Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
SPO
durée qui passe jusques a ses successeurs, MONT.
IV, 7. ■-•. •;;
— ÉTYM. Lat. splendidus.
SPI.ENDIDEMENT (splan-di-de-iaan), ady: D'une
manière splendidë. Vivre splendidement.
— ËTYM. Splendidë, et le suffixe ment.
f SPLÉNEMPHRAXIE (splé-nan-fra-ksie), s. f.
Terme de médecine. Obstruction ou engorgement
dé là rate.
— ÉTYM. SirXriv,'' raté, et êm>pa£iç, obstruction,
de èv, en, et topâxTeiv, barrer.
fSPLÉNÉtlQUE (splé-né-ti-f), adj. \\ 1° Qui a
rapport à la rate. || 2° Qui a le spleen.
—HIST. xive s. Et est appellée [la veine basilique]
en la miainsenestre spïenatique, LANFRANC, f° 30.
— ÉTYM.-Lat. spleneticus, de OTIX^V, la rate.
fSPLÉNIFICATION ou SPLÉNISATION (splé-ni-
n-ka-sion pu splé-ni-za-siôn), s. /'.Termede patho-
logie. Induration d'un tissu devenu semblable à
celui de la rate. .
— ÉTYM. &tXr]v, rate, et une finale qui désigne
l'action.
SPLÉNIQUE (splé-ni-k'), adj. Terme d'anato-
mie. Qui appartient, qui a rapport à la rate.
Artère, veine splénique. || En parlant des mé-
dicaments, qui est propre aux maladies'de la rate.
— HlST. xvic s. Les asthmatiques, phtisiques, sple-
niques, icteriques, PARÉ, VI, U. Medicamens spleni-
ques, qui font leur opération à la rate, m. xxv, 6.
— ÉTYM. SjrXïjvixèç, de OÏIXÎJV, rate, que l'on rat-
tache au sanscr. plîhan, rate (pour spliharij, et au
lat. lien (pour splien, comparez lis pour Mis).
t SPLÉNITE (splé-nï-f), s. jf. Terme de médecine.
Inflammation de la rate.
— ÉTYM. STIXTIV, rate, et la finale médicale îte.
f SPLÉNIUS (splé-ni-us'), s. m. Terme d'anâto-
mie. Muscle de la partie postérieure du cou et su-
périeure du dos, allongé, aplati, divisé intérieure-
ment en deux parties.
— ÉTYM. SitX^viov, compresse, ainsi dit à cause
de la forme.
ÎSPLÉNOCÈLE (splé-no-sè-l'),s. /'.Hernie de la
rate.
— ÉTYM. ExMiv, rate, et XYJXÏI, tumeur, hernie.
-j-SPLÉNOGRAPHIE(splé-no-gra-fie), s. f. Des-
cription de la rate. » -
— ÉTYM. SnXfiv, raté, et ypoupsiv, décrire.
t-SPLÉNOÏDE (splé-no-i-d'J, adj. Qui a l'appa-
rence du tissu de la rate; -Tissu splénoïde, le tissu
des tumeurs érectiles.
— ÉTYM. SnXf,v, rate, et eîSoc, forme.
f SPLÉNOLOGIË (splérho-lo-jie), s. f. Traité sur
la rate.
— ÉTYM. EitX^v, raté, et XÔYO;, traité.
f SPLÉNONCIE (splé-noù-sie), s. f. Tuméfaction
de la rate.
— ÉTYM. SîtXrjv, rate, et 67x0;, tumeur
f SPLÉNOPATHIE (splé-no-p'a-tie), .s. f. Ternie
de médecine. Maladie de la rate.
— ÉTYM. SWXTIV, rate, et TtâOo;, affection. ^
t SPLÉNOTOMIE (splé-no-to-mie), s. f. Dissec-
tion de la rate.
— ÉTYM. &cX»jv, rate, et TO|IT|, dissection.
SPODE (spo-d'), s. f. Ancien ternie de chimie.
Oxyde de zinc obtenu par sublimation en. calcinant
la tuthie. || Ivoire calciné à blanc.
— ÉTYM. Eitôôoç, cendre.
f SPODITE (spo-di-t'), s. /. Terme de minéralo-
gie. Cendre blanche des volcans.
— ÉTYM. Spode.
SPOLIATEUR, TRICE [ spo-li-a-teuf, tri-s'),
s. m. et f. || 1° Celui, celle qui spolie. Le spolia-
teur et l'homme violent sont toujours odieux,
BAYNAL, IKst. phil. iv, 33. Des spoliateurs moins
avides, LEGBAND D'AUSSY, Instit. scienc. mor. et
polit, t. n, p. 448. || 2° Adj. Des lois, des mesures
spoliatrices. Un gouvernement spoliateur.
— HIST. xvp s. On peut nommer spoliateur ce-
lui qui s'attribue une chose en propre, laquelle
doit estre commune, LANOUE, 627. Les délinquants
infracteurs des edits violez, et spoliateurs punis
comme il appartient, CONDÉ, Mém. p. 668.
— ÉTYM. Lat. spoliatorem, de spoliare. Boiste
attribuait ce mot "à Napoléon Ier; il fut même
mis à Vincennes- pour avoir exprimé dans" son
dictionnaire cette opinion de cette façon : Spolia-
teur, Bonaparte. Mais le mot est du xvi" siècle.
SPOLIATION (spo-li-a-sion; en vers, de cinq
syllabes), s. f. || i° Action de spolier. Il fut victime
d'une infâme spoliation. || 2° Il se dit des monu-
ments qu'on dépouille. Quoique, depuis l'adoption
du christianisme, les tombeaux des rois .et des
grands fussent ordinairement, dans l'enceinte des
SPO
monastères.... leur spoliation offrait trop d'appât
et de facilité pour ne pas devenir très-commune,
LEGBAND D'AUSSY, Instit. Mém. scienc. mor. et polit.
t. n, p. 463. || 3° Terme d'administration. Soustrac-
tion des valeurs que contient une lettre. Le
chargement ne prévient que la soustraction des
lettres, et ne'met pas obstacle à la spoliationdes
valeurs qu'elles peuvent contenir, Commiss. inter-
nat, des postes, p. 43.
— HIST. xvi" s. Je ne vouloie pas. donner occa-
sion de juste action à mon adversaire de spoliation,
me mectant en possession du bénéfice par sa mort
[supposée], BONIVARD, Chron. de Genève, rv, -13.
— ÉTYM. Provenç. expoliatio ; espagn. ~expolia-
cion; ital. spogliagione; du lat. sppliationem; de
spoliare, spolier.
t SPOLIATIVE (spo-li-a-ti-v'), adj. f. Terme de
médecine, usité seulement dans cette locution :
saignée spoliative, saignée qu'on ne pratique que
pour diminuer la masse du sang, par opposition
à la saignée dite dérivative.
— ÉTYM. Lat. spoliare, dépouiller.
SPOLIÉ, ÉE (spo-li-é, ée), part, passé de spo-
lier. Ce jeune prince [Britannicus], spolié de ses
droits à l'empire, DIDER. Claude et Nér. i, 28.
|| Soustrait d'une lettre. Le chargement perdu ou
spolié, Commiss. internat, des postes, p. 2i.
SPOLIER (spo-li-é), v. a. le spoliais, nous spo-
liions, vous spoliiez ; que je spolie, que nous spo-
liions, que vous spoliiez. |j 1° Dépouiller par fraudé
ou par force. On l'a spolié de son héritage. Pour
vol de grand chemin fait sur un Franc, le Gaulois
paye 62 sous de composition, tandis que le Franc
qui spolie ainsi un Gaulois n'en paye que 30,
LEGRAND D'ADSSY, Instit. Mém. scienc. mor. et polit.
t. ni, p. 430. || Absolument. Conquérir ou spolier
avec violence, c'est la même chose, BAYNAL, Hist.
phil. rv, 33. || 2° Dérober les valeurs que contient
une lettre. Il est impossible de constater dans
quel service une lettre chargée a pu être spoliée,
si.... Commiss. internat, des postes, p. 64.
— HIST. xvie s. Et luy est permis et licite, les
spolier de leurs biens, les déposséder de leurs
royaulmes, les proscrire, les anathematizer, BAE.
Pant. iv, 50. Les pauvres laboureurs spoliez de
leurs meubles et bestail; CASTELNAU, i&S. Les
églises violées, desmolies et spoliées en ce
royaume, CONDÉ, Mém. p. 668. Le vidompnat, du-
quel il [le duc de Savoie] disoit que ceulx de Ge-
nève l'avoient spolié, BONIVABD, Chron. de Ge-
nève, IV, 23.
— ÉTYM.Prov. espoliar; esp. expoliar; ital. spo-
gliare; du lat. spoliare, dénominatif de spolium,
qu'on rapproche de crxùXov, peau, dépouille.
SPONDAÏQUE (spon-da-î-k'), adj. Terme de
versification grecque et latine. Vers spondaïque,
Yers hexamètre dont le cinquième pied est un
spondée. || Se dit en outre d'un vers grec entière-
ment composé de spondées et qu'on nomme aussi
molossique.
— HIST. xvie s. Pythagoras.... une musique
poisante, severe et spondaïque.... MONT, I, 345.
— ÉTYM. 'SnovSaïxôi;, forme douteuse que l'usage
moderne a adoptée; la forme correcte et sûre est
trctovSsiaxôç.
SPONDÉE (spon-dée), s. m. Terme de versifica-
tion grecque et latine. Pied composé de deux
syllabes longues. La tristesse.... demande à être
exprimée par des spondées et par de grands mots
qui donnent aux vers beaucoup de lenteur et de
pesanteur, ROLLIN, Traité des Et. n, 2.
— ÉTYM. Lat. spondeus,de mtovSeïoç, qui vient de
employait une mélodie lente et solennelle : (77tovSïj
vient de (TTIIVSEIV, verser; d'où le latin spondere,
promettre, sporisus, époux (voy. ÉPOUX).
■j-SPONDYLARTHROCACE(spon-di-lar-tro-ka-s'),
s. f. Terme de médecine. Inflammation des sur-
faces articulaires des vertèbres. '
— ÉTYM. Spondyle, âpôpov, articulation, et
xixil, lésion.
SPONDYLE (spon-di-1'), s. m. Terme d'ana-
tomie, tombé en désuétude. Vertèbre, et, en parti-
culier, la, seconde vertèbre du cou. || Terme d'his-
,toire naturelle. Genre de coquilles bivalves. || Genre
de coléoptères.
— HlST. xvie s. La première spondyle ou vertè-
bre du col, PABÉ m, ■). Le premier spondyle du
metaphrene, ID. rv, 16.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. espondil; ital.
spondulo; du lat, sporidylus; qui vient de traôv-
SuXoç ou (TÇOVSUXOI:. vertèbre, de même radical
que l'ail, wenden, tourner. ,..
SPO • 2037
j-SPONDYLITE (spon-di-lî-f), s. f. Terme de
médecine. Inflammation des vertèbres ou de leurs
articulations. . '" .
— ÉTYM. Spondyle, et la finale ite.
t SPONDYLOZOÂIRE (spon-di-lo-zo-ê-r'), s. m.
Terme de zoologie. Animal qui est pourvu d'une
colonne vertébrale.
•— ÉTYM. Spondyle, et Çwov, animal.
f SPONGIAIRE (spon-ji-ê-r'), adj. Terme di-
dactique. Qui ressemble à une éponge. ||S. m. pi.
Lis spongiaires, classe de zoophytës.
— ÉTYM. Lat. spongia (voy. ÉPONGE) . '
SPONGIEUX, ÊUSË (spon-ji-eû, eû-z'), adj.
|| 1° Dont la structure ressemble à celle de l'é-
ponge. Le poumon" est spongieux. Lé gaz acide
muriatiquè est absorbe par les corps spongieux,
tels que dû charbon,1'une épongé, etc.' BRISSON,
Traité de pliys. t. n, p. 60. || Tissu spongieux des
os, tissu composé de lamelles très-milices, assem-
blées de manière à former une série de cellules
îrrégulières, anguleuses et communiquant toutes
entre elles. j| Os spongieux, l'ethmoîde. ||2° Qui
est mou comme une épongé. Le sol spongieux
tremblait autour de nous-, ot à -chaque ' instant
nous étions près d'être engloutis dans dès fon-
drières, CHATEAÙBR. Atala, le récit, les chasseurs.
— HIST. xiv° s. [Le crâne] dedans spongieux,
H. DE MONDEVILLE, f" <2, verso. ||xvie s. Ledit bois
est fort espongieux, PALISSY, 28. Cet os a esté nom-
mé des auteurs grecs elhmoïde, des latins spon-
gieux ou criblèux, pource qu'en luy y a plusieurs
trous comme aux esponges, PARÉ, m, 4. -
— ÉTYM. Provenç. espongios, spongios; espagn.
ésponjoso; ital. spug)noso; du" lat. spongiosus, de
spongia, éponge (voy. ce mot).
f SPONGINE (spon-ji-n'), s. /.Terme de chimie.
Substance fibreuse de l'éponge ne donnant pas de
gélatine.
f SPONGIOLE (spon-ji-o-1'), s. /. Terme de bota-
nique. Extrémité des jeunes racines, composée d'un
tissu mou, lâche, par lequel les liquides pénè-
trent dans le corps dès radicules,' d'où ils sont
pompés par les racines elles-mêmes pour être trans-
mis aux tiges.
— ÉTYM. Ûïmin. du lât. spongia,.éponge.
t SPONGIOSITÉ (spon-ji-6-zi-té), s. f. Qualité
de ce qui est spongieux. .
— HIST. xrve s. Se la fixure [fissure] trespasse
dusque à la spongiosité sans pénétrer outre le
cran [crâne], H. DE MONDEVILLE, f° 54. || xvr s.
Considérant que telles choses s'imbiboient en la
substance des poulmons, et que par leur rareté et
spongiosité facilement se communiquoient à la
trachée-artere, PABÉ, vm, 32.
— ÉTYM. Spongieux; provenç. spongiozitat.
SPONGITE (spon-ji-f), s. f. Pierre remplie de
trous qui imite l'éponge,
— ËTYM. EiroYYmic, demot).
t SPONGOÏDE (spo^-go-i-d'), adj. Qui a l'appa-
rence de l'éponge. |l Terme de pathologie. Os
spongoïde ou éponge fine, nom donné au tissu des
os rachitiques,
— ÉTYM. SitÔYYoc, éponge, -et eîSo;, forme.
SPONTANÉ, ÉE (spon-ta-né, née), adj. || i» Qui
a son principe en soi-même. Il me paraît que là
liberté spontanée est à l'âme ce qu'est la santé au
corps; quelques personnes l'ont tout entière et
durable; plusieurs là perdent souvent; d'autres
sont malades toute leur vie, VOLT. Phil. Netct.
i, 4. || 2° Qui se fait, se produit de soi-même. J'a-
perçois dans les Corps deux sortes de.mouvement,
savoir mouvement communiqué, "et mouvement
spontané ou volontaire, J. J BOUSS. Ém.iv. Leur pitié
spontanée et sans mélange de blâme 1 ou de con-
seil, STAEL, Corinne, i, i.\\ 3° Terme de physiolo-
gie. Qui n'offre pas de causes apparentes, qui n'est
pas produit par une cause extérieure-. Les mouve-
ments du coeur sont des mouvements spontanés.
|| Génération spontanée, synori. d'hétérogénie. Si
je voulais rappeler tous les genres d'êtres qui ne
doivent leur existence qu'à la génération spon-
tanée, BUFFON, Suppl. à l'Hist. nai. OEuvr. t. xi,
p. 27. || Terme de médecine". Évacuation spontanée,
celle qui n'est pas provoquée par un remède. || Las-
situde spontanée, celle qui ne résulte pas de la
fatigue. || Maladie spontanée, celle qui n'a point
de cause apparente. || 4° Terme de botanique. Se dit
des plantes qui croissent naturellement, et sans
être semées par l'homme, ni cultivées.
— REM. Plusieurs écrivent encore, comme on
faisait jadis, spontanée au masculin.
— HIST. xvie s ùiie inégalité et lassitude spon-
durée qui passe jusques a ses successeurs, MONT.
IV, 7. ■-•. •;;
— ÉTYM. Lat. splendidus.
SPI.ENDIDEMENT (splan-di-de-iaan), ady: D'une
manière splendidë. Vivre splendidement.
— ËTYM. Splendidë, et le suffixe ment.
f SPLÉNEMPHRAXIE (splé-nan-fra-ksie), s. f.
Terme de médecine. Obstruction ou engorgement
dé là rate.
— ÉTYM. SirXriv,'' raté, et êm>pa£iç, obstruction,
de èv, en, et topâxTeiv, barrer.
fSPLÉNÉtlQUE (splé-né-ti-f), adj. \\ 1° Qui a
rapport à la rate. || 2° Qui a le spleen.
—HIST. xive s. Et est appellée [la veine basilique]
en la miainsenestre spïenatique, LANFRANC, f° 30.
— ÉTYM.-Lat. spleneticus, de OTIX^V, la rate.
fSPLÉNIFICATION ou SPLÉNISATION (splé-ni-
n-ka-sion pu splé-ni-za-siôn), s. /'.Termede patho-
logie. Induration d'un tissu devenu semblable à
celui de la rate. .
— ÉTYM. &tXr]v, rate, et une finale qui désigne
l'action.
SPLÉNIQUE (splé-ni-k'), adj. Terme d'anato-
mie. Qui appartient, qui a rapport à la rate.
Artère, veine splénique. || En parlant des mé-
dicaments, qui est propre aux maladies'de la rate.
— HlST. xvic s. Les asthmatiques, phtisiques, sple-
niques, icteriques, PARÉ, VI, U. Medicamens spleni-
ques, qui font leur opération à la rate, m. xxv, 6.
— ÉTYM. SjrXïjvixèç, de OÏIXÎJV, rate, que l'on rat-
tache au sanscr. plîhan, rate (pour spliharij, et au
lat. lien (pour splien, comparez lis pour Mis).
t SPLÉNITE (splé-nï-f), s. jf. Terme de médecine.
Inflammation de la rate.
— ÉTYM. STIXTIV, rate, et la finale médicale îte.
f SPLÉNIUS (splé-ni-us'), s. m. Terme d'anâto-
mie. Muscle de la partie postérieure du cou et su-
périeure du dos, allongé, aplati, divisé intérieure-
ment en deux parties.
— ÉTYM. SitX^viov, compresse, ainsi dit à cause
de la forme.
ÎSPLÉNOCÈLE (splé-no-sè-l'),s. /'.Hernie de la
rate.
— ÉTYM. ExMiv, rate, et XYJXÏI, tumeur, hernie.
-j-SPLÉNOGRAPHIE(splé-no-gra-fie), s. f. Des-
cription de la rate. » -
— ÉTYM. SnXfiv, raté, et ypoupsiv, décrire.
t-SPLÉNOÏDE (splé-no-i-d'J, adj. Qui a l'appa-
rence du tissu de la rate; -Tissu splénoïde, le tissu
des tumeurs érectiles.
— ÉTYM. SnXf,v, rate, et eîSoc, forme.
f SPLÉNOLOGIË (splérho-lo-jie), s. f. Traité sur
la rate.
— ÉTYM. EitX^v, raté, et XÔYO;, traité.
f SPLÉNONCIE (splé-noù-sie), s. f. Tuméfaction
de la rate.
— ÉTYM. SîtXrjv, rate, et 67x0;, tumeur
f SPLÉNOPATHIE (splé-no-p'a-tie), .s. f. Ternie
de médecine. Maladie de la rate.
— ÉTYM. SWXTIV, rate, et TtâOo;, affection. ^
t SPLÉNOTOMIE (splé-no-to-mie), s. f. Dissec-
tion de la rate.
— ÉTYM. &cX»jv, rate, et TO|IT|, dissection.
SPODE (spo-d'), s. f. Ancien ternie de chimie.
Oxyde de zinc obtenu par sublimation en. calcinant
la tuthie. || Ivoire calciné à blanc.
— ÉTYM. Eitôôoç, cendre.
f SPODITE (spo-di-t'), s. /. Terme de minéralo-
gie. Cendre blanche des volcans.
— ÉTYM. Spode.
SPOLIATEUR, TRICE [ spo-li-a-teuf, tri-s'),
s. m. et f. || 1° Celui, celle qui spolie. Le spolia-
teur et l'homme violent sont toujours odieux,
BAYNAL, IKst. phil. iv, 33. Des spoliateurs moins
avides, LEGBAND D'AUSSY, Instit. scienc. mor. et
polit, t. n, p. 448. || 2° Adj. Des lois, des mesures
spoliatrices. Un gouvernement spoliateur.
— HIST. xvp s. On peut nommer spoliateur ce-
lui qui s'attribue une chose en propre, laquelle
doit estre commune, LANOUE, 627. Les délinquants
infracteurs des edits violez, et spoliateurs punis
comme il appartient, CONDÉ, Mém. p. 668.
— ÉTYM. Lat. spoliatorem, de spoliare. Boiste
attribuait ce mot "à Napoléon Ier; il fut même
mis à Vincennes- pour avoir exprimé dans" son
dictionnaire cette opinion de cette façon : Spolia-
teur, Bonaparte. Mais le mot est du xvi" siècle.
SPOLIATION (spo-li-a-sion; en vers, de cinq
syllabes), s. f. || i° Action de spolier. Il fut victime
d'une infâme spoliation. || 2° Il se dit des monu-
ments qu'on dépouille. Quoique, depuis l'adoption
du christianisme, les tombeaux des rois .et des
grands fussent ordinairement, dans l'enceinte des
SPO
monastères.... leur spoliation offrait trop d'appât
et de facilité pour ne pas devenir très-commune,
LEGBAND D'AUSSY, Instit. Mém. scienc. mor. et polit.
t. n, p. 463. || 3° Terme d'administration. Soustrac-
tion des valeurs que contient une lettre. Le
chargement ne prévient que la soustraction des
lettres, et ne'met pas obstacle à la spoliationdes
valeurs qu'elles peuvent contenir, Commiss. inter-
nat, des postes, p. 43.
— HIST. xvi" s. Je ne vouloie pas. donner occa-
sion de juste action à mon adversaire de spoliation,
me mectant en possession du bénéfice par sa mort
[supposée], BONIVARD, Chron. de Genève, rv, -13.
— ÉTYM. Provenç. expoliatio ; espagn. ~expolia-
cion; ital. spogliagione; du lat. sppliationem; de
spoliare, spolier.
t SPOLIATIVE (spo-li-a-ti-v'), adj. f. Terme de
médecine, usité seulement dans cette locution :
saignée spoliative, saignée qu'on ne pratique que
pour diminuer la masse du sang, par opposition
à la saignée dite dérivative.
— ÉTYM. Lat. spoliare, dépouiller.
SPOLIÉ, ÉE (spo-li-é, ée), part, passé de spo-
lier. Ce jeune prince [Britannicus], spolié de ses
droits à l'empire, DIDER. Claude et Nér. i, 28.
|| Soustrait d'une lettre. Le chargement perdu ou
spolié, Commiss. internat, des postes, p. 2i.
SPOLIER (spo-li-é), v. a. le spoliais, nous spo-
liions, vous spoliiez ; que je spolie, que nous spo-
liions, que vous spoliiez. |j 1° Dépouiller par fraudé
ou par force. On l'a spolié de son héritage. Pour
vol de grand chemin fait sur un Franc, le Gaulois
paye 62 sous de composition, tandis que le Franc
qui spolie ainsi un Gaulois n'en paye que 30,
LEGRAND D'ADSSY, Instit. Mém. scienc. mor. et polit.
t. ni, p. 430. || Absolument. Conquérir ou spolier
avec violence, c'est la même chose, BAYNAL, Hist.
phil. rv, 33. || 2° Dérober les valeurs que contient
une lettre. Il est impossible de constater dans
quel service une lettre chargée a pu être spoliée,
si.... Commiss. internat, des postes, p. 64.
— HIST. xvie s. Et luy est permis et licite, les
spolier de leurs biens, les déposséder de leurs
royaulmes, les proscrire, les anathematizer, BAE.
Pant. iv, 50. Les pauvres laboureurs spoliez de
leurs meubles et bestail; CASTELNAU, i&S. Les
églises violées, desmolies et spoliées en ce
royaume, CONDÉ, Mém. p. 668. Le vidompnat, du-
quel il [le duc de Savoie] disoit que ceulx de Ge-
nève l'avoient spolié, BONIVABD, Chron. de Ge-
nève, IV, 23.
— ÉTYM.Prov. espoliar; esp. expoliar; ital. spo-
gliare; du lat. spoliare, dénominatif de spolium,
qu'on rapproche de crxùXov, peau, dépouille.
SPONDAÏQUE (spon-da-î-k'), adj. Terme de
versification grecque et latine. Vers spondaïque,
Yers hexamètre dont le cinquième pied est un
spondée. || Se dit en outre d'un vers grec entière-
ment composé de spondées et qu'on nomme aussi
molossique.
— HIST. xvie s. Pythagoras.... une musique
poisante, severe et spondaïque.... MONT, I, 345.
— ÉTYM. 'SnovSaïxôi;, forme douteuse que l'usage
moderne a adoptée; la forme correcte et sûre est
trctovSsiaxôç.
SPONDÉE (spon-dée), s. m. Terme de versifica-
tion grecque et latine. Pied composé de deux
syllabes longues. La tristesse.... demande à être
exprimée par des spondées et par de grands mots
qui donnent aux vers beaucoup de lenteur et de
pesanteur, ROLLIN, Traité des Et. n, 2.
— ÉTYM. Lat. spondeus,de mtovSeïoç, qui vient de
vient de (TTIIVSEIV, verser; d'où le latin spondere,
promettre, sporisus, époux (voy. ÉPOUX).
■j-SPONDYLARTHROCACE(spon-di-lar-tro-ka-s'),
s. f. Terme de médecine. Inflammation des sur-
faces articulaires des vertèbres. '
— ÉTYM. Spondyle, âpôpov, articulation, et
xixil, lésion.
SPONDYLE (spon-di-1'), s. m. Terme d'ana-
tomie, tombé en désuétude. Vertèbre, et, en parti-
culier, la, seconde vertèbre du cou. || Terme d'his-
,toire naturelle. Genre de coquilles bivalves. || Genre
de coléoptères.
— HlST. xvie s. La première spondyle ou vertè-
bre du col, PABÉ m, ■). Le premier spondyle du
metaphrene, ID. rv, 16.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. espondil; ital.
spondulo; du lat, sporidylus; qui vient de traôv-
SuXoç ou (TÇOVSUXOI:. vertèbre, de même radical
que l'ail, wenden, tourner. ,..
SPO • 2037
j-SPONDYLITE (spon-di-lî-f), s. f. Terme de
médecine. Inflammation des vertèbres ou de leurs
articulations. . '" .
— ÉTYM. Spondyle, et la finale ite.
t SPONDYLOZOÂIRE (spon-di-lo-zo-ê-r'), s. m.
Terme de zoologie. Animal qui est pourvu d'une
colonne vertébrale.
•— ÉTYM. Spondyle, et Çwov, animal.
f SPONGIAIRE (spon-ji-ê-r'), adj. Terme di-
dactique. Qui ressemble à une éponge. ||S. m. pi.
Lis spongiaires, classe de zoophytës.
— ÉTYM. Lat. spongia (voy. ÉPONGE) . '
SPONGIEUX, ÊUSË (spon-ji-eû, eû-z'), adj.
|| 1° Dont la structure ressemble à celle de l'é-
ponge. Le poumon" est spongieux. Lé gaz acide
muriatiquè est absorbe par les corps spongieux,
tels que dû charbon,1'une épongé, etc.' BRISSON,
Traité de pliys. t. n, p. 60. || Tissu spongieux des
os, tissu composé de lamelles très-milices, assem-
blées de manière à former une série de cellules
îrrégulières, anguleuses et communiquant toutes
entre elles. j| Os spongieux, l'ethmoîde. ||2° Qui
est mou comme une épongé. Le sol spongieux
tremblait autour de nous-, ot à -chaque ' instant
nous étions près d'être engloutis dans dès fon-
drières, CHATEAÙBR. Atala, le récit, les chasseurs.
— HIST. xiv° s. [Le crâne] dedans spongieux,
H. DE MONDEVILLE, f" <2, verso. ||xvie s. Ledit bois
est fort espongieux, PALISSY, 28. Cet os a esté nom-
mé des auteurs grecs elhmoïde, des latins spon-
gieux ou criblèux, pource qu'en luy y a plusieurs
trous comme aux esponges, PARÉ, m, 4. -
— ÉTYM. Provenç. espongios, spongios; espagn.
ésponjoso; ital. spug)noso; du" lat. spongiosus, de
spongia, éponge (voy. ce mot).
f SPONGINE (spon-ji-n'), s. /.Terme de chimie.
Substance fibreuse de l'éponge ne donnant pas de
gélatine.
f SPONGIOLE (spon-ji-o-1'), s. /. Terme de bota-
nique. Extrémité des jeunes racines, composée d'un
tissu mou, lâche, par lequel les liquides pénè-
trent dans le corps dès radicules,' d'où ils sont
pompés par les racines elles-mêmes pour être trans-
mis aux tiges.
— ÉTYM. Ûïmin. du lât. spongia,.éponge.
t SPONGIOSITÉ (spon-ji-6-zi-té), s. f. Qualité
de ce qui est spongieux. .
— HIST. xrve s. Se la fixure [fissure] trespasse
dusque à la spongiosité sans pénétrer outre le
cran [crâne], H. DE MONDEVILLE, f° 54. || xvr s.
Considérant que telles choses s'imbiboient en la
substance des poulmons, et que par leur rareté et
spongiosité facilement se communiquoient à la
trachée-artere, PABÉ, vm, 32.
— ÉTYM. Spongieux; provenç. spongiozitat.
SPONGITE (spon-ji-f), s. f. Pierre remplie de
trous qui imite l'éponge,
— ËTYM. EiroYYmic, de
t SPONGOÏDE (spo^-go-i-d'), adj. Qui a l'appa-
rence de l'éponge. |l Terme de pathologie. Os
spongoïde ou éponge fine, nom donné au tissu des
os rachitiques,
— ÉTYM. SitÔYYoc, éponge, -et eîSo;, forme.
SPONTANÉ, ÉE (spon-ta-né, née), adj. || i» Qui
a son principe en soi-même. Il me paraît que là
liberté spontanée est à l'âme ce qu'est la santé au
corps; quelques personnes l'ont tout entière et
durable; plusieurs là perdent souvent; d'autres
sont malades toute leur vie, VOLT. Phil. Netct.
i, 4. || 2° Qui se fait, se produit de soi-même. J'a-
perçois dans les Corps deux sortes de.mouvement,
savoir mouvement communiqué, "et mouvement
spontané ou volontaire, J. J BOUSS. Ém.iv. Leur pitié
spontanée et sans mélange de blâme 1 ou de con-
seil, STAEL, Corinne, i, i.\\ 3° Terme de physiolo-
gie. Qui n'offre pas de causes apparentes, qui n'est
pas produit par une cause extérieure-. Les mouve-
ments du coeur sont des mouvements spontanés.
|| Génération spontanée, synori. d'hétérogénie. Si
je voulais rappeler tous les genres d'êtres qui ne
doivent leur existence qu'à la génération spon-
tanée, BUFFON, Suppl. à l'Hist. nai. OEuvr. t. xi,
p. 27. || Terme de médecine". Évacuation spontanée,
celle qui n'est pas provoquée par un remède. || Las-
situde spontanée, celle qui ne résulte pas de la
fatigue. || Maladie spontanée, celle qui n'a point
de cause apparente. || 4° Terme de botanique. Se dit
des plantes qui croissent naturellement, et sans
être semées par l'homme, ni cultivées.
— REM. Plusieurs écrivent encore, comme on
faisait jadis, spontanée au masculin.
— HIST. xvie s ùiie inégalité et lassitude spon-
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