HIA
RIB
RIO
4 721
bonne rhythme faire le bon poème, MONT, I, :
t&9. Or ce qu'ils [les ancjens] appeloient rhythmes
estaient certaines clauses [périodes].... pour cela
ils n'entendoient que la fin des clauses fust sujette
de tomber en paroles de mesine terminaison ; qui
est toutes fois ce que nous appelons aujourd'lmy
rhythmes en nostre langue, EST. PASQUIER, Recher-
ches, VIII, *.
— ÉTYM. Lat, rhythmus, du grec pu8jji.oç, qui se
rattache à psïv, couler, futur peûow; sanscr. sru.
t RHYTHME, ÉE (ri-tmé, tmée), adj. Qui a du
rhythme.
— HIST. xiv° s. Musique bien rimée, ORESME,
Thèse de MEUNIER.
t RHYTKMICIEN (ri-trni-siin), s. m. Grammai-
rien qui s'occupe de la rhythmique grecque ou la-
tine.
RHYTHMIQUE (ri-tmi-k'), adj.]] i° Qui tient au
rhythme, qui en dépend. Harmonie rhythmique.
|| Accent rhythmique, voy. TONIQUE. || Vers rhythmi-
que, vers constitué non d'après la quantité, mais
d'après l'accent des syllabes. Le vers français, le
vers italien sont des vers rhythmiques, et, en même
temps, mesurés par le nombre des syllabes. Dans la
basse latinité, lorsqu'on abandonna le vers métrique
pour le vers rhythmique, NARMONTEL, OEUV. t. s,
p. 46<. || 2° Terme de musique. Qui a du rhythme.
|| 3° S. /. La rhythmique, la partie de la grammaire
ancienne relative au rhythme des vers grecs ou
latins.
— ÉTYM. Prov. rithmic, rithimic; espagn. et
ital. ritmico; du lat. rhythmicus, du grec puGu.iy.è;,
de puO(ià;, rhythme.
t RHYTHMOPÉE (ri-tmo-pêe), s. f. Dans la mu-
sique des Grecs et des Latins, l'art de faire du bon
rhythme, des phrases bien rhythmées.
— ÉTYM. 'PuDu-onoita, de pu6|xôç, rhythme, et
TKHEïv, faire.
f RHYTIDOME (ri-ti-dô-m'), s. m. Terme de bo-
tanique. Couche de tissu cellulaire située entre
l'enveloppe herbacée et le liber, se confondant
avec les feuillets extérieurs de celui-ci, et les en-
traînant dans sa chute; exemple le cerisier.
— ÉTYM. \Pv-C8uu.a, état de ce qui est ridé.
T RHYTON {ri-ton), s. m. Nom d'un ancien vase
grec, servant à boire, large par le haut, étroit par
le bas.
— ËTYM. 'PVTOV, de putèç, coulant.
f RLA (ria), s. m. Voy. RÉA .
RIANT, ANTE (ri-an, an-t'), adj. || 1° Qui rit.
J'ai vu ici M. de Larrey, fils de notre pauvre ami
Lenet, avec qui nous avons tant ri ; car jamais il ne
fut une jeunesse si riante que la nôtre de toutes
les façons, SÉV. à Bussy, 12 juill.riantes ou rieuses, dents incisives qui se montrent
quand on rit. |) 2° Par extension, qui annonce de la
gaieté, de la joie. Lèvre riante, MAIR. Solim. iv,
5. OEil riant, ROTR. Hercule mour. v, i. Il [Fou-
quet] nous a saluées, et a pris cette mine riante
que vous connaissez, SÉV. 27 nov. (664. Et d'en-
fants à sa table une riante troupe Semble boire
avec lui la joie à pleine coupe, RAC. Esth. n, 9.
Quand Idoménée lui ordonne de mener les danses
des jeunes Cretoises au son des flûtes, on la pren-
drait pour la riante Vénus qui est accompagnée des
Grâces, FÉN. Tél. xxn. || 3° Agréable à la vue. Les
maisons y sont propres, commodes, riantes, mais
sans ornements, FÉN. Tel. v. Je vois autour de moi
la plus effroyable misère dans le pays le plus riant,
VOLT. Lett. Thiriot, 17 sept. 4759. Pendue aux buis-
sons de ce coteau riant, La chèvre aventurière a
quitté l'Orient, DELILLE, H. des champs, n. 11 [Vir-
gile] ouvre aux morts heureux le riant Elysée, ID.
Convers. ch. m. || 4° Gracieux, agréable à l'esprit.
Mais dans une profane et riante peinture De n'oser
de la fable employer la figure.... C'est d'un scrupule
vain s'alarmer sottement, BOIL. Art p. m. Le monde
a des dehors plus riants que la vertu, MASS. Carême,
Dégoûts. J'aperçois un avenir très-riant et très-
prochain, MARIV. Pays. parv. 2e part. Boccace dont
l'imagination riante a résisté aux fléaux réunis de
la guerre civile et de la peste, STAEL, Corinne,
xviii, 3, Je remonte, aux lueurs de ce flambeau di-
vin [la foi], Du couchant de ma vie à son riant ma-
tin, LAMART. Médit, i, is. || Substantivement. Je ne
trouvais d'épine dans le riant de ma situation que
la peine de voir mes deux amis.... ST-SIM. 305, 240.
— HIST. xa" s. Le front poli et clair, les oilz vairs
et rianz, Sax. v. || xiv' s. Corne cil qui rist volen-
tiersestdit riant, non pas pour ce que il rie tous-
jours, mais pour ce que il puet [peut] rire et se
puet tenir de rire, H. DE MONDEVILLE, f° »2. || xve s.
Mais je vendroy mon héritage, Pour avoir de ce vin
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
riant, BASSELIN, xxv. || XYI= S. Socrates eut un visage
constant, mais serein et riant, MONT, III, 3H. Ve-
nus, qui Irompoit tout ainsi, S'en mocque, et ses
nymphes aussi En ont les grâces plus riantes, DES-
POUTES, Diverses amours, xxxn, Ode.
— ÉTYM. Itire; bourg, risanl.
f RIAULE (ri-ô-1'), s. [. Outil du mineur, sorte
de crochet muni d'une poignée.
RIRAMBELLE (ri-ban-bè-1'), s. [. Terme fami-
lier et péjoratif. Longue suite. 11 m'a dit une ribam-
belle d'injures. Cet homme a une ribambelle d'en-
fants. Diablotins, par ribambelle, Viennent baiser
ses pieds nus, BÉRANG. Enfers.
— ÉTYM. Il est possible que ce mot provienne,
par une dérivation fantasque, de riban, qui s'est
dit pour ruban.
R1ISATJD, AUDE (ri-bô, bô-d'), adj. \\ i° Terme
populaire et grossier. Impudique, luxurieux. Un
homme ribaud, une femme ribaude. || Substantive-
ment. Le jeu n'est sûr avec cette ribaude, BOIL.
Épigr. m. Ce gentil dieu qu'on appelle Mercure,
Dieu des fripons, des ribleurs et ribauds, CHAUL.
Rép. à l'abbé Courtin, OEuv. t. i, p. (47. |] 2° Roi
des ribauds, officier de la suite du roi dont l'emploi
était de s'enquérir des crimes qui se commettaient
dans cette suite et d'en faire justice; il avait aussi
juridiction sur les jeux et brelans et sur les femmes
publiques. || S. f. Ribaude s'est dit, à Paris, d'une
pomme entourée-de pâte et cuite au four.
— HIST. xiic s. N'a en la route ne ribaud ne gar-
çon, Garin, dans DU CANGE, ribaldi. || xin° s. Et li
ribaut boutpient le fu partou et prendoient proie,
Chr. de Rains, p. 134. Tiens soit li pooirs et li baus,
Tu seras mes rois des ribaus, Ainsinc le vuet nostre
chapitre, la Rose, -10974. Car voi bien ore aperte-
ment Par vostre parleûre baude, Que vous estes
foie ribaude, ib. 70)4. Mais ribaus ont les cuers si
baus, Portant sacs de charbon en grève, Que la
peine riens ne leur grève, DU CANGE, ribaldi. Une
feine avoit fet son plet à deus ribaus, qu'il tueroient
son baron [mari], BEAUM. LXIX, -16. ||xiv° s. Item a
le prevost le jugement des cas advenus en l'ost ou
chevauchée du roi, et le roy des ribaulx en a l'exé-
cution.... Le roy des ribaulx a de son droit, à cause
de son office, connoissance sur tous jeux de dez,
de berlens et d'autres qui se font en ost et chevau-
chée du roy ; item sur tous les logis des bourdeaulx
et des femmes bourdelieres, doit avoir deux sols la
sepmaine, DU CANGE, ribaldi. || XVe s. Ils pourront
mettre à l'encontre d'eux, si ils veulent, pour com-
battre, dix ribaux ou varlets, FROISS. m, iv, 4 5. Et
se trouvèrent jusques à cinq cens lances, chevaliers
et escuiers, et bien quatre mille ribaux, m. dans DU
CANGE, ribaldi. || xvi" s. Et est une chose esmer-
veillable qu'avec le temps l'estat de ce roi des ri-
bauds alla tellement au raval, que je le voy avoir
esté pris pour exécuteur de la haute justice, PAS-
QUIEK, Rech. vin, p. 525.
— ÈTYM. Prcvenç. ribaut; espagn. et ital. ri-
baldo, et aussi rubaldo. Mot d'origine incertaine.
Quelques-uns le tirent du germanique bald, hardi,
qui avait donné baud, dans l'ancien français, avec
le préfixe germanique eri, qui signifie avant : le
très-hardi, le très-baud. On remarquera que ceux
qui ont écrit en vers latins dans le xnc et le xmc siè-
cle font ri long, ribaldi. Diez y voit un dérivé de
l'anc. haut-allem. hrîpd, moyen haut-alleni. rlbe,
prostituée. Scheler préfère l'allem. reiben, frotter,
de sorte que ribaud répondrait au latin per[rictus,
adroit, fourbe. L'ancienne langue avait plusieurs
dérivés : ribaudaille , ribauder, ribaudie, ribeau-
deau. L'étymologie de Diez paraît la plus probable,
bien que ribaud n'ait pas toujours eu une acception
défavorable et qu'il ait signifié, en certains mo-
ments, une sorte de soldats, et aussi portefaix.
t RIBAUDEQUIN (ri-bô-de-kin), s. m. Nom d'une
ancienne machine de guerre, qui était un arc de
douze ou quinze pieds de long, qu'on plaçait sur
un mur et par le moyen duquel on lançait un
énorme javelot qui tuait souvent plusieurs hommes
à la fois.
RIBAUDERIE (ri-bô-de-rie), s. [. Terme de mépris
et de blâme, mais non, comme ribaud, terme gros-
sier. Action de ribaud, divertissement licencieux.
— HIST. XIIIC s. Porce que les garces lesoient
leur pères et leur mères, et ne fesoient se ribaude-
ries non, Liv. des met. 236. Qui louera maison à ri-
baude, ou recevra ribauderie en sa maison.... DU
CANGE, ribaldi.
— ÉTYM. L'anc. verbe ribauder, de ribaud.
flUBAUDET (ri-bô-dè), s. m. Espèce de pluvier.
. f RIBAUD URE (ri-bô-du-r'), s. f. Faux pli qui se
trouve aux draps qu'on foule
f RIRE (ri-b'), i. f. Moulin à moule conique
pour broyer le chanvre.
— ÉTYM. Peut-être l'allem. reiben, frotter.
f RIBES (ri-bès), s. m. Arbrisseau d'ornement
(voy. GROSEILLIER).
— ÉTYM. Arabe, ribâs ou riwâs, que Sontheimer
Ibn beithar, 1.1, p. sos, identifie avec le rheum ribes.
fRIBLAGE (ri-bla-j'), s m. Action de ribler.
f RIBLER (ri-blé), v. a. Aiguiser une meule
neuve avec de l'eau ou du sable sec, et en la frot-
tant contre une autre.
— ÉTYM. Origine inconnue. Scheler propose
l'allem. reiben, frotter. Il y a eu jusque dans le
xvn* siècle un verbe ribler, avec son dérivé riblerie.
très-usité et signifiant courir les rues comme font
les débauchés, prendre, voler, piller (voy. RIBLEUR).
t RIBLETTE (ri-blè-f). s. /. Tranche mince de
boeuf, veau ou porc, qu'on sale, qu'on épice et
qu'on fait griller.
RIBLEUR (ri-bleur), s. m. Terme populaire et
vieilli. Celui qui court la nuit comme les filous. Ce
gentil dieu, qu'on appelle Mercure, Dieu des rhé-
teurs, des ribleurs et fripons, Vient vous offrir pré-
sents d'autre nature, CHAUL. Ép. à la duchesse du
Maine.
— HIST. xve s. En icelle ville fréquentent et re-
pairent souvent plusieurs ribleurs, vacabons , gens
incogneuz, malfaicleurs et autres suspeetz à ladite
ville, Ordonn. déc. 1484. .
— ÉTYM. Il est possible que ribler ou riber, car
il s'est dit aussi (voy. DU CANGE, ribaldisarc), vienne,
du germanique hripd, et rîbe, femme prostituée,
comme Diez a proposé pour ribaud. 11 est de fait
que ribler ou riber a siguifié mener mauvaise vie.
■f- RIBLON (ri-blon), s. m. Petits morceaux de fer
à refondre, hors de service. Celles [ferrailles] qui
proviennent des rognures de la tôle ou des mor-
ceaux cassés du fil de fer, qu'on appelle des ri-
blons, BUFF. Bist. min, introd. part. expl. OEuv.
t. vu, p. 7 7.
— ÉTYM. Scheler y voit l'allem. reiben, frotter.
f RIBONBORDER (ri-bon-bor-dé), v'. n, Terme
de marine peu usité. Louvoyer en faisant des bor-
dées courtes.
— ÉTYM. Re..., bon, et bord, d'après une conjec-
ture de Jal.
f RIBON-RIBAINE (ri-bon-ri-bè-n'), loc. adv.
S'est dit populairement pour coûte que coûte; à
quelque prix que ce soit.
— HIST. xv° s. Puisqu'il le faut ribon-ribaine
Endurer comme à la quintaine, en. D'OBL. Rondeau.
tRIBORD (ri-bor), s. m. Terme de marine. Nom
d'un bordage que l'on confond souvent avec le ga-
bord, et que Homme définit bordage qui est le plus
voisin de la quille, et dont le bord inférieur est
reçu dans la rablure de la quille.
— ÉTYM. Portug. resbordo.
RIRORDAGE (ri-bor-da-j'), s. m. Terme de ma-
rine. Dommage que le choc d'un bâtiment cause à
un autre. || Indemnité que l'on paye dans ce cas.
— ÉTYM. Peut-être ri ou re, marquant ren-
contre, et bord.
i. RIBOTE (.ri-bo-f), s. f. Terme populaire. Dé-
bauche de table ; excès de boisson. Faire ribote. Il
était en ribote, il était ivre.
— ÉTYM. Voy. R1BOTER.
- f 2. RIBOTE (ri-bo-f), s. [. Terme de métier.
Froncement sur le papier.
— ÉTYM. Ce semble un substantif formé de re et
bouter; ce qui viendrait à l'appui de l'étymologie
de riboter (voy. BIBOTER à l'étymologie).
RIBOTER (ri-bo-té), v. n. Terme populaire. Faire
une débauche de table, et surtout boire avec excès.
|| Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. En Bretagne, riboter se dit de l'action
de battre le lait pour préparer le beurre; ribot, le
pilon d'une baratte. On peut penser que, figuré-
ment, ce mot a été pris pour exprimer agitation,
vie de cabaret, débauche de table. Riboter paraît
l'équivalent de rebouler, bouter de nouveau, bou-
ter sans cesse; on remarquera que dans la papete-
rie ribote a un sens qui va bien à rebouter (fron-
cer). Scheler rattache riboter à ribaud, ce qui ne
paraît pas possible.
R1BOTEUR, EUSE (ri-bo-teur, teu-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui aime à riboter. Cependant, las do
godailler, Nos riboleurs veulent payer, VADÉ, Pipe
cassée, li.
— ÉTYM. Riboter.
RICANEMENT (ri-ka-ne-maD), s. m. Action de
ricaner. Sur la foi d'un ricanement Qui n'était que
l'effet d'un gai tempérament, CHAULIEII , à La[are,
déc. <703. Assemblées de parents, quolibets de no- '
il. •- 21G
RIB
RIO
4 721
bonne rhythme faire le bon poème, MONT, I, :
t&9. Or ce qu'ils [les ancjens] appeloient rhythmes
estaient certaines clauses [périodes].... pour cela
ils n'entendoient que la fin des clauses fust sujette
de tomber en paroles de mesine terminaison ; qui
est toutes fois ce que nous appelons aujourd'lmy
rhythmes en nostre langue, EST. PASQUIER, Recher-
ches, VIII, *.
— ÉTYM. Lat, rhythmus, du grec pu8jji.oç, qui se
rattache à psïv, couler, futur peûow; sanscr. sru.
t RHYTHME, ÉE (ri-tmé, tmée), adj. Qui a du
rhythme.
— HIST. xiv° s. Musique bien rimée, ORESME,
Thèse de MEUNIER.
t RHYTKMICIEN (ri-trni-siin), s. m. Grammai-
rien qui s'occupe de la rhythmique grecque ou la-
tine.
RHYTHMIQUE (ri-tmi-k'), adj.]] i° Qui tient au
rhythme, qui en dépend. Harmonie rhythmique.
|| Accent rhythmique, voy. TONIQUE. || Vers rhythmi-
que, vers constitué non d'après la quantité, mais
d'après l'accent des syllabes. Le vers français, le
vers italien sont des vers rhythmiques, et, en même
temps, mesurés par le nombre des syllabes. Dans la
basse latinité, lorsqu'on abandonna le vers métrique
pour le vers rhythmique, NARMONTEL, OEUV. t. s,
p. 46<. || 2° Terme de musique. Qui a du rhythme.
|| 3° S. /. La rhythmique, la partie de la grammaire
ancienne relative au rhythme des vers grecs ou
latins.
— ÉTYM. Prov. rithmic, rithimic; espagn. et
ital. ritmico; du lat. rhythmicus, du grec puGu.iy.è;,
de puO(ià;, rhythme.
t RHYTHMOPÉE (ri-tmo-pêe), s. f. Dans la mu-
sique des Grecs et des Latins, l'art de faire du bon
rhythme, des phrases bien rhythmées.
— ÉTYM. 'PuDu-onoita, de pu6|xôç, rhythme, et
TKHEïv, faire.
f RHYTIDOME (ri-ti-dô-m'), s. m. Terme de bo-
tanique. Couche de tissu cellulaire située entre
l'enveloppe herbacée et le liber, se confondant
avec les feuillets extérieurs de celui-ci, et les en-
traînant dans sa chute; exemple le cerisier.
— ÉTYM. \Pv-C8uu.a, état de ce qui est ridé.
T RHYTON {ri-ton), s. m. Nom d'un ancien vase
grec, servant à boire, large par le haut, étroit par
le bas.
— ËTYM. 'PVTOV, de putèç, coulant.
f RLA (ria), s. m. Voy. RÉA .
RIANT, ANTE (ri-an, an-t'), adj. || 1° Qui rit.
J'ai vu ici M. de Larrey, fils de notre pauvre ami
Lenet, avec qui nous avons tant ri ; car jamais il ne
fut une jeunesse si riante que la nôtre de toutes
les façons, SÉV. à Bussy, 12 juill.
quand on rit. |) 2° Par extension, qui annonce de la
gaieté, de la joie. Lèvre riante, MAIR. Solim. iv,
5. OEil riant, ROTR. Hercule mour. v, i. Il [Fou-
quet] nous a saluées, et a pris cette mine riante
que vous connaissez, SÉV. 27 nov. (664. Et d'en-
fants à sa table une riante troupe Semble boire
avec lui la joie à pleine coupe, RAC. Esth. n, 9.
Quand Idoménée lui ordonne de mener les danses
des jeunes Cretoises au son des flûtes, on la pren-
drait pour la riante Vénus qui est accompagnée des
Grâces, FÉN. Tél. xxn. || 3° Agréable à la vue. Les
maisons y sont propres, commodes, riantes, mais
sans ornements, FÉN. Tel. v. Je vois autour de moi
la plus effroyable misère dans le pays le plus riant,
VOLT. Lett. Thiriot, 17 sept. 4759. Pendue aux buis-
sons de ce coteau riant, La chèvre aventurière a
quitté l'Orient, DELILLE, H. des champs, n. 11 [Vir-
gile] ouvre aux morts heureux le riant Elysée, ID.
Convers. ch. m. || 4° Gracieux, agréable à l'esprit.
Mais dans une profane et riante peinture De n'oser
de la fable employer la figure.... C'est d'un scrupule
vain s'alarmer sottement, BOIL. Art p. m. Le monde
a des dehors plus riants que la vertu, MASS. Carême,
Dégoûts. J'aperçois un avenir très-riant et très-
prochain, MARIV. Pays. parv. 2e part. Boccace dont
l'imagination riante a résisté aux fléaux réunis de
la guerre civile et de la peste, STAEL, Corinne,
xviii, 3, Je remonte, aux lueurs de ce flambeau di-
vin [la foi], Du couchant de ma vie à son riant ma-
tin, LAMART. Médit, i, is. || Substantivement. Je ne
trouvais d'épine dans le riant de ma situation que
la peine de voir mes deux amis.... ST-SIM. 305, 240.
— HIST. xa" s. Le front poli et clair, les oilz vairs
et rianz, Sax. v. || xiv' s. Corne cil qui rist volen-
tiersestdit riant, non pas pour ce que il rie tous-
jours, mais pour ce que il puet [peut] rire et se
puet tenir de rire, H. DE MONDEVILLE, f° »2. || xve s.
Mais je vendroy mon héritage, Pour avoir de ce vin
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
riant, BASSELIN, xxv. || XYI= S. Socrates eut un visage
constant, mais serein et riant, MONT, III, 3H. Ve-
nus, qui Irompoit tout ainsi, S'en mocque, et ses
nymphes aussi En ont les grâces plus riantes, DES-
POUTES, Diverses amours, xxxn, Ode.
— ÉTYM. Itire; bourg, risanl.
f RIAULE (ri-ô-1'), s. [. Outil du mineur, sorte
de crochet muni d'une poignée.
RIRAMBELLE (ri-ban-bè-1'), s. [. Terme fami-
lier et péjoratif. Longue suite. 11 m'a dit une ribam-
belle d'injures. Cet homme a une ribambelle d'en-
fants. Diablotins, par ribambelle, Viennent baiser
ses pieds nus, BÉRANG. Enfers.
— ÉTYM. Il est possible que ce mot provienne,
par une dérivation fantasque, de riban, qui s'est
dit pour ruban.
R1ISATJD, AUDE (ri-bô, bô-d'), adj. \\ i° Terme
populaire et grossier. Impudique, luxurieux. Un
homme ribaud, une femme ribaude. || Substantive-
ment. Le jeu n'est sûr avec cette ribaude, BOIL.
Épigr. m. Ce gentil dieu qu'on appelle Mercure,
Dieu des fripons, des ribleurs et ribauds, CHAUL.
Rép. à l'abbé Courtin, OEuv. t. i, p. (47. |] 2° Roi
des ribauds, officier de la suite du roi dont l'emploi
était de s'enquérir des crimes qui se commettaient
dans cette suite et d'en faire justice; il avait aussi
juridiction sur les jeux et brelans et sur les femmes
publiques. || S. f. Ribaude s'est dit, à Paris, d'une
pomme entourée-de pâte et cuite au four.
— HIST. xiic s. N'a en la route ne ribaud ne gar-
çon, Garin, dans DU CANGE, ribaldi. || xin° s. Et li
ribaut boutpient le fu partou et prendoient proie,
Chr. de Rains, p. 134. Tiens soit li pooirs et li baus,
Tu seras mes rois des ribaus, Ainsinc le vuet nostre
chapitre, la Rose, -10974. Car voi bien ore aperte-
ment Par vostre parleûre baude, Que vous estes
foie ribaude, ib. 70)4. Mais ribaus ont les cuers si
baus, Portant sacs de charbon en grève, Que la
peine riens ne leur grève, DU CANGE, ribaldi. Une
feine avoit fet son plet à deus ribaus, qu'il tueroient
son baron [mari], BEAUM. LXIX, -16. ||xiv° s. Item a
le prevost le jugement des cas advenus en l'ost ou
chevauchée du roi, et le roy des ribaulx en a l'exé-
cution.... Le roy des ribaulx a de son droit, à cause
de son office, connoissance sur tous jeux de dez,
de berlens et d'autres qui se font en ost et chevau-
chée du roy ; item sur tous les logis des bourdeaulx
et des femmes bourdelieres, doit avoir deux sols la
sepmaine, DU CANGE, ribaldi. || XVe s. Ils pourront
mettre à l'encontre d'eux, si ils veulent, pour com-
battre, dix ribaux ou varlets, FROISS. m, iv, 4 5. Et
se trouvèrent jusques à cinq cens lances, chevaliers
et escuiers, et bien quatre mille ribaux, m. dans DU
CANGE, ribaldi. || xvi" s. Et est une chose esmer-
veillable qu'avec le temps l'estat de ce roi des ri-
bauds alla tellement au raval, que je le voy avoir
esté pris pour exécuteur de la haute justice, PAS-
QUIEK, Rech. vin, p. 525.
— ÈTYM. Prcvenç. ribaut; espagn. et ital. ri-
baldo, et aussi rubaldo. Mot d'origine incertaine.
Quelques-uns le tirent du germanique bald, hardi,
qui avait donné baud, dans l'ancien français, avec
le préfixe germanique eri, qui signifie avant : le
très-hardi, le très-baud. On remarquera que ceux
qui ont écrit en vers latins dans le xnc et le xmc siè-
cle font ri long, ribaldi. Diez y voit un dérivé de
l'anc. haut-allem. hrîpd, moyen haut-alleni. rlbe,
prostituée. Scheler préfère l'allem. reiben, frotter,
de sorte que ribaud répondrait au latin per[rictus,
adroit, fourbe. L'ancienne langue avait plusieurs
dérivés : ribaudaille , ribauder, ribaudie, ribeau-
deau. L'étymologie de Diez paraît la plus probable,
bien que ribaud n'ait pas toujours eu une acception
défavorable et qu'il ait signifié, en certains mo-
ments, une sorte de soldats, et aussi portefaix.
t RIBAUDEQUIN (ri-bô-de-kin), s. m. Nom d'une
ancienne machine de guerre, qui était un arc de
douze ou quinze pieds de long, qu'on plaçait sur
un mur et par le moyen duquel on lançait un
énorme javelot qui tuait souvent plusieurs hommes
à la fois.
RIBAUDERIE (ri-bô-de-rie), s. [. Terme de mépris
et de blâme, mais non, comme ribaud, terme gros-
sier. Action de ribaud, divertissement licencieux.
— HIST. XIIIC s. Porce que les garces lesoient
leur pères et leur mères, et ne fesoient se ribaude-
ries non, Liv. des met. 236. Qui louera maison à ri-
baude, ou recevra ribauderie en sa maison.... DU
CANGE, ribaldi.
— ÉTYM. L'anc. verbe ribauder, de ribaud.
flUBAUDET (ri-bô-dè), s. m. Espèce de pluvier.
. f RIBAUD URE (ri-bô-du-r'), s. f. Faux pli qui se
trouve aux draps qu'on foule
f RIRE (ri-b'), i. f. Moulin à moule conique
pour broyer le chanvre.
— ÉTYM. Peut-être l'allem. reiben, frotter.
f RIBES (ri-bès), s. m. Arbrisseau d'ornement
(voy. GROSEILLIER).
— ÉTYM. Arabe, ribâs ou riwâs, que Sontheimer
Ibn beithar, 1.1, p. sos, identifie avec le rheum ribes.
fRIBLAGE (ri-bla-j'), s m. Action de ribler.
f RIBLER (ri-blé), v. a. Aiguiser une meule
neuve avec de l'eau ou du sable sec, et en la frot-
tant contre une autre.
— ÉTYM. Origine inconnue. Scheler propose
l'allem. reiben, frotter. Il y a eu jusque dans le
xvn* siècle un verbe ribler, avec son dérivé riblerie.
très-usité et signifiant courir les rues comme font
les débauchés, prendre, voler, piller (voy. RIBLEUR).
t RIBLETTE (ri-blè-f). s. /. Tranche mince de
boeuf, veau ou porc, qu'on sale, qu'on épice et
qu'on fait griller.
RIBLEUR (ri-bleur), s. m. Terme populaire et
vieilli. Celui qui court la nuit comme les filous. Ce
gentil dieu, qu'on appelle Mercure, Dieu des rhé-
teurs, des ribleurs et fripons, Vient vous offrir pré-
sents d'autre nature, CHAUL. Ép. à la duchesse du
Maine.
— HIST. xve s. En icelle ville fréquentent et re-
pairent souvent plusieurs ribleurs, vacabons , gens
incogneuz, malfaicleurs et autres suspeetz à ladite
ville, Ordonn. déc. 1484. .
— ÉTYM. Il est possible que ribler ou riber, car
il s'est dit aussi (voy. DU CANGE, ribaldisarc), vienne,
du germanique hripd, et rîbe, femme prostituée,
comme Diez a proposé pour ribaud. 11 est de fait
que ribler ou riber a siguifié mener mauvaise vie.
■f- RIBLON (ri-blon), s. m. Petits morceaux de fer
à refondre, hors de service. Celles [ferrailles] qui
proviennent des rognures de la tôle ou des mor-
ceaux cassés du fil de fer, qu'on appelle des ri-
blons, BUFF. Bist. min, introd. part. expl. OEuv.
t. vu, p. 7 7.
— ÉTYM. Scheler y voit l'allem. reiben, frotter.
f RIBONBORDER (ri-bon-bor-dé), v'. n, Terme
de marine peu usité. Louvoyer en faisant des bor-
dées courtes.
— ÉTYM. Re..., bon, et bord, d'après une conjec-
ture de Jal.
f RIBON-RIBAINE (ri-bon-ri-bè-n'), loc. adv.
S'est dit populairement pour coûte que coûte; à
quelque prix que ce soit.
— HIST. xv° s. Puisqu'il le faut ribon-ribaine
Endurer comme à la quintaine, en. D'OBL. Rondeau.
tRIBORD (ri-bor), s. m. Terme de marine. Nom
d'un bordage que l'on confond souvent avec le ga-
bord, et que Homme définit bordage qui est le plus
voisin de la quille, et dont le bord inférieur est
reçu dans la rablure de la quille.
— ÉTYM. Portug. resbordo.
RIRORDAGE (ri-bor-da-j'), s. m. Terme de ma-
rine. Dommage que le choc d'un bâtiment cause à
un autre. || Indemnité que l'on paye dans ce cas.
— ÉTYM. Peut-être ri ou re, marquant ren-
contre, et bord.
i. RIBOTE (.ri-bo-f), s. f. Terme populaire. Dé-
bauche de table ; excès de boisson. Faire ribote. Il
était en ribote, il était ivre.
— ÉTYM. Voy. R1BOTER.
- f 2. RIBOTE (ri-bo-f), s. [. Terme de métier.
Froncement sur le papier.
— ÉTYM. Ce semble un substantif formé de re et
bouter; ce qui viendrait à l'appui de l'étymologie
de riboter (voy. BIBOTER à l'étymologie).
RIBOTER (ri-bo-té), v. n. Terme populaire. Faire
une débauche de table, et surtout boire avec excès.
|| Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
— ÉTYM. En Bretagne, riboter se dit de l'action
de battre le lait pour préparer le beurre; ribot, le
pilon d'une baratte. On peut penser que, figuré-
ment, ce mot a été pris pour exprimer agitation,
vie de cabaret, débauche de table. Riboter paraît
l'équivalent de rebouler, bouter de nouveau, bou-
ter sans cesse; on remarquera que dans la papete-
rie ribote a un sens qui va bien à rebouter (fron-
cer). Scheler rattache riboter à ribaud, ce qui ne
paraît pas possible.
R1BOTEUR, EUSE (ri-bo-teur, teu-z'), s. m. et f.
Celui, celle qui aime à riboter. Cependant, las do
godailler, Nos riboleurs veulent payer, VADÉ, Pipe
cassée, li.
— ÉTYM. Riboter.
RICANEMENT (ri-ka-ne-maD), s. m. Action de
ricaner. Sur la foi d'un ricanement Qui n'était que
l'effet d'un gai tempérament, CHAULIEII , à La[are,
déc. <703. Assemblées de parents, quolibets de no- '
il. •- 21G
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 94.07%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 94.07%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"Paris, Sèvres, Saint-Cloud, Versailles, Saint-Germain, Fontainebleau, Saint-Denis, Chantilly : avec la liste des rues de Paris / par Paul Joanne... /ark:/12148/bd6t5774757r.highres La comédie à la cour : les théâtres de société royale pendant le siècle dernier, la duchesse du Maine et les grandes nuits de Sceaux, Mme de Pompadour et le théâtre des petits cabinets, le théâtre de Marie-Antoinette à Trianon / Adolphe Jullien /ark:/12148/bd6t5773930r.highres
- Auteurs similaires Littré Émile Littré Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Littré Émile" or dc.contributor adj "Littré Émile")Histoire littéraire de la France. T. XXVI-XXVIII, quatorzième siècle et suite. Tome 27 / ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur et continué par des membres de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles lettres) /ark:/12148/bd6t57813555.highres Application de la philosophie positive au gouvernement des sociétés et en particulier à la crise actuelle / par É. Littré,... /ark:/12148/bpt6k30562987.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 332/1242
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k54066991/f332.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k54066991/f332.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k54066991/f332.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k54066991/f332.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k54066991
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k54066991
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k54066991/f332.image × Aide