Livres
1242 pages
2050
STR
gation stricte. Une stricte probité. Un sens strict
et absolu. La stricte vérité. Tout irait assez bien,
sans un certain nombre de gens qu'on appelle as-
sidus, exacts, remplissant rigoureusement leur de-
voir strict, DIDER. Neveu de Rameau. || 2° En par-
lant des personnes, exact, sévère. Il est strict en
affaires.
— REM. Strict n'est dans le Dictionnaire de l'Aca-
démie que depuis l'édition de ^ 702.
— ÉTYM. Lat. slrictus, de stringere, serrer (voy.
ÉTROIT, qui est le même mot).
STRICTEMENT (stri-kte-man), adv. D'une ma-
nière stricte. Remplir strictement ses devoirs.,
— ÉTYM. Stricte, et le suffixe ment.
•f STRICTION (stri-ksion), s. f. Terme de chirur-
gie. Action d'étreindre à l'aide d'un lien. Striction
plus ou moins forte.
—JÎTYM. Lat. strictionem, de stringere, êtreindre.
t STRUCTURE (stri-ktu-r'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Etranglement, rétrécissement. Les stric-
tures de l'urèthre.
— HIST. xvr s. Pour l'angustie et la stricture de
la trachée artère, PARÉ, XIV, 4 8.
— ÉTYM. Lat. strictura, de stringere, étreindre.
f STRIDENT, ENTE (stri-dan, dan-f), adj. Qui
rend un son aigre et perçant.
— HIST. xvi" s. Nous entendismes en l'air un son
haut et strident, KAB. Pant. v, 4 7.
— ÉTYM. Lat. stridere, dont on rapproche le grec
t STRIDEUR (stri-deur), s. f. Qualité d'an bruit
perçant et vibrant. La voix habituelle du cygne
privé est plutôt sourde qu'éclatante; c'est une
sorte de strideur, parfaitement semblable à ce que
le peuple appelle le jurement du chat, BUFF. Ois.
x. xvn, p. 35. Tout le monde sait que l'on fait ces-
ser par un grand bruit la strideur incommode des
grillons, m. Suppl. à l'hist. nat. OEuvr. t. ix, p. 4 9G.
— HIST. xvie s. Strideur, dans Jehan Lemaire,
d'après PALSGRAVE, p. 22.
— ÉTYM. Provenç. stridor; espagn. estridor; ital.
stridore: du lat. stridorem (voy. STRIDENT).
t STRIDOLANTS (stri-du-lan), s. «1. pi. Terme
d'histoire naturelle. Famille des cicàdaires, ren-
fermant !e genre cigale.
t STRIDULATION (stri-du-la-sion), s. f. Bruit
aigu produit par les insectes du genre cigale.
— ÉTYM. Lat. slridulus, qui rend un son aigre
(voy. STRIDENT).
t STRIDULEUX, EUSE (stri-du-leû, leû-z'). adj.
Un peu strident. || Ternie de médecine. Se dit des
bruits respiratoires qui ont un son aigre, sifflant,
plus ou moins aigu. || Laryngite striduleuse, le
faux croup.
STRIE (strie), s. f. ||i° Terme d'histoire natu-
relle. Petit sillon longitudinal séparé du sillon pa-
reil par une ligne saillante ou côte. Les stries
d'une coquille. Les stries de la tige d'une plante.
|| Sillons très-fins et très-nombreux que l'on remar-
que sur quelques points de certains os. || Rayures
que laisse sur les rochers la glissée des glaciers
disparus, et qui servent à en indiquer le lit primi-
tif. || 2° Terme d'architecture. Nom donné à la par-
tie pleine qui est entre les cavités des colonnes can-
nelées. La strie sépare deux cannelures, et ne doit
pas être confondue avec une cannelure. En ce sens
on dit plus souvent listel. || 3° Il se dit des lignes co-
lorées ou non et se détachant sur un fond quelcon-
que, bien qu'elles n'y séparent pas des dépressions.
Il [l'acide carbonique] devient légèrement visible
par les ondulations et les stries qu'il forme dans ce
fluide en le traversant, FOURCROY, Conn. chim. t. n,
p. 34. Une particularité remarquable dans plu-
sieurs espèces de scborls cristallisés, ce sont des
stries très-fines et parallèles entre elles qui sil-
lonnent les faces de leurs cristaux, SADSSURE, Voy.
Alpes, 1.1, p. 93. || Stries sanguines, filets de sang
que l'on rencontre dans le pus et dans les produits
sécrétés par des muqueuses malades. || 4" Fils que
l'on aperçoit sur le verre.
. — ÉTYM. Lat. stria, strie.
STRIÉ, ÉE {stri-é, ée), adj. || 1° Dont la surface
présente des stries. Un beau gypse blanc en lames
striées, SAUSSURE, Voy. Alpes, t. i, p. '31, dans
POUGF.NS. || Terme d'anatomie. Corps striés, partie
du cerveau saillante dans les ventricules latéraux,
ainsi nommée à cause des nombreuses stries blan-
ches qui traversent la substance grise. || 2° Terme <
d'architecture. Pilastre strié, pilastre orné, dans ;
toute sa hauteur, de cannelures avec listels.
|| 3° Parties striées ou cannelées, suivant Descar-
tes, petites parties qui, dans le tourbillon et le i
choc, ont pris une forme striée. Pensez-vous que 1 <
STR
' Descartes fût persuadé de sa matière stri je? VOLT.
Dial. xxrv, 4 7.
— HIST. xvie s. Strié, CGTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. striatus, de stria, sL;e.
tSTRIGE(stri-j'), s. f. Vampire, génie maliaisanl
1 et nocturne. On lit dans la Gazette de Bessarabie :
Les revenants occupent toujours une grande place
' dans l'imaginationdu peuple moldave.... les striges
sont des morts qui se lèvent de leurs tombeaux
dans la nuit qui précède le jour de la Saint-An-
dré, et qui vont, portant leur tombe sur leur tête,
' visiter leurs anciennes habitations, Monit. univ.
7 avr. 4868, p. 494, 3* col. L'Académie écrit stryge.
— ÉTYM. Lat. striga, oiseau de-nuit qui passait
pour déchirer les enfants, sorcière.
fSTRIGILATION (stri-ji-la-sion), s. f. Sorte de
massage exéjuté avec une brosse rude après le bain.
— ÉTYM. Lat. strigilis, étrille.
STRIGILE (stri-ji-1'), s. m. Instrument en forme
de racloire, en bronze, dont les anciens se ser-
vaient dans le bain pour racler la peau et en
détacher la crasse. || Sorte de cannelures sinuées
qui servent d'ornement à un certain nombre de
sarcophages antiques.
— ETYM. Lat. strigilis (voy. ÉTRILLE, qui est le
même mot).
t STRIG1LIFORME (stri-ji-li-for-m'), adj. Qui a
l'apparence d'une étrille.
— ÉTYM. Strigile, et forme.
t STRIQUER (stri-ké), v. a. Terme de fabrique
de drap. Finir, mettre la dernière main.
— ÉTYM. Allem. Strich, coup de main.
STRIURE (stri-u-r'), s. f. Disposition en stries.
|| Il se dit des coquilles ou des colonnes striées.
— HIST. xvie s. Strieure, COTGRAVE.
— ÉTYM. Strier.
fSTROBILAIRE (stro-bi-lê-r'J, adj. Qui con-
cerne le strobile.
STROBILE (stro-bi-1'), s. m. || 1° Terme de bota-
nique. Fruit composé et en forme de cône, exem-
ple : les fruits du sapin, du bouleau. Les cônes du
pin seraient un agent de propagation des plus
dangereux... sous l'influence de la chaleur de l'in-
cendie, les strobiles encore verts éclatent, et leurs
débris enflammés peuvent allumer de nouveaux
foyers à plusieurs centaines de mètres de leur
point de départ, H. FARÉ, Enquête sur les incen-
dies de forêts, p. 42. || 2" Terme de zoologie. Chaîne
que forment les articles appendus au scolex ou
tête de toenia chez les cestoïdes.
— ÉTYM. Lat. strobilus, pomme de pin, deêtXoç, toupie, qui se rattache à crxpéçeiv, tourner
(voy. STROPHE).
t STROBILIFORME (stro-bi-li-for-m'), adj. Terme
de botanique. Qui a la forme d'un strobile.
t STROMA (slro-ma), s. m. || f Terme de bota-
nique. Nom générique de la surface qui porte la
fructification des plantes cryptogames. ||20 Terme
d'anatomie. Partie superficielle de l'ovaire des ani-
maux qui renferme seule les ovisacs. ||Tissu de l'ovai-
re lui-même, bien qu'il ne renferme pas d'ovules.
— ÉTYM. £TpM(xa, tapis, def STROM-APPARAT (stro-ma-ppa-ra), s. m.
Terme de métallurgie. Courant d'eau ascendant qui
n'enlève que'les parties les plus ténues du mine-
rai écrasé et qui tient les autres en suspension.
— ÊTYM. Allem. Strom, courant d'eau, et appa-
rat, appareil.
f STROMATES (stro-ma-t'), s. m. plur. Titre de
plusieurs -anciens ouvrages, qui signifie propre-
ment tapisseries (crtptiij.aTa), et qui se prend pour
mélange de différents sujets, tel que l'ouvrage de
saint Clément d'Alexandrie.
f STROMBE (stron-b'), s. m. Genre de coquilles
univalves, où l'on distingue : le strombe géant, ap-
pelé vulgairement aile d'aigle et lambis ; les mar-
chands d'objets d'histoire naturelle donnent à sa
coquille le nom de cornue digitale; le strombe
oreille de Diane, dit vulgairement oreille de Diane,
et, par corruption, oreille d'âne; le strombe galle,
appelé aile d'ange dans les anciens catalogues de
coquilles, il porte quelquefois le nom de tireur
d'armes, et c'est le strombe aile d'ange de cer-
tains auteurs, LEGOARANT.
— ÉTYM. STp6|j.ëo;, toupie, coquille en cône, do
irrpéçco, tourner.
t STROMBITE (stron-bi-f), s. f. Sorte de roche.
Quelques amas de strombite, tels que ceux que
j'ai trouvés sur les bords de la Durance, SAUSSUHE,
Voy. Alpes, t. vi, p. 90, dans POUGENS. ■
t STROMBLE (stron-b"), s. m. Terme rural.
Crochet à long manche pour tirer les herbes qui
embarrassent le soc de la charrue.
STR
_ I | STRONGLE (stron-gl'), s. m. Espèce d'ento-
I >.oaire que l'on rencontre assez fréquemment dans
j .es reins chez quelques animaux, et plus rarement
chez l'homme, strongylus gigas, Rudolphi, eu-
t strongylus gigas, Diesing.
— ETYM. S-tpoYYÛXo;, rond.
j t STRONTIANE (stron-si-a-n'), s. f. Terme de
s chimie. Substance alcaline découverte à Strontian,
c en Ecosse, d'où elle tire son nom.
t STRONTIANIQUE (stron-si-a-ni-k'), adj. Qui
renferme de la strontiane.
J t STRONTIANITE (stron-si-a-ni-f), s. f. Minerai
de strontiane.
[ t STRONTIQUE (stron-ti-k'), adj. Terme de
chimie. Qui a rapport à la strontiane, au stron-
. tium. || Oxyde stronlique, premier degré d'oxyda-
, tion du strontium. On dit de même sulfure stron-
tique.
, f STRONTIUM (stron-si-om'), s. m. Terme de
. chimie. Métal qui, uni à l'oxygène, produit la
t strontiane.
i — ÉTYM. Voy. STRONTIANE.
, STROPHE (s'tro-f), s. f. \\ i° Dans le théâtre an-
cien, la partie du chant qui répondait aux mouve-
j ments du choeur allant à droite, s'appelait strophe;
la partie du chant qui répondait à son retour,
t s'appelait anlistrophe. || 2° Ensemble de vers,
réunis dans un ordre déterminé, et produisant,
par leur liaison et leur retour, un effet agréable à
. l'oreille. || 3" Stance d'une ode (voy. STANCE).,
— HIST. xvi' s. Comme ton Ronsard trop et très
arrogamment se glorifie avoir amené la lyre grec-
, que et latine en France, pour ce, qu'il nous fait
esbayr de ces gros et estranges mots, strophe et
antistrophe; car jamais par aventure nous n'en
ouysmes parler, Quintilien censeur, p. 203, dans
. LACURNE.
— ÉTYM. lTpo9^, action de tourner, et aussi
. l'action du choeur, dans la tragédie, allant et ve-
. nant, et son chant durant cette évolution; de
là le sens de strophe en poésie.
t STROPUULUS (stro-fu-lus') ou STROPHULE
. (stro-fu-F), s. m. Terme de médecine. Inflammation
, cutanée, fréquente chez les enfants à la mamelle
et lors de la première dentition, caractérisée par
des papules prurigineuses rouges ou blanches.
— ÉTYM. Dimin. du lat. slrophus, iandelette,
de (7Tpé?o;, bandelette, de crtpéçEiv, tourner.
STRUCTURE ( stru-ktu-r'), s. f. || 1° Manière
dont un édifice est bâti. Superbes monuments de
l'orgueil des humains, Pyramides, tombeaux dont
la noble structure A témoigr.é que l'art, par l'a-
dresse des mains Et l'assidu travail, peut vaincre
la nature.... SCARRON, Sonnet. Remettons-nous devant
lesyeuxlastructure du temple, où était le lieu très-
saint, le saint des saints.... BOSS. Méi. sur l'Év. la
Cène, 78e jour. Si le propriétaire occupe lui-même sa
maison, il sera aisé d'en savoir la valeur ou par
les louages précédents, ou par le contrat d'achat;
ou par l'estimation qu'on en fera par rapport à sa
situation, au nombre de ses étages, à la solidité
de sa structure, VAUB. Dîme, p. 75 De tous ses
amis morts un seul ami resté Le mène en sa mai-
son de superbe structure ; C'était un riche abbé, fou
de l'architecture, BOIL. Art poét. iv. Qu'on observe
la légèreté de leur vol [des oiseaux], la douceur
de leur chant, l'admirable structure de leurs nids,
MÉZENGUI, Hist. abrég. de l'anc. testam. 5e jour.
|| Par extension. Ce grand et superbe ouvrage [le
monde] N'est point pour l'homme un langage Obscur
etmystérieux ; Son admirable structure Est la voix de
la nature Qui se fait entendre aux y eux, J. B. ROUSS.
Odes, i. 2. || 2° Plus rarement, l'action de bâtir. Un
trésor de charité, où les pauvres trouvaient des
ressources journalières à leurs misères, et l'Eglise,
des moyens pour fournir à la structure de ses tem-
ples, à la décoration de ses autels et à l'entretien
de ses ministres, MASS. Conf. us. des reven. ecclé-
siast. || 3° Arrangement mécanique d'une sub-
stance minérale, d'une roche. || 4° La structure
d'un corps vivant, animal ou végétal, l'arrange-
ment des diverses parties de ce corps. X la grande
connaissance qu'il avait de l'anatomie, il joignait
le talent d'imaginer heureusement les usages des
structures, FONTEN. Tauvry. L'animal n'a certains
besoins que parce qu'il a une certaine structure,
et il ne mène un certain genre de vie que parce
que ce genre de vie est le résultat nécessaire de
sa structure, BONNET, OEUV. mil. t. xvm, p. 4 87,
dans POUGENS. Les éléphants ne nous paraissent
d'une structure si étrange que parce que nous les
voyons séparés des végétaux.... CHATEAUB. Gén. I,
v, 9, note. || Particulièrement, en langage anato-
STR
gation stricte. Une stricte probité. Un sens strict
et absolu. La stricte vérité. Tout irait assez bien,
sans un certain nombre de gens qu'on appelle as-
sidus, exacts, remplissant rigoureusement leur de-
voir strict, DIDER. Neveu de Rameau. || 2° En par-
lant des personnes, exact, sévère. Il est strict en
affaires.
— REM. Strict n'est dans le Dictionnaire de l'Aca-
démie que depuis l'édition de ^ 702.
— ÉTYM. Lat. slrictus, de stringere, serrer (voy.
ÉTROIT, qui est le même mot).
STRICTEMENT (stri-kte-man), adv. D'une ma-
nière stricte. Remplir strictement ses devoirs.,
— ÉTYM. Stricte, et le suffixe ment.
•f STRICTION (stri-ksion), s. f. Terme de chirur-
gie. Action d'étreindre à l'aide d'un lien. Striction
plus ou moins forte.
—JÎTYM. Lat. strictionem, de stringere, êtreindre.
t STRUCTURE (stri-ktu-r'), s. f. Terme de chi-
rurgie. Etranglement, rétrécissement. Les stric-
tures de l'urèthre.
— HIST. xvr s. Pour l'angustie et la stricture de
la trachée artère, PARÉ, XIV, 4 8.
— ÉTYM. Lat. strictura, de stringere, étreindre.
f STRIDENT, ENTE (stri-dan, dan-f), adj. Qui
rend un son aigre et perçant.
— HIST. xvi" s. Nous entendismes en l'air un son
haut et strident, KAB. Pant. v, 4 7.
— ÉTYM. Lat. stridere, dont on rapproche le grec
t STRIDEUR (stri-deur), s. f. Qualité d'an bruit
perçant et vibrant. La voix habituelle du cygne
privé est plutôt sourde qu'éclatante; c'est une
sorte de strideur, parfaitement semblable à ce que
le peuple appelle le jurement du chat, BUFF. Ois.
x. xvn, p. 35. Tout le monde sait que l'on fait ces-
ser par un grand bruit la strideur incommode des
grillons, m. Suppl. à l'hist. nat. OEuvr. t. ix, p. 4 9G.
— HIST. xvie s. Strideur, dans Jehan Lemaire,
d'après PALSGRAVE, p. 22.
— ÉTYM. Provenç. stridor; espagn. estridor; ital.
stridore: du lat. stridorem (voy. STRIDENT).
t STRIDOLANTS (stri-du-lan), s. «1. pi. Terme
d'histoire naturelle. Famille des cicàdaires, ren-
fermant !e genre cigale.
t STRIDULATION (stri-du-la-sion), s. f. Bruit
aigu produit par les insectes du genre cigale.
— ÉTYM. Lat. slridulus, qui rend un son aigre
(voy. STRIDENT).
t STRIDULEUX, EUSE (stri-du-leû, leû-z'). adj.
Un peu strident. || Ternie de médecine. Se dit des
bruits respiratoires qui ont un son aigre, sifflant,
plus ou moins aigu. || Laryngite striduleuse, le
faux croup.
STRIE (strie), s. f. ||i° Terme d'histoire natu-
relle. Petit sillon longitudinal séparé du sillon pa-
reil par une ligne saillante ou côte. Les stries
d'une coquille. Les stries de la tige d'une plante.
|| Sillons très-fins et très-nombreux que l'on remar-
que sur quelques points de certains os. || Rayures
que laisse sur les rochers la glissée des glaciers
disparus, et qui servent à en indiquer le lit primi-
tif. || 2° Terme d'architecture. Nom donné à la par-
tie pleine qui est entre les cavités des colonnes can-
nelées. La strie sépare deux cannelures, et ne doit
pas être confondue avec une cannelure. En ce sens
on dit plus souvent listel. || 3° Il se dit des lignes co-
lorées ou non et se détachant sur un fond quelcon-
que, bien qu'elles n'y séparent pas des dépressions.
Il [l'acide carbonique] devient légèrement visible
par les ondulations et les stries qu'il forme dans ce
fluide en le traversant, FOURCROY, Conn. chim. t. n,
p. 34. Une particularité remarquable dans plu-
sieurs espèces de scborls cristallisés, ce sont des
stries très-fines et parallèles entre elles qui sil-
lonnent les faces de leurs cristaux, SADSSURE, Voy.
Alpes, 1.1, p. 93. || Stries sanguines, filets de sang
que l'on rencontre dans le pus et dans les produits
sécrétés par des muqueuses malades. || 4" Fils que
l'on aperçoit sur le verre.
. — ÉTYM. Lat. stria, strie.
STRIÉ, ÉE {stri-é, ée), adj. || 1° Dont la surface
présente des stries. Un beau gypse blanc en lames
striées, SAUSSURE, Voy. Alpes, t. i, p. '31, dans
POUGF.NS. || Terme d'anatomie. Corps striés, partie
du cerveau saillante dans les ventricules latéraux,
ainsi nommée à cause des nombreuses stries blan-
ches qui traversent la substance grise. || 2° Terme <
d'architecture. Pilastre strié, pilastre orné, dans ;
toute sa hauteur, de cannelures avec listels.
|| 3° Parties striées ou cannelées, suivant Descar-
tes, petites parties qui, dans le tourbillon et le i
choc, ont pris une forme striée. Pensez-vous que 1 <
STR
' Descartes fût persuadé de sa matière stri je? VOLT.
Dial. xxrv, 4 7.
— HIST. xvie s. Strié, CGTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. striatus, de stria, sL;e.
tSTRIGE(stri-j'), s. f. Vampire, génie maliaisanl
1 et nocturne. On lit dans la Gazette de Bessarabie :
Les revenants occupent toujours une grande place
' dans l'imaginationdu peuple moldave.... les striges
sont des morts qui se lèvent de leurs tombeaux
dans la nuit qui précède le jour de la Saint-An-
dré, et qui vont, portant leur tombe sur leur tête,
' visiter leurs anciennes habitations, Monit. univ.
7 avr. 4868, p. 494, 3* col. L'Académie écrit stryge.
— ÉTYM. Lat. striga, oiseau de-nuit qui passait
pour déchirer les enfants, sorcière.
fSTRIGILATION (stri-ji-la-sion), s. f. Sorte de
massage exéjuté avec une brosse rude après le bain.
— ÉTYM. Lat. strigilis, étrille.
STRIGILE (stri-ji-1'), s. m. Instrument en forme
de racloire, en bronze, dont les anciens se ser-
vaient dans le bain pour racler la peau et en
détacher la crasse. || Sorte de cannelures sinuées
qui servent d'ornement à un certain nombre de
sarcophages antiques.
— ETYM. Lat. strigilis (voy. ÉTRILLE, qui est le
même mot).
t STRIG1LIFORME (stri-ji-li-for-m'), adj. Qui a
l'apparence d'une étrille.
— ÉTYM. Strigile, et forme.
t STRIQUER (stri-ké), v. a. Terme de fabrique
de drap. Finir, mettre la dernière main.
— ÉTYM. Allem. Strich, coup de main.
STRIURE (stri-u-r'), s. f. Disposition en stries.
|| Il se dit des coquilles ou des colonnes striées.
— HIST. xvie s. Strieure, COTGRAVE.
— ÉTYM. Strier.
fSTROBILAIRE (stro-bi-lê-r'J, adj. Qui con-
cerne le strobile.
STROBILE (stro-bi-1'), s. m. || 1° Terme de bota-
nique. Fruit composé et en forme de cône, exem-
ple : les fruits du sapin, du bouleau. Les cônes du
pin seraient un agent de propagation des plus
dangereux... sous l'influence de la chaleur de l'in-
cendie, les strobiles encore verts éclatent, et leurs
débris enflammés peuvent allumer de nouveaux
foyers à plusieurs centaines de mètres de leur
point de départ, H. FARÉ, Enquête sur les incen-
dies de forêts, p. 42. || 2" Terme de zoologie. Chaîne
que forment les articles appendus au scolex ou
tête de toenia chez les cestoïdes.
— ÉTYM. Lat. strobilus, pomme de pin, de
(voy. STROPHE).
t STROBILIFORME (stro-bi-li-for-m'), adj. Terme
de botanique. Qui a la forme d'un strobile.
t STROMA (slro-ma), s. m. || f Terme de bota-
nique. Nom générique de la surface qui porte la
fructification des plantes cryptogames. ||20 Terme
d'anatomie. Partie superficielle de l'ovaire des ani-
maux qui renferme seule les ovisacs. ||Tissu de l'ovai-
re lui-même, bien qu'il ne renferme pas d'ovules.
— ÉTYM. £TpM(xa, tapis, de
Terme de métallurgie. Courant d'eau ascendant qui
n'enlève que'les parties les plus ténues du mine-
rai écrasé et qui tient les autres en suspension.
— ÊTYM. Allem. Strom, courant d'eau, et appa-
rat, appareil.
f STROMATES (stro-ma-t'), s. m. plur. Titre de
plusieurs -anciens ouvrages, qui signifie propre-
ment tapisseries (crtptiij.aTa), et qui se prend pour
mélange de différents sujets, tel que l'ouvrage de
saint Clément d'Alexandrie.
f STROMBE (stron-b'), s. m. Genre de coquilles
univalves, où l'on distingue : le strombe géant, ap-
pelé vulgairement aile d'aigle et lambis ; les mar-
chands d'objets d'histoire naturelle donnent à sa
coquille le nom de cornue digitale; le strombe
oreille de Diane, dit vulgairement oreille de Diane,
et, par corruption, oreille d'âne; le strombe galle,
appelé aile d'ange dans les anciens catalogues de
coquilles, il porte quelquefois le nom de tireur
d'armes, et c'est le strombe aile d'ange de cer-
tains auteurs, LEGOARANT.
— ÉTYM. STp6|j.ëo;, toupie, coquille en cône, do
irrpéçco, tourner.
t STROMBITE (stron-bi-f), s. f. Sorte de roche.
Quelques amas de strombite, tels que ceux que
j'ai trouvés sur les bords de la Durance, SAUSSUHE,
Voy. Alpes, t. vi, p. 90, dans POUGENS. ■
t STROMBLE (stron-b"), s. m. Terme rural.
Crochet à long manche pour tirer les herbes qui
embarrassent le soc de la charrue.
STR
_ I | STRONGLE (stron-gl'), s. m. Espèce d'ento-
I >.oaire que l'on rencontre assez fréquemment dans
j .es reins chez quelques animaux, et plus rarement
chez l'homme, strongylus gigas, Rudolphi, eu-
t strongylus gigas, Diesing.
— ETYM. S-tpoYYÛXo;, rond.
j t STRONTIANE (stron-si-a-n'), s. f. Terme de
s chimie. Substance alcaline découverte à Strontian,
c en Ecosse, d'où elle tire son nom.
t STRONTIANIQUE (stron-si-a-ni-k'), adj. Qui
renferme de la strontiane.
J t STRONTIANITE (stron-si-a-ni-f), s. f. Minerai
de strontiane.
[ t STRONTIQUE (stron-ti-k'), adj. Terme de
chimie. Qui a rapport à la strontiane, au stron-
. tium. || Oxyde stronlique, premier degré d'oxyda-
, tion du strontium. On dit de même sulfure stron-
tique.
, f STRONTIUM (stron-si-om'), s. m. Terme de
. chimie. Métal qui, uni à l'oxygène, produit la
t strontiane.
i — ÉTYM. Voy. STRONTIANE.
, STROPHE (s'tro-f), s. f. \\ i° Dans le théâtre an-
cien, la partie du chant qui répondait aux mouve-
j ments du choeur allant à droite, s'appelait strophe;
la partie du chant qui répondait à son retour,
t s'appelait anlistrophe. || 2° Ensemble de vers,
réunis dans un ordre déterminé, et produisant,
par leur liaison et leur retour, un effet agréable à
. l'oreille. || 3" Stance d'une ode (voy. STANCE).,
— HIST. xvi' s. Comme ton Ronsard trop et très
arrogamment se glorifie avoir amené la lyre grec-
, que et latine en France, pour ce, qu'il nous fait
esbayr de ces gros et estranges mots, strophe et
antistrophe; car jamais par aventure nous n'en
ouysmes parler, Quintilien censeur, p. 203, dans
. LACURNE.
— ÉTYM. lTpo9^, action de tourner, et aussi
. l'action du choeur, dans la tragédie, allant et ve-
. nant, et son chant durant cette évolution; de
là le sens de strophe en poésie.
t STROPUULUS (stro-fu-lus') ou STROPHULE
. (stro-fu-F), s. m. Terme de médecine. Inflammation
, cutanée, fréquente chez les enfants à la mamelle
et lors de la première dentition, caractérisée par
des papules prurigineuses rouges ou blanches.
— ÉTYM. Dimin. du lat. slrophus, iandelette,
de (7Tpé?o;, bandelette, de crtpéçEiv, tourner.
STRUCTURE ( stru-ktu-r'), s. f. || 1° Manière
dont un édifice est bâti. Superbes monuments de
l'orgueil des humains, Pyramides, tombeaux dont
la noble structure A témoigr.é que l'art, par l'a-
dresse des mains Et l'assidu travail, peut vaincre
la nature.... SCARRON, Sonnet. Remettons-nous devant
lesyeuxlastructure du temple, où était le lieu très-
saint, le saint des saints.... BOSS. Méi. sur l'Év. la
Cène, 78e jour. Si le propriétaire occupe lui-même sa
maison, il sera aisé d'en savoir la valeur ou par
les louages précédents, ou par le contrat d'achat;
ou par l'estimation qu'on en fera par rapport à sa
situation, au nombre de ses étages, à la solidité
de sa structure, VAUB. Dîme, p. 75 De tous ses
amis morts un seul ami resté Le mène en sa mai-
son de superbe structure ; C'était un riche abbé, fou
de l'architecture, BOIL. Art poét. iv. Qu'on observe
la légèreté de leur vol [des oiseaux], la douceur
de leur chant, l'admirable structure de leurs nids,
MÉZENGUI, Hist. abrég. de l'anc. testam. 5e jour.
|| Par extension. Ce grand et superbe ouvrage [le
monde] N'est point pour l'homme un langage Obscur
etmystérieux ; Son admirable structure Est la voix de
la nature Qui se fait entendre aux y eux, J. B. ROUSS.
Odes, i. 2. || 2° Plus rarement, l'action de bâtir. Un
trésor de charité, où les pauvres trouvaient des
ressources journalières à leurs misères, et l'Eglise,
des moyens pour fournir à la structure de ses tem-
ples, à la décoration de ses autels et à l'entretien
de ses ministres, MASS. Conf. us. des reven. ecclé-
siast. || 3° Arrangement mécanique d'une sub-
stance minérale, d'une roche. || 4° La structure
d'un corps vivant, animal ou végétal, l'arrange-
ment des diverses parties de ce corps. X la grande
connaissance qu'il avait de l'anatomie, il joignait
le talent d'imaginer heureusement les usages des
structures, FONTEN. Tauvry. L'animal n'a certains
besoins que parce qu'il a une certaine structure,
et il ne mène un certain genre de vie que parce
que ce genre de vie est le résultat nécessaire de
sa structure, BONNET, OEUV. mil. t. xvm, p. 4 87,
dans POUGENS. Les éléphants ne nous paraissent
d'une structure si étrange que parce que nous les
voyons séparés des végétaux.... CHATEAUB. Gén. I,
v, 9, note. || Particulièrement, en langage anato-
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