1720
RHO
RHU
RHY
RHOMBOÏDE (ron-bo-i-cT), s. m. || 1° Figure
plane dont la forme approche de celle du rhombe.
Celle [la figure de quatre côtés] qui n'a pas les an-
gles droits, mais seulement les côtés opposés égaux,
se nomme rhomboïde, OZANAM, te Géométr. pra-
tique. || Nous disons aujourd'hui parallélogramme.
|| 2° Terme d'anatomie. Muscle du dos couvert par
le trapèze, et qui, des apophyses épineuses des
vertèbres dorsales, s'étend au bord interne de l'omo-
plate. || Adj. Le muscle rhomboïde.
•*- REM. L'Académie le définit : corps solide ayant
six faces parallèles, dont chacune est un rhombe.
C'est une erreur; le rhomboïde est une figure
plane.
i — HIST. xvr* s. Les autres muscles sont qua-
drangulaires, comme le rhomboïde de l'omoplate,
PARÉ, i, 8.
— ÉTYM. *Po|i6o£i8^i;, de fé|ji.ëo«, rhombe, et
elSoç, forme.
t RHONCUS (ron-kus'), s. m. Terme de méde-
cine. Espèce de ronflement plus ou moins dur et
bruyant que font entendre les apoplectiques, lors-
que la paralysie a gagné le voile du palais, ou les
agonisants dans quelques phases de maladies
graves.
— ÉTYM. Lat. rhoneus, du grec fô-yxo;.
T RHOPALE (ro-pa-T), s. f. Nom donné au genre
roupale et mieux rupale, protéacées, par Rudge.
t RHOPALIQUE (ro-pa-li-k'), adj. Vers rhopali-
que, vers grec ou latin, formé d'une suite de mots
dont chacun a une syllabe de plus que le précé-
dent : le premier est toujours un monosyllabe.
|| Période rhopalique, celle où les incises des mem-
bres de la période deviennent de plus en plus
longues, ou de plus en plus courtes, comme fait
une massue. En voici une où le second membre
est divisé en trois incises croissantes : Il a été af-
fermi dans son pouvoir par une force étrangère
et qui n'était pas de lui ; — par une force qui ap-
puie la faiblesse [qui arrête les chutes de ceux qui
se précipitent], — qui n'a que faire des bonnes
maximes pour conduire les bons succès, BALZAC,
dans JULLIEN.
— ETYM. 'PônaAov, massue, parce que la massue
grossit depuis le petit bout jusqu'au bout opposé.
j RHQPALOCÈRE (ro-pa-lo-sè-r'), adj. Qui aies
antennes terminées en massue.
— ÉTYM, *PôroxXov, massue, et xspaç, corne, an-
tenne.
f RHOTACISME (ro-ta-si-sm' ), s. m. Prononcia-
tion vicieuse de la lettre r.
— ÉTYM. 'PwTaxïÇeiv, employer- souvent le p, de
0û, r.
fRHCBARBARIN (ru-bar-ba-rin), s. m. ouRHU-
BARBARINE (ru-bar-ba-ri-n'), s. /. Synonyme de
rhabarbarin.
RHUBARBE (ru-bar-b'), s. f. || 1° Nom collectif
de plusieurs racines employées en médecine, qui
toutes appartiennent au genre rheum, polygonées.
Pour moi, je prendrais toute la rhubarbe de la Si-
bérie et tout le séné des apothicaires, sans que ja-
mais je fisse un chant de la Henriade, Lelt. du roi
de Pr. à Voltaire, 4 janv. 4770. Il est bien connu
que la vraie rhubarbe croit sans culture entre le
trentième et le trente-neuvième degré de latitude
boréale, RAYNAL, Hist. phil. v, 30. La société formée
à Londres pour l'encouragement des arts et du
commerce distribua en 4 774 des médailles à deux
cultivateurs anglais qui avaient recueilli de la rhu-
barbe d'une qualité supérieure, m. ib. v, 30. il
établit dans ses.terres la culture de la rhubarbe,
production inconnue en France dans sa jeunesse,
CONDORCET, Duhamel. || La rhubarbe de Chine, de
Perse ou des Indes, rheum palmatum, L. || La rhu-
barbe de France, rheum compaetum, L.\\ Fig. Pas-
sez-moi la rhubarbe et je vous passerai le séné,
voy. SÉNÉ. || 2" Rhubarbe des moines, nom sous
'equel on a désigné tantôt la patience, tantôt le
rumex alpinus, L. || 3° Rhubarbe blanche, voy. MÉ-
CHOACAN. Il Rhubarbe des pauvres, thalictrum fla-
«um, 1.114" Sorte de fromage qu'on fabrique à Ro-
quefort; avec les raclures de ceux qui sont destinés
au commerce. De ces raclures on compose une
espèce de fromage en forme de boule qu'on nomme
rhubarbe, et qui se vend dans le pays trois ou quatre
sous la livre, Dict. des Arts et met. au mot laitière.
|| 6° Jaune de rhubarbe, synonyme de rliéine.
— HIST. xin" s. Et es montaignes de ceste cité
croist reobarbe et gingembre aussi à grant planté,
MARC POL, p. 490. || xiv s. La reubarbare purge
l'humeur colérique, ORESME, Thèse de MEUNIER.
|| zvi* s. Cognoistre la force de la rubarbe et du po-
lypode, MONT, II, 471.
— ÉTYM. Prov. reubarba, catal. riubarbarro ;
espagn. ruibarbo ; port, rheubarbo; ital. rèobar-
baro, rabarbaro; du lat. rha barbarum, de Rha,
nom indigène du Volga, et barbarum, barbare : la
plante qui vient sur les bords du Rha des barbares.
Le latin dit aussi rheubarbarum, et îsidore inter-
prète rheu par racine.
RHUM (rom'), s. m. Alcool retiré de la mélasse,
laquelle est le-résidu du suc de la canne à sucre.
H Quelques-uns écrivent rum, ce qui est la meil-
leure orthographe, étant l'orthographe des Anglais,
qui nous ont transmis ce produit.
— ÉTYM. Origine inconnue.
t RHUMATALGIE (ru-ma-tal-jie), s. f. Terme de
médecine. Douleur rhumatismale.
— ÊTYM. Rhumatisme, et SAyo;, douleur.
RHUMATIQUE(ru-ma-ti-k'), adj. Synonyme de
rhumatismal.
— HIST. xv s. Par quoy furent causées es corps
humains rumatiques enfermetez, CHR. DE PISAN,
Charles F, n, 4. || xvi" s. Il eslira l'air pur et clair,
non trop humide ne rhumatique, toutesfois un peu
froid, PARÉ, v, 9.
— ÉTYM. Prov. reûmatic; espagn. et ital. reu-
matico ; du lat. rheumaticus, de *euu.atixàc, de £eù-
fiot, rhume.
•f RHUMATISANT, ANTE (ru-ma-ti-zan, zan-t'),
adj. Qui est affecté de rhumatismes. || Substantive-
ment. Un rhumatisant.
— ÉTYM. Rhumatisme ; lat. rheumatinare, être
affecté de fluxion (voy. RHUMATISME).
t RHUMATISÉ, ÉE (ru-ma-ti-zé, zée), adj. Qui
est affecté de rhumatisme. Je suis tout rhumatisé.
— ÉTYM. Voy. RHUMATISANT.
RHUMATISMAL, AXE (ru-ma-ti-smal, sma-1'),
adj. Qui appartient au rhumatisme. Les accidents
rhumatismaux. [| Fièvre rhumatismale, fièvre sym-
ptomatique qui accompagne le rhumatisme aigu.
— ÉTYM. Voy. RHUMATISME.
t RHUMATISMALEMENT $ru-ma-ti-sma-le-man),
adv. Par l'effet, par suite d'un rhumatisme. Mus-
cle qui est resté rhumatismalement contracté.
RHUMATISME (ru-ma-ti-sm'), s. m. || i° Terme
de médecine. Douleurs qui siègent particulière-
ment dans les muscles ou les articulations, et qui
ne sont accompagnées ni de fièvre ni d'aucun ca-
ractère d'inflammation. Nous attendrons le retour
des feuilles et celui de ma santé ; autrement, il me
faudrait chercher en litière les aventures ; on m'ap-
pellerait le chevalier du rhumatisme; nom qui,
ce me semble, ne convient guère à un cheva-
lier errant, LA FONT. le», xix. La fortune l'est
venu chercher dans sa chambre, assez incommodé
des chicanes de son rhumatisme, SÉV. 434.
|| 2° Rhumatisme articulaire, dit aussi arthrite rhu-
matismale, inflammation du système fibro-séreux
des articulations, compliquée d'une altération par-
ticulière du sang; il est aigu ou chronique. Je vous
assure qu'un rhumatisme est une des belles pièces
qu'on puisse avoir; j'ai un grand respect pour lui;
il a son commencement, son augmentation, son pé-
riode et sa fin, SÊV. 247. Plusieurs poules furent at-
teintes de rhumatisme aigu et de sciatique, FLOU-
RENS, Instit. Uèm. scienc. t. x, p. 62). || 3° Rhuma-
tisme noueux, forme du rhumatisme qui n'est ni
la goutte ni le rhumatisme aigu ou chronique, et
qui se caractérise par une augmentation graduelle
du volume des extrémités des os, du périoste.et des
ligaments.
— ÉTYM. Lat. rheumatismus, de feupuretoiiè;, de
*eùu.a (voy. RHUME). Le rhumatisme a été ainsi
nommé parce que, dans l'ancienne pathologie, on
le considérait comme une fluxion venant des par-
ties supérieures.
f RHUMATISME, ÉE (ru-ma-ti-smé, mée), adj.
Synonyme inusité de rhumatisé. Le chevalier de
Grignan, rhumatisme depuis deux mois, SÉV.
26 janv. 4683.
f RHUMATOÏDE (ru-ma-to-i-d'), adj. Terme de
médecine. Se dit de douleurs analogues à celles du
rhumatisme, qui se manifestent au voisinage des
articulations des membres, aux régions cervicale,
lombaire et sternale, à la suite des accidents pri-
maires de la syphilis.
— ÊTYM. Rhumatisme, et EÎSOI;, forme.
RHUME (ru-m'j, s. m. || i° Terme vulgaire, syno-
nyme de bronchite ou inflammation de la mem-
brane muqueuse des bronches. Cela est étrange,
que moi, qui vous ai tant fait la guerre d'être trop
craintive en ce qui regarde votre santé, ai pris à
cette heure cette même humeur pour ce qui vous
regarde, et qu'un rhume que vous avez me tour-
mente plus qu'une fièvre continue que j'aurais, VOIT.
telt. 108, à Mme de Sablé. Vous toussez fort, ma-
dame C'est un rhume obstiné, sans doute; et je
vois bien Que tous les jus [de réglisse] du monde
ici ne feront rien, MOL. Tari, iv, 6. Le petit Péquel
était au chevet de mon lit pour un épouvantable
rhume qui sera passé quand vous recevrez cette
lettre, SÉV. 28. Le rhume à son aspect [d'un mau-
vais médecin] se. change en pleurésie, BOIL. Art p.
iv. || On dit aussi rhume de poitrine ou de gorge.
|| 2° Rhume négligé, commencement de diverses
espèces de phthisies. J| 8" Rhume "de cerveau, ou,
absolument, rhume, synonyme de coryza. L'autre
aussitôt de s'excuser, Alléguant un grand rhume :
il ne pouvait que dire Sans odorat, LA FONT. Fabl.
vu, 7. De légers engorgements des sinus frontaux,
que le public appelle rhumes de cerveau, DESES-
SARTZ, Instit. ttém. scienc. 1.1, p. 452.
— HIST. xiu" s. Me prist.... un reume si grant en
la teste, que le reume me filoit de la teste parmi les
nariles, JOINV. 237. || xv s. ... .l'impost, les qua-
trièmes, Peste des biberons, Faute d'un peu de
vin, feront mourir de rheumes Les pauvres compai-
gnons, BASSELIN, xxvm. || xvie s. La. douleur de teste
se recognoit à la reume, quand le boeuf jette en
abondance par les yeux et la bouche, o. DE SERRES,
978. Aucuns l'appellent [la goutte] descente, rheu-
me ou catarre, parce que le nom de goûte est
odieux, principalement aux jeunes gens, PARÉ, XXI,
4. Et parce qu'en la vieillesse nous apportons le
palais encrassé de rheume.... MONT, n, 48.
— ÊTYM. Provenç. reuma, s. f.; espagn. et ital.
reuma; du lat. rheuma, qui vient de feuixa, fluxion,
de feîv, couler, fut. *e\5comparez le lat. n'eus, ruisseau.
t RHUMERIE (ro-me-rie), s. f. Distillerie de
rhum.
RHUS [r\isrj, s. m. Nom latin du sumac.
— ÉTYM. Lat. rhus, du grec poûç, sumac.
t RHYNCHITE (rin-ki-t'), s. m. Genre d'insectes
coléoptères. || Le rhynchite Bacchus, espèce de cha-
rançon ayant fait partie du genre atlelabe.
— ÉTYM. 'Pûyxo;, bec.
fRHYNCHOLITHE (rin-ko-li-f), s. m. Nom donné
à divers corps fossiles, à des pointes d'oursins.
— ÉTYM. 'PÛYXO;, bec, et Xt8o;, pierre.
RHYTHME (ri-tm'), s. m. || i° Qualité du dis-
cours qui, par le moyen de ses syllabes accentuées,
vient frapper notre oreille à de certains intervalles ;
ou succession de syllabes accentuées (sons forts) et
de syllabes non accentuées (sons faibles) à de cer-
tains intervalles. Lorsqu'il [Virgile] chante un fait
d'armes ou décrit une tempête, le rhythme préci-
pité, les sons retentissants de ses vers peignent ad-
mirablement une scène de fureur, de tumulte ou
d'épouvante, POUSSIN, Letl. 24 nov. 4 647. Le
rhythme, c'est-à-dire l'assemblage de plusieurs
temps qui gardent entre eux certain ordre et certai-
nes proportions, D'OLIVET, Prosod. franc, v, 4. Le
rhythme en général est un mouvement successif
et soumis à certaines proportions, BARTHÉL. Anach.
ch. 27. Le rhythme de la poésie n'est qu'une imi-
tation de celui de la musique, CABANIS, Instit.
Mém. se. mor. et pol. 1.1, p. 203. || Rhythme phra-
séologique, voy. PHRASEOLOGIQOE. || 2° Il se dit
quelquefois pour vers. Quand mon âme oppressée
Sent en rhythmes nombreux déborder ma pensée,
LAMART. Méd. i, 20. || S" Terme de musique. Sys-
tème des durées des sons ; succession régulière des
sons forts et des sons faibles. Dans ses forêts le
sauvage.qui chante, Fidèle au rhythme, en observe
les lois ; Tel est le chant, même dès sa naissance,
MARMONTEL, Polymn. II. La musique dépourvue de
rhythme est vague, et ne peut se prolonger sans
faire naître l'ennui, FËTIS, la Musique, n, 4 4. La
rhythme, de toutes les parties de la musique, nous
paraît être aujourd'hui la moins avancée, BERLIOZ,
A travers chants, p. 8. || 4° Se dit, en médecine,
des battements du pouls, pour exprimer la propor-
tion convenable entre une pulsation et les sui-
vantes.
— SYN. RHYTHME, MÈTRE. Le mètre et le rhythme
sont théoriquement indépendants l'un de l'autre.
Celui-ci n'existe qu'à la condition d'être entendu;
il consiste toujours dans les syllabes accentuées,
que l'oreille saisit parfaitement. Le mètre, au con-
traire, est l'évaluation des syllabes. Il existerait
encore pour un sourd, si ce sourd en connaissait la
valeur conventionnelle, JULLIEN.
— HIST. xiv" s. Il ne prent pas rimes, ainsi
comme l'en use communément en françois de ce
mot; il entent par rime toute mesure convenable
de sillabes ou de sons, ORESME, Thèse de MEUNIER.
|| xvie s. Je né suis pas de ceulx qui pensent la
RHO
RHU
RHY
RHOMBOÏDE (ron-bo-i-cT), s. m. || 1° Figure
plane dont la forme approche de celle du rhombe.
Celle [la figure de quatre côtés] qui n'a pas les an-
gles droits, mais seulement les côtés opposés égaux,
se nomme rhomboïde, OZANAM, te Géométr. pra-
tique. || Nous disons aujourd'hui parallélogramme.
|| 2° Terme d'anatomie. Muscle du dos couvert par
le trapèze, et qui, des apophyses épineuses des
vertèbres dorsales, s'étend au bord interne de l'omo-
plate. || Adj. Le muscle rhomboïde.
•*- REM. L'Académie le définit : corps solide ayant
six faces parallèles, dont chacune est un rhombe.
C'est une erreur; le rhomboïde est une figure
plane.
i — HIST. xvr* s. Les autres muscles sont qua-
drangulaires, comme le rhomboïde de l'omoplate,
PARÉ, i, 8.
— ÉTYM. *Po|i6o£i8^i;, de fé|ji.ëo«, rhombe, et
elSoç, forme.
t RHONCUS (ron-kus'), s. m. Terme de méde-
cine. Espèce de ronflement plus ou moins dur et
bruyant que font entendre les apoplectiques, lors-
que la paralysie a gagné le voile du palais, ou les
agonisants dans quelques phases de maladies
graves.
— ÉTYM. Lat. rhoneus, du grec fô-yxo;.
T RHOPALE (ro-pa-T), s. f. Nom donné au genre
roupale et mieux rupale, protéacées, par Rudge.
t RHOPALIQUE (ro-pa-li-k'), adj. Vers rhopali-
que, vers grec ou latin, formé d'une suite de mots
dont chacun a une syllabe de plus que le précé-
dent : le premier est toujours un monosyllabe.
|| Période rhopalique, celle où les incises des mem-
bres de la période deviennent de plus en plus
longues, ou de plus en plus courtes, comme fait
une massue. En voici une où le second membre
est divisé en trois incises croissantes : Il a été af-
fermi dans son pouvoir par une force étrangère
et qui n'était pas de lui ; — par une force qui ap-
puie la faiblesse [qui arrête les chutes de ceux qui
se précipitent], — qui n'a que faire des bonnes
maximes pour conduire les bons succès, BALZAC,
dans JULLIEN.
— ETYM. 'PônaAov, massue, parce que la massue
grossit depuis le petit bout jusqu'au bout opposé.
j RHQPALOCÈRE (ro-pa-lo-sè-r'), adj. Qui aies
antennes terminées en massue.
— ÉTYM, *PôroxXov, massue, et xspaç, corne, an-
tenne.
f RHOTACISME (ro-ta-si-sm' ), s. m. Prononcia-
tion vicieuse de la lettre r.
— ÉTYM. 'PwTaxïÇeiv, employer- souvent le p, de
0û, r.
fRHCBARBARIN (ru-bar-ba-rin), s. m. ouRHU-
BARBARINE (ru-bar-ba-ri-n'), s. /. Synonyme de
rhabarbarin.
RHUBARBE (ru-bar-b'), s. f. || 1° Nom collectif
de plusieurs racines employées en médecine, qui
toutes appartiennent au genre rheum, polygonées.
Pour moi, je prendrais toute la rhubarbe de la Si-
bérie et tout le séné des apothicaires, sans que ja-
mais je fisse un chant de la Henriade, Lelt. du roi
de Pr. à Voltaire, 4 janv. 4770. Il est bien connu
que la vraie rhubarbe croit sans culture entre le
trentième et le trente-neuvième degré de latitude
boréale, RAYNAL, Hist. phil. v, 30. La société formée
à Londres pour l'encouragement des arts et du
commerce distribua en 4 774 des médailles à deux
cultivateurs anglais qui avaient recueilli de la rhu-
barbe d'une qualité supérieure, m. ib. v, 30. il
établit dans ses.terres la culture de la rhubarbe,
production inconnue en France dans sa jeunesse,
CONDORCET, Duhamel. || La rhubarbe de Chine, de
Perse ou des Indes, rheum palmatum, L. || La rhu-
barbe de France, rheum compaetum, L.\\ Fig. Pas-
sez-moi la rhubarbe et je vous passerai le séné,
voy. SÉNÉ. || 2" Rhubarbe des moines, nom sous
'equel on a désigné tantôt la patience, tantôt le
rumex alpinus, L. || 3° Rhubarbe blanche, voy. MÉ-
CHOACAN. Il Rhubarbe des pauvres, thalictrum fla-
«um, 1.114" Sorte de fromage qu'on fabrique à Ro-
quefort; avec les raclures de ceux qui sont destinés
au commerce. De ces raclures on compose une
espèce de fromage en forme de boule qu'on nomme
rhubarbe, et qui se vend dans le pays trois ou quatre
sous la livre, Dict. des Arts et met. au mot laitière.
|| 6° Jaune de rhubarbe, synonyme de rliéine.
— HIST. xin" s. Et es montaignes de ceste cité
croist reobarbe et gingembre aussi à grant planté,
MARC POL, p. 490. || xiv s. La reubarbare purge
l'humeur colérique, ORESME, Thèse de MEUNIER.
|| zvi* s. Cognoistre la force de la rubarbe et du po-
lypode, MONT, II, 471.
— ÉTYM. Prov. reubarba, catal. riubarbarro ;
espagn. ruibarbo ; port, rheubarbo; ital. rèobar-
baro, rabarbaro; du lat. rha barbarum, de Rha,
nom indigène du Volga, et barbarum, barbare : la
plante qui vient sur les bords du Rha des barbares.
Le latin dit aussi rheubarbarum, et îsidore inter-
prète rheu par racine.
RHUM (rom'), s. m. Alcool retiré de la mélasse,
laquelle est le-résidu du suc de la canne à sucre.
H Quelques-uns écrivent rum, ce qui est la meil-
leure orthographe, étant l'orthographe des Anglais,
qui nous ont transmis ce produit.
— ÉTYM. Origine inconnue.
t RHUMATALGIE (ru-ma-tal-jie), s. f. Terme de
médecine. Douleur rhumatismale.
— ÊTYM. Rhumatisme, et SAyo;, douleur.
RHUMATIQUE(ru-ma-ti-k'), adj. Synonyme de
rhumatismal.
— HIST. xv s. Par quoy furent causées es corps
humains rumatiques enfermetez, CHR. DE PISAN,
Charles F, n, 4. || xvi" s. Il eslira l'air pur et clair,
non trop humide ne rhumatique, toutesfois un peu
froid, PARÉ, v, 9.
— ÉTYM. Prov. reûmatic; espagn. et ital. reu-
matico ; du lat. rheumaticus, de *euu.atixàc, de £eù-
fiot, rhume.
•f RHUMATISANT, ANTE (ru-ma-ti-zan, zan-t'),
adj. Qui est affecté de rhumatismes. || Substantive-
ment. Un rhumatisant.
— ÉTYM. Rhumatisme ; lat. rheumatinare, être
affecté de fluxion (voy. RHUMATISME).
t RHUMATISÉ, ÉE (ru-ma-ti-zé, zée), adj. Qui
est affecté de rhumatisme. Je suis tout rhumatisé.
— ÉTYM. Voy. RHUMATISANT.
RHUMATISMAL, AXE (ru-ma-ti-smal, sma-1'),
adj. Qui appartient au rhumatisme. Les accidents
rhumatismaux. [| Fièvre rhumatismale, fièvre sym-
ptomatique qui accompagne le rhumatisme aigu.
— ÉTYM. Voy. RHUMATISME.
t RHUMATISMALEMENT $ru-ma-ti-sma-le-man),
adv. Par l'effet, par suite d'un rhumatisme. Mus-
cle qui est resté rhumatismalement contracté.
RHUMATISME (ru-ma-ti-sm'), s. m. || i° Terme
de médecine. Douleurs qui siègent particulière-
ment dans les muscles ou les articulations, et qui
ne sont accompagnées ni de fièvre ni d'aucun ca-
ractère d'inflammation. Nous attendrons le retour
des feuilles et celui de ma santé ; autrement, il me
faudrait chercher en litière les aventures ; on m'ap-
pellerait le chevalier du rhumatisme; nom qui,
ce me semble, ne convient guère à un cheva-
lier errant, LA FONT. le», xix. La fortune l'est
venu chercher dans sa chambre, assez incommodé
des chicanes de son rhumatisme, SÉV. 434.
|| 2° Rhumatisme articulaire, dit aussi arthrite rhu-
matismale, inflammation du système fibro-séreux
des articulations, compliquée d'une altération par-
ticulière du sang; il est aigu ou chronique. Je vous
assure qu'un rhumatisme est une des belles pièces
qu'on puisse avoir; j'ai un grand respect pour lui;
il a son commencement, son augmentation, son pé-
riode et sa fin, SÊV. 247. Plusieurs poules furent at-
teintes de rhumatisme aigu et de sciatique, FLOU-
RENS, Instit. Uèm. scienc. t. x, p. 62). || 3° Rhuma-
tisme noueux, forme du rhumatisme qui n'est ni
la goutte ni le rhumatisme aigu ou chronique, et
qui se caractérise par une augmentation graduelle
du volume des extrémités des os, du périoste.et des
ligaments.
— ÉTYM. Lat. rheumatismus, de feupuretoiiè;, de
*eùu.a (voy. RHUME). Le rhumatisme a été ainsi
nommé parce que, dans l'ancienne pathologie, on
le considérait comme une fluxion venant des par-
ties supérieures.
f RHUMATISME, ÉE (ru-ma-ti-smé, mée), adj.
Synonyme inusité de rhumatisé. Le chevalier de
Grignan, rhumatisme depuis deux mois, SÉV.
26 janv. 4683.
f RHUMATOÏDE (ru-ma-to-i-d'), adj. Terme de
médecine. Se dit de douleurs analogues à celles du
rhumatisme, qui se manifestent au voisinage des
articulations des membres, aux régions cervicale,
lombaire et sternale, à la suite des accidents pri-
maires de la syphilis.
— ÊTYM. Rhumatisme, et EÎSOI;, forme.
RHUME (ru-m'j, s. m. || i° Terme vulgaire, syno-
nyme de bronchite ou inflammation de la mem-
brane muqueuse des bronches. Cela est étrange,
que moi, qui vous ai tant fait la guerre d'être trop
craintive en ce qui regarde votre santé, ai pris à
cette heure cette même humeur pour ce qui vous
regarde, et qu'un rhume que vous avez me tour-
mente plus qu'une fièvre continue que j'aurais, VOIT.
telt. 108, à Mme de Sablé. Vous toussez fort, ma-
dame C'est un rhume obstiné, sans doute; et je
vois bien Que tous les jus [de réglisse] du monde
ici ne feront rien, MOL. Tari, iv, 6. Le petit Péquel
était au chevet de mon lit pour un épouvantable
rhume qui sera passé quand vous recevrez cette
lettre, SÉV. 28. Le rhume à son aspect [d'un mau-
vais médecin] se. change en pleurésie, BOIL. Art p.
iv. || On dit aussi rhume de poitrine ou de gorge.
|| 2° Rhume négligé, commencement de diverses
espèces de phthisies. J| 8" Rhume "de cerveau, ou,
absolument, rhume, synonyme de coryza. L'autre
aussitôt de s'excuser, Alléguant un grand rhume :
il ne pouvait que dire Sans odorat, LA FONT. Fabl.
vu, 7. De légers engorgements des sinus frontaux,
que le public appelle rhumes de cerveau, DESES-
SARTZ, Instit. ttém. scienc. 1.1, p. 452.
— HIST. xiu" s. Me prist.... un reume si grant en
la teste, que le reume me filoit de la teste parmi les
nariles, JOINV. 237. || xv s. ... .l'impost, les qua-
trièmes, Peste des biberons, Faute d'un peu de
vin, feront mourir de rheumes Les pauvres compai-
gnons, BASSELIN, xxvm. || xvie s. La. douleur de teste
se recognoit à la reume, quand le boeuf jette en
abondance par les yeux et la bouche, o. DE SERRES,
978. Aucuns l'appellent [la goutte] descente, rheu-
me ou catarre, parce que le nom de goûte est
odieux, principalement aux jeunes gens, PARÉ, XXI,
4. Et parce qu'en la vieillesse nous apportons le
palais encrassé de rheume.... MONT, n, 48.
— ÊTYM. Provenç. reuma, s. f.; espagn. et ital.
reuma; du lat. rheuma, qui vient de feuixa, fluxion,
de feîv, couler, fut. *e\5
t RHUMERIE (ro-me-rie), s. f. Distillerie de
rhum.
RHUS [r\isrj, s. m. Nom latin du sumac.
— ÉTYM. Lat. rhus, du grec poûç, sumac.
t RHYNCHITE (rin-ki-t'), s. m. Genre d'insectes
coléoptères. || Le rhynchite Bacchus, espèce de cha-
rançon ayant fait partie du genre atlelabe.
— ÉTYM. 'Pûyxo;, bec.
fRHYNCHOLITHE (rin-ko-li-f), s. m. Nom donné
à divers corps fossiles, à des pointes d'oursins.
— ÉTYM. 'PÛYXO;, bec, et Xt8o;, pierre.
RHYTHME (ri-tm'), s. m. || i° Qualité du dis-
cours qui, par le moyen de ses syllabes accentuées,
vient frapper notre oreille à de certains intervalles ;
ou succession de syllabes accentuées (sons forts) et
de syllabes non accentuées (sons faibles) à de cer-
tains intervalles. Lorsqu'il [Virgile] chante un fait
d'armes ou décrit une tempête, le rhythme préci-
pité, les sons retentissants de ses vers peignent ad-
mirablement une scène de fureur, de tumulte ou
d'épouvante, POUSSIN, Letl. 24 nov. 4 647. Le
rhythme, c'est-à-dire l'assemblage de plusieurs
temps qui gardent entre eux certain ordre et certai-
nes proportions, D'OLIVET, Prosod. franc, v, 4. Le
rhythme en général est un mouvement successif
et soumis à certaines proportions, BARTHÉL. Anach.
ch. 27. Le rhythme de la poésie n'est qu'une imi-
tation de celui de la musique, CABANIS, Instit.
Mém. se. mor. et pol. 1.1, p. 203. || Rhythme phra-
séologique, voy. PHRASEOLOGIQOE. || 2° Il se dit
quelquefois pour vers. Quand mon âme oppressée
Sent en rhythmes nombreux déborder ma pensée,
LAMART. Méd. i, 20. || S" Terme de musique. Sys-
tème des durées des sons ; succession régulière des
sons forts et des sons faibles. Dans ses forêts le
sauvage.qui chante, Fidèle au rhythme, en observe
les lois ; Tel est le chant, même dès sa naissance,
MARMONTEL, Polymn. II. La musique dépourvue de
rhythme est vague, et ne peut se prolonger sans
faire naître l'ennui, FËTIS, la Musique, n, 4 4. La
rhythme, de toutes les parties de la musique, nous
paraît être aujourd'hui la moins avancée, BERLIOZ,
A travers chants, p. 8. || 4° Se dit, en médecine,
des battements du pouls, pour exprimer la propor-
tion convenable entre une pulsation et les sui-
vantes.
— SYN. RHYTHME, MÈTRE. Le mètre et le rhythme
sont théoriquement indépendants l'un de l'autre.
Celui-ci n'existe qu'à la condition d'être entendu;
il consiste toujours dans les syllabes accentuées,
que l'oreille saisit parfaitement. Le mètre, au con-
traire, est l'évaluation des syllabes. Il existerait
encore pour un sourd, si ce sourd en connaissait la
valeur conventionnelle, JULLIEN.
— HIST. xiv" s. Il ne prent pas rimes, ainsi
comme l'en use communément en françois de ce
mot; il entent par rime toute mesure convenable
de sillabes ou de sons, ORESME, Thèse de MEUNIER.
|| xvie s. Je né suis pas de ceulx qui pensent la
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