir.de loin à la trace. || Fig. Se douter de
quelque chose. M. Delisle aura, je m'assure, été
échaudé dans l'achat qu'il à fait trop précipitam-
ment de quelques tableaux ; j'en ai subodoré quel-
que chose, POUSSIN, Lett. 22 juin 1648.
— ÉTYM. Lat. subodorari, de sub, sous, et odo-
rari, flairer.
t SUBOMBILIQUÉ, ÉE (sub-on-bi-li-ké, kée),
adj. Qui offre une excavation presque semblable
à un ombilic.
SUB
SUBORDINATION (sub-or-di-na-sian; envers, de
six syllabes), s. f. || 1° Certain ordre établi entre
les personnes, et qui fait que les unes dépendent
des autres. La subordination maintient la disci-
pline dans les armées. L'esprit de subordination.
Il n'y aura plus sur la terre ni police, ni sûreté, nf
subordination, iii société réglée, ni principes cer-
tains de bonnes moeurs, FÉN. Dial. des morts anc.
dial. 32. || 2° Particulièrement. Dépendance d'une
personne à l'égard d'une autre. Il est toujours de-
meuré dans une grande subordination à l'égard
d'un tel. Il [Lysaridre] devait se souvenir qu'il
n'est jamais permis à un inférieur de sortir des
bornes d'une juste subordination, ROLLIN, Hist.
anc. OEuv. t. iv, p. 250, dans POUGENS. Rien ne
donne plus de force aux lois que la subordina-
tion extrême des citoyens aux magistrats, MONTESQ.
Esp. v, 7. Songez qu'il est mon colonel, qu'il se-
rait dangereux de m'exposer à manquer à la su-
bordination, A. DUVAL, Projet de mar. se. 15.
|| 3° Dépendance'où certaines choses sont à l'égard de
quelques autres. La subordination de la pharma-
cie à la médecine, de la gravure à la peinture.
Ce ne sont que des biens subordonnés au premier
bien qui est le salut; d'où il s'en suit que je ne
dois les désirer qu'avec cette subordination,
BOURDAL. Pensées, i, 40. La subordination des idées
est altérée à proportion qu'on se conforme moins
à leur plus grande liaison, CONDIL. Conn. hum..
n, i, 12. Vous voyez dans une montre une subor-
dination d'effets et de causes : l'aiguille est mue....
m. Gramm. Préc. des leç. prél. art. 5. Dans un ta-
bleau bien fait, il y a une subordination sensible
entre toutes les parties, m. Art d'écr. n, 14.
|| 4° Terme de grammaire. La dépendance d'un
verbe par rapport à un autre mot de là même
phrase. Syntaxe de subordination.
— ÉTYM. Lat. subordinationem, de sub, sous, et
ord-inare, ordonner.
f SUBORDINÉMENT (sub-or-di-né-man), adv.
inusité. En se subordonnant. Nous n'avancions
notre travail du côté qui la regardait que subor-
dinément au progrès .que nous faisions des deux
autres, RETZ, Mém. t. rv, liv. v, p. 40, dans POUGENS.
— ÉTYM. Subordiné, mot fictif formé du lat.
subordinatus, et ment.
f SUBORDONNANT, ANTE (sub-or-do-nan, nan-
t'), adj. Qui subordonne. Conjonction subordon-
nante, par opposition aux conjonctions qui ne font
que joindre deux propositions, sans subordonner
l'une à l'autre.
SUBORDONNÉ, ÉE (sub-or-do-né, née), part,
passé de subordonner. || 1° Qui est dans un ordre
de dépendance. C'est aux hommes subordonnés à.
se contraindre ; les rois ne s'y croient pas obligés,
DOCLOS, OEuv. t. il, p. 4 4 9. || Substantivement. Cet
homme est dur envers ses subordonnés. || 2" Il se
dit des choses. Il ne faut pas s'imaginer que le
ministre [Jurieu] en veuille seulement aux rois;
car son principe n'attaque pas moins toute autre
puissance publique, souveraine ou subordonnée,
BOSS. 5e avert. 32. Il y a une prudence humaine
qui n'est point contraire à la sagesse évangélique,
pourvu qu'elle lui soit subordonnée, BOURDAL.
Instruct. choix d'un état de vie, Exhort. t. n,
p. 438. De grands tribunaux subordonnés les uns
aux autres, VOLT. Moeurs, 495. Tout intérêt est chez
vous subordonné à la vertu, ID. lett. d'Alembert,
8 juill. H7G5. || 3° Terme de grammaire. Proposi-
tion subordonnée, celle qui, par la syntaxe, dé-
pend d'une proposition antécédente. Un autre dé-
faut, c'est de construire une suite de- propositions
successivement subordonnées les unes aux autres,
CONDIL. Art d'écr. i, 7. || Substantivement. La sub-
ordonnée se lie à la principale.... m. ib. i, 7.
SUBORDONNÉMENT (su-bor-do-né-man), adv.
|| 1° Jîn sous-ordre. Ces messieurs [les protecteurs
des couronnes à Rome] veulent se mêler d'affaires,
et ne peuvent le faire que subordonnément,ST-
SIM. 260, 231. || 2° Dans un rapport de dépendance.
Deux causes peuvent agir subordonnément, BOSS.
Libre arb. 9.
— ÉTYM. Subordonné, et le suffixe ment.
SUBORDONNER (sub-or-do-né), v. a. ||.1« Eta-
blir un ordre de dépendance de l'inférieur au su-
périeur. Tous lés hommes seraient nécessairement
égaux, s'ils étaient sans besoins : la misère attachée à
notre espèce subordonne un homme à un autre hom-
me, VOLT. Dict. phil: Égalité. Leur système [des jé-
suites], dont, à la vérité, ils ne se vantent pas trop
hautement, mais qui ne paraît que trop, dans leur
conduite et dans leurs écrits, serait de réduire ou de
subordonner, s'il leur était possible, toute l'auto-
SUB
rite qui est sur la terre, à la seule autorité spiri-
tuelle, D'ALEMB. OEUV. t. v,-p. 4 74. ||2« En parlant
des choses, y établir un ordre de dépendance.
La syntaxe subordonne certaines propositions à
d'autres. C'est subordonner la peinture à la poésie
que de la consacrer à des sujets traités par les
grands poètes, STAEL, Corinne, vin, 4. || 3" Se sub-
ordonner, v. réfl. Accepter la dépendance d'un
supérieur. Il se subordonna volontairement à un
officier moins ancien que lui.
— ÉTYM. Lat. sub, sous, et ordonner.
SUBORNATION (sub-or-na-sion; envers, de cinq
syllabes), s. f. Action de suborner. Subornation de
témoins.
— HIST. xvie s. La première faute l'accuse taci-
tement d'un rapt pour le regard de la fille, et de
subornation [tromperie] à l'endroit de la mère,
MAEG. NOUV. XLIV.
— ÉTYM. Provenç. subornation; espagn. subor-
nacion ; ital. subornazione ; du lat. subornationem,
de subornare, suborner.
SUBORNÉ, ÉE (sub-or-né, née), part, passé de
suborner. D'un devin suborné les infâmes pres-
tiges, CORN. OEdipe, v, 1. Ces perfides tous deux
se sont dits aujourd'hui Et subornés par vous, et
subornés par lui, ID. Nicom. m, 8.
t SUBORNEMENT (sub-or-ne-man), s. m. Le
même que subornation.
— HIST. xvie s. Un bon visage me tente.... j'ois
encore, sans rider le front, les subornements qu'on
me faict pour me tirer en place marchande, MONT.
IV, 205.
— ÉTYM. Suborner; ital. subornàmento.
SUBORNER (sub-or-né), v. a. Porter à faire une
action contre le devoir, une mauvaise action. Sub-.
orner par discours une femme coquette, RÉGNIER,
Sat. m. Je les ai subornés contre - vous à ce
compte? CORN. Nicom. m, 7. Je lui donne ma fille
et tout le bien que j'ai, Et, dans le même temps,
le perfide, l'infâme, Tente le noir dessein de
suborner ma femme, MOL. Tart. v, 3. Elle accusa
Narbal d'être entré dans une conjuration contre
Pygmalion, et d'avoir essayé de suborner \es peu-
ples pour se faire roi au préjudice de Baléazar,
FÉN. Tél. vm. Deux sujets du pape et un prêtre de
Venise subornèrent deux assassins pour tuer Fra-
Paolo; ils le percèrent de trois coups.de stylet,
VOLT. Moeurs, 4 85. || Fig. On a beau dire, il faut
avouer que la religion chrétienne a quelque chose .
d'étonnant; c'est parce que vous y êtes né, dira-
t-on; tant s'en faut, je me raidis contre par cette
raison-là même, de peur que cette prévention ne
me suborne, PASC. Relig. chrét. 18, édit. FAUGÈRE.
— HIST. XIII" s. Se li tesmoins voloit dire le con-
traire de ce qu'il avoit dit devant, il n'en seroit
pas oys; car il sanlleroit qu'il en fust subornés, et
il meisme se proveroit à parjure, BEAUM. XL, 38.
|| XIVe s. Tpuz les subjès Girart par grans dons [il]
suborna, Et par devers le roi tout à bout les tourna,
Girart de Hoss. v. 1643. Quiconque dudit mestier
vendra son euvre à son estai et à son hostel, et il
y vient marchans, ils ne les doivent soubourner ne
appellier, s'ils ne sont en leur estai ou maison, ou
passans par devant, sur poine de cinq sols d'amende,
DU ÇANGE, subornare. || xve s. Peuples s'esmuet,
l'église est subournée; Noblesce fauit , tant est
mal ordonnée, E. DESCH. Souffrances di< peuple.^
|| xvie s. Un corps de garde surpris ou suborné
feroit entrer les ennemis en la ville, D'AUB. Hist.
n, 340. Je fauldrois plus tost vers l'aultre extré-
mité [ne pas croire ce qui m'est favorable]; tant
je crains que mon désir me suborne, MONT, rv, 4 6«.
— ÉTYM. Provenç. subornar; espagn. sobomar;
ital. subornare; du lat. subornare, proprement
pourvoir, équiper, préparer en cachette, enfin su-
borner, de sub, sous, et ornare, orner.
SUBORNEUR, EUSE (sub-or-neur, neû-z'), s. m.
et f. || i° Celui, celle qui suborne. Suborneur de
témoins. Un fourbe cependant, assez haut de cor-
sage, Et qui lui ressemblait [à l'honneur] de geste
et de visage, Prend son temps, et partout ce hardi
suborneur S'en va_ chez les humains crier qu'il est
l'honneur, BOIL. Épit. xi. Vous, messieurs les in-
connus, tant présents qu'absents, vous êtes des
suborneurs de filles, DANCODRT, Prix de l'arque-
buse, se. 14. || Fig. Sachez qu'entre deux person-
nes du même âge, il n'y a d'autre suborneur qua
l'amour, j. J. EOUSS. //et. m, 41. ||2° Adj. Qui sé-
duit, trompe. N'écoutons plus ce'penser suborneur
Qui ne sert qu'à ma peine, CORN. Cid, i, 9. Et jO
pourrai souffrir qu'un amour suborneur Sous un
lâche silence étouffe mon honneur ! ID. ib. ni, 3.
Un mot suborneur, LA. FONT. Faucon. Ce charme
SUB
de l'eau au moment de la fécondation, et redescen-
dent sous l'eau aussitôt après.
| SUBMERGEMENT (sub-mèr-je-man), adv. Ac-
tion de submerger. Comment un événement aussi
terrible que celui du submergement de toute la
terre.... VOLT. Dict. phil. Samothrace.
SUBMERGER (sub-mèr-jé. Le g prend un e de-
vant a et o; je submergeais, nous submergeons),
v. a. || 1° Couvrir d'eau. En 1421 il y eutune inon-
dation qui sépara la ville de Dordrecbt de la terre
ferme, submergea soixante et douze villages, BUFF.
Preuv. Théor. terre, OEuvr. t. n, p. 426. Combien
de régions ont été submergées par les eaux du
ciel! BARTHÉL. Ânach. ch. 64. || 2° Plonger entiè-
rement dans l'eau. Submerger un vaisseau. La
Hollande est encore plus en sûreté que Venise ;
elle submergerait les troupes, révoltées, elle les fe-
rait mourir de faim, MONTESQ. Esp. xi, 6. || Fig.
Quelquefois la corruption vient à grands flots [par
la comédie]; quelquefois elle s'insinue comme
goutte à goutte: à la fin, on n'en est pas moins
submergé, BOSS. Comédie, 8. La douleur l'avait
submergé, BERNARD, DE ST-P. Paul et Virg. Outou-
gamiz anéanti s'appuyait contre le tronc d'un ar-
bre : il ne parlait plus, sa douleur le submergeait,
CHATEAUBR. Natch. 2e partie, vers la fin. || 3° Se
submerger, v. ré/!. Aller au fond de l'eau. La ma-
nière .dont il [le merle d'eau] se submerge pour
marcKer au fond de l'eau, BUFF. Ois. t. xv, p. 212.
114° Il se dit fig. et familièrement .pour se confondre.
Le duc de Guiche se submergeait en bredouillages
et en plongeons jusqu'à terre, ST-SIM. 609, 244.
— HIST. xvie s. Voyant tant de grands flots et de
vents s'eslever Pour submerger ma barque errante
et passagère, DESPORTES, OEuvres chrestiennes, Son-
nets, 9. Et qu'après estre levé suivant sa route, il
fut submergé.... Guidon de la mer, dans JAL.
Qu'aultresfois ils ont esté submergez par l'inonda-
tion des eaux célestes, MONT, H, 335.
— ÉTYM Provenç. somergir, submergir, submer-
ger f espagn. sumergir; itaL sormnergere ; du lat.
submergere, de sub, sous, et mergere, plonger.,
j SUBMERSIBLE (sub-mèr-si-bl'), adj. Qui peut
être submergé. || Terme de botanique. Se dit d'une
plante aquatique, qui s'enfonce dans l'eau après la
floraison.
— ÉTYM. Lat. submersum, supin de submergere,
submerger.
SUBMERSION (sub-mèr-si-on), s. f. || 1° Action
de plonger ou d'être entièrement plongé dans un
liquide. La submersion d'un navire. La tradition
de la submersion de l'Atlantide, BUFF. 6e ép. nat.
(Euv. t. xir, p. 278. || Mort par submersion, celle
des noyés. || 2° Grande et forte inondation. La rup-
ture des digues causa la submersion du pays.
L'exhaussement du sol de l'Egypte est une suite
naturelle des submersions annuelles qu'il éprouve,
GIRARD, Instit. Mém. scienc. 1817, t. n, p. 254.
— HIST. xive s. Se la submersion qui est faite en
l'eau de mer cure morsures ou pointures de ser-
nens et d'escorpions, H. DE MONDEVILLE, f" 88, verso.
— ÉTYM. Lat. submersionem, de submersum, su-
pin de subrnergere, submerger.
f SUBMÉTALLOÏDE (sub-mé-tal-lo-i-d'), adj. Qui
a une apparence de métalloïde.
t SUBMISSION (sub-mi-ssion), s. f. Terme vieilli
qui est le même que soumission. Il semblait bien
qu'une submission si grande devait fermer la
boucbe à ceux mêmes qui lui.étaient les plus mal
affectionnés, MALH. Le xxxm" livre de T. Live,
cb. 13. Avec le roi prophète élève ta prière; Et
dis à son exemple avec submission.... CORN. Imit.
I, 21. Le rang de l'offensé, la grandeur de l'offense,
Demandent des devoirs et des submissions, Qui pas-
sent le commun des satisfactions, m. Cid, il, 4.
— HIST. xrv' s. Submissions ordinaires et ex-
traordinaires, Ordonn. des rois, t. ni, p. 560.
— ÉTYM. Voy. SOUMISSION.
fSUBOCULAIRE (sub-o-ku-lê-r'), adj. Qui est
situé sous l'oeil.
SUBODORÉ, ÉE (sub-o-do-ré, rée), part, passé
de subodorer. Une intrigue subodorée.
SUBODORER (sub-o-do-ré), v. a. Terme peu
usité. Sentir.de loin à la trace. || Fig. Se douter de
quelque chose. M. Delisle aura, je m'assure, été
échaudé dans l'achat qu'il à fait trop précipitam-
ment de quelques tableaux ; j'en ai subodoré quel-
que chose, POUSSIN, Lett. 22 juin 1648.
— ÉTYM. Lat. subodorari, de sub, sous, et odo-
rari, flairer.
t SUBOMBILIQUÉ, ÉE (sub-on-bi-li-ké, kée),
adj. Qui offre une excavation presque semblable
à un ombilic.
SUB
SUBORDINATION (sub-or-di-na-sian; envers, de
six syllabes), s. f. || 1° Certain ordre établi entre
les personnes, et qui fait que les unes dépendent
des autres. La subordination maintient la disci-
pline dans les armées. L'esprit de subordination.
Il n'y aura plus sur la terre ni police, ni sûreté, nf
subordination, iii société réglée, ni principes cer-
tains de bonnes moeurs, FÉN. Dial. des morts anc.
dial. 32. || 2° Particulièrement. Dépendance d'une
personne à l'égard d'une autre. Il est toujours de-
meuré dans une grande subordination à l'égard
d'un tel. Il [Lysaridre] devait se souvenir qu'il
n'est jamais permis à un inférieur de sortir des
bornes d'une juste subordination, ROLLIN, Hist.
anc. OEuv. t. iv, p. 250, dans POUGENS. Rien ne
donne plus de force aux lois que la subordina-
tion extrême des citoyens aux magistrats, MONTESQ.
Esp. v, 7. Songez qu'il est mon colonel, qu'il se-
rait dangereux de m'exposer à manquer à la su-
bordination, A. DUVAL, Projet de mar. se. 15.
|| 3° Dépendance'où certaines choses sont à l'égard de
quelques autres. La subordination de la pharma-
cie à la médecine, de la gravure à la peinture.
Ce ne sont que des biens subordonnés au premier
bien qui est le salut; d'où il s'en suit que je ne
dois les désirer qu'avec cette subordination,
BOURDAL. Pensées, i, 40. La subordination des idées
est altérée à proportion qu'on se conforme moins
à leur plus grande liaison, CONDIL. Conn. hum..
n, i, 12. Vous voyez dans une montre une subor-
dination d'effets et de causes : l'aiguille est mue....
m. Gramm. Préc. des leç. prél. art. 5. Dans un ta-
bleau bien fait, il y a une subordination sensible
entre toutes les parties, m. Art d'écr. n, 14.
|| 4° Terme de grammaire. La dépendance d'un
verbe par rapport à un autre mot de là même
phrase. Syntaxe de subordination.
— ÉTYM. Lat. subordinationem, de sub, sous, et
ord-inare, ordonner.
f SUBORDINÉMENT (sub-or-di-né-man), adv.
inusité. En se subordonnant. Nous n'avancions
notre travail du côté qui la regardait que subor-
dinément au progrès .que nous faisions des deux
autres, RETZ, Mém. t. rv, liv. v, p. 40, dans POUGENS.
— ÉTYM. Subordiné, mot fictif formé du lat.
subordinatus, et ment.
f SUBORDONNANT, ANTE (sub-or-do-nan, nan-
t'), adj. Qui subordonne. Conjonction subordon-
nante, par opposition aux conjonctions qui ne font
que joindre deux propositions, sans subordonner
l'une à l'autre.
SUBORDONNÉ, ÉE (sub-or-do-né, née), part,
passé de subordonner. || 1° Qui est dans un ordre
de dépendance. C'est aux hommes subordonnés à.
se contraindre ; les rois ne s'y croient pas obligés,
DOCLOS, OEuv. t. il, p. 4 4 9. || Substantivement. Cet
homme est dur envers ses subordonnés. || 2" Il se
dit des choses. Il ne faut pas s'imaginer que le
ministre [Jurieu] en veuille seulement aux rois;
car son principe n'attaque pas moins toute autre
puissance publique, souveraine ou subordonnée,
BOSS. 5e avert. 32. Il y a une prudence humaine
qui n'est point contraire à la sagesse évangélique,
pourvu qu'elle lui soit subordonnée, BOURDAL.
Instruct. choix d'un état de vie, Exhort. t. n,
p. 438. De grands tribunaux subordonnés les uns
aux autres, VOLT. Moeurs, 495. Tout intérêt est chez
vous subordonné à la vertu, ID. lett. d'Alembert,
8 juill. H7G5. || 3° Terme de grammaire. Proposi-
tion subordonnée, celle qui, par la syntaxe, dé-
pend d'une proposition antécédente. Un autre dé-
faut, c'est de construire une suite de- propositions
successivement subordonnées les unes aux autres,
CONDIL. Art d'écr. i, 7. || Substantivement. La sub-
ordonnée se lie à la principale.... m. ib. i, 7.
SUBORDONNÉMENT (su-bor-do-né-man), adv.
|| 1° Jîn sous-ordre. Ces messieurs [les protecteurs
des couronnes à Rome] veulent se mêler d'affaires,
et ne peuvent le faire que subordonnément,ST-
SIM. 260, 231. || 2° Dans un rapport de dépendance.
Deux causes peuvent agir subordonnément, BOSS.
Libre arb. 9.
— ÉTYM. Subordonné, et le suffixe ment.
SUBORDONNER (sub-or-do-né), v. a. ||.1« Eta-
blir un ordre de dépendance de l'inférieur au su-
périeur. Tous lés hommes seraient nécessairement
égaux, s'ils étaient sans besoins : la misère attachée à
notre espèce subordonne un homme à un autre hom-
me, VOLT. Dict. phil: Égalité. Leur système [des jé-
suites], dont, à la vérité, ils ne se vantent pas trop
hautement, mais qui ne paraît que trop, dans leur
conduite et dans leurs écrits, serait de réduire ou de
subordonner, s'il leur était possible, toute l'auto-
SUB
rite qui est sur la terre, à la seule autorité spiri-
tuelle, D'ALEMB. OEUV. t. v,-p. 4 74. ||2« En parlant
des choses, y établir un ordre de dépendance.
La syntaxe subordonne certaines propositions à
d'autres. C'est subordonner la peinture à la poésie
que de la consacrer à des sujets traités par les
grands poètes, STAEL, Corinne, vin, 4. || 3" Se sub-
ordonner, v. réfl. Accepter la dépendance d'un
supérieur. Il se subordonna volontairement à un
officier moins ancien que lui.
— ÉTYM. Lat. sub, sous, et ordonner.
SUBORNATION (sub-or-na-sion; envers, de cinq
syllabes), s. f. Action de suborner. Subornation de
témoins.
— HIST. xvie s. La première faute l'accuse taci-
tement d'un rapt pour le regard de la fille, et de
subornation [tromperie] à l'endroit de la mère,
MAEG. NOUV. XLIV.
— ÉTYM. Provenç. subornation; espagn. subor-
nacion ; ital. subornazione ; du lat. subornationem,
de subornare, suborner.
SUBORNÉ, ÉE (sub-or-né, née), part, passé de
suborner. D'un devin suborné les infâmes pres-
tiges, CORN. OEdipe, v, 1. Ces perfides tous deux
se sont dits aujourd'hui Et subornés par vous, et
subornés par lui, ID. Nicom. m, 8.
t SUBORNEMENT (sub-or-ne-man), s. m. Le
même que subornation.
— HIST. xvie s. Un bon visage me tente.... j'ois
encore, sans rider le front, les subornements qu'on
me faict pour me tirer en place marchande, MONT.
IV, 205.
— ÉTYM. Suborner; ital. subornàmento.
SUBORNER (sub-or-né), v. a. Porter à faire une
action contre le devoir, une mauvaise action. Sub-.
orner par discours une femme coquette, RÉGNIER,
Sat. m. Je les ai subornés contre - vous à ce
compte? CORN. Nicom. m, 7. Je lui donne ma fille
et tout le bien que j'ai, Et, dans le même temps,
le perfide, l'infâme, Tente le noir dessein de
suborner ma femme, MOL. Tart. v, 3. Elle accusa
Narbal d'être entré dans une conjuration contre
Pygmalion, et d'avoir essayé de suborner \es peu-
ples pour se faire roi au préjudice de Baléazar,
FÉN. Tél. vm. Deux sujets du pape et un prêtre de
Venise subornèrent deux assassins pour tuer Fra-
Paolo; ils le percèrent de trois coups.de stylet,
VOLT. Moeurs, 4 85. || Fig. On a beau dire, il faut
avouer que la religion chrétienne a quelque chose .
d'étonnant; c'est parce que vous y êtes né, dira-
t-on; tant s'en faut, je me raidis contre par cette
raison-là même, de peur que cette prévention ne
me suborne, PASC. Relig. chrét. 18, édit. FAUGÈRE.
— HIST. XIII" s. Se li tesmoins voloit dire le con-
traire de ce qu'il avoit dit devant, il n'en seroit
pas oys; car il sanlleroit qu'il en fust subornés, et
il meisme se proveroit à parjure, BEAUM. XL, 38.
|| XIVe s. Tpuz les subjès Girart par grans dons [il]
suborna, Et par devers le roi tout à bout les tourna,
Girart de Hoss. v. 1643. Quiconque dudit mestier
vendra son euvre à son estai et à son hostel, et il
y vient marchans, ils ne les doivent soubourner ne
appellier, s'ils ne sont en leur estai ou maison, ou
passans par devant, sur poine de cinq sols d'amende,
DU ÇANGE, subornare. || xve s. Peuples s'esmuet,
l'église est subournée; Noblesce fauit , tant est
mal ordonnée, E. DESCH. Souffrances di< peuple.^
|| xvie s. Un corps de garde surpris ou suborné
feroit entrer les ennemis en la ville, D'AUB. Hist.
n, 340. Je fauldrois plus tost vers l'aultre extré-
mité [ne pas croire ce qui m'est favorable]; tant
je crains que mon désir me suborne, MONT, rv, 4 6«.
— ÉTYM. Provenç. subornar; espagn. sobomar;
ital. subornare; du lat. subornare, proprement
pourvoir, équiper, préparer en cachette, enfin su-
borner, de sub, sous, et ornare, orner.
SUBORNEUR, EUSE (sub-or-neur, neû-z'), s. m.
et f. || i° Celui, celle qui suborne. Suborneur de
témoins. Un fourbe cependant, assez haut de cor-
sage, Et qui lui ressemblait [à l'honneur] de geste
et de visage, Prend son temps, et partout ce hardi
suborneur S'en va_ chez les humains crier qu'il est
l'honneur, BOIL. Épit. xi. Vous, messieurs les in-
connus, tant présents qu'absents, vous êtes des
suborneurs de filles, DANCODRT, Prix de l'arque-
buse, se. 14. || Fig. Sachez qu'entre deux person-
nes du même âge, il n'y a d'autre suborneur qua
l'amour, j. J. EOUSS. //et. m, 41. ||2° Adj. Qui sé-
duit, trompe. N'écoutons plus ce'penser suborneur
Qui ne sert qu'à ma peine, CORN. Cid, i, 9. Et jO
pourrai souffrir qu'un amour suborneur Sous un
lâche silence étouffe mon honneur ! ID. ib. ni, 3.
Un mot suborneur, LA. FONT. Faucon. Ce charme
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