2004
SOU
SOIj
sou
Par mes émissaires secrets, je soulevai les Gantois
contre lui [Charles le Téméraire], FÉN. Dial. des
morts mod. 4. Le jeune Émerik Tekeli, seigneur
hongrois, qui avait à venger le sang de ses amis
et de ses parents répandu par la cour de Vienne,
souleva la partie de la Hongrie qui obéissait à
l'empereur Léopold, VOLT. Moeurs, 4 92. || 9° Exci-
ter des sentiments d'irritation contre quelqu'un,
avec un nom de personne pour sujet. J'irai, n'en
doute point, au sortir de ces lieux, Soulever con-
tre toi les nommes et les dieux, CORN. Pomp. v, 4.
Soulevez vos amis ; tous les miens sont à vous,
RAC. Andr. iv, 3. Il [Richelieu] souleva les auteurs
contre cet ouvrage [le Cid], ce qui ne dut pas être
fort difficile, et se mit à leur tête, FONTEN. Vie de
Corn. Mais la déesse de mémoire, Favorable aux
noms éclatants, Soulève l'équitable histoire Con-
tre l'iniquité du temps, J. B. ROUSS. Odes, m, 2.
S'il s'agissait des Sirven, des Calas, des Mont-
bailli, je paraîtrais bien hardiment, je soulèverais
le ciel et la terre, VOLT. Lett. d'Argental, 7 nov.
(774. || Soulever contre soi, ou, simplement, sou-
lever, s'attirer la colère, le ressentiment. Non,
non, il n'ira pas par un lâche attentat Soulever
contre lui le peuple et le sénat, RAC. Brit. v, 1.
Paracelse avait soulevé contre lui toute la méde-
cine, en opposant la pharmacie chimique à la
pharmacie galénique, DIDER, Opin. des anc. phil.
syncrétistes. || Soulever pour, exciter des senti-
ments favorables à quelqu'un. Le Parnasse français,
ennobli par ta veine, Contre tous ces complots saura
te maintenir, .Et soulever pour toi [Racine] l'é-
qui table-avenir, Bon.. Épît. vn. || 10° Exciter l'in-
dignation, la colère, avec un nom de chose pour
sujet. Son insolence souleva tout le monde. Votre
conduite, en un mot, qui m'offense, Qui me sou-
lève, et qui choque mes yeux, VOLT. Nanine, i, 4.
|| 11" Provoquer un léger mouvement d'emporte-
ment. Quand je trouvais en lui des mouvements
impétueux à* réprimer, je les lui reprochais avec
une franchise qui le soulevait quelquefois, mais
qui ne l'irritait jamais, MARMONTEL, Mém. xi.
|| 12° Fig. Soulever une question, la proposer, en
provoquer la discussion. || 13° Soulever le coeur,
provoquer des nausées. Dans les cuisines le sang
et la graisse coulaient; les peaux des quadrupè-
des, les plumes des oiseaux et leurs entraillas
pêle-mêle amoncelées soulevaient le coeur et ré-
pandaient l'infection, VOLT. Lett. Amabed. Tout
cela soulève le coeur; mais le tableau du genre
humain doit souvent produire cet effet, ID.
Moeurs, 4 40. || 14° V. n. Le coeur lui soulève, il a
mal au coeur, il a envie de vomir. Le coeur lui sou-
levait contre l'affreuse proie, LA MOTTE,. FabJ. il,
(5. || On dit de même : Cela fait soulever le coeur.
Comment leur odeur [des chairs des animaux tués]
ne lui fit-elle pas soulever le coeur [à l'homme]?
i. J. ROUSS. Èm. n. || Fig. Et le coeur me soulevait
à ce seul souvenir, ID. Confess. 1.1| Fig. Cela fait
soulever le coeur, cela cause du dégoût. Cela fait
frissonner d'horreur, ou soulever le coeur de dégoût
à celui qui a le moindre sentiment de l'élégance,
de la noblesse, de la grâce, DIDEROT, Salon de 17G7,
(JEuv. t. xv, p. 408. Il 15° Se soulever, v. réfl. Être
soulevé. De tels fardeaux ne se soulèvent qu'à
grand'peine. || Fig. C'est dans ce moment seul
qu'un poids qu'il avait sur le coeur se soulevait et
le laissait respirer à l'aise, STAEL, Corinne, xix,
S. |i 16° Se lever, s'élever avec effort. Il ne peut se
soulever. Faible, et se soulevant par un dernier
effort, VOLT. Qlymp. iv, 8. Quand je la vois [Ma-
rianne], ma gorge se serre, et j'étouffe, comme si
mon coeur se soulevait jusqu'à mes lèvres, A. DE
MUSSET, Capr. de Mar.i, 4. || 17° Il se dit de la mer,
des vents qui s'agitent. Les flots se soulevaient.
Assuré sur la face de la mer calmée, il lâche le
gouvernail et laisse aller le vaisseau à l'abandon ;
les vents se soulèvent, il est submergé, BOSS. Panég.
saint Benoît, 3. || 18° Se mettre en insurrection,
en-hostilité. Les étrangers se sont soulevés contre
lui, SACI, Bibl. Ecclèsiastiq. XLV, 22. Je fais rompre
la trêve, J'excite le soldat, tout le camp se soulève,
RAC. Théb. m, <>. Les esclaves des anciens devaient
.naïr leurs maîtres; aussi se soulevèrent-ils sou-
vent, CONDIL. Étud. hist. I, 3. || Avec ellipse du
pronom personnel. Il m'ôtera l'ardeur qui me fait
soulever, CORN. Héracl. iv, -t. || 19° Fig. Il se dit
de certaines passions qui s'irritent. Quand il vous
fallut prendre la plume et faire l'humble aveu
d'une malheureuse folie, aveu qui cependant vous
aurait honoré, votre diable d'orgueil se souleva,
MARMONTEL, Mém. vin. || Le coeur se soulève, il es't
ému, troublé. Mon coeur, qui se soulève, en forme
un noir augure, CORK. OEdipe, v, 4. Ce jeune coeur
se soulève; le premier sentiment de l'injustice y
vient verser sa triste amertume, j. j. ROUSS. Ém.
n. || On dit dans un sens analogue : Le sang se sou-
lève. Avez-vous pu, cruels, l'immoler aujourd'hui,
San? que tout votre sang se soulevât pour lui?
RAC. Andr. v, 3. || En un autre sens, le coeur se
soulève, on est saisi de dégoût. Elle ne disait
donc pas : ce péché est véniel, elle disait : il est
péché, et son coeur innocent se soulevait, BOSS.
Mar.-Thér. || 2° Éprouver le sentiment de l'indi-
gnation. Toute l'Angleterre s'est soulevée contre le
jugement qui a condamné Lalli; on l'a regardé
comme une injustice barbare, VOLT. Lett. Schom-
berg, 31 oct. 1769.
— HIST. xi° s. Les dras [il] suzlevet dunt il es-
teit cuvert, St Alexis, LXX. ||xm° s. Nostre sires
Dieux umilie le povre et le sozlieve, Psautier,
f° 182. Fors que defors [je] voi souslever Des ma-
meletes son bliaut, Lai dlgnaurès. Puis dist : Re-
nart,- se Diex t'avant, Cà vien, si susleve la huche,
Ben. 2769. || xvi° s. Il sublieve la coingnée d'or, il
la reguarde, et la treuve bien poisante, RAB. Pant.
iv, Arouo. prof. Elle fut poignardée et jettée en
l'eau, et, comme la rivière la soulevoit, on courut
de tous costez l'assommer à coups de bastons et
de pierres, D'AUB. Hist. n, 20. Les Ilotes se soub-
leverent contre eulx avec les Messeniens, et fei-
rent beaucoup de maulx en tout le pais, AMYOT,
Lyc. 59. L'aigle le soublevant en l'air l'emporta
bien loing, in. Thém. 48. Cratesiclea, en l'embras-
sant et baisant, sentit que le cueur luy soublevoit
et fendoit de regret et de douleur, m. Agis et
Cléom. 62. ï tel object. l'estomach se soubleve,
MONT, n, 283.
— ÉTYM. Prov. et esp. solevar ; ital. sollevare ;
du lat. sublevare, de sub, sous, et levare, lever.
t SOULEVEUR(sou-le-veur), s. m. Celui qui sou-
lève. || Adj. Contre-poids souleveurs.
--» HIST. xvi" s. Sousleveur, OODIN, Dict.
— ÉTYM. Soulever; ital. sollevatore.
SOULIER (sou-lié; l'rnese lie jamais; au pluriel,
Ys se lie : des sou-lié-z élégants), s. m. || 1° Chaus-
sure qui couvre le pied et qui s'attache par des-
sus. Soulier d'homme. Soulier de femme. Soulier
pour homme. Soulier pour femme. Gros soulier.
Soulier mignon. Souliers de maroquin, de peau de
chèvre, de veau, de castor, de vache retournée, de
prunelle, de satin, de taffetas. Mettre ses souliers
en pantoufles. S'il arrivait que l'un cédât son droit
à l'autre, afin que la cession fût valide, celui qui
se démettait de son droit, ôtait son soulier et le
donnait à son parent, SACI, Bible, Ruth, iv, 7. Le
Seigneur parla à Isaïe fils d'Amos, et lui dit : al-
lez, ôtez le sac de dessus vos reins et les souliers
de vos pieds; Isaïe le fit, et il alla nu et sans sou-
liers, ID. Isaie, xx, l. Légère et court vêtue, elle
allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être
plus agile, Cotillon simple et souliers plats, LA
FONT. Fabl. vu, 10. Vous m'avez aussi fait faire
des souliers qui me blessent furieusement,- MOL.
Bourg, gent. n, 8. De ces souliers mignons de ru-
bans revêtus Qui vous font ressembler à des pi-
geons pattus,m. Éc. des maris, i, l. Mlle de Méry
vous envoie les plus jolis souliers du monde; il y
en a une paire qui me parait si mignonne, que je
la crois propre à garder le lit, SÉV. 344. Décrirai-
je ses bas en trente endroits percés, Ses souliers
Rrimaçants vingt fois rapetassés? BOIL. Sat. X.
Elle avait de fort petits pieds et des souliers en-
core plus petits que ses pieds, en sorte qu'elle
n'était ni faite ni chaussée de manière à sou-
tenir une longue marche, VOLT. Crocheteur bor-
gne. Il a fallu le grand anatomiste Camper
pour instruire sur la meilleure manière de faire
les souliers, SENNEBIER, ESS. art. d'observ. t. m,
p. 216, dans POUGENS. On ne voit point de souliers
dans ces demeures [faubourg St-Marcel] ; on n'en-
tend le long des escaliers que le bruit des sabots,
MERC. Tabl. de Par. 86. || Soulier en chausson, sou-
lier avec une simple semelle. || Fig. C'est là que le
soulier me blesse, c'est la chose qui me nuit^me
gêne, me fâche. Et c'est là de par Dieu Où le sou-
lier les blesse, RÉGNIER, Sat. XII. || Fig. Mettre son
pied dans tous les souliers, se fourrer partout, se
mêler de tout. Saumery se mit à voir des femmes
importantes, et à mettre, comme il fit dire de lui,
son pied dans tous les souliers, ST-SIM. 230, 80.
|| Ne pas mettre deux-pieds dans un soulier, faire
toute diligence. || Il n'a pas de souliers, il n'a pas
de souliers à mettre à ses pieds, se dit, avec un
certain mépris ou reproche, de celui qui est fort
pauvre. Un gueux qui, quand il vint, n'avait pas
de souliers, MOL. Tart. r, 4. Ce sera quelque pa-
rente de ce Germeuil qui n'aura pas de souliers à
mettre à ses pieds, DIDER. Père de famille, v, ta.
|| Familièrement. Je m'en soucie non plus que de
mes vieux souliers, se dit pour exprimer qu'on ne
se soucie aucunement d'une personne ou d'une
chose. || On dit d'une façon encore plus mépri-
sante : Je n'en fais pas plus de cas que de la boue
de mes souliers. || Être dans ses petits souliers,
être dans une situation critique, embarrassante.
Ainsi pressé de questions, j'étais dans mes petits
souliers. || Ils n'ont qu'à mettre leurs souliers en
pantoufles, se dit de ceux qui voudraient se dé-
guiser. || Fig. Il n'est pas digne de dénouer les cor-
dons des souliers d'un tel, il lui est fort inférieur;
locution tirée de l'Évangile, où saint Jean-Baptiste
dit cela de lui-même par rapport à Jésus. Il en
vient un autre après moi, qui est plus puissant
que moi; et je ne suis pas digne de dénouer les
cordons de ses souliers, en me prosternant, SACI,
Bible, Év. SI Marc, i, 7. || Mourir dans ses souliers,
le contraire de mourir dans son lit. || Mettre ses
sonliers en savate, voy. SAVATE. || 2° Dans le moyen
âge, souliers à pointes, souliers camus, sortes de
souliers. Aux souliers à pointes, dits à poulaine,
succédèrent très-rapidement, ainsi que la mode
procède dans ses excès, les souliers camus, DE LA-
BORDE, Émaux, p. 502. || 3° Soulier de cuir, es-
pèce de sabot qu'on met quelquefois aux pieds
des chevaux à l'écurie. || 4° Soulier de Notre
Dame, genre d'orchidées, cypripedium calceolus,
L. || Proverbe. Tel pied, tel soulier.
— HIST. XII" s. Vedves e orphenins e povres gu-
verna; Dras, viandes, sollers e deniers lur dona,
E trop poi en venoient à lui, ço lui sembla, Th.
le mari. 4 26. Sotularis vel sotular, solers, chau-
cements, Gloss. lat. gall. Sangerm. dans DU
cANGE. || XIII" s. Il vous dira que il en velt [du
cuir] ses sollers afaitier, quant il seront percié,
Merlin, f° 35, verso. [Un homme qui fait hom-
mage] En va le roy baiser la jambe et le soulier,
Berle, cxxxix. Vous n'aurés jà plus d'une archie
La sente batue et marchie, Sans point user vostre
soler, Que vous verres les murs croler, la Rose, 7945.
Chauciés refu [Déduit] par grant mestrise D'un»
solers decopés à las, ib. 831. ||xV s. Ceux de Mor-
taigne n'avoient de quoi vivre, ni chausses ni sou-
liers au pied, FROISS. n, n, 30. Hz portent petitz
soulers gras, Â une poulaine embourrée, CH. D'ORL.
Rond. Et si avoit unes chausses noires, et uns so-
lers de veloux d'azur semés de fleurs de lys d'or,
MONSTREL. i, 277. Souliers cam'uz, boufiz comme
ung crapault, DE LABORDE, Émaux, p. 602. || xvi° s.
J'accommode le soulier à nostre pied, c'est à dire
la despense à nostre pauvreté, LANOUE, 270. Je
confesse que des ripailleux trouveront ce soulier
trop petit pour leur pied; ID. 279. Des souliers à
cricq ou à pont levedis, D'AUB. Foen. i, 2. 5000 pai-
res de souliers communs, 41000 paires de souliers
cordez, D'AUB. Hist. ni, 87. Soulier rompu ou sain
vaut mieux au pied qu'en main, LEROUX DE LINCY,
Prov. t. il, p. 417. Beau soulier devient laide sa-
vate, m. ib. p. 181. Cela c'est proprement tailler et
coudre un soulier, pour qu'un aullre le chausse,
MONT, m, 300.
— ÉTYM. Bourguig. soulay ; picard, seulet, sole,
soulé. Diez l'assimile au provenç. solier. ital. so-
lajo, qui signifient plancher,-et le'tire de sotum,
base, seuil, support. Mais la forme primitive n'est
pas soulier ; elle est solier, et se rattache au bas-
lat. sotulares, subtalares, qui signifiait une sorte
de souliers; à son tour, sotulares dérive du latin
subtelaris, qui appartient au creux du pied, de
subtel, le creux du pied.
t SOULIÈRE ( sou-liê-r' ), s. f. Barre ds fer,
aplatie en verge carrée.
SOULIGNÉ, Étë (sou-li-gné, gnée), part, passé de
souligner. Un passage souligné.
t SOULIGNEMENT (sou-li-gne-man), s. m. Néo- '
logisme. Action de souligner.
SOULIGNER (sou-li-gné), v. a. Tirer une ligne
sous un ou plusieurs mots. Dans une copie ma-
nuscrite on souligne ce qui doit être imprimé en
italique. Ce premier verset du dixième chapitre
de Job : Mon âme est fatiguée de ma vie, était
souligné, CHATEAUBR. Natcli. 2" partie. || On sou-
ligne aussi les mots, les passages sur lesquels on
veut attirer l'attention du lecteur. Quand ils ont
démontré le vice d'une période, décomposé un hé-
mistiche, et souligné quatre ou cinq mots, ils se
croient les restaurateurs de la poésie et de l'élo-
quence, MERC. Tabl. de Par. 438. || Par catachrèse
et néologisme. Indiquer par une inflexion de voix
SOU
SOIj
sou
Par mes émissaires secrets, je soulevai les Gantois
contre lui [Charles le Téméraire], FÉN. Dial. des
morts mod. 4. Le jeune Émerik Tekeli, seigneur
hongrois, qui avait à venger le sang de ses amis
et de ses parents répandu par la cour de Vienne,
souleva la partie de la Hongrie qui obéissait à
l'empereur Léopold, VOLT. Moeurs, 4 92. || 9° Exci-
ter des sentiments d'irritation contre quelqu'un,
avec un nom de personne pour sujet. J'irai, n'en
doute point, au sortir de ces lieux, Soulever con-
tre toi les nommes et les dieux, CORN. Pomp. v, 4.
Soulevez vos amis ; tous les miens sont à vous,
RAC. Andr. iv, 3. Il [Richelieu] souleva les auteurs
contre cet ouvrage [le Cid], ce qui ne dut pas être
fort difficile, et se mit à leur tête, FONTEN. Vie de
Corn. Mais la déesse de mémoire, Favorable aux
noms éclatants, Soulève l'équitable histoire Con-
tre l'iniquité du temps, J. B. ROUSS. Odes, m, 2.
S'il s'agissait des Sirven, des Calas, des Mont-
bailli, je paraîtrais bien hardiment, je soulèverais
le ciel et la terre, VOLT. Lett. d'Argental, 7 nov.
(774. || Soulever contre soi, ou, simplement, sou-
lever, s'attirer la colère, le ressentiment. Non,
non, il n'ira pas par un lâche attentat Soulever
contre lui le peuple et le sénat, RAC. Brit. v, 1.
Paracelse avait soulevé contre lui toute la méde-
cine, en opposant la pharmacie chimique à la
pharmacie galénique, DIDER, Opin. des anc. phil.
syncrétistes. || Soulever pour, exciter des senti-
ments favorables à quelqu'un. Le Parnasse français,
ennobli par ta veine, Contre tous ces complots saura
te maintenir, .Et soulever pour toi [Racine] l'é-
qui table-avenir, Bon.. Épît. vn. || 10° Exciter l'in-
dignation, la colère, avec un nom de chose pour
sujet. Son insolence souleva tout le monde. Votre
conduite, en un mot, qui m'offense, Qui me sou-
lève, et qui choque mes yeux, VOLT. Nanine, i, 4.
|| 11" Provoquer un léger mouvement d'emporte-
ment. Quand je trouvais en lui des mouvements
impétueux à* réprimer, je les lui reprochais avec
une franchise qui le soulevait quelquefois, mais
qui ne l'irritait jamais, MARMONTEL, Mém. xi.
|| 12° Fig. Soulever une question, la proposer, en
provoquer la discussion. || 13° Soulever le coeur,
provoquer des nausées. Dans les cuisines le sang
et la graisse coulaient; les peaux des quadrupè-
des, les plumes des oiseaux et leurs entraillas
pêle-mêle amoncelées soulevaient le coeur et ré-
pandaient l'infection, VOLT. Lett. Amabed. Tout
cela soulève le coeur; mais le tableau du genre
humain doit souvent produire cet effet, ID.
Moeurs, 4 40. || 14° V. n. Le coeur lui soulève, il a
mal au coeur, il a envie de vomir. Le coeur lui sou-
levait contre l'affreuse proie, LA MOTTE,. FabJ. il,
(5. || On dit de même : Cela fait soulever le coeur.
Comment leur odeur [des chairs des animaux tués]
ne lui fit-elle pas soulever le coeur [à l'homme]?
i. J. ROUSS. Èm. n. || Fig. Et le coeur me soulevait
à ce seul souvenir, ID. Confess. 1.1| Fig. Cela fait
soulever le coeur, cela cause du dégoût. Cela fait
frissonner d'horreur, ou soulever le coeur de dégoût
à celui qui a le moindre sentiment de l'élégance,
de la noblesse, de la grâce, DIDEROT, Salon de 17G7,
(JEuv. t. xv, p. 408. Il 15° Se soulever, v. réfl. Être
soulevé. De tels fardeaux ne se soulèvent qu'à
grand'peine. || Fig. C'est dans ce moment seul
qu'un poids qu'il avait sur le coeur se soulevait et
le laissait respirer à l'aise, STAEL, Corinne, xix,
S. |i 16° Se lever, s'élever avec effort. Il ne peut se
soulever. Faible, et se soulevant par un dernier
effort, VOLT. Qlymp. iv, 8. Quand je la vois [Ma-
rianne], ma gorge se serre, et j'étouffe, comme si
mon coeur se soulevait jusqu'à mes lèvres, A. DE
MUSSET, Capr. de Mar.i, 4. || 17° Il se dit de la mer,
des vents qui s'agitent. Les flots se soulevaient.
Assuré sur la face de la mer calmée, il lâche le
gouvernail et laisse aller le vaisseau à l'abandon ;
les vents se soulèvent, il est submergé, BOSS. Panég.
saint Benoît, 3. || 18° Se mettre en insurrection,
en-hostilité. Les étrangers se sont soulevés contre
lui, SACI, Bibl. Ecclèsiastiq. XLV, 22. Je fais rompre
la trêve, J'excite le soldat, tout le camp se soulève,
RAC. Théb. m, <>. Les esclaves des anciens devaient
.naïr leurs maîtres; aussi se soulevèrent-ils sou-
vent, CONDIL. Étud. hist. I, 3. || Avec ellipse du
pronom personnel. Il m'ôtera l'ardeur qui me fait
soulever, CORN. Héracl. iv, -t. || 19° Fig. Il se dit
de certaines passions qui s'irritent. Quand il vous
fallut prendre la plume et faire l'humble aveu
d'une malheureuse folie, aveu qui cependant vous
aurait honoré, votre diable d'orgueil se souleva,
MARMONTEL, Mém. vin. || Le coeur se soulève, il es't
ému, troublé. Mon coeur, qui se soulève, en forme
un noir augure, CORK. OEdipe, v, 4. Ce jeune coeur
se soulève; le premier sentiment de l'injustice y
vient verser sa triste amertume, j. j. ROUSS. Ém.
n. || On dit dans un sens analogue : Le sang se sou-
lève. Avez-vous pu, cruels, l'immoler aujourd'hui,
San? que tout votre sang se soulevât pour lui?
RAC. Andr. v, 3. || En un autre sens, le coeur se
soulève, on est saisi de dégoût. Elle ne disait
donc pas : ce péché est véniel, elle disait : il est
péché, et son coeur innocent se soulevait, BOSS.
Mar.-Thér. || 2° Éprouver le sentiment de l'indi-
gnation. Toute l'Angleterre s'est soulevée contre le
jugement qui a condamné Lalli; on l'a regardé
comme une injustice barbare, VOLT. Lett. Schom-
berg, 31 oct. 1769.
— HIST. xi° s. Les dras [il] suzlevet dunt il es-
teit cuvert, St Alexis, LXX. ||xm° s. Nostre sires
Dieux umilie le povre et le sozlieve, Psautier,
f° 182. Fors que defors [je] voi souslever Des ma-
meletes son bliaut, Lai dlgnaurès. Puis dist : Re-
nart,- se Diex t'avant, Cà vien, si susleve la huche,
Ben. 2769. || xvi° s. Il sublieve la coingnée d'or, il
la reguarde, et la treuve bien poisante, RAB. Pant.
iv, Arouo. prof. Elle fut poignardée et jettée en
l'eau, et, comme la rivière la soulevoit, on courut
de tous costez l'assommer à coups de bastons et
de pierres, D'AUB. Hist. n, 20. Les Ilotes se soub-
leverent contre eulx avec les Messeniens, et fei-
rent beaucoup de maulx en tout le pais, AMYOT,
Lyc. 59. L'aigle le soublevant en l'air l'emporta
bien loing, in. Thém. 48. Cratesiclea, en l'embras-
sant et baisant, sentit que le cueur luy soublevoit
et fendoit de regret et de douleur, m. Agis et
Cléom. 62. ï tel object. l'estomach se soubleve,
MONT, n, 283.
— ÉTYM. Prov. et esp. solevar ; ital. sollevare ;
du lat. sublevare, de sub, sous, et levare, lever.
t SOULEVEUR(sou-le-veur), s. m. Celui qui sou-
lève. || Adj. Contre-poids souleveurs.
--» HIST. xvi" s. Sousleveur, OODIN, Dict.
— ÉTYM. Soulever; ital. sollevatore.
SOULIER (sou-lié; l'rnese lie jamais; au pluriel,
Ys se lie : des sou-lié-z élégants), s. m. || 1° Chaus-
sure qui couvre le pied et qui s'attache par des-
sus. Soulier d'homme. Soulier de femme. Soulier
pour homme. Soulier pour femme. Gros soulier.
Soulier mignon. Souliers de maroquin, de peau de
chèvre, de veau, de castor, de vache retournée, de
prunelle, de satin, de taffetas. Mettre ses souliers
en pantoufles. S'il arrivait que l'un cédât son droit
à l'autre, afin que la cession fût valide, celui qui
se démettait de son droit, ôtait son soulier et le
donnait à son parent, SACI, Bible, Ruth, iv, 7. Le
Seigneur parla à Isaïe fils d'Amos, et lui dit : al-
lez, ôtez le sac de dessus vos reins et les souliers
de vos pieds; Isaïe le fit, et il alla nu et sans sou-
liers, ID. Isaie, xx, l. Légère et court vêtue, elle
allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être
plus agile, Cotillon simple et souliers plats, LA
FONT. Fabl. vu, 10. Vous m'avez aussi fait faire
des souliers qui me blessent furieusement,- MOL.
Bourg, gent. n, 8. De ces souliers mignons de ru-
bans revêtus Qui vous font ressembler à des pi-
geons pattus,m. Éc. des maris, i, l. Mlle de Méry
vous envoie les plus jolis souliers du monde; il y
en a une paire qui me parait si mignonne, que je
la crois propre à garder le lit, SÉV. 344. Décrirai-
je ses bas en trente endroits percés, Ses souliers
Rrimaçants vingt fois rapetassés? BOIL. Sat. X.
Elle avait de fort petits pieds et des souliers en-
core plus petits que ses pieds, en sorte qu'elle
n'était ni faite ni chaussée de manière à sou-
tenir une longue marche, VOLT. Crocheteur bor-
gne. Il a fallu le grand anatomiste Camper
pour instruire sur la meilleure manière de faire
les souliers, SENNEBIER, ESS. art. d'observ. t. m,
p. 216, dans POUGENS. On ne voit point de souliers
dans ces demeures [faubourg St-Marcel] ; on n'en-
tend le long des escaliers que le bruit des sabots,
MERC. Tabl. de Par. 86. || Soulier en chausson, sou-
lier avec une simple semelle. || Fig. C'est là que le
soulier me blesse, c'est la chose qui me nuit^me
gêne, me fâche. Et c'est là de par Dieu Où le sou-
lier les blesse, RÉGNIER, Sat. XII. || Fig. Mettre son
pied dans tous les souliers, se fourrer partout, se
mêler de tout. Saumery se mit à voir des femmes
importantes, et à mettre, comme il fit dire de lui,
son pied dans tous les souliers, ST-SIM. 230, 80.
|| Ne pas mettre deux-pieds dans un soulier, faire
toute diligence. || Il n'a pas de souliers, il n'a pas
de souliers à mettre à ses pieds, se dit, avec un
certain mépris ou reproche, de celui qui est fort
pauvre. Un gueux qui, quand il vint, n'avait pas
de souliers, MOL. Tart. r, 4. Ce sera quelque pa-
rente de ce Germeuil qui n'aura pas de souliers à
mettre à ses pieds, DIDER. Père de famille, v, ta.
|| Familièrement. Je m'en soucie non plus que de
mes vieux souliers, se dit pour exprimer qu'on ne
se soucie aucunement d'une personne ou d'une
chose. || On dit d'une façon encore plus mépri-
sante : Je n'en fais pas plus de cas que de la boue
de mes souliers. || Être dans ses petits souliers,
être dans une situation critique, embarrassante.
Ainsi pressé de questions, j'étais dans mes petits
souliers. || Ils n'ont qu'à mettre leurs souliers en
pantoufles, se dit de ceux qui voudraient se dé-
guiser. || Fig. Il n'est pas digne de dénouer les cor-
dons des souliers d'un tel, il lui est fort inférieur;
locution tirée de l'Évangile, où saint Jean-Baptiste
dit cela de lui-même par rapport à Jésus. Il en
vient un autre après moi, qui est plus puissant
que moi; et je ne suis pas digne de dénouer les
cordons de ses souliers, en me prosternant, SACI,
Bible, Év. SI Marc, i, 7. || Mourir dans ses souliers,
le contraire de mourir dans son lit. || Mettre ses
sonliers en savate, voy. SAVATE. || 2° Dans le moyen
âge, souliers à pointes, souliers camus, sortes de
souliers. Aux souliers à pointes, dits à poulaine,
succédèrent très-rapidement, ainsi que la mode
procède dans ses excès, les souliers camus, DE LA-
BORDE, Émaux, p. 502. || 3° Soulier de cuir, es-
pèce de sabot qu'on met quelquefois aux pieds
des chevaux à l'écurie. || 4° Soulier de Notre
Dame, genre d'orchidées, cypripedium calceolus,
L. || Proverbe. Tel pied, tel soulier.
— HIST. XII" s. Vedves e orphenins e povres gu-
verna; Dras, viandes, sollers e deniers lur dona,
E trop poi en venoient à lui, ço lui sembla, Th.
le mari. 4 26. Sotularis vel sotular, solers, chau-
cements, Gloss. lat. gall. Sangerm. dans DU
cANGE. || XIII" s. Il vous dira que il en velt [du
cuir] ses sollers afaitier, quant il seront percié,
Merlin, f° 35, verso. [Un homme qui fait hom-
mage] En va le roy baiser la jambe et le soulier,
Berle, cxxxix. Vous n'aurés jà plus d'une archie
La sente batue et marchie, Sans point user vostre
soler, Que vous verres les murs croler, la Rose, 7945.
Chauciés refu [Déduit] par grant mestrise D'un»
solers decopés à las, ib. 831. ||xV s. Ceux de Mor-
taigne n'avoient de quoi vivre, ni chausses ni sou-
liers au pied, FROISS. n, n, 30. Hz portent petitz
soulers gras, Â une poulaine embourrée, CH. D'ORL.
Rond. Et si avoit unes chausses noires, et uns so-
lers de veloux d'azur semés de fleurs de lys d'or,
MONSTREL. i, 277. Souliers cam'uz, boufiz comme
ung crapault, DE LABORDE, Émaux, p. 602. || xvi° s.
J'accommode le soulier à nostre pied, c'est à dire
la despense à nostre pauvreté, LANOUE, 270. Je
confesse que des ripailleux trouveront ce soulier
trop petit pour leur pied; ID. 279. Des souliers à
cricq ou à pont levedis, D'AUB. Foen. i, 2. 5000 pai-
res de souliers communs, 41000 paires de souliers
cordez, D'AUB. Hist. ni, 87. Soulier rompu ou sain
vaut mieux au pied qu'en main, LEROUX DE LINCY,
Prov. t. il, p. 417. Beau soulier devient laide sa-
vate, m. ib. p. 181. Cela c'est proprement tailler et
coudre un soulier, pour qu'un aullre le chausse,
MONT, m, 300.
— ÉTYM. Bourguig. soulay ; picard, seulet, sole,
soulé. Diez l'assimile au provenç. solier. ital. so-
lajo, qui signifient plancher,-et le'tire de sotum,
base, seuil, support. Mais la forme primitive n'est
pas soulier ; elle est solier, et se rattache au bas-
lat. sotulares, subtalares, qui signifiait une sorte
de souliers; à son tour, sotulares dérive du latin
subtelaris, qui appartient au creux du pied, de
subtel, le creux du pied.
t SOULIÈRE ( sou-liê-r' ), s. f. Barre ds fer,
aplatie en verge carrée.
SOULIGNÉ, Étë (sou-li-gné, gnée), part, passé de
souligner. Un passage souligné.
t SOULIGNEMENT (sou-li-gne-man), s. m. Néo- '
logisme. Action de souligner.
SOULIGNER (sou-li-gné), v. a. Tirer une ligne
sous un ou plusieurs mots. Dans une copie ma-
nuscrite on souligne ce qui doit être imprimé en
italique. Ce premier verset du dixième chapitre
de Job : Mon âme est fatiguée de ma vie, était
souligné, CHATEAUBR. Natcli. 2" partie. || On sou-
ligne aussi les mots, les passages sur lesquels on
veut attirer l'attention du lecteur. Quand ils ont
démontré le vice d'une période, décomposé un hé-
mistiche, et souligné quatre ou cinq mots, ils se
croient les restaurateurs de la poésie et de l'élo-
quence, MERC. Tabl. de Par. 438. || Par catachrèse
et néologisme. Indiquer par une inflexion de voix
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