49/2
SOM
SOM
SOM
parties auparavant continues. || 3° Dénoûment
d'une difficulté. Cet argument [tiré des paroles
de Jésus-Christ : ceci est mon corps] tourmentait
Zwingle ; il y cherchait une solution, BOSS. Var. 2.
Les solutions les plus élevées, les plus hardies
et les plus inespérées naissaient sous leurs pas,
FONTÉN. Leibnits. J'avais déjà le malheur de faire
un système [sur la question pourquoi la lune et le
soleil paraissent plus grands à l'horizon], lorsque
.a solution mathématique de ce problème par
M. Smith me tomba entre les mains, et m'épar-
gna les erreurs d'une hypothèse, VOLT. Ph.il. Newt.
n, fi. J'avoue que tout celafsur laprévisiondeDieu]
me paraît très-hasardé, et que c'est un aveu plutôt
qu'une solution de la difficulté, m. Lett. au Pr. roy.
de Pr. 23 janv. 4738. La solution d'une question
difficile dépend quelquefois de la manière de la
poser, J. 3. ROUSS. Ém. v. En mathématiques, on
entend par une belle solution, la solution simple
et facile d'un problème difficile et compliqué, Dl-
DER. Rech. phil. sur le beau. Sa solution [de New-
ton] du problème de la précession des équinoxes,
quoique fort ingénieuse, et malgré l'accord appa-
rent de son résultat avec les observations, est
défectueuse à plusieurs égards, LAPLACE, Exp.
v, 6. Il II se dit aussi de ce qui termine une affaire
quelconque. Il fallait une solution. Cet événement
est une solution. || 4" Terme de jurisprudence. Paye-
ment final. Jusqu'à parfaite solution et payement,
ou, simplement,jusqu'àparfaitesolution. || 5°Ternie
de médecine. La solution d'une maladie est sa ter-
minaison, accompagnée ou non de phénomènes
critiques.
— HIST. XIVe s. Environ la solucion des poins
[l'action de défaire les points de suture] deux cho-
ses sont à entendre, H. DE MONDEVILLE, f" 43. Il fu
dit devant qu'est solucions de continuité, m. f° 79,
verso. Pour la response et solucion de la question
maintenant proposée, ORESME, Ëth. 4 54. ||xvi° s.
La solution d'unité ou de continuité, en la chair
est nommée playe, en l'os fracture, et ainsi des
autres, PARÉ, Introd. 20. Quant aux oppositions et
arguments [de ceux qui condamnaient les sorciers]
....je n'en ay point senty qui m'attachent, et qui
ne souffrent solution tousjours plus vraysemblable
que leurs conclusions, MONT, IV, 487.
— ÉTYM. Provenç. solution; espagn. solucion;
ital. soluzione; du latin solutionem, de solutum,
supin de solvere, que des étymologistes regardent
comme composé de se, indiquant séparation, et
Hère, délier, laver, effacer.
SOLVABILITÉ (sol-va-bi-li-té), s. f. État d'une
personne solvable. Le crédit ne roulant que sur la
solvabilité du sujet qui s'en sert, BOISGUILLEBERT,
Dét. de la Fr. supplément.
— ÉTYM. Solvable.
SOLVABLE (sol-va-bl'), adj. Oui a de quoi payer.
Si toutes sortes de gens solvables sont reçus aux
enchères.... VAUBAN, Dîme, p. 207.
— HIST. xvie s. Il donna à perpétuité 23695)4
nobles à la rose, de rente foncière, indemnes,
amortyz et solvables [payables] pai chascun an à
la porte de l'abbaye, RAB. Garg. 1, 63.
— ÉTYM. Mot fait du latin solvere, payer, comme
si l'on en avait tiré le verbe solver, d'où solvable,
comme exprimable, d'exprimer.
f SOMASCÉTIQUE(sô-ma-ssé-ti-k'), s. f. Exercice
du corps, synonyme de gymnastique.
— ÉTYM. 2S(J.o, corps, et àcrxEïv, exercer (voy.
ASCÈTE).
■j- SOMASQCES (so-ma-sk'), s. m. pi. Religieux
de la congrégation de Saint-Maïeul, fondés en 4 540,
et ayant pour occupation d'instruire les enfants.
— ÊTYM. Somasque, lieu entre Milan et Bergame.
f SOMATIQUE (sô-ma-ti-k'), adj. Terme didacti-
que. Qui appartient au corps. || Doctrine somati-
que de la folie, doctrine qui attribue la folie non à
des causes psychiques, mais à des lésions maté-
rielles du système nerveux.
— ÉTYM. Xwpumxôç, de aû>y.a, corps.
f SOMATISTE (sô-ma-ti-sf), s. m. Médecin parti-
san de la doctrine somatique de l'aliénation mentale.
SOMATOLOGIE (sô-ma-to-lo-jie), s. f. Terme de
médecine. Traité du corps humain.
— ÉTYM. ïûjia, corps, et lôyoc, traité.
]- SOMATOLOGIQUE (sô-ina-to-lo-ji-k'), adj. Qui
appartient à la somatologie.
f SOMBOUL (son-boul), s. m. Nom de la racine
d'une ombellifère qui nous arrive par la Russie.
t SOMBRAGE (son-bra-j'), s. m. Terme rural.
Premier labour donné à la vigne.
— ÉTYM. Sombrer 2.
SOMBRE (son-br1), adj. Il 1° Oui reçoit peu de
lumière, peu éclairé. Une chambre sombre. Oh !
qui m'arrêtera sous vos sombres asiles ! LA FONT.
Fabl. xi, 4. Et le temps aujourd'hui Est sombre :
tout cela me donne un peu d'ennui, COLLIN D'HAR-
LEVILLE, Vieux célib. n, 2. J'aimais le beffroi des
alarmes.... Les vitraux éclatants ou sombres,
v. HDGO, Odes, n, 3. Il II fait sombre, le temps
est sombre. ||Fig. Dites le vrai, monseigneur, ne
fait-il pas plus sombre à Munster, depuis que
Mme de Longueville n'y est plus? VOIT. Lett. 4 95.
Il II fait sombre dans cet appartement, cet appar-
tement est peu éclairé. || Fig. Que son intelligence
est épaisse, et qu'il fait sombre dans son âme !
MOL. Préc. 6. Il Terme d'eaux et forêts. Coupe som-
bre, voy. COUPE 4,n° 2. || Substantivement. Ne faire
qu'apparoir dans sa maison, s'évanouir et se per-
dre comme un fantôme dans le sombre de son ca-
binet, LA BRDY. vn. Les Juifs avaient le goût du
sombre et du grand dans leurs édifices, CHATEAUBR.
Itin. part. 4. || 2° Qui est d'une teinte plus ou
moins brune ou noirâtre. Cet oiseau a un plumage
sombre. La gorge et tout le dessous du corps jus-
qu'aux jambes, d'un roux sombre moucheté de
brun, BUFF. Ois. t. vn, p. 258. Les airs étaient se-
reins ; des soleils radieux Semaient de leurs traits
d'or le bleu sombre des cieux, ST-LAMB. Sais. rv.
Il Couleur sombre, couleur peu éclatante et qui
tire sur le brun. || Lumière sombre, lumière qui
éclaire mal. Quand de sombres clartés qu'on ne
discerne pas Attirent dans le bois et ses yeux et
ses pas, BRÉBEDF, Phars. vi. Déjà le jour plus som-
bre, Dans les eaux s'éleignant, va faire place à
l'ombre, BOIL. Lutr. n. || Fig. Du chagrin le plus
noir elle [Esther] écarte les ombres, Et fait des
jours sereins de mes jours les plus sombres, RAC.
Esth. 11, 7. Il 3° Obscur, ténébreux. Impitoyables
soeurs, Parques dont les ciseaux S'acquièrent cha-
que jour des triomphes nouveaux, Fleuves tou-
jours brûlants, demeures toujours sombres, BRÉ-
BEUF, Phars. vi. Dès que la nuit plus sombre Aux
crimes des mortels viendra prêter son ombre, VOLT.
Zaïre, rv, 7. La sombre éternité, sans terme dans
son cours, Enveloppait le temps qui mesure nos
jours, BERNIS, Relig. veng. 1. || Par extension. Leurs
jours les plus brillants, [des riches] ont les plus
sombres nuits; Souvent mille terreurs y jettent
mille alarmes, CORN. Imit. m, 42. || Fig. Obscur,
difficile à comprendre. Il est certains esprits dont
les sombres pensées Sont d'un nuage épais tou-
jours embarrassées, BOIL. Art p. 1. Si elle [l'étude
de l'histoire ancienne] se bornait à la stérile con-
naissance des faits de l'antiquité et à la sombre
recherche des dates et des années où chaque évé-
nement s'est passé, ROLLIN, Hist. anc. Préf. || Poé-
tiquement. Les sombres bords, les royaumes som-
bres, les rivages sombres, les enfers, le séjour des
morts, suivant la croyance des anciens. Il a vu le
Cocyte et les rivages sombres, RAC. Phèdre, n, 4.
Puisque Thésée a vu les sombres bords, En vain
vous espérez qu'un dieu vous le renvoie, ID. ib.
11, 5. Il 4° Fig. Sur qui il ne luit aucun rayon de
joie, de vivacité, de satisfaction. Et Sextus devenu
tout sombre et tout confus, BRÉBEUF, Phars. vi. Et
nous avons passé tout ce temps en récits Capables
d'affliger les plus sombres esprits, LA FONT. FUI.
de Minée. [L'envie] Du mérite éclatant cette som-
bre rivale, BOIL. Art p. iv. Philippe II n'avait ja-
mais combattu ; il n'était après tout qu'un tyran
laborieux, sombre et dissimulé, VOLT. Moeurs, 4 74.
Il [Leibnitz] était sombre, et passait souvent les
nuits dans un fauteuil, DIDER. Opin. des anc. phil.
(Leibnitzianisme). Le reste du jour il fut silen-
cieux et sombre, STAEL, Corinne, xx, 2. || Il se dit
des choses. Que son visage est sombre et plein
d'émotion ! CORN. Poly. m, 2. Zoon plaisait aux
yeux.... Son peu d'esprit, son humeur sombre Ren-
daient ces talents mal placés, LA FONT. Filles de
Minée. Voilà les vraies réflexions d'une personne
qui passe une partie de sa vie seule dans de grands
bois, où les réflexions ne peuvent être que som-
bres et solides, SÉV. 4 9 juin 4 680. Le vice tou-
jours sombre aime l'obscurité, BOIL. Ép. ix. Quel
est ce sombre accueil et ce discours glacé?
RAC. Bajaz. m, 6. Enfin, depuis deux jours, la
superbe Athalie Dans un sombre chagrin paraît
ensevelie, ro. Athal. 1, 4. Quelques philosophes en
Angleterre, sous la sombre administration de
Cromwell, s'assemblèrent pour chercher en paix
des vérités, VOLT. Louis XIV, 34. La fureur de la
guerre civile [en Angleterre] était nourrie parcette
austérité sombre et atroce que les puritains affec-
taient, ID. ib. 4 80. Il y a dans ce sujet [le Paradis
perdul je ne sais quelle horreur ténébreuse, un su-
blime sombre et triste qui ne convient pas mal à
l'imagination anglaise, m. Ess. poés. ép. 9. Son si-
lence n'avait rien de sombre ni de désobligeant.
M"0RICCOBONI, OEUV. t. m, p. 354, dans POUGENS.
Honte à toi, femme à l'oeil sombre, Dont les fu-
nestes amours Ont enseveli dans l'ombre Mon prin-
temps et mesbeaux jours! A. DE NUSS. la Nuit d'oct. Je
te bannis de ma mémoire, Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire, n>. ib. \\ Substanti-
vement. Le sombre, tristesse, mécontentement.
Dès que le roi fut assis, il remarqua promptement
le sombre qui y régnait [dans le conseil], ST-SIM.
2G8, 4 6. Il 5° Terme de musique. Voix sombre, voy.
SOMBRÉE. Il 6 S. m. Sombre à deux raies, espèce
de couleuvre.
— HIST. XIIIe s. Des maus qu'el [la luxure] fet
ne sai le nombre ; La somme en est en une essom-
bre, En une reculée obscure, RUTEB. II, 40. || xvies.
Nous aurons de la pluye tantost, car le temps de-
vient sombre soudaynement, PALSGRAVE, p. 048.
La sagesse qui a les siens [ses effets et sies fruits]
doux, sombres, internes et peu visibles, CHARRON,
Sagesse, n, Préface. Celuy qui frappe autruy de
sombre coup, sans sang.... Coust. gén. t. n, p. 933.
— ÉTYM. Catal. espagn. et portug. sombra, om-
bre. On tire ce mot de sub-umbrare, supposant
une forme so-ombrar ; le fait est que le provençal
a sotz-umbrar, ombrager; il a aussi solombrar,
dans le même sens, et l'anc. espagn. offre solom-
bra, ombre, qu'on a interprété par le latin solis
umbra, interprétation que Diez rejette, préfénnt
y voir une altération de sotz-ombrar. Mais la forme
française essombre donne un autre indice : elle
représente ex-umbra, où ex a un sens de renforce-
ment, comme dans exoine, dans esseuler, et signifie
lieu obscur. Il se peut que sombre, qui est aussi
substantif, n'en soit que la contraction. On trouve
au xv° siècle un adjectif sombreuse qui signifie
triste, lugubre : Les menestriers encommencerent
à bondir en sombreuse, en signifiance de descon-
fiture, Perceforest, t. iv, f° 67.
f SOMBRÉE (son-brée), adj. f. Terme de musi-
que. Voix sombrée ou sombre, voix couverte, dont
le caractère tient à ce que, quand elle se produit,
le larynx vibre avec la plus grande dimension du
tuyau vocal.
t SOMBREMENT (son-bre-man), adv. D'une ma-
nière sombre. C'est un homme [duc de Noailles]
qui pense toujours sombrement, profondément, à
qui nul moyen ne coûte, ST-SIM. 34 7, 442. Il [le
régent] était si concentré de ce que nous venions
de dire, qu'il passa assez sombrement à travers la
foule des courtisans, ID 459, 236.
— HIST. xvi° s. Selon l'ordre et la police univer-
selle du monde, quietement, doucement et ainsi
sombrement et obscurément, sans bruit, comme le
batteau qui n'est poussé que du fil et du- cours na-
turel et ordinaire de l'eau, CHARRON, Sagesse, 11, .1.
4. SOMBRER (son-bré), v. n. Terme de marine
Se renverser tout à fait, étant sous voiles, et pé-
rir des suites de ce mouvement qu'on n'a pu ni
prévoir ni arrêter. Ce navire a sombré sous voiles.
Comme un navire en feu qui sombre à l'horizon,
LAMART. Harm. n, 2. || Il se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir.
— HIST. xvie s. Sombrer [rendre obscur), COT-
GRAVE.
— ÉTYM. Sombre. Leterme de marine paraît
être une figure où l'on représente le navire qui
s'abîme comme entrant dans l'ombre.
t 2. SOMBRER (son-bré), v. a. Terme rural.
Donner la première façon à la vigne. 11 Labourer un
champ, donner le premier labour, en parlant des
jachères. Il est d'usage de sombrer les terres for-
tes en avril, GENLIS, Maison rust. t. m, p. 287,
dans PODGENS.
— HIST. xive s. Les terres qui seront sombrées ou
curtivées devant la semaille, DU CANGE, sombrum.
— ÉTYM. Poit. labourer sombre, labourer peu pro-
fondément. Le bas-latin a sombrum, signifiant la
saison où l'on fait le premier labour; c'est sans
doute l'allemand Sommer, belle saison.
f SOMBRERO (son-bré-ro), s. m. Nom du cha-
peau en espagnol ; on le trouve quelquefois dans
des écrits relatifs à l'Espagne.
— ÊTYM. Espagn. sombra, ombre.
fSOMMAGER (so-ma-jé), v. a. Placer sur une
futaille des cercles appelés sommiers.
t SOMMAIL (so-mall, Il mouillées), s. m. Terme
de marine. Eeueil dans une passe ; terrain élevé
sous l'eau qui ne laisse pas assez de profondeur
pour le passage d'un grand bâtiment
• — ÉTYM. Dérivé de somme 4.
SOM
SOM
SOM
parties auparavant continues. || 3° Dénoûment
d'une difficulté. Cet argument [tiré des paroles
de Jésus-Christ : ceci est mon corps] tourmentait
Zwingle ; il y cherchait une solution, BOSS. Var. 2.
Les solutions les plus élevées, les plus hardies
et les plus inespérées naissaient sous leurs pas,
FONTÉN. Leibnits. J'avais déjà le malheur de faire
un système [sur la question pourquoi la lune et le
soleil paraissent plus grands à l'horizon], lorsque
.a solution mathématique de ce problème par
M. Smith me tomba entre les mains, et m'épar-
gna les erreurs d'une hypothèse, VOLT. Ph.il. Newt.
n, fi. J'avoue que tout celafsur laprévisiondeDieu]
me paraît très-hasardé, et que c'est un aveu plutôt
qu'une solution de la difficulté, m. Lett. au Pr. roy.
de Pr. 23 janv. 4738. La solution d'une question
difficile dépend quelquefois de la manière de la
poser, J. 3. ROUSS. Ém. v. En mathématiques, on
entend par une belle solution, la solution simple
et facile d'un problème difficile et compliqué, Dl-
DER. Rech. phil. sur le beau. Sa solution [de New-
ton] du problème de la précession des équinoxes,
quoique fort ingénieuse, et malgré l'accord appa-
rent de son résultat avec les observations, est
défectueuse à plusieurs égards, LAPLACE, Exp.
v, 6. Il II se dit aussi de ce qui termine une affaire
quelconque. Il fallait une solution. Cet événement
est une solution. || 4" Terme de jurisprudence. Paye-
ment final. Jusqu'à parfaite solution et payement,
ou, simplement,jusqu'àparfaitesolution. || 5°Ternie
de médecine. La solution d'une maladie est sa ter-
minaison, accompagnée ou non de phénomènes
critiques.
— HIST. XIVe s. Environ la solucion des poins
[l'action de défaire les points de suture] deux cho-
ses sont à entendre, H. DE MONDEVILLE, f" 43. Il fu
dit devant qu'est solucions de continuité, m. f° 79,
verso. Pour la response et solucion de la question
maintenant proposée, ORESME, Ëth. 4 54. ||xvi° s.
La solution d'unité ou de continuité, en la chair
est nommée playe, en l'os fracture, et ainsi des
autres, PARÉ, Introd. 20. Quant aux oppositions et
arguments [de ceux qui condamnaient les sorciers]
....je n'en ay point senty qui m'attachent, et qui
ne souffrent solution tousjours plus vraysemblable
que leurs conclusions, MONT, IV, 487.
— ÉTYM. Provenç. solution; espagn. solucion;
ital. soluzione; du latin solutionem, de solutum,
supin de solvere, que des étymologistes regardent
comme composé de se, indiquant séparation, et
Hère, délier, laver, effacer.
SOLVABILITÉ (sol-va-bi-li-té), s. f. État d'une
personne solvable. Le crédit ne roulant que sur la
solvabilité du sujet qui s'en sert, BOISGUILLEBERT,
Dét. de la Fr. supplément.
— ÉTYM. Solvable.
SOLVABLE (sol-va-bl'), adj. Oui a de quoi payer.
Si toutes sortes de gens solvables sont reçus aux
enchères.... VAUBAN, Dîme, p. 207.
— HIST. xvie s. Il donna à perpétuité 23695)4
nobles à la rose, de rente foncière, indemnes,
amortyz et solvables [payables] pai chascun an à
la porte de l'abbaye, RAB. Garg. 1, 63.
— ÉTYM. Mot fait du latin solvere, payer, comme
si l'on en avait tiré le verbe solver, d'où solvable,
comme exprimable, d'exprimer.
f SOMASCÉTIQUE(sô-ma-ssé-ti-k'), s. f. Exercice
du corps, synonyme de gymnastique.
— ÉTYM. 2S(J.o, corps, et àcrxEïv, exercer (voy.
ASCÈTE).
■j- SOMASQCES (so-ma-sk'), s. m. pi. Religieux
de la congrégation de Saint-Maïeul, fondés en 4 540,
et ayant pour occupation d'instruire les enfants.
— ÊTYM. Somasque, lieu entre Milan et Bergame.
f SOMATIQUE (sô-ma-ti-k'), adj. Terme didacti-
que. Qui appartient au corps. || Doctrine somati-
que de la folie, doctrine qui attribue la folie non à
des causes psychiques, mais à des lésions maté-
rielles du système nerveux.
— ÉTYM. Xwpumxôç, de aû>y.a, corps.
f SOMATISTE (sô-ma-ti-sf), s. m. Médecin parti-
san de la doctrine somatique de l'aliénation mentale.
SOMATOLOGIE (sô-ma-to-lo-jie), s. f. Terme de
médecine. Traité du corps humain.
— ÉTYM. ïûjia, corps, et lôyoc, traité.
]- SOMATOLOGIQUE (sô-ina-to-lo-ji-k'), adj. Qui
appartient à la somatologie.
f SOMBOUL (son-boul), s. m. Nom de la racine
d'une ombellifère qui nous arrive par la Russie.
t SOMBRAGE (son-bra-j'), s. m. Terme rural.
Premier labour donné à la vigne.
— ÉTYM. Sombrer 2.
SOMBRE (son-br1), adj. Il 1° Oui reçoit peu de
lumière, peu éclairé. Une chambre sombre. Oh !
qui m'arrêtera sous vos sombres asiles ! LA FONT.
Fabl. xi, 4. Et le temps aujourd'hui Est sombre :
tout cela me donne un peu d'ennui, COLLIN D'HAR-
LEVILLE, Vieux célib. n, 2. J'aimais le beffroi des
alarmes.... Les vitraux éclatants ou sombres,
v. HDGO, Odes, n, 3. Il II fait sombre, le temps
est sombre. ||Fig. Dites le vrai, monseigneur, ne
fait-il pas plus sombre à Munster, depuis que
Mme de Longueville n'y est plus? VOIT. Lett. 4 95.
Il II fait sombre dans cet appartement, cet appar-
tement est peu éclairé. || Fig. Que son intelligence
est épaisse, et qu'il fait sombre dans son âme !
MOL. Préc. 6. Il Terme d'eaux et forêts. Coupe som-
bre, voy. COUPE 4,n° 2. || Substantivement. Ne faire
qu'apparoir dans sa maison, s'évanouir et se per-
dre comme un fantôme dans le sombre de son ca-
binet, LA BRDY. vn. Les Juifs avaient le goût du
sombre et du grand dans leurs édifices, CHATEAUBR.
Itin. part. 4. || 2° Qui est d'une teinte plus ou
moins brune ou noirâtre. Cet oiseau a un plumage
sombre. La gorge et tout le dessous du corps jus-
qu'aux jambes, d'un roux sombre moucheté de
brun, BUFF. Ois. t. vn, p. 258. Les airs étaient se-
reins ; des soleils radieux Semaient de leurs traits
d'or le bleu sombre des cieux, ST-LAMB. Sais. rv.
Il Couleur sombre, couleur peu éclatante et qui
tire sur le brun. || Lumière sombre, lumière qui
éclaire mal. Quand de sombres clartés qu'on ne
discerne pas Attirent dans le bois et ses yeux et
ses pas, BRÉBEDF, Phars. vi. Déjà le jour plus som-
bre, Dans les eaux s'éleignant, va faire place à
l'ombre, BOIL. Lutr. n. || Fig. Du chagrin le plus
noir elle [Esther] écarte les ombres, Et fait des
jours sereins de mes jours les plus sombres, RAC.
Esth. 11, 7. Il 3° Obscur, ténébreux. Impitoyables
soeurs, Parques dont les ciseaux S'acquièrent cha-
que jour des triomphes nouveaux, Fleuves tou-
jours brûlants, demeures toujours sombres, BRÉ-
BEUF, Phars. vi. Dès que la nuit plus sombre Aux
crimes des mortels viendra prêter son ombre, VOLT.
Zaïre, rv, 7. La sombre éternité, sans terme dans
son cours, Enveloppait le temps qui mesure nos
jours, BERNIS, Relig. veng. 1. || Par extension. Leurs
jours les plus brillants, [des riches] ont les plus
sombres nuits; Souvent mille terreurs y jettent
mille alarmes, CORN. Imit. m, 42. || Fig. Obscur,
difficile à comprendre. Il est certains esprits dont
les sombres pensées Sont d'un nuage épais tou-
jours embarrassées, BOIL. Art p. 1. Si elle [l'étude
de l'histoire ancienne] se bornait à la stérile con-
naissance des faits de l'antiquité et à la sombre
recherche des dates et des années où chaque évé-
nement s'est passé, ROLLIN, Hist. anc. Préf. || Poé-
tiquement. Les sombres bords, les royaumes som-
bres, les rivages sombres, les enfers, le séjour des
morts, suivant la croyance des anciens. Il a vu le
Cocyte et les rivages sombres, RAC. Phèdre, n, 4.
Puisque Thésée a vu les sombres bords, En vain
vous espérez qu'un dieu vous le renvoie, ID. ib.
11, 5. Il 4° Fig. Sur qui il ne luit aucun rayon de
joie, de vivacité, de satisfaction. Et Sextus devenu
tout sombre et tout confus, BRÉBEUF, Phars. vi. Et
nous avons passé tout ce temps en récits Capables
d'affliger les plus sombres esprits, LA FONT. FUI.
de Minée. [L'envie] Du mérite éclatant cette som-
bre rivale, BOIL. Art p. iv. Philippe II n'avait ja-
mais combattu ; il n'était après tout qu'un tyran
laborieux, sombre et dissimulé, VOLT. Moeurs, 4 74.
Il [Leibnitz] était sombre, et passait souvent les
nuits dans un fauteuil, DIDER. Opin. des anc. phil.
(Leibnitzianisme). Le reste du jour il fut silen-
cieux et sombre, STAEL, Corinne, xx, 2. || Il se dit
des choses. Que son visage est sombre et plein
d'émotion ! CORN. Poly. m, 2. Zoon plaisait aux
yeux.... Son peu d'esprit, son humeur sombre Ren-
daient ces talents mal placés, LA FONT. Filles de
Minée. Voilà les vraies réflexions d'une personne
qui passe une partie de sa vie seule dans de grands
bois, où les réflexions ne peuvent être que som-
bres et solides, SÉV. 4 9 juin 4 680. Le vice tou-
jours sombre aime l'obscurité, BOIL. Ép. ix. Quel
est ce sombre accueil et ce discours glacé?
RAC. Bajaz. m, 6. Enfin, depuis deux jours, la
superbe Athalie Dans un sombre chagrin paraît
ensevelie, ro. Athal. 1, 4. Quelques philosophes en
Angleterre, sous la sombre administration de
Cromwell, s'assemblèrent pour chercher en paix
des vérités, VOLT. Louis XIV, 34. La fureur de la
guerre civile [en Angleterre] était nourrie parcette
austérité sombre et atroce que les puritains affec-
taient, ID. ib. 4 80. Il y a dans ce sujet [le Paradis
perdul je ne sais quelle horreur ténébreuse, un su-
blime sombre et triste qui ne convient pas mal à
l'imagination anglaise, m. Ess. poés. ép. 9. Son si-
lence n'avait rien de sombre ni de désobligeant.
M"0RICCOBONI, OEUV. t. m, p. 354, dans POUGENS.
Honte à toi, femme à l'oeil sombre, Dont les fu-
nestes amours Ont enseveli dans l'ombre Mon prin-
temps et mesbeaux jours! A. DE NUSS. la Nuit d'oct. Je
te bannis de ma mémoire, Reste d'un amour insensé,
Mystérieuse et sombre histoire, n>. ib. \\ Substanti-
vement. Le sombre, tristesse, mécontentement.
Dès que le roi fut assis, il remarqua promptement
le sombre qui y régnait [dans le conseil], ST-SIM.
2G8, 4 6. Il 5° Terme de musique. Voix sombre, voy.
SOMBRÉE. Il 6 S. m. Sombre à deux raies, espèce
de couleuvre.
— HIST. XIIIe s. Des maus qu'el [la luxure] fet
ne sai le nombre ; La somme en est en une essom-
bre, En une reculée obscure, RUTEB. II, 40. || xvies.
Nous aurons de la pluye tantost, car le temps de-
vient sombre soudaynement, PALSGRAVE, p. 048.
La sagesse qui a les siens [ses effets et sies fruits]
doux, sombres, internes et peu visibles, CHARRON,
Sagesse, n, Préface. Celuy qui frappe autruy de
sombre coup, sans sang.... Coust. gén. t. n, p. 933.
— ÉTYM. Catal. espagn. et portug. sombra, om-
bre. On tire ce mot de sub-umbrare, supposant
une forme so-ombrar ; le fait est que le provençal
a sotz-umbrar, ombrager; il a aussi solombrar,
dans le même sens, et l'anc. espagn. offre solom-
bra, ombre, qu'on a interprété par le latin solis
umbra, interprétation que Diez rejette, préfénnt
y voir une altération de sotz-ombrar. Mais la forme
française essombre donne un autre indice : elle
représente ex-umbra, où ex a un sens de renforce-
ment, comme dans exoine, dans esseuler, et signifie
lieu obscur. Il se peut que sombre, qui est aussi
substantif, n'en soit que la contraction. On trouve
au xv° siècle un adjectif sombreuse qui signifie
triste, lugubre : Les menestriers encommencerent
à bondir en sombreuse, en signifiance de descon-
fiture, Perceforest, t. iv, f° 67.
f SOMBRÉE (son-brée), adj. f. Terme de musi-
que. Voix sombrée ou sombre, voix couverte, dont
le caractère tient à ce que, quand elle se produit,
le larynx vibre avec la plus grande dimension du
tuyau vocal.
t SOMBREMENT (son-bre-man), adv. D'une ma-
nière sombre. C'est un homme [duc de Noailles]
qui pense toujours sombrement, profondément, à
qui nul moyen ne coûte, ST-SIM. 34 7, 442. Il [le
régent] était si concentré de ce que nous venions
de dire, qu'il passa assez sombrement à travers la
foule des courtisans, ID 459, 236.
— HIST. xvi° s. Selon l'ordre et la police univer-
selle du monde, quietement, doucement et ainsi
sombrement et obscurément, sans bruit, comme le
batteau qui n'est poussé que du fil et du- cours na-
turel et ordinaire de l'eau, CHARRON, Sagesse, 11, .1.
4. SOMBRER (son-bré), v. n. Terme de marine
Se renverser tout à fait, étant sous voiles, et pé-
rir des suites de ce mouvement qu'on n'a pu ni
prévoir ni arrêter. Ce navire a sombré sous voiles.
Comme un navire en feu qui sombre à l'horizon,
LAMART. Harm. n, 2. || Il se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir.
— HIST. xvie s. Sombrer [rendre obscur), COT-
GRAVE.
— ÉTYM. Sombre. Leterme de marine paraît
être une figure où l'on représente le navire qui
s'abîme comme entrant dans l'ombre.
t 2. SOMBRER (son-bré), v. a. Terme rural.
Donner la première façon à la vigne. 11 Labourer un
champ, donner le premier labour, en parlant des
jachères. Il est d'usage de sombrer les terres for-
tes en avril, GENLIS, Maison rust. t. m, p. 287,
dans PODGENS.
— HIST. xive s. Les terres qui seront sombrées ou
curtivées devant la semaille, DU CANGE, sombrum.
— ÉTYM. Poit. labourer sombre, labourer peu pro-
fondément. Le bas-latin a sombrum, signifiant la
saison où l'on fait le premier labour; c'est sans
doute l'allemand Sommer, belle saison.
f SOMBRERO (son-bré-ro), s. m. Nom du cha-
peau en espagnol ; on le trouve quelquefois dans
des écrits relatifs à l'Espagne.
— ÊTYM. Espagn. sombra, ombre.
fSOMMAGER (so-ma-jé), v. a. Placer sur une
futaille des cercles appelés sommiers.
t SOMMAIL (so-mall, Il mouillées), s. m. Terme
de marine. Eeueil dans une passe ; terrain élevé
sous l'eau qui ne laisse pas assez de profondeur
pour le passage d'un grand bâtiment
• — ÉTYM. Dérivé de somme 4.
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