SIG
SIG
SIL
1941
sires, qu'ensemble nous comptons; Et, s'a souldre
vous ai, nous vous le renderons, Ou soubz notre
signet [seing] le vous assignerons, Guescl. -10855.
|| XVe s. J'ay depuis veu ung signet [cachet] à Mil-
lan que mainteffois avoye veu pendu à son pour-
point [au duc de Bourgogne] qui estoit ung an-
neau.... COMM. v, 9. L'on doit avoir un petit scel
ou signet qui sera tout propre et perpétuel à si-
gner tous.les actes ou memoriaulx, Ordonn. nov.
H83. || xvi" s. Ce larron ayant fait son apprentissage
âRomme de_contrefairelesescrituresetles signets,
H. EST. Apol. d'Hérod. p. -157, dans LACURNE.
— ÉTYM. Dimin. de signe; provenç. signet, seing ;
t SIGNEUR (si-gneur), s. m. Celui qui donne sa
signature. X vous dire vrai, tous ces maîtres si-
gneurs [médecins qui avaient signé une déclara-
tion en faveur de l'antimoine] sont le fretin et la
racaille de l'école, GUI PATIN, Lett. t. n, p. 92.
t SIGNIFIANCE (sirgni-fi-an-s'), s. f. Terme
populaire. Indice, marque. Quand on a de l'amiquié
pour les personnes, l'on en baille toujou queuque
petite signifiance, MOL. Festin, n, 1. Je veux vous
bailler ici quelque petite signifiance de ce que j'ai
remarqué de la littérature actuelle, p. L. COUR.
Lett. i, 39.
— HIST. xne s. Premiers fait asavoir que trois
segnifiances ot ciz moz en la sainte escriture,
Job, p, 480. || nn's Car endroit moiaï-je fiance,
Que songe soit senefiance Des biens à gens et des
anuiz, la Rose, 1 c. || xvie s. Les Athéniens avoient
envoyé une navire pour conduire leurs enfants
avecques une voile noire, en signifiance de perte
Soute certaine, AMYOT, Thés. 20.
— ÉTYM. Provenç. signifiansa, signiflcansa ;
espagn. et ital. significanza ; du lat. significantia,
de significare, signifier.
SIGNIFIANT, ANTE (si-gni-fi-an, an-t'), adj.
||i° Qui signifie. || Terme de théologie. Les sacre-
ments sont les signes signifiants et effectifs de la
grâce, ils la signifient et l'opèrent. || 2° Qui a de la
signification, qui exprime beaucoup de choses.
Cela est très-signifiant. Cette expression n'est pas
assez signifiante. Je ne sais personne d'assez au-
dacieux pour articuler une parole signifiante dans
le ceicle des princes qui sont restés enfermés dans
leurs cours, STAEL, Révol. franc, vi, 10. || Cette
plaisanterie est peu signifiante, elle est insipide.
— HIST. xvie s. C'est un langage beau, sec, bref,
, signifiant, MONT, m, 3.9.
t SIGNIFICATEUR (si-gni-fi-ka-teur), adj. Terme
d'astrologie. Il se disait des aspects, des signes,
des planètes annonçant quelque chose de remar-
quable dans un thème de nativité.
SIGNIFICATIF, IVE (si-gni-fi-ka-tif, ti-v'), adj.
|| 1° Qui exprime un grand sens. Ce terme est bien
significatif. Se servir de mots significatifs. Vous
n'y verrez que quatre paroles, mais elles seront
bien significatives, MONTESQ.. Lett. pers. 142.
|| 2" Qui exprime sensiblement la pensée, la vo-
lonté. Un geste, un ton, un regard significatif.
|| 3° Terme d'arithmétique. Chiffre significatif, se
dit, par opposition au signe o, des chiffres dont se
compose un nombre.
— HIST. xvie s. Mes livres sont sans aucun fard
de paroles, me suffisant que je parle proprement, et
use de mots qui soient significatifs, PARÉ, Dédicace.
— ÉTYM. Provenç. significatiu ; espagn. et ital.
signiftcativo; du lat. significalivus, qui vient de
significare, signifier.
SIGNIFICATION (si-gni-firka-sion ; en vers, de
six syllabes), s. f. \\ 1° Ce que signifie une chose.
La signification d'un tableau, d'un symbole. Vous
expliquez le voyage de Pompone dans sa vraie si-
gnification, SÉV. 27 janv. 1 672. Dans son Cratyle,
il [Platon] agita l'ancienne et fameuse question, si
la signification des mots leur est naturelle, ou si
elle est arbitraire et fondée uniquement sur la vo-
onté des hommes, à qui il a plu d'attacher telles
idées à tels mots, ROLLIN, Hist. anc. OEuvr. t. xi,
2° part. p. 682, dans POUGENS. C'est une règle des
plus communes du raisonnement, que, lorsqu'au
commencement du discours on a donné à un mot
une certaine signification, on ne doit pas lui en
donner une autre dans la suite du même discours,
DUMARS. OEuvr. t. IV, p. 237. La signification des
mots s'établit par de bonnes définitions; leur
usage, par une excellente syntaxe ; leur nature en-
fin, par l'objet du dictionnaire lui-même, D'ALEMB.
OEuvr. t. ui, p. 183. || 2° Terme de procédure. Noti-
fication, par huissier, d'un acte, d'un arrêt. La si-
gnification d'un exploit, d'une requête.
— HIST. nr s. Et por ce auant tex ftell cas
vienent ainssi, doit on moult penre garde as si-
gnifications des paroles qui sont contenues el tes-
tament, BEAUM. XII, 43.11 xiv° s. Ce fil de soie là
qu'ainsi tendu voit-on, Pour quoi y est-il mis, ne
pour quelle raison? Il n'y est pas mis sans signi-
fication, Guescl. 21554. || xvic s. C'est la cause pour
laquelle les Romains jusques aujourd'huy es si-
gnifications et pronostications du vol des oiseaux
observent fort les vaultours, AMYOT, Boni. 14. [Des
prisonniers] tenus en condition et en lieu où ils
n'ont moyen quelconque d'expression et significa-
tion de leurs pensées et de leur misère, MONT, II, 55.
— ÉTYM. Provenç. significatio ; espag. significa-
cion; du lat. significationem, qui vient de signifia
care, signifier. •
t SIGNIFICATIVEMENT (si-gni-fi-ka-ti-ve-man),
adj. D'une manière significative.
— ETYM. Significative, et le suffixe ment; pro-
venç.'significativamen ; espagn. significativamente.
SIGNIFIE, - ÉE (si-gni-fi-é, ée), part, passé de
signifier. Indiqué. Des vérités signifiées par des
symboles. || Terme de théologie. Volonté signifiée,
volonté par laquelle Dieu nous commande ce qu'il
veut de nous, BOSS. Et. d'orais. iv, 2.
SIGNIFIER (si-gni-fi-é; prononciation popu-
laire sinifier ; au xvi° siècle, on prononçait sinifier,
voy. LIVET, Gramm. franc, p. 168; au xvir siè-
cle, le g ne se prononce pas, dit Chifflet, Gramm.
p. 227), je signifiais, nous signifiions, vous signi-
fiiez; que je signifie, que nous signifiions, que
vous signifiiez, v. a. \\ 1° Être signe de quelque
chose; dénoter quelque chose; Cette fable signifie
qu'on a souvent besoin de plus petit que soi. J'é-
crirai, dit le Seigneur, mon nom nouveau, le nom
de la cité de mon Dieu, le nom de la nouvelle Jé-
rusalem ; or ces noms signifient une foi vive dans
l'intérieur, les pratiques de la piété et la fréquen-
tation des sacrements, BOSS. Mar.-Thér. S'il est
certain que tout ce qui est intelligible se réduit
aux êtres et aux manières d'être, il est évident que
tout terme qui ne signifie aucune de ces choses
ne signifie rien, MALEBR. Rech. ver. Éclaire, liv. m,
t. iv, p. 220, dans POUGENS. Comment pouvez-vous
préférer, leur disait le sage Ouloug, des contes
qui sont sans raison et qui ne signifient rien?
C'est précisément pour cela que nous les aimons,
répondaient les sultanes, VOLT. Zadig, Ëpître,
dédie. |] Absolument. En parlant d'un homme qui,
pour s'agrandir, souffre sans peine, et même avec
plaisir, des indignités, ces termes, boire des af-
fronts, me semblent signifier beaucoup, BOIL.
Longin, Subi. 25. Il a donné un grand nombre
d'ouvrages.... tout est écrit d'un style simple et
concis, dont toutes les paroles signifient, et qui
n'a pour but que l'instruction sans étalage, FONTEN.
Ruysch. || Cela ne signifie rien, se dit des paroles
qui ne vont point au fait et dont on ne peut rien
conclure. Porphyre était admiré ; Jamblique son
sectateur passait pour un homme divin, parce qu'il
savait envelopper les sentiments de son maître de
termes qui paraissaient mystérieux, quoiqu'en
effet ils ne signifiassent rien, BOSS. Hist. u, 12.
11 Familièrement. Qu'est-ce que cela signifie ? in-
terrogation qui indique le mécontentement. Vous
refusez d'obéir? qu'est-ce que cela signifie?
|| 2° Terme de grammaire. Exprimer ce qu'on en-
tend par un mot, par une phrase. Le mot latin
lupus signifie loup en français. Erato signifie l'ai-
mable ; Uranie, la céleste ; Calliope peut désigner
l'élégance du .langage; Euterpe, celle qui plaît....
BARTHÉL. Anach. ch. 33. || 3° Notifier, déclarer,
faire connaître par paroles expresses. Signifier ses
intentions. Il signifia au baron qu'il allait se
marier avec sa soeur, VOLT. Candide, 29. Il fit signi-
fier dans la ville qu'il payerait le passage, la nour-
riture, et donnerait deux mille piastres à un hon-
nête homme qui voudrait faire le voyage avec
lui, ID. ib. )S: Je lui ai signifié son congé, GENLIS,
Théât. d'educ. l'Enfant gâté, n, 10. ||4° Notifier
par voie de justice, par ministère d'huissier. Et
je vous viens, monsieur, avec votre licence, Signi-
fier l'exploit de certaine ordonnance, MOL. Tart.
v, 4. Je la lus [votre lettre] hier au roi, qui me
dit que M. de Pontchartrain vous avait envoyé
l'arrêt dont il est question ; que vous le lui aviez
renvoyé, parce que vous ne vouliez pas le faire
signifier, MAINTENON, Lettre au card. de Noailles,
23 avril 1706. La citation lui fut signifiée à Lon-
dres par des sergents d'armes, VOLT. Moeurs, 50.
— HIST. xic s. Ce senefiet pais e humiliteilr,
Ch. de Roi. v. || xnc s. Il n'en vendront à chief
[viendront à bout], mes cuers [mon coeur] le se-
nefie. Sax. xxxni. ||xrv* s. Seigneur, cilz messa-
giers à Bertran se monslra, Le fait entièrement
tout li signifia, Tout ainsi que doin Piètre contre
lui s'ordonna, Guescl. 145G5. Bertran a fait sonner
sa trompe hautement, Et fist signifier ses hommes
et sa gent Qu'à Montcontour ira, là où Clisson l'at-
tent, ib. 19691-19716. ||xvc s. J'ay parlé comment
peu discrettement luy [à Louis XI] fut signifiée la
mort, COMM. vi, 12. ||xvi° s. Mnemonqui signifie
ayant bonne mémoire, AMYOT, Marins, i. Je m'ou-
vre aux miens tant que je puis, et leur signifie
très volontiers ■ Testât de ma volonté et de mon
jugement envers eulx, MONT, II, S3. Haine de prince
signifie mort d'homme, COTGRAVE.
— ÉTYM. Wallon, signifii; provenç. signifiar,
significar ; espagn. significar; ital. significare, du
lat. significare, de signum, signe, et facere, faire.
f SIGNOLE (si-gno-T), s. /. Dévidoir construit
sur l'axe d'un treuil.
t SIGCETTE (si-ghè-tf), s. f. Terme de manège.
Caveçon de fer creux, garni de dents de fer, et
composé de pièces jointes par des charnières.
|| Mors à la siguette, mors surmonté d'une têtière
et servant à dompter les chevaux fougueux.
f SIK.IOU (si-ki-ou), s. ro. Terme de teinturier.
Nom donné au bain blanc ordinaire quand on se
prépare à faire le rosage du coton.
t SIKIOUTER (si-ki-ou-té), v. a. Passer le coton
lavé de garance par le sikiou.
SIL (sil), s. m. Terre minérale, dont les anciens
faisaient des poteries rouges ou jaunes. || Espèce
d'ocre plus belle que l'oçre commune.
— ÉTYM. Lat. sil.
-[ SILARD (si-lar), s. m. Nom, dans l'Angoumois,
d'une espèce de martinet, oiseau. '
— ÉTYM. Angoum. siler, faire entendre un son
aigu; saintong. silan, couleuvre (qui siffle).
SILENCE (si-lan-s'), s. m. || 1° Etat d'une per-
sonne qui s'abstient de parler. Il supportait beau-
coup de choses qu'il n'approuvait pas [chez les
prédicateurs] ; et, comme il ne refusait jamais ses
louanges au mérite, il donnait volontiers son si-
lence à ce qui ne méritait pas d'être loué, BALZ.
Socrate chrét. x. Faites-lui du silence,-et l'écou-
tez parler, CORN. l'Illus. comique, il, 1. Notre
reine.... Doit rompre aux yeux de tous son silence
obstiné, ID. Rodog. i, 1. Il y a un silence de dis-
crétion et de repos, LAROCHEFOUC. Réfl. div. p. 129.
Il faut se tenir en silence autant qu'on peut, et
ne s'entretenir que de Dieu, qu'on sait être la vé-
rité, PASC. Pens. xxiv, 37, éd. HAVET. En amour
un silence vaut mieux qu'un langage ; il est bon
d'être interdit; il y a une éloquence de silence
qui pénètre plus que la langue ne saurait faire, ID.
Amour. Rappelez en votre mémoire avec quelle
circonspection elle ménageait le prochain, et
combien elle avait d'aversion pour les 'discours
empoisonnés de la médisance; elle savait de quel
poids est non-seulement la moindre parole, mais le
silence même des princes, BOSS. Reine'd'Anglet.
La reine d'Angleterre disait que -les princes de-
vaient garder le même silence que les confesseurs,
et avoir la même discrétion, ID. ib. Il y a trois sor-
tes de silence : le silence de zèle, le silence de-
prùdence dans les conversations, et le silence de
patience dans les contradictions, ID. Instr. aux
Ursulines sur le silence, préamb. Nous avons fait
silence afin de l'écouter, QUIN. Agrippa,, v, 3.... Un
des campagnards, relevant sa moustache.... Impose
à tous silence.... BOIL. Sat. ni. Sa réponse [de Néron]
est dictée, et même son silence, RAC. Brit. i, 1.
Pour garder jusqu'au bout un silence perfide, m.
Bajaz. m, 4. Elle [Rome] se tait du moins; imitez
son silence, ID. Brit. m, 8. Toute la troupe, étonnée,
demeura dans le silence, FÉN. Tél. vn. D'abord il
se fit un profond silence dans toute l'armée, ID.
Tél. xi. Bientôt règne entre nous ce doux silence
qui est le plus tendre langage des amants, MONTESQ.
Temple de Gnide, 5. Obéir en silence est votre seule
gloire, VOLT. Fanât, ni, c. Le silence n'est point
une contradiction, ID. Dict. phïl. Contradictions.
Je voudrais bien savoir à quoi sert le silence; Il
ne guérit de rien; au contraire, il aigrit Les maux
et les tourments du cceur.et de l'esprit, LACHAUSSÉE,
Gouvern. i, 1. Le peuple n'a pas sans doute le droit
de murmurer ; mais sans doute aussi il a le droit de
se taire, et son silence est la leçon des rois, L'ABBÉ
DE BEAUVAIS, Or. fun. Louis XV. Le silence est pro-
fond : la parole ferait un mal insupportable dans
cet état de l'âme où tout est intime et intérieur,
STAEL, Corinne, x, 4. Un regard, un silence, un ac-
cent de sa voix.... Ô lyre, en disent plus que ta
vaine harmonie, LAMART. NOUV. méd. xv. || Il se
dit au pluriel. J'aime assez qu'on s'explique; Les
SIG
SIL
1941
sires, qu'ensemble nous comptons; Et, s'a souldre
vous ai, nous vous le renderons, Ou soubz notre
signet [seing] le vous assignerons, Guescl. -10855.
|| XVe s. J'ay depuis veu ung signet [cachet] à Mil-
lan que mainteffois avoye veu pendu à son pour-
point [au duc de Bourgogne] qui estoit ung an-
neau.... COMM. v, 9. L'on doit avoir un petit scel
ou signet qui sera tout propre et perpétuel à si-
gner tous.les actes ou memoriaulx, Ordonn. nov.
H83. || xvi" s. Ce larron ayant fait son apprentissage
âRomme de_contrefairelesescrituresetles signets,
H. EST. Apol. d'Hérod. p. -157, dans LACURNE.
— ÉTYM. Dimin. de signe; provenç. signet, seing ;
t SIGNEUR (si-gneur), s. m. Celui qui donne sa
signature. X vous dire vrai, tous ces maîtres si-
gneurs [médecins qui avaient signé une déclara-
tion en faveur de l'antimoine] sont le fretin et la
racaille de l'école, GUI PATIN, Lett. t. n, p. 92.
t SIGNIFIANCE (sirgni-fi-an-s'), s. f. Terme
populaire. Indice, marque. Quand on a de l'amiquié
pour les personnes, l'on en baille toujou queuque
petite signifiance, MOL. Festin, n, 1. Je veux vous
bailler ici quelque petite signifiance de ce que j'ai
remarqué de la littérature actuelle, p. L. COUR.
Lett. i, 39.
— HIST. xne s. Premiers fait asavoir que trois
segnifiances ot ciz moz en la sainte escriture,
Job, p, 480. || nn's Car endroit moiaï-je fiance,
Que songe soit senefiance Des biens à gens et des
anuiz, la Rose, 1 c. || xvie s. Les Athéniens avoient
envoyé une navire pour conduire leurs enfants
avecques une voile noire, en signifiance de perte
Soute certaine, AMYOT, Thés. 20.
— ÉTYM. Provenç. signifiansa, signiflcansa ;
espagn. et ital. significanza ; du lat. significantia,
de significare, signifier.
SIGNIFIANT, ANTE (si-gni-fi-an, an-t'), adj.
||i° Qui signifie. || Terme de théologie. Les sacre-
ments sont les signes signifiants et effectifs de la
grâce, ils la signifient et l'opèrent. || 2° Qui a de la
signification, qui exprime beaucoup de choses.
Cela est très-signifiant. Cette expression n'est pas
assez signifiante. Je ne sais personne d'assez au-
dacieux pour articuler une parole signifiante dans
le ceicle des princes qui sont restés enfermés dans
leurs cours, STAEL, Révol. franc, vi, 10. || Cette
plaisanterie est peu signifiante, elle est insipide.
— HIST. xvie s. C'est un langage beau, sec, bref,
, signifiant, MONT, m, 3.9.
t SIGNIFICATEUR (si-gni-fi-ka-teur), adj. Terme
d'astrologie. Il se disait des aspects, des signes,
des planètes annonçant quelque chose de remar-
quable dans un thème de nativité.
SIGNIFICATIF, IVE (si-gni-fi-ka-tif, ti-v'), adj.
|| 1° Qui exprime un grand sens. Ce terme est bien
significatif. Se servir de mots significatifs. Vous
n'y verrez que quatre paroles, mais elles seront
bien significatives, MONTESQ.. Lett. pers. 142.
|| 2" Qui exprime sensiblement la pensée, la vo-
lonté. Un geste, un ton, un regard significatif.
|| 3° Terme d'arithmétique. Chiffre significatif, se
dit, par opposition au signe o, des chiffres dont se
compose un nombre.
— HIST. xvie s. Mes livres sont sans aucun fard
de paroles, me suffisant que je parle proprement, et
use de mots qui soient significatifs, PARÉ, Dédicace.
— ÉTYM. Provenç. significatiu ; espagn. et ital.
signiftcativo; du lat. significalivus, qui vient de
significare, signifier.
SIGNIFICATION (si-gni-firka-sion ; en vers, de
six syllabes), s. f. \\ 1° Ce que signifie une chose.
La signification d'un tableau, d'un symbole. Vous
expliquez le voyage de Pompone dans sa vraie si-
gnification, SÉV. 27 janv. 1 672. Dans son Cratyle,
il [Platon] agita l'ancienne et fameuse question, si
la signification des mots leur est naturelle, ou si
elle est arbitraire et fondée uniquement sur la vo-
onté des hommes, à qui il a plu d'attacher telles
idées à tels mots, ROLLIN, Hist. anc. OEuvr. t. xi,
2° part. p. 682, dans POUGENS. C'est une règle des
plus communes du raisonnement, que, lorsqu'au
commencement du discours on a donné à un mot
une certaine signification, on ne doit pas lui en
donner une autre dans la suite du même discours,
DUMARS. OEuvr. t. IV, p. 237. La signification des
mots s'établit par de bonnes définitions; leur
usage, par une excellente syntaxe ; leur nature en-
fin, par l'objet du dictionnaire lui-même, D'ALEMB.
OEuvr. t. ui, p. 183. || 2° Terme de procédure. Noti-
fication, par huissier, d'un acte, d'un arrêt. La si-
gnification d'un exploit, d'une requête.
— HIST. nr s. Et por ce auant tex ftell cas
vienent ainssi, doit on moult penre garde as si-
gnifications des paroles qui sont contenues el tes-
tament, BEAUM. XII, 43.11 xiv° s. Ce fil de soie là
qu'ainsi tendu voit-on, Pour quoi y est-il mis, ne
pour quelle raison? Il n'y est pas mis sans signi-
fication, Guescl. 21554. || xvic s. C'est la cause pour
laquelle les Romains jusques aujourd'huy es si-
gnifications et pronostications du vol des oiseaux
observent fort les vaultours, AMYOT, Boni. 14. [Des
prisonniers] tenus en condition et en lieu où ils
n'ont moyen quelconque d'expression et significa-
tion de leurs pensées et de leur misère, MONT, II, 55.
— ÉTYM. Provenç. significatio ; espag. significa-
cion; du lat. significationem, qui vient de signifia
care, signifier. •
t SIGNIFICATIVEMENT (si-gni-fi-ka-ti-ve-man),
adj. D'une manière significative.
— ETYM. Significative, et le suffixe ment; pro-
venç.'significativamen ; espagn. significativamente.
SIGNIFIE, - ÉE (si-gni-fi-é, ée), part, passé de
signifier. Indiqué. Des vérités signifiées par des
symboles. || Terme de théologie. Volonté signifiée,
volonté par laquelle Dieu nous commande ce qu'il
veut de nous, BOSS. Et. d'orais. iv, 2.
SIGNIFIER (si-gni-fi-é; prononciation popu-
laire sinifier ; au xvi° siècle, on prononçait sinifier,
voy. LIVET, Gramm. franc, p. 168; au xvir siè-
cle, le g ne se prononce pas, dit Chifflet, Gramm.
p. 227), je signifiais, nous signifiions, vous signi-
fiiez; que je signifie, que nous signifiions, que
vous signifiiez, v. a. \\ 1° Être signe de quelque
chose; dénoter quelque chose; Cette fable signifie
qu'on a souvent besoin de plus petit que soi. J'é-
crirai, dit le Seigneur, mon nom nouveau, le nom
de la cité de mon Dieu, le nom de la nouvelle Jé-
rusalem ; or ces noms signifient une foi vive dans
l'intérieur, les pratiques de la piété et la fréquen-
tation des sacrements, BOSS. Mar.-Thér. S'il est
certain que tout ce qui est intelligible se réduit
aux êtres et aux manières d'être, il est évident que
tout terme qui ne signifie aucune de ces choses
ne signifie rien, MALEBR. Rech. ver. Éclaire, liv. m,
t. iv, p. 220, dans POUGENS. Comment pouvez-vous
préférer, leur disait le sage Ouloug, des contes
qui sont sans raison et qui ne signifient rien?
C'est précisément pour cela que nous les aimons,
répondaient les sultanes, VOLT. Zadig, Ëpître,
dédie. |] Absolument. En parlant d'un homme qui,
pour s'agrandir, souffre sans peine, et même avec
plaisir, des indignités, ces termes, boire des af-
fronts, me semblent signifier beaucoup, BOIL.
Longin, Subi. 25. Il a donné un grand nombre
d'ouvrages.... tout est écrit d'un style simple et
concis, dont toutes les paroles signifient, et qui
n'a pour but que l'instruction sans étalage, FONTEN.
Ruysch. || Cela ne signifie rien, se dit des paroles
qui ne vont point au fait et dont on ne peut rien
conclure. Porphyre était admiré ; Jamblique son
sectateur passait pour un homme divin, parce qu'il
savait envelopper les sentiments de son maître de
termes qui paraissaient mystérieux, quoiqu'en
effet ils ne signifiassent rien, BOSS. Hist. u, 12.
11 Familièrement. Qu'est-ce que cela signifie ? in-
terrogation qui indique le mécontentement. Vous
refusez d'obéir? qu'est-ce que cela signifie?
|| 2° Terme de grammaire. Exprimer ce qu'on en-
tend par un mot, par une phrase. Le mot latin
lupus signifie loup en français. Erato signifie l'ai-
mable ; Uranie, la céleste ; Calliope peut désigner
l'élégance du .langage; Euterpe, celle qui plaît....
BARTHÉL. Anach. ch. 33. || 3° Notifier, déclarer,
faire connaître par paroles expresses. Signifier ses
intentions. Il signifia au baron qu'il allait se
marier avec sa soeur, VOLT. Candide, 29. Il fit signi-
fier dans la ville qu'il payerait le passage, la nour-
riture, et donnerait deux mille piastres à un hon-
nête homme qui voudrait faire le voyage avec
lui, ID. ib. )S: Je lui ai signifié son congé, GENLIS,
Théât. d'educ. l'Enfant gâté, n, 10. ||4° Notifier
par voie de justice, par ministère d'huissier. Et
je vous viens, monsieur, avec votre licence, Signi-
fier l'exploit de certaine ordonnance, MOL. Tart.
v, 4. Je la lus [votre lettre] hier au roi, qui me
dit que M. de Pontchartrain vous avait envoyé
l'arrêt dont il est question ; que vous le lui aviez
renvoyé, parce que vous ne vouliez pas le faire
signifier, MAINTENON, Lettre au card. de Noailles,
23 avril 1706. La citation lui fut signifiée à Lon-
dres par des sergents d'armes, VOLT. Moeurs, 50.
— HIST. xic s. Ce senefiet pais e humiliteilr,
Ch. de Roi. v. || xnc s. Il n'en vendront à chief
[viendront à bout], mes cuers [mon coeur] le se-
nefie. Sax. xxxni. ||xrv* s. Seigneur, cilz messa-
giers à Bertran se monslra, Le fait entièrement
tout li signifia, Tout ainsi que doin Piètre contre
lui s'ordonna, Guescl. 145G5. Bertran a fait sonner
sa trompe hautement, Et fist signifier ses hommes
et sa gent Qu'à Montcontour ira, là où Clisson l'at-
tent, ib. 19691-19716. ||xvc s. J'ay parlé comment
peu discrettement luy [à Louis XI] fut signifiée la
mort, COMM. vi, 12. ||xvi° s. Mnemonqui signifie
ayant bonne mémoire, AMYOT, Marins, i. Je m'ou-
vre aux miens tant que je puis, et leur signifie
très volontiers ■ Testât de ma volonté et de mon
jugement envers eulx, MONT, II, S3. Haine de prince
signifie mort d'homme, COTGRAVE.
— ÉTYM. Wallon, signifii; provenç. signifiar,
significar ; espagn. significar; ital. significare, du
lat. significare, de signum, signe, et facere, faire.
f SIGNOLE (si-gno-T), s. /. Dévidoir construit
sur l'axe d'un treuil.
t SIGCETTE (si-ghè-tf), s. f. Terme de manège.
Caveçon de fer creux, garni de dents de fer, et
composé de pièces jointes par des charnières.
|| Mors à la siguette, mors surmonté d'une têtière
et servant à dompter les chevaux fougueux.
f SIK.IOU (si-ki-ou), s. ro. Terme de teinturier.
Nom donné au bain blanc ordinaire quand on se
prépare à faire le rosage du coton.
t SIKIOUTER (si-ki-ou-té), v. a. Passer le coton
lavé de garance par le sikiou.
SIL (sil), s. m. Terre minérale, dont les anciens
faisaient des poteries rouges ou jaunes. || Espèce
d'ocre plus belle que l'oçre commune.
— ÉTYM. Lat. sil.
-[ SILARD (si-lar), s. m. Nom, dans l'Angoumois,
d'une espèce de martinet, oiseau. '
— ÉTYM. Angoum. siler, faire entendre un son
aigu; saintong. silan, couleuvre (qui siffle).
SILENCE (si-lan-s'), s. m. || 1° Etat d'une per-
sonne qui s'abstient de parler. Il supportait beau-
coup de choses qu'il n'approuvait pas [chez les
prédicateurs] ; et, comme il ne refusait jamais ses
louanges au mérite, il donnait volontiers son si-
lence à ce qui ne méritait pas d'être loué, BALZ.
Socrate chrét. x. Faites-lui du silence,-et l'écou-
tez parler, CORN. l'Illus. comique, il, 1. Notre
reine.... Doit rompre aux yeux de tous son silence
obstiné, ID. Rodog. i, 1. Il y a un silence de dis-
crétion et de repos, LAROCHEFOUC. Réfl. div. p. 129.
Il faut se tenir en silence autant qu'on peut, et
ne s'entretenir que de Dieu, qu'on sait être la vé-
rité, PASC. Pens. xxiv, 37, éd. HAVET. En amour
un silence vaut mieux qu'un langage ; il est bon
d'être interdit; il y a une éloquence de silence
qui pénètre plus que la langue ne saurait faire, ID.
Amour. Rappelez en votre mémoire avec quelle
circonspection elle ménageait le prochain, et
combien elle avait d'aversion pour les 'discours
empoisonnés de la médisance; elle savait de quel
poids est non-seulement la moindre parole, mais le
silence même des princes, BOSS. Reine'd'Anglet.
La reine d'Angleterre disait que -les princes de-
vaient garder le même silence que les confesseurs,
et avoir la même discrétion, ID. ib. Il y a trois sor-
tes de silence : le silence de zèle, le silence de-
prùdence dans les conversations, et le silence de
patience dans les contradictions, ID. Instr. aux
Ursulines sur le silence, préamb. Nous avons fait
silence afin de l'écouter, QUIN. Agrippa,, v, 3.... Un
des campagnards, relevant sa moustache.... Impose
à tous silence.... BOIL. Sat. ni. Sa réponse [de Néron]
est dictée, et même son silence, RAC. Brit. i, 1.
Pour garder jusqu'au bout un silence perfide, m.
Bajaz. m, 4. Elle [Rome] se tait du moins; imitez
son silence, ID. Brit. m, 8. Toute la troupe, étonnée,
demeura dans le silence, FÉN. Tél. vn. D'abord il
se fit un profond silence dans toute l'armée, ID.
Tél. xi. Bientôt règne entre nous ce doux silence
qui est le plus tendre langage des amants, MONTESQ.
Temple de Gnide, 5. Obéir en silence est votre seule
gloire, VOLT. Fanât, ni, c. Le silence n'est point
une contradiction, ID. Dict. phïl. Contradictions.
Je voudrais bien savoir à quoi sert le silence; Il
ne guérit de rien; au contraire, il aigrit Les maux
et les tourments du cceur.et de l'esprit, LACHAUSSÉE,
Gouvern. i, 1. Le peuple n'a pas sans doute le droit
de murmurer ; mais sans doute aussi il a le droit de
se taire, et son silence est la leçon des rois, L'ABBÉ
DE BEAUVAIS, Or. fun. Louis XV. Le silence est pro-
fond : la parole ferait un mal insupportable dans
cet état de l'âme où tout est intime et intérieur,
STAEL, Corinne, x, 4. Un regard, un silence, un ac-
cent de sa voix.... Ô lyre, en disent plus que ta
vaine harmonie, LAMART. NOUV. méd. xv. || Il se
dit au pluriel. J'aime assez qu'on s'explique; Les
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