2038
SPO
tanée [c'est-à-dire qui nous vient sans avoir tra-
vaillé], PARÉ, XX, 4 3. " .
— ÉTYM. Lat, spontaneus, de sponte, volonté,
désir, qui est l'ablatif d'un, inusité spons, spontis ;
la racine est spa, qui a fait anâui, étendre; crua-
(j[ièç s'y rattache.
SPONTANÉITÉ (spon-ta-né-i-té), s. f. Terme di-
dactique. Qualité de co qui est spontané. Il est
vrai qu'on veut aimer l'objet qu'on aime; c'est la
spontanéité de vouloir, FÉN. t. m, p. 324. M. Jaquelot
réfutera plus amplement cet impie [Spinosa], sur
ce qu'il réduit notre liberté à la simple ou illu-
soire spontanéité ou non-coaction qui accompagne
ce que nous nommons actions libres, BATLE,
Lelt, à l'abbé Dubois, 4 3 déc. 4 696. J'appelle spon-
tanéité le sentiment qui fait vouloir, ou qui fait
acquiescer à une détermination; BOULALNVILLIERS,
Rêfut. de Spinosa, p. 33. Nous possédons la liberté
qu'on appelle de spontanéité, c'est-à-dire que,
lorsque nous avons des motifs, notre volonté se
détermine par eux, VOLT. Phil. Newt. i, 4. La vo-
lonté est toujours libre, c'est-à-dire que, lorsqu'elle
s'exerce, c'est par sa propre force, sans contrainte,
de plein gré ; les métaphysiciens ont rendu cela par
le terme de spontanéité, BONNET, ESS. anal, âme,
4 9. || Terme de médecine. Spontanéité morbide,
apparition de troubles fonctionnels comme consé-
quence, nécessaire en quelque sorte, de l'accom-
plissement de certaines des propriétés inhérentes à
la substance organisée, ou de certains actes com-
plexes; tels sont, par exemple, le gonflement, la
douleur des gencives, la salivation, les difficultés
de la mastication et par suite les troubles digestifs
plus ou moins marqués qui résultent de l'érup-
tion des dents.
— ÉTYM. Spontané
SPONTANÉMENT (spon-ta-né-man), adv. D'une
manière spontanée. Une résolution prise sponta-
nément. Spontanément il offrit de l'argent. Il
faut que tous les incidents qui font sortir le ca-
ractère, soient naturellement amenés, de façon
que chaque circonstance paraisse naître sponta-
nément pour seconder l'intention du peintre,
MARMONTEL, OEUVT. t. Vm, p. 397.
— ÉTYM. Spontané, et le suffixe ment.
t SPONTÉPATUSTE (spon-té-pa-ri-sf), s. m. Par-
tisan de la génération spontanée.
— ÉTYM. Lat. sponte, de soi, et parère, engendrer.
SPONTON (spon-ton), s. m. Voy. ESPONTON.
t SPORADES (spo-ra-d'), ddj. f. plur. Ancien
terme d'astronomie. Synonyme de sparsiles.
— ÉTYM. Snopoeç, dispersé, de traeipw, semer.
tSPORADICITÉ (spo-ra-di-si-té),s. f. Qualité de
ce qui est sporadique. || Se dit particulièrement de
certaines maladies qui se présentent tantôt à l'é-
tat sporadique, tentât sous forme d'épidémie,
comme la fièvre typhoïde, la fièvre puerpérale.
SPORADIQUE (spo-va-di-k'), adj. || 1° Terme de
médecine. Il se dit, par opposition à épidémique
et à endémique, des maladies qui ne sont pas
particulières à un pays, qui attaquent des indivi-
dus et non des masses, et qui sont indépendantes
de toute influence épidémique. Choléra sporadi-
que. || 2° Terme de botanique. Se dit des genres
et des familles dont les espèces sont éparses dans
diverses régions du globe. || 3° En géologie, blocs
sporadiques, blocs dispersés.
— ÉTYM. EitopaSty.ôç, de onopàç, dispersé.
f SPORADIQUEMENT (spo-ra-di-ke-man), adv.
D'une manière sporadique.
t SPORADOSIDÈRE (spo-ra-do-si-dè-r'), s. m.
Pierre météorite qui renferme des grains de fer.
— ÉTYM. Sitopàç, dispersé, et (rîSïipoç, fer.
t SPORANGE (spo-ran-j'), s. m. Terme de bota-
nique. Capsule qui renferme les corpuscules re-
producteurs de plusieurs plantes cryptogames.
— ÉTYM. Spore, et àyysXoi, réceptacle.
f SPORE (spo-r'), s. f. Terme de botanique. Cor-
puscule reproducteur des plantes cryptogames, dit
par d'autres séminule.
— ÉTYM. Siropà, graine, de o-nEÏpw, semer.
f-SPORIDIE(spo-ri-die), s. f.Terme debotanique.
Spore renfermée dans une thèque ou sporocyste.
— ÉTYM. Diminutif de spore.
t SPOROCARPE (spo-ro-kar-p'), s. f. Terme de
botanique. Corps reproducteur des lichens.
.— ÉTYM. Spore, et xapxè;, fruit.
t SP,OROCYSTE (spo-ro-si-sf), s. f. Poche mem-
braneuse renfermant plusieurs spores et rejetée
ou tombant de la plante en même temps que
celles-ci ; ce qui la distingue du sporange, qui est
un organe permanent, au moins partiellement.
~ ÉTYM. Spore, et *v
SQU
t SPOROPHORE (spo-ro-fo-r'), s. m. Terme de
botanique: Tout organe qui porte des spores.
— ÉTYM. Spore, et çopèç, quirporte.
f SPOROSE (spo-rô-z'), s. f. État de maturation
et émission des spores des fougères et autres
plantes à spores.
f SPORT (sport'), s. m. Mot "anglais employé
pour désigner tout exercice en plein air, tels que
courses de chevaux, canotage, chasse à courre, à
tir, pêche, tir à l'arc, gymnastique, escrime, etc.
En France on confond souvent le sport et le turf;
mais le turf n'est qu'une espèce de sport.
— ÉTYM. L'anc. franc, desport, déport, amuse-
ment.
t SPORTSMAN (sports-man'), s. f. Mot anglais
qui signifie celui qui se livre au sport.
SPORTTJLE (spor-tu-1'), s.f. || 1« Terme d'antiquité
romaine. Dons en comestibles que les grands de
Rome faisaient distribuer à leurs clients. Savez-
vous de meilleurs moyens [pour gouverner la ré-
publique] que de tenir le peuple par des gladia-
teurs, par des mesures de blé et de vin, enfin
d'avoir beaucoup de clients zélés pour les sportules
que je donne?FÉN. t. xix, p. 3)4. || Par extension.
Chaque artiste résigné à la maigre sportule du
siège, TH. GAUTIER, Journ. offic. 30août 4874,p. 3082.
||20 Anciennement, présents qu'on faisait aux ju-
ges, épices.
— HIST. xvie s. Au rapporteur ne sera taxé au -
cun salaire, ains se debvra contenter de sa part et
portion concurrentes es sportules ordinaires du
siège, Coust. gêner, t. n, p. 979.
— ÉTYM. Lat. sportulax largesse, proprement
petit panier dans lequel les clients emportaient les
secours donnés par les patrons, de sporta, panier.
t SPORULE (spo-ru-1'), s. f. Terme de bota-
nique. Synonyme de sporidie.
— ÉTYM. Diminutif de spore.
fSPORULIGÈRE (spo-ru-li-jè-r'), adj. Terme de
botanique. Qui porte ou renferme des sporules.
— ÉTYM. Sporule, et lat. gerere, porter.
| SPOULAGE (spou-la-j'J, s. m. Action d'envider
la rame sur les spoules.
f SPOULE (spou-1'), s. f. Le' même que espoule
ou espole (voy. ce mot).
t SPROPOSITO (spro-po-zi-to), s. f.' Mot italien
signifiant chose dite hors de propos. L'effort que
je me fis pour sortir d'un sproposito si unique et
dont je sentis toute l'effrayante valeur, me fournit
une issue, ST-SIMON, 360, (45. || Auplur. Des spro-
positi. Vendôme opina non-seulement à ne se point
retirer de nuit, mais à ne se point retirer du tout,
avec ses spropositi ordinaires, à disputer qu'il n'y
avait rien de perdu, ST-SIM. 204, 236.
— ÉTYM. Ital. sproposito, de s, représentant le
lat. ex, hors,et proposito, propos.
t SPROT, SPRAT (sprof, sprat'), s. m. Terme de
pêche. Peau d'anguille dont on se sert comme
d'appât.
f SPRUCE-BEER (sprou-se-bir), s. f. Sorte de
bière qu'on boit en Angleterre (voy. PRUCE).
t SPUME (spu-m'), s. f. Terme de médecine.
Salive écumeuse, à grosses bulles, qui se montre
entre les dents, ou entre les lèvres, ou au fond
de la gorge, dans certains accès d'hystérie et
autres troubles nerveux.
— ÉTYM. Lat. spuma, écume.
f SPUMEUX, EUSE (spu-meû, meû-z'), adj.
|| i" Qui est mêlé, rempli, couvert d'écume. Salive
spumeuse. || 2° Qui a une apparence d'écume, d'é-
ponge. Le laitier spumeux, blanc et léger, sem-
blable à de la pierre ponce, qui sort des fourneaux
lorsqu'ils sont trop échauffés, BUFF. Add. th. terr.
OEuvr. t. vu, p. 408.
— HIST. xvic s. Il sort de la playe un sang spu-
meux avec une toux, PARÉ, vm, 32.
— ÉTYM. Provenç. spumos; espagn. espumoso;
ital. spumoso; du lat. spumosus, qui vient de spu-
ma, écume. Spuma tient à spuere, cracher.
. f SPUTATEUR (spu-ta-teur), s. m. Terme, de
zoologie. Nom spécifique d'un gecko.
— ÉTYM. Lat. sputare, cracher.
SPUTATION (spu-ta-sion), s. f. Terme de mé-
decine. Acuon de cracher. La sputation des alié-
nés. Autre diagnostique [de folie] : la sputation
fro.rjente, MOL. Po'xrc. i, 44.
—■ ÉTYM. -Lat. sputare, fréquentatif de spuere,
cracher, radical sanscr. sthiv, cracher.
f SQUADRONISTE (skoua-dro-ni-sf), s. m. Se
dit des cardinaux qui, au conclave,'ne faisant par-
tie d'aucune faction, attendent le moment con-
venable pour se porter de l'un ou de l'autre côté.
— ÉTYM. Ital. squadrone, escadron. |
SQU
SQUALE (skoua-1'), s. m. Terme d'histoire natu-
relle. Genre de poissons connus sous le nom de
chiens de mer, requins; ce genre a été dissous en
plusieurs autres par les naturalistes.
— ÉTYM. Lat. squalus, de l'adj. squalus, âpre,
hérissé, à cause de la peau du chien de mer, si
raboteuse qu'elle sert à polir le bois.
t SQUAME (skoua-m'), s.f. Terme de botanique.
Petite écaille ; bractée qui entoure le calice de
certaines fleurs. || Terme de pathologie. Petites
lames d'épiderme qui se détachent à la suite de
certaines inflammations du tissu cutané.
— HIST. xrve s. Furfures ce sont escames en la
superficie du cuir sans ulcère, BERNARD DE GORDON.
Traduction, n, 6. \\xvf s. C'estung poisson grand
comme un dar de Loyre, tout charnu, sans esqua-
mes, RAB. Pant. iv, 3.
— ÉTYM. Lat. squama, écaille, pour squadma,
du radical skad, qui a pris en sanscrit la forme
chad, couvrir, cacher.
| SQUAMELLE (skoua-mè-1'), s. f. Petite squa-
me, petite bractée.
SQUAMEUX, EUSE ou, suivant l'Académie,
SQUAMMEUX, EUSE (skoua-meû, meû-z'), adj.
Terme d'histoire naturelle. Qui est couvert d'écail-
lés. || Qui est en forme d'écaillés. Portion squa-
meuse de l'os temporal. Calcaire bleuâtre au de-
dans et jaunâtre au dehors, qui paraît d'abord
compacte, mais qui, examiné avec soin, montre un
tissu grenu squameux, SAUSSURE, Voy. Alpes,
t. vm, p. 4 83, dans POUGENS.
— REM. L'Académie écrit squammeux par deux
mm ; à tort, puisque la racine est le latin squama.
— HIST. xiv° s. Resolutions scamouzes pevent
aulcunes fois précéder lèpre, BERNARD DE GORDON,
Traduction, n, 6. || xvi°s. [Le sinciput s'étend] en-
tre les sutures squammeuses, PARÉ, m, 1.
— ÉTYM. Lat. squamosus, de squama, squame,
t SQUAMD7LORE (skoua-mi-flô-r'), adj. Dont la
fleur se compose d'une ou plusieurs écailles.
— ÉTYM., Lat. squama, écaille, et flos, fleur.
t SQUAMIFOLIÉ, ÉE (skoua-mi-fo-li-é, ée), adj.
Qui a des feuilles en forme d'écaillés.
— ÉTYM. Lat. squama, écaille, et folium, feuille,
t SQUAMIFORME (skoua-mi-for-m'), adj. Qui a
la forme d'une écaille, d'écaillés.
— ÉTYM. Lat. squama, écaille, et forme.
t SQUARE (skouê-r'), s. m. Jardin entouré d'une
grille qui se trouve au milieu d'une place publique.
— ÉTYMi Angl. square, place carrée.
t SQUARREUX, EUSE (skoua-r>-eû, reû-z'), adj
Terme de botanique. Qui est sec et rude au toucher.
— ÉTYM. Lat. squarrosus, raboteux
t SQUATINE (skoua-ti-n'), s. f. Genre de pois-
sons chohdroptérygiens formé aux dépens du genre
squale, sélaciens, et ayant pour type la squatinè
ange, appelée vulgairement ange de mer, ou plus
ordinairement ange.
SQUELETTE (ske-lè-tf), s. m. || 1° Tous les osse-
ments'd'un corps mort et privé de sa chair dans
leur situation naturelle. Le squelette d'un homme,
d'un cheval, d'un poisson. || Squelettu artificiel,
celui dont les os sont rattachés avec du_fil d'ar-
chal, de laiton ou de chanvre. || 2° Ensemble des
os du corps dans les animaux vertébrés. || 3° Fig.
Personne maigre et décharnée. C'est un squelette,
un vrai squelette, un squelette 'ambulant. Â voir
ce prédicateur si exténué [saint Jean-Bapl.i?te], ce
squelette, cet homme qui n'a point de tî.'ps, dont
le cri néanmoins est si perçant, BOSS. Sermons, ■
Véritable convers. préambule. Surtout après la
visite suspecte que vous aviez reçue de ce grand
squelette dont vous m'avez si bien dépeint la
figure, MARIV. Marianne, 7e part. On commence
à voir dans l'atelier du sieur Pigalle une es-
quisse de la figure entière de M. de Voltaire....
ce n'est pas le dernier effort de l'artiste qui
essaye les différentes attitudes pour faire valoir
davantage ce squelette, sujet ingrat pour le sta-
tuaire, BACHAUM. Mém. secr. A sept. 4770. ||4° La
Mort, à cause qu'on la représente comme un sque-
lette. Taisons-nous ; mortels malheureux; il n'y a
plus de réplique [à la Mort]; il faut céder, il faut,
malgré qu'on en ait, mépriser ce squelette, de
quelques parures qu'on le revête, BOSS. Prépar. à
la mort, 1.1| 5° Fig. Ouvrage d'esprit où le sujet
est présenté d'une manière aride et sans dévelop-
pements. Ce que j'ai marqué jusqu'ici n'est encore,
pour ainsi dire, que le squelette de. l'histoire,
ROLLIN, Traité des Et. liv. v, 3e part, i, •s. Un dic-
tionnaire sans citations est un squelette, VOLT.
Lett. Duclos, U août 4 760. ||6° La partie la plus
solide- d'un organe végétal. || 7° Nom donné au
SPO
tanée [c'est-à-dire qui nous vient sans avoir tra-
vaillé], PARÉ, XX, 4 3. " .
— ÉTYM. Lat, spontaneus, de sponte, volonté,
désir, qui est l'ablatif d'un, inusité spons, spontis ;
la racine est spa, qui a fait anâui, étendre; crua-
(j[ièç s'y rattache.
SPONTANÉITÉ (spon-ta-né-i-té), s. f. Terme di-
dactique. Qualité de co qui est spontané. Il est
vrai qu'on veut aimer l'objet qu'on aime; c'est la
spontanéité de vouloir, FÉN. t. m, p. 324. M. Jaquelot
réfutera plus amplement cet impie [Spinosa], sur
ce qu'il réduit notre liberté à la simple ou illu-
soire spontanéité ou non-coaction qui accompagne
ce que nous nommons actions libres, BATLE,
Lelt, à l'abbé Dubois, 4 3 déc. 4 696. J'appelle spon-
tanéité le sentiment qui fait vouloir, ou qui fait
acquiescer à une détermination; BOULALNVILLIERS,
Rêfut. de Spinosa, p. 33. Nous possédons la liberté
qu'on appelle de spontanéité, c'est-à-dire que,
lorsque nous avons des motifs, notre volonté se
détermine par eux, VOLT. Phil. Newt. i, 4. La vo-
lonté est toujours libre, c'est-à-dire que, lorsqu'elle
s'exerce, c'est par sa propre force, sans contrainte,
de plein gré ; les métaphysiciens ont rendu cela par
le terme de spontanéité, BONNET, ESS. anal, âme,
4 9. || Terme de médecine. Spontanéité morbide,
apparition de troubles fonctionnels comme consé-
quence, nécessaire en quelque sorte, de l'accom-
plissement de certaines des propriétés inhérentes à
la substance organisée, ou de certains actes com-
plexes; tels sont, par exemple, le gonflement, la
douleur des gencives, la salivation, les difficultés
de la mastication et par suite les troubles digestifs
plus ou moins marqués qui résultent de l'érup-
tion des dents.
— ÉTYM. Spontané
SPONTANÉMENT (spon-ta-né-man), adv. D'une
manière spontanée. Une résolution prise sponta-
nément. Spontanément il offrit de l'argent. Il
faut que tous les incidents qui font sortir le ca-
ractère, soient naturellement amenés, de façon
que chaque circonstance paraisse naître sponta-
nément pour seconder l'intention du peintre,
MARMONTEL, OEUVT. t. Vm, p. 397.
— ÉTYM. Spontané, et le suffixe ment.
t SPONTÉPATUSTE (spon-té-pa-ri-sf), s. m. Par-
tisan de la génération spontanée.
— ÉTYM. Lat. sponte, de soi, et parère, engendrer.
SPONTON (spon-ton), s. m. Voy. ESPONTON.
t SPORADES (spo-ra-d'), ddj. f. plur. Ancien
terme d'astronomie. Synonyme de sparsiles.
— ÉTYM. Snopoeç, dispersé, de traeipw, semer.
tSPORADICITÉ (spo-ra-di-si-té),s. f. Qualité de
ce qui est sporadique. || Se dit particulièrement de
certaines maladies qui se présentent tantôt à l'é-
tat sporadique, tentât sous forme d'épidémie,
comme la fièvre typhoïde, la fièvre puerpérale.
SPORADIQUE (spo-va-di-k'), adj. || 1° Terme de
médecine. Il se dit, par opposition à épidémique
et à endémique, des maladies qui ne sont pas
particulières à un pays, qui attaquent des indivi-
dus et non des masses, et qui sont indépendantes
de toute influence épidémique. Choléra sporadi-
que. || 2° Terme de botanique. Se dit des genres
et des familles dont les espèces sont éparses dans
diverses régions du globe. || 3° En géologie, blocs
sporadiques, blocs dispersés.
— ÉTYM. EitopaSty.ôç, de onopàç, dispersé.
f SPORADIQUEMENT (spo-ra-di-ke-man), adv.
D'une manière sporadique.
t SPORADOSIDÈRE (spo-ra-do-si-dè-r'), s. m.
Pierre météorite qui renferme des grains de fer.
— ÉTYM. Sitopàç, dispersé, et (rîSïipoç, fer.
t SPORANGE (spo-ran-j'), s. m. Terme de bota-
nique. Capsule qui renferme les corpuscules re-
producteurs de plusieurs plantes cryptogames.
— ÉTYM. Spore, et àyysXoi, réceptacle.
f SPORE (spo-r'), s. f. Terme de botanique. Cor-
puscule reproducteur des plantes cryptogames, dit
par d'autres séminule.
— ÉTYM. Siropà, graine, de o-nEÏpw, semer.
f-SPORIDIE(spo-ri-die), s. f.Terme debotanique.
Spore renfermée dans une thèque ou sporocyste.
— ÉTYM. Diminutif de spore.
t SPOROCARPE (spo-ro-kar-p'), s. f. Terme de
botanique. Corps reproducteur des lichens.
.— ÉTYM. Spore, et xapxè;, fruit.
t SP,OROCYSTE (spo-ro-si-sf), s. f. Poche mem-
braneuse renfermant plusieurs spores et rejetée
ou tombant de la plante en même temps que
celles-ci ; ce qui la distingue du sporange, qui est
un organe permanent, au moins partiellement.
~ ÉTYM. Spore, et *v
SQU
t SPOROPHORE (spo-ro-fo-r'), s. m. Terme de
botanique: Tout organe qui porte des spores.
— ÉTYM. Spore, et çopèç, quirporte.
f SPOROSE (spo-rô-z'), s. f. État de maturation
et émission des spores des fougères et autres
plantes à spores.
f SPORT (sport'), s. m. Mot "anglais employé
pour désigner tout exercice en plein air, tels que
courses de chevaux, canotage, chasse à courre, à
tir, pêche, tir à l'arc, gymnastique, escrime, etc.
En France on confond souvent le sport et le turf;
mais le turf n'est qu'une espèce de sport.
— ÉTYM. L'anc. franc, desport, déport, amuse-
ment.
t SPORTSMAN (sports-man'), s. f. Mot anglais
qui signifie celui qui se livre au sport.
SPORTTJLE (spor-tu-1'), s.f. || 1« Terme d'antiquité
romaine. Dons en comestibles que les grands de
Rome faisaient distribuer à leurs clients. Savez-
vous de meilleurs moyens [pour gouverner la ré-
publique] que de tenir le peuple par des gladia-
teurs, par des mesures de blé et de vin, enfin
d'avoir beaucoup de clients zélés pour les sportules
que je donne?FÉN. t. xix, p. 3)4. || Par extension.
Chaque artiste résigné à la maigre sportule du
siège, TH. GAUTIER, Journ. offic. 30août 4874,p. 3082.
||20 Anciennement, présents qu'on faisait aux ju-
ges, épices.
— HIST. xvie s. Au rapporteur ne sera taxé au -
cun salaire, ains se debvra contenter de sa part et
portion concurrentes es sportules ordinaires du
siège, Coust. gêner, t. n, p. 979.
— ÉTYM. Lat. sportulax largesse, proprement
petit panier dans lequel les clients emportaient les
secours donnés par les patrons, de sporta, panier.
t SPORULE (spo-ru-1'), s. f. Terme de bota-
nique. Synonyme de sporidie.
— ÉTYM. Diminutif de spore.
fSPORULIGÈRE (spo-ru-li-jè-r'), adj. Terme de
botanique. Qui porte ou renferme des sporules.
— ÉTYM. Sporule, et lat. gerere, porter.
| SPOULAGE (spou-la-j'J, s. m. Action d'envider
la rame sur les spoules.
f SPOULE (spou-1'), s. f. Le' même que espoule
ou espole (voy. ce mot).
t SPROPOSITO (spro-po-zi-to), s. f.' Mot italien
signifiant chose dite hors de propos. L'effort que
je me fis pour sortir d'un sproposito si unique et
dont je sentis toute l'effrayante valeur, me fournit
une issue, ST-SIMON, 360, (45. || Auplur. Des spro-
positi. Vendôme opina non-seulement à ne se point
retirer de nuit, mais à ne se point retirer du tout,
avec ses spropositi ordinaires, à disputer qu'il n'y
avait rien de perdu, ST-SIM. 204, 236.
— ÉTYM. Ital. sproposito, de s, représentant le
lat. ex, hors,et proposito, propos.
t SPROT, SPRAT (sprof, sprat'), s. m. Terme de
pêche. Peau d'anguille dont on se sert comme
d'appât.
f SPRUCE-BEER (sprou-se-bir), s. f. Sorte de
bière qu'on boit en Angleterre (voy. PRUCE).
t SPUME (spu-m'), s. f. Terme de médecine.
Salive écumeuse, à grosses bulles, qui se montre
entre les dents, ou entre les lèvres, ou au fond
de la gorge, dans certains accès d'hystérie et
autres troubles nerveux.
— ÉTYM. Lat. spuma, écume.
f SPUMEUX, EUSE (spu-meû, meû-z'), adj.
|| i" Qui est mêlé, rempli, couvert d'écume. Salive
spumeuse. || 2° Qui a une apparence d'écume, d'é-
ponge. Le laitier spumeux, blanc et léger, sem-
blable à de la pierre ponce, qui sort des fourneaux
lorsqu'ils sont trop échauffés, BUFF. Add. th. terr.
OEuvr. t. vu, p. 408.
— HIST. xvic s. Il sort de la playe un sang spu-
meux avec une toux, PARÉ, vm, 32.
— ÉTYM. Provenç. spumos; espagn. espumoso;
ital. spumoso; du lat. spumosus, qui vient de spu-
ma, écume. Spuma tient à spuere, cracher.
. f SPUTATEUR (spu-ta-teur), s. m. Terme, de
zoologie. Nom spécifique d'un gecko.
— ÉTYM. Lat. sputare, cracher.
SPUTATION (spu-ta-sion), s. f. Terme de mé-
decine. Acuon de cracher. La sputation des alié-
nés. Autre diagnostique [de folie] : la sputation
fro.rjente, MOL. Po'xrc. i, 44.
—■ ÉTYM. -Lat. sputare, fréquentatif de spuere,
cracher, radical sanscr. sthiv, cracher.
f SQUADRONISTE (skoua-dro-ni-sf), s. m. Se
dit des cardinaux qui, au conclave,'ne faisant par-
tie d'aucune faction, attendent le moment con-
venable pour se porter de l'un ou de l'autre côté.
— ÉTYM. Ital. squadrone, escadron. |
SQU
SQUALE (skoua-1'), s. m. Terme d'histoire natu-
relle. Genre de poissons connus sous le nom de
chiens de mer, requins; ce genre a été dissous en
plusieurs autres par les naturalistes.
— ÉTYM. Lat. squalus, de l'adj. squalus, âpre,
hérissé, à cause de la peau du chien de mer, si
raboteuse qu'elle sert à polir le bois.
t SQUAME (skoua-m'), s.f. Terme de botanique.
Petite écaille ; bractée qui entoure le calice de
certaines fleurs. || Terme de pathologie. Petites
lames d'épiderme qui se détachent à la suite de
certaines inflammations du tissu cutané.
— HIST. xrve s. Furfures ce sont escames en la
superficie du cuir sans ulcère, BERNARD DE GORDON.
Traduction, n, 6. \\xvf s. C'estung poisson grand
comme un dar de Loyre, tout charnu, sans esqua-
mes, RAB. Pant. iv, 3.
— ÉTYM. Lat. squama, écaille, pour squadma,
du radical skad, qui a pris en sanscrit la forme
chad, couvrir, cacher.
| SQUAMELLE (skoua-mè-1'), s. f. Petite squa-
me, petite bractée.
SQUAMEUX, EUSE ou, suivant l'Académie,
SQUAMMEUX, EUSE (skoua-meû, meû-z'), adj.
Terme d'histoire naturelle. Qui est couvert d'écail-
lés. || Qui est en forme d'écaillés. Portion squa-
meuse de l'os temporal. Calcaire bleuâtre au de-
dans et jaunâtre au dehors, qui paraît d'abord
compacte, mais qui, examiné avec soin, montre un
tissu grenu squameux, SAUSSURE, Voy. Alpes,
t. vm, p. 4 83, dans POUGENS.
— REM. L'Académie écrit squammeux par deux
mm ; à tort, puisque la racine est le latin squama.
— HIST. xiv° s. Resolutions scamouzes pevent
aulcunes fois précéder lèpre, BERNARD DE GORDON,
Traduction, n, 6. || xvi°s. [Le sinciput s'étend] en-
tre les sutures squammeuses, PARÉ, m, 1.
— ÉTYM. Lat. squamosus, de squama, squame,
t SQUAMD7LORE (skoua-mi-flô-r'), adj. Dont la
fleur se compose d'une ou plusieurs écailles.
— ÉTYM., Lat. squama, écaille, et flos, fleur.
t SQUAMIFOLIÉ, ÉE (skoua-mi-fo-li-é, ée), adj.
Qui a des feuilles en forme d'écaillés.
— ÉTYM. Lat. squama, écaille, et folium, feuille,
t SQUAMIFORME (skoua-mi-for-m'), adj. Qui a
la forme d'une écaille, d'écaillés.
— ÉTYM. Lat. squama, écaille, et forme.
t SQUARE (skouê-r'), s. m. Jardin entouré d'une
grille qui se trouve au milieu d'une place publique.
— ÉTYMi Angl. square, place carrée.
t SQUARREUX, EUSE (skoua-r>-eû, reû-z'), adj
Terme de botanique. Qui est sec et rude au toucher.
— ÉTYM. Lat. squarrosus, raboteux
t SQUATINE (skoua-ti-n'), s. f. Genre de pois-
sons chohdroptérygiens formé aux dépens du genre
squale, sélaciens, et ayant pour type la squatinè
ange, appelée vulgairement ange de mer, ou plus
ordinairement ange.
SQUELETTE (ske-lè-tf), s. m. || 1° Tous les osse-
ments'd'un corps mort et privé de sa chair dans
leur situation naturelle. Le squelette d'un homme,
d'un cheval, d'un poisson. || Squelettu artificiel,
celui dont les os sont rattachés avec du_fil d'ar-
chal, de laiton ou de chanvre. || 2° Ensemble des
os du corps dans les animaux vertébrés. || 3° Fig.
Personne maigre et décharnée. C'est un squelette,
un vrai squelette, un squelette 'ambulant. Â voir
ce prédicateur si exténué [saint Jean-Bapl.i?te], ce
squelette, cet homme qui n'a point de tî.'ps, dont
le cri néanmoins est si perçant, BOSS. Sermons, ■
Véritable convers. préambule. Surtout après la
visite suspecte que vous aviez reçue de ce grand
squelette dont vous m'avez si bien dépeint la
figure, MARIV. Marianne, 7e part. On commence
à voir dans l'atelier du sieur Pigalle une es-
quisse de la figure entière de M. de Voltaire....
ce n'est pas le dernier effort de l'artiste qui
essaye les différentes attitudes pour faire valoir
davantage ce squelette, sujet ingrat pour le sta-
tuaire, BACHAUM. Mém. secr. A sept. 4770. ||4° La
Mort, à cause qu'on la représente comme un sque-
lette. Taisons-nous ; mortels malheureux; il n'y a
plus de réplique [à la Mort]; il faut céder, il faut,
malgré qu'on en ait, mépriser ce squelette, de
quelques parures qu'on le revête, BOSS. Prépar. à
la mort, 1.1| 5° Fig. Ouvrage d'esprit où le sujet
est présenté d'une manière aride et sans dévelop-
pements. Ce que j'ai marqué jusqu'ici n'est encore,
pour ainsi dire, que le squelette de. l'histoire,
ROLLIN, Traité des Et. liv. v, 3e part, i, •s. Un dic-
tionnaire sans citations est un squelette, VOLT.
Lett. Duclos, U août 4 760. ||6° La partie la plus
solide- d'un organe végétal. || 7° Nom donné au
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