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aussi prose ; ainsi dite parce qu'elle se chante aux
messes solennelles, après le graduel et l'alleluia.
Le Stabat mater, le • Yictimx paschali laudes, le'
Dies iree, le Lauda Sion et le Veni, sancte Spi-
ritus sont les séquences les ,plus célèbres. Sainte
Rotecarde.... mourut à la grand'messe, comme elle
l'avait prédit, pendant la séquence ; c'est ce qu'on
appelle la prose, BOSS. Déf. trad. commun, il, H.
— HIST. xm' s. Et quant l'en a dit l'epistle et
la séquence, Ass. de J. i, 30. || xive s. Comment le
roy Robert, fils de Hue Capet,'ful bien morigihé
et grand clerc, et comment il fit plusieurs nobles
séquences de l'Eglise, Chr. de St-Denis, 1.1, f° 2) 3,
dans LACURNE. [1 xvi° s. Nombrer voulus tout par
ordre et séquence Les tiens ayeulx, MAROT, IV,
145..
— ÉTYM. Bas-lat. sequentia, séquence, le même
que sequentia, suite: '
SÉQUESTRATION (sé-kè-stra-sion; en vers, de
cinq syllabes), s. f. || i" Action par laquelle on met
en séquestre ; état de ce qui est séquestré. Séques-
tration de biens. Séquestration de personnes. || Fig.
Un je ne sais quoi vous attire à la séquestration
du Créateur, BOSS. Lelt. Corn. -106. || 2° Séquestra-
tion de personne, action d'arrêter et de détenir il-
légalement une personne. Si la détention ou sé-
questration a duré plus d'un mois, la peine sera
celle des travaux forcés à perpétuité, Code pén.
art. 342. || 3" Mesure de police sanitaire ayant pour
but d'isoler absolument des animaux sains ceux
qui sont affectés ou suspects de maladies conta-
gieuses, afin de prévenir la contagion.
— HIST. xvi° s. Le pape ne peut user en France
de séquestration réelle en matière beneficiale ou
autre ecclésiastique, p. PITHOU, 32.
— ÉTYM. Lat. sequestrationem, de sequestrare,
séquestrer.
SÉQUESTRE (sé-kè-str'), s. m. \\ 1° État d'une
chose en litige remise en main tierce par ordre de
la justice, ou par convention des parties, jusqu'à
ce qu'il soit réglé à qui elle appartiendra. Le roi
[Philippe le Bel] convoqua une grande assemblée
à Tours, pour résoudre, en la présence du
pape et en la sienne, quel usage on ferait du bien
des templiers mis en séquestre, VOLT. Hist. pari.
iv. Le roi de Prusse avait délogé les Suédois de
cette île [Usedom],- et s'en était saisi, aussi bien
que de Stettin, qu'il gardait en séquestre, m. Char-
les XII, 8. Le séquestre est ■ ou conventionnel, ou
judiciaire, Code Nap. art. K 955. || Combien pour
avoir mis leur honneur en séquestre Ont-elles....
RÉGNIER, Sat. xm. || 2" Il se dit aussi des person-
nes. Mettre une fille en séquestre dans un monas-
tère. Les parents s'accordèrent à mettre cette
jeune fille en séquestre chez telle dame. ||3° La
chose séquestrée. Le séquestre a été dilapidé par
un gardien infidèle. || 4° Celui entre les mains de
qui les choses ont été mises en séquestre. Choisir
un séquestre solvable. j| 5° Terme de pathologie.
' Portion d'os nécrosée, ainsi appelée parce qu'elle
se séparé du reste de l'os encore vivant. || Il se dit
aussi de toute portion» privée de vie d'un tissu
quelconque qui reste enclavée dans le tissu encore
vivant, bien qu'elle en soit distincte et s'en sépare
plus ou moins vite.
— HIST. xv° s. Or vive autant que il peult; car
de ce fer mourir luy convient ; ces paroles finies,
elle mist le fer en lieu séquestre, Perceforest, t. iv,
f° US. || xvi° s. En simple saisine ne se fait aucun
rétablissement; ains un simple ajournement; et
n'y a lieu de recreance ni séquestre, LOYSEL, 703.
Séquestre garde, et la main de justice ne dessaisit
et ne prejudicie à personne, m. 769.
— ÉTYM. Provenç. séquestre ; espagn. secuestro ;
ital. sequestro; de sequestrum, chose séquestrée, ou
sequester, celui qui séquestre, probablement celui
qui intervient, de sequi, suivre, d'après les -étymo-
logistes latins, approuvés par Corssen.
SÉQUESTRE, ÉE (sé-kè-stré, strée), part, passé
de séquestrer. || i° Mis en séquestre. Ses biens sont
séquestrés. || 2° Fig. Séparé de, isolé de. La mo-
destie ou plutôt la réserve naturelle à de superbes
esclaves séquestrées de la société des hommes
[dans les harems] ne peut balancer les prestiges
de ces courtisanes exercées, RAYNAL, Hist. phil.
iv, 9. || Absolument. Qui vit solitaire. La raison
d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens
séquestrés, LA FONT. Fabl. vin, -10. Je suis plus
séquestrée que jamais, je ne puis m'accoutumer à
tout ce que je vois, MAINTENON, Lett. au duc de
Noaill. 22 mai i 7H.
SÉQUESTRER (sé-kèrstré), v. a. || 1° Mettre quel-
que chose en séauestre. On a séquestré ses biens,
SËR
ses revenus. Le pape Urbain VIII avait obtenu
qu'on séquestrât cette province [la Valteline] entre
ses mains, et ne désespérait pas de la garder, VOLT.
Moeurs, fia. || 2° Mettre à part, mettre de côté. Il
avait séquestré les meilleurs effets pour frauder
les héritiers de sa femme, Dict. de . l'Acad. Foui-
ne' s'en point servir aux plus rigoureux mois, Dans
le fond d'un grenier on séquestra le bois, BOIL.
Sat. x. || 3° Renfermer illégalement une personne.
|| 4° Fig. Écarter, séparer des personnes d'avec
quelques autres. Lorsque Ozias, frappé de la lèpre
paiMin coup manifeste de la main de Dieu, prit
la fuite tout hors de lui-même, on entendit bien
que la volonté de Dieu était qu'on le séquestrât,
selon la loi, de la société du peuple, BOSS. 5° avert.
57. Il étudiait encore en troisième, lorsqu'il lui,
resta d'une maladie une surdité assez considéra-
ble qui le séquestra presque entièrement du com-
merce des hommes, du moins du commerce inu-
tile, FONTEN. Amontons. En le séquestrant tout à
fait du commerce des hommes qu'il fuit, quel
mal lui fait-on? j. j. ROUSS. A" dial. |] 5° Se dit en
parlant d'animaux atteints de maladie contagieuse.
116° Se séquestrer, v. réfl. Se mettre, se tenir loin
du commerce des hommes. Certains saints, Pour
mieux vaquer à leurs pieux desseins, Se séques-
traient, vivaient comme des anges, LA FONT. Diable.
Je me suis séquestrée du monde, parce que je me
suis aperçue que j'ai assez d'affaires en moi-même,
BOSS. Vêture d'une postulante bernardine, 3. Je
pris la vie en dégoût et le monde en horreur; je
ne désirais plus que - de m'en séquestrer, STAAL,
Mém. t. m, p. -H 7.
— HIST. xvie s. Ce n'est pas assez de s'estre es-
carté du peuple; ce n'est pas assez-de changer de
place'; il se fault escarter des conditions popu-
laires qui sont en nous; il se fault séquestrer
et r'avoir de soy, MONT, I, 275. Nous nous
préférons aux aultres animaux et nous séques-
trons de leur condition et société, m. n, 205.
Quant les preuves des possessions sont incer-
taines,... les choses contentieuses sont séquestrées,
LOYSEL, 768. Et sçauront ceux qui seront pestifé-
rés, et les feront séquestrer, PARÉ, XXIV, -I i.
— ÉTYM. Provenç. sequestrar ; espagn. secuestrar ;
ital. sequestrare; du lat. sequestrare, de sequestrum,
séquestre.
SEQUIN (se-kin), s. m. Monnaie d'or qui avait
cours en Italie, où sa valeur était de U à < 2 francs,
et qui a cours en Egypte où elle vaut 6 francs.
— ÉTYM. Ital. zecchino, de zecca, atelier moné-
taire, qui vient de l'arabe sekkah, coin servant à
frapper la monnaie.
■[ SEQUOIA (sé-ko-ia), s. m. Nom d'un arbre gi-
gantesque de la Californie; il vient du nom d'un
Indien; on avait d'abord nommé cet arbre welling-
tonia.
f SÉRAC (sé-rak), s. ni. |11° On donne le nom de.
sérac dans nos montagnes à une espèce de fromage
blanc et compacte, SAUSSURE, Toy. Alpes, t. vu,
p. 254. Il 2° Par assimilation de forme, nom, en
Savoie, de grandes masses de glaces plus ou
moins compactes, sur le Mont-Blanc. '
— ÉTYM. Voy. SÉRACÉE.
f SÉRACÉE (sê-ra-sée), s. f. Lait caillé .dont on
a séparé le petit-lait et qui fait masse ; dite aussi
séret, brocotte, recuite.
— ÉTYM. J. J. Rousseau écrit céracée (voy. ce
mot); mais cette orthographe n'est pas bonne; sé-
racée vient de sérum, petit-lait.
SERAI (je), fut. du verbe être.
f SERAI (sé-ré), s. m. Mauvaise orthographe pour
séret.
SÉRAIL (sé-rall, Il mouillées), s. m. |] 1° Palais
de l'empereur, des princes et de quelques grands
en Turquie. Le sultan a des sérails dans plusieurs
villes. Le Grand Seigneur.... dans son superbe sé-
rail, PASC. Pens. m, 3, édit. HAVET. Nourri dans le
sérail, j'en connais les détours, RAC. Bajas. iv, 7".
On lui permit [à l'ambassadeur moscovite] d'avoir
un sérail, c'est-à-dire un palais dans le quartier
des Francs, VOLT. Charles XII, 5. || 2° Plus ordi-
nairement, mais improprement, partie du palais
où sont les femmes; le véritable nom est harem.
On dit que le roi de Maroc a, dans son sérail,
des femmes blanches, des femmes noires, des
femmes jaunes, MONTESQ. Esp. xvi, 6. La raison,
l'humanité, la justice réclament contre ces se-'
rails odieux où l'on sacrifie à la passion brutale
ou dédaigneuse d'un seul homme la liberté et le
coeur de plusieurs femmes, BUFF. Hist. nat. hom.
OEuv. t. iv, p. 257. Les grands mettent dans leur
sérail une femme comme nous mettons un oiseau
SÉR 190?
rare dans une volière, COMTE DE CAI'LUS, Acad. de
ces dames, OEuv. t. xn, p. 31, daus POUGÊNS. ||Fig.
Chaque femme de Paris rassemble dans son ap-
partement un sérail d'hommes plus femmes qu'elle,
qui savent rendre à la beauté toute sorte d'hom-
mages, hors celui du coeur dont elle est digne,
1. J. ROUSS. Lett. à d'Àlemb. || 3° Toutes les
femmes qui sont dans le sérail, avec leur suite.
Le sérail était en fête. || 4° Abusivement, maison
où quelqu'un tient des femmes de plaisir, et la
réunion même de ces femmes- Cette maison es t
un vrai sérail.
— HIST. XYI°S. Le grand seigneur en son serrail,
MONT. 1, 332. Lequel, ayant esté pris petit enfant
au siège de Patras, fut mignardement nourri au
sarrail, et puis affriandé de tous honneurs, D'AUB.
Hist. 1, 242. Prince voluptueux, et auquel un sé-
rail de femmes n'eust pas suffi, CARLOIX, n, 2.
— ÉTYM. Ital. sarraglio, du persan serai, palais,
hôtel.
f SÉRAN (sé-ran), «. Vi». || i° Instrument qui ser*.
à peigner le lin et le chanvre. || 2° Terme de ma-
rine. Se dit quelquefois du chanvre qui reste après
l'extraction du premier brin.
— HIST. xin° s. Tant i erent [les épines y étaient]
espessement Drues et poignans con cerens, BAU-
DOUIN DE CONDÉ, t. I, p. 227. Conscience le foule,
conscience le froisse ; Conscience le point plus que
serans ne broisse [brosse], J.DE MEUNG, Test. -1576.
Il xve s. Vous nous nicqùez ou nous faites les bées,
Monstrant vos yeux plus agus que serences,
G. CHASTEL, Expos, sur vérité mal prise.
— ÉTYM. Berry, seran, serain, seron; picard,
cherain (voy. SÉRANCER).
f SÉRANÇAGE (sé-ran-sa-j'), s. m. Action de sé-
rancer ; résultat de cette action.
t SÉRANCER (sé-ran-sé. Le c prend une cédille
devant a et 0 : sérançant, sérançons), v. a. Diviser
la filasse du chanvre et du lin avec le séran poui
la rendre propre à être filée. Leur peau [des héris-
sons], dont on ne fait maintenant aucun usage,
servait autrefois de vergette et de frottoir pour sé-
ranew le chanvre, BUFF. Quadrup. t. n, p. 3-14.
— HIST. xnr s. Carete qui maine lin, six deniers
[de péage]; et s'il est chierenchiés.... TAILLAR,
p. 18. Il xvie s..Finalement le chanvre est assorti,
pour les divers ouvrages où l'on le destine ; et se-
lon iceux, broie, serancé, peigné, filé, et converti
en toiles et cordages, 0. DE SERRES, 732.
— KTYM. Picard, cheraincher ; du bas-allom.
schrantsen, déchirer, moyen haut-allem. scliren-
sen; anc. haut-allem. schrans, déchirure. La for-
mation.régulière aurait dû êtreécrancer, dit Diez;
mais la prononciation romane réduisit le mot s
srantzen, d'où, par adoucissement, serancer-
f SÉRANCEUR (sé-ran-seur), s. 7)1. Ouvrier qui
sérance, ou qui fabrique des sérans.
f SÉRANÇOIR (sé-ran-soir), s. m. Se du quel-
quefois pour séran.
SÉRANCOLIN (sé-ran-ko-lin), s. m. Marbre des
Pyrénées, de couleur d'agate, ainsi nommé du lieu
d'où on le tire.
t SÉRAPÉUM (sé-ra-pé-om'), s. m. Voy. SÉRA-
PION.
SÉRAPHIN (sé-ra-fin), s. m. Ange de la pre-
mière hiérarchie. Instruits d'un si haut mystère
[la Trinité], et étonnés de sa profondeur incompré-
hensible, nous couvrons notre face devant Dieu
avec les séraphins que vit Isaïe, et nous adorons
avec eux celui qui est trois fois saint, BOSS. Hist.
11,. 6. Je crus entendre la voix d'un séraphin, lors-
que cet homme me dit en posant le sac sur une
table : Seigneur Gil Blas, voilà ce que Mme la mar-
quise vous envoie, LESAGE, Gil Bl. iv, \ 5.
— HIST. xn 0 s. Deserve [qu'il mérite] la haute
corone Que Deus à ses chers amis done Durable-
ment od lui sans fin, En la compaigne serafin,
BENOÎT, 1, v. 7950. || xve s. Et se interprète séraphin
ardent charité en amour de Dieu, Bibl. des ch.
6e série, t. 11, p. 4 34.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. séraphin; catal.
serafi; ital. seraphino; du latin seraphim, grec
o-EpïçEiix, de l'hébreu seraphim, anges de feu,
plur. de seraph, ardent, brûlant.
SÉRAPHIQUE (sé-ra-fi-k'J, adj. || i" Qui appar-
tient aux séraphins. Ardeur séraphique. || 2" Ordre
séraphique, famille séraphique, institut séraphique,
noms donnés à l'ordre des religieux franciscains.
François d'Assise, fondateur de l'ordre séraphique,
disait aux cigales et aux lièvres : chantez, ma soeui
la cigale; broutez, mon frère le levraut, VOLT.
Dict. phil. Genèse. || Vision, séraphique, se dit par-
ticulièrement d'une extase de saint François d'As-
aussi prose ; ainsi dite parce qu'elle se chante aux
messes solennelles, après le graduel et l'alleluia.
Le Stabat mater, le • Yictimx paschali laudes, le'
Dies iree, le Lauda Sion et le Veni, sancte Spi-
ritus sont les séquences les ,plus célèbres. Sainte
Rotecarde.... mourut à la grand'messe, comme elle
l'avait prédit, pendant la séquence ; c'est ce qu'on
appelle la prose, BOSS. Déf. trad. commun, il, H.
— HIST. xm' s. Et quant l'en a dit l'epistle et
la séquence, Ass. de J. i, 30. || xive s. Comment le
roy Robert, fils de Hue Capet,'ful bien morigihé
et grand clerc, et comment il fit plusieurs nobles
séquences de l'Eglise, Chr. de St-Denis, 1.1, f° 2) 3,
dans LACURNE. [1 xvi° s. Nombrer voulus tout par
ordre et séquence Les tiens ayeulx, MAROT, IV,
145..
— ÉTYM. Bas-lat. sequentia, séquence, le même
que sequentia, suite: '
SÉQUESTRATION (sé-kè-stra-sion; en vers, de
cinq syllabes), s. f. || i" Action par laquelle on met
en séquestre ; état de ce qui est séquestré. Séques-
tration de biens. Séquestration de personnes. || Fig.
Un je ne sais quoi vous attire à la séquestration
du Créateur, BOSS. Lelt. Corn. -106. || 2° Séquestra-
tion de personne, action d'arrêter et de détenir il-
légalement une personne. Si la détention ou sé-
questration a duré plus d'un mois, la peine sera
celle des travaux forcés à perpétuité, Code pén.
art. 342. || 3" Mesure de police sanitaire ayant pour
but d'isoler absolument des animaux sains ceux
qui sont affectés ou suspects de maladies conta-
gieuses, afin de prévenir la contagion.
— HIST. xvi° s. Le pape ne peut user en France
de séquestration réelle en matière beneficiale ou
autre ecclésiastique, p. PITHOU, 32.
— ÉTYM. Lat. sequestrationem, de sequestrare,
séquestrer.
SÉQUESTRE (sé-kè-str'), s. m. \\ 1° État d'une
chose en litige remise en main tierce par ordre de
la justice, ou par convention des parties, jusqu'à
ce qu'il soit réglé à qui elle appartiendra. Le roi
[Philippe le Bel] convoqua une grande assemblée
à Tours, pour résoudre, en la présence du
pape et en la sienne, quel usage on ferait du bien
des templiers mis en séquestre, VOLT. Hist. pari.
iv. Le roi de Prusse avait délogé les Suédois de
cette île [Usedom],- et s'en était saisi, aussi bien
que de Stettin, qu'il gardait en séquestre, m. Char-
les XII, 8. Le séquestre est ■ ou conventionnel, ou
judiciaire, Code Nap. art. K 955. || Combien pour
avoir mis leur honneur en séquestre Ont-elles....
RÉGNIER, Sat. xm. || 2" Il se dit aussi des person-
nes. Mettre une fille en séquestre dans un monas-
tère. Les parents s'accordèrent à mettre cette
jeune fille en séquestre chez telle dame. ||3° La
chose séquestrée. Le séquestre a été dilapidé par
un gardien infidèle. || 4° Celui entre les mains de
qui les choses ont été mises en séquestre. Choisir
un séquestre solvable. j| 5° Terme de pathologie.
' Portion d'os nécrosée, ainsi appelée parce qu'elle
se séparé du reste de l'os encore vivant. || Il se dit
aussi de toute portion» privée de vie d'un tissu
quelconque qui reste enclavée dans le tissu encore
vivant, bien qu'elle en soit distincte et s'en sépare
plus ou moins vite.
— HIST. xv° s. Or vive autant que il peult; car
de ce fer mourir luy convient ; ces paroles finies,
elle mist le fer en lieu séquestre, Perceforest, t. iv,
f° US. || xvi° s. En simple saisine ne se fait aucun
rétablissement; ains un simple ajournement; et
n'y a lieu de recreance ni séquestre, LOYSEL, 703.
Séquestre garde, et la main de justice ne dessaisit
et ne prejudicie à personne, m. 769.
— ÉTYM. Provenç. séquestre ; espagn. secuestro ;
ital. sequestro; de sequestrum, chose séquestrée, ou
sequester, celui qui séquestre, probablement celui
qui intervient, de sequi, suivre, d'après les -étymo-
logistes latins, approuvés par Corssen.
SÉQUESTRE, ÉE (sé-kè-stré, strée), part, passé
de séquestrer. || i° Mis en séquestre. Ses biens sont
séquestrés. || 2° Fig. Séparé de, isolé de. La mo-
destie ou plutôt la réserve naturelle à de superbes
esclaves séquestrées de la société des hommes
[dans les harems] ne peut balancer les prestiges
de ces courtisanes exercées, RAYNAL, Hist. phil.
iv, 9. || Absolument. Qui vit solitaire. La raison
d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens
séquestrés, LA FONT. Fabl. vin, -10. Je suis plus
séquestrée que jamais, je ne puis m'accoutumer à
tout ce que je vois, MAINTENON, Lett. au duc de
Noaill. 22 mai i 7H.
SÉQUESTRER (sé-kèrstré), v. a. || 1° Mettre quel-
que chose en séauestre. On a séquestré ses biens,
SËR
ses revenus. Le pape Urbain VIII avait obtenu
qu'on séquestrât cette province [la Valteline] entre
ses mains, et ne désespérait pas de la garder, VOLT.
Moeurs, fia. || 2° Mettre à part, mettre de côté. Il
avait séquestré les meilleurs effets pour frauder
les héritiers de sa femme, Dict. de . l'Acad. Foui-
ne' s'en point servir aux plus rigoureux mois, Dans
le fond d'un grenier on séquestra le bois, BOIL.
Sat. x. || 3° Renfermer illégalement une personne.
|| 4° Fig. Écarter, séparer des personnes d'avec
quelques autres. Lorsque Ozias, frappé de la lèpre
paiMin coup manifeste de la main de Dieu, prit
la fuite tout hors de lui-même, on entendit bien
que la volonté de Dieu était qu'on le séquestrât,
selon la loi, de la société du peuple, BOSS. 5° avert.
57. Il étudiait encore en troisième, lorsqu'il lui,
resta d'une maladie une surdité assez considéra-
ble qui le séquestra presque entièrement du com-
merce des hommes, du moins du commerce inu-
tile, FONTEN. Amontons. En le séquestrant tout à
fait du commerce des hommes qu'il fuit, quel
mal lui fait-on? j. j. ROUSS. A" dial. |] 5° Se dit en
parlant d'animaux atteints de maladie contagieuse.
116° Se séquestrer, v. réfl. Se mettre, se tenir loin
du commerce des hommes. Certains saints, Pour
mieux vaquer à leurs pieux desseins, Se séques-
traient, vivaient comme des anges, LA FONT. Diable.
Je me suis séquestrée du monde, parce que je me
suis aperçue que j'ai assez d'affaires en moi-même,
BOSS. Vêture d'une postulante bernardine, 3. Je
pris la vie en dégoût et le monde en horreur; je
ne désirais plus que - de m'en séquestrer, STAAL,
Mém. t. m, p. -H 7.
— HIST. xvie s. Ce n'est pas assez de s'estre es-
carté du peuple; ce n'est pas assez-de changer de
place'; il se fault escarter des conditions popu-
laires qui sont en nous; il se fault séquestrer
et r'avoir de soy, MONT, I, 275. Nous nous
préférons aux aultres animaux et nous séques-
trons de leur condition et société, m. n, 205.
Quant les preuves des possessions sont incer-
taines,... les choses contentieuses sont séquestrées,
LOYSEL, 768. Et sçauront ceux qui seront pestifé-
rés, et les feront séquestrer, PARÉ, XXIV, -I i.
— ÉTYM. Provenç. sequestrar ; espagn. secuestrar ;
ital. sequestrare; du lat. sequestrare, de sequestrum,
séquestre.
SEQUIN (se-kin), s. m. Monnaie d'or qui avait
cours en Italie, où sa valeur était de U à < 2 francs,
et qui a cours en Egypte où elle vaut 6 francs.
— ÉTYM. Ital. zecchino, de zecca, atelier moné-
taire, qui vient de l'arabe sekkah, coin servant à
frapper la monnaie.
■[ SEQUOIA (sé-ko-ia), s. m. Nom d'un arbre gi-
gantesque de la Californie; il vient du nom d'un
Indien; on avait d'abord nommé cet arbre welling-
tonia.
f SÉRAC (sé-rak), s. ni. |11° On donne le nom de.
sérac dans nos montagnes à une espèce de fromage
blanc et compacte, SAUSSURE, Toy. Alpes, t. vu,
p. 254. Il 2° Par assimilation de forme, nom, en
Savoie, de grandes masses de glaces plus ou
moins compactes, sur le Mont-Blanc. '
— ÉTYM. Voy. SÉRACÉE.
f SÉRACÉE (sê-ra-sée), s. f. Lait caillé .dont on
a séparé le petit-lait et qui fait masse ; dite aussi
séret, brocotte, recuite.
— ÉTYM. J. J. Rousseau écrit céracée (voy. ce
mot); mais cette orthographe n'est pas bonne; sé-
racée vient de sérum, petit-lait.
SERAI (je), fut. du verbe être.
f SERAI (sé-ré), s. m. Mauvaise orthographe pour
séret.
SÉRAIL (sé-rall, Il mouillées), s. m. |] 1° Palais
de l'empereur, des princes et de quelques grands
en Turquie. Le sultan a des sérails dans plusieurs
villes. Le Grand Seigneur.... dans son superbe sé-
rail, PASC. Pens. m, 3, édit. HAVET. Nourri dans le
sérail, j'en connais les détours, RAC. Bajas. iv, 7".
On lui permit [à l'ambassadeur moscovite] d'avoir
un sérail, c'est-à-dire un palais dans le quartier
des Francs, VOLT. Charles XII, 5. || 2° Plus ordi-
nairement, mais improprement, partie du palais
où sont les femmes; le véritable nom est harem.
On dit que le roi de Maroc a, dans son sérail,
des femmes blanches, des femmes noires, des
femmes jaunes, MONTESQ. Esp. xvi, 6. La raison,
l'humanité, la justice réclament contre ces se-'
rails odieux où l'on sacrifie à la passion brutale
ou dédaigneuse d'un seul homme la liberté et le
coeur de plusieurs femmes, BUFF. Hist. nat. hom.
OEuv. t. iv, p. 257. Les grands mettent dans leur
sérail une femme comme nous mettons un oiseau
SÉR 190?
rare dans une volière, COMTE DE CAI'LUS, Acad. de
ces dames, OEuv. t. xn, p. 31, daus POUGÊNS. ||Fig.
Chaque femme de Paris rassemble dans son ap-
partement un sérail d'hommes plus femmes qu'elle,
qui savent rendre à la beauté toute sorte d'hom-
mages, hors celui du coeur dont elle est digne,
1. J. ROUSS. Lett. à d'Àlemb. || 3° Toutes les
femmes qui sont dans le sérail, avec leur suite.
Le sérail était en fête. || 4° Abusivement, maison
où quelqu'un tient des femmes de plaisir, et la
réunion même de ces femmes- Cette maison es t
un vrai sérail.
— HIST. XYI°S. Le grand seigneur en son serrail,
MONT. 1, 332. Lequel, ayant esté pris petit enfant
au siège de Patras, fut mignardement nourri au
sarrail, et puis affriandé de tous honneurs, D'AUB.
Hist. 1, 242. Prince voluptueux, et auquel un sé-
rail de femmes n'eust pas suffi, CARLOIX, n, 2.
— ÉTYM. Ital. sarraglio, du persan serai, palais,
hôtel.
f SÉRAN (sé-ran), «. Vi». || i° Instrument qui ser*.
à peigner le lin et le chanvre. || 2° Terme de ma-
rine. Se dit quelquefois du chanvre qui reste après
l'extraction du premier brin.
— HIST. xin° s. Tant i erent [les épines y étaient]
espessement Drues et poignans con cerens, BAU-
DOUIN DE CONDÉ, t. I, p. 227. Conscience le foule,
conscience le froisse ; Conscience le point plus que
serans ne broisse [brosse], J.DE MEUNG, Test. -1576.
Il xve s. Vous nous nicqùez ou nous faites les bées,
Monstrant vos yeux plus agus que serences,
G. CHASTEL, Expos, sur vérité mal prise.
— ÉTYM. Berry, seran, serain, seron; picard,
cherain (voy. SÉRANCER).
f SÉRANÇAGE (sé-ran-sa-j'), s. m. Action de sé-
rancer ; résultat de cette action.
t SÉRANCER (sé-ran-sé. Le c prend une cédille
devant a et 0 : sérançant, sérançons), v. a. Diviser
la filasse du chanvre et du lin avec le séran poui
la rendre propre à être filée. Leur peau [des héris-
sons], dont on ne fait maintenant aucun usage,
servait autrefois de vergette et de frottoir pour sé-
ranew le chanvre, BUFF. Quadrup. t. n, p. 3-14.
— HIST. xnr s. Carete qui maine lin, six deniers
[de péage]; et s'il est chierenchiés.... TAILLAR,
p. 18. Il xvie s..Finalement le chanvre est assorti,
pour les divers ouvrages où l'on le destine ; et se-
lon iceux, broie, serancé, peigné, filé, et converti
en toiles et cordages, 0. DE SERRES, 732.
— KTYM. Picard, cheraincher ; du bas-allom.
schrantsen, déchirer, moyen haut-allem. scliren-
sen; anc. haut-allem. schrans, déchirure. La for-
mation.régulière aurait dû êtreécrancer, dit Diez;
mais la prononciation romane réduisit le mot s
srantzen, d'où, par adoucissement, serancer-
f SÉRANCEUR (sé-ran-seur), s. 7)1. Ouvrier qui
sérance, ou qui fabrique des sérans.
f SÉRANÇOIR (sé-ran-soir), s. m. Se du quel-
quefois pour séran.
SÉRANCOLIN (sé-ran-ko-lin), s. m. Marbre des
Pyrénées, de couleur d'agate, ainsi nommé du lieu
d'où on le tire.
t SÉRAPÉUM (sé-ra-pé-om'), s. m. Voy. SÉRA-
PION.
SÉRAPHIN (sé-ra-fin), s. m. Ange de la pre-
mière hiérarchie. Instruits d'un si haut mystère
[la Trinité], et étonnés de sa profondeur incompré-
hensible, nous couvrons notre face devant Dieu
avec les séraphins que vit Isaïe, et nous adorons
avec eux celui qui est trois fois saint, BOSS. Hist.
11,. 6. Je crus entendre la voix d'un séraphin, lors-
que cet homme me dit en posant le sac sur une
table : Seigneur Gil Blas, voilà ce que Mme la mar-
quise vous envoie, LESAGE, Gil Bl. iv, \ 5.
— HIST. xn 0 s. Deserve [qu'il mérite] la haute
corone Que Deus à ses chers amis done Durable-
ment od lui sans fin, En la compaigne serafin,
BENOÎT, 1, v. 7950. || xve s. Et se interprète séraphin
ardent charité en amour de Dieu, Bibl. des ch.
6e série, t. 11, p. 4 34.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. séraphin; catal.
serafi; ital. seraphino; du latin seraphim, grec
o-EpïçEiix, de l'hébreu seraphim, anges de feu,
plur. de seraph, ardent, brûlant.
SÉRAPHIQUE (sé-ra-fi-k'J, adj. || i" Qui appar-
tient aux séraphins. Ardeur séraphique. || 2" Ordre
séraphique, famille séraphique, institut séraphique,
noms donnés à l'ordre des religieux franciscains.
François d'Assise, fondateur de l'ordre séraphique,
disait aux cigales et aux lièvres : chantez, ma soeui
la cigale; broutez, mon frère le levraut, VOLT.
Dict. phil. Genèse. || Vision, séraphique, se dit par-
ticulièrement d'une extase de saint François d'As-
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