Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
SCH
d'uuo fleur, d'une boule ou autre ornement que les
consms et les empereurs romains, les empereurs
grecs et les souverains de l'Europe portèrent de la
main droite comme symbole de l'autorité suprême.
|| Fig. Que cette couronne d'épines vous est conve-
■ nable, [Jésus-Christ]! que ce sceptre" fragile est
bien dans vos mains I BOSS. Sermons, 2, Profession.
Il Fig. Depuis le sceptre jusqu'à la houlette, depuis-
les fonctions des rois jusqu'à celles des bergers.
Que ne faites-vous point?... depuis le sceptre
jusqu'à la houlette, vous, suffisez à tout, SÉV. à
Mme de Grignan, mai, «90. Et le sort prend-
plaisir d'une chaîne secrète D'allier quelquefois le
sceptre et la houlette, REGNARD, Démocr. m, 1.
Il 2° Fig. Le pouvoir souverain, l'autorité monar-
chique. Elle [la justice] seule fait l'ordre; et les
sceptres des rois N'ont que des pompes inutiles,
S'ils ne sont appuyés de la force des lois, MALH.
VI, 16. S l'épreuve d'un sceptre, il n'est point d'a-
mitié, CORN. Héracl.i, 3. Venant prendre.posses-
sion du sceptre de la Grande-Bretagne, BOSS. Reine
d'Anglet. La vanité des choses humaines ne se
montre que trop d'ellermême sans le secours de-
ma voix, dans ce sceptre sitôt tombé d'une si
royale main et dans une si haute majesté si
promptement dissipée, m. Mar.-Thér. Il n'y a que
le mot de sceptre que l'usage de notre langue nous
pourrait faire prendre pour la seule royauté; au
lieu que, dans la langue sainte, il signifie en gé-
néral, la puissance, l'autorité, la magistrature; cet
usage du mot sceptre se trouve à toutes les pages
de l'Écriture, n>. Hist' n, 2. [Les rois fainéants]
Laissaient leur.. sceptre aux mains ou d'un maire
ou d'un comte, Bon,. Lutr. n. ||[Fig. Le.sceptre et
l'encensoir, l'autorité monarchique et l'autorité
sacerdotale. Le sacerdoce était réuni dans leur
personne avec le sceptre; les monuments des na-
tions les plus anciennes le prouvent,- CONDILL.
Hist. anc. I, 8. || Un sceptre de fer,une autorité dure
et despotique. Qu'aux larmes, au travail le peuple
est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gou-
verné, RAC. Athal. iv, 3. Alors Taycosama [au
Japon] leva un sceptre de fer, et frappa sur les
chrétiens, comme ennemis de l'Etat, RAYNAL, Hist.
phil. n, 7. H Fig. Depuis .qu'il [Boileau] avait quitté
ce sceptre du Parnasse, qui avait été longtemps
un sceptre de fer entre ses mains, mais nécessaire
au maintien du bon goût, D'ALEMB. Éloges, St-Au-
laire. || 3° Fig. Supériorité, prééminence. Bossuet,
qui voyait s'éiever dans Bourdaloue un succes-
seur digne de lui et formé sur son modèle, remit
le sceptre de l'éloquence chrétienne aux mains fle
l'illustre rival à qui il avait ouvert et tracé cette
glorieuse carrière, D'ALEMB. Éloges, Bossuet. Le
trident de Neptune est le sceptre du monde, LE-
MIERRE, Poésies, Sur le commerce. Pour moi, quand
le destin m'offrirait à mon choix Le sceptre du
génie ou,le trône des rois, LAMART. Uéd. 1, 18.
Il 4° Réunion d'étoiles qui font partie de la constel-
lation le Sceptre et la Main de justice, dite aussi
le Lézard, située entre Pégase et Céphée.
— HIST. xi" s. Puis si li tolent {enlèvent] se
sceptre e sa curune, Ch. de Roi. CLXxxm.
Il XII" s. La corone d'or e le. sceptre que vos nos
mandastes, avons receu, Machab. 1, 13. ||xnrs. A-
lant li rois portant curune E ceptre.... Edouard le
conf. v. 4390. Il nve s. Il [le roi] tient en sa main
destre le ceptre roial qui signifie droiture et sei-
gneurie, VIGNAY, Esches moralises, f° 8, verso.
Il xvi" s Des rois aux longues- mains, qui leurs
sceptres estendent De l'une à l'autre mer et après
Dieu commandent, RONS. 869.
— ÉTYM. Lat. sceptrum, du grec axrimçm, bâ-
ton, sceptre, le même que ox^wtov, bâton, lat.
scipio, <7z.rjitTEiv, s'appuyer, lat. scapus, tronc, ail.
Schaft, fût; rac. sanscr. scambh.
t SCÉVOPHYLAX (sé-vo-fi-laks'), s. m. Terme
d'antiquité chrétienne. Fonctionnaire chargé de
garder les vases sacrés, les ustensiles et autres cho-
ses précieuses qui se conservaient dans les églises
(de crxsùoç, vase, et çû).aÇ, gardien).
SCHABRAQDE (cha-bra-k'), s. f. Pièce de drap
ou de peau de mouton destinée à recouvrir la selle
et la charge, quand elles sont sur le dos du cheval.
Une schabraque de hussard. || Quelques-uns écrivent
chabraque.
— ÊTYM. Allem. Schabrake, du polonais csabray,
qui vient du turc Uchaprak.
|- SCHACKAL (cha-kal), s;m. Le même que chacal.
} SCHAFF (chat), s. m. Se dit, dans les verreries,
des étages à mettre les manchons de verre. ~
SCHAH (chà), s. ?n. Titre que les Européens
donnent au souverain de la Perse.
SCH
— ÉTYM. Ane. pers. khsathra, protecteur, roi ; le
même que le sanscrit kshatra, homme de la classe
militaire ou royale.
SCHAKO (cha-ko), s. m. Sorte de coiffure mili-
taire à l'usage de quelques troupes à cheval et de
la plupart -des corps d'infanterie. || Cordon de
schako, lien qui sert à attacher la coiffure et à
l'empêcher de tomber quand on est à cheval.
— ÉTYM. Hongrois, shako ; polon. csako. .
SCHALL.(châl), .>'. m. Voy. CHÂLE..
f SCHAPSKA (chap-ska), s. m. Schako polonais,
dont le dessus est carré; c'est la coiffure des lanciers.
— ÉTYM. Polon. czapacka.
f SCHÉAT (ché-at!), s. m. Etoile de seconde
grandeur placée dans la constellation de Pégase,
t SCHEELATE (ché-la-f), s. m. Voy. TUNGSTATE!
f SCHKEL1N (ché-lin), s. m. Voy. TUNGSTÈNE.
— ÉTYM. Scheele, célèbre chimiste dont le nom
fut donné à ce métal.
f SCHEELITE (ché-li-tf), s. f. Chaux tungstatée.
SCHEIK. (cheik), s. m. Voy. CHEIK.
t SCHELEM (che-lèm), s. m. Voy. CHELEM.
SCHELLING(che-lin), s. m. || 1° Nom de diverses
monnaies d'Allemagne, de Flandre et de Hol-
lande (les Allemands disent schilling, les Danois
skilling). Il 2" Monnaie d'argent anglaise qui vaut
4 franc i 2 cent, de notre monnaie (les Anglais di-
sent shilling).
— ÉTYM. Bas-lat. skillingus; du germanique :
angl. shilling ; dan. skilling; holland. schelling, de
schallen, sonner: proprement monnaie sonnante.
f SCHELME (chèl-m'), s. m. Lâche, coquin.
Que faisons-nous ? nous allons faire égorger M. le
Prince et M. le Coadjuteur; schelme, qui ne re-
mettra l'épée dans son fourreau, RETZ, m, 3G8.
— HIST. xvi' s. Seroient réputés comme schel-
mes, s'ils les avoient abandonnez, LANOUE, 354.
— ËTYM. Allem. Schehn, coquin. Ce mot, usité
dans le xvi» siècle et dans le commencement du xra",
avait été introduit par les lansquenets allemands.
f SCHÉMA (ské-ma) ou plus souvent SCHÈME
(skè-m'), s. m. || 1° Nom générique des figures et
de toutes les formes ou ornements du style ; chez
les Grecs-et les Latins,,il se prend aussi dans un
sens plus restreint pour les figures de mots pro-
prement dites et les figures de pensée, à l'exclu-
sion des tropes. |[ 2° Représentation des planètes,
chacune en son lieu, pour un instant donné.
Il 3° En anatomie et en physiologie, nom donné
aux figures qui, à l'effet de démontrer la disposi-
tion générale d'un appareil, ou la succession des
états d'un être ou d'un organe, sont exécutées en
faisant abstraction de certaines particularités de
forme, de volume, de .direction ou de rapports des
parties, parce que ces particularités empêcheraient
de saisir d'un seul coup d'oeil, ou rapidement, l'en-
semble des notions qu'il s'agit de faire connaître.
L'un des types des mollusques le plus difficile à
réduire à un schéma théorique est sans contredit
celui du gastéropode, LACAZE-DDTHIERS , Acad. des
se. Compt. rend. t. LXIX, p. 1344. ||4° Se dit, dans
le leibnitzianisme, d'un principe qui est essentiel
à chaque monade et qui constitue le caractère pro-
pre de chacune d'elles. || Dans le système de Kant,
objet qui existe dans l'entendement indépendam-
ment de la matière ; synonyme de forme. || 5° Dans
l'Église catholique, proposition rédigée soumise
au concile; en ce sens on dit au pluriel les schè-
mes ou les schemata.
— ÉTYM. £xwoe) figure, état, de oy.sïv, avoir,
être, sanscr. sah, soutenir..
t SCHÉMATIQUE (ské-ma-ti-k'), adj. Qui retrace
le plan d'une chose, sans en retracer la forme.
Figure schématique,
f SCHÊMATIQUEMENTtské-ma-ti-ke-man)^odD.
D'une manière schématique. Représentons par un
croissant le tube digestif [des mollusques].... ainsi
réduit schématiquement, l'organe de la digestion
offre des rapports constants avec les muscles ad-
ducteurs, LACAZE-DUTHIERS, Acad. des se. Comptes
rend. t. LXX, p. 403.
— ÉTYM. SxilJlaTlxôç, de GXYJpa, scheme.
f SCHÉMATISER, (ské-ma-ti-zé), v. a. Dans le
kantisme, considérer- les objets comme des abs-
tractions, des schèmes.
— ÉTYM. £)(Y)!iaT[ÇEiv, de cx^C-ot, schème.
f SCHÉMATISME (ské-ma-ti-sm'), s.m'.\\ 1° Terme
de grammaire. Se dit de la différence de deux
mots, quand elle consiste uniquement dans la po-
sition de l'accent. || 2° Dans, le kantisme, acte ré-
sultant de l'application des formes de l'entende-
ment pur à celles de la sensibilité pure.
—ÉTYM. ïxie-aTiffl'àî, de oxWMtÇeiv, schématiser.
SCH 1853
SCHÈNE (skê-n'), s. m. Terme d'antiquité. Me-
sure itinéraire qui valait environ 4.0500 mètres.
— ÉTYM. Z^oïvoç, schène, corde, jonc.
SCnÉRIF (ché-rif), s. m. Voy. CHÉRTF et SHÉRIF.
t SCHERLIEVO (skèr-lié-vo); s. m. Maladie ob-
servée dans les provinces illyriennes et. qui n'a
commencé à paraître qu'en 1800.
t SCHERZAKDO (skèr-tzan-do), adv. Terme de
musique. Mot italien qui signifie en badinant, et
que l'on met sur les partitions, pour indiquer
qu'un passage doit être exécuté-d'une manière ba-
dine et légère.
f SCHERZO (skèr-tzo), s. m. Terme de musique.
Morceau à trois temps des symphonies, quatuors,etc.
qui a remplacé 1 l'ancien menuet, mais avec un
mouvement beaucoup plus rapide. Le scherzo [de
la symphonie en ut majeur de Beethoven] est le
premier né de cette famille de charmants badi-
nages [scherzi] dont Beethoven a inventé la forme,
déterminé le mouvement, et qu'il a substitué dans
presque toutes* ses oeuvres instrumentales au me-
nuet de Mozart et de Haydn, BERLIOZ, A travers
chants, p. 48. Le troisième morceau [de la Sym-
phonie héroïque ] est intitulé scherzo, suivant
l'usage; le mot italien signifie jeu, badinage; on
ne voit pas trop, au premier coup d'oeil, comment
un pareil genre de musique peut figurer dans cette
composition épique; il faut l'entendre pour le con-
cevoir, ID.tO. p. 22.
— ËTYM. Ital. scherzo, badinage, de l'ail. Scherx,
plaisanterie.
•j- SCHÉVA (ché-va), s. m. Nom que les gram-
mairiens hébreux donnent aux deux points qui,
dans l'écriture massorétique, désignent cette voix,
ou plutôt ce souffle insensible et rapide que nous
concevons entre les deux éléments d'une articula-
tion double.
t SCHIBBOLETH (chi-bo-lèf), s. m. Se dit d'une
difficulté insurmontable ou d'une épreuve qui doit
décider sans réplique de la Capacité ou de l'inca-
pacité d'une personne, par allusion à un passage
de l'Écriture, Juges, xij, G, OÙ l'on voit que les
fuyards de la tribu d'Éphraïm étaient reconnus
par les gens de Galaad qui les poursuivaient, parce
qu'ils prononçaient" sibboleth". Schibbolelh veut
dire épi. .
t SCHIITE (chi-i-f ), s. m. Sectateur d'Ali, chez
les musulmans qui le reconnaissent pour premier
calife, et rejettent les trois premiers, Abu-beker,
Omar, et Othman. Les Persans sont schiites.
— ÉTYM. Arabe, schiai, dissident.
t SCHINDYLÈSE (skin-di-lê-z'), s. f. Terme d'a-
natomie. Mode d'articulation qui consiste en ce
qu'une lame osseuse est reçue dans une gouttière
d'un-autre os : telle est celle du vomer avec les
os maxillaires supérieurs et palatins.
— ÉTYM. 2xiv8û>.'»)f SCH1SMA (ski-sma), s. m. Ancien terme de
musique. Petit intervalle qui valait la moitié du
comma. Quelques-uns s'imaginent que le ton ma-
jeur n'est point différent du ton mineur; de sorte
que le comma, qui en est la différence, leur est
insensible, et à plus forte raison le schisma, qui
n'est que la moitié du comma, MALEBR. Rech. vi, 4.
— ËTYM. 2y£(T(jia, séparation.
SCHISMATÏQTJE (chi-sma-ti-k'), adj. || 1° Qui est
dans le schisme, qui se sépare de la communion
des fidèles. N'admirez-vous point que tout est
crime à nos pauvres frères [les gens de Port-
Royal] ? quand ils n'ont point consulté le pape, ils
étaient schismatiques ; quand ils lui font des plain-
tes des opinions probables et d'autres denrées de
cette force, ils sont révoltés, SÉV. 26 août 1677
Il Les tribus schismatiques, les dix tribus juives
qui, sous Roboam, s'étaient séparées d'avec Juda
et d'avec le temple. || 2° S. m. et f. Un schismati-
que. Une schismatique. Un miracle parmi les
schismatiques n'est pas tant à craindre; car le
schisme, qui est plus visible que le miracle, mar-
que visiblement leur erreur, Pi.sc.Pens. xxm, 33,
édit. HAVET. Ces schismatiques qui prirent le nom
de donatistes, de Donat, un de leurs chefs, CON-
DILL. Hist. anc. xv, 8.
— HIST. xv s. Les trois schismatiques Dathan,
Chores et Abiron, 'desquels nous lisons en la Bible,
MONSTREL. t. 1, ch. 39, p. 45, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. sismatic; espagn. cismatico;
ital. scismatico; du lat. schismaticus, qjii vient de
ax^V'O.iiy.oi, de oxi(j\>.a, schisme.
f SCHISMATOBRANCHE (ski-sma-to-bran-ch'),
adj. Terme de zoologie. Dont les branchies s'ou-
vrent par une fente.
— ÉTYM. £yj
d'uuo fleur, d'une boule ou autre ornement que les
consms et les empereurs romains, les empereurs
grecs et les souverains de l'Europe portèrent de la
main droite comme symbole de l'autorité suprême.
|| Fig. Que cette couronne d'épines vous est conve-
■ nable, [Jésus-Christ]! que ce sceptre" fragile est
bien dans vos mains I BOSS. Sermons, 2, Profession.
Il Fig. Depuis le sceptre jusqu'à la houlette, depuis-
les fonctions des rois jusqu'à celles des bergers.
Que ne faites-vous point?... depuis le sceptre
jusqu'à la houlette, vous, suffisez à tout, SÉV. à
Mme de Grignan, mai, «90. Et le sort prend-
plaisir d'une chaîne secrète D'allier quelquefois le
sceptre et la houlette, REGNARD, Démocr. m, 1.
Il 2° Fig. Le pouvoir souverain, l'autorité monar-
chique. Elle [la justice] seule fait l'ordre; et les
sceptres des rois N'ont que des pompes inutiles,
S'ils ne sont appuyés de la force des lois, MALH.
VI, 16. S l'épreuve d'un sceptre, il n'est point d'a-
mitié, CORN. Héracl.i, 3. Venant prendre.posses-
sion du sceptre de la Grande-Bretagne, BOSS. Reine
d'Anglet. La vanité des choses humaines ne se
montre que trop d'ellermême sans le secours de-
ma voix, dans ce sceptre sitôt tombé d'une si
royale main et dans une si haute majesté si
promptement dissipée, m. Mar.-Thér. Il n'y a que
le mot de sceptre que l'usage de notre langue nous
pourrait faire prendre pour la seule royauté; au
lieu que, dans la langue sainte, il signifie en gé-
néral, la puissance, l'autorité, la magistrature; cet
usage du mot sceptre se trouve à toutes les pages
de l'Écriture, n>. Hist' n, 2. [Les rois fainéants]
Laissaient leur.. sceptre aux mains ou d'un maire
ou d'un comte, Bon,. Lutr. n. ||[Fig. Le.sceptre et
l'encensoir, l'autorité monarchique et l'autorité
sacerdotale. Le sacerdoce était réuni dans leur
personne avec le sceptre; les monuments des na-
tions les plus anciennes le prouvent,- CONDILL.
Hist. anc. I, 8. || Un sceptre de fer,une autorité dure
et despotique. Qu'aux larmes, au travail le peuple
est condamné, Et d'un sceptre de fer veut être gou-
verné, RAC. Athal. iv, 3. Alors Taycosama [au
Japon] leva un sceptre de fer, et frappa sur les
chrétiens, comme ennemis de l'Etat, RAYNAL, Hist.
phil. n, 7. H Fig. Depuis .qu'il [Boileau] avait quitté
ce sceptre du Parnasse, qui avait été longtemps
un sceptre de fer entre ses mains, mais nécessaire
au maintien du bon goût, D'ALEMB. Éloges, St-Au-
laire. || 3° Fig. Supériorité, prééminence. Bossuet,
qui voyait s'éiever dans Bourdaloue un succes-
seur digne de lui et formé sur son modèle, remit
le sceptre de l'éloquence chrétienne aux mains fle
l'illustre rival à qui il avait ouvert et tracé cette
glorieuse carrière, D'ALEMB. Éloges, Bossuet. Le
trident de Neptune est le sceptre du monde, LE-
MIERRE, Poésies, Sur le commerce. Pour moi, quand
le destin m'offrirait à mon choix Le sceptre du
génie ou,le trône des rois, LAMART. Uéd. 1, 18.
Il 4° Réunion d'étoiles qui font partie de la constel-
lation le Sceptre et la Main de justice, dite aussi
le Lézard, située entre Pégase et Céphée.
— HIST. xi" s. Puis si li tolent {enlèvent] se
sceptre e sa curune, Ch. de Roi. CLXxxm.
Il XII" s. La corone d'or e le. sceptre que vos nos
mandastes, avons receu, Machab. 1, 13. ||xnrs. A-
lant li rois portant curune E ceptre.... Edouard le
conf. v. 4390. Il nve s. Il [le roi] tient en sa main
destre le ceptre roial qui signifie droiture et sei-
gneurie, VIGNAY, Esches moralises, f° 8, verso.
Il xvi" s Des rois aux longues- mains, qui leurs
sceptres estendent De l'une à l'autre mer et après
Dieu commandent, RONS. 869.
— ÉTYM. Lat. sceptrum, du grec axrimçm, bâ-
ton, sceptre, le même que ox^wtov, bâton, lat.
scipio, <7z.rjitTEiv, s'appuyer, lat. scapus, tronc, ail.
Schaft, fût; rac. sanscr. scambh.
t SCÉVOPHYLAX (sé-vo-fi-laks'), s. m. Terme
d'antiquité chrétienne. Fonctionnaire chargé de
garder les vases sacrés, les ustensiles et autres cho-
ses précieuses qui se conservaient dans les églises
(de crxsùoç, vase, et çû).aÇ, gardien).
SCHABRAQDE (cha-bra-k'), s. f. Pièce de drap
ou de peau de mouton destinée à recouvrir la selle
et la charge, quand elles sont sur le dos du cheval.
Une schabraque de hussard. || Quelques-uns écrivent
chabraque.
— ÊTYM. Allem. Schabrake, du polonais csabray,
qui vient du turc Uchaprak.
|- SCHACKAL (cha-kal), s;m. Le même que chacal.
} SCHAFF (chat), s. m. Se dit, dans les verreries,
des étages à mettre les manchons de verre. ~
SCHAH (chà), s. ?n. Titre que les Européens
donnent au souverain de la Perse.
SCH
— ÉTYM. Ane. pers. khsathra, protecteur, roi ; le
même que le sanscrit kshatra, homme de la classe
militaire ou royale.
SCHAKO (cha-ko), s. m. Sorte de coiffure mili-
taire à l'usage de quelques troupes à cheval et de
la plupart -des corps d'infanterie. || Cordon de
schako, lien qui sert à attacher la coiffure et à
l'empêcher de tomber quand on est à cheval.
— ÉTYM. Hongrois, shako ; polon. csako. .
SCHALL.(châl), .>'. m. Voy. CHÂLE..
f SCHAPSKA (chap-ska), s. m. Schako polonais,
dont le dessus est carré; c'est la coiffure des lanciers.
— ÉTYM. Polon. czapacka.
f SCHÉAT (ché-at!), s. m. Etoile de seconde
grandeur placée dans la constellation de Pégase,
t SCHEELATE (ché-la-f), s. m. Voy. TUNGSTATE!
f SCHKEL1N (ché-lin), s. m. Voy. TUNGSTÈNE.
— ÉTYM. Scheele, célèbre chimiste dont le nom
fut donné à ce métal.
f SCHEELITE (ché-li-tf), s. f. Chaux tungstatée.
SCHEIK. (cheik), s. m. Voy. CHEIK.
t SCHELEM (che-lèm), s. m. Voy. CHELEM.
SCHELLING(che-lin), s. m. || 1° Nom de diverses
monnaies d'Allemagne, de Flandre et de Hol-
lande (les Allemands disent schilling, les Danois
skilling). Il 2" Monnaie d'argent anglaise qui vaut
4 franc i 2 cent, de notre monnaie (les Anglais di-
sent shilling).
— ÉTYM. Bas-lat. skillingus; du germanique :
angl. shilling ; dan. skilling; holland. schelling, de
schallen, sonner: proprement monnaie sonnante.
f SCHELME (chèl-m'), s. m. Lâche, coquin.
Que faisons-nous ? nous allons faire égorger M. le
Prince et M. le Coadjuteur; schelme, qui ne re-
mettra l'épée dans son fourreau, RETZ, m, 3G8.
— HIST. xvi' s. Seroient réputés comme schel-
mes, s'ils les avoient abandonnez, LANOUE, 354.
— ËTYM. Allem. Schehn, coquin. Ce mot, usité
dans le xvi» siècle et dans le commencement du xra",
avait été introduit par les lansquenets allemands.
f SCHÉMA (ské-ma) ou plus souvent SCHÈME
(skè-m'), s. m. || 1° Nom générique des figures et
de toutes les formes ou ornements du style ; chez
les Grecs-et les Latins,,il se prend aussi dans un
sens plus restreint pour les figures de mots pro-
prement dites et les figures de pensée, à l'exclu-
sion des tropes. |[ 2° Représentation des planètes,
chacune en son lieu, pour un instant donné.
Il 3° En anatomie et en physiologie, nom donné
aux figures qui, à l'effet de démontrer la disposi-
tion générale d'un appareil, ou la succession des
états d'un être ou d'un organe, sont exécutées en
faisant abstraction de certaines particularités de
forme, de volume, de .direction ou de rapports des
parties, parce que ces particularités empêcheraient
de saisir d'un seul coup d'oeil, ou rapidement, l'en-
semble des notions qu'il s'agit de faire connaître.
L'un des types des mollusques le plus difficile à
réduire à un schéma théorique est sans contredit
celui du gastéropode, LACAZE-DDTHIERS , Acad. des
se. Compt. rend. t. LXIX, p. 1344. ||4° Se dit, dans
le leibnitzianisme, d'un principe qui est essentiel
à chaque monade et qui constitue le caractère pro-
pre de chacune d'elles. || Dans le système de Kant,
objet qui existe dans l'entendement indépendam-
ment de la matière ; synonyme de forme. || 5° Dans
l'Église catholique, proposition rédigée soumise
au concile; en ce sens on dit au pluriel les schè-
mes ou les schemata.
— ÉTYM. £xwoe) figure, état, de oy.sïv, avoir,
être, sanscr. sah, soutenir..
t SCHÉMATIQUE (ské-ma-ti-k'), adj. Qui retrace
le plan d'une chose, sans en retracer la forme.
Figure schématique,
f SCHÊMATIQUEMENTtské-ma-ti-ke-man)^odD.
D'une manière schématique. Représentons par un
croissant le tube digestif [des mollusques].... ainsi
réduit schématiquement, l'organe de la digestion
offre des rapports constants avec les muscles ad-
ducteurs, LACAZE-DUTHIERS, Acad. des se. Comptes
rend. t. LXX, p. 403.
— ÉTYM. SxilJlaTlxôç, de GXYJpa, scheme.
f SCHÉMATISER, (ské-ma-ti-zé), v. a. Dans le
kantisme, considérer- les objets comme des abs-
tractions, des schèmes.
— ÉTYM. £)(Y)!iaT[ÇEiv, de cx^C-ot, schème.
f SCHÉMATISME (ské-ma-ti-sm'), s.m'.\\ 1° Terme
de grammaire. Se dit de la différence de deux
mots, quand elle consiste uniquement dans la po-
sition de l'accent. || 2° Dans, le kantisme, acte ré-
sultant de l'application des formes de l'entende-
ment pur à celles de la sensibilité pure.
—ÉTYM. ïxie-aTiffl'àî, de oxWMtÇeiv, schématiser.
SCH 1853
SCHÈNE (skê-n'), s. m. Terme d'antiquité. Me-
sure itinéraire qui valait environ 4.0500 mètres.
— ÉTYM. Z^oïvoç, schène, corde, jonc.
SCnÉRIF (ché-rif), s. m. Voy. CHÉRTF et SHÉRIF.
t SCHERLIEVO (skèr-lié-vo); s. m. Maladie ob-
servée dans les provinces illyriennes et. qui n'a
commencé à paraître qu'en 1800.
t SCHERZAKDO (skèr-tzan-do), adv. Terme de
musique. Mot italien qui signifie en badinant, et
que l'on met sur les partitions, pour indiquer
qu'un passage doit être exécuté-d'une manière ba-
dine et légère.
f SCHERZO (skèr-tzo), s. m. Terme de musique.
Morceau à trois temps des symphonies, quatuors,etc.
qui a remplacé 1 l'ancien menuet, mais avec un
mouvement beaucoup plus rapide. Le scherzo [de
la symphonie en ut majeur de Beethoven] est le
premier né de cette famille de charmants badi-
nages [scherzi] dont Beethoven a inventé la forme,
déterminé le mouvement, et qu'il a substitué dans
presque toutes* ses oeuvres instrumentales au me-
nuet de Mozart et de Haydn, BERLIOZ, A travers
chants, p. 48. Le troisième morceau [de la Sym-
phonie héroïque ] est intitulé scherzo, suivant
l'usage; le mot italien signifie jeu, badinage; on
ne voit pas trop, au premier coup d'oeil, comment
un pareil genre de musique peut figurer dans cette
composition épique; il faut l'entendre pour le con-
cevoir, ID.tO. p. 22.
— ËTYM. Ital. scherzo, badinage, de l'ail. Scherx,
plaisanterie.
•j- SCHÉVA (ché-va), s. m. Nom que les gram-
mairiens hébreux donnent aux deux points qui,
dans l'écriture massorétique, désignent cette voix,
ou plutôt ce souffle insensible et rapide que nous
concevons entre les deux éléments d'une articula-
tion double.
t SCHIBBOLETH (chi-bo-lèf), s. m. Se dit d'une
difficulté insurmontable ou d'une épreuve qui doit
décider sans réplique de la Capacité ou de l'inca-
pacité d'une personne, par allusion à un passage
de l'Écriture, Juges, xij, G, OÙ l'on voit que les
fuyards de la tribu d'Éphraïm étaient reconnus
par les gens de Galaad qui les poursuivaient, parce
qu'ils prononçaient" sibboleth". Schibbolelh veut
dire épi. .
t SCHIITE (chi-i-f ), s. m. Sectateur d'Ali, chez
les musulmans qui le reconnaissent pour premier
calife, et rejettent les trois premiers, Abu-beker,
Omar, et Othman. Les Persans sont schiites.
— ÉTYM. Arabe, schiai, dissident.
t SCHINDYLÈSE (skin-di-lê-z'), s. f. Terme d'a-
natomie. Mode d'articulation qui consiste en ce
qu'une lame osseuse est reçue dans une gouttière
d'un-autre os : telle est celle du vomer avec les
os maxillaires supérieurs et palatins.
— ÉTYM. 2xiv8û>.'»)
musique. Petit intervalle qui valait la moitié du
comma. Quelques-uns s'imaginent que le ton ma-
jeur n'est point différent du ton mineur; de sorte
que le comma, qui en est la différence, leur est
insensible, et à plus forte raison le schisma, qui
n'est que la moitié du comma, MALEBR. Rech. vi, 4.
— ËTYM. 2y£(T(jia, séparation.
SCHISMATÏQTJE (chi-sma-ti-k'), adj. || 1° Qui est
dans le schisme, qui se sépare de la communion
des fidèles. N'admirez-vous point que tout est
crime à nos pauvres frères [les gens de Port-
Royal] ? quand ils n'ont point consulté le pape, ils
étaient schismatiques ; quand ils lui font des plain-
tes des opinions probables et d'autres denrées de
cette force, ils sont révoltés, SÉV. 26 août 1677
Il Les tribus schismatiques, les dix tribus juives
qui, sous Roboam, s'étaient séparées d'avec Juda
et d'avec le temple. || 2° S. m. et f. Un schismati-
que. Une schismatique. Un miracle parmi les
schismatiques n'est pas tant à craindre; car le
schisme, qui est plus visible que le miracle, mar-
que visiblement leur erreur, Pi.sc.Pens. xxm, 33,
édit. HAVET. Ces schismatiques qui prirent le nom
de donatistes, de Donat, un de leurs chefs, CON-
DILL. Hist. anc. xv, 8.
— HIST. xv s. Les trois schismatiques Dathan,
Chores et Abiron, 'desquels nous lisons en la Bible,
MONSTREL. t. 1, ch. 39, p. 45, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. sismatic; espagn. cismatico;
ital. scismatico; du lat. schismaticus, qjii vient de
ax^V'O.iiy.oi, de oxi(j\>.a, schisme.
f SCHISMATOBRANCHE (ski-sma-to-bran-ch'),
adj. Terme de zoologie. Dont les branchies s'ou-
vrent par une fente.
— ÉTYM. £yj
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