SIG
la journée, BOIL. Épit. i. Entre les noms fameux
Qu'une pareille haine a signalés contre eux [les
• Romains], HAC. Mithr. v, 5. A peine elle vous vit,
Que votre exil d'abord signala son crédit, ID,
Phèdre, i, J.La bataille de Jarnac, suivie de plus
de vingt combats, signala l'année 4 569, qui finit
par la bataille de Mont-Contour, la plus meur-
trière de toutes, VOLT. Hist. pari. xxvm. Celle
[maison] d'York, dont la marque était la rose
blanche, et celle de Lancastre, qui portait la
rose rouge; on compte jusqu'à trente batailles
qui signalèrent la haine des deux partis, DUCLOS,
OEuvr. t. il, p.distinguer, se rendre remarquable en bien ou en
mal. Il fie prince d'Orange] avait envie de se si-
gnaler par un grand combat, et croyait en avoir
trouvé l'occasion favorable, PELLISSON, Lett. hist.
t. m, p. 285. André Osiander s'était signalé parmi
les luthériens par une opinion nouvelle qu'il y
avait introduite sur la justification, BOSS. Yar. vm,
11. Hé bien! jeme trompais, Burrhus, dansmessoup-
çons, Et vous vous signalez par d'illustres leçons,
RAC. Brit. m, 3. Par une belle chute il faut me
signaler, ID. Bajas. iv, 7. Rien n'égale les hor-
reurs par lesquelles se signalèrent les Armagnacs
et les Bourguignons, DUCLOS, OEuvr. t. v, p. 50.
Je le vis alors cet Alexandre, qui depuis a rempli
la terre d'admiration et de deuil ; il avait dix-huit
ans, et s'était déjà signalé dans plusieurs combats,
BARTIIÉL. Anach. ch. 82. || Absolument. Se signa-
ler, faire de grands efforts pour quelque chose.
Pour madame de Coulanges, elle s'est signalée,
SÉV. 423. Les habitants de Thessalonique, affec-
tionnés pour la gloire de leur prince et naturelle-
ment portés à toute sorte de spectacles, se signalè-
rent encetteoccasion,j'LÉCH.HisI.der/isodose,iv, 1;
— HIST. xvic s. Capitaines segnalez, LANOUE, 203.
Des émulations honnestes, à qui se signalerait
le plus, tant à bien obéir qu'à bien comman-
der, ID. 220. Aiant signalé.soi et son cheval de ca-
saques, d'escharpes, bardes, et pennaches au clian-
frain et en croupe.... il se signalla à bon escient,
D'AUB. Hist.n, 310.
— ÉTYM. Signal; provenç. signalar; catal.
senyalar; espagn. senalar ; portug. sinalar; ilal.
segnalare.
f SIGNALÉTIQUE (si-gna-lé-ti-k'), adj. Terme
de police. Qui contient le signalement. Etat signa-
lélique.
— KTYM. Signaler.
- SIGNATAIRE (si-gna-tè-r'), s. m. et f. Celui, celle
qui a signé. Le signataire, la signataire de cet
acte. X le voir [Napoléon] prendre pour confident
de son Acte additionnel le signataire tout récent
[Benj. Constant] de la protestation publique contre
son despotisme, VILLEMAIN, Souvenirs conlempor.
les Cent-Jours, ch. 6.
— ETYM. Signer.
SIGNATURE (si-gna-tu-r'), s. f. || 1° Le seing
d'une personne écrit de sa main au bas d'un acte,
d'un titre. Une fausse signature. Reconnaître une
signature. On homme me disait l'autre jour : c'est
un crime que sa signature [de M. de Pompone,
au bas d'un accommodement avec les jésuites, à
cause du nom d'Arnauld qu'il portait, persécuté
pour jansénisme], SÉV. 8 déc. 4679. Vous me par-
lez, ma bonne, de cette héroïque signature que
vous avez faite pour lui [Mme de Grignan s'enga-
geant pour son mari], ID. 6 nov. 4 676. La défense
si expresse qu'on a faite à leur auteur [Mme Guyon,
auteur d'ouvrages mystiques] de les répandre, à
quoi elle s'est soumise par sa signature, BOSS. Et.
d'orâis. x,-2l. Il faut qu'ils [les historiens] soient
encouragés'autant au moins pour ce qu'ils feront,
que le furent les Boileau, les Racine, les Valin-
court, pour ce qu'ils ne firent point, et qu'on ne
dise pas d'eux ce que disait de ces messieurs un
commis du trésor royal, homme d'esprit : nous n'a-
vons vu-encore d'eux que leur signature, VOLT. Mil.
hisl.Fragm. sur l'hist. xin. || Fig. Parmi nos poètes
modernes, Voltaire a, comme Corneille, le rare
avantage d'offrir souvent de ces vers heureux qui ap-
partiennent au poète, et qui sont comme sa signa-
ture, D'AIEUE. Éloges, Despréaux, note 12. || 2° Terme
de banque et de commerce. Le seing que met un
banquier, un commei'çant sur des billets qu'il
garantit de la sorte. La banque doit toujours veil-
ler à ce qu'il n'y ait pas dans son portefeuille de
signatures collusoires, de ces signatures qu'on ap-
pelle du papier de circulation, A. DURAND, Enq. sur
la banq. 1867, p. 260. || Jetons de signature, l'in-
demnité qui, dans les compagnies financières, est
allouée aux administrateurs, directeurs ou agents
SIG
. comptables chargés d'apposer une signature au bas
: des litres mis en circulation. || 3° Action de signer.
Ce ministre emploie par semaine plusieurs heures
à la signature. || Mettre, envoyer un arrêt, une or-
donnance, un brevet, un acte à la signature, les
mettre entre les mains de celui qui doit les signer
ou les faire signer. L'ordonnance est à la signa-
ture. H 4° Signature en cour de Rome, la minute
originale de la concession d'une grâce, qui porte
le fiât écrit de la propre main du pape, ou le
concessum écrit en sa présence. || Signature de
justice, signature de grâce, nom de deux tribu-
naux établis à Rome pour connaître de différentes
sortes d'affaires. || 5° Terme d'imprimerie. Lettres
de l'alphabet qu'on met au bas des feuilles, et
qu'on recommence, en les doublant, lorsque l'al-
phabet est fini, pour servir à guider les relieurs,
en leur faisant connaître l'ordre des feuilles. On
n'a chiffré ni les feuillets ni les pages ; il n'y a
point de signatures aux feuilles, point de réclames,
CAMUS, Inslit. Mém. lut. et beaux-arts, t. 11, p. 6.
Il On se sert aussi de chiffres pour cela. || 6° Signa-
ture des plantes, certaines particularités de leur con-
formation ou de leur coloration, d'après lesquelles
on les jugeait convenables dans telle ou telle ma-
ladie. Vecltiwnvulgare étant tacheté comme la vi-
père, on l'a appelé vipérine, et on l'a prescrit-con-
tre les morsures de cet animal. On définissait la
signature des plantes, un rapport entre leur figure
et leurs effets. || S'est dit aussi des caractères mys-
tiques dont on prétendait que chaque h&iilîSe était
marqué par l'astre sous lequel il naissait.
— ÉTYM. Lat. signatura, de signare (voy. SIGNER).
SIGNE (si-gn'; au xvic siècle, Bèze dit : pronon-
cez sine ; au xvn", on trouve souvent signe écrit
sine, ce qui indique la prononciation courante),
s. m. Il i° Indice d'une chose présente, passée ou
à venir. Là bientôt il montra quelques signes de
vie, CORN. Poly. 1, 4. Oh, que voilà bien, entre
vos deux yeux, un signe de longue vie ! MOL. l'Av.
11, 6 S'il ne donne pas de signes suffisants de sa
douleur, PASC. Prov. x. Il faut qu'on n'en puisse
dire, ni il est mathématicien, ni prédicateur, ni
éloquent; mais il est honnête homme.... quand en
voyant un homme on se souvient de son livre, c'est
mauvais signe, ID. Pens. vi, 15 ter, éd. HAVET. Si
je ne vous mande point le contraire, avant que de
fermer demain ma lettre à Paris, c'est signe que
cela est vrai, SÉV. 144-. Il [Jésus] vient au monde avec
le signe de l'humilité, avec le signe de la pauvreté,
avec le signe de lamortification, BOURDAL. Myst. Nat.
de J. C. t. 1, p. 14. Et ne devrait-on pas, à des si-
gnes certains, Reconnaître le coeur des perfides
humains? RAC. Phèdre, iv, 2. Paul Emile, avant
que de combattre contre Persée, immola de suite
à Hercule jusqu'à vingt boeufs, sans trouver dans
toutes ces victimes aucun signe favorable; ce ne
fut qu'au vingt-et-unième qu'il crut en voir qui
lui promettaient la victoire, ' ROLLIN, Hist. anc.
OEuvr. 2e part. p. 440, dans POUGENS. C'est bon
signe quand un roi et un simple homme pensent
de même, VOLT. Lett. au roi de Pr. 27 juill. 1770.
Si. quelque chose peut confirmer ce que nous avons
dit au sujet de la cessation graduelle de la vie, et
prouver encore mieux que sa fin n'arrive que par
nuances souvent insensibles, c'est l'incertitude
des signes de la mort, BUFF. Hist. nat. Hom. t. iv,
p. 377. Je m'en tiendrai, comme j'ai fait jusqu'à
présent, à cette réflexion d'Aristote : je lui de-
mandais à quel signe on reconnaît un bon ouvrage;
il me répondit : s'il est impossible d'y rien ajou-
ter, et d'en retrancher la moindre chose, BARTHÉL.
Anach. ch. 68. || Fig. Il ne nous a donné aucun
signe de vie, il n'a pas donné le moindre signe de
vie, il n'a pas donné signe de vie, se dit d'un
homme absent qui n'écrit point, ne donne aucune
marque de souvenir. Il y a longtemps, mon cher
et illustre maître, que je n'ai entendu parler de
vous, et que de mon'côté je ne vous ai donné
signe de vie, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 12 févr.
1774. || Donner signe de vie, signifie aussi montrer
qu'on existe. M. de Marsillac a paru un peu sen-
sible à la prospérité de la belle Fontanges, il n'a-
vait donné jusque-là aucun signe de vie, SÉV. 418.
Il Un signe de vie, lettre ou moyen quelconque
par lequel on se rappelle au souvenir de quel-
qu'un. Je remercie M. de Dangeau de son signe de
vie, MAINTENON, Lett. à Mme de Dangeau, t. vu,
p. 93, dans POUGENS. || 2° Marque distinctive. L'Eu-
rope, l'Afrique et l'Asie reçoivent des prédicateurs
dans lesquels Dieu a mis son signe, afin qu'ils
découvrent sa gloire aux gentils, BOSS. Hist. 11, 4
Et notre père même, en commençant à croître, I
SIG 1939
Nous attachait un signe afin de nous connoî-
tre [deux jumeaux], REGNARD, Ménechm. 1, 2.
Il 3° Ce qui sert à représenter ur.e chose. Les mots
ne sont que les signes des idées. Les signes algé-
briques, géométriques. Les signes de la ponctua-
tion. X l'égard du gouvernement despotique, ce
serait un prodige si les choses y repzésentaient
leur signe, MONTESQ. Esp. xxu, 2. Lorsque l'on a
des signes de richesses, on peut faire un amas de
ces signes et les distribuer à qui l'on veut, ID. ib.
xvin, 47. Lettré, lâche, hypocrite et charlatan,
parlant beaucoup sans rien dire, plein d'esprit
sans aucun génie, abondant en signes et stérile en
idées, j. j. ROUSS. Hél. iv, 3. En général, ne substi-
tuez jamais le signe à la chose, m. Ém. iii. Il pa-
raît étonnant que, les signes de la musique étant
restés aussi longtemps dans l'état d'imperfection
où nous les voyons encoreaujourd'hui,la difficulté
de l'apprendre n'ait pas averti le public que c'é-
tait la faute des caractères et non pas celle de
l'art, ID. Dissert, sur la mus. mod. préf. Je suis
convaincu que l'usage des signes est le principe
qui développe le germe de toutes nos idées, CON-
DIL. Conn. hum. introd. L'arithmétique fournit un
exemple bien sensible de la nécessité des signes,
ID. Art de pens. 1, 5. Le plus frappant des avantages
des signes, celui qui se présente le premier à la
vue, est de transmettre à l'individu toutes les
idées acquises par l'espèce jusqu'à lui, DESTUTT
TRACY, Mém. se. mor. et pol. t. 1, p. 44 8. || 4° Dans
les sciences naturelles, figures ou caractères par-
ticuliers, différents des lettres proprement dites et
des abréviations, qui servent à désigner certains
objets, certaines qualités, ou à_ remplacer des
phrases et des expressions qui reviennent souvent
dans une description. Signes botaniques. Signes
zoologiques. || 5° Démonstration extérieure pour
faire connaître ce qu'on pensé, ce qu'on veut.
Les muets parlent par signes. On illumina en
signe de réjouissance. Vous regardiez d'un autre
côté ; je vous fis signe tant que je pus, VOIT. Lett.
9. Le roi prit la parole.... et dit.... et fit un
signe de tête à l'ambassadeur, qui lui fit com-
prendre qu'il ne voulait point de réplique, SÉV.
109. Ma pauvre tante me pria l'autre jour par si-
gnes de vous faire mille amitiés, ID. 149. J'ai vu
les filles de Sion la tête levée, marchant d'un pas
affecté, avec des contenances étudiées, et faisant
signe des yeux à droit [droite] et à gauche, Boss. la
Vallière. Jupiter, père et roi des dieux et des liom
mes, qui d'un signe de sa tête ébranle l'univers.
FÉN. Tél. vm. Je faisais signe de la main pour
demander qu'on m'écoutât, ID. ib. vi. Elle fit signe
qu'elle ne voulait aucun soulagement, ID. ib. vm.
Les enfants de cette grande famille [les pythago-
riciens] dispersée en plusieurs climats, sans s'être
jamais vus, se reconnaissaient à certains, signes, et
se traitaient au premier abord comme s'ils s'étaient
toujours connus, BARTHÉL. Anach. ch. 75. Un regard,
un vain signe, un bruit léger me glace, c. DELAV.
Porta,m, 4. || 6° Le signe de la croix, l'action que
les catholiques font en portant la main du front à
l'estomac, puis de l'épaule gauche à l'épaule droite,"
en forme de croix. Faire le signe de la croix.
Faire des signes de croix. Une tour.TÎ. qui.... Fut
bâtie en trois nuits, au dire de nos pèrps, Par un
ermite saint qui remuait les pierres Avec le signe
de la croix, v. HUGO, Bail, les Deux archer.s. || Faire
le signe delà croix derrière son dos, se disait des
écoliers qui jetaient leurs mains par-dessus leurs
épaules, en faisant avec précipitation le signe du
salut, Souv. de la marq. de Créquy, t. 1, p. 420.
|| 7° Terme de marine. Nom générique de tout'ce
qui sert à faire un signal. || 8° Terme de méde-
cine. Tout phénomène apparent, tout, symptôme et
toute disposition ou caractère par le moyen du-
quel on parvient à la connaissance d'effets plus
cachés, dérobés au témoignage direct des sens On
distingue trois ordres de signes dans, la maladie ;
les diagnostiques, les commémoratifs et les pro-
nostics. || 9° Marque, ou tache naturelle sur la
peau. Le signe noir qu'elle avait -à côté de l'oeil
gauche, était une des plus grandes séductions
que l'amour eût attachées à toute sa personne,
COMTE DECAYLUS, Contes orient. OEuvr. t. vu, p. 409,
dans POUGENS. || 10" Miracle, manifestation d'une
puissance surnaturelle. Ils demandent un si-
gne ; et il ne leur en sera point donné d'autre que
celui du prophète Jonas, SACI, Bible, Évang. St
Luc, xi, 29. Et on démande : qu'avez-vous pour
vous faire plutôt croire que les autres ? quel signe
faites-Vous? vous n'avez que des paroles, et nous
' aussi, PASC. Pens. xxm, 31, éd. HAVET. Faisant des
la journée, BOIL. Épit. i. Entre les noms fameux
Qu'une pareille haine a signalés contre eux [les
• Romains], HAC. Mithr. v, 5. A peine elle vous vit,
Que votre exil d'abord signala son crédit, ID,
Phèdre, i, J.La bataille de Jarnac, suivie de plus
de vingt combats, signala l'année 4 569, qui finit
par la bataille de Mont-Contour, la plus meur-
trière de toutes, VOLT. Hist. pari. xxvm. Celle
[maison] d'York, dont la marque était la rose
blanche, et celle de Lancastre, qui portait la
rose rouge; on compte jusqu'à trente batailles
qui signalèrent la haine des deux partis, DUCLOS,
OEuvr. t. il, p.
mal. Il fie prince d'Orange] avait envie de se si-
gnaler par un grand combat, et croyait en avoir
trouvé l'occasion favorable, PELLISSON, Lett. hist.
t. m, p. 285. André Osiander s'était signalé parmi
les luthériens par une opinion nouvelle qu'il y
avait introduite sur la justification, BOSS. Yar. vm,
11. Hé bien! jeme trompais, Burrhus, dansmessoup-
çons, Et vous vous signalez par d'illustres leçons,
RAC. Brit. m, 3. Par une belle chute il faut me
signaler, ID. Bajas. iv, 7. Rien n'égale les hor-
reurs par lesquelles se signalèrent les Armagnacs
et les Bourguignons, DUCLOS, OEuvr. t. v, p. 50.
Je le vis alors cet Alexandre, qui depuis a rempli
la terre d'admiration et de deuil ; il avait dix-huit
ans, et s'était déjà signalé dans plusieurs combats,
BARTIIÉL. Anach. ch. 82. || Absolument. Se signa-
ler, faire de grands efforts pour quelque chose.
Pour madame de Coulanges, elle s'est signalée,
SÉV. 423. Les habitants de Thessalonique, affec-
tionnés pour la gloire de leur prince et naturelle-
ment portés à toute sorte de spectacles, se signalè-
rent encetteoccasion,j'LÉCH.HisI.der/isodose,iv, 1;
— HIST. xvic s. Capitaines segnalez, LANOUE, 203.
Des émulations honnestes, à qui se signalerait
le plus, tant à bien obéir qu'à bien comman-
der, ID. 220. Aiant signalé.soi et son cheval de ca-
saques, d'escharpes, bardes, et pennaches au clian-
frain et en croupe.... il se signalla à bon escient,
D'AUB. Hist.n, 310.
— ÉTYM. Signal; provenç. signalar; catal.
senyalar; espagn. senalar ; portug. sinalar; ilal.
segnalare.
f SIGNALÉTIQUE (si-gna-lé-ti-k'), adj. Terme
de police. Qui contient le signalement. Etat signa-
lélique.
— KTYM. Signaler.
- SIGNATAIRE (si-gna-tè-r'), s. m. et f. Celui, celle
qui a signé. Le signataire, la signataire de cet
acte. X le voir [Napoléon] prendre pour confident
de son Acte additionnel le signataire tout récent
[Benj. Constant] de la protestation publique contre
son despotisme, VILLEMAIN, Souvenirs conlempor.
les Cent-Jours, ch. 6.
— ETYM. Signer.
SIGNATURE (si-gna-tu-r'), s. f. || 1° Le seing
d'une personne écrit de sa main au bas d'un acte,
d'un titre. Une fausse signature. Reconnaître une
signature. On homme me disait l'autre jour : c'est
un crime que sa signature [de M. de Pompone,
au bas d'un accommodement avec les jésuites, à
cause du nom d'Arnauld qu'il portait, persécuté
pour jansénisme], SÉV. 8 déc. 4679. Vous me par-
lez, ma bonne, de cette héroïque signature que
vous avez faite pour lui [Mme de Grignan s'enga-
geant pour son mari], ID. 6 nov. 4 676. La défense
si expresse qu'on a faite à leur auteur [Mme Guyon,
auteur d'ouvrages mystiques] de les répandre, à
quoi elle s'est soumise par sa signature, BOSS. Et.
d'orâis. x,-2l. Il faut qu'ils [les historiens] soient
encouragés'autant au moins pour ce qu'ils feront,
que le furent les Boileau, les Racine, les Valin-
court, pour ce qu'ils ne firent point, et qu'on ne
dise pas d'eux ce que disait de ces messieurs un
commis du trésor royal, homme d'esprit : nous n'a-
vons vu-encore d'eux que leur signature, VOLT. Mil.
hisl.Fragm. sur l'hist. xin. || Fig. Parmi nos poètes
modernes, Voltaire a, comme Corneille, le rare
avantage d'offrir souvent de ces vers heureux qui ap-
partiennent au poète, et qui sont comme sa signa-
ture, D'AIEUE. Éloges, Despréaux, note 12. || 2° Terme
de banque et de commerce. Le seing que met un
banquier, un commei'çant sur des billets qu'il
garantit de la sorte. La banque doit toujours veil-
ler à ce qu'il n'y ait pas dans son portefeuille de
signatures collusoires, de ces signatures qu'on ap-
pelle du papier de circulation, A. DURAND, Enq. sur
la banq. 1867, p. 260. || Jetons de signature, l'in-
demnité qui, dans les compagnies financières, est
allouée aux administrateurs, directeurs ou agents
SIG
. comptables chargés d'apposer une signature au bas
: des litres mis en circulation. || 3° Action de signer.
Ce ministre emploie par semaine plusieurs heures
à la signature. || Mettre, envoyer un arrêt, une or-
donnance, un brevet, un acte à la signature, les
mettre entre les mains de celui qui doit les signer
ou les faire signer. L'ordonnance est à la signa-
ture. H 4° Signature en cour de Rome, la minute
originale de la concession d'une grâce, qui porte
le fiât écrit de la propre main du pape, ou le
concessum écrit en sa présence. || Signature de
justice, signature de grâce, nom de deux tribu-
naux établis à Rome pour connaître de différentes
sortes d'affaires. || 5° Terme d'imprimerie. Lettres
de l'alphabet qu'on met au bas des feuilles, et
qu'on recommence, en les doublant, lorsque l'al-
phabet est fini, pour servir à guider les relieurs,
en leur faisant connaître l'ordre des feuilles. On
n'a chiffré ni les feuillets ni les pages ; il n'y a
point de signatures aux feuilles, point de réclames,
CAMUS, Inslit. Mém. lut. et beaux-arts, t. 11, p. 6.
Il On se sert aussi de chiffres pour cela. || 6° Signa-
ture des plantes, certaines particularités de leur con-
formation ou de leur coloration, d'après lesquelles
on les jugeait convenables dans telle ou telle ma-
ladie. Vecltiwnvulgare étant tacheté comme la vi-
père, on l'a appelé vipérine, et on l'a prescrit-con-
tre les morsures de cet animal. On définissait la
signature des plantes, un rapport entre leur figure
et leurs effets. || S'est dit aussi des caractères mys-
tiques dont on prétendait que chaque h&iilîSe était
marqué par l'astre sous lequel il naissait.
— ÉTYM. Lat. signatura, de signare (voy. SIGNER).
SIGNE (si-gn'; au xvic siècle, Bèze dit : pronon-
cez sine ; au xvn", on trouve souvent signe écrit
sine, ce qui indique la prononciation courante),
s. m. Il i° Indice d'une chose présente, passée ou
à venir. Là bientôt il montra quelques signes de
vie, CORN. Poly. 1, 4. Oh, que voilà bien, entre
vos deux yeux, un signe de longue vie ! MOL. l'Av.
11, 6 S'il ne donne pas de signes suffisants de sa
douleur, PASC. Prov. x. Il faut qu'on n'en puisse
dire, ni il est mathématicien, ni prédicateur, ni
éloquent; mais il est honnête homme.... quand en
voyant un homme on se souvient de son livre, c'est
mauvais signe, ID. Pens. vi, 15 ter, éd. HAVET. Si
je ne vous mande point le contraire, avant que de
fermer demain ma lettre à Paris, c'est signe que
cela est vrai, SÉV. 144-. Il [Jésus] vient au monde avec
le signe de l'humilité, avec le signe de la pauvreté,
avec le signe de lamortification, BOURDAL. Myst. Nat.
de J. C. t. 1, p. 14. Et ne devrait-on pas, à des si-
gnes certains, Reconnaître le coeur des perfides
humains? RAC. Phèdre, iv, 2. Paul Emile, avant
que de combattre contre Persée, immola de suite
à Hercule jusqu'à vingt boeufs, sans trouver dans
toutes ces victimes aucun signe favorable; ce ne
fut qu'au vingt-et-unième qu'il crut en voir qui
lui promettaient la victoire, ' ROLLIN, Hist. anc.
OEuvr. 2e part. p. 440, dans POUGENS. C'est bon
signe quand un roi et un simple homme pensent
de même, VOLT. Lett. au roi de Pr. 27 juill. 1770.
Si. quelque chose peut confirmer ce que nous avons
dit au sujet de la cessation graduelle de la vie, et
prouver encore mieux que sa fin n'arrive que par
nuances souvent insensibles, c'est l'incertitude
des signes de la mort, BUFF. Hist. nat. Hom. t. iv,
p. 377. Je m'en tiendrai, comme j'ai fait jusqu'à
présent, à cette réflexion d'Aristote : je lui de-
mandais à quel signe on reconnaît un bon ouvrage;
il me répondit : s'il est impossible d'y rien ajou-
ter, et d'en retrancher la moindre chose, BARTHÉL.
Anach. ch. 68. || Fig. Il ne nous a donné aucun
signe de vie, il n'a pas donné le moindre signe de
vie, il n'a pas donné signe de vie, se dit d'un
homme absent qui n'écrit point, ne donne aucune
marque de souvenir. Il y a longtemps, mon cher
et illustre maître, que je n'ai entendu parler de
vous, et que de mon'côté je ne vous ai donné
signe de vie, D'ALEMB. Lett. à Voltaire, 12 févr.
1774. || Donner signe de vie, signifie aussi montrer
qu'on existe. M. de Marsillac a paru un peu sen-
sible à la prospérité de la belle Fontanges, il n'a-
vait donné jusque-là aucun signe de vie, SÉV. 418.
Il Un signe de vie, lettre ou moyen quelconque
par lequel on se rappelle au souvenir de quel-
qu'un. Je remercie M. de Dangeau de son signe de
vie, MAINTENON, Lett. à Mme de Dangeau, t. vu,
p. 93, dans POUGENS. || 2° Marque distinctive. L'Eu-
rope, l'Afrique et l'Asie reçoivent des prédicateurs
dans lesquels Dieu a mis son signe, afin qu'ils
découvrent sa gloire aux gentils, BOSS. Hist. 11, 4
Et notre père même, en commençant à croître, I
SIG 1939
Nous attachait un signe afin de nous connoî-
tre [deux jumeaux], REGNARD, Ménechm. 1, 2.
Il 3° Ce qui sert à représenter ur.e chose. Les mots
ne sont que les signes des idées. Les signes algé-
briques, géométriques. Les signes de la ponctua-
tion. X l'égard du gouvernement despotique, ce
serait un prodige si les choses y repzésentaient
leur signe, MONTESQ. Esp. xxu, 2. Lorsque l'on a
des signes de richesses, on peut faire un amas de
ces signes et les distribuer à qui l'on veut, ID. ib.
xvin, 47. Lettré, lâche, hypocrite et charlatan,
parlant beaucoup sans rien dire, plein d'esprit
sans aucun génie, abondant en signes et stérile en
idées, j. j. ROUSS. Hél. iv, 3. En général, ne substi-
tuez jamais le signe à la chose, m. Ém. iii. Il pa-
raît étonnant que, les signes de la musique étant
restés aussi longtemps dans l'état d'imperfection
où nous les voyons encoreaujourd'hui,la difficulté
de l'apprendre n'ait pas averti le public que c'é-
tait la faute des caractères et non pas celle de
l'art, ID. Dissert, sur la mus. mod. préf. Je suis
convaincu que l'usage des signes est le principe
qui développe le germe de toutes nos idées, CON-
DIL. Conn. hum. introd. L'arithmétique fournit un
exemple bien sensible de la nécessité des signes,
ID. Art de pens. 1, 5. Le plus frappant des avantages
des signes, celui qui se présente le premier à la
vue, est de transmettre à l'individu toutes les
idées acquises par l'espèce jusqu'à lui, DESTUTT
TRACY, Mém. se. mor. et pol. t. 1, p. 44 8. || 4° Dans
les sciences naturelles, figures ou caractères par-
ticuliers, différents des lettres proprement dites et
des abréviations, qui servent à désigner certains
objets, certaines qualités, ou à_ remplacer des
phrases et des expressions qui reviennent souvent
dans une description. Signes botaniques. Signes
zoologiques. || 5° Démonstration extérieure pour
faire connaître ce qu'on pensé, ce qu'on veut.
Les muets parlent par signes. On illumina en
signe de réjouissance. Vous regardiez d'un autre
côté ; je vous fis signe tant que je pus, VOIT. Lett.
9. Le roi prit la parole.... et dit.... et fit un
signe de tête à l'ambassadeur, qui lui fit com-
prendre qu'il ne voulait point de réplique, SÉV.
109. Ma pauvre tante me pria l'autre jour par si-
gnes de vous faire mille amitiés, ID. 149. J'ai vu
les filles de Sion la tête levée, marchant d'un pas
affecté, avec des contenances étudiées, et faisant
signe des yeux à droit [droite] et à gauche, Boss. la
Vallière. Jupiter, père et roi des dieux et des liom
mes, qui d'un signe de sa tête ébranle l'univers.
FÉN. Tél. vm. Je faisais signe de la main pour
demander qu'on m'écoutât, ID. ib. vi. Elle fit signe
qu'elle ne voulait aucun soulagement, ID. ib. vm.
Les enfants de cette grande famille [les pythago-
riciens] dispersée en plusieurs climats, sans s'être
jamais vus, se reconnaissaient à certains, signes, et
se traitaient au premier abord comme s'ils s'étaient
toujours connus, BARTHÉL. Anach. ch. 75. Un regard,
un vain signe, un bruit léger me glace, c. DELAV.
Porta,m, 4. || 6° Le signe de la croix, l'action que
les catholiques font en portant la main du front à
l'estomac, puis de l'épaule gauche à l'épaule droite,"
en forme de croix. Faire le signe de la croix.
Faire des signes de croix. Une tour.TÎ. qui.... Fut
bâtie en trois nuits, au dire de nos pèrps, Par un
ermite saint qui remuait les pierres Avec le signe
de la croix, v. HUGO, Bail, les Deux archer.s. || Faire
le signe delà croix derrière son dos, se disait des
écoliers qui jetaient leurs mains par-dessus leurs
épaules, en faisant avec précipitation le signe du
salut, Souv. de la marq. de Créquy, t. 1, p. 420.
|| 7° Terme de marine. Nom générique de tout'ce
qui sert à faire un signal. || 8° Terme de méde-
cine. Tout phénomène apparent, tout, symptôme et
toute disposition ou caractère par le moyen du-
quel on parvient à la connaissance d'effets plus
cachés, dérobés au témoignage direct des sens On
distingue trois ordres de signes dans, la maladie ;
les diagnostiques, les commémoratifs et les pro-
nostics. || 9° Marque, ou tache naturelle sur la
peau. Le signe noir qu'elle avait -à côté de l'oeil
gauche, était une des plus grandes séductions
que l'amour eût attachées à toute sa personne,
COMTE DECAYLUS, Contes orient. OEuvr. t. vu, p. 409,
dans POUGENS. || 10" Miracle, manifestation d'une
puissance surnaturelle. Ils demandent un si-
gne ; et il ne leur en sera point donné d'autre que
celui du prophète Jonas, SACI, Bible, Évang. St
Luc, xi, 29. Et on démande : qu'avez-vous pour
vous faire plutôt croire que les autres ? quel signe
faites-Vous? vous n'avez que des paroles, et nous
' aussi, PASC. Pens. xxm, 31, éd. HAVET. Faisant des
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