1890
SEN
SÉN
SÉN
ment la plus usuelle; mais elle n'est pas fondée
en raison, puisque l'italien, d'où le mot vient, n'a
pas de son mouillé), s. f.]] 1° Grains de filé passés
au four, puis concassés en grains plus ou moins
gros. || 2° Pâte en grains, faite avec ces grains.
|| Semoule blanche, celle qui se fait avec de la fa-
rine de riz. || Semoule jaune, celle qui se fait avec
la fleur de froment, dans laquelle on ajoute de la
teinture de safran, de la coriandre et des jaunes
d'oeufs.
— HISTV xvie s. Semole, COTGRAVE.
— ÉTYM. Ital. semola, du lat. simila, similago,
fleur de farine, qui tient au grecgénev. dit simolat; on trouve dans le bas-lat.
simella, pain de fleur de farine, et, dans l'anc.
français, simle, simenel, sorte de gâteau.
SEMPER-VIRENS (sin-pèr-vi-rins'), s. m. Sorte de
chèvrefeuille portant, toute l'année, des feuilles et
des fleurs, lonicera sempervirens, Ait.
— ÉTYM. Lat. semper, toujours^et virens, ver-
doyant (voy. VEUT).
{ SEMPITERNE (sin-pi-tèr-n'), s. f. Espèce d'étoffe
de laine croisée autrement dite perpétuane. Sem-
piternes croisées [étoffe de laine de Beauvais],
Tabl. annexé aux leur. pat. du 22 juillet i 780.
— ÉTYM. Provenç. sempitern ; espagn. et ital.
sempiterno ; du lat. sempiternus, de semper, tou-
jours : semper-ternus, le suffixe ternus comme
dans hesternus. Sempiterne a été employé comme
. adjectif : Ostentation sempiterne, CHASTEL. Éloge de
Charles le Hardi.
SEMPITERNEL, ELLE (sin-pi-tèr-nèl, nè-1'), adj.
Il 1° Terme peu usité. Qui dure sans fin. Dieu
bénisse les "ivants, et qu'il accorde à mes anges
[M. et Mme d'Argental] la vie sempiternelle le
plus tard qu'il pourra, VOLT. Lelt. d'Argental,
20 nov. 4 764. Il y a trois sortes de substances, deux
naturelles, dont l'une est corruptible, comme les
animaux, et l'autre sempiternelle, comme le ciel;
la troisième immobile, DIDER. Opin. des une.
philos. Philos. péripaléticienne.W 2°Terme familier.
Continuel, qui ne cesse point. Un bruit sempiter-
nel. Des remontrances sempiternelles. || 3° Il se
dit aussi, par dédain, au féminin, des femmes qui
vieillissent beaucoup. Une vieille sempiternelle.
Une nonne sempiternelle Prétend prouver à tout
fidèle Que jamais Ver-vert n'exista, GRESSET, Ombr.
Il On le trouve aussi au masculin. Bartholo :
Je n'aime point qu'on regarde ma femme de si
près. — Le comte : Elle est votre femme? — Bar-
tholo : Eh quoi donc ? — Le comte : Je vous ai
pris pour son bisaïeul paternel, maternel, sempi-
ternel, BEAUMARCH. le Barbier de Séville, il, <4.
Il Substantivement. Quelle est cette marquise? —
Une sempiternelle, Qui passe soixante ans, et se
croit encore belle, TH. CORN. Baron d'Albikrac,
1, 8. Je crois que, sans me flatter, je puis compter
sur votre amitié, et que vous en avez autant pour
moi qu'on en peut avoir pour une sempiternelle,
M" DU DEFFANT, Lelt. à 11. Walpole, t. rv, p. 8,~dans
POUGENS. Je vais, je vais de ces sempiternelles
Tout de- ce pas égayer les cervelles, VOLT. Prude,
n, G.
— HIST. xvie s. Sempiternel, MONET, Dict. Ainsi
le lyon guéri se pourmeuoit par la forest, à quelle
heure une vieille sempiternelle ebuschetoit, RAB.
n, i 5, édit. RATHERY (d'autres éditions ont sempi-
terneuse).
— ETYM. Sempiterne; ital. sempiternalt.
f SEMPLE (san-pl'), s. m. Se dit d'une certaine
disposition de ficelles qui forme une partie du
métier à tisser les étoffes de soie. Le semple fait
lever la chaîne. || Bâton de semple, morceau de
bois surlequelles ficelles du semple sont attachées.
f SEMPL1CE (sèin'-pli-tehé), adj. Terme de mu-
sique. Mot italien qui signifie simple. Sur les par-
titions, il indique que le passage doit être joué ou
chanté simplement, sans ornement.
— ÉTYM. Voy. SIMPLE.
+ SEMPRE (sèm-pr'), adv. Terme italien. Mot
italien qui signifie Toujours. Sur "les partitions, il
s'emploie dans ces expressions : sempre legato,
toujours lié; sempre piano, toujours doucement.
— ÉTYM. Lat. semper, toujours. Semper avait
donné à l'ancien français sempre : x" siècle: Ne ule
cose non la pouret onque pleier, La polie sempre
non amast lo deo menestrier, Eulalie; XIe siècle:
Adubez vus, sempres aurez bataille, Ch. de Roi.
ccxxvi.
f SENAIRE (se-nè-r'), adj. Disposé six à six.
|| Terme de versification ancienne. Se dit d'un vers
ïambique de six pieds, et du vers hexamètre
ordinaire.
— ÉTYM. Lat. senarius, de sent, six, dérivé de
sex (voy. six).
S'EN ALLER, voy. ALLER.
f SÉNARMONT1TË (sé-nar-mon-ti-t'), s. f. Ter-
me de minéralogie. Acide antimonieux cristallisé,
ainsi dit du nom de M. de Sénarmont.
SÉNAT (sé-na; le t ne se lie pas dans la con-
versation), s. m. || 1° Conseil perpétuel de Rome,
établi par les rois et aboli par Justinien. Romains,
et vous sénat assis pour m'écouter.... LA FONT.
Fabl. xi, 7. Le sénat se défendait [contre les en-
treprises démocratiques] par sa sagesse, sa jus-
tice et l'amour qu'il inspirait pour la patrie....
MONTESQ. Rom. 8. Cinéas, ambassadeur de Pyrrhus,
interrogé sur le sénat romain, répondit que tous
ceux qui composaient cette auguste assemblée lui
avaient paru autant de rois, BOUCHAUD, Instit. ilém.
se. mor. etpol. t. m,, p. ^3. Mais que sont désor-
mais les pères de l'Etat? Un fantôme avili qu'on
appelle sénat, H. J. CHÉN. Tibère, v, 2. ||2° Par
analogie. Le premier corps politique d'un État. Le
sénat des États-Unis. L'ancien sénat de Venise, de
Gênes. Il [le peuple] a besoin, comme les monar-
ques et même plus qu'eux, d'être conduit par un
conseil ou sénat; mais, pour qu'il y ait confiance,
il faut qu'il en élise les membres, MONTESQ. Esp.
11, 2. Dans un sénat fait pour être la règle, et,
pour ainsi dire, le dépôt des moeurs, les sénateurs
doivent être élus pour la vie : dans un sénat fait
pour préparer les affaires, les sénateurs peuvent
changer, n>. ib. v, 7. || Sénat conservateur, corps
créé en France par la constitution de l'an vin, et
qui a été rétabli par le second empire. Un signe
était un ordre pour le sénat, qui toujours faisait
plus qu'on ne désirait de lui, NAPOLÉON, Procla-
mation du 5 avril 1814. || 3" Lieu où le sénat s'as-
semble. César fut tué en plein sénat. || 4° On a
donné aux anciens parlements le nom de sénat.
Dieu disposa lui-même par une heureuse naissance
M. de Lamoignon à exercer ses jugements dans le
plus auguste sénat du monde, FLÉCII. Lamoignon.
Il 5" Dans quelques pays, assemblée des personnes
dont est composé un tribunal qui juge en dernier
ressort. C'est ainsi qu'on disait le sénat de Cham-
béry ; le sénat de Nice.
— HIST. XIIe s. Emperere moult orguilloux,
Moult fel et moult malicioux, Les honors de Rome
gasta, Et la noble gent abaissa, L'ordre du séné,
abati, Et lor dignité lor toli, Brut, ms. f° 44, dans
LACURNE. H xive s. L'ordenance du sénat, BERCHEURE,
f 3. Il xvie s. Les vieux du sénat, memoratifs des
moeurs de leurs pères, MONT, I, 23.
— ÉTYM. Provenç. senet, concile ; du lat. senatus,
de senex, vieillard (voy. SÉNILE). L'ancienne forme
séné est la forme correcte, la finale atus donnant
é; sénat a été refait au xive siècle sur le latin.
SÉNATEUR (sé-na-teur), s. m. || i" Celui qui fai-
sait partie du sénat de l'ancienne Rome. Soit qu'il
fasse au conseil courir les sénateurs, D'un tyran
soupçonneux pâles adulateurs, BOIL. Art p. n. Sé-
nateurs romains qui avaient alors pour tous meu-
bles une robe d'un mauvais drap gris, ornée d'une
bande couleur de sang de boeuf, deux petits pom-
meaux d'ivoire ou plutôt d'os de chien aux bras
d'une chaise de bois, et, dans leurs cuisines, un
morceau de lard rance, VOLT. Dict. phil. Antiquité.
Cicéron était sénateur ; et le sénat était un roi que
César avait détrôné, MARMONTEL, OEuvres, t. vi.
p. 415. Il 2" Il se dit aussi des membres d'un sé-
nat, autre que le sénat romain. Un sénateur de
l'empire français, des États-Unis. L'esprit, dit Aris-
tote, vieillit comme le corps : cette réflexion n'est
bonne qu'à l'égard d'un magistrat unique, et ne
peut être appliquée à une assemblée de sénateurs,
MONTESQ. Esp. v, 7. || Familièrement. Un train de
sénateur, une démarche lente et grave. Ayant,
dis-je, du temps de restepour brouter, Pour dor-
mir et pour écouter D'où vient le vent, il laisse la
tortue Aller son train de sénateur, LA FONT. Fabl.
vi, 10. || Sénateurde nouvelle date, s'est dit, sous le
premier empiré, de ceux qui furent nommés dans
les sénatoreries des pays réunis à la France.
|| 3° Dans Rome moderne, le Sénateur (avec une
S majuscule), le magistrat qui est à la tête du
corps de ville. Rome élisait alors un seul Sénateur
comme protecteur de sa liberté ; Mainfroi, Pierre
d'Aragon son gendre, le duc d'Anjou, Charles, frère
de saint Louis, briguent tous trois cette dignité,
qui était celle de patrice sous un autre nom, VOLT.
Ann. Emp: interrègne, 12G0-I266. Le paisible
magistrat qui porte à lui tout seul ce nom immense
de Sénateur romain, STAEL, Corinne, iv, 4. || 4° Il
se dit quelquefois pour magistrat, pour membre
d'une cour souveraine. Voyez-le [un grave magis-.
trat] entrer dans un sermon où il apporte un zèle
tout dévot.... que le prédicateur vienne à paraî-
tre : si la nature lui a donné une voix enrouée et
un tour de visage bizarre.... je parie la perte de la
gravité de notre sénateur, PASC. Pens. m, 3, éd
HAVET. Il 5° Mouette blanche, larus eburneus, Gme-
lin.
— HIST. xm° s. Il n'a si vaillant homme de
Romme jusqu'à Tours, Sait cuens, ou roys, ou
dus, princes ou senatours, " Por qui elles laissas-
sent leur curieux atours, j. DE MEUNG, Test. ^40.
— ÉTYM. Lat. senatorem, de senatus, sénat.
f SÉNATORERIE (sé-na-to-re-rie), s. f.- Sous le
premier empire, terre dont l'usufruit était affecté
à un sénateur. ]| District dans lequel un sénateur
jouissait de certains privilèges.
— ÉTYM. Sénateur.
SÉNATORIAL, ALE (sé-na-to-ri-al, a-1'), adj.
Qui appartient au sénateur. Ornements sénato-
riaux. À la vérité, Hiéronyme durant son règne,
n'avait point cassé l'ordre sénatorial, LE Î>. CATROU,
dans DESFONTAINES. Peut-èitre Lycurgue établit-il
que le sénat serait composé de vingt-huit mem-
bres; ce fut peut-être lui qui fixa l'âge sénatorial
à soixante ans, LÉVESQUE, Instit. Idem. se. mor. cl
pol. t. m, p. 354.
— ÉTYM. Sénateur. Au xvi° siècle on disait sena-
toire, du lat. senalorius. ,
SÉNATORIEN, IENNE (sé-na-to-riin, riè-n'),
adj'. De sénateur. Maison, famille, race sénato-
rienne.
— ÉTYM. Sénateur.
SÉNATRICE (sé-na-tri-s'), s. f. || i" Femme de
sénateur, en parlant des femmes des sénateurs de
Pologne, de Suède et autres pays. Mon sentiment
est qu'on place ia dogesse et les sénatrices en
telle sorte qu'elles représentent un petit sénat,
ST-ÉVREM. Sir Politick, m, 5. || Par plaisanterie. À
propos de chimères, je n'ai jamais su quels ac-
teurs jouaient dans Sophonisbe, excepté le Kain;
je ne connais personne des sénateurs et des séna-
trices du tripot, VOLT. Lett. Richelieu, 30 janv.
17.74. || 2" Il se dit aussi de la femme du Sénateur
de Rome. Madame la Sénatrice (avec une S ma-
juscule).
— ÉTYM. Sénateur.
SÉNATUS-CONSULTE (sé-na-tus'-kon-sul-f ), s.m.
|| 1° Décision de l'ancien sénat de Rome. Le sénat
avait coutume de confirmer les plébiscites; mais à
présent le peuple s'attribue le pouvoir de confir-
mer ou de rejeter les sénatus-consultes, FÉN. t. xxn,
p. 400. On fit le célèbre sénatus-consulle, que l'on
voit encore gravé sur le chemin de Rimini à Ce-
sène, par lequel on dévouait aux dieux infernaux,
et l'on déclarait sacrilège et parricide quiconque,
avec une légion, avec une armée, ou avec une
cohorte, passerait le Rubicon, MONTESQ. Rom. il.
|| 2° Aujourd'hui, décision du sénat conservateur
du premier ou du second empire.
— HIST. xive s. Senatconsult estoit aucun statu
ou aucun droit fet par l'ordenance du sénat, BER-
CHEURE, f° 3.
— ETYM. Provenç. senatconsult, senatuscon-
sult ; du lat. senatusconsultum, de senatus, sé-
nat, et consultum, décision (voy. CONSULTER).
SENAU (se-nô), s. m. Terme de marine. Navire
dont le gréement ne diffère de celui- du brick or-
dinaire que par un màtereau établi derrière son
grand mât, et qui porte la corne d'artimon. || Mât
de senau, nom donné à ce màtereau. || On a
dit aussi senoc. Ce capitaine a dit, ainsi que tous
ses officiers, que, sans ces vingt matelots, il n'au-
rait jamais pu résister, comme ils firent, à une
frégate et à un senoc anglais qui les combattirent
pendant trois jours, Affaire de la Renommée, 1746,
dans JAL.
— ÉTYM. Corruption de l'anglais snow, qui esl
l'allem. Schnaue; holland. snaauv:.
SÉNÉ (sé-né), s. m. || 1° Nom de petits arbustes
de la famille des légumineuses., qui croissent dans
la haute Egypte, l'Arabie et la Syrie. |j 2" Famille
de plusieurs espèces du genre cassia que Linné
Avait confondues sous le nom de cassia senna ; ces
espèces sont le cassia acutifolia, Delile, le cassia
obovata, Colladon, et le cassia lanceolata, Colla-
don, ou ovata, Mérat, ou mlhiopica, Guibourt.
|| 3" Follicules de séné, gousses des trois espèces
de cassia dont il vient d'être question; ce sont des
fruits ou gousses planes, allongées, obtuses ià
leurs deux extrémités, se séparant difficilement
en deux valves. On en distingue trois sortes, sous
les noms de follicules de la palte, de Tripoli et
SEN
SÉN
SÉN
ment la plus usuelle; mais elle n'est pas fondée
en raison, puisque l'italien, d'où le mot vient, n'a
pas de son mouillé), s. f.]] 1° Grains de filé passés
au four, puis concassés en grains plus ou moins
gros. || 2° Pâte en grains, faite avec ces grains.
|| Semoule blanche, celle qui se fait avec de la fa-
rine de riz. || Semoule jaune, celle qui se fait avec
la fleur de froment, dans laquelle on ajoute de la
teinture de safran, de la coriandre et des jaunes
d'oeufs.
— HISTV xvie s. Semole, COTGRAVE.
— ÉTYM. Ital. semola, du lat. simila, similago,
fleur de farine, qui tient au grec
simella, pain de fleur de farine, et, dans l'anc.
français, simle, simenel, sorte de gâteau.
SEMPER-VIRENS (sin-pèr-vi-rins'), s. m. Sorte de
chèvrefeuille portant, toute l'année, des feuilles et
des fleurs, lonicera sempervirens, Ait.
— ÉTYM. Lat. semper, toujours^et virens, ver-
doyant (voy. VEUT).
{ SEMPITERNE (sin-pi-tèr-n'), s. f. Espèce d'étoffe
de laine croisée autrement dite perpétuane. Sem-
piternes croisées [étoffe de laine de Beauvais],
Tabl. annexé aux leur. pat. du 22 juillet i 780.
— ÉTYM. Provenç. sempitern ; espagn. et ital.
sempiterno ; du lat. sempiternus, de semper, tou-
jours : semper-ternus, le suffixe ternus comme
dans hesternus. Sempiterne a été employé comme
. adjectif : Ostentation sempiterne, CHASTEL. Éloge de
Charles le Hardi.
SEMPITERNEL, ELLE (sin-pi-tèr-nèl, nè-1'), adj.
Il 1° Terme peu usité. Qui dure sans fin. Dieu
bénisse les "ivants, et qu'il accorde à mes anges
[M. et Mme d'Argental] la vie sempiternelle le
plus tard qu'il pourra, VOLT. Lelt. d'Argental,
20 nov. 4 764. Il y a trois sortes de substances, deux
naturelles, dont l'une est corruptible, comme les
animaux, et l'autre sempiternelle, comme le ciel;
la troisième immobile, DIDER. Opin. des une.
philos. Philos. péripaléticienne.W 2°Terme familier.
Continuel, qui ne cesse point. Un bruit sempiter-
nel. Des remontrances sempiternelles. || 3° Il se
dit aussi, par dédain, au féminin, des femmes qui
vieillissent beaucoup. Une vieille sempiternelle.
Une nonne sempiternelle Prétend prouver à tout
fidèle Que jamais Ver-vert n'exista, GRESSET, Ombr.
Il On le trouve aussi au masculin. Bartholo :
Je n'aime point qu'on regarde ma femme de si
près. — Le comte : Elle est votre femme? — Bar-
tholo : Eh quoi donc ? — Le comte : Je vous ai
pris pour son bisaïeul paternel, maternel, sempi-
ternel, BEAUMARCH. le Barbier de Séville, il, <4.
Il Substantivement. Quelle est cette marquise? —
Une sempiternelle, Qui passe soixante ans, et se
croit encore belle, TH. CORN. Baron d'Albikrac,
1, 8. Je crois que, sans me flatter, je puis compter
sur votre amitié, et que vous en avez autant pour
moi qu'on en peut avoir pour une sempiternelle,
M" DU DEFFANT, Lelt. à 11. Walpole, t. rv, p. 8,~dans
POUGENS. Je vais, je vais de ces sempiternelles
Tout de- ce pas égayer les cervelles, VOLT. Prude,
n, G.
— HIST. xvie s. Sempiternel, MONET, Dict. Ainsi
le lyon guéri se pourmeuoit par la forest, à quelle
heure une vieille sempiternelle ebuschetoit, RAB.
n, i 5, édit. RATHERY (d'autres éditions ont sempi-
terneuse).
— ETYM. Sempiterne; ital. sempiternalt.
f SEMPLE (san-pl'), s. m. Se dit d'une certaine
disposition de ficelles qui forme une partie du
métier à tisser les étoffes de soie. Le semple fait
lever la chaîne. || Bâton de semple, morceau de
bois surlequelles ficelles du semple sont attachées.
f SEMPL1CE (sèin'-pli-tehé), adj. Terme de mu-
sique. Mot italien qui signifie simple. Sur les par-
titions, il indique que le passage doit être joué ou
chanté simplement, sans ornement.
— ÉTYM. Voy. SIMPLE.
+ SEMPRE (sèm-pr'), adv. Terme italien. Mot
italien qui signifie Toujours. Sur "les partitions, il
s'emploie dans ces expressions : sempre legato,
toujours lié; sempre piano, toujours doucement.
— ÉTYM. Lat. semper, toujours. Semper avait
donné à l'ancien français sempre : x" siècle: Ne ule
cose non la pouret onque pleier, La polie sempre
non amast lo deo menestrier, Eulalie; XIe siècle:
Adubez vus, sempres aurez bataille, Ch. de Roi.
ccxxvi.
f SENAIRE (se-nè-r'), adj. Disposé six à six.
|| Terme de versification ancienne. Se dit d'un vers
ïambique de six pieds, et du vers hexamètre
ordinaire.
— ÉTYM. Lat. senarius, de sent, six, dérivé de
sex (voy. six).
S'EN ALLER, voy. ALLER.
f SÉNARMONT1TË (sé-nar-mon-ti-t'), s. f. Ter-
me de minéralogie. Acide antimonieux cristallisé,
ainsi dit du nom de M. de Sénarmont.
SÉNAT (sé-na; le t ne se lie pas dans la con-
versation), s. m. || 1° Conseil perpétuel de Rome,
établi par les rois et aboli par Justinien. Romains,
et vous sénat assis pour m'écouter.... LA FONT.
Fabl. xi, 7. Le sénat se défendait [contre les en-
treprises démocratiques] par sa sagesse, sa jus-
tice et l'amour qu'il inspirait pour la patrie....
MONTESQ. Rom. 8. Cinéas, ambassadeur de Pyrrhus,
interrogé sur le sénat romain, répondit que tous
ceux qui composaient cette auguste assemblée lui
avaient paru autant de rois, BOUCHAUD, Instit. ilém.
se. mor. etpol. t. m,, p. ^3. Mais que sont désor-
mais les pères de l'Etat? Un fantôme avili qu'on
appelle sénat, H. J. CHÉN. Tibère, v, 2. ||2° Par
analogie. Le premier corps politique d'un État. Le
sénat des États-Unis. L'ancien sénat de Venise, de
Gênes. Il [le peuple] a besoin, comme les monar-
ques et même plus qu'eux, d'être conduit par un
conseil ou sénat; mais, pour qu'il y ait confiance,
il faut qu'il en élise les membres, MONTESQ. Esp.
11, 2. Dans un sénat fait pour être la règle, et,
pour ainsi dire, le dépôt des moeurs, les sénateurs
doivent être élus pour la vie : dans un sénat fait
pour préparer les affaires, les sénateurs peuvent
changer, n>. ib. v, 7. || Sénat conservateur, corps
créé en France par la constitution de l'an vin, et
qui a été rétabli par le second empire. Un signe
était un ordre pour le sénat, qui toujours faisait
plus qu'on ne désirait de lui, NAPOLÉON, Procla-
mation du 5 avril 1814. || 3" Lieu où le sénat s'as-
semble. César fut tué en plein sénat. || 4° On a
donné aux anciens parlements le nom de sénat.
Dieu disposa lui-même par une heureuse naissance
M. de Lamoignon à exercer ses jugements dans le
plus auguste sénat du monde, FLÉCII. Lamoignon.
Il 5" Dans quelques pays, assemblée des personnes
dont est composé un tribunal qui juge en dernier
ressort. C'est ainsi qu'on disait le sénat de Cham-
béry ; le sénat de Nice.
— HIST. XIIe s. Emperere moult orguilloux,
Moult fel et moult malicioux, Les honors de Rome
gasta, Et la noble gent abaissa, L'ordre du séné,
abati, Et lor dignité lor toli, Brut, ms. f° 44, dans
LACURNE. H xive s. L'ordenance du sénat, BERCHEURE,
f 3. Il xvie s. Les vieux du sénat, memoratifs des
moeurs de leurs pères, MONT, I, 23.
— ÉTYM. Provenç. senet, concile ; du lat. senatus,
de senex, vieillard (voy. SÉNILE). L'ancienne forme
séné est la forme correcte, la finale atus donnant
é; sénat a été refait au xive siècle sur le latin.
SÉNATEUR (sé-na-teur), s. m. || i" Celui qui fai-
sait partie du sénat de l'ancienne Rome. Soit qu'il
fasse au conseil courir les sénateurs, D'un tyran
soupçonneux pâles adulateurs, BOIL. Art p. n. Sé-
nateurs romains qui avaient alors pour tous meu-
bles une robe d'un mauvais drap gris, ornée d'une
bande couleur de sang de boeuf, deux petits pom-
meaux d'ivoire ou plutôt d'os de chien aux bras
d'une chaise de bois, et, dans leurs cuisines, un
morceau de lard rance, VOLT. Dict. phil. Antiquité.
Cicéron était sénateur ; et le sénat était un roi que
César avait détrôné, MARMONTEL, OEuvres, t. vi.
p. 415. Il 2" Il se dit aussi des membres d'un sé-
nat, autre que le sénat romain. Un sénateur de
l'empire français, des États-Unis. L'esprit, dit Aris-
tote, vieillit comme le corps : cette réflexion n'est
bonne qu'à l'égard d'un magistrat unique, et ne
peut être appliquée à une assemblée de sénateurs,
MONTESQ. Esp. v, 7. || Familièrement. Un train de
sénateur, une démarche lente et grave. Ayant,
dis-je, du temps de restepour brouter, Pour dor-
mir et pour écouter D'où vient le vent, il laisse la
tortue Aller son train de sénateur, LA FONT. Fabl.
vi, 10. || Sénateurde nouvelle date, s'est dit, sous le
premier empiré, de ceux qui furent nommés dans
les sénatoreries des pays réunis à la France.
|| 3° Dans Rome moderne, le Sénateur (avec une
S majuscule), le magistrat qui est à la tête du
corps de ville. Rome élisait alors un seul Sénateur
comme protecteur de sa liberté ; Mainfroi, Pierre
d'Aragon son gendre, le duc d'Anjou, Charles, frère
de saint Louis, briguent tous trois cette dignité,
qui était celle de patrice sous un autre nom, VOLT.
Ann. Emp: interrègne, 12G0-I266. Le paisible
magistrat qui porte à lui tout seul ce nom immense
de Sénateur romain, STAEL, Corinne, iv, 4. || 4° Il
se dit quelquefois pour magistrat, pour membre
d'une cour souveraine. Voyez-le [un grave magis-.
trat] entrer dans un sermon où il apporte un zèle
tout dévot.... que le prédicateur vienne à paraî-
tre : si la nature lui a donné une voix enrouée et
un tour de visage bizarre.... je parie la perte de la
gravité de notre sénateur, PASC. Pens. m, 3, éd
HAVET. Il 5° Mouette blanche, larus eburneus, Gme-
lin.
— HIST. xm° s. Il n'a si vaillant homme de
Romme jusqu'à Tours, Sait cuens, ou roys, ou
dus, princes ou senatours, " Por qui elles laissas-
sent leur curieux atours, j. DE MEUNG, Test. ^40.
— ÉTYM. Lat. senatorem, de senatus, sénat.
f SÉNATORERIE (sé-na-to-re-rie), s. f.- Sous le
premier empire, terre dont l'usufruit était affecté
à un sénateur. ]| District dans lequel un sénateur
jouissait de certains privilèges.
— ÉTYM. Sénateur.
SÉNATORIAL, ALE (sé-na-to-ri-al, a-1'), adj.
Qui appartient au sénateur. Ornements sénato-
riaux. À la vérité, Hiéronyme durant son règne,
n'avait point cassé l'ordre sénatorial, LE Î>. CATROU,
dans DESFONTAINES. Peut-èitre Lycurgue établit-il
que le sénat serait composé de vingt-huit mem-
bres; ce fut peut-être lui qui fixa l'âge sénatorial
à soixante ans, LÉVESQUE, Instit. Idem. se. mor. cl
pol. t. m, p. 354.
— ÉTYM. Sénateur. Au xvi° siècle on disait sena-
toire, du lat. senalorius. ,
SÉNATORIEN, IENNE (sé-na-to-riin, riè-n'),
adj'. De sénateur. Maison, famille, race sénato-
rienne.
— ÉTYM. Sénateur.
SÉNATRICE (sé-na-tri-s'), s. f. || i" Femme de
sénateur, en parlant des femmes des sénateurs de
Pologne, de Suède et autres pays. Mon sentiment
est qu'on place ia dogesse et les sénatrices en
telle sorte qu'elles représentent un petit sénat,
ST-ÉVREM. Sir Politick, m, 5. || Par plaisanterie. À
propos de chimères, je n'ai jamais su quels ac-
teurs jouaient dans Sophonisbe, excepté le Kain;
je ne connais personne des sénateurs et des séna-
trices du tripot, VOLT. Lett. Richelieu, 30 janv.
17.74. || 2" Il se dit aussi de la femme du Sénateur
de Rome. Madame la Sénatrice (avec une S ma-
juscule).
— ÉTYM. Sénateur.
SÉNATUS-CONSULTE (sé-na-tus'-kon-sul-f ), s.m.
|| 1° Décision de l'ancien sénat de Rome. Le sénat
avait coutume de confirmer les plébiscites; mais à
présent le peuple s'attribue le pouvoir de confir-
mer ou de rejeter les sénatus-consultes, FÉN. t. xxn,
p. 400. On fit le célèbre sénatus-consulle, que l'on
voit encore gravé sur le chemin de Rimini à Ce-
sène, par lequel on dévouait aux dieux infernaux,
et l'on déclarait sacrilège et parricide quiconque,
avec une légion, avec une armée, ou avec une
cohorte, passerait le Rubicon, MONTESQ. Rom. il.
|| 2° Aujourd'hui, décision du sénat conservateur
du premier ou du second empire.
— HIST. xive s. Senatconsult estoit aucun statu
ou aucun droit fet par l'ordenance du sénat, BER-
CHEURE, f° 3.
— ETYM. Provenç. senatconsult, senatuscon-
sult ; du lat. senatusconsultum, de senatus, sé-
nat, et consultum, décision (voy. CONSULTER).
SENAU (se-nô), s. m. Terme de marine. Navire
dont le gréement ne diffère de celui- du brick or-
dinaire que par un màtereau établi derrière son
grand mât, et qui porte la corne d'artimon. || Mât
de senau, nom donné à ce màtereau. || On a
dit aussi senoc. Ce capitaine a dit, ainsi que tous
ses officiers, que, sans ces vingt matelots, il n'au-
rait jamais pu résister, comme ils firent, à une
frégate et à un senoc anglais qui les combattirent
pendant trois jours, Affaire de la Renommée, 1746,
dans JAL.
— ÉTYM. Corruption de l'anglais snow, qui esl
l'allem. Schnaue; holland. snaauv:.
SÉNÉ (sé-né), s. m. || 1° Nom de petits arbustes
de la famille des légumineuses., qui croissent dans
la haute Egypte, l'Arabie et la Syrie. |j 2" Famille
de plusieurs espèces du genre cassia que Linné
Avait confondues sous le nom de cassia senna ; ces
espèces sont le cassia acutifolia, Delile, le cassia
obovata, Colladon, et le cassia lanceolata, Colla-
don, ou ovata, Mérat, ou mlhiopica, Guibourt.
|| 3" Follicules de séné, gousses des trois espèces
de cassia dont il vient d'être question; ce sont des
fruits ou gousses planes, allongées, obtuses ià
leurs deux extrémités, se séparant difficilement
en deux valves. On en distingue trois sortes, sous
les noms de follicules de la palte, de Tripoli et
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