1904
SEP
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causé quelque temps, ils se séparèrent. Il est tard,
il faut nous 'séparer. || Il se dit d'une multitude
quise disperse.' De ses parvis sacrés j'ai deux fois
fait le tour. :'Tout a fui ; tous se sont séparés, sans
retour, RAC. \Àth. iri, .7. || En parlant d'une compa-
gnie régulière, cesser de tenir ses séances etc. L'as-
semblée s'est séparée en tumulte. || L'armée se sé-
para, elle cessa de tenir la campagne, et les diffé-
rents corps" retournèrent à leurs cantonnements.
|| 21°. "Terme.de vénerie. Le cerf cherche par des
bonds,à se séparer de Savoie, ou, simplement, à
se séparer, .à interrompre là trace, les émanations
odorantes qui dirigent les chiens. || Qn.dit encore,
lorsqu'un cerf quitte les bêtes dont il est accom-
pagné,.qu'il se sépare; et, si alors, les chiens
abandonnent le change pour suivre sa voie, on, dit
qu'ils l'ont bien séparé. || 22°. Cesser, de se battre,
d'être aux'prises. Messieurs, messieurs,'si vous ne
vous séparez, je frapperai sur l'un et sur l'autre, et
je vous séparerai à bons coups de canné, DANCOURT,
Déroute du pharaon, se. 25. || 23° Cesser de vivre
en commun. Faute de cela [un gouvernement qui
les réglât], Abraham et Loth ne peuvent compatir
et sont contraints de se séparer, BOSS. Polit. .1, in,
l. Alcippe, tu crois donc qu'on se" sépare ainsi?
Pour sortir «de chez toi, sur'cette offre offensante.
As-tu donc oublié qu'il faut qu'elle ^[ta 'femme] y
consente?,BpiL. Sat. x. || Terme de jurisprudence,
Se séparer de corps ou de biens, se, dit d'époux
qui obtiennent en justice la séparation de corps bu
de -Biens.' |] 24° Subir une séparation, Le moment
où l'on ie retrouve et'celui où l'on s'é séparé sont
les deux plus grandes époques de la.vie, comme dit
le grand livre,du Zend, VOLT. Zadig, 4 8. || Se quit-
ter l'un l'autre. Nous séparer! qui? moi? Titus
de-Bérénice! RAC. Bér: m, 3. || Quitter quelqu'un.
Je pense être aux enfers et souffrir leurs sup-
plices, Lorsque je m'en sépare [d'une dame] une
heure seulement, MALH. V, 6. Jésus-Christ : je
m'en suis séparé, je l'ai fui, renoncé, crucifié,
PASCAL, Amulette. Partez, séparez-vous de la triste
Aricié, RAC. Phèdre, v, -I. || 25" Rompre des liens
qui nous attachent à quelqu'un. La conduite réci-
proque de. tous lés trois, quand notre commerce
eut cessé/ peut servir d'exemple de la manière
dont les honnêtes gens se séparant, quand il ne
leur convient plus de se voir, j. j. ROUSS. Confess.
x. Sois-moi fidèle, 6 pauvre habit que j'aime!....
Mon vieil ami, ne nous séparons pas, BERANG. Mon
habit. || Rompre les liens qui nous attachent à
quelque chose. Ils ne se peuvent séparer des
afiaires, pour les regarder avec quelque liberté de
j ugemènt, BALZ. De la cour, B» dise. Malheur à la
créature qui ne se voit point en Dieu, et. qui, se
fixant en elle-même, se sépare de la source de
son être, qui l'est aussi par conséquent de sa per-
fection et de son bonheur ! BOSS. Concùpuc. 24.
Séparons-nous du monde, avant que le monde se
sépare de nous, BOURDAL. Serm. 47° dim. après la
Pentecôte, Dominic. t. iv, p. 73. || Se séparer de
soi-même, cesser d'être soi, d'être homme. Lorsque
mon premier maître eut formé le cruel projet de me
confier ses femmes, et m'eut obligé, par des séduc-
tions soutenues de mille menaces, de me séparer
pour jamais de moi-même, MONTESQ. Lett. pers. 9.
— HIST. xnvc s. [L'office de chirurgie est] sépa-
rer les choses"conjointes, rejoindre les choses sé-
parées, H. i>E MONDEVILLÉ, f° 34, verso. Incision est
oeuvre particulere de Cyrùrgie qui devise et sépare
lès choses continues o [avec] instrument tran-
chant, m.^f 0 405. Ydée séparée [abstraite]. •—Sub-
stances séparées [spirituelles]. — Vertu incorporel
ou séparée, ^RESME, Thèse de MEUNIER. ||xviE s.
Mustapha, après avoir fait reposer ses soldats un
jour entier, redonna un grand assaut que la nuit
sépara, D'AUB. Bist. i, 344. Une partie de l'os se
sépare, corrodé, et rongé, PARÉ, VI, 31. A la fin le
combat ayant duré toute la journée, la huict sur-
vint qui les sépara, AMYOT, Pyri'h. 66. Les.testes
toutes couppées et séparées des corps, ID. ib. 72. H
ordonna des sièges séparez pour les chevaliers ro-
mains, de là où ilz verroient des lors" en avant
jouer les jeux, m. Cicéron, 4 6.
" — ÉTYM. Provenç.. sebrar, separar-, espagn.
sépara»-; itàl. separare, du lat. separare, de se in-
diquant séparation, et parure, disposer, arranger
(voy..PARER). Séparer â été refait sur le latin au
XIVe siècle; la forme ancienne et française otait
sevrer (voy. ce mot).
f SÉPÉ (sé-pé), J- m. Morceau de fer qui sert à
assujettir le canon du fusil dans la coulisse.
- ÉTYM.' Il faut sans doute écrire cépê, et le
rattacher à cep.
■j- SÉPHIROTH (sé-fi-rof), s. m. pi. Terme de la
cabale. Nom donné à dix perfections de l'essence
divine, dont la connaissance, ; était le plus haut
degré de .la vie contemplative; c'étaient la cou-
ronne, Ja sagesse, l'intelligence, la force, la mi-
séricorde, la beauté, la victoire, la gloire, le fon-
dement et la. royauté.
— ÉTYM. Hébreu, sephiroth, les splendeurs.
SÉPIA (sé-pi-a), s. /. Matière colorante que ré-
pand la seiche, et qui sert pour le dessin au lavis.
Dessina la sépia. |) Dessin fait avec cette matière.
Une sépia.
.— ÉTYM.. Lat. sepia (voy. SEICHE).
. f SÉPITE (sé-pi-f), s. /. Os de seiche fossile. .
— ÉTYM. Lai. sepia, seiche.
t SÉPLOMBIQOE (sé-plon-bi-k'), adj. m. Terme
de chimie. Se dit d'un sel qui contient six fois au-
tant d'oxyde de plomb que d'acide. . ..
. — ÉTYM. Lat. sex, six, et plomb.
SEPS.(sèps'), s. m. Lézard dont les jambes sont
si peu apparentes qu'il ressemble à un serpent.
— ÉTYM. 2r,des qualités putréfiantes attribuées à la morsure
du serpent appelé seps par les anciens ■ (voy. LU-
CAIN, ix. : Le sepe qui dissout et la chair et les
os, BRÉBEUF). ' . .
. f.SEPSINE (sè-psi-n'), ou SEPTINE (sè-pti-n'),
s. f. Terme de médecine. Virus qui se développe
particulièrement à la. surface des plaies, exposées,
et qui produit la septicémie.
..—...ÉTYM.. ïï^iç, putréfaction; -(nritièç,,pu-
tréfié.
SEPT (se; lep ne se prononce jamais; le t. se
lie : sè-t- hommes ; le t se prononce lorsque le mot
est pris à part : le nombre sèt', ils étaient sèt',
dixrsept, trente-sept, etc.; on prononce aussi le
sèt' du mois, le sèt' de coeur), adj.- numéral.
111° Nombre impair qui suit immédiatement le
nombre six. Je trouve étrange.... qu'un homme
aime ainsi sept' personnes à la fois; car, pour moi,
je n'en ai jamais aimé que six lorsque j'en aime
le plus; et il.faut être bien infâme pour en.aimer
sept, VOIT, Lett. 4 32; Les sept vaches si belles et
les sept épis si pleins de grain que le roi a vus
en songe, marquent la même chose, et signifient
sept années d'abondance, SACI, Bible, Genèse, XLI,
26. Mme de Montespan a eu sept enfants du roi,
Mme DE CAYLUS, Souvenirs, p. 65, dans -POUGENS.
Voyez la Caroline, dont le sage Locke fut le légis-
lateur; il suffit de sept pères de famille pour éta-
blir un culte public approuvé par la loi, VOLT. Pol.
et lég. Tolérance, si elle est dangereuse. Toute l'Asie
comptait par semaine de sept jours; on distinguait
la vie de l'homme en sept âges; que de raisons en
faveur de ce nombre! ID. Met. pliil. Nombre. On
peut parier 420-15 contre 240, ou un peu plus de 50
contre 4, qu'un enfant de sept ans vivra un an de
plus, BUFF, Probab. de la vie, OEuvr. t. x, p. 270.
|| Terme de médecine. Mal de sept jours, affection
épileptique de l'Amérique du Sud, qui, dit-on, sai-
sit les enfants de sept jours, et qu'on suppose sem-
blable au trismus des enfants dans les Indes occi-
dentales. || Les sept mers, nom que les anciens
donnaient aux sept embouchures du Pô. ||La ville
aux sept collines ou aux sept montagnes, Rome..
|j Les sept électeurs, princes qui avaient le privi-
lège d'élire l'empereur d'Allemagne.,H 2° Septième.
Chapitre sept. Page sept.'Charles sept. || On écrit
ordinairement en chiffres romains les noms de
princes : Charles VII. | j 3° S. m. Sept multiplié par
deux donne quatorze. || On dit de même : le nom-
bre sept. || 4° Le sept du mois, le septième jour du
mois. || Le sept d'une maladie, le septième jour
d'une maladie. Jl est [le duc de Rohan] dans le
sept d'une fièvre,très-mortelle, SÉV. 444. ||Le sept
se dit aussi du septième mois d'une grossesse.
Cette femme est dans son sept. || 5° Le caractère
qui marque en chiffres le nombre sept. Le chiffre
sept (7). Un sept de chiffre, ou, simplement un
sept. Soixante-dix-sept s'écrit par deux sept (77).,,
|| On dit .de même : le numéro sept. || 6° Terme
de jeux de cartes. Carte marquée de sept points.
Le sept de coeur, dépique, d'atout. J'ai tous les
sept dans mon jeu. Attendant son destin d'un
quatorze ou d'un sept, Voit sa vie pu sa, mort
sortir de son cornet, BOIL. Sat. iv. ,.-.'.
: — HIST. xi" s. Et li apeleur jurra [jurera], par
set homes només que....iot's de Guill. 4 6. Set anz
tuz pleins ad ested en Espaigne, Ch. de Rol.:i.
j|xme s. Et sont en sa compaigne plus de mil et
sept cent, Berte, ix.
-r~ ÉTYM. Provenç. set; espagn. siete; portug.
sete; ital. sette; du lat. septem; epraparez le grec
êirrà, le sanscr. saptan, le gaéj. seachd; le goth.
sibun, l'allem. sieben, l'angl. seve.n.
t 4. SEPTAIN (probablement se-tin, comme sep-
tier), s. m.-. Sorte de;droit 4rui:g£..prélevait sur le
sel. Le septain des sels à nous appartenant en nos
salins de Peccais a. été vendu.à faculté de rachat...
nous accordons audit fermier la jouissance dudit
droit de septain, Bail Gautier, 6 mars 4 660.
— ÉTYM. Septi . ■ '
f 2. SEPTAIN (sè-tin), s. m. Petite pièce C.a
sept vers.
t SEPTAINE (sè-tè-n'), s. f. Quantité de sept
choses semblables.! .,. .
t SEPTANE (sè-pta-n'), adj. f. Terme de méde-
cine. Fièvre septane, fièvre dont les accès revien-
nent chaque septième jour.
— ÉTYM. Lat. septem, sept.
-SEPTANTE (sèrptan-t'),, adj. num. || 1° Soixante
et dix (il a vieilli). Je ne vous dis pas jusqu'à sept
fois, mais jusqu'à septante fois sept fois, SACI, Bi-
ble, Èvang. StMath.X-vm, 22. Quatre mjlle trois cent
septante-neuf livres douze sous huit deniers à vo-
tre, marchand,. MOL. Bourg, in, 4. Ces septante fa-
meuses semaines où les temps du Christ et la des-
tinée du peuple juif sont expliqués, BOSS. Èist. i, 7.
Il [M. de Villars] vient quelquefois dîner à Ferney;
mais, tant que j'aurai mes neiges, je n'irai point
chez lui.... observez qu'il n'a que soixante ans, et
que j'en ai bientôt septante, quoi qu'on die, VOLT.
Lett.. d'Argental, 5 janv. 4 763; || 2° Les septante
interprètes, ou,.absolument,--les Septante (avec une
majuscule), les soixante-dix.interprètes qui tra-
duisirent d'hébreu en grec les livres de l'Ancien
Testament sous Ptolémée Philadelphe, roi d'E-
gypte. Sous son. fils Ptolémée Philadelphe, leurs
écritures [des Juifs] furent tournées en grec, et
on vit paraître cette célèbre version appelée !a
version des Septante, BOSS. Hist. i, 8. || Chronolo-
gie des Septante, calcul qui donne au monde
4466 ans de plus que le texte biblique. || 3° S. f.
La Septante, la version, la traduction des Septante.
.— EEM. Septante,, quoique bien préférable à
soixante-dix, puisqu'il est dans l'analogie de qua-
rante, cinquante, soixante, n'est guère usité que
par des personnes appartenant au midi de la
France. Il serait à désirer qu'il revînt dans l'usage
et chassât soixante-dix,
— HIST. xve s. Les mestiers qui sont septante
et deux, COMM. n, 4. ,
— ÉTYM. Provenç. et espagn. setenta; catal. se
tanta; ital. settanta ; du lat. septuaginta, dérivé
de septem, sept.
t SEPTANTIÈME (sè-ptan-tiè-m'), adj. numéral
ordinal, indiquant le rang après le soixante-neu-
vième. En la septantième semaine de Daniel, PASC.
Proph. 4 8, éd. FAUGÈRE.
t SEPTEMANGULÉ, ÉE (sè-ptè-man-gu-lé, lée),
adj. Terme de botanique. Qui offre sept angles.
— ÉTYM. Lat. septem, sept, et angulus, angle.
t SEPTEMBRAL, ALE (sè-ptan-bral, bra-1'),
adj. Qui appartient à septembre. || La purée sep-
tembrale, le vin.
— HIST. xvi 0 s. Par trop humer de purée sep-
tembrale, RAB. I, 7.
SEPTEMBRE (sè-ptan-br'), s. m. Le neuvième
mois de l'année. Car la saison approchait de sep-
tembre, Mois où le froid et le chaud sont douteux,
LA FONT. Remède. Le mois de septembre [en 4 677]
ne contrefait ni l'été- ni l'hiver, il est le plus beau
mois de septembre, que vous ayez jamais vu, SÉV.
356. Laisse-moi donc ici* .sous leurs ombrages
frais, Attendre que septembre ait ramené l'au-
tomne, BOIL. Épit. vi. Lui-même [Napoléon à Mos-
cou] sent l'insuffisance de ces moyens, et pourtant
septembre n'est déjà plus; octobre commence,
SÉGUR, Hist. de Nap. vni, 9. || Journées de septem-
bre, massacres de septembre, ou, absolument, sep-
tembre, massacre des suspects et principalement,
des prêtres non assermentés (Paris 4 792). Que
dis-je? quand, septembre, aux Français si fatal, Du
massacre partout donnait l'affreux signal, DELILLE,
Pii. m. || Le 22 septembre 4 792, date de la fonda-
tion de la république. Un beau jour, citoyens! la
république est, née; Salut, vingt-deux septembre,
immortelle journée! PONSARD, Charlotte Corday,
1, 4. Il La purée de septembre, le vin, parce qu'un
vendange en ce mois. || Proverbe. Septembre est
le mai d'automne. - ' '
— HIST. xme s. Lors commença l'on à livrer les
nés et les vaissiaus pour movoir, dont terminés
estoit jà tant passés que setembres aprochoit,
VILLEH. XLI. Se li sietembres tient le [la] nature de
l'esté ALEBRANT f° 4 6.
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causé quelque temps, ils se séparèrent. Il est tard,
il faut nous 'séparer. || Il se dit d'une multitude
quise disperse.' De ses parvis sacrés j'ai deux fois
fait le tour. :'Tout a fui ; tous se sont séparés, sans
retour, RAC. \Àth. iri, .7. || En parlant d'une compa-
gnie régulière, cesser de tenir ses séances etc. L'as-
semblée s'est séparée en tumulte. || L'armée se sé-
para, elle cessa de tenir la campagne, et les diffé-
rents corps" retournèrent à leurs cantonnements.
|| 21°. "Terme.de vénerie. Le cerf cherche par des
bonds,à se séparer de Savoie, ou, simplement, à
se séparer, .à interrompre là trace, les émanations
odorantes qui dirigent les chiens. || Qn.dit encore,
lorsqu'un cerf quitte les bêtes dont il est accom-
pagné,.qu'il se sépare; et, si alors, les chiens
abandonnent le change pour suivre sa voie, on, dit
qu'ils l'ont bien séparé. || 22°. Cesser, de se battre,
d'être aux'prises. Messieurs, messieurs,'si vous ne
vous séparez, je frapperai sur l'un et sur l'autre, et
je vous séparerai à bons coups de canné, DANCOURT,
Déroute du pharaon, se. 25. || 23° Cesser de vivre
en commun. Faute de cela [un gouvernement qui
les réglât], Abraham et Loth ne peuvent compatir
et sont contraints de se séparer, BOSS. Polit. .1, in,
l. Alcippe, tu crois donc qu'on se" sépare ainsi?
Pour sortir «de chez toi, sur'cette offre offensante.
As-tu donc oublié qu'il faut qu'elle ^[ta 'femme] y
consente?,BpiL. Sat. x. || Terme de jurisprudence,
Se séparer de corps ou de biens, se, dit d'époux
qui obtiennent en justice la séparation de corps bu
de -Biens.' |] 24° Subir une séparation, Le moment
où l'on ie retrouve et'celui où l'on s'é séparé sont
les deux plus grandes époques de la.vie, comme dit
le grand livre,du Zend, VOLT. Zadig, 4 8. || Se quit-
ter l'un l'autre. Nous séparer! qui? moi? Titus
de-Bérénice! RAC. Bér: m, 3. || Quitter quelqu'un.
Je pense être aux enfers et souffrir leurs sup-
plices, Lorsque je m'en sépare [d'une dame] une
heure seulement, MALH. V, 6. Jésus-Christ : je
m'en suis séparé, je l'ai fui, renoncé, crucifié,
PASCAL, Amulette. Partez, séparez-vous de la triste
Aricié, RAC. Phèdre, v, -I. || 25" Rompre des liens
qui nous attachent à quelqu'un. La conduite réci-
proque de. tous lés trois, quand notre commerce
eut cessé/ peut servir d'exemple de la manière
dont les honnêtes gens se séparant, quand il ne
leur convient plus de se voir, j. j. ROUSS. Confess.
x. Sois-moi fidèle, 6 pauvre habit que j'aime!....
Mon vieil ami, ne nous séparons pas, BERANG. Mon
habit. || Rompre les liens qui nous attachent à
quelque chose. Ils ne se peuvent séparer des
afiaires, pour les regarder avec quelque liberté de
j ugemènt, BALZ. De la cour, B» dise. Malheur à la
créature qui ne se voit point en Dieu, et. qui, se
fixant en elle-même, se sépare de la source de
son être, qui l'est aussi par conséquent de sa per-
fection et de son bonheur ! BOSS. Concùpuc. 24.
Séparons-nous du monde, avant que le monde se
sépare de nous, BOURDAL. Serm. 47° dim. après la
Pentecôte, Dominic. t. iv, p. 73. || Se séparer de
soi-même, cesser d'être soi, d'être homme. Lorsque
mon premier maître eut formé le cruel projet de me
confier ses femmes, et m'eut obligé, par des séduc-
tions soutenues de mille menaces, de me séparer
pour jamais de moi-même, MONTESQ. Lett. pers. 9.
— HIST. xnvc s. [L'office de chirurgie est] sépa-
rer les choses"conjointes, rejoindre les choses sé-
parées, H. i>E MONDEVILLÉ, f° 34, verso. Incision est
oeuvre particulere de Cyrùrgie qui devise et sépare
lès choses continues o [avec] instrument tran-
chant, m.^f 0 405. Ydée séparée [abstraite]. •—Sub-
stances séparées [spirituelles]. — Vertu incorporel
ou séparée, ^RESME, Thèse de MEUNIER. ||xviE s.
Mustapha, après avoir fait reposer ses soldats un
jour entier, redonna un grand assaut que la nuit
sépara, D'AUB. Bist. i, 344. Une partie de l'os se
sépare, corrodé, et rongé, PARÉ, VI, 31. A la fin le
combat ayant duré toute la journée, la huict sur-
vint qui les sépara, AMYOT, Pyri'h. 66. Les.testes
toutes couppées et séparées des corps, ID. ib. 72. H
ordonna des sièges séparez pour les chevaliers ro-
mains, de là où ilz verroient des lors" en avant
jouer les jeux, m. Cicéron, 4 6.
" — ÉTYM. Provenç.. sebrar, separar-, espagn.
sépara»-; itàl. separare, du lat. separare, de se in-
diquant séparation, et parure, disposer, arranger
(voy..PARER). Séparer â été refait sur le latin au
XIVe siècle; la forme ancienne et française otait
sevrer (voy. ce mot).
f SÉPÉ (sé-pé), J- m. Morceau de fer qui sert à
assujettir le canon du fusil dans la coulisse.
- ÉTYM.' Il faut sans doute écrire cépê, et le
rattacher à cep.
■j- SÉPHIROTH (sé-fi-rof), s. m. pi. Terme de la
cabale. Nom donné à dix perfections de l'essence
divine, dont la connaissance, ; était le plus haut
degré de .la vie contemplative; c'étaient la cou-
ronne, Ja sagesse, l'intelligence, la force, la mi-
séricorde, la beauté, la victoire, la gloire, le fon-
dement et la. royauté.
— ÉTYM. Hébreu, sephiroth, les splendeurs.
SÉPIA (sé-pi-a), s. /. Matière colorante que ré-
pand la seiche, et qui sert pour le dessin au lavis.
Dessina la sépia. |) Dessin fait avec cette matière.
Une sépia.
.— ÉTYM.. Lat. sepia (voy. SEICHE).
. f SÉPITE (sé-pi-f), s. /. Os de seiche fossile. .
— ÉTYM. Lai. sepia, seiche.
t SÉPLOMBIQOE (sé-plon-bi-k'), adj. m. Terme
de chimie. Se dit d'un sel qui contient six fois au-
tant d'oxyde de plomb que d'acide. . ..
. — ÉTYM. Lat. sex, six, et plomb.
SEPS.(sèps'), s. m. Lézard dont les jambes sont
si peu apparentes qu'il ressemble à un serpent.
— ÉTYM. 2r,des qualités putréfiantes attribuées à la morsure
du serpent appelé seps par les anciens ■ (voy. LU-
CAIN, ix. : Le sepe qui dissout et la chair et les
os, BRÉBEUF). ' . .
. f.SEPSINE (sè-psi-n'), ou SEPTINE (sè-pti-n'),
s. f. Terme de médecine. Virus qui se développe
particulièrement à la. surface des plaies, exposées,
et qui produit la septicémie.
..—...ÉTYM.. ïï^iç, putréfaction; -(nritièç,,pu-
tréfié.
SEPT (se; lep ne se prononce jamais; le t. se
lie : sè-t- hommes ; le t se prononce lorsque le mot
est pris à part : le nombre sèt', ils étaient sèt',
dixrsept, trente-sept, etc.; on prononce aussi le
sèt' du mois, le sèt' de coeur), adj.- numéral.
111° Nombre impair qui suit immédiatement le
nombre six. Je trouve étrange.... qu'un homme
aime ainsi sept' personnes à la fois; car, pour moi,
je n'en ai jamais aimé que six lorsque j'en aime
le plus; et il.faut être bien infâme pour en.aimer
sept, VOIT, Lett. 4 32; Les sept vaches si belles et
les sept épis si pleins de grain que le roi a vus
en songe, marquent la même chose, et signifient
sept années d'abondance, SACI, Bible, Genèse, XLI,
26. Mme de Montespan a eu sept enfants du roi,
Mme DE CAYLUS, Souvenirs, p. 65, dans -POUGENS.
Voyez la Caroline, dont le sage Locke fut le légis-
lateur; il suffit de sept pères de famille pour éta-
blir un culte public approuvé par la loi, VOLT. Pol.
et lég. Tolérance, si elle est dangereuse. Toute l'Asie
comptait par semaine de sept jours; on distinguait
la vie de l'homme en sept âges; que de raisons en
faveur de ce nombre! ID. Met. pliil. Nombre. On
peut parier 420-15 contre 240, ou un peu plus de 50
contre 4, qu'un enfant de sept ans vivra un an de
plus, BUFF, Probab. de la vie, OEuvr. t. x, p. 270.
|| Terme de médecine. Mal de sept jours, affection
épileptique de l'Amérique du Sud, qui, dit-on, sai-
sit les enfants de sept jours, et qu'on suppose sem-
blable au trismus des enfants dans les Indes occi-
dentales. || Les sept mers, nom que les anciens
donnaient aux sept embouchures du Pô. ||La ville
aux sept collines ou aux sept montagnes, Rome..
|j Les sept électeurs, princes qui avaient le privi-
lège d'élire l'empereur d'Allemagne.,H 2° Septième.
Chapitre sept. Page sept.'Charles sept. || On écrit
ordinairement en chiffres romains les noms de
princes : Charles VII. | j 3° S. m. Sept multiplié par
deux donne quatorze. || On dit de même : le nom-
bre sept. || 4° Le sept du mois, le septième jour du
mois. || Le sept d'une maladie, le septième jour
d'une maladie. Jl est [le duc de Rohan] dans le
sept d'une fièvre,très-mortelle, SÉV. 444. ||Le sept
se dit aussi du septième mois d'une grossesse.
Cette femme est dans son sept. || 5° Le caractère
qui marque en chiffres le nombre sept. Le chiffre
sept (7). Un sept de chiffre, ou, simplement un
sept. Soixante-dix-sept s'écrit par deux sept (77).,,
|| On dit .de même : le numéro sept. || 6° Terme
de jeux de cartes. Carte marquée de sept points.
Le sept de coeur, dépique, d'atout. J'ai tous les
sept dans mon jeu. Attendant son destin d'un
quatorze ou d'un sept, Voit sa vie pu sa, mort
sortir de son cornet, BOIL. Sat. iv. ,.-.'.
: — HIST. xi" s. Et li apeleur jurra [jurera], par
set homes només que....iot's de Guill. 4 6. Set anz
tuz pleins ad ested en Espaigne, Ch. de Rol.:i.
j|xme s. Et sont en sa compaigne plus de mil et
sept cent, Berte, ix.
-r~ ÉTYM. Provenç. set; espagn. siete; portug.
sete; ital. sette; du lat. septem; epraparez le grec
êirrà, le sanscr. saptan, le gaéj. seachd; le goth.
sibun, l'allem. sieben, l'angl. seve.n.
t 4. SEPTAIN (probablement se-tin, comme sep-
tier), s. m.-. Sorte de;droit 4rui:g£..prélevait sur le
sel. Le septain des sels à nous appartenant en nos
salins de Peccais a. été vendu.à faculté de rachat...
nous accordons audit fermier la jouissance dudit
droit de septain, Bail Gautier, 6 mars 4 660.
— ÉTYM. Septi . ■ '
f 2. SEPTAIN (sè-tin), s. m. Petite pièce C.a
sept vers.
t SEPTAINE (sè-tè-n'), s. f. Quantité de sept
choses semblables.! .,. .
t SEPTANE (sè-pta-n'), adj. f. Terme de méde-
cine. Fièvre septane, fièvre dont les accès revien-
nent chaque septième jour.
— ÉTYM. Lat. septem, sept.
-SEPTANTE (sèrptan-t'),, adj. num. || 1° Soixante
et dix (il a vieilli). Je ne vous dis pas jusqu'à sept
fois, mais jusqu'à septante fois sept fois, SACI, Bi-
ble, Èvang. StMath.X-vm, 22. Quatre mjlle trois cent
septante-neuf livres douze sous huit deniers à vo-
tre, marchand,. MOL. Bourg, in, 4. Ces septante fa-
meuses semaines où les temps du Christ et la des-
tinée du peuple juif sont expliqués, BOSS. Èist. i, 7.
Il [M. de Villars] vient quelquefois dîner à Ferney;
mais, tant que j'aurai mes neiges, je n'irai point
chez lui.... observez qu'il n'a que soixante ans, et
que j'en ai bientôt septante, quoi qu'on die, VOLT.
Lett.. d'Argental, 5 janv. 4 763; || 2° Les septante
interprètes, ou,.absolument,--les Septante (avec une
majuscule), les soixante-dix.interprètes qui tra-
duisirent d'hébreu en grec les livres de l'Ancien
Testament sous Ptolémée Philadelphe, roi d'E-
gypte. Sous son. fils Ptolémée Philadelphe, leurs
écritures [des Juifs] furent tournées en grec, et
on vit paraître cette célèbre version appelée !a
version des Septante, BOSS. Hist. i, 8. || Chronolo-
gie des Septante, calcul qui donne au monde
4466 ans de plus que le texte biblique. || 3° S. f.
La Septante, la version, la traduction des Septante.
.— EEM. Septante,, quoique bien préférable à
soixante-dix, puisqu'il est dans l'analogie de qua-
rante, cinquante, soixante, n'est guère usité que
par des personnes appartenant au midi de la
France. Il serait à désirer qu'il revînt dans l'usage
et chassât soixante-dix,
— HIST. xve s. Les mestiers qui sont septante
et deux, COMM. n, 4. ,
— ÉTYM. Provenç. et espagn. setenta; catal. se
tanta; ital. settanta ; du lat. septuaginta, dérivé
de septem, sept.
t SEPTANTIÈME (sè-ptan-tiè-m'), adj. numéral
ordinal, indiquant le rang après le soixante-neu-
vième. En la septantième semaine de Daniel, PASC.
Proph. 4 8, éd. FAUGÈRE.
t SEPTEMANGULÉ, ÉE (sè-ptè-man-gu-lé, lée),
adj. Terme de botanique. Qui offre sept angles.
— ÉTYM. Lat. septem, sept, et angulus, angle.
t SEPTEMBRAL, ALE (sè-ptan-bral, bra-1'),
adj. Qui appartient à septembre. || La purée sep-
tembrale, le vin.
— HIST. xvi 0 s. Par trop humer de purée sep-
tembrale, RAB. I, 7.
SEPTEMBRE (sè-ptan-br'), s. m. Le neuvième
mois de l'année. Car la saison approchait de sep-
tembre, Mois où le froid et le chaud sont douteux,
LA FONT. Remède. Le mois de septembre [en 4 677]
ne contrefait ni l'été- ni l'hiver, il est le plus beau
mois de septembre, que vous ayez jamais vu, SÉV.
356. Laisse-moi donc ici* .sous leurs ombrages
frais, Attendre que septembre ait ramené l'au-
tomne, BOIL. Épit. vi. Lui-même [Napoléon à Mos-
cou] sent l'insuffisance de ces moyens, et pourtant
septembre n'est déjà plus; octobre commence,
SÉGUR, Hist. de Nap. vni, 9. || Journées de septem-
bre, massacres de septembre, ou, absolument, sep-
tembre, massacre des suspects et principalement,
des prêtres non assermentés (Paris 4 792). Que
dis-je? quand, septembre, aux Français si fatal, Du
massacre partout donnait l'affreux signal, DELILLE,
Pii. m. || Le 22 septembre 4 792, date de la fonda-
tion de la république. Un beau jour, citoyens! la
république est, née; Salut, vingt-deux septembre,
immortelle journée! PONSARD, Charlotte Corday,
1, 4. Il La purée de septembre, le vin, parce qu'un
vendange en ce mois. || Proverbe. Septembre est
le mai d'automne. - ' '
— HIST. xme s. Lors commença l'on à livrer les
nés et les vaissiaus pour movoir, dont terminés
estoit jà tant passés que setembres aprochoit,
VILLEH. XLI. Se li sietembres tient le [la] nature de
l'esté ALEBRANT f° 4 6.
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