2020
SOU
parlement veut mettre Palissot au pilori; et les
protecteurs de Palissot le font exiler pour le sous-
traire au parlement, D'ALEUB. Lelt. à Voltaire,
.6 avril 1764. || 3" Terme d'arithmétique.. Ôter un
nombre d'un autre nombre. Soustraire une sous-
traction, c'est ajouter, comme nier une négation,
c'est affirmer, CONDIL. Lang. cale, n, 6. |, 4° Se
soustraire, v. réfl. S'affranchir de, se dérober à.
Aux grands périls tel a pu se soustraire, Qui périt
pour la moindre affaire, LA FONT. Faol. n, 9. Les
Phocéens, lorsqu'ils abandonnèrent leur patrie pour
se soustraire à la domination de Cyrus, CONDILL.
Hist. anc. m, <6. Chaque cultivateur.... pour se
soustraire à la rigueur des impositions, RAYNAL,
Ilist. phil. xiiL 44. On peut écarter les réflexions,
mais on ne peut se soustraire au sentiment de ses
maux, GENLIS, Ad. et Th. t. lit, p. 371, dans POU-
GENS. || Se soustraire de, même sens (plus usité
anciennement, aujourd'hui moins usité). Ces phi-
losophes [les stoïciens] qui ont pu autrefois se sou-
straire de l'empire de la fortune, et, malgré les
douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité
avec leurs dieux, DESC. Mélh. m, 4. Il [l'homme]
s'est soustrait de ma domination, et, s'égalaril à
moi par le désir de trouver sa félicité en lui-même,
je l'ai abandonné à lui, PASC. Caracl. de la
relig. -17, édit. FAUOÈRE. Voulant commencer à me
soustraire de sa domination, HAMILT. Gramm. 3.
|| 5° Se soustraire aux yeux,- aux regards, se
retirer, s'éloigner. Et, m'ayant aperçue, Il a voulu
d'abord se soustraire à ma vue, TH. CORN. l'In-
connu, iv, 6. César pour quelque temps s'est sous-
trait à nos yeux, RAC. Brit. i, 2.
— HIST. xne s. Certes jai [déjà] estoit avespreiz,
et jai estoil li jors encligneiz; car li solos [le so-
leil] de justice s'estoit jai petit à petit sostrait,
ST BERN.p. 527. || xine s. Porce que la lune estgrain-
dre [plus grande] de la terre, avient il qu'ele puet
soustraire la clarté du solel partot le monde, Com-
put, f" a. Cil estoient soustrait de l'obédience de
Rome, VILLEH. xcvm.... et por ce que li uns
ovriers ne soustraie l'aprentiz à l'autre, Liv. des
met. 236. Volentiers [ils] l'eussent soustraite, Et
menée en aucun manoir, RUTEB. Ste Ëlisab. p. 166.
Honneure et aime toutes les personnes de sainte
esglise, et garde que en ne leur soustraie ne ape-
tise leur dons et leur aumosnes que tes devanciers
leur auront donné, JOINV. 304. Car ce qui est sien
propre à tort lj.soustraions, i. DE MF.UNG, Test, i 668.
Soustrere c'est tolir, Liv. de jost. 86. || xive s. Il
convient celui qui veult estre gardé des ulcéra-
tions, que il se subtraie et esloigne de toutes" les
causes aidantes à ceste maladie, H. DE MONDEVILLE,
i' 72, verso. Se [je] ajouste aucune fois jouste les
ordonances des devant dis nos maistres, ou soustrai,
id. f° 4, verso. L'en en garist par le contraire,
c'est assavoir par poines en substrahant deletta-
tions et donnant tristesce, ORESHE, Élh. 38. Que
lesdites letres ne feussent perdues ne soustraites,
BERCHEURE, f° 28, verso. Dame.... De grises non-
nains à vous plaindre Nous venons, qui passer
nous vuelent, Et se painent, quank'eles puelent,
De nos amis de nous soustraire, j. DE CONI.E, t. m,
p. 2). || xvie s. J'essaye de soustraire ce coing à la
tempeste publicque, MONT, m, 9. Ils soubtraient et
desguisent leur vice à lsur propre conscience,
ID. m, ))2. Si s'en alla premièrement contre les
villes qui s'estoient soubstraictes de l'obéissance
des Romains, AMYOT, Marcell. 39. Cleopatra co-
gnoissant que Antonia lui en vouloit, et s'efforçoit
de lui subslraire Antonius, ID. Ant. 69. Soustraire
c'est lever ou oster ung nombre mineur d'ungaultre
majeur, pour sçavoir de combien le mineur est sur-
monté du majeur, DE LAROCHE, Arismetique, f° 8.
— ÊTYM. Provonç. sostraire, subslraire ; espagn.
subslraer; ital. sottrarre; du lat. subtrahere, de
sub, sous, et tratiere, tirer (voy. TRAIRE).
SOUSTRAIT, A1TE (sou-strè, strè-t'), part, passé
de soustraire. Par là toutes les actions d'habitude
sont autant de choses soustraites à la réflexion,
CONDIL. Traité anim. Il, i. Soustraite, aux passions
. violentes.... ma vie s'est écoulée dans une heu-
reuse obscurité, GEKLIS, Veill. du châl. t. i. p. tut,
dans POUGENS.
SOUS-TRAITANT (sou-trè-tan), s. m. Celui
qui se charge de quelque partie d'une entreprise
concédée à un premier traitant. Nous dont les la-
beurs d'une année N'acquitteraient point la jour-
née Qu'un sous-traitant passe à dormir, YA.BE,Pipe
cassée, m. || Au plur. Des sous-traitants.
SOUS-TRAITÉ (sou-trë-té), s. m. Traité par lequel
on reprend une affaire des mains d'une personne
qui en avait déjà traité. || Auplur.Oas sous-traités.
SOU
SOUS-TRAITER (sou-trè-té), v. n. || 1° Devenir
sous-traitant. || 2° Prendre une entreprise de la se-
conde main. || Céder à un tiers, moyennant mar-
ché, une entreprise dont on s'était chargé. Il s'é-
tait rendu adjudicataire de cette fourniture, il en
a sous-traité avec un tel.
— ETYM. Sous, et traiter.
t SOUSTRAYEUR (sou-slrè-ieur), s. m. Celui qui
soustrait.
— HIST. xvie s. Soustrayeur, OUDIN, Dict.
SOUS-TRIPLE (sous-tri-pl'), adj. || 1° Terme de
mathématiques. Il se dit d'un nombre qui est com-
pris trois fois dans un autre. 3 est sous-triple
de 9. || Subst. Le sous-triple de 48 est 6.
|| 2° Terme de minéralogie. Se dit d'une variété
dans laquelle un exposant est le tiers de la somme
des autres.
— HIST. xme s. Et si doiz mètre Je soustreble
adès desous le treble, Comput, f° <4. ||xvie s. L'as-
semhlement du triple avec son subtriple, EST. DE
LAROCHE, Arismetique, f° 47, verso.
— ÉTYM. Sous, et triple.
SOUS-TRIPLÉ, ÉE (sou-tri-plé, plée), ad/.Terme
de mathématiques. Usité dans cette expression : En
raison sous-triplée, en raison des racines cubiques.
t SOUS-TROCUANTÉRIEN, IENNE (sou-tro-kan-
té-riin, riè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui est si-
tué au-dessous du grand trochanter.
t SOUS-TROCHANT1NIEN, IENNE (sou-tro-kan-
ti-niin, niè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui est si-
tué au-dessous du petit trochanter.
SOUSTYLAIRE (sou-sti-lê-r'), s. f. Ligne droite
perpendiculaire au style d'un cadran solaire, et
placée dans un plan perpendiculaire à celui du
cadran.
— ÊTYM. Sous, et style.
f SOUS-TYRAN (sou-ti-ran), s. m. Tyran-subal-
terne. Nos sous-tyrans velches étaient des monstres
bien absurdes; ce jeune homme [Morival] con-
damné à avoir le poing coupé 1... VOLT. Lelt. roi de
Pr. juill. <"74. Une maxime des tyrans et sous-
tyrans est de donner toujours ^aison aux supé-
rieurs, DUCLOS, OEuv. t. v, p. 304. || Au plur. Des
sous-tyrans. •>'
f SOUS-VASSAL (sou-va-sal), s. m. Vassal qui
relevait d'un seigneur, lequel relevait lui-même
d'un autre seigneur.
f SOUS-VENDRE (sou-van-dr'), v. a. Vendre à
un tiers une portion de ce qu'on a acheté. || Fig. et
familièrement. Se débarrasser de gens qui gênent,
l'emporter sur eux. Sous-vendre des concurrents.
t SOUS-VENTE (sou-van-t'), s. m. Vente d'une
portion de ce qu'on a acheté.
f SOUS-VENTÉ. ÉE (sou-van-té, tée), adj. Terme
de marine. Se dit d'un navire qui se trouve sous
le vent de l'endroit dans lequel'il croyait ou de-
vait être.
SOUS-VENTRIÈRE (sou-van-tri-è-r'), s. f. Cour-
roie attachée aux deux limons d'une charrette, et
qui passe sous le ventre du limonier. || Quelque-
fois, sangle qui passe sous le ventre du cheval et
retient la selle sur sou dos. || Au plur. Des sous-
ventrières.
— ÊTYM. Sous, et ventre.
t SOUS-VERGE (sou-vèr-j'), s. m. Dans les atte-
lages dont les conducteurs sont montés, particu-
lièrement dans les attelages des voitures d'artille-
rie, on appelle sous-verge ou cheval de scus-verge
le cheval qui ne porte pas de cavalier, et qui est
placé à la droite du porteur.
t SOUS-VICAIRE (sou-vi-kê-r'), s. m. Second vi-
caire.
f SOUS-VICARIAT (sou-vi-ka-ri-a), s. m. Office
de sous-vicaire. || Durée du sous-vicariat.
t SOUS-ZYGOMATIQUE(sou-zi-go-ma-ti-k'), adj.
Terme d'anatomie. Qui est placé sous l'os zygo-
matique.
f SOUTACnE (sou-ta-ch'), s. f. || i° Tresse de
galon qui s'attache au shako du hussard. || 2" Ter-
me de couturière. Petit lacet très-étroit en laine,
coton ou soie, que l'on coud sur une étoffe, en
formant des dessins, pour orner les robes, les
manteaux, les jupons. Broderie en soutache. Des-
sin pour soutache.
— ÉTYM. Hongrois, sxusxak, frange.
f SOUTACHER (sou-ta-chê), v. a. Terme de
couturière. Poser une soutache sur un vêtement
quelconque. Soutacher une robe, une culotte, le
bas d'un manteau. Deux ou trois jeunes femmes,
mises avec cette élégance un peu extravagante qui
est le goût du jour, vestes soutachées d'or, robes
à traînes ou bizarrement relevées, TH. GAUTIER,
Feuilleton du Monit. univ. 3 juin 1867.
SOU
SOCTANE (sou-ta-n'), s. f. \\ Ie Anciennement,
vêtement laïque qui descendait jusqu'aux pieds.
|| 2° Particulièrement. Habit long et boutonné de
haut en bas. que portent les ecclésiastiques. Sur la
fin de ses jours, il prit la soutane, mais ne se fit
pas prêtre,.PELLISSON, Hist. Aiiad. iv. Solomby. Il
[l'abbé de Polignac, depuis cardinal] est présente-
ment un abbé de Versailles, et n'a plus cette
grande soutane où il était enseveli, SÉV. 29 janv.
•I685. D'une longue soutane il endosse la moire,
Prend les gants violets, lés marques de sa gloire,
BOIL. Lutr. iv. Tout ce qu'on obtint de moi, fut de
mettre une soutane, par-dessus mes habits; et mon
frère, mourant de rire de -mon habillement ecclé-
siastique, voulut en faire, rire les autres, HAMILT.
Gramm. S. || Fig. État ecclésiastique. Il a pris, il
a quitté la soutane. || 3?Autrefois les médecins
aussi portaient une soutane. Si les médecins n'a-
vaient des soutanes et des mules.... PASC. Pens.
m, 3, édit. nAVET.
— HIST. xvi" s. Pour se bien desguiser, il avoit
mis une grande Juppé de veioux appelée vulgai-
rement une sotane, DES ACCORDS, Bigarr. Équivo-
ques français.
— ÈTYJÎ. Bourguig. sôtane; espagn. sotana;
ital. soltana ; du bas-lat. subtaneum, subtana ; du
latin subtus, sous; Le mot vient de subtus, tant à
cause de sa forme, :qu'à cause de l'italien sottana
qui signifie cotillon, jupe de dessous.,
SOCTANELLE (sou-ta-nè-l'),;s.; f. Petite soutane
qui ne descend que jusqu'aux-genoux. Jamais le
roi ne put résoudre M. de. Metz à porter un Saint-
Esprit sur sa soutanelle, comme les autres, - ST^SIM.
46, 27. Ils me firent quitter: mon habillement, qui
consistait en une simple soutanelle. fort usée, LE-
SAGE, Cil Bl. i, 7.
— ËTYM. Dimin. de soutane. .
t. SOUTE (sou-t'), s. f. Voy. SOULTE.
2. SOUTE (sou-t'), s. /. Terme de marine. Cham-
bre ou retranchement fait au-dessous du pont du
navire, et servant à serrer différentes provisions.
"Soute au pain. Soute au vin. Soute aux voiles.
— HIST. xme s. Seneschal, je vous commant que
vous ne vous couchiez dès or en avant, tant que
vous aiez tous les feus de céans esteins, ne mes
que le grant feu qui est en la soute de la. nef,
JOINV. 287. || xvie s. Le seigneur d'Auton descendit
en la soute de la "nef, où là-dedans trouva huit
pipes de bière écoulées, Chr. de J. d'Auton, dans
JAL.
— ÉTYM. Lat. subtus, en- dessous, d'après Jai, à
cause de la place qu'occupent les soutes; Berry,
soûtre, sioûtre,sioûle, fond de bateau, plate-forme,
aire de grange.
SOUTENABLE (sou-te-na-bl'), adj. j| 1° Qui peut
être soutenu par de bonnes raisons. Si le sens
nouveau que vous [Fénelon] donnez au concile de
Trente est soutenablé, BOSS. Rép. d'un théologien.
Préambule. La proposition -que M. Régis prétend
prouver dans le chapitre 30 du troisième tome de
sa philosophie, et par laquelle il le finit, n'est pas
soutenablé, MALEBR. Rech. ' vér. Rép. à Régis,
ch. i. Quoique, à vrai dire, cetteopinion soit bien
peu soutenablé, BIOT, Inst. Hém. scienc. i 812,
)or sem. p. 322. || 2" Qui se peut endurer. Je n'o-
-sais penser.... je trouvais partout une sensibilité
si vive, que mon état n'était pas soutenablé, SÉV.
13 sept. )684. Le joug en est-il devenu plus pesant
et moins soutenablé? BOU-RD. Pensées, t. n, p. 442.
La magnificence des habits n'était pas soutenablé
avec sa figure, HAMILT. Gramm. 7. || 3° En termes
de guerre. Ce poste n'est pas soutenablé. || On dit
plutôt aujourd'hui : ce poste n'est pas tenable.
— HIST. xvi" s. Si paravànt ilz l'avoient es-
prouvé non soustenable en armes, encore le trou-
vèrent ilz lors plus redoutable en sa robbè longue
consulaire, AMYOT, Marcell. 37.
— ÉTYM. Soutenir.
f SOUTENANCE (sou-te-nan-s'), s. f. || i° Action
de soutenir une thèse. Le conseil, académique,....
tout en regrettant profondément que la soute-
nance de cette thèse ait été autorisée.... Monit.
«mu.28 mars4868, p. 466, 4e col. || 2° Termedema-
rine. Planche échancrée pour battre et nettoyer
le chanvre.
— HIST. xin* s. Remembre, sire Dieux, quieux
[quelle] est la moie soustenance, Psautier, f° -109.
]|xvies Mais le dieu supernel Sera des bons
toujours la soutenance, MAROT^ Psaume 26.
— ÉTYM. Soutenir ; Berry, soutenance, soutien,
subsistance, entretien; provenç. sostenensa; ital.
sostenenza. '
SOUTENANT, ANIE (sou-te-nàn, nan-t'), JMJJ.
SOU
parlement veut mettre Palissot au pilori; et les
protecteurs de Palissot le font exiler pour le sous-
traire au parlement, D'ALEUB. Lelt. à Voltaire,
.6 avril 1764. || 3" Terme d'arithmétique.. Ôter un
nombre d'un autre nombre. Soustraire une sous-
traction, c'est ajouter, comme nier une négation,
c'est affirmer, CONDIL. Lang. cale, n, 6. |, 4° Se
soustraire, v. réfl. S'affranchir de, se dérober à.
Aux grands périls tel a pu se soustraire, Qui périt
pour la moindre affaire, LA FONT. Faol. n, 9. Les
Phocéens, lorsqu'ils abandonnèrent leur patrie pour
se soustraire à la domination de Cyrus, CONDILL.
Hist. anc. m, <6. Chaque cultivateur.... pour se
soustraire à la rigueur des impositions, RAYNAL,
Ilist. phil. xiiL 44. On peut écarter les réflexions,
mais on ne peut se soustraire au sentiment de ses
maux, GENLIS, Ad. et Th. t. lit, p. 371, dans POU-
GENS. || Se soustraire de, même sens (plus usité
anciennement, aujourd'hui moins usité). Ces phi-
losophes [les stoïciens] qui ont pu autrefois se sou-
straire de l'empire de la fortune, et, malgré les
douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité
avec leurs dieux, DESC. Mélh. m, 4. Il [l'homme]
s'est soustrait de ma domination, et, s'égalaril à
moi par le désir de trouver sa félicité en lui-même,
je l'ai abandonné à lui, PASC. Caracl. de la
relig. -17, édit. FAUOÈRE. Voulant commencer à me
soustraire de sa domination, HAMILT. Gramm. 3.
|| 5° Se soustraire aux yeux,- aux regards, se
retirer, s'éloigner. Et, m'ayant aperçue, Il a voulu
d'abord se soustraire à ma vue, TH. CORN. l'In-
connu, iv, 6. César pour quelque temps s'est sous-
trait à nos yeux, RAC. Brit. i, 2.
— HIST. xne s. Certes jai [déjà] estoit avespreiz,
et jai estoil li jors encligneiz; car li solos [le so-
leil] de justice s'estoit jai petit à petit sostrait,
ST BERN.p. 527. || xine s. Porce que la lune estgrain-
dre [plus grande] de la terre, avient il qu'ele puet
soustraire la clarté du solel partot le monde, Com-
put, f" a. Cil estoient soustrait de l'obédience de
Rome, VILLEH. xcvm.... et por ce que li uns
ovriers ne soustraie l'aprentiz à l'autre, Liv. des
met. 236. Volentiers [ils] l'eussent soustraite, Et
menée en aucun manoir, RUTEB. Ste Ëlisab. p. 166.
Honneure et aime toutes les personnes de sainte
esglise, et garde que en ne leur soustraie ne ape-
tise leur dons et leur aumosnes que tes devanciers
leur auront donné, JOINV. 304. Car ce qui est sien
propre à tort lj.soustraions, i. DE MF.UNG, Test, i 668.
Soustrere c'est tolir, Liv. de jost. 86. || xive s. Il
convient celui qui veult estre gardé des ulcéra-
tions, que il se subtraie et esloigne de toutes" les
causes aidantes à ceste maladie, H. DE MONDEVILLE,
i' 72, verso. Se [je] ajouste aucune fois jouste les
ordonances des devant dis nos maistres, ou soustrai,
id. f° 4, verso. L'en en garist par le contraire,
c'est assavoir par poines en substrahant deletta-
tions et donnant tristesce, ORESHE, Élh. 38. Que
lesdites letres ne feussent perdues ne soustraites,
BERCHEURE, f° 28, verso. Dame.... De grises non-
nains à vous plaindre Nous venons, qui passer
nous vuelent, Et se painent, quank'eles puelent,
De nos amis de nous soustraire, j. DE CONI.E, t. m,
p. 2). || xvie s. J'essaye de soustraire ce coing à la
tempeste publicque, MONT, m, 9. Ils soubtraient et
desguisent leur vice à lsur propre conscience,
ID. m, ))2. Si s'en alla premièrement contre les
villes qui s'estoient soubstraictes de l'obéissance
des Romains, AMYOT, Marcell. 39. Cleopatra co-
gnoissant que Antonia lui en vouloit, et s'efforçoit
de lui subslraire Antonius, ID. Ant. 69. Soustraire
c'est lever ou oster ung nombre mineur d'ungaultre
majeur, pour sçavoir de combien le mineur est sur-
monté du majeur, DE LAROCHE, Arismetique, f° 8.
— ÊTYM. Provonç. sostraire, subslraire ; espagn.
subslraer; ital. sottrarre; du lat. subtrahere, de
sub, sous, et tratiere, tirer (voy. TRAIRE).
SOUSTRAIT, A1TE (sou-strè, strè-t'), part, passé
de soustraire. Par là toutes les actions d'habitude
sont autant de choses soustraites à la réflexion,
CONDIL. Traité anim. Il, i. Soustraite, aux passions
. violentes.... ma vie s'est écoulée dans une heu-
reuse obscurité, GEKLIS, Veill. du châl. t. i. p. tut,
dans POUGENS.
SOUS-TRAITANT (sou-trè-tan), s. m. Celui
qui se charge de quelque partie d'une entreprise
concédée à un premier traitant. Nous dont les la-
beurs d'une année N'acquitteraient point la jour-
née Qu'un sous-traitant passe à dormir, YA.BE,Pipe
cassée, m. || Au plur. Des sous-traitants.
SOUS-TRAITÉ (sou-trë-té), s. m. Traité par lequel
on reprend une affaire des mains d'une personne
qui en avait déjà traité. || Auplur.Oas sous-traités.
SOU
SOUS-TRAITER (sou-trè-té), v. n. || 1° Devenir
sous-traitant. || 2° Prendre une entreprise de la se-
conde main. || Céder à un tiers, moyennant mar-
ché, une entreprise dont on s'était chargé. Il s'é-
tait rendu adjudicataire de cette fourniture, il en
a sous-traité avec un tel.
— ETYM. Sous, et traiter.
t SOUSTRAYEUR (sou-slrè-ieur), s. m. Celui qui
soustrait.
— HIST. xvie s. Soustrayeur, OUDIN, Dict.
SOUS-TRIPLE (sous-tri-pl'), adj. || 1° Terme de
mathématiques. Il se dit d'un nombre qui est com-
pris trois fois dans un autre. 3 est sous-triple
de 9. || Subst. Le sous-triple de 48 est 6.
|| 2° Terme de minéralogie. Se dit d'une variété
dans laquelle un exposant est le tiers de la somme
des autres.
— HIST. xme s. Et si doiz mètre Je soustreble
adès desous le treble, Comput, f° <4. ||xvie s. L'as-
semhlement du triple avec son subtriple, EST. DE
LAROCHE, Arismetique, f° 47, verso.
— ÉTYM. Sous, et triple.
SOUS-TRIPLÉ, ÉE (sou-tri-plé, plée), ad/.Terme
de mathématiques. Usité dans cette expression : En
raison sous-triplée, en raison des racines cubiques.
t SOUS-TROCUANTÉRIEN, IENNE (sou-tro-kan-
té-riin, riè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui est si-
tué au-dessous du grand trochanter.
t SOUS-TROCHANT1NIEN, IENNE (sou-tro-kan-
ti-niin, niè-n'), adj. Terme d'anatomie. Qui est si-
tué au-dessous du petit trochanter.
SOUSTYLAIRE (sou-sti-lê-r'), s. f. Ligne droite
perpendiculaire au style d'un cadran solaire, et
placée dans un plan perpendiculaire à celui du
cadran.
— ÊTYM. Sous, et style.
f SOUS-TYRAN (sou-ti-ran), s. m. Tyran-subal-
terne. Nos sous-tyrans velches étaient des monstres
bien absurdes; ce jeune homme [Morival] con-
damné à avoir le poing coupé 1... VOLT. Lelt. roi de
Pr. juill. <"74. Une maxime des tyrans et sous-
tyrans est de donner toujours ^aison aux supé-
rieurs, DUCLOS, OEuv. t. v, p. 304. || Au plur. Des
sous-tyrans. •>'
f SOUS-VASSAL (sou-va-sal), s. m. Vassal qui
relevait d'un seigneur, lequel relevait lui-même
d'un autre seigneur.
f SOUS-VENDRE (sou-van-dr'), v. a. Vendre à
un tiers une portion de ce qu'on a acheté. || Fig. et
familièrement. Se débarrasser de gens qui gênent,
l'emporter sur eux. Sous-vendre des concurrents.
t SOUS-VENTE (sou-van-t'), s. m. Vente d'une
portion de ce qu'on a acheté.
f SOUS-VENTÉ. ÉE (sou-van-té, tée), adj. Terme
de marine. Se dit d'un navire qui se trouve sous
le vent de l'endroit dans lequel'il croyait ou de-
vait être.
SOUS-VENTRIÈRE (sou-van-tri-è-r'), s. f. Cour-
roie attachée aux deux limons d'une charrette, et
qui passe sous le ventre du limonier. || Quelque-
fois, sangle qui passe sous le ventre du cheval et
retient la selle sur sou dos. || Au plur. Des sous-
ventrières.
— ÊTYM. Sous, et ventre.
t SOUS-VERGE (sou-vèr-j'), s. m. Dans les atte-
lages dont les conducteurs sont montés, particu-
lièrement dans les attelages des voitures d'artille-
rie, on appelle sous-verge ou cheval de scus-verge
le cheval qui ne porte pas de cavalier, et qui est
placé à la droite du porteur.
t SOUS-VICAIRE (sou-vi-kê-r'), s. m. Second vi-
caire.
f SOUS-VICARIAT (sou-vi-ka-ri-a), s. m. Office
de sous-vicaire. || Durée du sous-vicariat.
t SOUS-ZYGOMATIQUE(sou-zi-go-ma-ti-k'), adj.
Terme d'anatomie. Qui est placé sous l'os zygo-
matique.
f SOUTACnE (sou-ta-ch'), s. f. || i° Tresse de
galon qui s'attache au shako du hussard. || 2" Ter-
me de couturière. Petit lacet très-étroit en laine,
coton ou soie, que l'on coud sur une étoffe, en
formant des dessins, pour orner les robes, les
manteaux, les jupons. Broderie en soutache. Des-
sin pour soutache.
— ÉTYM. Hongrois, sxusxak, frange.
f SOUTACHER (sou-ta-chê), v. a. Terme de
couturière. Poser une soutache sur un vêtement
quelconque. Soutacher une robe, une culotte, le
bas d'un manteau. Deux ou trois jeunes femmes,
mises avec cette élégance un peu extravagante qui
est le goût du jour, vestes soutachées d'or, robes
à traînes ou bizarrement relevées, TH. GAUTIER,
Feuilleton du Monit. univ. 3 juin 1867.
SOU
SOCTANE (sou-ta-n'), s. f. \\ Ie Anciennement,
vêtement laïque qui descendait jusqu'aux pieds.
|| 2° Particulièrement. Habit long et boutonné de
haut en bas. que portent les ecclésiastiques. Sur la
fin de ses jours, il prit la soutane, mais ne se fit
pas prêtre,.PELLISSON, Hist. Aiiad. iv. Solomby. Il
[l'abbé de Polignac, depuis cardinal] est présente-
ment un abbé de Versailles, et n'a plus cette
grande soutane où il était enseveli, SÉV. 29 janv.
•I685. D'une longue soutane il endosse la moire,
Prend les gants violets, lés marques de sa gloire,
BOIL. Lutr. iv. Tout ce qu'on obtint de moi, fut de
mettre une soutane, par-dessus mes habits; et mon
frère, mourant de rire de -mon habillement ecclé-
siastique, voulut en faire, rire les autres, HAMILT.
Gramm. S. || Fig. État ecclésiastique. Il a pris, il
a quitté la soutane. || 3?Autrefois les médecins
aussi portaient une soutane. Si les médecins n'a-
vaient des soutanes et des mules.... PASC. Pens.
m, 3, édit. nAVET.
— HIST. xvi" s. Pour se bien desguiser, il avoit
mis une grande Juppé de veioux appelée vulgai-
rement une sotane, DES ACCORDS, Bigarr. Équivo-
ques français.
— ÈTYJÎ. Bourguig. sôtane; espagn. sotana;
ital. soltana ; du bas-lat. subtaneum, subtana ; du
latin subtus, sous; Le mot vient de subtus, tant à
cause de sa forme, :qu'à cause de l'italien sottana
qui signifie cotillon, jupe de dessous.,
SOCTANELLE (sou-ta-nè-l'),;s.; f. Petite soutane
qui ne descend que jusqu'aux-genoux. Jamais le
roi ne put résoudre M. de. Metz à porter un Saint-
Esprit sur sa soutanelle, comme les autres, - ST^SIM.
46, 27. Ils me firent quitter: mon habillement, qui
consistait en une simple soutanelle. fort usée, LE-
SAGE, Cil Bl. i, 7.
— ËTYM. Dimin. de soutane. .
t. SOUTE (sou-t'), s. f. Voy. SOULTE.
2. SOUTE (sou-t'), s. /. Terme de marine. Cham-
bre ou retranchement fait au-dessous du pont du
navire, et servant à serrer différentes provisions.
"Soute au pain. Soute au vin. Soute aux voiles.
— HIST. xme s. Seneschal, je vous commant que
vous ne vous couchiez dès or en avant, tant que
vous aiez tous les feus de céans esteins, ne mes
que le grant feu qui est en la soute de la. nef,
JOINV. 287. || xvie s. Le seigneur d'Auton descendit
en la soute de la "nef, où là-dedans trouva huit
pipes de bière écoulées, Chr. de J. d'Auton, dans
JAL.
— ÉTYM. Lat. subtus, en- dessous, d'après Jai, à
cause de la place qu'occupent les soutes; Berry,
soûtre, sioûtre,sioûle, fond de bateau, plate-forme,
aire de grange.
SOUTENABLE (sou-te-na-bl'), adj. j| 1° Qui peut
être soutenu par de bonnes raisons. Si le sens
nouveau que vous [Fénelon] donnez au concile de
Trente est soutenablé, BOSS. Rép. d'un théologien.
Préambule. La proposition -que M. Régis prétend
prouver dans le chapitre 30 du troisième tome de
sa philosophie, et par laquelle il le finit, n'est pas
soutenablé, MALEBR. Rech. ' vér. Rép. à Régis,
ch. i. Quoique, à vrai dire, cetteopinion soit bien
peu soutenablé, BIOT, Inst. Hém. scienc. i 812,
)or sem. p. 322. || 2" Qui se peut endurer. Je n'o-
-sais penser.... je trouvais partout une sensibilité
si vive, que mon état n'était pas soutenablé, SÉV.
13 sept. )684. Le joug en est-il devenu plus pesant
et moins soutenablé? BOU-RD. Pensées, t. n, p. 442.
La magnificence des habits n'était pas soutenablé
avec sa figure, HAMILT. Gramm. 7. || 3° En termes
de guerre. Ce poste n'est pas soutenablé. || On dit
plutôt aujourd'hui : ce poste n'est pas tenable.
— HIST. xvi" s. Si paravànt ilz l'avoient es-
prouvé non soustenable en armes, encore le trou-
vèrent ilz lors plus redoutable en sa robbè longue
consulaire, AMYOT, Marcell. 37.
— ÉTYM. Soutenir.
f SOUTENANCE (sou-te-nan-s'), s. f. || i° Action
de soutenir une thèse. Le conseil, académique,....
tout en regrettant profondément que la soute-
nance de cette thèse ait été autorisée.... Monit.
«mu.28 mars4868, p. 466, 4e col. || 2° Termedema-
rine. Planche échancrée pour battre et nettoyer
le chanvre.
— HIST. xin* s. Remembre, sire Dieux, quieux
[quelle] est la moie soustenance, Psautier, f° -109.
]|xvies Mais le dieu supernel Sera des bons
toujours la soutenance, MAROT^ Psaume 26.
— ÉTYM. Soutenir ; Berry, soutenance, soutien,
subsistance, entretien; provenç. sostenensa; ital.
sostenenza. '
SOUTENANT, ANIE (sou-te-nàn, nan-t'), JMJJ.
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