Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
SAN
Boss. llist. n, 4. Et que de Jésabel la fille sangui-
naire Ne vienne attaquer Dieu jusqu'en son sanc-
tuaire, RAC.. Athal. i, 4. if Poids du sanctuaire, se
dit des poids de pierre que les prêtres gardaient
pour servir d'étalons. || Fi g. Peser une chose au
poids du sanctuaire, dans la balance du sanctuaire,
l'examiner avec toute l'attention possible, l'appré-
cier selon les règles de la plus sévère conscience.
Des chose» très-légères dans l'opinion du monde,
maisx qui, pesées dans la balance du sanctuaire,
sont des abominations devant Dieu, BOURDAL. Sur
le. scandale, 4" avent, p. 4 08. On se flatte sur
ses raisons, dans le temps qu'on croit peser celles
d'autrui au poids du sanctuaire, FÉN. t. xvm, p. 3~7.
|| 3° Chez les païens, il-s'est dit, dans un sens
analogue, du lieu le plus saint du temple. La
pythie rendait des oracles dans le fond du sanc-
tuaire. || 4° Chez les chrétiens, l'endroit de l'église
où est le maître autel, et qui est ordinairement
entouré d'une balustrade. Un beau sanctuaire.
Pâle lampe du sanctuaire, Pourquoi, dans l'om-
bre du saint lieu, Inaperçue et solitaire, Te con-
sumes-tu devant Dieu? LAMART. Harm. i, 4..
||5°Fig. Le sacerdoce. Les lois, les prérogatives du
sanctuaire. Les hypocrites me voudront mal à.
cause que j'attaque le vice jusques. dans le sanc-
tuaire, BALZ. liv. iv, lett. HO. Il n'osa jamais entrer
dans le sanctuaire, MASS. Panégyr. St Franc, de
Panle. || 6° Fig. Ce que. l'on compare à un sanc-
tuaire. J'étais convaincu, comme je le suis encore,
que les mêmes lois qui nous permettent quelque-
Ibis de nous dispenser de l'obéissance exacte, nous
défendent toujours de,ne pas respecter le titre du
sanctuaire, qui, en ce qui regarde l'autorité royale,
est le plus essentiel, RETZ, Mém. t. m, liv. iv,
p. 294, dans POUGENS. On dit que c'est l'arsenal de
l'enfer [les religieuses de Port-Royal]; Dieu en fait
le sanctuaire de ses grâces; on les menace de tou-
tes les fureurs et de toutes les vengeances du ciel,
et Dieu les comble de ses faveurs, PASC. Pensées
sur les jës. 60, édit. FAUGÈRE. Que si elle [la justice]
s'est construit un sanctuaire éternel et incorrupti-
ble dans le coeur du sage Michel le Tellier.... BOSS.
le Tellier. Elle [Marie] était dès lors destinée à être
le temple vivant et le sanctuaire de Dieu, BOURDAL.
Annonciat. de la Vierge, llyst. t. n, p. 82. C'est le
i alais des arts, c'est leur séjour sacré [le Louvre];
Ils s'y rendent en foule, et dans ce sanctuaire
Chaque art a son génie et son dieu tutélaire, THO-
MAS, Pétréide, m. || Le sanctuaire des lois, de la
justice, le lieu où l'on rend la justice, et, figuré-
ment, la profession de magistrat. Ne croyez pas,
messieurs, qu'il fût entré sans vocation dans le
sanctuaire de la justice, FLÉCH. Lamoignon. On
entrait dans Je sanctuaire des lois en violant la
première loi, /jui veut qu'on soit instruit de sa
profession, m. (e Tellier. \\ Cette maison est le
sanctuaire.de l'honneur, des vertus, l'honneur l'ha-
bite, les vertus y sont pratiquées. Sa maison [d'É-
paminondas] était. moins l'asile que le sanctuaire
de la pauvreté; elle y régnait avec la joie pure
de l'innocence, BARÏHÉL. Anach. ch. B. || On dit de
même : Le coeur de cet homme est le sanctuaire
de toutes les vertus. Un chrétien dont le coeur est
le sanctuaire de la paix, BOSS. Coméd. 4 2. Je pen-
sais sur le bruit de son nom glorieux Que, si la
vertu même habitait sur la terre, Le coeur d'Amé-
nâïde était son sanctuaire, VOLT. Tancr. m, 4.
|| 7° Fig. Société,, compagnie comparée à un sanc-
tuaire et dans laquelle les profanes ne pénètrent
pas. J'étais mis encore quelquefois d'un autre in-
térieur, non moins sanctuaire, par des valets très-
principaux, ST-SIM. 239, 4 90.||I1 ne faut pas es-
sayer de pénétrer dans le sanctuaire, c'est-à-dire
dans les secrets des gens puissants.
— HIST. xir s. Sis [son] saintuaires fu désertez
ausi corne chose gastée, Machab. i, 4. Parole fud
que tu e li tuens [le tien] lignages servireit de-
vant mei en mun saintuaine, Rois, p. 9. || xm° s.
Des saintuaires ne des hautes reliques qui i es-
toient ne covient il mie parler, VILLEH. LXXXVII. Cil
aportale seintuaire, Sur quoi durent serement faire,
Rsn. 4 4788. Nennil, mais voisent [aillent] viseter
Le saintuaire precieus Dont mon cuer est si en-
vieus, la Rose, 234 9. || XIVe s. Sanctuaire, chose
sainte, ou lieu où elle est mise ou portée, DU CANGE,
sanctuarium. || xvr 9 s. Le santuaire où se rendent
les-responses de l'oracle — les voeux et offrandes
qui sont pendues aux vouttés et parois du san-
tuaire, AMTOT, Timol. 4 0.
— IÏTYM. Provenç. sanctuari; catal. santuari;
du lat. tanctuanwn, qui vient de sanctus, saint.
t SANCTUS (san-ktus'), s. m. Partie de la messe
iiICT. DE l.A LANGUE FRANÇAISE.
SAN
qui suit la préface et précède le canon, ainsi nom-
mée parce qu'on y chante sanctus, sanctus, Domi-
nus Deus sabaoth. || Morceau de plain-chant ou de
musique qui se chante ou s'exécute sur les paroles
du Sanctus.
SANDAL (san-dal), s. m. Voy. SANTAL, qui est
plus usité.
4. SANDALE (san-da-1'), s.f.\\ 1° Espèce de chaus-
sure ne couvrant le dessus du pied qu'avec les cor-
dons, dont on se servait dans l'antiquité. Voilà les
caractères particuliers qui désignent le vrai esprit
des vaudois, l'affectation de la pauvreté dans les
sandales qui en étaient la marque, BOSS. Var. xi,
82. Empédocle avait en tout temps des sandales
d'airain à ses pieds, FÉN. Empéd. Ne portant que
des sandales, ils ne pouvaient marcher sans amas-
ser de la poussière, FLEURY, Moeurs des Israël.
tit. x, 2e part. p. 4 4 8, dans POUGENS. || Fig. Secouer
la poussière de ses sandales, quitter pour jamais,
se séparer absolument. C'est fini entre ces gens-là
et moi [un candidat à la députation qui n'a pas
été élu] ; j'ai secoué la poussière de mes sandales
aux portes de leur ville, CH. DE BERNARD, la Cin-
quantaine, § 4 2. || La sandale est propre aussi à
certains religieux. Avec la robe de frère Juan,
j'avais son rosaire et ses sandales, dont je ne me
fis pas un scrupule de priver l'évêque de Cuença,
LESAGE, Gil Bl. Y, 4. Pierre l'Ermite marchait en
sandales à la tête do l'armée, VOLT. Moeurs, 54.
11 2° Dans les salles d'armes, soulier qui n'a qu'une
demi-empeigne avec une forte semelle, et que l'on
chausse pour tirer. || 3° Petite plaque de bois sur
laquelle on appuie le pied pour faire mouvoir un
soufflet d'orgues. || 4° Nom de plusieurs coquilles.
— HIST. xm° s. Et li fist caucier [chausser] uns
sollers que li clerc apielent cendales qui senefient
que il ne doit passer en vain nul pas, Chr. de
Rains^ p. 404. Sandalium, sandales, c'est soler
d'evesque quand il célèbre, ou soler à cordelier,
Gloss. dans DU CAN»E.
—ÊTYM. Lat. sandalium, dede erâvSaXov, éolien, aâ[j.ëaXov, sandale. On l'a tiré
de eraviç, planchette ; mais la forme de aà\i.êa.\ov
rend cela douteux, et Curtius croit plutôt qu'il se
rattache au perse sandal, soulier ; ce serait une
chaussure importée de Perse avec son nom.
f 2. SANDALE (san-da-F), s. f. Sorte de bateau
en usage dans le Levant et sur les côtes de l'A-
frique septentrionale. || On trouve aussi sandal.
Cette ville communique avec la mer par un lac qui
ne peut recevoir que des bateaux très-plats nommés
sandals, HAYNAL, Hist. phil. xi, 6.
— ÊTYM. Turc, sandal, qui, d'après d'Herbeîot,
Bibl. orientale, p. 665, est le grec oavôâXiov, san-
dale, soulier.
SANDALIER (san-da-lié; IV ne se lie jamais],
s. m. Celui qui fait des sandales.
— ETYM. Lat. sandaliarius, de sandalium, san-
dale 4.
f SANDARACINE (san-da-ra-si-n'J, s. f. Terme de
chimie. Substance résineuse particulière que ren-
ferme la sandaraque.
SANDARAQUE (san-da-ra-k'), s. f. ||1° Résine
odorante qui découle du thuya aphylla, Burmann,
ou cupressoides, L. et qui, réduite en poudre, sert
à différents usages; par exemple on frotte de san-
daraque le papier qu'on a gratté, pour l'empêcher
de boire. || 2° Il s'est dit pour réalgar.
— ÊTYM. Lat. sandaraca, grecsignifient un sulfure rouge d'arsenic.
t SANDHI (san-di), s. f. Nom du système eu-
phonique de la langue sanscrite, en tant qua ré-
sultant de la rencontre des mots entre eux.
— ETYM. Sanscr. sandhi, liaison, de sam, avec,
et dhâ, poser, égal ài|i.i.
f SANDIS (san-dis'), interj. Espèce de jurement
gascon.
— ÉTYM. Sang, et dis pour Dieu.
SANDJLAK (san-dji-ak), s. m. Voy. SANGIAC.
SANDJIAKAT(san-dji-a-ka), s.m.Voy. SANGIACAT.
f SANDRE (san-dr'J, s. m. Genre de poissons qui
se rapprochent de la perche.
f SANDWICH (san-douitch), s. f. Tranche de
jambon entre deux tranches de pain beurré.
— >ETYM. Mot anglais.
SANG (san ; devant une voyelle ou une h muette,
le g se lie et se prononce k; un san-k illustre;
suer san-k et eau ; c'est aussi la règle que dans le
xvii 8 siècle donne Chifflet, Gramm. ,p. 24 3), s. m.
|| 1° Liquide assez épais, d'une couleur rouge tantôt
claire et vermeille, tantôt foncée et comme noire,
qui remplit le système entier des vaisseaux arté-
riels et veineux. Le sang est employé dans les
■SAN. '1817
raffineries de sucre pour clarifier les sirops. Il
tombe dans son sang, CORN, le Ment, iv, I. Ayant
présenté les fils d'Aaron, il prit du sang du bélier
qui avait été immolé, en toucha l'extrémité de
l'oreille droite de chacun d'eux et les pouces de
leur main droite et de leur pied droit, SACI, Bible.,
Lévit. vin, 24. Gardez-vous seulement de manger
du sang de ces bêtes ; car.leur sang est leur vie, et
ainsi vous ne devez pas manger avec leur chair'ce
qui est leur vie, m. ib. Deutéron. xn, 24. La belle
[Fontanges] perdant tout son sang, pâle, changée,
accablée de tristesse, SÉV. 444. Les jésuites sont
plus puissants que jamais : ils ont fait défendre
aux pères de l'Oratoire d'enseigner la philosophie
de Descartes, et, par conséquent, au sang de circu'
1er, m. 4 2 oct. 4678. On le vit à ia bataille du
Cerné charger trois fois les ennemis, couvert de
sang et de poussière, FLÉCH. DUC de Mont. Dans
leur sang odieux [des Romains] j'ai pu tremper mes
mains, RAC. Mithr. v, 6. Ai-je besoin du sang des
boucs et des génisses? m. Athal. i, 4. Il [un guer-
rier] paraissait comme le dieu Mars : des ruisseaux
de sang coulaient autour de lui ; les roues de son
char étaient teintes d'un sang noir, épais et écu-
mant, FÉN. Tél. u. Un seul de ces animaux [lions
marins] auquel on coupa la gorge, et dont on re-,
cueillit le sang, en donna deux barriques, sans
compter celui qui restait dans les vaisseaux de son
corps, BUFF. Quadr. t. vi, p. 298. On a démontré
que le sang mis en contact avec le gaz oxygène
prend une couleur rouge très-vive, tandis que
dans une atmosphère de gaz azote ou hydrogène
il devient très-noir, SENNEBIER, ESS. art d'obs. t. n,
p. 4 39, dans POUGENS. La température du sang ar-
tériel n'est que d'environ un degré plus élevée que
celle du sang veineux, THENARD, Traité de chim.
t. m, p. 696, dans POUGENS. En montant à cet as-'
saut [de Smolensk], nos colonnes d'attaque lais-
sèrent une îongue et large traînée de sang, de
blessés et de morts, SÉGUR, Hist. de Nap. vi, 4.
|| Baptême de sang, le martyre souffert sans avoir
reçu le baptême. || Tout en sang, couvert de sang.
Une belle nuit, il [un fou] se donna cinq ou six
coups de couteau, et, tout nu et tout en sang....
SÉV. 4 43. J'ai vu le triste Hémon abandonner son
rang Pour venir embrasser ce frère tout en sang,
RAC. Théb. ni, 3. || Mettre en sang, battre, blesser
jusqu'à ce que le sang coule abondamment. Le
père [de Rosimond], fort emporté, battit cruelle-
ment son fils, et le mit en sang, FÉN. t. xix, p. -i.
|| Fouetter, pincer, mordre jusqu'au sang, jusqu'à ■
entamer la peau et faire paraître le sang. || Se -
battre au premier sang, se battre en duel à con-
dition que le combat cessera à la première bles-
sure d'un des deux adversaires. Il y a, je l'avoue,
une autre sorte d'affaire où la gentillesse se mêle
à la cruauté, et où l'on ne tue les gens que par ha-
sard; c'est celle oùTonse bat au premier sang; au
premier sang ! grand Dieu! et qu'en veux-tu faire
de ce sang, bête féroce 1 le veux-tu boire ? j. j.
Rooss. Nouv. Héloise. || Fig. et familièrement.
Suer sang et eau, se donner beaucoup de peine.
Je suais sang et eau pour voir si du Japon II vien-
drait à bon port au fait de son chapon, RAC. Plaid.
m, 3. || Fig. Je donnerais de mon sang, le plus pur
de mon sang, je répandrais tout mon sang, jusqu'à
!a dernière goutte de mon sang pour..., se dit
pour exprimer la grande affection qu'on a pour
quelqu'un ou pour quelque chose. Je donnerais
mon sang pour vous soulager et pour vous servir,
MAINTENON, Lett. à Mme des Vrsins. 4 juillet 4 700.
Je donnerais de mon sang pour entendre dire : M. le
cardinal est bien déclaré contre les jansénistes, m. .
Lett. au card. deNoailles. 24 oct. 4 708. || On dit de
même, familièrement : Je voudrais qu'il m'en eu*
coûté une pinte de mon sang, et que cela fût ainsi,
ne fût pas ainsi. || Fig. Je le signerais de mon sang,
se dit quelquefois pour assurer la vérité d'une
chose. Léonor : Me le signerez-vous? —. Moncade :
De mon sang s'il le faut, BARON, Boni, à bon. fort.
ni, 3. || Fig. Le sang de Pâme,les larmes. Les larmes
que saint Augustin appeHe si élégamment le sang
de l'âme, BOSS. Sermons, Parole de Dieu, 2. || 2° Le
sang de Jésus-Christ, le sang de l'Agneau, le sang
que Jésus-Christ a versé pour la rédemption des
hommes, et sa présence dans l'eucharistie. Il leur
dit : Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle al-
liance qui sera répandu pour plusieurs, SACI, Bi-
ble, Évang. St Marc, xiv, 24. On voit Madame prë>
senter son corps à cette huile sacrée, ou plutôt au
sang de Jésus-Christ, qui coule si abondammen i
avec cette prô^use liqueur, BOSS. Duch. d'Orl. '
Elle souhaite mille fois d'être plongée au sang de
il — 228
Boss. llist. n, 4. Et que de Jésabel la fille sangui-
naire Ne vienne attaquer Dieu jusqu'en son sanc-
tuaire, RAC.. Athal. i, 4. if Poids du sanctuaire, se
dit des poids de pierre que les prêtres gardaient
pour servir d'étalons. || Fi g. Peser une chose au
poids du sanctuaire, dans la balance du sanctuaire,
l'examiner avec toute l'attention possible, l'appré-
cier selon les règles de la plus sévère conscience.
Des chose» très-légères dans l'opinion du monde,
maisx qui, pesées dans la balance du sanctuaire,
sont des abominations devant Dieu, BOURDAL. Sur
le. scandale, 4" avent, p. 4 08. On se flatte sur
ses raisons, dans le temps qu'on croit peser celles
d'autrui au poids du sanctuaire, FÉN. t. xvm, p. 3~7.
|| 3° Chez les païens, il-s'est dit, dans un sens
analogue, du lieu le plus saint du temple. La
pythie rendait des oracles dans le fond du sanc-
tuaire. || 4° Chez les chrétiens, l'endroit de l'église
où est le maître autel, et qui est ordinairement
entouré d'une balustrade. Un beau sanctuaire.
Pâle lampe du sanctuaire, Pourquoi, dans l'om-
bre du saint lieu, Inaperçue et solitaire, Te con-
sumes-tu devant Dieu? LAMART. Harm. i, 4..
||5°Fig. Le sacerdoce. Les lois, les prérogatives du
sanctuaire. Les hypocrites me voudront mal à.
cause que j'attaque le vice jusques. dans le sanc-
tuaire, BALZ. liv. iv, lett. HO. Il n'osa jamais entrer
dans le sanctuaire, MASS. Panégyr. St Franc, de
Panle. || 6° Fig. Ce que. l'on compare à un sanc-
tuaire. J'étais convaincu, comme je le suis encore,
que les mêmes lois qui nous permettent quelque-
Ibis de nous dispenser de l'obéissance exacte, nous
défendent toujours de,ne pas respecter le titre du
sanctuaire, qui, en ce qui regarde l'autorité royale,
est le plus essentiel, RETZ, Mém. t. m, liv. iv,
p. 294, dans POUGENS. On dit que c'est l'arsenal de
l'enfer [les religieuses de Port-Royal]; Dieu en fait
le sanctuaire de ses grâces; on les menace de tou-
tes les fureurs et de toutes les vengeances du ciel,
et Dieu les comble de ses faveurs, PASC. Pensées
sur les jës. 60, édit. FAUGÈRE. Que si elle [la justice]
s'est construit un sanctuaire éternel et incorrupti-
ble dans le coeur du sage Michel le Tellier.... BOSS.
le Tellier. Elle [Marie] était dès lors destinée à être
le temple vivant et le sanctuaire de Dieu, BOURDAL.
Annonciat. de la Vierge, llyst. t. n, p. 82. C'est le
i alais des arts, c'est leur séjour sacré [le Louvre];
Ils s'y rendent en foule, et dans ce sanctuaire
Chaque art a son génie et son dieu tutélaire, THO-
MAS, Pétréide, m. || Le sanctuaire des lois, de la
justice, le lieu où l'on rend la justice, et, figuré-
ment, la profession de magistrat. Ne croyez pas,
messieurs, qu'il fût entré sans vocation dans le
sanctuaire de la justice, FLÉCH. Lamoignon. On
entrait dans Je sanctuaire des lois en violant la
première loi, /jui veut qu'on soit instruit de sa
profession, m. (e Tellier. \\ Cette maison est le
sanctuaire.de l'honneur, des vertus, l'honneur l'ha-
bite, les vertus y sont pratiquées. Sa maison [d'É-
paminondas] était. moins l'asile que le sanctuaire
de la pauvreté; elle y régnait avec la joie pure
de l'innocence, BARÏHÉL. Anach. ch. B. || On dit de
même : Le coeur de cet homme est le sanctuaire
de toutes les vertus. Un chrétien dont le coeur est
le sanctuaire de la paix, BOSS. Coméd. 4 2. Je pen-
sais sur le bruit de son nom glorieux Que, si la
vertu même habitait sur la terre, Le coeur d'Amé-
nâïde était son sanctuaire, VOLT. Tancr. m, 4.
|| 7° Fig. Société,, compagnie comparée à un sanc-
tuaire et dans laquelle les profanes ne pénètrent
pas. J'étais mis encore quelquefois d'un autre in-
térieur, non moins sanctuaire, par des valets très-
principaux, ST-SIM. 239, 4 90.||I1 ne faut pas es-
sayer de pénétrer dans le sanctuaire, c'est-à-dire
dans les secrets des gens puissants.
— HIST. xir s. Sis [son] saintuaires fu désertez
ausi corne chose gastée, Machab. i, 4. Parole fud
que tu e li tuens [le tien] lignages servireit de-
vant mei en mun saintuaine, Rois, p. 9. || xm° s.
Des saintuaires ne des hautes reliques qui i es-
toient ne covient il mie parler, VILLEH. LXXXVII. Cil
aportale seintuaire, Sur quoi durent serement faire,
Rsn. 4 4788. Nennil, mais voisent [aillent] viseter
Le saintuaire precieus Dont mon cuer est si en-
vieus, la Rose, 234 9. || XIVe s. Sanctuaire, chose
sainte, ou lieu où elle est mise ou portée, DU CANGE,
sanctuarium. || xvr 9 s. Le santuaire où se rendent
les-responses de l'oracle — les voeux et offrandes
qui sont pendues aux vouttés et parois du san-
tuaire, AMTOT, Timol. 4 0.
— IÏTYM. Provenç. sanctuari; catal. santuari;
du lat. tanctuanwn, qui vient de sanctus, saint.
t SANCTUS (san-ktus'), s. m. Partie de la messe
iiICT. DE l.A LANGUE FRANÇAISE.
SAN
qui suit la préface et précède le canon, ainsi nom-
mée parce qu'on y chante sanctus, sanctus, Domi-
nus Deus sabaoth. || Morceau de plain-chant ou de
musique qui se chante ou s'exécute sur les paroles
du Sanctus.
SANDAL (san-dal), s. m. Voy. SANTAL, qui est
plus usité.
4. SANDALE (san-da-1'), s.f.\\ 1° Espèce de chaus-
sure ne couvrant le dessus du pied qu'avec les cor-
dons, dont on se servait dans l'antiquité. Voilà les
caractères particuliers qui désignent le vrai esprit
des vaudois, l'affectation de la pauvreté dans les
sandales qui en étaient la marque, BOSS. Var. xi,
82. Empédocle avait en tout temps des sandales
d'airain à ses pieds, FÉN. Empéd. Ne portant que
des sandales, ils ne pouvaient marcher sans amas-
ser de la poussière, FLEURY, Moeurs des Israël.
tit. x, 2e part. p. 4 4 8, dans POUGENS. || Fig. Secouer
la poussière de ses sandales, quitter pour jamais,
se séparer absolument. C'est fini entre ces gens-là
et moi [un candidat à la députation qui n'a pas
été élu] ; j'ai secoué la poussière de mes sandales
aux portes de leur ville, CH. DE BERNARD, la Cin-
quantaine, § 4 2. || La sandale est propre aussi à
certains religieux. Avec la robe de frère Juan,
j'avais son rosaire et ses sandales, dont je ne me
fis pas un scrupule de priver l'évêque de Cuença,
LESAGE, Gil Bl. Y, 4. Pierre l'Ermite marchait en
sandales à la tête do l'armée, VOLT. Moeurs, 54.
11 2° Dans les salles d'armes, soulier qui n'a qu'une
demi-empeigne avec une forte semelle, et que l'on
chausse pour tirer. || 3° Petite plaque de bois sur
laquelle on appuie le pied pour faire mouvoir un
soufflet d'orgues. || 4° Nom de plusieurs coquilles.
— HIST. xm° s. Et li fist caucier [chausser] uns
sollers que li clerc apielent cendales qui senefient
que il ne doit passer en vain nul pas, Chr. de
Rains^ p. 404. Sandalium, sandales, c'est soler
d'evesque quand il célèbre, ou soler à cordelier,
Gloss. dans DU CAN»E.
—ÊTYM. Lat. sandalium, de
de eraviç, planchette ; mais la forme de aà\i.êa.\ov
rend cela douteux, et Curtius croit plutôt qu'il se
rattache au perse sandal, soulier ; ce serait une
chaussure importée de Perse avec son nom.
f 2. SANDALE (san-da-F), s. f. Sorte de bateau
en usage dans le Levant et sur les côtes de l'A-
frique septentrionale. || On trouve aussi sandal.
Cette ville communique avec la mer par un lac qui
ne peut recevoir que des bateaux très-plats nommés
sandals, HAYNAL, Hist. phil. xi, 6.
— ÊTYM. Turc, sandal, qui, d'après d'Herbeîot,
Bibl. orientale, p. 665, est le grec oavôâXiov, san-
dale, soulier.
SANDALIER (san-da-lié; IV ne se lie jamais],
s. m. Celui qui fait des sandales.
— ETYM. Lat. sandaliarius, de sandalium, san-
dale 4.
f SANDARACINE (san-da-ra-si-n'J, s. f. Terme de
chimie. Substance résineuse particulière que ren-
ferme la sandaraque.
SANDARAQUE (san-da-ra-k'), s. f. ||1° Résine
odorante qui découle du thuya aphylla, Burmann,
ou cupressoides, L. et qui, réduite en poudre, sert
à différents usages; par exemple on frotte de san-
daraque le papier qu'on a gratté, pour l'empêcher
de boire. || 2° Il s'est dit pour réalgar.
— ÊTYM. Lat. sandaraca, grec
t SANDHI (san-di), s. f. Nom du système eu-
phonique de la langue sanscrite, en tant qua ré-
sultant de la rencontre des mots entre eux.
— ETYM. Sanscr. sandhi, liaison, de sam, avec,
et dhâ, poser, égal à
f SANDIS (san-dis'), interj. Espèce de jurement
gascon.
— ÉTYM. Sang, et dis pour Dieu.
SANDJLAK (san-dji-ak), s. m. Voy. SANGIAC.
SANDJIAKAT(san-dji-a-ka), s.m.Voy. SANGIACAT.
f SANDRE (san-dr'J, s. m. Genre de poissons qui
se rapprochent de la perche.
f SANDWICH (san-douitch), s. f. Tranche de
jambon entre deux tranches de pain beurré.
— >ETYM. Mot anglais.
SANG (san ; devant une voyelle ou une h muette,
le g se lie et se prononce k; un san-k illustre;
suer san-k et eau ; c'est aussi la règle que dans le
xvii 8 siècle donne Chifflet, Gramm. ,p. 24 3), s. m.
|| 1° Liquide assez épais, d'une couleur rouge tantôt
claire et vermeille, tantôt foncée et comme noire,
qui remplit le système entier des vaisseaux arté-
riels et veineux. Le sang est employé dans les
■SAN. '1817
raffineries de sucre pour clarifier les sirops. Il
tombe dans son sang, CORN, le Ment, iv, I. Ayant
présenté les fils d'Aaron, il prit du sang du bélier
qui avait été immolé, en toucha l'extrémité de
l'oreille droite de chacun d'eux et les pouces de
leur main droite et de leur pied droit, SACI, Bible.,
Lévit. vin, 24. Gardez-vous seulement de manger
du sang de ces bêtes ; car.leur sang est leur vie, et
ainsi vous ne devez pas manger avec leur chair'ce
qui est leur vie, m. ib. Deutéron. xn, 24. La belle
[Fontanges] perdant tout son sang, pâle, changée,
accablée de tristesse, SÉV. 444. Les jésuites sont
plus puissants que jamais : ils ont fait défendre
aux pères de l'Oratoire d'enseigner la philosophie
de Descartes, et, par conséquent, au sang de circu'
1er, m. 4 2 oct. 4678. On le vit à ia bataille du
Cerné charger trois fois les ennemis, couvert de
sang et de poussière, FLÉCH. DUC de Mont. Dans
leur sang odieux [des Romains] j'ai pu tremper mes
mains, RAC. Mithr. v, 6. Ai-je besoin du sang des
boucs et des génisses? m. Athal. i, 4. Il [un guer-
rier] paraissait comme le dieu Mars : des ruisseaux
de sang coulaient autour de lui ; les roues de son
char étaient teintes d'un sang noir, épais et écu-
mant, FÉN. Tél. u. Un seul de ces animaux [lions
marins] auquel on coupa la gorge, et dont on re-,
cueillit le sang, en donna deux barriques, sans
compter celui qui restait dans les vaisseaux de son
corps, BUFF. Quadr. t. vi, p. 298. On a démontré
que le sang mis en contact avec le gaz oxygène
prend une couleur rouge très-vive, tandis que
dans une atmosphère de gaz azote ou hydrogène
il devient très-noir, SENNEBIER, ESS. art d'obs. t. n,
p. 4 39, dans POUGENS. La température du sang ar-
tériel n'est que d'environ un degré plus élevée que
celle du sang veineux, THENARD, Traité de chim.
t. m, p. 696, dans POUGENS. En montant à cet as-'
saut [de Smolensk], nos colonnes d'attaque lais-
sèrent une îongue et large traînée de sang, de
blessés et de morts, SÉGUR, Hist. de Nap. vi, 4.
|| Baptême de sang, le martyre souffert sans avoir
reçu le baptême. || Tout en sang, couvert de sang.
Une belle nuit, il [un fou] se donna cinq ou six
coups de couteau, et, tout nu et tout en sang....
SÉV. 4 43. J'ai vu le triste Hémon abandonner son
rang Pour venir embrasser ce frère tout en sang,
RAC. Théb. ni, 3. || Mettre en sang, battre, blesser
jusqu'à ce que le sang coule abondamment. Le
père [de Rosimond], fort emporté, battit cruelle-
ment son fils, et le mit en sang, FÉN. t. xix, p. -i.
|| Fouetter, pincer, mordre jusqu'au sang, jusqu'à ■
entamer la peau et faire paraître le sang. || Se -
battre au premier sang, se battre en duel à con-
dition que le combat cessera à la première bles-
sure d'un des deux adversaires. Il y a, je l'avoue,
une autre sorte d'affaire où la gentillesse se mêle
à la cruauté, et où l'on ne tue les gens que par ha-
sard; c'est celle oùTonse bat au premier sang; au
premier sang ! grand Dieu! et qu'en veux-tu faire
de ce sang, bête féroce 1 le veux-tu boire ? j. j.
Rooss. Nouv. Héloise. || Fig. et familièrement.
Suer sang et eau, se donner beaucoup de peine.
Je suais sang et eau pour voir si du Japon II vien-
drait à bon port au fait de son chapon, RAC. Plaid.
m, 3. || Fig. Je donnerais de mon sang, le plus pur
de mon sang, je répandrais tout mon sang, jusqu'à
!a dernière goutte de mon sang pour..., se dit
pour exprimer la grande affection qu'on a pour
quelqu'un ou pour quelque chose. Je donnerais
mon sang pour vous soulager et pour vous servir,
MAINTENON, Lett. à Mme des Vrsins. 4 juillet 4 700.
Je donnerais de mon sang pour entendre dire : M. le
cardinal est bien déclaré contre les jansénistes, m. .
Lett. au card. deNoailles. 24 oct. 4 708. || On dit de
même, familièrement : Je voudrais qu'il m'en eu*
coûté une pinte de mon sang, et que cela fût ainsi,
ne fût pas ainsi. || Fig. Je le signerais de mon sang,
se dit quelquefois pour assurer la vérité d'une
chose. Léonor : Me le signerez-vous? —. Moncade :
De mon sang s'il le faut, BARON, Boni, à bon. fort.
ni, 3. || Fig. Le sang de Pâme,les larmes. Les larmes
que saint Augustin appeHe si élégamment le sang
de l'âme, BOSS. Sermons, Parole de Dieu, 2. || 2° Le
sang de Jésus-Christ, le sang de l'Agneau, le sang
que Jésus-Christ a versé pour la rédemption des
hommes, et sa présence dans l'eucharistie. Il leur
dit : Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle al-
liance qui sera répandu pour plusieurs, SACI, Bi-
ble, Évang. St Marc, xiv, 24. On voit Madame prë>
senter son corps à cette huile sacrée, ou plutôt au
sang de Jésus-Christ, qui coule si abondammen i
avec cette prô^use liqueur, BOSS. Duch. d'Orl. '
Elle souhaite mille fois d'être plongée au sang de
il — 228
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