SIL
n'est pas la moindre cause de destruction,- on les
destine-à ce barbare amusement qui a déjà tant
coûté à l'art, j'entends ce passe-temps qui consiste
à découper en silhouette, pour coller, sur un fond
blanc, des figures que l'artiste s'était donné bien
de la peine à harmoniser avec le fond ; toutes les
anciennes collections, surtout celles des anciennes
cours, portent des traces de ces ravages, L. DELA-
BORDE,./ft'sf. gravure en manière noire, p. <08.
|| 4" Fig. À la silhouette, d'une manière incom-
plète. Silhouette, nom d'un contrôleur général du
xvni' siècle; il fit, quoique doué de beaucoup
d'esprit, plusieurs sottises; dès lors tout parut à la
silhouette, et son nom ne tarda pas à devenir ri-
dicule ; les modes portèrent à dessein une em-
preinte de sécheresse et de mesquinerie.... les
tabatières étaient de bois brut; les portraits furent
des visages tirés de profil sur du papier noir d'a-
près l'ombre de la chandelle sur une feuille de
papier blanc, MERCIER, Tableau de Paris, HT. En
mai, la paix s'est faite; et, le 9 juin, il a été dé-
porté; vous voyez qu'il a paru chez nous à la
silhouette, Papiers saisis à Bareuth, Paris, vent,
an x, p. 298.
— ÊTYM. Silhouette, traducteur de Pope, et fi-
nancier (voy. VOLT. Lctt. en vers et en prose, 123).
t SILICATE (si-li-ka-tf), s. m. Terme de chimie.
Sel produit par la combinaison de l'acide silicique
avec une base.
f SILICATE, ÉE (si-li-ka-té, tée), adj. Terme de
chimie. Se dit d'une base qui est convertie à l'état
de sel par l'acide silicique.
f SILICATISATION (si-li-ka-ti-za-sion), s. f. Ac-
tion de couvrir, d'une couche siliceuse, des statues
de pierre, des ornements d'architecture, etc.
SILICE (si-li-s'), s. f. Substance qui fait la
base des silex, des quartz, etc. et qui, à l'état de
sable, se combine avec la chaux et forme avec elle
un mortier très-résistant; c'est l'oxyde de silicium,
considéré généralement comme un acide et appelé
en conséquence acide silicique. La silice, une des
terres les plus abondantes, fait la base des pierres
les plus dures qui paraissent constituer le noyau du
globe, FOURCROY, Conn. chim. t. il, p. 130. La si-
lice.... presque pure dans le cristal de roche, très-
abondante dans les cailloux et les agates, soluble
dans l'acide fluorique, formant des poteries dures
avec l'alumine, du mortier avec la chaux, et du
verre avec les alcalis fixes, DECREMPS, Diagr. chim.
p. XLIII.
— ÊTYM. Silex.
f SILICE, ÉE (si-li-sé, sée), adj. Terme de chi-
mie. Qui contient de la silice; qui en a les carac-
tères.
SILICEUX, EUSE (si-li-seû, seû-z'), adj. Qui est
de la nature du silex. || Qui contient de la silice.
|| Terme d'agriculture. Terrains siliceux, terrains
fournissant au moins 0,55 de silice libre.
— ÊTYM. Silice, v
t SILICICO-ALtIMINIQUE ( si-li-si-ko-a-lu-mi-
ni-k'), adj. m. Terme de chimie. Se dit d'un sel
silicique uni à un sel aluminique. On dit semblable-
ment silicico-argentique, silicico-cobaltique, etc.
t S1LICICO-CUIVRECX (si-li-si-ko-kui-vreû),
adj. m. Terme de chimie. Se dit d'un sel silicique
uni à un sel cuivreux. On dit semblablement sili-
cico-mercureux, etc.
t SILICICOLE (si-li-si-ko-P), adj. Terme de bo-
tanique. Se dit des plantes qui ne croissent que
sur les terrains siliceux, ou qui croissent d'autant
mieux que le sol est plus riche en silicates.
— ÊTYM. Silice, et lat. colère, habiter.
t SILICIDES (si-li-si-d'), s. m. pi. Terme de mi-
néralogie. Famille qui comprend la silice et ses
combinaisons.
t SILICIFÈRE (si-li-si-fè-r'), adj. Terme de mi-
néralogie. Qui contient de la silice.
— ETYM. Silice, et lat. ferre, porter.
t SILICIFICATION (si-li-si-fi-ka-sion), s. f. Fossi-
lisation par la silice. La silicification de jeunes
feuilles de palmiers.
t SILICIFIÉ, ÉE (si-li-si-fi-é, ée), adj. Fossilisé
par incrustation de silice. Végétaux silicifiés, Âcad.
des scienc. Compt. rend. t. LXX, p. 4070.
— ÊTYM. Silice, et lat. facere, faire.
t SILICIQUE (si-li-si-k'), adj. m. Terme de chi-
mie. Acide silicique, voy. SILICE. || Éthers silici-
ques, éthers qui s'obtiennent en versant de l'al-
cool sur le chlorure de silicium.
t SILICIUM (si-li-si-om'), s. m. Métal qui pro-
duit la silice en se combinant avec l'oxygène.
— ÊTYM. Mot latin forgé par la nomenclature
chimique, comme calcium sodium, etc.
SIL
. j- SILICIURE (si-li-si-u-r'), s. m. Terme de chi-
mie. Combinaison du silicium avec un autre corps
simple.
SILICULE (si-li-ku-1'), s. f. Terme de botanique.
Siliqûe dont la hauteur ne dépasse pas quatre fois
la largeur.
— ÊTYM. Dimin. de silique.
SILICULEUX, EUSE (si-li-ku-leû, leû-z'), adj.
Terme de botanique. Qui produit ou qui porte des
silicules. Plantes siliculeuses. || S. f. pi. Les sili-
culeuses, tribu de la famille des crucifères,
tSILIGINOSITÉ(si-li-ji-nô-zi-té), s. f. Qualité de
la farine de pur froment.
— ÊTYM. Lat. siligo, farine de première qualité.
SILIQUE (si-li-k'), s. f.\\ i° Terme de botanique.
Fruit sec allongé, bivalve, dont les graines sont
attachées à deux trophospermes suturaux, ordinai-
rement séparés en deux loges par une fausse cloi-
son qui n'est qu'un prolongement des trophosper-
mes, et qui persiste souvent après la chute des
valves. La silique et la silicule caractérisent par-
ticulièrement la famille des crucifères. || 2" Silique
douce, fruit du caroubier et de Tarbre-de Judée;
cette silique est non une silique, mais une gousse.
|| 3° Petit poids des Romains. || 4" Genre de co-
quilles bivalves.
— HIST. xvie s. Au rang des plantes tousjours
verdoiantes, nous logerons le garrobier, ainsi ap-
pelle en Provence, par d'aucuns silique, o. DE SER-
RES, 656.
— ÊTYM. Lat. siliqua, gousse.
SILIQUECX, EUSE (si-li-keû, keû-z'), adj. Qui
porte des siliques, ou qui ressemble à une silique.
Plantes siliqueuses. || S. f. pi. Les siliqueuses,
tribu de la famille des crucifères.
f SILIQUIER(si-li-kié), s. m. Genre de plantes qui
se rapprochent un peu du pavot, genre hypecoùm.
t SILIQUIFORME (si-li-ki-for-m'), adj. Terme
de botanique. Qui a la forme d'une silique; se dit
de quelques fruits capsulaires différant de la vraie
silique, en ce que les placentas en sont alternes et
non opposés aux lobes du stigmate; tels sont les
fruits de la chélidoine.
i. SILLAGE (si-lla-j', II mouillées, et non
si-ya-j'), s. m. ||i° La vitesse absolue d'un navire.
Quel sillage avez-vous? Faire un bon sillage. Me-
surer le sillage d'un bâtiment. J'avais passé très-
près de la partie du sud sans sonder, pour ne pas
ralentir le sillage de la frégate, LAPÉROUSE, Voy.
t. n, p. 299, dans POUGENS. || Doubler le sillage
d'un navire, aller une fois plus vite que lui.
|| Proverbe de marin. ïl fait plus de remous que
de sillage, il fait plus de bruit que de besogne.
|| 2° Trace que fait un bâtiment lorsqu'il navigue.
Les vagues étaient trop hautes pour qu'on pût
remarquer le sillage. || Fig. Elle [la lune] éclaire
de loin la route des étoiles, Et leur sillage blanc
dans l'océan d'azur, LAMART. Harm. i, H>.
— ÊTYM. Siller l.
f2. SILLAGE (si-lla-j', Il mouillées), s. m. Veine
de prolongement d'une mine de houille en super-
ficie ou en profondeur.
— ÊTYM. Même radical que sillon.
■I. SILLE (si-1'), s. m. Poème mordant et satiri-
que des Grecs.
— ÊTYM. SîXXocj raillerie, de m).Xôc ounez camus, parce qu'un nez fait de cette façon est
un signe de moquerie.
f2. SILLE (si-lP, Il mouillées), s. f. Grande table
en plan incliné dont on se sert dans les salines.
— ÊTYM. Scand. sila, inciser, diviser (voy. SILLON).
SILLÉ, ÉE (si-llé, liée, {{ mouillées), part, passé
de siller 2. Ouvre tes yeux sillés et vois.... RÉ-
GNIER, Épît. i.
f SILLÉE (si-llée, Il mouillées), s. f. Terme ru-
ral. Fosse dans laquelle on plante la vigne.
— ÊTYM. Même radical que dans sillon.
1. SILLER (si-llé, Il mouillées, et non si-yé),
v. n. Terme de marine peu usité. En parlant d'un
bâtiment, fendre les flots en naviguant. || Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÊTYM. Diez le tire du Scandinave sila, sillon-
ner. Mais ce verbe paraît être une forme de l'an-
cien verbe sigler, qui signifie faire voile et qui est
le même que cingler.
2. SILLER (si-llé, Il mouillées, et non si-yé),
v. a. || 1° Terme de fauconnerie. Coudre les pau-
pières d'un faucon. Quand, voulant porter un oi-
seau de proie, on n'a point de chaperon pour lui
couvrir la tête, on lui sille les yeux, c'est-à-dire
on lui coud les deux paupières d'un point d'ai-
guille; l'oiseau ne se débat plus. || 2° Fig. Fermer,
en Darlant des yeux. Mes veux.... Denuis d'un bon
SIL 1943
sommeil ne se sont vus sillés, RÉGNIER, Élég. n.
|| Absolument. [Un fantôme, en rêve] Me prédit
mes malheurs, et longtemps, sans siller, Me con-
temple, debout contre mon oreiller, SAINT-AMAND,
les Visions.
— HIST. xvic s. ...En leur ostant les sens, et leur
sillant les yeux, DUBELLAT, m, 7<, recfo. [Le ciel]
Comme jaloux d'un bien si précieux, Silla le
monde et m'aveugla les yeux, Pour de luy seul
seule estre regardée, ROKS. 49. Amour ne règne
point sur la troupe blesmie Des morts, qui sont sillez
d'un long somme de fer, nf. -les Qui eust
adouci la rage Du plus foible belliqueur, Si la fureur
du courage Ne luy eust sillé le coeur, m. 348.
— ÊTYM. La véritable orthographe est ciller,
oui vient de ct'J (voy. CILLER et DESSILLER).
" SILLET (si-Uè, Il mouillées, et non si-yè; le t
ne se lie pas), s. m. Terme de lutherie. Petit mor-
ceau d'ivoire, ou de bois fin, appliqué au haut du
manche de la plupart des instruments à cordes, et
sur lequel portent les cordes. La longueur des cor-
des se mesure du sillet au chevalet. Le sillet em-
pêche que les cordes n'appuient sur la touche.
— ÊTYM. Sille 2.
f SILLIMANITE (sil-li-ma-ni-f), s. f. Corps bi-
réfringent à deux axes.
■ t SILLOMÈTRE(si-llo-mè-tr', Umouillées), s.m.
Terme de marine.Instrumentpourmesurer le sillage.
— ÊTYM. Siller A, et uitpov, mesure.
t SILLOMÉTRIQUE (si-llo-mé-tri-k', Il mouil-
lées), adj. Qui appartient au sillomètre, à la me-
sure du sillage.
SILLON (si-llon, Il mouillées, et non si-yon),
s. m. || i° Tranchée ouverte dans la terre par la
charrue. Tracer un sillon. Des sillons bien espacés.
Enivrez d'eau ses sillons [de la terre] ; multipliez
ses productions, et elle semblera se réjouir de
l'abondance de ses rosées par les fruits qu'elle pro-
duira, SACI, Bible, Psaum. LXIV,--H. Aucun champ
où la main du diligent laboureur ne fût imprimée;
partout la charrue avait laissé de creux sillons,
FÉN. Tél. v. Les anciens avaient borné à une lon-
gueur de cent vingt pas la plus grande étendue du
sillon que le boeuf devait tracer par une conti-
nuité non interrompue d'efforts et de mouvements,
BHFF. Quadrup. t. i, p. 188. Vois-tu ce laboureur,
constant dans ses travaux, Traverser ses sillons
par des sillons nouveaux? DELILLE, Géorg. i. Ainsi,
sur les moissons quand l'orage a soufflé, Repo-
sent, confondus dans le sillon comblé, Le con-
volve amoureux, la renoncule agreste, Et l'ivraie
ennemie et les épis de blé, MASSON, Belvétiens,
vu. Quand trois mille ans auront passé sur notre
cendre.... Quand nos fosses auront fait place à des
sillons, v. HUGO, Voix intér. vin. |]Fig. Faire son
sillon, faire l'ouvrage qu'on est tenu de faire cha-
que jour. Il [le contrôleur des finances Silhouette]
n'est pas comme la plupart de ses prédécesseurs,
gens estimables, mais sans génie, qui traçaient leur
sillon comme ils pouvaient -avec la vieille charrue,
VOLT. Lett.envers et en prose, *23. || C'est un boeuf
qui fait bien son sillon, se dit d'un homme médiocre
et laborieux. || Ecrire par sillons, se dit d'une anti-
que écriture desGrecs(voy. BOCSTROPHÉDON). Ensuite
ilss'avisèrent d'écrire par sillons, c'est-à-dire en re-
tournant de la gauche à la droite, puis de la droite à
la gauche alternativement, J. J. ROUSS. Essai sur
l'orig. des langues, 6. || 2° Dans la Saintonge, sillon
signifie la longue arête que forme la terre en re-
tombant de chaque côté du soc, et il faut deux rè-
ges pour faire un sillon. || 3° Terme de jardinage.
Petite rigole profonde de 0™,05 à 0m,4 0, faite avec
une binette, pour semer certaines graines, ou plan-
ter certaines racines bulbeuses en ligne. || 4" Au
plur. Absolument et poétiquement. La campagne,
les champs. Assez dans ses sillons [de l'Attique]
votre sang englouti A fait fumer le champ dont il
était sorti, RAC. Phèdre, n, 2. Et l'homme cepen-
dant, cet insecte invisible, Rampant dans les sil-
lons d'un globe imperceptible, Mesure de ces feux
[les astres] les grandeurs et les poids, LAMART.
ilarm. n, 4. || 5° Fig. Traces que certaines choses
laissent en passant. Le sillon des roues. La déesse
guerrière De son pied trace en l'air un sillon de
lumière, BOIL. Lutr. in. Le char d'Amphitrite,
traîné par des chevaux marins, plus blancs que 1s
neige, et qui, fendant l'eau salée, laissaient loin
derrière eux un vaste sillon dans la mer, FÉN. Tél.
iv. La foudre à longs sillons éclatant dans les nues,
Diras, Hamlet, i, 4.||6° Rides. Le temps sur son
visage A tracé ses sillons, a gravé son outrage,
DDCIS, Bornéo, il, 4. || 7" Terme de botanique. Can-
nelures parallèles et profondes occupant la surface
n'est pas la moindre cause de destruction,- on les
destine-à ce barbare amusement qui a déjà tant
coûté à l'art, j'entends ce passe-temps qui consiste
à découper en silhouette, pour coller, sur un fond
blanc, des figures que l'artiste s'était donné bien
de la peine à harmoniser avec le fond ; toutes les
anciennes collections, surtout celles des anciennes
cours, portent des traces de ces ravages, L. DELA-
BORDE,./ft'sf. gravure en manière noire, p. <08.
|| 4" Fig. À la silhouette, d'une manière incom-
plète. Silhouette, nom d'un contrôleur général du
xvni' siècle; il fit, quoique doué de beaucoup
d'esprit, plusieurs sottises; dès lors tout parut à la
silhouette, et son nom ne tarda pas à devenir ri-
dicule ; les modes portèrent à dessein une em-
preinte de sécheresse et de mesquinerie.... les
tabatières étaient de bois brut; les portraits furent
des visages tirés de profil sur du papier noir d'a-
près l'ombre de la chandelle sur une feuille de
papier blanc, MERCIER, Tableau de Paris, HT. En
mai, la paix s'est faite; et, le 9 juin, il a été dé-
porté; vous voyez qu'il a paru chez nous à la
silhouette, Papiers saisis à Bareuth, Paris, vent,
an x, p. 298.
— ÊTYM. Silhouette, traducteur de Pope, et fi-
nancier (voy. VOLT. Lctt. en vers et en prose, 123).
t SILICATE (si-li-ka-tf), s. m. Terme de chimie.
Sel produit par la combinaison de l'acide silicique
avec une base.
f SILICATE, ÉE (si-li-ka-té, tée), adj. Terme de
chimie. Se dit d'une base qui est convertie à l'état
de sel par l'acide silicique.
f SILICATISATION (si-li-ka-ti-za-sion), s. f. Ac-
tion de couvrir, d'une couche siliceuse, des statues
de pierre, des ornements d'architecture, etc.
SILICE (si-li-s'), s. f. Substance qui fait la
base des silex, des quartz, etc. et qui, à l'état de
sable, se combine avec la chaux et forme avec elle
un mortier très-résistant; c'est l'oxyde de silicium,
considéré généralement comme un acide et appelé
en conséquence acide silicique. La silice, une des
terres les plus abondantes, fait la base des pierres
les plus dures qui paraissent constituer le noyau du
globe, FOURCROY, Conn. chim. t. il, p. 130. La si-
lice.... presque pure dans le cristal de roche, très-
abondante dans les cailloux et les agates, soluble
dans l'acide fluorique, formant des poteries dures
avec l'alumine, du mortier avec la chaux, et du
verre avec les alcalis fixes, DECREMPS, Diagr. chim.
p. XLIII.
— ÊTYM. Silex.
f SILICE, ÉE (si-li-sé, sée), adj. Terme de chi-
mie. Qui contient de la silice; qui en a les carac-
tères.
SILICEUX, EUSE (si-li-seû, seû-z'), adj. Qui est
de la nature du silex. || Qui contient de la silice.
|| Terme d'agriculture. Terrains siliceux, terrains
fournissant au moins 0,55 de silice libre.
— ÊTYM. Silice, v
t SILICICO-ALtIMINIQUE ( si-li-si-ko-a-lu-mi-
ni-k'), adj. m. Terme de chimie. Se dit d'un sel
silicique uni à un sel aluminique. On dit semblable-
ment silicico-argentique, silicico-cobaltique, etc.
t S1LICICO-CUIVRECX (si-li-si-ko-kui-vreû),
adj. m. Terme de chimie. Se dit d'un sel silicique
uni à un sel cuivreux. On dit semblablement sili-
cico-mercureux, etc.
t SILICICOLE (si-li-si-ko-P), adj. Terme de bo-
tanique. Se dit des plantes qui ne croissent que
sur les terrains siliceux, ou qui croissent d'autant
mieux que le sol est plus riche en silicates.
— ÊTYM. Silice, et lat. colère, habiter.
t SILICIDES (si-li-si-d'), s. m. pi. Terme de mi-
néralogie. Famille qui comprend la silice et ses
combinaisons.
t SILICIFÈRE (si-li-si-fè-r'), adj. Terme de mi-
néralogie. Qui contient de la silice.
— ETYM. Silice, et lat. ferre, porter.
t SILICIFICATION (si-li-si-fi-ka-sion), s. f. Fossi-
lisation par la silice. La silicification de jeunes
feuilles de palmiers.
t SILICIFIÉ, ÉE (si-li-si-fi-é, ée), adj. Fossilisé
par incrustation de silice. Végétaux silicifiés, Âcad.
des scienc. Compt. rend. t. LXX, p. 4070.
— ÊTYM. Silice, et lat. facere, faire.
t SILICIQUE (si-li-si-k'), adj. m. Terme de chi-
mie. Acide silicique, voy. SILICE. || Éthers silici-
ques, éthers qui s'obtiennent en versant de l'al-
cool sur le chlorure de silicium.
t SILICIUM (si-li-si-om'), s. m. Métal qui pro-
duit la silice en se combinant avec l'oxygène.
— ÊTYM. Mot latin forgé par la nomenclature
chimique, comme calcium sodium, etc.
SIL
. j- SILICIURE (si-li-si-u-r'), s. m. Terme de chi-
mie. Combinaison du silicium avec un autre corps
simple.
SILICULE (si-li-ku-1'), s. f. Terme de botanique.
Siliqûe dont la hauteur ne dépasse pas quatre fois
la largeur.
— ÊTYM. Dimin. de silique.
SILICULEUX, EUSE (si-li-ku-leû, leû-z'), adj.
Terme de botanique. Qui produit ou qui porte des
silicules. Plantes siliculeuses. || S. f. pi. Les sili-
culeuses, tribu de la famille des crucifères,
tSILIGINOSITÉ(si-li-ji-nô-zi-té), s. f. Qualité de
la farine de pur froment.
— ÊTYM. Lat. siligo, farine de première qualité.
SILIQUE (si-li-k'), s. f.\\ i° Terme de botanique.
Fruit sec allongé, bivalve, dont les graines sont
attachées à deux trophospermes suturaux, ordinai-
rement séparés en deux loges par une fausse cloi-
son qui n'est qu'un prolongement des trophosper-
mes, et qui persiste souvent après la chute des
valves. La silique et la silicule caractérisent par-
ticulièrement la famille des crucifères. || 2" Silique
douce, fruit du caroubier et de Tarbre-de Judée;
cette silique est non une silique, mais une gousse.
|| 3° Petit poids des Romains. || 4" Genre de co-
quilles bivalves.
— HIST. xvie s. Au rang des plantes tousjours
verdoiantes, nous logerons le garrobier, ainsi ap-
pelle en Provence, par d'aucuns silique, o. DE SER-
RES, 656.
— ÊTYM. Lat. siliqua, gousse.
SILIQUECX, EUSE (si-li-keû, keû-z'), adj. Qui
porte des siliques, ou qui ressemble à une silique.
Plantes siliqueuses. || S. f. pi. Les siliqueuses,
tribu de la famille des crucifères.
f SILIQUIER(si-li-kié), s. m. Genre de plantes qui
se rapprochent un peu du pavot, genre hypecoùm.
t SILIQUIFORME (si-li-ki-for-m'), adj. Terme
de botanique. Qui a la forme d'une silique; se dit
de quelques fruits capsulaires différant de la vraie
silique, en ce que les placentas en sont alternes et
non opposés aux lobes du stigmate; tels sont les
fruits de la chélidoine.
i. SILLAGE (si-lla-j', II mouillées, et non
si-ya-j'), s. m. ||i° La vitesse absolue d'un navire.
Quel sillage avez-vous? Faire un bon sillage. Me-
surer le sillage d'un bâtiment. J'avais passé très-
près de la partie du sud sans sonder, pour ne pas
ralentir le sillage de la frégate, LAPÉROUSE, Voy.
t. n, p. 299, dans POUGENS. || Doubler le sillage
d'un navire, aller une fois plus vite que lui.
|| Proverbe de marin. ïl fait plus de remous que
de sillage, il fait plus de bruit que de besogne.
|| 2° Trace que fait un bâtiment lorsqu'il navigue.
Les vagues étaient trop hautes pour qu'on pût
remarquer le sillage. || Fig. Elle [la lune] éclaire
de loin la route des étoiles, Et leur sillage blanc
dans l'océan d'azur, LAMART. Harm. i, H>.
— ÊTYM. Siller l.
f2. SILLAGE (si-lla-j', Il mouillées), s. m. Veine
de prolongement d'une mine de houille en super-
ficie ou en profondeur.
— ÊTYM. Même radical que sillon.
■I. SILLE (si-1'), s. m. Poème mordant et satiri-
que des Grecs.
— ÊTYM. SîXXocj raillerie, de m).Xôc ou
un signe de moquerie.
f2. SILLE (si-lP, Il mouillées), s. f. Grande table
en plan incliné dont on se sert dans les salines.
— ÊTYM. Scand. sila, inciser, diviser (voy. SILLON).
SILLÉ, ÉE (si-llé, liée, {{ mouillées), part, passé
de siller 2. Ouvre tes yeux sillés et vois.... RÉ-
GNIER, Épît. i.
f SILLÉE (si-llée, Il mouillées), s. f. Terme ru-
ral. Fosse dans laquelle on plante la vigne.
— ÊTYM. Même radical que dans sillon.
1. SILLER (si-llé, Il mouillées, et non si-yé),
v. n. Terme de marine peu usité. En parlant d'un
bâtiment, fendre les flots en naviguant. || Il se
conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÊTYM. Diez le tire du Scandinave sila, sillon-
ner. Mais ce verbe paraît être une forme de l'an-
cien verbe sigler, qui signifie faire voile et qui est
le même que cingler.
2. SILLER (si-llé, Il mouillées, et non si-yé),
v. a. || 1° Terme de fauconnerie. Coudre les pau-
pières d'un faucon. Quand, voulant porter un oi-
seau de proie, on n'a point de chaperon pour lui
couvrir la tête, on lui sille les yeux, c'est-à-dire
on lui coud les deux paupières d'un point d'ai-
guille; l'oiseau ne se débat plus. || 2° Fig. Fermer,
en Darlant des yeux. Mes veux.... Denuis d'un bon
SIL 1943
sommeil ne se sont vus sillés, RÉGNIER, Élég. n.
|| Absolument. [Un fantôme, en rêve] Me prédit
mes malheurs, et longtemps, sans siller, Me con-
temple, debout contre mon oreiller, SAINT-AMAND,
les Visions.
— HIST. xvic s. ...En leur ostant les sens, et leur
sillant les yeux, DUBELLAT, m, 7<, recfo. [Le ciel]
Comme jaloux d'un bien si précieux, Silla le
monde et m'aveugla les yeux, Pour de luy seul
seule estre regardée, ROKS. 49. Amour ne règne
point sur la troupe blesmie Des morts, qui sont sillez
d'un long somme de fer, nf. -les Qui eust
adouci la rage Du plus foible belliqueur, Si la fureur
du courage Ne luy eust sillé le coeur, m. 348.
— ÊTYM. La véritable orthographe est ciller,
oui vient de ct'J (voy. CILLER et DESSILLER).
" SILLET (si-Uè, Il mouillées, et non si-yè; le t
ne se lie pas), s. m. Terme de lutherie. Petit mor-
ceau d'ivoire, ou de bois fin, appliqué au haut du
manche de la plupart des instruments à cordes, et
sur lequel portent les cordes. La longueur des cor-
des se mesure du sillet au chevalet. Le sillet em-
pêche que les cordes n'appuient sur la touche.
— ÊTYM. Sille 2.
f SILLIMANITE (sil-li-ma-ni-f), s. f. Corps bi-
réfringent à deux axes.
■ t SILLOMÈTRE(si-llo-mè-tr', Umouillées), s.m.
Terme de marine.Instrumentpourmesurer le sillage.
— ÊTYM. Siller A, et uitpov, mesure.
t SILLOMÉTRIQUE (si-llo-mé-tri-k', Il mouil-
lées), adj. Qui appartient au sillomètre, à la me-
sure du sillage.
SILLON (si-llon, Il mouillées, et non si-yon),
s. m. || i° Tranchée ouverte dans la terre par la
charrue. Tracer un sillon. Des sillons bien espacés.
Enivrez d'eau ses sillons [de la terre] ; multipliez
ses productions, et elle semblera se réjouir de
l'abondance de ses rosées par les fruits qu'elle pro-
duira, SACI, Bible, Psaum. LXIV,--H. Aucun champ
où la main du diligent laboureur ne fût imprimée;
partout la charrue avait laissé de creux sillons,
FÉN. Tél. v. Les anciens avaient borné à une lon-
gueur de cent vingt pas la plus grande étendue du
sillon que le boeuf devait tracer par une conti-
nuité non interrompue d'efforts et de mouvements,
BHFF. Quadrup. t. i, p. 188. Vois-tu ce laboureur,
constant dans ses travaux, Traverser ses sillons
par des sillons nouveaux? DELILLE, Géorg. i. Ainsi,
sur les moissons quand l'orage a soufflé, Repo-
sent, confondus dans le sillon comblé, Le con-
volve amoureux, la renoncule agreste, Et l'ivraie
ennemie et les épis de blé, MASSON, Belvétiens,
vu. Quand trois mille ans auront passé sur notre
cendre.... Quand nos fosses auront fait place à des
sillons, v. HUGO, Voix intér. vin. |]Fig. Faire son
sillon, faire l'ouvrage qu'on est tenu de faire cha-
que jour. Il [le contrôleur des finances Silhouette]
n'est pas comme la plupart de ses prédécesseurs,
gens estimables, mais sans génie, qui traçaient leur
sillon comme ils pouvaient -avec la vieille charrue,
VOLT. Lett.envers et en prose, *23. || C'est un boeuf
qui fait bien son sillon, se dit d'un homme médiocre
et laborieux. || Ecrire par sillons, se dit d'une anti-
que écriture desGrecs(voy. BOCSTROPHÉDON). Ensuite
ilss'avisèrent d'écrire par sillons, c'est-à-dire en re-
tournant de la gauche à la droite, puis de la droite à
la gauche alternativement, J. J. ROUSS. Essai sur
l'orig. des langues, 6. || 2° Dans la Saintonge, sillon
signifie la longue arête que forme la terre en re-
tombant de chaque côté du soc, et il faut deux rè-
ges pour faire un sillon. || 3° Terme de jardinage.
Petite rigole profonde de 0™,05 à 0m,4 0, faite avec
une binette, pour semer certaines graines, ou plan-
ter certaines racines bulbeuses en ligne. || 4" Au
plur. Absolument et poétiquement. La campagne,
les champs. Assez dans ses sillons [de l'Attique]
votre sang englouti A fait fumer le champ dont il
était sorti, RAC. Phèdre, n, 2. Et l'homme cepen-
dant, cet insecte invisible, Rampant dans les sil-
lons d'un globe imperceptible, Mesure de ces feux
[les astres] les grandeurs et les poids, LAMART.
ilarm. n, 4. || 5° Fig. Traces que certaines choses
laissent en passant. Le sillon des roues. La déesse
guerrière De son pied trace en l'air un sillon de
lumière, BOIL. Lutr. in. Le char d'Amphitrite,
traîné par des chevaux marins, plus blancs que 1s
neige, et qui, fendant l'eau salée, laissaient loin
derrière eux un vaste sillon dans la mer, FÉN. Tél.
iv. La foudre à longs sillons éclatant dans les nues,
Diras, Hamlet, i, 4.||6° Rides. Le temps sur son
visage A tracé ses sillons, a gravé son outrage,
DDCIS, Bornéo, il, 4. || 7" Terme de botanique. Can-
nelures parallèles et profondes occupant la surface
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