Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1906
SÉP
•|-SEPTUlE(sè-ptu-r),s. m. Terme de botanique.
Cloison qui partage l'anthère des orchidées en
deux loges.
— ÉTYM. Diminutif de' septum, cloison, de sep-
tus, part, passif de sêpire, dénominatif de sêpes,
haie, cloison.
t SEPTUM (sè-ptom'), s. jft. Terme d'anatomie.
Nom donné à certaines cloisons membraneuses
ou charnues, qui séparent deux cavités. |] Septum
médian, la cloison qui sépare les deux ventricules
ou les deux oreillettes du coeur. j| Septum staphy-
lin, le voile du palais. || Septum lucidum [cloison
transparente], la cloison médullaire très-mince qui
sépare les deux grands ventricules du cerveau.
— HIST. xvie s. Il y a au coeur deux ventricules
séparés par un septum, ou entre-moyen, ou mur
mettoyen, un dextre et l'autre senestre, PARÉ, n,4 2.
— ÉTYM. Lat. septum, cloison, de septus, part,
passé de sepire,dénominatifde sepes, haie, cloison.
| SEPTUOR (sè-ptu-or), s. m. Terme de musique.
Morceau pour sept voix ou pour sept instruments ;
quand on parle d'instruments, on compte toutes
les parties; quand le septuor est pour les voix,
on ne compte que les voix, on ne compte pas les
accompagnements. Le septuor vocal des Hugue-
nots, de Meyerbeer. Le septuor instrumental de
Hummel/pour piano, flûte, clarinette,' cor, alto,
violoncelle, basse et contre-basse. Le septuor de
Beethoven, pour clarinette, cor, basson, violon,
alto, basse et contre-basse. Le fameux septuor du
Roi Théodore [opéra de Paisiello] fut un pasMm-
mense dans l'art de jeter de l'intérêt sur les
scènes lyriques à personnages nombreux, FÉTIS,
la Musique, xi, 4 8.
— ÉTYM. Mot lormé de septem, sept, avec la
finale de quatuor, parce que le quatuor, présen-
tant l'harmonie complets, est le modèle de tous
les morceaux où il y a im plus grand nombre de
parties récitantes.
SEPTUPLE (sè-ptu-pl'), adj. \\l° Oui vaut sept
fois autant. Une valeur septuple d'une autre.
|| 2" S. m. Gagner le septuple.
— HIST. xvi 0 s. Septuple, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. septuplus, de septem, sept.
SEPTUPLÉ, ÉE (sè-ptu-plé, plée), part, passé de
septupler. Une somme septuplée.
SEPTUPLER (sè-ptu-plé), v. a, Rendre sept fois
aussi grand. Il a septuplé son revenu.
— ÉTYM. Septuple. ^
SÉPULCRAL, ALE (sé-pul-kral, kra-1'), adj.
lit" Qui appartient, qui a rapport au sépulcre.
Préparez les cyprès, et l'urne sépulcrale, VOLT.
Olymp. v, 3. Chaque tribu distingua les tombeaux
de ses soldats par des pierres sépulcrales, sur les-
quelles on avait eu soin d'inscrire leurs noms et
ceux de leurs pères, BARTHÉL. Anach. ch. 4 3.
Ainsi, sur les confins de la nuit sépulcrale, L'af-
freuse mort au fond de la coupe fatale Laisse en-
core pour lui quelques gouttes de miel, DELILLE,
Trois règn. vm. Parmi les édifices sépulcraux
dont on avait montré les restes à Diodore de Sicile
sur le penchant de la montagne libyque, LETRONKE,
Instit. Méin. acad. inscr. t. rx, p. 37G. || Colonne
sépulcrale, colonne élevée sur un tombeau, avec
une inscription gravée sur sa base. || Chapelle sépul-
crale, chapelle destinée à contenir des tombeaux.
Il Lampe sépulcrale, lampe qu'on tient allumée
auprès d'un tombeau. || Statue, figure sépulcrale,
statue, figure destinée' à décorer un tombeau.
Il 2° Fig. Qui a l'apparence' de la mort, du sépul-
cre. Cet homme a une figure sépulcrale. |Je me
▼eux divertir de mes pensées mélancoliques; ces
imaginations sépulcrales usent bien souvent
l'âme auparavant .e corps, CYR. DE BERG. Péd.
joué, H, 8. Et d'une bouche sépulcrale M'annonce
que l'heure fatale Ramène le démon du bruit,
CRESSET, Ombr. || Voix sépulcrale, voix sourde, qui
semble partir d'un sépu-cre. || Organe sépulcral,
l'organe de la voix, lorsqu'il est rauque et sourd.
Ouvrant à peine un sépulcral organe : Père éter-
nel ! dit la soeur Bibiane, GRESSET, Ver-vert, iv.
— ÊTYM. Lat. sepulcralis, de sepulcrum, sépulcre.
SÉPULCRE (sé-pul-kr'), s. m. \\ i° Tombeau, en
parlant des anciens. Les sépulcres de l'Egypte.
Il Le saint sépulcre, le sépulcre où Jésus-Christ fut
déposé après sa mort. |l Le Saint-Sépulcre, nom
d'une église à Jérusalem contenant, à ce qu'on
croit, le sépulcre où fut mis Jésus-Christ. || Cha-
noine du Saint-Sépulcre, chanoines institués par
Godefroy de Bouillon pour desservir cette église.
Il Chevaliers du Saint-Sépulcre, ordre militaire
fondé sn 4492 par Alexandre VI. || Fig. Dans le
langage de l'Écriture, des sépulcres blanchis, des
SÊP
hypocrites; locution tirée de ce que, les tombeaux
étant impurs chez les Juifs, on avait soin de les
blanchir à la chaux, pour avertir de ne pas s'en
approcher; de sorte que le sépulcre, blanc au de-
hors, était impur au dedans.L'ambition fait trouver
ces expédients dangereux où, semblable à un sé-
pulcre blanchi, un juge artificieux ne garde que
les apparences de la justice, BOSS. le Tellier. Dé-
couvrant ....la puanteur de ces sépulcres blanchis,
MASS. Or. fun. Tilleroy. || 2° Dans le langage élevé
ou poétique, monument funéraire. Ou enveloppe
presque de même façon ceux qui naissent et ceux
qui sont morts : un berceau a quelque idée d'un
sépulcre; et c'est la marque de notre mortalité
qu'on nous ensevelisse en naissant, BOSS. 4 " ser-
mon, Nativité, 2. Lazare meurt ; son corps aban-
donné trouve à peine un peu de terre qui lui
serve de sépulcre, MASS. Carême, Mauv. riche. Si
la moindre persécution y venait [à Ferney] effrayer
mon indépendance, il y a partout des sépulcres,
rien ne se trouve plus aisément, VOLT. Lett. Mme
de St-Juliên, 3 mars 4 769. Dans un même sépul-
cre enferme-nous tous deux, ID. Scythes, iv, 6.
Il Fig. Oui, Pompée avec lui porte le sort du
monde, Et veut que notre Egypte en miracles
féconde Serve à sa liberté de sépulcre, ou d'ap-
pui, CORN. Pomp. 1, 4. La demeure de l'oisif est un
sépulcre, DIDER. Claude et Nér. 11, 29. || 3° Fig. Il
se dit de ce qui enveloppe, enferme comme un
sépulcre. Nos corps sont des sépulcres où nos âmes
sont gisantes et ensevelies, BOSS. Pensées chrét. 1.
Enfermé dans ce sépulcre blanc [un pays couvert
de neige], j'ignore où vous en êtes, VOLT. Lclt.
Mme du Deffant, 44 févr. 4 771.
— HIST. xn° s. Bastars, dist-il, vos me contra-
loiés; Par le sepucre où Jhesu fu couchiés, Jà
vostre drois n'en essera bailiés, Raoul de C. 4 57.
Il xme s. Vous ne meustes que pour la sainte terre
d'outre-mer, et pour le sépulcre et la sainte
crois conquerre, VILLEH. LXVI. || XVI° S. Cheval cou-
rant est un sepulchre ouvert, COTGRAVE. Enfer, que
théologiens appellent le sépulcre des morts éter-
nellement, BONIVARD, Amarligenée, p. 84.
— ÉTYM. Provenç. sépulcre; espagn. sepulcro;
ital. sepolcro ; du lat. sepulcrum, de même radical
que sepultura (voy. SÉPULTURE).
SÉPULTURE (sé-pul-tu-r'), ! s. f. || 1° Action de
mettre en terre un mort. Allons à nos martyrs
donner la sépulture, CORN. Poly. v, 6. Il parle de
lui et de,sa sépulture avec une humilité vraiment
chrétienne qui plaît et qui touche infiniment,
SÉV. 483. C'est à ce philosophe [Molière] que l'ar-
chevêque de Paris, Harlai, si décrié pour ses
moeurs, refusa les vains honneurs de la sépulture,
VOLT. Louis XIV, Écrivains, Molière. Lorsque le
curé de Saint-Sulpice, Languet.... refusa la sé-
pultur/3 à Mlle Lecouvreur, qui avait légué mille
francs à son église, ID. Lett. Mlle Clairon, 27 août
4 764. J'admirais la sagesse des anciens législa-
teurs qui imprimèrent un caractère de sainteté à
la sépulture et aux cérémonies, qui l'accompa-
gnent, BARTHÉL. Anach. ch. 8. L'Egypte est le pays
qui paraît avoir porté au plus haut point lei dé-
penses de la sépulture de ses rois ; il est -remar-
quable que Pausanias ne cite en Grèce aucun grand
monument de sépulture, QUATREMÈRE DE QUINCY,
Instit. ilêm. hist. et litt. anc. t. iv, p. 44 7. || Fig.
Ne pouvais-je saisir, déchirer le parjure, Donner
à ses lambeaux la mer pour sépulture? DELILLE,
Enéide, iv. |] Être privé de sépulture, rester sans
sépulture, n'être point mis en terre. Que de.corps
entassés ! que de membres épars, Prives de sé-
pulture! RAC. Esth. 1, 5. |] Être privé des honneurs
de la sépulture, ou, simplement, être privé de
la sépulture, n'être pas mis en terre avec les
cérémonies convenables,, usitées. Aussitôt qu'un
homme était mort [en Egypte], on l'amenait en
jugement; raccusateur public était écouté : s'il
prouvait que la conduite du mort-eût été mau-
vaise, on en condamnait la mémoire, et il était
privé delà sépulture, BOSS. Hist. m, 3. || Être privé
de la sépulture ecclésiastique, n'être point inhumé
en terre sainte. || 2° Il s'est dit quelquefois -pour
la mort, la fin de la vie. Vivez, régnez, seigneur,
jusqu'à la sépulture, Et laissez faire après ou
Rome ou la nature, CORN. Nie. 11, 3. J'en ai vu
[des chrétiens], que le temps prescrit par la na-
ture Etait près de pousser dedans la sépulture,
Dessus les échafauds presser ce dernier pas, Et
d'un jeune courage affronter le trépas, ROTROU,
Saint Genest, 11, 7. Reçut uns blessure Qui le mit
dans la sépulture, LA FONT. Fiancée. j| 3° Droit de
sépulture, le droit qu'on a d'être enterré en tel
SÉQ
lieu. Il Droits de sépulture, ce qui est dû à une
église pour l'inhumation d'un mort. || 4° Le lieu
où l'on enterre les morts. Saint-Denis est la sépul-
ture des rois de France. Nous voyons dans l'Écri-
ture que les méchants rois étaient privés de la
sépulture de leurs ancêtres, BOSS. Hist. ni, 3.
Parmi ces tombeaux, Des princes de ma race an-
tiques sépultures, RAC. Phèdre, v, 4. Avant Adrien,
les empereurs n'eurent certainement pas d'autre
sépulture que celle d'Auguste, SAINTE-CROIX, Instit.
Mém. hist. et litt. anc. t. n, p. 550. || Il se dit
quelquefois pour tombeau. M. le Tellier l'avait
bien connu, que cette dignité et cette gloire dont
on l'honorait n'était qu'un titre pour la sépulture.
FLÉCH. le Tellier
— HIST. xne s. L'evesques chante la messe hau-
tement.... Puis enfuirent le vasal combatant; S3
sepouture sevent bien li auquant, Raoul de Camb.
4 45. H XIII 0 s. Là sus enmi celé costure Me fêtes
uïie sepouture Entre ce plain et ce jardin, Ren.
40094. Et furent ses os gardés en un escrin et en-
fouis à Saint Denis en France, là où il avoit eslue
sa sépulture, ouquel lieu il fut enterré, JOINV. 303.
Après je eslis et voudré avoir ma sepouture en
Val nostre Dame, DU CANGE, sepultura. || xive s.
Homme ne femme de ladite ville et franchise ne
y doivent [au cimetière] rien paier de sebolture,
mais ce qu'il leur plaira tant seulement, ID. ib.
|| xv" s. Qui estoit cestuy qui est gisant Sous ceste
froide sépulture ? Un riche avare qui, vivant, Ne
buvpit que l'eau toute pure, BASSELIN, Lvn. N'y
est mémoire d'eulx [des Français en Sicile] que
pour les sépultures de leurs prédécesseurs, COMM.
VI, 3. Il xvic s. Platon, en ses Lois, ordonne sépul-
ture ignominieuse à celuy qui a privé son plus
proche et plus amy, sçavoir est soy mesme, de la
vie et du cours des destinées, MONT, n, 28.
— ÉTYM. Provenç. sepultura, sebultura ; espagn.
sepultura; ital. sepoltura; du lat. sepultura, de
sepultum, supin de sepelire.
SÉQUELLE (sé-kè-1'), s. f. || 1°Terme familier de
mépris. Certain nombre de gens qui suivent quel-
qu'un, attachés aux intérêts de quelqu'un ou d'un
parti. Fuyez le monde et sa séquelle, LA FONT
Soeur Jeanne. Que maudit soit Ovide et toute sa
séquelle! TH. CORN. Berger extrav. vi, 3. M. de Ri
chelieu ne le, craignait [M. de Luxembourg] ni à
pied ni à cheval, ni lui ni sa séquelle, ST-SIM. 4 9,
223. En parlant ainsi, ce juge sortit de la salle avec
sa séquelle, c'est-à-dire avec son secrétaire et le
commissaire, LESAGE, Est. Gonz. 40. Je vois
avec componction Que, dans l'infernale séquelle, Il
[Frédéric II] sera, près de Cicéron Et d'Aristide et
de Platon, Ou vis-à-vis de Marc-Aurèle, VOLT. Ép.
74. Il 2° Suite, kyrielle, en parlant des choses. Cet
homme est venu me faire une longue séquelle de
questions ridicules, Dict. de VAcad. || 3° Dîme de
séquelle, nom qu'on donnait, dans quelques provin-
ces, à une dîme que le curé percevait, hors des ter-
res de sa dîmerie, par le droit qu'il avait de .suivre
le laboureur allant cultiver des terres étrangères.
— HIST. xive s. La monstre Raymon, escuier, et
de deux autres escuiers de sa compagnie et so-
quele.... Quittance de 4369, Bibl. de l'École des
Charles, 3» série, t. 11, p. 4 28. || XT° s. Et tout in-
continent s'enfuyt de la ville ledit messire Raiz de
Luitre et toute sa séquelle [parti], COMM. II, 3. Se-
il eust voulu asseurer dudit mariage le duc de
Guyenne et le connectable et plusieurs autres, ilz
et leurs séquelles se feussent tournez des siens
contre le roy, ID. ni, 2. Faces sont belles ; Poignants-
mamelles Valent or fin; Mais les séquelles Sont
moult crueles A la parfin, Blason des faulces
amours, p. 285, dans LACURNE. || XVI" S. Combien
que lors ferme-amour avec elle De vrais subjets
eust petite séquelle, MAROT, I, 4 95. Ceux-là [maux]
sont excusables, qui se contentent de leur posses-
sion sur .nous, sans l'estendre et sans introduire
leur séquelle, MONT, IV, 274. ,
— ÉTYM. Provenç. sequela, conséquence, sé-
quelle; espagn. sequela; ital. sequela, seguela;
du latin sequela, de sequi (voy. SUIVRF).
4. SÉQUENCE (sé-kan-s'), s.f.\\ 1° Terme de jeux
de cartes. Suite d'au moins trois cartes de la
même couleur. Séquence de roi de coeur. Séquence,
de dame de pique. Les tierces, les quatrièmes,
les quintes sont des séquences. || 2° Arrangement
particulier" donné aux jeux de cartes par chaque
fabricant.
— ÉTYM. Lat. sequentia (QUICHERAT, Addenda),
suite, de sequens (voy. SUIVRE).
f 2. SÉQUENCE (sé-kan-s'-), s. f. Pièce de plain-
chant en vers mesurés et rimes, qu'on appelle
SÉP
•|-SEPTUlE(sè-ptu-r),s. m. Terme de botanique.
Cloison qui partage l'anthère des orchidées en
deux loges.
— ÉTYM. Diminutif de' septum, cloison, de sep-
tus, part, passif de sêpire, dénominatif de sêpes,
haie, cloison.
t SEPTUM (sè-ptom'), s. jft. Terme d'anatomie.
Nom donné à certaines cloisons membraneuses
ou charnues, qui séparent deux cavités. |] Septum
médian, la cloison qui sépare les deux ventricules
ou les deux oreillettes du coeur. j| Septum staphy-
lin, le voile du palais. || Septum lucidum [cloison
transparente], la cloison médullaire très-mince qui
sépare les deux grands ventricules du cerveau.
— HIST. xvie s. Il y a au coeur deux ventricules
séparés par un septum, ou entre-moyen, ou mur
mettoyen, un dextre et l'autre senestre, PARÉ, n,4 2.
— ÉTYM. Lat. septum, cloison, de septus, part,
passé de sepire,dénominatifde sepes, haie, cloison.
| SEPTUOR (sè-ptu-or), s. m. Terme de musique.
Morceau pour sept voix ou pour sept instruments ;
quand on parle d'instruments, on compte toutes
les parties; quand le septuor est pour les voix,
on ne compte que les voix, on ne compte pas les
accompagnements. Le septuor vocal des Hugue-
nots, de Meyerbeer. Le septuor instrumental de
Hummel/pour piano, flûte, clarinette,' cor, alto,
violoncelle, basse et contre-basse. Le septuor de
Beethoven, pour clarinette, cor, basson, violon,
alto, basse et contre-basse. Le fameux septuor du
Roi Théodore [opéra de Paisiello] fut un pasMm-
mense dans l'art de jeter de l'intérêt sur les
scènes lyriques à personnages nombreux, FÉTIS,
la Musique, xi, 4 8.
— ÉTYM. Mot lormé de septem, sept, avec la
finale de quatuor, parce que le quatuor, présen-
tant l'harmonie complets, est le modèle de tous
les morceaux où il y a im plus grand nombre de
parties récitantes.
SEPTUPLE (sè-ptu-pl'), adj. \\l° Oui vaut sept
fois autant. Une valeur septuple d'une autre.
|| 2" S. m. Gagner le septuple.
— HIST. xvi 0 s. Septuple, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. septuplus, de septem, sept.
SEPTUPLÉ, ÉE (sè-ptu-plé, plée), part, passé de
septupler. Une somme septuplée.
SEPTUPLER (sè-ptu-plé), v. a, Rendre sept fois
aussi grand. Il a septuplé son revenu.
— ÉTYM. Septuple. ^
SÉPULCRAL, ALE (sé-pul-kral, kra-1'), adj.
lit" Qui appartient, qui a rapport au sépulcre.
Préparez les cyprès, et l'urne sépulcrale, VOLT.
Olymp. v, 3. Chaque tribu distingua les tombeaux
de ses soldats par des pierres sépulcrales, sur les-
quelles on avait eu soin d'inscrire leurs noms et
ceux de leurs pères, BARTHÉL. Anach. ch. 4 3.
Ainsi, sur les confins de la nuit sépulcrale, L'af-
freuse mort au fond de la coupe fatale Laisse en-
core pour lui quelques gouttes de miel, DELILLE,
Trois règn. vm. Parmi les édifices sépulcraux
dont on avait montré les restes à Diodore de Sicile
sur le penchant de la montagne libyque, LETRONKE,
Instit. Méin. acad. inscr. t. rx, p. 37G. || Colonne
sépulcrale, colonne élevée sur un tombeau, avec
une inscription gravée sur sa base. || Chapelle sépul-
crale, chapelle destinée à contenir des tombeaux.
Il Lampe sépulcrale, lampe qu'on tient allumée
auprès d'un tombeau. || Statue, figure sépulcrale,
statue, figure destinée' à décorer un tombeau.
Il 2° Fig. Qui a l'apparence' de la mort, du sépul-
cre. Cet homme a une figure sépulcrale. |Je me
▼eux divertir de mes pensées mélancoliques; ces
imaginations sépulcrales usent bien souvent
l'âme auparavant .e corps, CYR. DE BERG. Péd.
joué, H, 8. Et d'une bouche sépulcrale M'annonce
que l'heure fatale Ramène le démon du bruit,
CRESSET, Ombr. || Voix sépulcrale, voix sourde, qui
semble partir d'un sépu-cre. || Organe sépulcral,
l'organe de la voix, lorsqu'il est rauque et sourd.
Ouvrant à peine un sépulcral organe : Père éter-
nel ! dit la soeur Bibiane, GRESSET, Ver-vert, iv.
— ÊTYM. Lat. sepulcralis, de sepulcrum, sépulcre.
SÉPULCRE (sé-pul-kr'), s. m. \\ i° Tombeau, en
parlant des anciens. Les sépulcres de l'Egypte.
Il Le saint sépulcre, le sépulcre où Jésus-Christ fut
déposé après sa mort. |l Le Saint-Sépulcre, nom
d'une église à Jérusalem contenant, à ce qu'on
croit, le sépulcre où fut mis Jésus-Christ. || Cha-
noine du Saint-Sépulcre, chanoines institués par
Godefroy de Bouillon pour desservir cette église.
Il Chevaliers du Saint-Sépulcre, ordre militaire
fondé sn 4492 par Alexandre VI. || Fig. Dans le
langage de l'Écriture, des sépulcres blanchis, des
SÊP
hypocrites; locution tirée de ce que, les tombeaux
étant impurs chez les Juifs, on avait soin de les
blanchir à la chaux, pour avertir de ne pas s'en
approcher; de sorte que le sépulcre, blanc au de-
hors, était impur au dedans.L'ambition fait trouver
ces expédients dangereux où, semblable à un sé-
pulcre blanchi, un juge artificieux ne garde que
les apparences de la justice, BOSS. le Tellier. Dé-
couvrant ....la puanteur de ces sépulcres blanchis,
MASS. Or. fun. Tilleroy. || 2° Dans le langage élevé
ou poétique, monument funéraire. Ou enveloppe
presque de même façon ceux qui naissent et ceux
qui sont morts : un berceau a quelque idée d'un
sépulcre; et c'est la marque de notre mortalité
qu'on nous ensevelisse en naissant, BOSS. 4 " ser-
mon, Nativité, 2. Lazare meurt ; son corps aban-
donné trouve à peine un peu de terre qui lui
serve de sépulcre, MASS. Carême, Mauv. riche. Si
la moindre persécution y venait [à Ferney] effrayer
mon indépendance, il y a partout des sépulcres,
rien ne se trouve plus aisément, VOLT. Lett. Mme
de St-Juliên, 3 mars 4 769. Dans un même sépul-
cre enferme-nous tous deux, ID. Scythes, iv, 6.
Il Fig. Oui, Pompée avec lui porte le sort du
monde, Et veut que notre Egypte en miracles
féconde Serve à sa liberté de sépulcre, ou d'ap-
pui, CORN. Pomp. 1, 4. La demeure de l'oisif est un
sépulcre, DIDER. Claude et Nér. 11, 29. || 3° Fig. Il
se dit de ce qui enveloppe, enferme comme un
sépulcre. Nos corps sont des sépulcres où nos âmes
sont gisantes et ensevelies, BOSS. Pensées chrét. 1.
Enfermé dans ce sépulcre blanc [un pays couvert
de neige], j'ignore où vous en êtes, VOLT. Lclt.
Mme du Deffant, 44 févr. 4 771.
— HIST. xn° s. Bastars, dist-il, vos me contra-
loiés; Par le sepucre où Jhesu fu couchiés, Jà
vostre drois n'en essera bailiés, Raoul de C. 4 57.
Il xme s. Vous ne meustes que pour la sainte terre
d'outre-mer, et pour le sépulcre et la sainte
crois conquerre, VILLEH. LXVI. || XVI° S. Cheval cou-
rant est un sepulchre ouvert, COTGRAVE. Enfer, que
théologiens appellent le sépulcre des morts éter-
nellement, BONIVARD, Amarligenée, p. 84.
— ÉTYM. Provenç. sépulcre; espagn. sepulcro;
ital. sepolcro ; du lat. sepulcrum, de même radical
que sepultura (voy. SÉPULTURE).
SÉPULTURE (sé-pul-tu-r'), ! s. f. || 1° Action de
mettre en terre un mort. Allons à nos martyrs
donner la sépulture, CORN. Poly. v, 6. Il parle de
lui et de,sa sépulture avec une humilité vraiment
chrétienne qui plaît et qui touche infiniment,
SÉV. 483. C'est à ce philosophe [Molière] que l'ar-
chevêque de Paris, Harlai, si décrié pour ses
moeurs, refusa les vains honneurs de la sépulture,
VOLT. Louis XIV, Écrivains, Molière. Lorsque le
curé de Saint-Sulpice, Languet.... refusa la sé-
pultur/3 à Mlle Lecouvreur, qui avait légué mille
francs à son église, ID. Lett. Mlle Clairon, 27 août
4 764. J'admirais la sagesse des anciens législa-
teurs qui imprimèrent un caractère de sainteté à
la sépulture et aux cérémonies, qui l'accompa-
gnent, BARTHÉL. Anach. ch. 8. L'Egypte est le pays
qui paraît avoir porté au plus haut point lei dé-
penses de la sépulture de ses rois ; il est -remar-
quable que Pausanias ne cite en Grèce aucun grand
monument de sépulture, QUATREMÈRE DE QUINCY,
Instit. ilêm. hist. et litt. anc. t. iv, p. 44 7. || Fig.
Ne pouvais-je saisir, déchirer le parjure, Donner
à ses lambeaux la mer pour sépulture? DELILLE,
Enéide, iv. |] Être privé de sépulture, rester sans
sépulture, n'être point mis en terre. Que de.corps
entassés ! que de membres épars, Prives de sé-
pulture! RAC. Esth. 1, 5. |] Être privé des honneurs
de la sépulture, ou, simplement, être privé de
la sépulture, n'être pas mis en terre avec les
cérémonies convenables,, usitées. Aussitôt qu'un
homme était mort [en Egypte], on l'amenait en
jugement; raccusateur public était écouté : s'il
prouvait que la conduite du mort-eût été mau-
vaise, on en condamnait la mémoire, et il était
privé delà sépulture, BOSS. Hist. m, 3. || Être privé
de la sépulture ecclésiastique, n'être point inhumé
en terre sainte. || 2° Il s'est dit quelquefois -pour
la mort, la fin de la vie. Vivez, régnez, seigneur,
jusqu'à la sépulture, Et laissez faire après ou
Rome ou la nature, CORN. Nie. 11, 3. J'en ai vu
[des chrétiens], que le temps prescrit par la na-
ture Etait près de pousser dedans la sépulture,
Dessus les échafauds presser ce dernier pas, Et
d'un jeune courage affronter le trépas, ROTROU,
Saint Genest, 11, 7. Reçut uns blessure Qui le mit
dans la sépulture, LA FONT. Fiancée. j| 3° Droit de
sépulture, le droit qu'on a d'être enterré en tel
SÉQ
lieu. Il Droits de sépulture, ce qui est dû à une
église pour l'inhumation d'un mort. || 4° Le lieu
où l'on enterre les morts. Saint-Denis est la sépul-
ture des rois de France. Nous voyons dans l'Écri-
ture que les méchants rois étaient privés de la
sépulture de leurs ancêtres, BOSS. Hist. ni, 3.
Parmi ces tombeaux, Des princes de ma race an-
tiques sépultures, RAC. Phèdre, v, 4. Avant Adrien,
les empereurs n'eurent certainement pas d'autre
sépulture que celle d'Auguste, SAINTE-CROIX, Instit.
Mém. hist. et litt. anc. t. n, p. 550. || Il se dit
quelquefois pour tombeau. M. le Tellier l'avait
bien connu, que cette dignité et cette gloire dont
on l'honorait n'était qu'un titre pour la sépulture.
FLÉCH. le Tellier
— HIST. xne s. L'evesques chante la messe hau-
tement.... Puis enfuirent le vasal combatant; S3
sepouture sevent bien li auquant, Raoul de Camb.
4 45. H XIII 0 s. Là sus enmi celé costure Me fêtes
uïie sepouture Entre ce plain et ce jardin, Ren.
40094. Et furent ses os gardés en un escrin et en-
fouis à Saint Denis en France, là où il avoit eslue
sa sépulture, ouquel lieu il fut enterré, JOINV. 303.
Après je eslis et voudré avoir ma sepouture en
Val nostre Dame, DU CANGE, sepultura. || xive s.
Homme ne femme de ladite ville et franchise ne
y doivent [au cimetière] rien paier de sebolture,
mais ce qu'il leur plaira tant seulement, ID. ib.
|| xv" s. Qui estoit cestuy qui est gisant Sous ceste
froide sépulture ? Un riche avare qui, vivant, Ne
buvpit que l'eau toute pure, BASSELIN, Lvn. N'y
est mémoire d'eulx [des Français en Sicile] que
pour les sépultures de leurs prédécesseurs, COMM.
VI, 3. Il xvic s. Platon, en ses Lois, ordonne sépul-
ture ignominieuse à celuy qui a privé son plus
proche et plus amy, sçavoir est soy mesme, de la
vie et du cours des destinées, MONT, n, 28.
— ÉTYM. Provenç. sepultura, sebultura ; espagn.
sepultura; ital. sepoltura; du lat. sepultura, de
sepultum, supin de sepelire.
SÉQUELLE (sé-kè-1'), s. f. || 1°Terme familier de
mépris. Certain nombre de gens qui suivent quel-
qu'un, attachés aux intérêts de quelqu'un ou d'un
parti. Fuyez le monde et sa séquelle, LA FONT
Soeur Jeanne. Que maudit soit Ovide et toute sa
séquelle! TH. CORN. Berger extrav. vi, 3. M. de Ri
chelieu ne le, craignait [M. de Luxembourg] ni à
pied ni à cheval, ni lui ni sa séquelle, ST-SIM. 4 9,
223. En parlant ainsi, ce juge sortit de la salle avec
sa séquelle, c'est-à-dire avec son secrétaire et le
commissaire, LESAGE, Est. Gonz. 40. Je vois
avec componction Que, dans l'infernale séquelle, Il
[Frédéric II] sera, près de Cicéron Et d'Aristide et
de Platon, Ou vis-à-vis de Marc-Aurèle, VOLT. Ép.
74. Il 2° Suite, kyrielle, en parlant des choses. Cet
homme est venu me faire une longue séquelle de
questions ridicules, Dict. de VAcad. || 3° Dîme de
séquelle, nom qu'on donnait, dans quelques provin-
ces, à une dîme que le curé percevait, hors des ter-
res de sa dîmerie, par le droit qu'il avait de .suivre
le laboureur allant cultiver des terres étrangères.
— HIST. xive s. La monstre Raymon, escuier, et
de deux autres escuiers de sa compagnie et so-
quele.... Quittance de 4369, Bibl. de l'École des
Charles, 3» série, t. 11, p. 4 28. || XT° s. Et tout in-
continent s'enfuyt de la ville ledit messire Raiz de
Luitre et toute sa séquelle [parti], COMM. II, 3. Se-
il eust voulu asseurer dudit mariage le duc de
Guyenne et le connectable et plusieurs autres, ilz
et leurs séquelles se feussent tournez des siens
contre le roy, ID. ni, 2. Faces sont belles ; Poignants-
mamelles Valent or fin; Mais les séquelles Sont
moult crueles A la parfin, Blason des faulces
amours, p. 285, dans LACURNE. || XVI" S. Combien
que lors ferme-amour avec elle De vrais subjets
eust petite séquelle, MAROT, I, 4 95. Ceux-là [maux]
sont excusables, qui se contentent de leur posses-
sion sur .nous, sans l'estendre et sans introduire
leur séquelle, MONT, IV, 274. ,
— ÉTYM. Provenç. sequela, conséquence, sé-
quelle; espagn. sequela; ital. sequela, seguela;
du latin sequela, de sequi (voy. SUIVRF).
4. SÉQUENCE (sé-kan-s'), s.f.\\ 1° Terme de jeux
de cartes. Suite d'au moins trois cartes de la
même couleur. Séquence de roi de coeur. Séquence,
de dame de pique. Les tierces, les quatrièmes,
les quintes sont des séquences. || 2° Arrangement
particulier" donné aux jeux de cartes par chaque
fabricant.
— ÉTYM. Lat. sequentia (QUICHERAT, Addenda),
suite, de sequens (voy. SUIVRE).
f 2. SÉQUENCE (sé-kan-s'-), s. f. Pièce de plain-
chant en vers mesurés et rimes, qu'on appelle
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