STY
formules. Ii y a des conjonctures dans lesquelles on
réduit en style l'obéissance réelle que l'on doit
aux rois, RËTZ, 2, 140. || Ce n'est qu'un style, ce
n'est au'une simple formule. C'est avec Auguste
qu'il n'y a plus de mesure ; le sénat lui décerne
l'apothéose de son vivant; cette flatterie devient
le tribut ordinaire payé aux empereurs suivants ;
ce n'est plus qu'un style, VOLT. Dict. phil. Flatterie.
|| 5° Terme de beaux-arts. Caractère de la compo-
sition et de l'exécution. Cette peinture est de bon
style. Ayez d'abord la pensée, et vous aurez du
style après, DIDER. Salori de 1767j OEuv. t. xv, p. 45,
dans POUGENS. On sait que le style idéal était con-
sacré aux dieux; le style héroïque venait ensuite;
puis le style historique et le style athlétique, QUA-
TREMÈRE DE QUINCY, Instit. Mém. hist. et litt. anc.
i. iv, p. 208. Les mêmes disproportions qui ré-
gnaient au dehors do l'édifice [église gothique] se
faisaient remarquer au dedans; mais ces défauts
étaitnt rachetés par le style hardi des voûtes et
l'effet religieux de leurs ombres, CHA.TEA.UBR.
Mart. liv. y. Il II se dit de la danse dans le même
sens. Si j'étais chargé de la conduite d'un jeune
danseur en qui j'aurais aperçu de l'intelligence,
quelque amour pour la gloire et un véritable ta-
lent, je lui dirais : commencez par avoir un style,
mais prenez garde que ce style soit à vous, CAIIU-
SAC, Dans. anc. et mod. m, 4,8. || Absolument. Style
l'art d'ennoblir le vrai, et de l'achever en le revê-
tant d'une apparence nettement caractéristique.
|| Style s'emploie aussi pour désigner le style grec,
c'est-à-dire la grandeur obtenue par la simplicité
des détails. || Caractère général des oeuvres des
artistes d'une" même époque. || Particulièrement,
caractère général des oeuvres d'un artiste. Ce ta-
bleau est dans le'-atyle de tel maître. On aver-
tirait bien les jeunes peintres de ne pas imi-
ter Antoine Coypel, parce qu'avec du mérite il
avait un style vicieux, mais .... LEVESQUE, Instit.
Mém. litt. et beaux-arts, t. i, p. 416. ||6° La ma-
nière de procéder en justice (sens qui a vieilli). Le
style du parlement. Le style des finances. Style
de la cour de Rome. Le style du Châtelet. || 7° Ma-
nière d'envisager ou de présenter des choses, fa-
çon d'agir. Laissons ce style [parlons d'autre cho-
se], MOL. Éc. des f. i, 6. Ce langage à comprendre
est assez difficile, Madame; et vous parliez tantôt
d'un autre style, ID. Tart. iv, 5. Je suis devenu
là-dessus savant à mes dépens et connais le style
des nobles, m. G. Dand. i, l. Il n'y a rien de tel
que d'être insolent .... j'ai toujours haï ce style ;
mais, s'il réussit, il faut changer d'avis, SÉV. 22 jan-
vier 1074. Je crus voir à Lambesc que le plaisir....
des Provençaux était d'animer, de brouiller ....
ah fi ! quittez ce style de province et de Provence,
m. 7 janv. 1 689. Et si vous prenez le chemin de
dire : qu'est-ce que cent écus plus ou moins? ce
style fait bien voir du pays, ID. à Mme de Grignan,
12 févr. 1672. C'est [M. de Lavardin] le moins
lâche et le moins courtisan que j'aie jamais vu;
vous aimeriez bien son style dans de certains en-
droits, ID. 18 oct. 1675. Les jésuites criaient con-
tre Pascal, et l'eussent appelé pamphlétaire, mais
le mot n'existait pas encore; ils l'appelaient tison
d'enfer, la même chose en style cagot, p. L.
COUR. Pamphl. des pamphl. || 8" Vieux style, an-
cien style, manière de compter dans le calendrier
(il retardait de dix jours) avant sa réformation par
Grégoire XIII; nouveau style, la manière dont on
compte depuis cette réformation. Quatre domini-
cains furent brûlés le dernier mai 1509, ancien
style, VOLT. Moeurs, 129. Les Anglais ont adopté
le nouveau style en 1752, après l'avoir rejeté pen-
dant 170 ans ; l'Europe entière l'a reçu, à l'ex-
ception de la Russie, qui seule s'y refuse encore,
BAILLY, Hist. ast. mod. t. i, p. 390. || Vieux style
se dit aussi de l'ère chrétienne, par opposition à
l'ère républicaine commencée le 22 septembre 1792.
— HIST. xiv 6 s. Les bouchiers de Paris tiennent
que en un beuf, selon leur style et leur parler, n'a
que quatre membres principaux, Ménagier, n, 5.
|j xve s. Vous vous ordonnerez par mon conseil,
tant tjue vous aurez appris la manière et le stile
du fait [Piètre du Bois à Philippe d'Artevelle],
FROISS. n, 11, loi. Que [car] tous deux savez le
setille Vous entretenir en tous sens, Myst. du siège
d'Orléans, p. osa. Pou [de femmes] veulent estre
en une ville Champestre; ce n'est pas le style;
Elles désirent les cités, E. DESCH. Poês. mss. f" 528.
Pour la conduite de la feste de l'espinette y avoit
aux gages de la ville un herault qui s'appeloit
le noble epousté ; ne luy estoit permis de faire au-
cun stile ou oeuvre mécanique, les Rois de l'espi-
STY
nette. En leurs franchises, privilèges, libertez,
statuts, loix, cbustumes, establissements, stiles,
observances et usances du pays do Bourdeaux,
j. CHARTIER, ffist.de Charles Fil, p. 238, dans
LACURNE. Si bien, et en si notable style comme* on
peustvoir.... Bouciq. n, 30. Je> m'en allayemmyla
ville Pour monstrer que j'estoye fricquet, Ferme,
duyt et rusé du stille, Esveillé comme ung saupi-
quet, coQuiLLART, Monol. de la botte de foin. || xvi»
s. Il fut le premier qui changea le style de faire
la guerre dont les Romains usoient en ce temps-là,
AMYOT, Pélop. et Marcell. comp. 4. Il s'aida beau-
coup de Demosthenes à former son style, n>. Ca-
ton, 5. Considéré que ledit stil de la drapperie
donne moien à gagner leurs vies .... Souvenirs de
la Flandre Wallonne, juil. et août 1867, p. U4.
Ils accusèrent celte pratique, comme ennemie de
leur style ancien [manière d'agir], MONT, I, 23.
Comme on présenta à Néron à signer, suivant le
style, la sentence .... ID. n, l. Entretenant les
enfants de manger, et les faisant aussi enseigner,
monstrer et "apprendre quelque .stile selon leur
âge, leur estât et qualité, Nouv. coust. gén. t. 1,
p. 641. Platon permet, et le style est tel en plusieurs
endroits, d'attirer par fraudes et fausses espéran-
ces de faveur ou pardon le criminel à descouvrir
son fait, CHARRON, Sagesse, p. 20, dans LACURNE.
Styl est l'ordre judiciaire et manière de procéder
en justice tellement réglé et stylé que nul ne le
révoque en doute, Grand coust. de France, 1,
p. 104, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. estil; espagn. estilo; ital.
stile; du lat. stylus, proprement poinçon, puis
style, qui vient du grec (TTOAOÇ, colonne, pointe,
poinçon, rattaché à axiu>, ériger, qui tient à sthâ,
stare, être debout.
f 1. STYLÉ, ÉE (sti-lé, lée), ad}.Terme d'histoire
naturelle. Qui est muni d'un style, d'un long style.
2. STYLÉ, ÉE (sti-lé, lée), part, passé de styler.
Tant ces nouveaux réformateurs avaient de peine
à se contenter, et tant ils étaient peu stylés à en-
seigner précisément ce qu'il fallait croire, BOSS.
Variât, préface. Voilà un drôle qui n'est pas encore
stylé, BRUEYS, Muet, 1, 2. Elle était si stylée à plaire
aux hommes, qu'elle trouva le secret de charmer
encore celui-là, LESAGE, Gil Blas, v,l. Des hom-
mes, des chevaux, des chiens tous exercés, stylés,
qui, par leurs mouvements, leurs recherches et
leur intelligence, doivent concourir au même but
[dans la chasse], BUFF. Quadrup. t. 11, p. 17.
STYLER (sti-lé), v. a. Terme familier. Dresser,
habituer, faire la leçon. Prends soin de bien styler
notre homme, LA FONT. Eunuque, 1, 5. Dubois,
Noailles et Canillac, dans les commencements,
avaient stylé Stairs à lui parler [au régent] d'un
ton à lui imposer, ST-SIM. 486, 47.
— HIST. xve s. Lesquels estaient bons hommes
d'armes et tous stilés et usagés de fait de guerre,
FROISS. n, m, 19. H xvi" s. Il y est stilé [il connaît
cela], H. EST. Précell. p. 79.
— ÊTYM. Style.
STYLET (sti-lè; le t ne se lie pas; au pluriel, Vs
se lie : des sti-lè-z-aigus; stylets rime avec traits,
succès, paix, etc.), s. m. || i° Sorte de poignard
dont la lame est triangulaire et très-menue. Fra-
Paolo, qui réchappa de ses blessures [dans un as-
sassinat], garda longtemps un des stylets dont il
avait été frappé, et mit au-dessous cette inscrip-
tion : stilo délia chiesa romana, VOLT. Moeurs, 185.
Enfoncer un stylet dans le coeur de son ami, m.
Jcnni, 10. ||Fig. Fournissez-vous souvent de ces
petits stylets mortels à poignées d'or enrichies de
pierreries [de petits ^écrits philosophiques], m.
I.ctt. aVAlembert, 16 avr. 1765. Ces gens qui n'ont
jamais su combattre qu'avec le stylet de la calom-
nie, MIRABEAU, Collection, t. m, p. 288. Il 2° Terme
de botanique. Division du style. || 3° Terme de chi-
rurgie. Petite tige métallique très-fine et flexible,
terminée à l'une de ses extrémités par un petit
boulon olivaire, et quelquefois percée à l'autre
d'un chas ; cet instrument sert à sonder les plaies
fistuleuses, à passer des mèches de séton.
— ÉTYM. Ital. stiletto, dimin. de stilo, au.sens de
poinçon.
f STYLIDIÉES-(sti-li-di-ée), s. f. pi. Famille de
plantes dicotylédones, voisine des synanthérées,
nommée ainsi à cause du genre principal, styli-
dium, tirant son nom de son style, auquel se sou-
dent les filets des étamines.
f STYLIEN, IENNE (sti-liin, liè-n'), adj. Terme
d'anatomie. Muscles styliens, muscles qui s'insè-
rent à l'apophyse styloïde du temporal, et qui por-
tent aussi le nom de bouquet de Riolan.
STY 2053
t STYLIFORMIi (sti-li-for-m*), adj. Terme de
botanique. Qui a la forme d'un style ou d'un stylet.
— ÉTYM. Style, et forme.
| STYLISME (sti-li-sm'), s. m. Néologisme. Souc!
exclusif de la phrase, sollicitude excessive pour la
forme du style.
t STYLISTE (sti-li-sf), s. m. || 1° Écrivain qui a
du style. Michelet et Saint-Simon, tous deux Pi-
cards, tous deux grands stylistes, DESCHANEL, Phy
siologie des écrivains. || i" En un sens défavorable,
écrivain qui a la prétention d'avoir du style.
t STYLISTIQUE (sti-)i-sti-k'), s. f. Théorie du
style. La stylistique latine.
STYLITE (sli-li-f), s. m. Surnom donné à quel-
ques solitaires chrétiens qui avaient placé leurs
cellules au-dessus de portiques ou de colonnes.
Saint Siméon le stylite. || Substantivement. C'est
pourtant de cette guérite, "C'est de ce céleste tom-
beau Que votre ami, nouveau stylite, X la lueur
d'un noir flambeau.... GRESSET, Chartr.
—ÉTYM. EtuMmc, de<7Tù),oç, colonne (voy. STYLE).
STYLOBATE (sti-lo-ba-t'),' s. m. Terme d'archi-
tecture. Piédestal qui porte des colonnes. || Se dit
aussi pour plinthe.
— ÉTYM. STuXogâTTiç, de(Saîveiv, reposer sur ses pieds.
t STYLODE (sti-lo-d'), s. m. Terme de botani-
que. Style rudimentaire.
— ÉTYM. Fait de
t STYLO-GLOSSE (sti-lo-glo-s'), adj. Terme d'a-
natomie. Muscle stylo-glosse, muscle qui, fixé à la
base de l'apophyse styloïde, se dirige de haut en
bas, d'arrière en avant, et de dehors en dedans.
f STYLO-HYOÏDIEN, DIENNE (sti-lo-i-o-i-diin,
diè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui appartient à
l'apophyse styloïde et à l'os hyoïde. || Muscle stylo-
hyoïdièn, muscle qui s'étend de l'apophyse sty-
loïde à la grande corne de l'hyoïde. || Ligament
stylo-hyoïdien^ petit faisceau ligamenteux qui s'é-
tend de l'apophyse styloïde aux petites cornes de
l'os hyoïde.
f STYLOÏDE (sti-lo-i-d'), adj. Terme d'anatomie.
Apophyse styloïde, éminence très-grêle et très-
allongée que présente la face inférieure du rocher.
Il On donne aussi le nom d'apophyses styloïdes à
des éminences grêles et arrondies que présente
l'extrémité carpienne du radius et du cubitus.
— ÊTYM. £TU>.O£I8T]Ç, de CTTOXOÇ, poinçon, et e!6o;,
forme.
f STYLO-MASTOÏDIEN, IENNE (sti-lo-ma-sto-
i-diin, diè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui a rap-
port aux apophyses styloïde et mastoïde. Artère
stylo-mastoïdienne. Il Trou stylo-mastoïdièn, trou
de la face inférieure du rocher, qui termine l'aque-
duc de Fallope et transmet le nerf facial.
t STYLO-MAXILLAIRE (sti-lo-ma-ksil-lê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui appartient à l'apophyse sty-
loïde et à la mâchoire. || Ligament stylo-maxillaire,
cordon aponévrotique tendu entre l'apophyse sty-
loïde et le sommet de l'angle de la mâchoire in-
férieure.
t STYLOMÈTRE (sti-lo-mè-tr'), s. m. Terme d'ar-
chitecture. Instrument pour mesurer les colonnes.
— ÉTYM. ETÛXOÇ, colonne, et (iÉrpov, mesure.
t STYLOMÉTRIE (sti-lo-mé-trie), s. f. Art de
prendre les dimensions d'une colonne.
f STYLO-PHARYNGIEN, IENNE (sti-lo-fa-rin-
jiin, jiè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui appartient
à l'apophyse styloïde et au pharynx. || Muscle sty-
lo-pharyngien, muscle grêle qui s'insère à l'apo-
physe styloïde du temporal, et se termine dans les
parois du pharynx et au bord postérieur du carti-
lage thyréoïde.
t STYLOPODE (sti-lo-po-d'), s. m. Terme de bo-
tanique. Support du stylo.
— ÉTYM. Style, et itoùç, itoSoç, pied.
t STYLOSPORE (sti-lo-spo-r'), s. m. Terme de
botanique. Nom donné à des corps reproducteurs
qui naissent sur certains champignons.
— ÉTYM. SiOXoc, style, et omopà, graine.
t STYLO-STAPHYLIN (sti-lo-sta-fi-lin), adj.
Terme d'anatomie. Qui a rapport à l'apophyse fty-
loïde et au voile du palais. || Muscle stylo-staphylin,
muscle prenant son origine à l'apophyse styloïde
du temporal.
t STYPHINIQUE (sti-fi-ni-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide styphinique, acide dit tannin artificiel
et obtenu en faisant agir de l'acide nitrique sur
l'extrait de bois de Fernambouc.
— ÉTYM. Stuçti), produire de l'astringence.
t STYPTICITÉ (sti-pti-si-té), s. f. Qualité de ce
qui est styptique. L'on passe "successivement en
revue [dans l'étude d'une substance] l'âcreté, l'a-
formules. Ii y a des conjonctures dans lesquelles on
réduit en style l'obéissance réelle que l'on doit
aux rois, RËTZ, 2, 140. || Ce n'est qu'un style, ce
n'est au'une simple formule. C'est avec Auguste
qu'il n'y a plus de mesure ; le sénat lui décerne
l'apothéose de son vivant; cette flatterie devient
le tribut ordinaire payé aux empereurs suivants ;
ce n'est plus qu'un style, VOLT. Dict. phil. Flatterie.
|| 5° Terme de beaux-arts. Caractère de la compo-
sition et de l'exécution. Cette peinture est de bon
style. Ayez d'abord la pensée, et vous aurez du
style après, DIDER. Salori de 1767j OEuv. t. xv, p. 45,
dans POUGENS. On sait que le style idéal était con-
sacré aux dieux; le style héroïque venait ensuite;
puis le style historique et le style athlétique, QUA-
TREMÈRE DE QUINCY, Instit. Mém. hist. et litt. anc.
i. iv, p. 208. Les mêmes disproportions qui ré-
gnaient au dehors do l'édifice [église gothique] se
faisaient remarquer au dedans; mais ces défauts
étaitnt rachetés par le style hardi des voûtes et
l'effet religieux de leurs ombres, CHA.TEA.UBR.
Mart. liv. y. Il II se dit de la danse dans le même
sens. Si j'étais chargé de la conduite d'un jeune
danseur en qui j'aurais aperçu de l'intelligence,
quelque amour pour la gloire et un véritable ta-
lent, je lui dirais : commencez par avoir un style,
mais prenez garde que ce style soit à vous, CAIIU-
SAC, Dans. anc. et mod. m, 4,8. || Absolument. Style
l'art d'ennoblir le vrai, et de l'achever en le revê-
tant d'une apparence nettement caractéristique.
|| Style s'emploie aussi pour désigner le style grec,
c'est-à-dire la grandeur obtenue par la simplicité
des détails. || Caractère général des oeuvres des
artistes d'une" même époque. || Particulièrement,
caractère général des oeuvres d'un artiste. Ce ta-
bleau est dans le'-atyle de tel maître. On aver-
tirait bien les jeunes peintres de ne pas imi-
ter Antoine Coypel, parce qu'avec du mérite il
avait un style vicieux, mais .... LEVESQUE, Instit.
Mém. litt. et beaux-arts, t. i, p. 416. ||6° La ma-
nière de procéder en justice (sens qui a vieilli). Le
style du parlement. Le style des finances. Style
de la cour de Rome. Le style du Châtelet. || 7° Ma-
nière d'envisager ou de présenter des choses, fa-
çon d'agir. Laissons ce style [parlons d'autre cho-
se], MOL. Éc. des f. i, 6. Ce langage à comprendre
est assez difficile, Madame; et vous parliez tantôt
d'un autre style, ID. Tart. iv, 5. Je suis devenu
là-dessus savant à mes dépens et connais le style
des nobles, m. G. Dand. i, l. Il n'y a rien de tel
que d'être insolent .... j'ai toujours haï ce style ;
mais, s'il réussit, il faut changer d'avis, SÉV. 22 jan-
vier 1074. Je crus voir à Lambesc que le plaisir....
des Provençaux était d'animer, de brouiller ....
ah fi ! quittez ce style de province et de Provence,
m. 7 janv. 1 689. Et si vous prenez le chemin de
dire : qu'est-ce que cent écus plus ou moins? ce
style fait bien voir du pays, ID. à Mme de Grignan,
12 févr. 1672. C'est [M. de Lavardin] le moins
lâche et le moins courtisan que j'aie jamais vu;
vous aimeriez bien son style dans de certains en-
droits, ID. 18 oct. 1675. Les jésuites criaient con-
tre Pascal, et l'eussent appelé pamphlétaire, mais
le mot n'existait pas encore; ils l'appelaient tison
d'enfer, la même chose en style cagot, p. L.
COUR. Pamphl. des pamphl. || 8" Vieux style, an-
cien style, manière de compter dans le calendrier
(il retardait de dix jours) avant sa réformation par
Grégoire XIII; nouveau style, la manière dont on
compte depuis cette réformation. Quatre domini-
cains furent brûlés le dernier mai 1509, ancien
style, VOLT. Moeurs, 129. Les Anglais ont adopté
le nouveau style en 1752, après l'avoir rejeté pen-
dant 170 ans ; l'Europe entière l'a reçu, à l'ex-
ception de la Russie, qui seule s'y refuse encore,
BAILLY, Hist. ast. mod. t. i, p. 390. || Vieux style
se dit aussi de l'ère chrétienne, par opposition à
l'ère républicaine commencée le 22 septembre 1792.
— HIST. xiv 6 s. Les bouchiers de Paris tiennent
que en un beuf, selon leur style et leur parler, n'a
que quatre membres principaux, Ménagier, n, 5.
|j xve s. Vous vous ordonnerez par mon conseil,
tant tjue vous aurez appris la manière et le stile
du fait [Piètre du Bois à Philippe d'Artevelle],
FROISS. n, 11, loi. Que [car] tous deux savez le
setille Vous entretenir en tous sens, Myst. du siège
d'Orléans, p. osa. Pou [de femmes] veulent estre
en une ville Champestre; ce n'est pas le style;
Elles désirent les cités, E. DESCH. Poês. mss. f" 528.
Pour la conduite de la feste de l'espinette y avoit
aux gages de la ville un herault qui s'appeloit
le noble epousté ; ne luy estoit permis de faire au-
cun stile ou oeuvre mécanique, les Rois de l'espi-
STY
nette. En leurs franchises, privilèges, libertez,
statuts, loix, cbustumes, establissements, stiles,
observances et usances du pays do Bourdeaux,
j. CHARTIER, ffist.de Charles Fil, p. 238, dans
LACURNE. Si bien, et en si notable style comme* on
peustvoir.... Bouciq. n, 30. Je> m'en allayemmyla
ville Pour monstrer que j'estoye fricquet, Ferme,
duyt et rusé du stille, Esveillé comme ung saupi-
quet, coQuiLLART, Monol. de la botte de foin. || xvi»
s. Il fut le premier qui changea le style de faire
la guerre dont les Romains usoient en ce temps-là,
AMYOT, Pélop. et Marcell. comp. 4. Il s'aida beau-
coup de Demosthenes à former son style, n>. Ca-
ton, 5. Considéré que ledit stil de la drapperie
donne moien à gagner leurs vies .... Souvenirs de
la Flandre Wallonne, juil. et août 1867, p. U4.
Ils accusèrent celte pratique, comme ennemie de
leur style ancien [manière d'agir], MONT, I, 23.
Comme on présenta à Néron à signer, suivant le
style, la sentence .... ID. n, l. Entretenant les
enfants de manger, et les faisant aussi enseigner,
monstrer et "apprendre quelque .stile selon leur
âge, leur estât et qualité, Nouv. coust. gén. t. 1,
p. 641. Platon permet, et le style est tel en plusieurs
endroits, d'attirer par fraudes et fausses espéran-
ces de faveur ou pardon le criminel à descouvrir
son fait, CHARRON, Sagesse, p. 20, dans LACURNE.
Styl est l'ordre judiciaire et manière de procéder
en justice tellement réglé et stylé que nul ne le
révoque en doute, Grand coust. de France, 1,
p. 104, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. estil; espagn. estilo; ital.
stile; du lat. stylus, proprement poinçon, puis
style, qui vient du grec (TTOAOÇ, colonne, pointe,
poinçon, rattaché à axiu>, ériger, qui tient à sthâ,
stare, être debout.
f 1. STYLÉ, ÉE (sti-lé, lée), ad}.Terme d'histoire
naturelle. Qui est muni d'un style, d'un long style.
2. STYLÉ, ÉE (sti-lé, lée), part, passé de styler.
Tant ces nouveaux réformateurs avaient de peine
à se contenter, et tant ils étaient peu stylés à en-
seigner précisément ce qu'il fallait croire, BOSS.
Variât, préface. Voilà un drôle qui n'est pas encore
stylé, BRUEYS, Muet, 1, 2. Elle était si stylée à plaire
aux hommes, qu'elle trouva le secret de charmer
encore celui-là, LESAGE, Gil Blas, v,l. Des hom-
mes, des chevaux, des chiens tous exercés, stylés,
qui, par leurs mouvements, leurs recherches et
leur intelligence, doivent concourir au même but
[dans la chasse], BUFF. Quadrup. t. 11, p. 17.
STYLER (sti-lé), v. a. Terme familier. Dresser,
habituer, faire la leçon. Prends soin de bien styler
notre homme, LA FONT. Eunuque, 1, 5. Dubois,
Noailles et Canillac, dans les commencements,
avaient stylé Stairs à lui parler [au régent] d'un
ton à lui imposer, ST-SIM. 486, 47.
— HIST. xve s. Lesquels estaient bons hommes
d'armes et tous stilés et usagés de fait de guerre,
FROISS. n, m, 19. H xvi" s. Il y est stilé [il connaît
cela], H. EST. Précell. p. 79.
— ÊTYM. Style.
STYLET (sti-lè; le t ne se lie pas; au pluriel, Vs
se lie : des sti-lè-z-aigus; stylets rime avec traits,
succès, paix, etc.), s. m. || i° Sorte de poignard
dont la lame est triangulaire et très-menue. Fra-
Paolo, qui réchappa de ses blessures [dans un as-
sassinat], garda longtemps un des stylets dont il
avait été frappé, et mit au-dessous cette inscrip-
tion : stilo délia chiesa romana, VOLT. Moeurs, 185.
Enfoncer un stylet dans le coeur de son ami, m.
Jcnni, 10. ||Fig. Fournissez-vous souvent de ces
petits stylets mortels à poignées d'or enrichies de
pierreries [de petits ^écrits philosophiques], m.
I.ctt. aVAlembert, 16 avr. 1765. Ces gens qui n'ont
jamais su combattre qu'avec le stylet de la calom-
nie, MIRABEAU, Collection, t. m, p. 288. Il 2° Terme
de botanique. Division du style. || 3° Terme de chi-
rurgie. Petite tige métallique très-fine et flexible,
terminée à l'une de ses extrémités par un petit
boulon olivaire, et quelquefois percée à l'autre
d'un chas ; cet instrument sert à sonder les plaies
fistuleuses, à passer des mèches de séton.
— ÉTYM. Ital. stiletto, dimin. de stilo, au.sens de
poinçon.
f STYLIDIÉES-(sti-li-di-ée), s. f. pi. Famille de
plantes dicotylédones, voisine des synanthérées,
nommée ainsi à cause du genre principal, styli-
dium, tirant son nom de son style, auquel se sou-
dent les filets des étamines.
f STYLIEN, IENNE (sti-liin, liè-n'), adj. Terme
d'anatomie. Muscles styliens, muscles qui s'insè-
rent à l'apophyse styloïde du temporal, et qui por-
tent aussi le nom de bouquet de Riolan.
STY 2053
t STYLIFORMIi (sti-li-for-m*), adj. Terme de
botanique. Qui a la forme d'un style ou d'un stylet.
— ÉTYM. Style, et forme.
| STYLISME (sti-li-sm'), s. m. Néologisme. Souc!
exclusif de la phrase, sollicitude excessive pour la
forme du style.
t STYLISTE (sti-li-sf), s. m. || 1° Écrivain qui a
du style. Michelet et Saint-Simon, tous deux Pi-
cards, tous deux grands stylistes, DESCHANEL, Phy
siologie des écrivains. || i" En un sens défavorable,
écrivain qui a la prétention d'avoir du style.
t STYLISTIQUE (sti-)i-sti-k'), s. f. Théorie du
style. La stylistique latine.
STYLITE (sli-li-f), s. m. Surnom donné à quel-
ques solitaires chrétiens qui avaient placé leurs
cellules au-dessus de portiques ou de colonnes.
Saint Siméon le stylite. || Substantivement. C'est
pourtant de cette guérite, "C'est de ce céleste tom-
beau Que votre ami, nouveau stylite, X la lueur
d'un noir flambeau.... GRESSET, Chartr.
—ÉTYM. EtuMmc, de<7Tù),oç, colonne (voy. STYLE).
STYLOBATE (sti-lo-ba-t'),' s. m. Terme d'archi-
tecture. Piédestal qui porte des colonnes. || Se dit
aussi pour plinthe.
— ÉTYM. STuXogâTTiç, de
t STYLODE (sti-lo-d'), s. m. Terme de botani-
que. Style rudimentaire.
— ÉTYM. Fait de
t STYLO-GLOSSE (sti-lo-glo-s'), adj. Terme d'a-
natomie. Muscle stylo-glosse, muscle qui, fixé à la
base de l'apophyse styloïde, se dirige de haut en
bas, d'arrière en avant, et de dehors en dedans.
f STYLO-HYOÏDIEN, DIENNE (sti-lo-i-o-i-diin,
diè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui appartient à
l'apophyse styloïde et à l'os hyoïde. || Muscle stylo-
hyoïdièn, muscle qui s'étend de l'apophyse sty-
loïde à la grande corne de l'hyoïde. || Ligament
stylo-hyoïdien^ petit faisceau ligamenteux qui s'é-
tend de l'apophyse styloïde aux petites cornes de
l'os hyoïde.
f STYLOÏDE (sti-lo-i-d'), adj. Terme d'anatomie.
Apophyse styloïde, éminence très-grêle et très-
allongée que présente la face inférieure du rocher.
Il On donne aussi le nom d'apophyses styloïdes à
des éminences grêles et arrondies que présente
l'extrémité carpienne du radius et du cubitus.
— ÊTYM. £TU>.O£I8T]Ç, de CTTOXOÇ, poinçon, et e!6o;,
forme.
f STYLO-MASTOÏDIEN, IENNE (sti-lo-ma-sto-
i-diin, diè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui a rap-
port aux apophyses styloïde et mastoïde. Artère
stylo-mastoïdienne. Il Trou stylo-mastoïdièn, trou
de la face inférieure du rocher, qui termine l'aque-
duc de Fallope et transmet le nerf facial.
t STYLO-MAXILLAIRE (sti-lo-ma-ksil-lê-r'), adj.
Terme d'anatomie. Qui appartient à l'apophyse sty-
loïde et à la mâchoire. || Ligament stylo-maxillaire,
cordon aponévrotique tendu entre l'apophyse sty-
loïde et le sommet de l'angle de la mâchoire in-
férieure.
t STYLOMÈTRE (sti-lo-mè-tr'), s. m. Terme d'ar-
chitecture. Instrument pour mesurer les colonnes.
— ÉTYM. ETÛXOÇ, colonne, et (iÉrpov, mesure.
t STYLOMÉTRIE (sti-lo-mé-trie), s. f. Art de
prendre les dimensions d'une colonne.
f STYLO-PHARYNGIEN, IENNE (sti-lo-fa-rin-
jiin, jiè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui appartient
à l'apophyse styloïde et au pharynx. || Muscle sty-
lo-pharyngien, muscle grêle qui s'insère à l'apo-
physe styloïde du temporal, et se termine dans les
parois du pharynx et au bord postérieur du carti-
lage thyréoïde.
t STYLOPODE (sti-lo-po-d'), s. m. Terme de bo-
tanique. Support du stylo.
— ÉTYM. Style, et itoùç, itoSoç, pied.
t STYLOSPORE (sti-lo-spo-r'), s. m. Terme de
botanique. Nom donné à des corps reproducteurs
qui naissent sur certains champignons.
— ÉTYM. SiOXoc, style, et omopà, graine.
t STYLO-STAPHYLIN (sti-lo-sta-fi-lin), adj.
Terme d'anatomie. Qui a rapport à l'apophyse fty-
loïde et au voile du palais. || Muscle stylo-staphylin,
muscle prenant son origine à l'apophyse styloïde
du temporal.
t STYPHINIQUE (sti-fi-ni-k'), adj. Terme de chi-
mie. Acide styphinique, acide dit tannin artificiel
et obtenu en faisant agir de l'acide nitrique sur
l'extrait de bois de Fernambouc.
— ÉTYM. Stuçti), produire de l'astringence.
t STYPTICITÉ (sti-pti-si-té), s. f. Qualité de ce
qui est styptique. L'on passe "successivement en
revue [dans l'étude d'une substance] l'âcreté, l'a-
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