1938
SIG
— HIST. xvi" s. Doriques, siffleurs [buveurs]
compagnons de cet ordre, Vivez unis, en paix et
sans desordre, Vivez heureux, et buvez à longs
trai ts, R. BELLEAU, Berger.X. i,p. 463, dansLACURNE.
— ÉTYM. Siffler.
t SIFFLOTER (si-flo-té), v. n. Siffler souvent ou
négligemment. || Activ..Siffloter un air.
— ÉTYM. Fréquentatif de siffler.
•j- SIFILET (si-fi-lè), s.m. Espèce d'oiseau de paradis,
t SIGË (si-jé), s. f. Littéralement. Le silence,
un des deux principes qui constituent le dualisme
valentinien.
— ÉTYM. Stvïj, le silence.
t SIGILLAIRE (si-jil-lê-r'), adj. Qui a rapport
aux sceaux. L'histoire sigillaire de telle ville. Les
pierres sigillaires des oculistes romains.
— ÉTYM. Lat. sigillum, sceau (voy. SCEAU).
SIGILLÉ, ÉE (si-jil-lé, lée), adj. Marqué d'un
sceau. La souche est dite sigillée, quand elle pré-
sente, de distance en distance des traces ressem-
blant à l'empreinte d'un cachet; par exemple: le
sceau de Salomon. || Terre sigillée, voy. BOLAIRE.
On imprime sur cet ocre le sceau du Grand Seigneur
ou celui du gouverneur de l'île ; de là vient le nom
de terre sigillée qu'on a donné"à ce, bol, BRON-
GNIART, Traité de min. t. i, p. 540, dans POU-
GENS. || On a dit sigellée : terre citrine ou sigellée,
le cent payera 40 sols, Tarif, 4 8 sept. 4 064.
— HIST. xiv" s. Terre seelée, H. DE MONDEVILLE,
f° 75, verso.
— ÉTYM. Lat. sigillatus, de sigillum (voy. SCEAU).
t SIGILLOGRAPHIE (si-jil-lo-gra-fie), s. f. Des-
cription des sceaux. La sigillographie byzantine.
—ÉTYM. Lat. sigillum, sceau, et YpoeçEiv, décrire.
SIGISBÊE (si-ji-sbée), s. m. Homme, dit aussi
cavalier servant, qui fréquente assidûment une
maison et se montre très-empressé auprès de la
maîtresse. On nomme hardiment amour un ca-
price de quelques jours.... des simagrées de sigis-
bée, une froidehabitude.... VOLT. Dict. phil. Amour.
Je remplis, en ces lieux, des fonctions qui consis-
tent à venir dîner tous les jours, à découper à
table, à raconter des histoires, à être l'ami de
monsieur, le chevalier de madame.; c'est ce qu'on
appelle en Italie le sigisbée, SCRIBE, DUPIN et DU-
MERSAN, la Pension bourgeoise, se. 2. Le duc avait
chez lui, sans s'en douter et dans la même per-
sonne, un sigisbée précieux et une duègne incom-
parable qui ne lui coûtaient rien, SCRIBE, Nouvelles,
la Maitresse anonyme, § 8. || Quelques-uns écri-
vent et disent cicisbée.
— ÉTYM. Ital. cicisbeo, galant, dameret, qui
vient, d'après Pasqualino, cité par Diez, du fran-
çais chiche, petit, et beau.
f SIGiSBÉISME (si-ji-sbé-i-sm'), s. m. État d'un
sigisbée ou des sigisbées. Sordeuil s'assit à côté
de Mme d'Épernoz, en homme décidé à maintenir
les droits du sigisbéisme qui venait de lui être
conféré, CH. DE BERNARD, la Peine du talion, g 2.
|| Habitude, coutume d'avoir des sigisbées.
f SIGLE (si-gP), s. m. Se dit des lettres initia-
les employées comme signes abréviatifs sur les
monuments, les médailles et dans les manuscrits
anciens. Il y a des sigles dans lesquels une même
lettre est doublée. Le système de tachygraphie ou
sténographie antique consistait soit en abréviations,
soit en signes tout à fait spéciaux : dans la pre-
mière espèce, on consacrait le C pour signifier
Caius; le P pour Publius; D pour dedicat; S. P.
Q. R. senatus populusque romanus, etc.; c'est ce
que les Romains appelaient littéral singulas, dont
ils ont fait par abréviation siglse et nous sigles,
FEUILLETDE CONCHES, Causer, d'uncurieux, t. n, ch.7.
— REM. Certains auteurs l'ont fait féminin;
mais on doit préférer le masculin à cause de son-
origine neutre.
— ÉTYM. Les étymologistes latins disent : sin-
gula, caractères isolés, d'où singla, sigla.
\ SIGMA (si-gma), s. m. La dix-huitième lettre
de l'alphabet grec.
— ÉTYM. S'Y}).*.
f SIGMATIQTJE (si-gma-ti-k'), adj. Qui a rapport
au sigma. Aoriste sigmatique, l'aoriste premier dans
les verbes grecs, parce qu'il a le sigma pour lettre
formative.
î SIGMATISME (si-gma-ti-sm'), s. m. Emploi
fréquent de mots où le sigma se trouve. Le sig-
matisme d'Euripide était célèbre. || Par extension.
Multiplicité des lettres sifflantes dans une même
phrase.
— ÉTYM. Stfu.aTKrtJ.0;, de cÎYua, sigma.
t SIGMOÏDAL, ALE (si-gmo-i-dal, da-1'), adj. Sy-
nonyme de sijjmoïde.
SIG
SIGMOÏDE (si-gmo-i-d'), adj. Terme d'anato-
mie. Qui a la forme d'un sigma, ù Cavités sig-
moïdes du cubitus, deux cavités de l'extrémité hu-
mérale de cet os, distinguées en grande et petite.
|| Valvules sigmoïdes ou semi-lunaires, nom donné
à trois replis membraneux que présente l'orifice
de l'artère pulmonaire dans le ventricule droit du
coeur.
— ÉTYM. Siyii0El^Ç) de GÎ1V-as sigma, et ET-
8oç, forme.
f SIGNAGE (si-gnvj'), s. m. Dessin d'un comparti-
ment de vitres tracé sur le verre, à la pierre noire
ou au blanc, et qui sert pour les panneaux et autres
ouvrages.
— ÉTYM. Signe.
SIGNAL (si-gnal), s. m. || i° Tout ce qui sert
d'avertissement entre personnes qui sont d'intelli-
gence. Tu veux m'assassiner, demain, au Capitole,
Pendant le sacrifice, et ta main pour signal Me
doit, au lieu d'encens, donner le coup fatal, CORN.
Cinna, v, 4. C'était alors qu'il fallait sortir [de Jé-
rusalem menacée] ; c'était le signal que le Fils de
Dieu donnait aux siens, BOSS. Hist. n, 9. Déployez
en son nom cet étendard fatal, Des extrêmes périls
l'ordinaire signal, RAC. Baj. î, 2. Et criez pour si-
gnal : Vive le roi Joas! m. Ath. v, 4. Déjà de tout
le camp la discorde maîtresse Avait sur tous les
yeux mis son bandeau fatal, Et donné du combat
le funeste signal, ID. Iph. v, 6. La trompette a jeté
le signal des alarmes, LAMART. Nouv. médit, les
Prélud. || Fig. S la vue du sacré signal [la croix] où
se renferme l'idée et la représentation de toutes
ses merveilles [du Sauveur], BOSS. Letl. sur l'ador.
delà croix. ||Fig. Donner le signal, donner le pre-
mier l'exemple de quelque chose.Donner le signal
de la révolte. |] 2° Nom de moyens de diverse na-
ture employés pour porter au loin et rapidement des
nouvelles, des ordres, etc. Dans tous les temps et
dans tous les pays, on a été fort curieux de trouver
et d'employer des moyens de recevoir et de donner
aux autres de promptes nouvelles; et les signaux
par le feu en sont un des principaux, ROLLIN, llist.
anc. OEuvr. t. vin, p. 4 59, dans POUGENS. Cet arti-
fice des signaux qui fait une partie de l'art mili-
taire, appartient proprement à l'histoire des Grecs,
et montre jusqu'à quel point de perfection ils
avaient porté toutes les parties de ce grand art,
ID. ib. t. vm, p. 4 49. Il [Mardonius] fut si flatté de
s'être emparé d'un pays désert, que, par des si-
gnaux placés de distance en distance, soit dans les
îles, soit dans le continent, il en avertit Xercès,
qui était encore à Sardes en Lydie, BARTHÉL.
Anach. Introd. part, n, sect. 2. || Terme de ma-
rine. Signe indicatif de certains ordres ou de cer-
tains avertissements. Les signaux sont faits, pen-
dant le jour, avec des pavillons, des flammes, des
guidons, avec des vergues mises dans des positions
diverses, avec des voiles flottant au vent, carguées,
serrées à demi ou tout à fait ferlées, avec des
coups de canon; pendant la nuit, avec des fanaux,
des amorces ou des fusées, JAL. Signaux de jour.
Signaux de nuit. Signal de détresse. Je dois dire
que les Anglais, qui ont été nos maîtres, nous ont
avoué que le vieux Tromp avait été le leur; que
c'est lui qui a mis en règle tous les signaux dont
nous nous servons, et qu'avant lui tous les com-
bats de mer se décidaient uniquement ou par la
valeur ou par la fortune, Mém. de Villelte, 4 672,
dans JAL.... Que le Brésil avait adhéré aux propo-
sitions du gouvernement impérial pour l'adoption
d'un code international de signaux maritimes, Mo-
niteur universel, 22 juill. 4 86», p. 4 092, 4™ col.
|| Fig. Boissy m'écrivit une lettre qui était un
vrai signal de détresse, MARMONTEL , Mém. v.
|| Qualité, appropriation. Quilles d'un même signal,
quilles pouvant servir à des bâtiments de même
échantillon. || Terme de pêche. Se dit d'une bouée
de liège, d'un morceau de bois sec ou d'un faisceau
de roseaux, flottant sur l'eau, pour désigner l'en-
droit où ont été placés des filets et des cordes.
|| 3° Nom donné aux points de repère dans des
mesures trigonométriques. Il nous reste un pro-
blème intéressant à résoudre, c'est de déterminer
les longitudes, les latitudes de tous nos signaux,
et leurs distances à la méridienne de Dunkerque,
ainsi que leurs distances à Dunkerque comptées
sur la méridienne, DELAMBRE, Abr. astron. 3" leçon.
|| 4° Auplur. Signaux, mesure de police sanitaire
ayant pour but de faire connaître l'existence d'une
maladie contagieuse dans une étable ou dans une
commune. L'article 6 de l'arrêt du 34 janvier 4774,
particulier aux cas de typhus contagieux des bêtes
bovines, ordonnait de placer ces signaux à la porte
SIG
des étables infectées et à l'entrée des chemins et
avenues. || 5° Fig. Ce qui annonce et provoque une
chose. La prison du roi [Jean] fut dans Paris le
signal d'une guerre civile ; chacun pense alors à se
faire un parti, VOLT. Moeurs, 70. || 6° Signaux, les
gros grains qui forment les séparations entre les
grains de chapelet, DE LABORDE, Émaux, p. 499.
— HIST. xni« s. Septsignaulx [sceaux, cachets]
y a en un livre, Que Dieu, qui siet ou trosne,
livre À l'aignel qui sept cornes a Et sept yeulx....
I. DE MEUNG, Tr 4 23. Et en chascune chartre avoit
le sceau et le seigneau dou rei et dou patriarche,
Ass. de Jérus. î, 20. Maintenant qu'il voient au-
cuns voilles [de navires], si font feu ou fumées
puur seignal, MARC POL, p. 052. ||xve s. Treize si-
gnaulx d'or, faiz à CC et à fusilz, pour mectre à
patenostres, DE LABORDE, Émaux, p. 499. ||xvr s.
On entendit les canonnades redoublées qui se ti-
royent dudit camp, pour signal à leur cavallerie
de s'y venir joindre, LANOUE, 608. Je vous supplie,
pour signal de mon affection envers vous, vouloir
estre successeur de ma bibliothèque, Paroles de la
Boétie à Montaigne, dans MONT. Lettre v.
— ÉTYM. Provenç. segnal, senhal, seynal; ca-
tal. senyal; espagn. senal; porlug. sinal; ital.
segnale ; bas-lat. signale ; du lat. signalis, mis en
forme de signe, de signum, signe. L'ancienne lan-
gue avait signacle, qui venait de signaculum.
SIGNALÉ, ÉE (si-gna-lé, lée), part, passé de
signaler. || 1° Marqué par quelque signe. Sacrés
monts, fertiles vallées, Par cent miracles signalées,
RAC. Eslh. î, 2. Vous savez avec quelle précaution les
vaisseaux évitent les écueils signalés par les nau-
frages des premiers navigateurs; ainsi, dans mes
voyages, je mettais à profit les fautes de mes sem-
blables, BARTHÉL. Anach. ch. 78. || 2° Remarquable.
H. Estienne prétend que nous pouvions nous passer
de signalé, qu'on ne le disait même plus de son
temps qu'en parlant des personnes, et qu'on n'i -
mitait pas encore les Italiens qui disent vizii sf-
gnalati; mais aujourd'hui on dit fort bien avec
M. de Voiture : Vous leur ferez une faveur si-
gnalée (VOIT. Letl. 4 4), VAUGEL. Nouv. Bec. obs.
de M***, p. 319. Voici une des plus signalées sot-
tises que j'aie jamais faites, RETZ, Mém. t. n, liv.
m, p. 35. Consultons sur ce point quelque auteur
signalé, BOIL. Lutr. iv. Le roi [Louis XV] dit que,
depuis la bataille de Poitiers, aucun roi de France
n'avait combattu avec son fils, et qu'aucun depuis
saint Louis n'avait gagné de victoire signalée con-
tre les Anglais, VOLT. Louis XV, 4 5.
SIGNALEMENT (si-gna-le-man), s. m. Descrip-
tion d'une personne qu'on veut faire reconnaître.
Prendre le signalement de quelqu'un. Oh ! je vous
ai reconnu d'abord à votre signalement, BEAU-
MARCH. Barb. de Sév. n, 43. || Description qu'on
donne de la figure d'un criminel pour le faire
arrêter. |) Ériumération des particularités qui peu-
vent faire distinguer un animal d'un autre. Voilà
son signalement [d'un oiseau] fait en trois coups
de crayon, BUFF. Ois. t. vi, p. 84.
— ÉTYM. Signaler.
SIGNALER (si-gna-lé), ». a. \] i° Anciennement
(sens aujourd'hui inusité), faire par écrit une es-
pèce de description de la personne d'un soldat
qu'on enrôle, indiquant son âge, sa-taille, la cou-
leur de ses cheveux. Signaler les soldats de re-
crue. || 2° Donner le signalement d'une personne
qu'on veut faire reconnaître. Il est signalé à
la police. || 3" Par extension. Appeler, attirer
l'attention de quelqu'un sur une personne,
sur une chose. Signaler quelqu'un à l'auto-
rité. Les vues ingénieuses d'après lesquelles
le docteur Young signala le premier à l'attention '
des physiciens la loi d'Huygens sur la double ré-
fraction, BIOT, Instit. Mém. acad. se. t. ni, p. 4 82.
|| 4° Terme de marine. Donner avis par des signaux
Un fanal signale de loin ce banc de sable. Una
flotte française très-considérable vient d'être signa-
lée ; on craint une descente, AL. DUVAL, Edouard
en Ecosse, m, 4 0. || On dit aussi : signaler des or-
dres, des instructions, des avis. || Par analogie et
dans le langage ordinaire. Il dit, s'éloigne.... et
sans retour La dernière feuille qui tombe A si-
gnalé son dernier jour, MILLEV. Élég. i, 4. || 5° Fig
Rendre remarquable en bonne ou en mauvaise
part. Nous nous consolons aisément des disgrâces
de nos amis, lorsqu'elles, servent à signaler notre
tendresse pour eux, LA ROCHEFOUC. Max. 235. Jean
Hyrcan, qui l'avait suivi [Sidetes] dans cette
guerre avec ses Juifs, y signala sa valeur, BOSS.
Hist. î, 9. Cet empereur.... Qui soupirait le soir, si
sa main fortunée N'avait par des bienfaits signalé
SIG
— HIST. xvi" s. Doriques, siffleurs [buveurs]
compagnons de cet ordre, Vivez unis, en paix et
sans desordre, Vivez heureux, et buvez à longs
trai ts, R. BELLEAU, Berger.X. i,p. 463, dansLACURNE.
— ÉTYM. Siffler.
t SIFFLOTER (si-flo-té), v. n. Siffler souvent ou
négligemment. || Activ..Siffloter un air.
— ÉTYM. Fréquentatif de siffler.
•j- SIFILET (si-fi-lè), s.m. Espèce d'oiseau de paradis,
t SIGË (si-jé), s. f. Littéralement. Le silence,
un des deux principes qui constituent le dualisme
valentinien.
— ÉTYM. Stvïj, le silence.
t SIGILLAIRE (si-jil-lê-r'), adj. Qui a rapport
aux sceaux. L'histoire sigillaire de telle ville. Les
pierres sigillaires des oculistes romains.
— ÉTYM. Lat. sigillum, sceau (voy. SCEAU).
SIGILLÉ, ÉE (si-jil-lé, lée), adj. Marqué d'un
sceau. La souche est dite sigillée, quand elle pré-
sente, de distance en distance des traces ressem-
blant à l'empreinte d'un cachet; par exemple: le
sceau de Salomon. || Terre sigillée, voy. BOLAIRE.
On imprime sur cet ocre le sceau du Grand Seigneur
ou celui du gouverneur de l'île ; de là vient le nom
de terre sigillée qu'on a donné"à ce, bol, BRON-
GNIART, Traité de min. t. i, p. 540, dans POU-
GENS. || On a dit sigellée : terre citrine ou sigellée,
le cent payera 40 sols, Tarif, 4 8 sept. 4 064.
— HIST. xiv" s. Terre seelée, H. DE MONDEVILLE,
f° 75, verso.
— ÉTYM. Lat. sigillatus, de sigillum (voy. SCEAU).
t SIGILLOGRAPHIE (si-jil-lo-gra-fie), s. f. Des-
cription des sceaux. La sigillographie byzantine.
—ÉTYM. Lat. sigillum, sceau, et YpoeçEiv, décrire.
SIGISBÊE (si-ji-sbée), s. m. Homme, dit aussi
cavalier servant, qui fréquente assidûment une
maison et se montre très-empressé auprès de la
maîtresse. On nomme hardiment amour un ca-
price de quelques jours.... des simagrées de sigis-
bée, une froidehabitude.... VOLT. Dict. phil. Amour.
Je remplis, en ces lieux, des fonctions qui consis-
tent à venir dîner tous les jours, à découper à
table, à raconter des histoires, à être l'ami de
monsieur, le chevalier de madame.; c'est ce qu'on
appelle en Italie le sigisbée, SCRIBE, DUPIN et DU-
MERSAN, la Pension bourgeoise, se. 2. Le duc avait
chez lui, sans s'en douter et dans la même per-
sonne, un sigisbée précieux et une duègne incom-
parable qui ne lui coûtaient rien, SCRIBE, Nouvelles,
la Maitresse anonyme, § 8. || Quelques-uns écri-
vent et disent cicisbée.
— ÉTYM. Ital. cicisbeo, galant, dameret, qui
vient, d'après Pasqualino, cité par Diez, du fran-
çais chiche, petit, et beau.
f SIGiSBÉISME (si-ji-sbé-i-sm'), s. m. État d'un
sigisbée ou des sigisbées. Sordeuil s'assit à côté
de Mme d'Épernoz, en homme décidé à maintenir
les droits du sigisbéisme qui venait de lui être
conféré, CH. DE BERNARD, la Peine du talion, g 2.
|| Habitude, coutume d'avoir des sigisbées.
f SIGLE (si-gP), s. m. Se dit des lettres initia-
les employées comme signes abréviatifs sur les
monuments, les médailles et dans les manuscrits
anciens. Il y a des sigles dans lesquels une même
lettre est doublée. Le système de tachygraphie ou
sténographie antique consistait soit en abréviations,
soit en signes tout à fait spéciaux : dans la pre-
mière espèce, on consacrait le C pour signifier
Caius; le P pour Publius; D pour dedicat; S. P.
Q. R. senatus populusque romanus, etc.; c'est ce
que les Romains appelaient littéral singulas, dont
ils ont fait par abréviation siglse et nous sigles,
FEUILLETDE CONCHES, Causer, d'uncurieux, t. n, ch.7.
— REM. Certains auteurs l'ont fait féminin;
mais on doit préférer le masculin à cause de son-
origine neutre.
— ÉTYM. Les étymologistes latins disent : sin-
gula, caractères isolés, d'où singla, sigla.
\ SIGMA (si-gma), s. m. La dix-huitième lettre
de l'alphabet grec.
— ÉTYM. S'Y}).*.
f SIGMATIQTJE (si-gma-ti-k'), adj. Qui a rapport
au sigma. Aoriste sigmatique, l'aoriste premier dans
les verbes grecs, parce qu'il a le sigma pour lettre
formative.
î SIGMATISME (si-gma-ti-sm'), s. m. Emploi
fréquent de mots où le sigma se trouve. Le sig-
matisme d'Euripide était célèbre. || Par extension.
Multiplicité des lettres sifflantes dans une même
phrase.
— ÉTYM. Stfu.aTKrtJ.0;, de cÎYua, sigma.
t SIGMOÏDAL, ALE (si-gmo-i-dal, da-1'), adj. Sy-
nonyme de sijjmoïde.
SIG
SIGMOÏDE (si-gmo-i-d'), adj. Terme d'anato-
mie. Qui a la forme d'un sigma, ù Cavités sig-
moïdes du cubitus, deux cavités de l'extrémité hu-
mérale de cet os, distinguées en grande et petite.
|| Valvules sigmoïdes ou semi-lunaires, nom donné
à trois replis membraneux que présente l'orifice
de l'artère pulmonaire dans le ventricule droit du
coeur.
— ÉTYM. Siyii0El^Ç) de GÎ1V-as sigma, et ET-
8oç, forme.
f SIGNAGE (si-gnvj'), s. m. Dessin d'un comparti-
ment de vitres tracé sur le verre, à la pierre noire
ou au blanc, et qui sert pour les panneaux et autres
ouvrages.
— ÉTYM. Signe.
SIGNAL (si-gnal), s. m. || i° Tout ce qui sert
d'avertissement entre personnes qui sont d'intelli-
gence. Tu veux m'assassiner, demain, au Capitole,
Pendant le sacrifice, et ta main pour signal Me
doit, au lieu d'encens, donner le coup fatal, CORN.
Cinna, v, 4. C'était alors qu'il fallait sortir [de Jé-
rusalem menacée] ; c'était le signal que le Fils de
Dieu donnait aux siens, BOSS. Hist. n, 9. Déployez
en son nom cet étendard fatal, Des extrêmes périls
l'ordinaire signal, RAC. Baj. î, 2. Et criez pour si-
gnal : Vive le roi Joas! m. Ath. v, 4. Déjà de tout
le camp la discorde maîtresse Avait sur tous les
yeux mis son bandeau fatal, Et donné du combat
le funeste signal, ID. Iph. v, 6. La trompette a jeté
le signal des alarmes, LAMART. Nouv. médit, les
Prélud. || Fig. S la vue du sacré signal [la croix] où
se renferme l'idée et la représentation de toutes
ses merveilles [du Sauveur], BOSS. Letl. sur l'ador.
delà croix. ||Fig. Donner le signal, donner le pre-
mier l'exemple de quelque chose.Donner le signal
de la révolte. |] 2° Nom de moyens de diverse na-
ture employés pour porter au loin et rapidement des
nouvelles, des ordres, etc. Dans tous les temps et
dans tous les pays, on a été fort curieux de trouver
et d'employer des moyens de recevoir et de donner
aux autres de promptes nouvelles; et les signaux
par le feu en sont un des principaux, ROLLIN, llist.
anc. OEuvr. t. vin, p. 4 59, dans POUGENS. Cet arti-
fice des signaux qui fait une partie de l'art mili-
taire, appartient proprement à l'histoire des Grecs,
et montre jusqu'à quel point de perfection ils
avaient porté toutes les parties de ce grand art,
ID. ib. t. vm, p. 4 49. Il [Mardonius] fut si flatté de
s'être emparé d'un pays désert, que, par des si-
gnaux placés de distance en distance, soit dans les
îles, soit dans le continent, il en avertit Xercès,
qui était encore à Sardes en Lydie, BARTHÉL.
Anach. Introd. part, n, sect. 2. || Terme de ma-
rine. Signe indicatif de certains ordres ou de cer-
tains avertissements. Les signaux sont faits, pen-
dant le jour, avec des pavillons, des flammes, des
guidons, avec des vergues mises dans des positions
diverses, avec des voiles flottant au vent, carguées,
serrées à demi ou tout à fait ferlées, avec des
coups de canon; pendant la nuit, avec des fanaux,
des amorces ou des fusées, JAL. Signaux de jour.
Signaux de nuit. Signal de détresse. Je dois dire
que les Anglais, qui ont été nos maîtres, nous ont
avoué que le vieux Tromp avait été le leur; que
c'est lui qui a mis en règle tous les signaux dont
nous nous servons, et qu'avant lui tous les com-
bats de mer se décidaient uniquement ou par la
valeur ou par la fortune, Mém. de Villelte, 4 672,
dans JAL.... Que le Brésil avait adhéré aux propo-
sitions du gouvernement impérial pour l'adoption
d'un code international de signaux maritimes, Mo-
niteur universel, 22 juill. 4 86», p. 4 092, 4™ col.
|| Fig. Boissy m'écrivit une lettre qui était un
vrai signal de détresse, MARMONTEL , Mém. v.
|| Qualité, appropriation. Quilles d'un même signal,
quilles pouvant servir à des bâtiments de même
échantillon. || Terme de pêche. Se dit d'une bouée
de liège, d'un morceau de bois sec ou d'un faisceau
de roseaux, flottant sur l'eau, pour désigner l'en-
droit où ont été placés des filets et des cordes.
|| 3° Nom donné aux points de repère dans des
mesures trigonométriques. Il nous reste un pro-
blème intéressant à résoudre, c'est de déterminer
les longitudes, les latitudes de tous nos signaux,
et leurs distances à la méridienne de Dunkerque,
ainsi que leurs distances à Dunkerque comptées
sur la méridienne, DELAMBRE, Abr. astron. 3" leçon.
|| 4° Auplur. Signaux, mesure de police sanitaire
ayant pour but de faire connaître l'existence d'une
maladie contagieuse dans une étable ou dans une
commune. L'article 6 de l'arrêt du 34 janvier 4774,
particulier aux cas de typhus contagieux des bêtes
bovines, ordonnait de placer ces signaux à la porte
SIG
des étables infectées et à l'entrée des chemins et
avenues. || 5° Fig. Ce qui annonce et provoque une
chose. La prison du roi [Jean] fut dans Paris le
signal d'une guerre civile ; chacun pense alors à se
faire un parti, VOLT. Moeurs, 70. || 6° Signaux, les
gros grains qui forment les séparations entre les
grains de chapelet, DE LABORDE, Émaux, p. 499.
— HIST. xni« s. Septsignaulx [sceaux, cachets]
y a en un livre, Que Dieu, qui siet ou trosne,
livre À l'aignel qui sept cornes a Et sept yeulx....
I. DE MEUNG, Tr 4 23. Et en chascune chartre avoit
le sceau et le seigneau dou rei et dou patriarche,
Ass. de Jérus. î, 20. Maintenant qu'il voient au-
cuns voilles [de navires], si font feu ou fumées
puur seignal, MARC POL, p. 052. ||xve s. Treize si-
gnaulx d'or, faiz à CC et à fusilz, pour mectre à
patenostres, DE LABORDE, Émaux, p. 499. ||xvr s.
On entendit les canonnades redoublées qui se ti-
royent dudit camp, pour signal à leur cavallerie
de s'y venir joindre, LANOUE, 608. Je vous supplie,
pour signal de mon affection envers vous, vouloir
estre successeur de ma bibliothèque, Paroles de la
Boétie à Montaigne, dans MONT. Lettre v.
— ÉTYM. Provenç. segnal, senhal, seynal; ca-
tal. senyal; espagn. senal; porlug. sinal; ital.
segnale ; bas-lat. signale ; du lat. signalis, mis en
forme de signe, de signum, signe. L'ancienne lan-
gue avait signacle, qui venait de signaculum.
SIGNALÉ, ÉE (si-gna-lé, lée), part, passé de
signaler. || 1° Marqué par quelque signe. Sacrés
monts, fertiles vallées, Par cent miracles signalées,
RAC. Eslh. î, 2. Vous savez avec quelle précaution les
vaisseaux évitent les écueils signalés par les nau-
frages des premiers navigateurs; ainsi, dans mes
voyages, je mettais à profit les fautes de mes sem-
blables, BARTHÉL. Anach. ch. 78. || 2° Remarquable.
H. Estienne prétend que nous pouvions nous passer
de signalé, qu'on ne le disait même plus de son
temps qu'en parlant des personnes, et qu'on n'i -
mitait pas encore les Italiens qui disent vizii sf-
gnalati; mais aujourd'hui on dit fort bien avec
M. de Voiture : Vous leur ferez une faveur si-
gnalée (VOIT. Letl. 4 4), VAUGEL. Nouv. Bec. obs.
de M***, p. 319. Voici une des plus signalées sot-
tises que j'aie jamais faites, RETZ, Mém. t. n, liv.
m, p. 35. Consultons sur ce point quelque auteur
signalé, BOIL. Lutr. iv. Le roi [Louis XV] dit que,
depuis la bataille de Poitiers, aucun roi de France
n'avait combattu avec son fils, et qu'aucun depuis
saint Louis n'avait gagné de victoire signalée con-
tre les Anglais, VOLT. Louis XV, 4 5.
SIGNALEMENT (si-gna-le-man), s. m. Descrip-
tion d'une personne qu'on veut faire reconnaître.
Prendre le signalement de quelqu'un. Oh ! je vous
ai reconnu d'abord à votre signalement, BEAU-
MARCH. Barb. de Sév. n, 43. || Description qu'on
donne de la figure d'un criminel pour le faire
arrêter. |) Ériumération des particularités qui peu-
vent faire distinguer un animal d'un autre. Voilà
son signalement [d'un oiseau] fait en trois coups
de crayon, BUFF. Ois. t. vi, p. 84.
— ÉTYM. Signaler.
SIGNALER (si-gna-lé), ». a. \] i° Anciennement
(sens aujourd'hui inusité), faire par écrit une es-
pèce de description de la personne d'un soldat
qu'on enrôle, indiquant son âge, sa-taille, la cou-
leur de ses cheveux. Signaler les soldats de re-
crue. || 2° Donner le signalement d'une personne
qu'on veut faire reconnaître. Il est signalé à
la police. || 3" Par extension. Appeler, attirer
l'attention de quelqu'un sur une personne,
sur une chose. Signaler quelqu'un à l'auto-
rité. Les vues ingénieuses d'après lesquelles
le docteur Young signala le premier à l'attention '
des physiciens la loi d'Huygens sur la double ré-
fraction, BIOT, Instit. Mém. acad. se. t. ni, p. 4 82.
|| 4° Terme de marine. Donner avis par des signaux
Un fanal signale de loin ce banc de sable. Una
flotte française très-considérable vient d'être signa-
lée ; on craint une descente, AL. DUVAL, Edouard
en Ecosse, m, 4 0. || On dit aussi : signaler des or-
dres, des instructions, des avis. || Par analogie et
dans le langage ordinaire. Il dit, s'éloigne.... et
sans retour La dernière feuille qui tombe A si-
gnalé son dernier jour, MILLEV. Élég. i, 4. || 5° Fig
Rendre remarquable en bonne ou en mauvaise
part. Nous nous consolons aisément des disgrâces
de nos amis, lorsqu'elles, servent à signaler notre
tendresse pour eux, LA ROCHEFOUC. Max. 235. Jean
Hyrcan, qui l'avait suivi [Sidetes] dans cette
guerre avec ses Juifs, y signala sa valeur, BOSS.
Hist. î, 9. Cet empereur.... Qui soupirait le soir, si
sa main fortunée N'avait par des bienfaits signalé
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