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1242 pages
Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
2048
STO
STR
STR
— ÉTYM. Etoïxèç, de (iToà, portique, à cause que
Zenon donnait son enseignement sous un portique
à Athènes. ...
STOÏQUEMENT, (stod-ke-man), adv. En stoïcien,
avec courage et ferme$é»Xa maréchale de Clérem-
baut est ici.,: elle' soutient .stoïquement sa dis-
grâce, et ne se fera .point, ouvrir les veines, SÉV,
?7 déc. J679.... ;...'"
—.ÉTYM. Stoïque, et le suffixe ment.
STOKFÎCHË. S. m. Voy.; STOCKFISCH.
f 3TÔLE.(stoJ'),. s. £.,'. Terme d'antiquité. Robe
des personnages considérables chez les Mèdes et
les Perses. Arrien appelle la tunique des rois de
Perse adoptée par Alexandre, la stole des Mèdes,
c'est-à-dire une tunique qui descendait jusqu'aux
pieds, comme l'habillement des Grecques et des
Romaines appelé stole, MONGEZ, Instit. Mèm. litt.
et beaux-arts, t. iv,. p. 83. || Robe de toilette des
dames romaines. Les dames romaines, avaient d'a-
bord porté cette toge, que la stole remplaça, et
qu'elles abandonnèrent à leurs esclaves et aux
courtisanes; la stole fut de pourpre et enrichie
d'une bande d'étoffe d'or qui l'entourait tout en-
tière, PASTOBET,- Instit. Mém. hist. et litt. anc.
U m, p. 299..
— ÉTYM. Lat stola, du grec txra}.^, robe (voy.
ÉTOLE). ■
f STOLIFÈRE. (sto-li-fè-r'), s. m. Mot forgé par.
Voltaire pour désigner les gens qui portent robe,
les ecclésiastiques. Que vos grands stolifères
n'aient jamais moins de dix talents d'or, que les
très-grands stolifères n'en aient jamais moins de
mille, VOLT. Dial. 25.
— ÉTYM. Stole, et lat. ferre, porter.
t STOLISTE (sto-Ji-st'), s. m. Terme d'antiquité.
Nom du prêtre égyptien chargé de tout ce gui
concernait l'instruction religieuse et le choix des
victimes. -
— ÉTYM. ZtoXi;, robe.
-j- STOLON (sto-lon), s. m. || i° Terme de botani-
que. Filet grêle que certaines plantes émettent de
leurs racines, .tiges, ou branches, et qui va prendre
terre à une certaine distance, s'y enracine et pro-
duit de nouveaux individus. Les coulants des
fraisiers sont des stolons. || 2° Terme d'anato-
mie. Stolon prolifère, prolongement du tissu du
corps de certains animaux, les ascidies par exem-
ple, sur lequel naissent, par gemmation, des bour-
geons, ou-mamelons qui, sans fécondation, se dé-
veloppent en animaux parfaits.
— ÉTYM. Lat. stolonem, rejeton.
f STOLONIFÈRE (sto-lo-ni-fè-r'), adj. Qui porte
ou produit dès stolons.
— ÉTYM. Lat. stolonem-, rejeton, et ferre, porter.
f STOLONOMIE (sto-lo-no-mie), s. f. Equipe-
ment des flottes.
— HIST. XVIe s. Stoloriomie, traicté contenant
la manière de dresser, fournir, équiper et entrete-
nir, en tout temps, en bon ordre une armée de mer,
dans JAL, Ânn. marit. 1842, t. n, p. 23. *
— ÉTYM. STÔXOÇ, flotte, et vôjio;, règle.
t STOMACACE (slo-ma-ka-s'), s. f. Terme de
médecine. Ulcération fétide delà bouche. ||Nom
donné quelquefois au scorbut, à cause de l'état
de la bouche dans cette maladie.
— ÉTYM., SïO/my.âxY], de•/.duo], maladie.
STOMACAL, AZE (sto-ma-kal, ka-1'), adj. Qui
fortifie l'estomac. Les bons, vins sont stomacaux.
— HIST. xvr* s. Le nerf stomachal, de chacun
costé un, descend attaché et adhèrent à l'oesûpha-
gue, PAKE, n, 1G. Des opiates stomachales, in.
xxr, 3.
— ÉTYM. Lat. stomachus (voy. ESTOMAC).
STOMACHIQUE (sto-ma-chi-k'), adj. || 1» Terme
d'anatomie. Qui appartient à l'estomac. Veines
stomachiques. |] Les anatomistës disent plutôt, en
ce sens, gastrique. || 2° Particulièrement. Bon à
l'estomac. Toutes les recettes dont j'ai usé d'ail-
leurs, quoique réputées stomachiques ou stoma-
cales, car leur, nom n'est pas plus assuré que leur
effet, m'ont fait plus de mal que de bien, D'ALEMB.
lett. au roi de Pr. i 7 sept. 1 7G4. [| Substantive-
ment. Un bon stomachique.
— REM. On a voulu distinguer stomacal et sto-
machique, le" premier se disant surtout des choses
naturelles, e't le second, des compositions artifi-
cielles. Mais l'usage ne distingue pas plus que n'a
fait d'Alembert; seulement, il emploie stomachi-
que de préférence.
— HIST. XVIe s. Le tiers rameau nerveux se
nomme stomachique, pour ce qu'il descend à Pes-
tomach ou ventricule, PARÉ, n, 16.
— ÉTYM. Lat. stomachitus, de stomachus (voy.
ESTOMAC).
t STOMALGIE (sto-mal-jie), s. f. Terme de mé-
decine. Douleur dans la bouche.
— ÉTYM. STÔ[jia, bouche, et àXyoç, douleur.
t STOMATE (st„q-ma-t'),' s. m. Terme de bota-
nique. Pore microscopique qui se voit dans l'é-
piderme des plantes. Les stomates-servent uni-
quement à la respiration des végétaux. •
— ÉTYM. £Tofia, bouche, orifice.
t STOMATTQUE (sto-nia-ti-k'), adj. Terme de
médecine. Médicaments stomatiques, médicaments
que l'on emploie dans les diverses affections de
l'intérieur de la bouche ; tels sont les dentifrices,
les masticatoires, les gargarismes. v ,
— ÉTYM. STojjtaTizè;, de
f STOMATITE (sto-ma-ti-f), s. f. Terme de mé-
decine. Inflammation de la membrane muqueuse
de la bouche.
— ÉTYM. £TÔ|ioe, bouche, et la finale médicale
ite.
f STOMATO-GASTRIQUE (sto-ma-to-ga-stri-k'),
adj. Qui appartient à la bouche et à l'estomac.
|| Ganglion stomato-gastrique, nom d'un des gan-
glions nerveux des mollusques.
t STOMATOPLASTIE (sto-ma-to-pla-stie), s. f.
Terme de chirurgie. Restauration, par autoplastie,
de la cavité buccale perforée ou déformée.
— ÉTYM. ST6[JUX, bouche, et uXoco-ueiv, former,
f STOMÀTOSCOPE (sto-ma-to-sko-p'), s. m.
Terme de médecine. Instrument employé pour te-
nir la bouche ouverte, et permettre d'en voir l'in-
térieur ou d'y pratiquer quelque opération.
— ÉTYM. STÔfia, bouche, et (rxojteîv, exami-
ner.
f STOMIDE (sto-mi-d'), s. m. Genre d'insectes
coléoptères ; on en trouve à Paris une espèce, qui
est le stomis pumicatus.
t STOMOCÉPHALE (sto-mo-sé-fa-1'), adj. Terme
de tératologie. Monstres stomocépbales, monstres
qui ont deux yeux contigus ou un oeil double oc-
cupant la ligne médiane, avec un appareil nasal
atrophié et en forme de trompe, des mâchoires
rudimentaires et une bouche très-imparfaite ou
nulle.
— ÉTYM. Eraiia, bouche, et xsôaXrj, tête.
f STOMOCÉPHAL1E (sto-mo-sé-fa-lie), s. f. État
du monstre stomocéphale.
f STOMO-GASTRIQUE (sto-mo-ga-stri-k'), adj.
Terme d'anatomie. Artère stomo-gastrique, l'ar-
tère coronaire stomachique.
— ÉTYM. Itô[j,a, orifice de l'estomac, et gastri-
que.
f STOMOXE (sto-mo-ks'), s. m. Insecte diptère,
stomoxys calcitrans, Geoffroy, qui tourmente les
animaux de l'espèce chevaline.
— ÉTYM. ÏTÔIXS, bouche, et ôijùc, aigu.
f STOPPER (sto-pé), v. a. Arrêter, en parlant
d'un bâtiment à vapeur, d'un train, d'une ma-
chine. Cette fois, le câble était complètement per-
du; il s'était rompu tout à coup à la suite d'un
emmêlement produit dans une des cuves, et avait
disparu dans la mer avant qu'on eût pu stopper
l'appareil de déroulement, BRUMMEL, Joum. of-
ficiel, 6 sept. 1869, p. 1191, 5".col. || Neutralement.
Au commandement de : un homme à la mer, je
fis jeter la bouée, amener la baleinière, et stop-
per, BOUET-WILLAUMEZ, Rapport au ministre, 1847,
dans JAL. || Pour commander de stopper, on crie :
stop !
— ÉTYM. Angl. to stop, arrêter.
f STOPPEUR (sto-peur), s. m. Appareil méca-
nique destiné à saisir et arrêter le câble lors-
qu'il file, l'ancre lorsqu'elle descend au fond de la
mer, le moteur d'une machine, etc.
— ÉTYM. Angl. stopper, de to stop, stopper.
f STOQUER (sto-ké), v. a. Dans les raffineries de
sucre, conduire le feu d'un fourneau, de manière
à rendre Ja chaleur égale partout.
f STOQUEUR (sto-keur), s. m. Verge pour sto-
quer.
STORAX (sto-raks') ou STYRAX (sti-raks'), s. m.
Baume de consistance variable, et d'une odeur
très-agréable, dans laquelle on reconnaît celle
de l'acide benzoïque. Le storax provient du sty-
rax officinale.
— HIST. xvi" s. Pour l'alexitere propre à tel ve-
nin, c'est la térébenthine, le storax, la graine
d'ortie, et les fueilles de cyprès, PARÉ, XXIII, 6.
— ÉTYM. Stupa?.
STORE (sto-r'), s. m. || 1° Pièce de natte, de toile
ou d'autre étoffe, qu'on met aux fenêtres d'une
chambre, ou d'une voiture, et qui se lève et se
baisse par un ressort. Grande nouvelle ! on m'ap-
prend qu'une voiture à six chevaux avec tous les
stores baissés arrive dans le village, et s'arrête de-
vant la maison du curé, GENLIS, Mères riv. t. m,
p. 203, dans POUGENS. || 2° Terme de serrurerie.
Tuyau de fer-blanc sur lequel e-t roulé un store
— ÉTYM. Lat. storea, natte;' du grec aropeïv,
couvrir ; radical sanscrit stri, couvrir.
STRABISME (stra-bi-sm'), s. m. Terme 'de mé-
decine. Difformité dans laquelle, lorsque le sujet
regarde un objet, l'un des yeux ou tous deux s'é-
cartent involontairement de l'axe visuel, de ma-
nière qu'ils ne peuvent jamais être dirigés en même
temps sur le même point. .Le strabisme ou regard
louche-ne consiste que dans l'écart de l'Un des
yeux, tandis que l'autre paraît agir indépendam-
ment de celui-là,.BDTF. Suppl.à l'hist. nat. OEuv.
t. xi, p. 80.
— ÉTYM. Sxpa6tse rattache à u-zçéfw, tourner.
t STRABOTOMIE (stra-bo-to-mie), s. f. Terme
de chirurgie. Opération par laquelle on coupe les
muscles de l'oeil pour remédier au strabisme.
— ÉTYM. 2Tpa6ôc, louche, et TOU.ÏI, section.
t STRABOTOMISTE (stra-bo-to-mi-sf), s. m. Ce-
lui qui pratique la strabotomie.
f STRADIVARIUS (stra-di-va-ri-us'), s. m. Un
violon fait par le célèbre luthier Stradivarius, né
à Crémone en -1644, mort en 1 737, d'après Fétis. '
t STRAFIN (stra-fin), s. ni. .Nom donné à des
segments circulaires ou jantes de bois, dans le
moulin à dévider la soie. .
fSTRAGULE (stra-gu-1'), s. m. Ternie de bota-
nique. L'une des enveloppes de la fleur des gra-
minées.
— ÉTYM. Lat. stragulum, couverture.
fSTRAMOINE (stra-moi-n'), s. f.Voy. STRAMONIUM.
t STRAMONINE (stra-mo-ni-iv), s. f. Terme de
chimie. Substance qu'on retire du stramonium.
STRAMONIUM (stra-mo-ni-om'l, s. m. Nom du
datura stramonium, solanées, dit aussi pomme
épineuse et herbe aux sorciers. Le poison du
stramonium, du champignon et de la vipère est
une production de la nature, POURCROY, Conn,
chim. t. i, p. in.
— ÉTYM. Origine inconnue.
STRANGULATION (stran-gu-la-sion; en vers,
de cinq syllabes), s..f. || 1° Terme de médecine lé-
gale. Acte de violence qui consiste en une con-
striction exercée directement soit autour, soit au
devant du cou et ayant pour effet, en s'opposant
au passage de l'air, de suspendre brusquement la
respiration et la vie. || 2° Terme de médecine.
Strangulation utérine, l'hystérie.
— HIST. xvi" s. Strangulation, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. strangulationem, de strangulare
(voy. ÉTRANGLER).
STRANGCRIE(stran-gu-rie), s. f. Terme de mé-
decine. Gêne à rendre l'urine, qui n'est émise que
goutte à goutte, avec douleur et ténesme vésical.
Je suis attaqué actuellement d'une strangurie
violente qui pourrait bien mettre fin à tous mes
tours de chat, tandis que vous ferez encore long-
temps, vos très-beaux tours de singe [Bertrand et
Raton], VOLT. Lett. d'Alembert, 42 fév. 1773.
M. de Voltaire, qui continuait [à Paris] à jouir
tous les jours, et au spectacle et à l'Académie el
dans les rues même, de l'hommage de ses conci-
toyens, tomba enfin très-sérieusement malade à
la fin d'avril pour avoir pris dans un moment de
travail plusieurs tasses de café qui augmentèrent
la strangurie ou la difficulté d'uriner à laquelle il
était sujet, D'ALEMB. Lett. au roi de Prusse,
rr juil. 1778.
— HIST, xvie s. Si l'urine est jettée seulement
goutte à goutte, telle disposition est nommée
strangurie, qui est une involontaire émission d'u-
rine, fréquente et en petite quantité, PARÉ, XV, 08.
— ÉTYM. StpaYïoupCa, de (TipàyS', goutte, et
oSpov, urine.
STRAPASSË, ÉE (stra-pa-sé, sée), part, passé de
strapasser. Tout ce qui n'est pas outré, forcé, stra-
passé, est froid pour ceux qui ont perdu le goût-do
la vérité, DIDER. Lett. à Mme Riccoboni.
. STRAPASSER ( stra-pa-sé ), v. a.\\l° Terme
vieilli. Maltraiter de coups. || 2° Terme de pein-
ture, peu usité. Peindre ou dessiner à la hâte et
sans correction, en affectant la négligence et la
facilité.
— ÉTYM. Espagn. estrapa%ar; ital. strapaszare ;
de Vital, pazgo, fou.
f STRAPASSON (stra-pa-son), s. f. Peintre qui
strapasse.
STO
STR
STR
— ÉTYM. Etoïxèç, de (iToà, portique, à cause que
Zenon donnait son enseignement sous un portique
à Athènes. ...
STOÏQUEMENT, (stod-ke-man), adv. En stoïcien,
avec courage et ferme$é»Xa maréchale de Clérem-
baut est ici.,: elle' soutient .stoïquement sa dis-
grâce, et ne se fera .point, ouvrir les veines, SÉV,
?7 déc. J679.... ;...'"
—.ÉTYM. Stoïque, et le suffixe ment.
STOKFÎCHË. S. m. Voy.; STOCKFISCH.
f 3TÔLE.(stoJ'),. s. £.,'. Terme d'antiquité. Robe
des personnages considérables chez les Mèdes et
les Perses. Arrien appelle la tunique des rois de
Perse adoptée par Alexandre, la stole des Mèdes,
c'est-à-dire une tunique qui descendait jusqu'aux
pieds, comme l'habillement des Grecques et des
Romaines appelé stole, MONGEZ, Instit. Mèm. litt.
et beaux-arts, t. iv,. p. 83. || Robe de toilette des
dames romaines. Les dames romaines, avaient d'a-
bord porté cette toge, que la stole remplaça, et
qu'elles abandonnèrent à leurs esclaves et aux
courtisanes; la stole fut de pourpre et enrichie
d'une bande d'étoffe d'or qui l'entourait tout en-
tière, PASTOBET,- Instit. Mém. hist. et litt. anc.
U m, p. 299..
— ÉTYM. Lat stola, du grec txra}.^, robe (voy.
ÉTOLE). ■
f STOLIFÈRE. (sto-li-fè-r'), s. m. Mot forgé par.
Voltaire pour désigner les gens qui portent robe,
les ecclésiastiques. Que vos grands stolifères
n'aient jamais moins de dix talents d'or, que les
très-grands stolifères n'en aient jamais moins de
mille, VOLT. Dial. 25.
— ÉTYM. Stole, et lat. ferre, porter.
t STOLISTE (sto-Ji-st'), s. m. Terme d'antiquité.
Nom du prêtre égyptien chargé de tout ce gui
concernait l'instruction religieuse et le choix des
victimes. -
— ÉTYM. ZtoXi;, robe.
-j- STOLON (sto-lon), s. m. || i° Terme de botani-
que. Filet grêle que certaines plantes émettent de
leurs racines, .tiges, ou branches, et qui va prendre
terre à une certaine distance, s'y enracine et pro-
duit de nouveaux individus. Les coulants des
fraisiers sont des stolons. || 2° Terme d'anato-
mie. Stolon prolifère, prolongement du tissu du
corps de certains animaux, les ascidies par exem-
ple, sur lequel naissent, par gemmation, des bour-
geons, ou-mamelons qui, sans fécondation, se dé-
veloppent en animaux parfaits.
— ÉTYM. Lat. stolonem, rejeton.
f STOLONIFÈRE (sto-lo-ni-fè-r'), adj. Qui porte
ou produit dès stolons.
— ÉTYM. Lat. stolonem-, rejeton, et ferre, porter.
f STOLONOMIE (sto-lo-no-mie), s. f. Equipe-
ment des flottes.
— HIST. XVIe s. Stoloriomie, traicté contenant
la manière de dresser, fournir, équiper et entrete-
nir, en tout temps, en bon ordre une armée de mer,
dans JAL, Ânn. marit. 1842, t. n, p. 23. *
— ÉTYM. STÔXOÇ, flotte, et vôjio;, règle.
t STOMACACE (slo-ma-ka-s'), s. f. Terme de
médecine. Ulcération fétide delà bouche. ||Nom
donné quelquefois au scorbut, à cause de l'état
de la bouche dans cette maladie.
— ÉTYM., SïO/my.âxY], de
STOMACAL, AZE (sto-ma-kal, ka-1'), adj. Qui
fortifie l'estomac. Les bons, vins sont stomacaux.
— HIST. xvr* s. Le nerf stomachal, de chacun
costé un, descend attaché et adhèrent à l'oesûpha-
gue, PAKE, n, 1G. Des opiates stomachales, in.
xxr, 3.
— ÉTYM. Lat. stomachus (voy. ESTOMAC).
STOMACHIQUE (sto-ma-chi-k'), adj. || 1» Terme
d'anatomie. Qui appartient à l'estomac. Veines
stomachiques. |] Les anatomistës disent plutôt, en
ce sens, gastrique. || 2° Particulièrement. Bon à
l'estomac. Toutes les recettes dont j'ai usé d'ail-
leurs, quoique réputées stomachiques ou stoma-
cales, car leur, nom n'est pas plus assuré que leur
effet, m'ont fait plus de mal que de bien, D'ALEMB.
lett. au roi de Pr. i 7 sept. 1 7G4. [| Substantive-
ment. Un bon stomachique.
— REM. On a voulu distinguer stomacal et sto-
machique, le" premier se disant surtout des choses
naturelles, e't le second, des compositions artifi-
cielles. Mais l'usage ne distingue pas plus que n'a
fait d'Alembert; seulement, il emploie stomachi-
que de préférence.
— HIST. XVIe s. Le tiers rameau nerveux se
nomme stomachique, pour ce qu'il descend à Pes-
tomach ou ventricule, PARÉ, n, 16.
— ÉTYM. Lat. stomachitus, de stomachus (voy.
ESTOMAC).
t STOMALGIE (sto-mal-jie), s. f. Terme de mé-
decine. Douleur dans la bouche.
— ÉTYM. STÔ[jia, bouche, et àXyoç, douleur.
t STOMATE (st„q-ma-t'),' s. m. Terme de bota-
nique. Pore microscopique qui se voit dans l'é-
piderme des plantes. Les stomates-servent uni-
quement à la respiration des végétaux. •
— ÉTYM. £Tofia, bouche, orifice.
t STOMATTQUE (sto-nia-ti-k'), adj. Terme de
médecine. Médicaments stomatiques, médicaments
que l'on emploie dans les diverses affections de
l'intérieur de la bouche ; tels sont les dentifrices,
les masticatoires, les gargarismes. v ,
— ÉTYM. STojjtaTizè;, de
f STOMATITE (sto-ma-ti-f), s. f. Terme de mé-
decine. Inflammation de la membrane muqueuse
de la bouche.
— ÉTYM. £TÔ|ioe, bouche, et la finale médicale
ite.
f STOMATO-GASTRIQUE (sto-ma-to-ga-stri-k'),
adj. Qui appartient à la bouche et à l'estomac.
|| Ganglion stomato-gastrique, nom d'un des gan-
glions nerveux des mollusques.
t STOMATOPLASTIE (sto-ma-to-pla-stie), s. f.
Terme de chirurgie. Restauration, par autoplastie,
de la cavité buccale perforée ou déformée.
— ÉTYM. ST6[JUX, bouche, et uXoco-ueiv, former,
f STOMÀTOSCOPE (sto-ma-to-sko-p'), s. m.
Terme de médecine. Instrument employé pour te-
nir la bouche ouverte, et permettre d'en voir l'in-
térieur ou d'y pratiquer quelque opération.
— ÉTYM. STÔfia, bouche, et (rxojteîv, exami-
ner.
f STOMIDE (sto-mi-d'), s. m. Genre d'insectes
coléoptères ; on en trouve à Paris une espèce, qui
est le stomis pumicatus.
t STOMOCÉPHALE (sto-mo-sé-fa-1'), adj. Terme
de tératologie. Monstres stomocépbales, monstres
qui ont deux yeux contigus ou un oeil double oc-
cupant la ligne médiane, avec un appareil nasal
atrophié et en forme de trompe, des mâchoires
rudimentaires et une bouche très-imparfaite ou
nulle.
— ÉTYM. Eraiia, bouche, et xsôaXrj, tête.
f STOMOCÉPHAL1E (sto-mo-sé-fa-lie), s. f. État
du monstre stomocéphale.
f STOMO-GASTRIQUE (sto-mo-ga-stri-k'), adj.
Terme d'anatomie. Artère stomo-gastrique, l'ar-
tère coronaire stomachique.
— ÉTYM. Itô[j,a, orifice de l'estomac, et gastri-
que.
f STOMOXE (sto-mo-ks'), s. m. Insecte diptère,
stomoxys calcitrans, Geoffroy, qui tourmente les
animaux de l'espèce chevaline.
— ÉTYM. ÏTÔIXS, bouche, et ôijùc, aigu.
f STOPPER (sto-pé), v. a. Arrêter, en parlant
d'un bâtiment à vapeur, d'un train, d'une ma-
chine. Cette fois, le câble était complètement per-
du; il s'était rompu tout à coup à la suite d'un
emmêlement produit dans une des cuves, et avait
disparu dans la mer avant qu'on eût pu stopper
l'appareil de déroulement, BRUMMEL, Joum. of-
ficiel, 6 sept. 1869, p. 1191, 5".col. || Neutralement.
Au commandement de : un homme à la mer, je
fis jeter la bouée, amener la baleinière, et stop-
per, BOUET-WILLAUMEZ, Rapport au ministre, 1847,
dans JAL. || Pour commander de stopper, on crie :
stop !
— ÉTYM. Angl. to stop, arrêter.
f STOPPEUR (sto-peur), s. m. Appareil méca-
nique destiné à saisir et arrêter le câble lors-
qu'il file, l'ancre lorsqu'elle descend au fond de la
mer, le moteur d'une machine, etc.
— ÉTYM. Angl. stopper, de to stop, stopper.
f STOQUER (sto-ké), v. a. Dans les raffineries de
sucre, conduire le feu d'un fourneau, de manière
à rendre Ja chaleur égale partout.
f STOQUEUR (sto-keur), s. m. Verge pour sto-
quer.
STORAX (sto-raks') ou STYRAX (sti-raks'), s. m.
Baume de consistance variable, et d'une odeur
très-agréable, dans laquelle on reconnaît celle
de l'acide benzoïque. Le storax provient du sty-
rax officinale.
— HIST. xvi" s. Pour l'alexitere propre à tel ve-
nin, c'est la térébenthine, le storax, la graine
d'ortie, et les fueilles de cyprès, PARÉ, XXIII, 6.
— ÉTYM. Stupa?.
STORE (sto-r'), s. m. || 1° Pièce de natte, de toile
ou d'autre étoffe, qu'on met aux fenêtres d'une
chambre, ou d'une voiture, et qui se lève et se
baisse par un ressort. Grande nouvelle ! on m'ap-
prend qu'une voiture à six chevaux avec tous les
stores baissés arrive dans le village, et s'arrête de-
vant la maison du curé, GENLIS, Mères riv. t. m,
p. 203, dans POUGENS. || 2° Terme de serrurerie.
Tuyau de fer-blanc sur lequel e-t roulé un store
— ÉTYM. Lat. storea, natte;' du grec aropeïv,
couvrir ; radical sanscrit stri, couvrir.
STRABISME (stra-bi-sm'), s. m. Terme 'de mé-
decine. Difformité dans laquelle, lorsque le sujet
regarde un objet, l'un des yeux ou tous deux s'é-
cartent involontairement de l'axe visuel, de ma-
nière qu'ils ne peuvent jamais être dirigés en même
temps sur le même point. .Le strabisme ou regard
louche-ne consiste que dans l'écart de l'Un des
yeux, tandis que l'autre paraît agir indépendam-
ment de celui-là,.BDTF. Suppl.à l'hist. nat. OEuv.
t. xi, p. 80.
— ÉTYM. Sxpa6t
t STRABOTOMIE (stra-bo-to-mie), s. f. Terme
de chirurgie. Opération par laquelle on coupe les
muscles de l'oeil pour remédier au strabisme.
— ÉTYM. 2Tpa6ôc, louche, et TOU.ÏI, section.
t STRABOTOMISTE (stra-bo-to-mi-sf), s. m. Ce-
lui qui pratique la strabotomie.
f STRADIVARIUS (stra-di-va-ri-us'), s. m. Un
violon fait par le célèbre luthier Stradivarius, né
à Crémone en -1644, mort en 1 737, d'après Fétis. '
t STRAFIN (stra-fin), s. ni. .Nom donné à des
segments circulaires ou jantes de bois, dans le
moulin à dévider la soie. .
fSTRAGULE (stra-gu-1'), s. m. Ternie de bota-
nique. L'une des enveloppes de la fleur des gra-
minées.
— ÉTYM. Lat. stragulum, couverture.
fSTRAMOINE (stra-moi-n'), s. f.Voy. STRAMONIUM.
t STRAMONINE (stra-mo-ni-iv), s. f. Terme de
chimie. Substance qu'on retire du stramonium.
STRAMONIUM (stra-mo-ni-om'l, s. m. Nom du
datura stramonium, solanées, dit aussi pomme
épineuse et herbe aux sorciers. Le poison du
stramonium, du champignon et de la vipère est
une production de la nature, POURCROY, Conn,
chim. t. i, p. in.
— ÉTYM. Origine inconnue.
STRANGULATION (stran-gu-la-sion; en vers,
de cinq syllabes), s..f. || 1° Terme de médecine lé-
gale. Acte de violence qui consiste en une con-
striction exercée directement soit autour, soit au
devant du cou et ayant pour effet, en s'opposant
au passage de l'air, de suspendre brusquement la
respiration et la vie. || 2° Terme de médecine.
Strangulation utérine, l'hystérie.
— HIST. xvi" s. Strangulation, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. strangulationem, de strangulare
(voy. ÉTRANGLER).
STRANGCRIE(stran-gu-rie), s. f. Terme de mé-
decine. Gêne à rendre l'urine, qui n'est émise que
goutte à goutte, avec douleur et ténesme vésical.
Je suis attaqué actuellement d'une strangurie
violente qui pourrait bien mettre fin à tous mes
tours de chat, tandis que vous ferez encore long-
temps, vos très-beaux tours de singe [Bertrand et
Raton], VOLT. Lett. d'Alembert, 42 fév. 1773.
M. de Voltaire, qui continuait [à Paris] à jouir
tous les jours, et au spectacle et à l'Académie el
dans les rues même, de l'hommage de ses conci-
toyens, tomba enfin très-sérieusement malade à
la fin d'avril pour avoir pris dans un moment de
travail plusieurs tasses de café qui augmentèrent
la strangurie ou la difficulté d'uriner à laquelle il
était sujet, D'ALEMB. Lett. au roi de Prusse,
rr juil. 1778.
— HIST, xvie s. Si l'urine est jettée seulement
goutte à goutte, telle disposition est nommée
strangurie, qui est une involontaire émission d'u-
rine, fréquente et en petite quantité, PARÉ, XV, 08.
— ÉTYM. StpaYïoupCa, de (TipàyS', goutte, et
oSpov, urine.
STRAPASSË, ÉE (stra-pa-sé, sée), part, passé de
strapasser. Tout ce qui n'est pas outré, forcé, stra-
passé, est froid pour ceux qui ont perdu le goût-do
la vérité, DIDER. Lett. à Mme Riccoboni.
. STRAPASSER ( stra-pa-sé ), v. a.\\l° Terme
vieilli. Maltraiter de coups. || 2° Terme de pein-
ture, peu usité. Peindre ou dessiner à la hâte et
sans correction, en affectant la négligence et la
facilité.
— ÉTYM. Espagn. estrapa%ar; ital. strapaszare ;
de Vital, pazgo, fou.
f STRAPASSON (stra-pa-son), s. f. Peintre qui
strapasse.
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