1874
SEC
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lomby. Les sectateurs enfin de ce crucifié Vous di-
ront si sans cause ils l'ont déifié, ROTROU, St Genest,
v, 2. Calvin fit de grands progrès en France; et ce
grand royaume se vit à la veille de périr par les
entreprises de ses sectateurs, BOSS. For. ix, 76.
Compatriote et sectateur de Newton, il [M. Halley]
a parlé de Descartes avec respect, MAEIAN, Éloges,
Halley. Le grand visir d'Allemagne est le fléau de
Dieu, envoyé pour châtier les sectateurs d'Omar,
MONTESQ. Lett. pers. 423. || Par extension. La vertu
applaudie, honorée, favorisée, ne manque jamais
de sectateurs, MASS. Myst. Pass. L'auteur de l'Esprit
des lois n'est point du tout sectateur de la religion
naturelle; mais il voudrait que son critique fût sec-
tateur de la logique naturelle, MONTESQ. Déf. Esp.
lois, part. i. || On peut dire au féminin sectatrice.
— HIST. xvrc s. Ce parti [l'Académie qui doute] a
eu la plus grande suitte et les sectateurs les plus no-
bles, MONT, n, 230. Luther et ses sectateurs, BONI-
VARD, Advis et devis es difformesreformateurs, p.4 64.
— ÉTYM. Lat. sectatorem, de sectari, fréquen-
tatif de segut (voy. SUIVRE), OU plutôt de la forme
ancienne seco.
SECTE (sè-kf), s. f. || 1° Ensemble de personnes
qui font profession d'une même doctrine. Si elle
me fait être de quelque secte, ce ne sera pas de
celle qui maintient que la douleur n'est point un
mal, et que le sage est toujours heureux, VOIT.
Lett. 26. En lisant cet auteur [Montaigne] et le
comparant avec Épictète, j'ai trouvé qu'ils étaient
assurément les deux plus grands défenseurs des deux
plus célèbres sectes du monde [le pyrrhonisme
et le stoïcisme], PASC. Entr. avec M. de Saci. La
secte dos philosophes italiques et celle des ioni-
ques la remplissaient [la Grèce] de grands hom-
mes, parmi lesquels il se mêla beaucoup d'extra-
vagants à qui la Grèce curieuse ne laissa pas de
donner le nom de philosophes, BOSS. Hist. i, 8.
Quand vous dites que le sang circule, que l'air
pèse, que les rayons du soleil sont des faisceaux
de sept rayons réfrangibles, vous n'êtes ni de la
secte d'Harvey, ni de celle de Torricelli, ni de
celle de Newton; vous acquiescez seulement à des
vérités démontrées par eux, et l'univers entier
serai jamais de votre avis, VOLT. Dict. phil. Secte.
Secte et erreur sont synonymes : tu es péripaté-
ticien et moi platonicien; nous avons donc tous
deux tort; car tu ne combats Platon que parce
que ses chimères t'ont révolté, et 1 moi je ne m'é-
loigne d'Aristote que parce qu'il m'a paru qu'il ne
sait ce qu'il dit, ID. t'b. Secte, 2. Elle [la philoso-
phie] fait secte encore, comme elle faisait autre-
fois chez les anciens, et comme elle faisait chez
nous dans les siècles passés, c'est-à-dire que l'on
adopte, à quelques variations près, le système en-
tier des opinions d'un philosophe, DESTUTT-TRACY,
Instit. Mêm. se. mor. et pol. t. iv, p. 647. || 2° Par-
ticulièrement. Ensemble de ceux qui suivent une
opinion accusée d'hérésie ou d'erreur. Leur secte
[des chrétiens] est insensée, impie et sacrilège,
CORN. Poly. i, 3. Toutes les religions et les sectes
du monde ont eu la raison naturelle pour guide ;
les seuls chrétiens ont été astreints à prendre
leurs règles hors d'eux-mêmes, et à s'informer de
celles que Jésus-Christ a laissées aux anciens,
PASC. Péris. xxrvv4t, éd. HAVET. Le premier qui a
fait secte dans l'Eglise, c'est Bérenger, BOSS. Tar.
xv. Faire secte à part, c'est rompre les liens exté-
rieurs de l'unité de l'Église, m. ib. La Hol-
lande elle-même, d'où nous viennent tous ces
écrits, .s'est-elle bien déclarée en faveur de' la
liberté de toutes les sectes et même de la soci-
nienne? m. Déf. Yar. r" dise. 4. Aussi a-t-on tou-
jours remarqué qu'une secte nouvelle, introduite
dans un État, était le moyen le plus sûr pour
corriger tous les abus de l'ancienne, MONTESQ.
Lett, pers. 85. N'est-ce pas une chose plaisante
que Luther, Calvin, Zwingle, tous écrivains qu'on
ne peut lire, aient fondé des sectes qui partagent
l'Europe, et que MM. Newton, Clarke, Locke, le
Clerc, etc. les plus grands philosophes et les meil-
leures plumes de leur temps, aient pu à peine
venir à bout d'établir un petit troupeau? VOLT.
Dict. phil. Sociniens. L'Angleterre et la Hollande
doivent peut-être autant leur tranquillité reli-
gieuse à la multiplicité des sectes qu'à leur po-
lice, DDCLOS, OEuvr. t. v, p. 4 86. Je considérais
cette diversité des sectes qui régnent sur la terre,
et qui s'accusent mutuellement de mensonge et
d'erreur; je demandais : quelle est la bonne? cha-
cun me répondait : c'est la mienne, j. i. RODSS.
Ém. iv. On sait que la secte des Druzes a com-
mencé en Egypte vers !'an 400 de l'hégire, sous le
règne du khalife Abou-Ali-Mansour, SILV. DE SACY,
Instit Mém. hist. et litt. anc. t. m, p. 82. || Fig.
Faire secte, faire secte à part, se distinguer des
autres par des opinions singulières.
— HIST. xv s Généralement n'estoit-ce mie
pour la doute des mauvais qui estaient tous d'une
secte, FROISS. n, n, 4 00. ||xvr s. Dissentions, sec-
tes, envies, homicides, CALV. Instit. 604. Ils aidè-
rent à repousser les trois assauts, mais puis après
firent secte à part, D'AÏÏB. Hist. n, 282.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. secta ; portug. secta,
seita ; ital. setta ; du lat. secta, de segut, suivre,
ou de secare, couper. Les étymologistes varient;
mais il est certain que sequi a pu donner, comme
on le voit par sectari, et par sectio au sens de
poursuite, secta au sens de secte.
SECTEUR (sè-kteur), s. m. ||1° Terme de géo-
métrie. La surface du cercle comprise entre un arc
et les deux rayons menés aux extrémités de l'arc.
|| Secteur sphérique, le solide engendré par un sec-
teur circulaire qui tourne autour d'un diamètre
du cercle auquel il appartient. || 2° Terme d'astro-
nomie. Instrument qui consiste en un àrc de 20 à
30° et une lunette : l'arc est divisé en deux parties
égales par le zéro ; la lunette est suspendue à un
axe horizontal posé sur deux fourchettes. Graham,
fameux horloger anglais, construisit un grand
secteur avec lequel Bradley reconnut en 4 737 l'ab-
erration des étoiles, LAPLACE, Exp. v, 4. ]| 3° Ter-
me de fortification. Portion d'une enceinte forti-
fiée qui est sous le commandement d'un officier.
Le sixième secteur de l'enceinte de Paris.
— HIST. xvi" s. Cette section ou portion conte-
nue de deux lignes venans ou sortans du centre, et
d'une partie de circonférence, se nomme secteur
du cercle ou de cercle, FORCADEL, Éléments d'Eu-
clide, p. 4, verso.
— ÉTYM. Lat. sectorem, de secare, couper.
t SECTYLE (sè-kti-1'), adj. Terme didactique.
Qui est susceptible de se diviser. Les masses pol-
liniques sont sectiles, quand les grains, agglutinés
par une sorte de résine élastique, peuvent se sépa-
rer "par une traction. || Oignons sectiles, oignons
plantés par quartiers.
— HIST. xvie s. Porreau sectile, COTSRAVE.
—- ÉTYM. Lat. sectilis, de sectura, supin de secare,
couper.
SECTION (sè-ksion; en vers, de trois syllabes),
s. f. || 1° Action de couper. Section des tendons.
Pourquoi les tyrans n'ordonnaient-ils pas la bles-
sure au coeur ou la section des artères, dont on
périt si rapidement? DIDER. Claude et Nér. i, 44.
|| 2° Terme de géométrie. Ligne ou surface suivant
laquelle se coupent deux surfaces, deux solides,
une surface et un solide. || Section plane, celle qui
est produite par un plan dans une surface ou un
volume. || Sections coniques, ce sont les sections
planes d'un cône droit à base circulaire : cercle,
ellipse, parabole, hyperbole. || Section normale,
c'est la section plane d'une surface qui contient la
normale. || Sections principales, ce sont les sections
normales en un point d'une surface, qui contien-
nent les rayons de courbure minimum et maxi-
mum. || Point de section, endroit où deux lignes
s'entrecoupent. || 3° Terme d'astronomie. Section
vernale, le point où le zodiaque coupe l'équateur à
l'époque du printemps. Section automnale, le
point où commence l'automne. |[ 4° Section d'un
cours d'eau, surface qu'on obtiendrait en coupant
transversalement son lit par un plan vertical.
|| Section d'un bâtiment, le profil ou la délinéation
qui se fait des hauteurs et des profondeurs élevées
sur le plan, comme si l'on coupait le bâtiment pour.
voir l'intérieur. 11 5" Division ou subdivision d'un
compte, d'un ouvrage, d'un livre, d'un traité. Les
chapitres se divisent en articles, les articles en
sections ; on marque ordinairement la section par
cette figure §. Et parce que cet art [la démonstra-
tion] consiste en deux choses principales, l'une de
prouver chaque proposition en particulier, .'autre
de disposer toutes les propositions dans le meilleur
ordre, j'en ferai deux sections dont l'une... PASC.
Esprit géom, i. Les interruptions, les repos, les
sections ne devraient être d'usage que quand oii
traite des sujets différents, BUFF. Disc, de récept.
|| 6" Terme d'histoire naturelle. Division d'un gen-
re. || 7° Chacune des divisions d'une ville, d'un
conseil, d'un tribunal, d'un collège électoral, etc.
|| Division d'un, corps administratif. Les sections
du conseil d'État. La section du contentieux.
|| Sections, s'est dit des divisions électorales de la
France sous la république. || Sections armées, la
garde nationale, après le 4 0 août. Les tribunes
des quarante-huit sections de Paris retentirent des
plus véhémentes attaques, LANFRET, Hist, de Na-
poléon 1", ch. 2. || 8° Terme de théorie militaire.
La moitié d'un peloton ou d'une compagnie d'in-
fanterie. Rompre par sections. || En artillerie, une
section est la subdivision d'une batterie, compre-
nant le personnel et le matériel de deux bouches
à feu. Section de^ droite, du centre, de gauche.
Chef de section. École de section.
— HIST. xvie s. Le duc de Montmorency alloit en
ceci pesamment en besongne, et cherchoit tous
remèdes sans faire section [scission], D'ADB. Hist.
n, 415. Du moyen de procéder à la section du mem-
bre, PARÉ, x, 24. Il fut gari par section de veine
[saignée], m. xxiv, 24. Les sections ou portions ou"
parties d'un cercle sont esgalles ou inesgalles,
FORCADEL, Éléments d'Euclide, p. 4.
— ÉTYM. Lat. sectionem (voy. SECTILE).
f SECTIONNAIRE (sè-ksio-nê-r'), s. m. Habitant
d'une section. Le lendemain matin, 43 vendé-
miaire, lorsque l'armée des sectionnaires déboucha
de toutes les rues environnantes.... LANFREY, Hist.
de Nap. Ior, ch. 2.
f SECTIONNEL, ELLE (sè-ksio-nèl, nè-1'), adj.
Qui a rapport à une section.
+ SECTIONNEMENT (se-ksio-ne-man), s. m. Ac-
tion de sectionner. Le sectionnement d'un district
électoral.
f SECTIONNER (sè-ksio-né), v. a. Couper par
morceaux. || Diviser par sections.
SÉCULAIRE (sé-ku-lê-r'), adj. || Ie Terme d'anti-
quité romaine. Qui se fait de cent ans en cent ans.
Jeux séculaires. Les jeux séculaires avaient été
institués par Valerius Pubhcola, premier consul
après l'expulsion desTarquins; Septime-Sévère fut
le dernier qui les célébra. Ces fêtes ou ces jeux
qu'on appelait séculaires, devaient être célébrés
suivant une prétendue prédiction contenue dans les
livres des sibylles, qui annonçaient que l'empire
romain se maintiendrait dans toute sa gloire, tant
que ces fêtes seraient exactement célébrées, DU-
MARS. OEuv. t. i, p. 45. || Par extension. Vous n'i-
gnorez pas qu'on vient d'établir une espèce de
jeux séculaires en l'honneur de Shakespeare, en
Angleterre; ils viennent d'être célébrés avec une
extrême magnificence, VOLT. Lett. Champfort,
27 sept. 4 769. ||Poëme séculaire, pièce de poésie
lyrique, qui était composée pour les jeux séculai-
res. Il faut avouer que le poëme séculaire d'Ho-
race est un des plus beaux morceaux de l'antiquité,
VOLT. Dict. phil. Oraison. || 2° Année séculaire,
l'année qui termine un siècle. A chaque année
séculaire on ouvre la porte sainte à Rome.
|| 3° Dans le style soutenu. Qui a ou qui dure
beaucoup d'années. Son vieux tronc, par sa durée
séculaire, insultant à la fragilité des générations
humaines, DELILLE, Trois règ. Disc. prél. Au pied
du trône séculaire Où s'assied un autre Nestor
[Louis XVIII], De la tempête populaire Le flot
calmé murmure encor ! LAMART. Médit, i, 4 5.
Quand Dieu, las de forfaits, se lève en sa colère,
Il suscite un fléau formidable aux cités, Qui laisse
après sa suite un effroi séculaire, v. HUGO, Odes,
v, 4. || 4° En astronomie, il se dit de ce qui exige
des siècles pour que l'effet s'en fasse sentir. Iné-
galités séculaires.
— HIST. xvie s. Séculaire, COTGRAVE.
—ÉTYM. Lat. ssecularis, de sxculum(voy. SIÈCLE).
SÉCULARISATION (sé-ku-la-ri-za-sion ; en vers,
de sept syllabes), s. f.\\ 1° Action de séculariser un
religieux, une communauté religieuse. Bulle de
sécularisation. || Se dit aussi d'un bénéfice qui
cesse d'appartenir au clergé, d'un lieu, d'un édi-
fice qui cesse d'être sacré. || 2° Acte par lequel on
fait passer dans le domaine séculier une princi-
pauté, un établissement ecclésiastique. Je ne crois
pas qu'il [le roi de Prusse] voulût que la France se
mêlât de cette sécularisation [de principautés
ecclésiastiques en faveur de l'Autriche], VOLT. Lett.
Amelot. 8 oct. 4 743. || Sécularisation des biens du
clergé, leur transformation en biens nationaux
pendant la Révolution. -
— ÉTYM. Séculariser.
SÉCULARISÉ, ÉE (sé-ku-la-ri-zé), part. passé de
séculariser. Un monastère sécularisé. .
SÉCULARISER (sé-ku-la-ri-zé), v. a. Rendre sé-
culier. Les voeux furent déclarés abusifs, les jé-
suites sécularisés et dissous, leurs biens-aliénés et
vendus, D'ALEMB. OEUV. t. v, p. 4 09. ;
— ÉTYM. Séculier.
SÉCULARITÉ (sé-ku-la-ri-té), s. f. La juridiction
séculière d'une église pour le temporel. |l État du
séculier.
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lomby. Les sectateurs enfin de ce crucifié Vous di-
ront si sans cause ils l'ont déifié, ROTROU, St Genest,
v, 2. Calvin fit de grands progrès en France; et ce
grand royaume se vit à la veille de périr par les
entreprises de ses sectateurs, BOSS. For. ix, 76.
Compatriote et sectateur de Newton, il [M. Halley]
a parlé de Descartes avec respect, MAEIAN, Éloges,
Halley. Le grand visir d'Allemagne est le fléau de
Dieu, envoyé pour châtier les sectateurs d'Omar,
MONTESQ. Lett. pers. 423. || Par extension. La vertu
applaudie, honorée, favorisée, ne manque jamais
de sectateurs, MASS. Myst. Pass. L'auteur de l'Esprit
des lois n'est point du tout sectateur de la religion
naturelle; mais il voudrait que son critique fût sec-
tateur de la logique naturelle, MONTESQ. Déf. Esp.
lois, part. i. || On peut dire au féminin sectatrice.
— HIST. xvrc s. Ce parti [l'Académie qui doute] a
eu la plus grande suitte et les sectateurs les plus no-
bles, MONT, n, 230. Luther et ses sectateurs, BONI-
VARD, Advis et devis es difformesreformateurs, p.4 64.
— ÉTYM. Lat. sectatorem, de sectari, fréquen-
tatif de segut (voy. SUIVRE), OU plutôt de la forme
ancienne seco.
SECTE (sè-kf), s. f. || 1° Ensemble de personnes
qui font profession d'une même doctrine. Si elle
me fait être de quelque secte, ce ne sera pas de
celle qui maintient que la douleur n'est point un
mal, et que le sage est toujours heureux, VOIT.
Lett. 26. En lisant cet auteur [Montaigne] et le
comparant avec Épictète, j'ai trouvé qu'ils étaient
assurément les deux plus grands défenseurs des deux
plus célèbres sectes du monde [le pyrrhonisme
et le stoïcisme], PASC. Entr. avec M. de Saci. La
secte dos philosophes italiques et celle des ioni-
ques la remplissaient [la Grèce] de grands hom-
mes, parmi lesquels il se mêla beaucoup d'extra-
vagants à qui la Grèce curieuse ne laissa pas de
donner le nom de philosophes, BOSS. Hist. i, 8.
Quand vous dites que le sang circule, que l'air
pèse, que les rayons du soleil sont des faisceaux
de sept rayons réfrangibles, vous n'êtes ni de la
secte d'Harvey, ni de celle de Torricelli, ni de
celle de Newton; vous acquiescez seulement à des
vérités démontrées par eux, et l'univers entier
serai jamais de votre avis, VOLT. Dict. phil. Secte.
Secte et erreur sont synonymes : tu es péripaté-
ticien et moi platonicien; nous avons donc tous
deux tort; car tu ne combats Platon que parce
que ses chimères t'ont révolté, et 1 moi je ne m'é-
loigne d'Aristote que parce qu'il m'a paru qu'il ne
sait ce qu'il dit, ID. t'b. Secte, 2. Elle [la philoso-
phie] fait secte encore, comme elle faisait autre-
fois chez les anciens, et comme elle faisait chez
nous dans les siècles passés, c'est-à-dire que l'on
adopte, à quelques variations près, le système en-
tier des opinions d'un philosophe, DESTUTT-TRACY,
Instit. Mêm. se. mor. et pol. t. iv, p. 647. || 2° Par-
ticulièrement. Ensemble de ceux qui suivent une
opinion accusée d'hérésie ou d'erreur. Leur secte
[des chrétiens] est insensée, impie et sacrilège,
CORN. Poly. i, 3. Toutes les religions et les sectes
du monde ont eu la raison naturelle pour guide ;
les seuls chrétiens ont été astreints à prendre
leurs règles hors d'eux-mêmes, et à s'informer de
celles que Jésus-Christ a laissées aux anciens,
PASC. Péris. xxrvv4t, éd. HAVET. Le premier qui a
fait secte dans l'Eglise, c'est Bérenger, BOSS. Tar.
xv. Faire secte à part, c'est rompre les liens exté-
rieurs de l'unité de l'Église, m. ib. La Hol-
lande elle-même, d'où nous viennent tous ces
écrits, .s'est-elle bien déclarée en faveur de' la
liberté de toutes les sectes et même de la soci-
nienne? m. Déf. Yar. r" dise. 4. Aussi a-t-on tou-
jours remarqué qu'une secte nouvelle, introduite
dans un État, était le moyen le plus sûr pour
corriger tous les abus de l'ancienne, MONTESQ.
Lett, pers. 85. N'est-ce pas une chose plaisante
que Luther, Calvin, Zwingle, tous écrivains qu'on
ne peut lire, aient fondé des sectes qui partagent
l'Europe, et que MM. Newton, Clarke, Locke, le
Clerc, etc. les plus grands philosophes et les meil-
leures plumes de leur temps, aient pu à peine
venir à bout d'établir un petit troupeau? VOLT.
Dict. phil. Sociniens. L'Angleterre et la Hollande
doivent peut-être autant leur tranquillité reli-
gieuse à la multiplicité des sectes qu'à leur po-
lice, DDCLOS, OEuvr. t. v, p. 4 86. Je considérais
cette diversité des sectes qui régnent sur la terre,
et qui s'accusent mutuellement de mensonge et
d'erreur; je demandais : quelle est la bonne? cha-
cun me répondait : c'est la mienne, j. i. RODSS.
Ém. iv. On sait que la secte des Druzes a com-
mencé en Egypte vers !'an 400 de l'hégire, sous le
règne du khalife Abou-Ali-Mansour, SILV. DE SACY,
Instit Mém. hist. et litt. anc. t. m, p. 82. || Fig.
Faire secte, faire secte à part, se distinguer des
autres par des opinions singulières.
— HIST. xv s Généralement n'estoit-ce mie
pour la doute des mauvais qui estaient tous d'une
secte, FROISS. n, n, 4 00. ||xvr s. Dissentions, sec-
tes, envies, homicides, CALV. Instit. 604. Ils aidè-
rent à repousser les trois assauts, mais puis après
firent secte à part, D'AÏÏB. Hist. n, 282.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. secta ; portug. secta,
seita ; ital. setta ; du lat. secta, de segut, suivre,
ou de secare, couper. Les étymologistes varient;
mais il est certain que sequi a pu donner, comme
on le voit par sectari, et par sectio au sens de
poursuite, secta au sens de secte.
SECTEUR (sè-kteur), s. m. ||1° Terme de géo-
métrie. La surface du cercle comprise entre un arc
et les deux rayons menés aux extrémités de l'arc.
|| Secteur sphérique, le solide engendré par un sec-
teur circulaire qui tourne autour d'un diamètre
du cercle auquel il appartient. || 2° Terme d'astro-
nomie. Instrument qui consiste en un àrc de 20 à
30° et une lunette : l'arc est divisé en deux parties
égales par le zéro ; la lunette est suspendue à un
axe horizontal posé sur deux fourchettes. Graham,
fameux horloger anglais, construisit un grand
secteur avec lequel Bradley reconnut en 4 737 l'ab-
erration des étoiles, LAPLACE, Exp. v, 4. ]| 3° Ter-
me de fortification. Portion d'une enceinte forti-
fiée qui est sous le commandement d'un officier.
Le sixième secteur de l'enceinte de Paris.
— HIST. xvi" s. Cette section ou portion conte-
nue de deux lignes venans ou sortans du centre, et
d'une partie de circonférence, se nomme secteur
du cercle ou de cercle, FORCADEL, Éléments d'Eu-
clide, p. 4, verso.
— ÉTYM. Lat. sectorem, de secare, couper.
t SECTYLE (sè-kti-1'), adj. Terme didactique.
Qui est susceptible de se diviser. Les masses pol-
liniques sont sectiles, quand les grains, agglutinés
par une sorte de résine élastique, peuvent se sépa-
rer "par une traction. || Oignons sectiles, oignons
plantés par quartiers.
— HIST. xvie s. Porreau sectile, COTSRAVE.
—- ÉTYM. Lat. sectilis, de sectura, supin de secare,
couper.
SECTION (sè-ksion; en vers, de trois syllabes),
s. f. || 1° Action de couper. Section des tendons.
Pourquoi les tyrans n'ordonnaient-ils pas la bles-
sure au coeur ou la section des artères, dont on
périt si rapidement? DIDER. Claude et Nér. i, 44.
|| 2° Terme de géométrie. Ligne ou surface suivant
laquelle se coupent deux surfaces, deux solides,
une surface et un solide. || Section plane, celle qui
est produite par un plan dans une surface ou un
volume. || Sections coniques, ce sont les sections
planes d'un cône droit à base circulaire : cercle,
ellipse, parabole, hyperbole. || Section normale,
c'est la section plane d'une surface qui contient la
normale. || Sections principales, ce sont les sections
normales en un point d'une surface, qui contien-
nent les rayons de courbure minimum et maxi-
mum. || Point de section, endroit où deux lignes
s'entrecoupent. || 3° Terme d'astronomie. Section
vernale, le point où le zodiaque coupe l'équateur à
l'époque du printemps. Section automnale, le
point où commence l'automne. |[ 4° Section d'un
cours d'eau, surface qu'on obtiendrait en coupant
transversalement son lit par un plan vertical.
|| Section d'un bâtiment, le profil ou la délinéation
qui se fait des hauteurs et des profondeurs élevées
sur le plan, comme si l'on coupait le bâtiment pour.
voir l'intérieur. 11 5" Division ou subdivision d'un
compte, d'un ouvrage, d'un livre, d'un traité. Les
chapitres se divisent en articles, les articles en
sections ; on marque ordinairement la section par
cette figure §. Et parce que cet art [la démonstra-
tion] consiste en deux choses principales, l'une de
prouver chaque proposition en particulier, .'autre
de disposer toutes les propositions dans le meilleur
ordre, j'en ferai deux sections dont l'une... PASC.
Esprit géom, i. Les interruptions, les repos, les
sections ne devraient être d'usage que quand oii
traite des sujets différents, BUFF. Disc, de récept.
|| 6" Terme d'histoire naturelle. Division d'un gen-
re. || 7° Chacune des divisions d'une ville, d'un
conseil, d'un tribunal, d'un collège électoral, etc.
|| Division d'un, corps administratif. Les sections
du conseil d'État. La section du contentieux.
|| Sections, s'est dit des divisions électorales de la
France sous la république. || Sections armées, la
garde nationale, après le 4 0 août. Les tribunes
des quarante-huit sections de Paris retentirent des
plus véhémentes attaques, LANFRET, Hist, de Na-
poléon 1", ch. 2. || 8° Terme de théorie militaire.
La moitié d'un peloton ou d'une compagnie d'in-
fanterie. Rompre par sections. || En artillerie, une
section est la subdivision d'une batterie, compre-
nant le personnel et le matériel de deux bouches
à feu. Section de^ droite, du centre, de gauche.
Chef de section. École de section.
— HIST. xvie s. Le duc de Montmorency alloit en
ceci pesamment en besongne, et cherchoit tous
remèdes sans faire section [scission], D'ADB. Hist.
n, 415. Du moyen de procéder à la section du mem-
bre, PARÉ, x, 24. Il fut gari par section de veine
[saignée], m. xxiv, 24. Les sections ou portions ou"
parties d'un cercle sont esgalles ou inesgalles,
FORCADEL, Éléments d'Euclide, p. 4.
— ÉTYM. Lat. sectionem (voy. SECTILE).
f SECTIONNAIRE (sè-ksio-nê-r'), s. m. Habitant
d'une section. Le lendemain matin, 43 vendé-
miaire, lorsque l'armée des sectionnaires déboucha
de toutes les rues environnantes.... LANFREY, Hist.
de Nap. Ior, ch. 2.
f SECTIONNEL, ELLE (sè-ksio-nèl, nè-1'), adj.
Qui a rapport à une section.
+ SECTIONNEMENT (se-ksio-ne-man), s. m. Ac-
tion de sectionner. Le sectionnement d'un district
électoral.
f SECTIONNER (sè-ksio-né), v. a. Couper par
morceaux. || Diviser par sections.
SÉCULAIRE (sé-ku-lê-r'), adj. || Ie Terme d'anti-
quité romaine. Qui se fait de cent ans en cent ans.
Jeux séculaires. Les jeux séculaires avaient été
institués par Valerius Pubhcola, premier consul
après l'expulsion desTarquins; Septime-Sévère fut
le dernier qui les célébra. Ces fêtes ou ces jeux
qu'on appelait séculaires, devaient être célébrés
suivant une prétendue prédiction contenue dans les
livres des sibylles, qui annonçaient que l'empire
romain se maintiendrait dans toute sa gloire, tant
que ces fêtes seraient exactement célébrées, DU-
MARS. OEuv. t. i, p. 45. || Par extension. Vous n'i-
gnorez pas qu'on vient d'établir une espèce de
jeux séculaires en l'honneur de Shakespeare, en
Angleterre; ils viennent d'être célébrés avec une
extrême magnificence, VOLT. Lett. Champfort,
27 sept. 4 769. ||Poëme séculaire, pièce de poésie
lyrique, qui était composée pour les jeux séculai-
res. Il faut avouer que le poëme séculaire d'Ho-
race est un des plus beaux morceaux de l'antiquité,
VOLT. Dict. phil. Oraison. || 2° Année séculaire,
l'année qui termine un siècle. A chaque année
séculaire on ouvre la porte sainte à Rome.
|| 3° Dans le style soutenu. Qui a ou qui dure
beaucoup d'années. Son vieux tronc, par sa durée
séculaire, insultant à la fragilité des générations
humaines, DELILLE, Trois règ. Disc. prél. Au pied
du trône séculaire Où s'assied un autre Nestor
[Louis XVIII], De la tempête populaire Le flot
calmé murmure encor ! LAMART. Médit, i, 4 5.
Quand Dieu, las de forfaits, se lève en sa colère,
Il suscite un fléau formidable aux cités, Qui laisse
après sa suite un effroi séculaire, v. HUGO, Odes,
v, 4. || 4° En astronomie, il se dit de ce qui exige
des siècles pour que l'effet s'en fasse sentir. Iné-
galités séculaires.
— HIST. xvie s. Séculaire, COTGRAVE.
—ÉTYM. Lat. ssecularis, de sxculum(voy. SIÈCLE).
SÉCULARISATION (sé-ku-la-ri-za-sion ; en vers,
de sept syllabes), s. f.\\ 1° Action de séculariser un
religieux, une communauté religieuse. Bulle de
sécularisation. || Se dit aussi d'un bénéfice qui
cesse d'appartenir au clergé, d'un lieu, d'un édi-
fice qui cesse d'être sacré. || 2° Acte par lequel on
fait passer dans le domaine séculier une princi-
pauté, un établissement ecclésiastique. Je ne crois
pas qu'il [le roi de Prusse] voulût que la France se
mêlât de cette sécularisation [de principautés
ecclésiastiques en faveur de l'Autriche], VOLT. Lett.
Amelot. 8 oct. 4 743. || Sécularisation des biens du
clergé, leur transformation en biens nationaux
pendant la Révolution. -
— ÉTYM. Séculariser.
SÉCULARISÉ, ÉE (sé-ku-la-ri-zé), part. passé de
séculariser. Un monastère sécularisé. .
SÉCULARISER (sé-ku-la-ri-zé), v. a. Rendre sé-
culier. Les voeux furent déclarés abusifs, les jé-
suites sécularisés et dissous, leurs biens-aliénés et
vendus, D'ALEMB. OEUV. t. v, p. 4 09. ;
— ÉTYM. Séculier.
SÉCULARITÉ (sé-ku-la-ri-té), s. f. La juridiction
séculière d'une église pour le temporel. |l État du
séculier.
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