1714
RiV
REV
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conscience, il entreprit de les forcer à se faire eatho-
liques ; ce qui entraîna l'oppression, les supplices,
l'émigration en masse et la guerre civile. La plaie
de la révocation de l'édit de Nantes saigne encore
en France, VOLT. Lelt. Schouvalof, 30 sept. 4767.
— Hist. xiv s. Révocations de tous dons à vie
ou à héritage depuis le temps, du roi Philippe le
Bel.... Lett. de Charles Y, Bibl. des chartes, *• sé-
rie, t. m, p. 426. || xv» s. Veula revocation faite par
ladite dame deffenderesse, de ne servir jamais
amours, elle ne tiendra court ne oognoissance de
ceste matière, Aresla amorum, p. 246^ dans LA-
CURNE. || xvi? s. Pericles résista plus que nul autre
à la revocation du décret, AMYOT, Péricl. 67. Ayant
le peuple receu et authorizé bien vouluntiers ce dé-
cret de la revocation de Metellus, ID. Marius, 66.
— ÉTYM. Prov. révocation; espagn. révocation;
ital. rivocasione; du lat. revocationem, de r-evo-
care, révpquer. -
RÉVOCATOIRE (ré-vo-ka-toi-r'), ad). Terme de
jurisprudence. Qui révoque. L'édit de 4686, révo-
catoire de l'édit de Nantes.
— HIST. xvi? s. Lectres revocatpirés, BONIVARD,
Chr. de Gen. iv, 24.
— ÉTVM. Lat. revocatorius, de revocare, réyoquer.
REVOICI (re-voi-si), REVOILÀ (re-voi-là), locu-
tions adverbiales qui expriment réduplication. Voici,
voilà de nouveau. Trois jours n'étaient passés enr
tièrement, Que revoici chez Alis notre belle, LA
FONT. Confia. || Ils s'emploient souvent avec les
pronoms me, te, le, la, les, nous, vous et en, qui
toujours sont placés devant. Les revoilà sur l'onde
ainsi qu'auparavant, LA FONT. Fïanc. Me revoilà
dans mes lamentations du prophète Jérémie, SËV.
9». Adieu, ma chère enfant.... hélasl nous re-
voilà dans les lettres, ID. 6 oct. 1673. Ces bonnes
Vesins, d'Assé et Varennes ne m'ont point quittée,
et m'ont fait une grande co[latipn; et les revoilà
encore qui viennent me dire adieu, ID. 20 sept. 1684.
Par la mort de je ne sais qui, Vous n'étiez plus que
neuf et trente; Grâce à M l'abbé Séguy, Messieurs,
vous revoilà quarante, PIRON, Épigr. contre l'abbé
Séguy, son concurrent à VAcadémie française, qui
avait été nommé.
— HIST. xvi? s. Revoici, DES AGCORDS, Bigarrures,
IV, p. 88, dans LACIRNE.
— ÉTVM. Re..., et t'ot'cf, voilà.
REVOIR (re-voir), t). o. Il se conjugue comme
voir. H If Voir de nouveau. M. le chevalier vous
doit mander ce que dit le roi au roi d'Angleterre,
en lui disant adieu: Monsieur, je vous vois partir
avec douleur; cependant je souhaite de ne vous rer
voir jamais, SÉV. 2 mars 1689. Après la rigueur ex-
trême D'un fatal éloignement, Que c'est un plaisir
charmant De revoir ce que l'on aimel QUIN. Amad.
1, 2. Mes yeux sont éblouis du jour que je revois,
RAC. Phèdre, 1, 3. Une femme inconnue, Qui ne
dit point son nom, et qu'on n'a point revue, ID.
Alhat. 11, 7. Leur profession [de certains hommes de
cour] est d'être yus et revus, et ils ne se cou-
chent jamais sans s'être acquittés d'un, emploi si
sérieux et si utile à la république, LA BROY. vin.
Il II se dit avec un infinitif. C'est vous, s'écria-tril
[Mornai], que je revois paraître, VOLT. Henr. ix.
Il Substantivement. Adieu jusqu'au revoir, ou, sim-
plement, au revoir. || Je ne vous reverrai de ma
vie, se dit à une personne avec qui l'on rompt ir-
révocablement. Elle est sortie impétueusement, en
criant qu'elle ne me reverrait de sa vie, GENLIS,
Ad. et Th. t. m, p. 443, dans POUGENS. || 2? Revoir
un lieu, y retourner après en avoir été absent ou
exilé. Je reverrai ces campagnes si chères; J'irai
pleurer au tombeau de mes pères, RAC. Esth. ni, 9.
Les vents et les marées secondèrent son impatience,
et il revit Londres avec transport, HAMILT. Gramm.
xi. Moins il doit espérer de revoir sa patrie.... VOLT.
Tancr. 1, 4. ô France, France aimée et qu'on
pleure toujours, Je ne reverrai pas ta terre douce
et triste, Tombeau de mes aïeux et nid de mes
amours, v. HUGO, Vltima verba. \\ Revoir une pièce
de théâtre, retourner au théâtre pour la voir.
C'est maintenant [la tragédie de Britannicus] celle
des miennes que la Gour et le public revoient le
plus volontiers, RAC. Brit. 2' préf || 3" Examiner
de nouveau. Revois tes actions, tes discours, tes
pensées; Peut-être y verras-tu, malgré ton bon
dessein, X chaque occasion mille offenses glissées
Contre le grand monarque ou contre le prochain,
CORN. Imit. 1, 4 9. Je relis vos lettres, en disant,
comme à Livry : voyons et revoyons un peu ce que
ma fille me disait il y a huit ou neuf jours, SÉV.
434. Elles [les poésies d'Homère] furent apportées
tout entières d'Ionie par Lycurgue, et données au
publie par Pisistrate, qui les revit, BOIL. Longin,
Subi. Refl. 3. Il [Assuér'us] revoit tous ces temps si
remplis de sa gloire.... RAC. Esth. 11, 4. Quand Vir-
gile partit pour la Grèce dans le dessein d'employer
le repos qu'il y allait chercher pour revoir soi! Enéide,
ROLLIN, Êist. anc. liy. xxv, ch. 1, 11, S. J'ai toujours
cru que Pascal n'avait jeté ses idées sur le papier
que pour les revoir et en rejeter une partie, VOLT.
Lett. s'Gravesande, 4" juin 1738. || Absolument.
[Dans .l'étude de l'histoire naturelle] on doit com-
mencer par voir beaucoup et revoir souvent, BUFF.
Théorie delà terre, 4" dise. Avec mesure et poids il
faut qu'on examine : Voyons et revoyons, BOISSY,
impatient, n, 7. || Elliptiquement. X revoir, pour
dire qu'un nouvel examen d'un compte, d'un
écrit, etc. est nécessaire. || 4° Il se dit des procès,
des affaires soumises à une nouvelle juridiction. So-
lon voulut que l'Aréopage revît l'affaire, MONTESQ.
Esp. VI, 5. La plus grande grâce qu'elle [la famille
de Lalli] espérait était de faire revoir, s'il était pos-
sible, le procès par un autre parlement, VOLT. Pol.
et lég. Fragm. Inde, 4 9. || Fig. Vous me condamnâtes
sans miséricorde, et toute la sollicitation de d'Hac-
queville ne put pas même vous obliger à revoir mon
procès, SÊV. 32. Il viendra un temps où votre procès
sera revu par la raison, et où vos infâmes juges se-
ront condamnés avec horreur à son tribunal, VOLT.
Lelt. d'Élalonde, 6 oct. 4767. || 5° V. n. Terme de
vénerie. Revoir d'un cerf, avoir des indices du cerf
par le pied, les fumées, les abattures, etc. Le cerf
a passé par ici, j'en ai revu. || Revoir de bon temps,
trouver une traGe fraîche et de la nuit. || 5. m. Em-
preinte laissée par le pied d'un animal que l'on
chasse. Un beau revoir. || 6° Se revoir, v. réfl. Se
voir de nouveau. Qu'on nous vienne faire l'abomi-
nable compliment de nous dire, avec toute sorte
d'agrément, que, pour être fort bien, il ne faut nous
revoir jamais, SÉV. à Mme de Grignan, 30 juin
(677. Mais nous nous reverrons; adieu, je sors
contente, RAC. Ath. 11, 7. Des pères et des enfants
qui se revoient après une longue séparation, ROL-
LIN, Hist. anc. OEUD. t. vin, p. 397, dans POUGENS.
Il 7° Se trouver de nouveau, être de nouveau en un
certain lieu. Enfin, je me revis avec ma chère Léo-
nore, SCARR. Rom. com. 1, 4 8. Je me flattai que
j'allais me retrouver dans mon couvent, où j'avais
tant d'impatience de me revoir; mais je n'étais pas
encore au bout de mes voyages, STAAL, Mém. t. 1,
p. 448.
— REM. Il ne faut pas confondre à revoir et au
revoir. X revoir indique qu'il faut revoir, corriger
une chose. Au revoir est une formule d'adieu ex-
primant l'espoir qu'on se reverra bientôt.
— HIST. xi* s. [Ils] Ne reverrunt lur mères ne lur
femes, Ch. de Roi. cvn. || xu* s.[ Je] Ne sai se jà
[vous] verrez mais mon retour ; Aventure est que ja-
mais [je] vous revoie, Coud, xxn. ||xiu* s. Ainçois
que [il] la revoie, [elle] sera moût esmarrie, Berte,
LXXH. Une ymage qui vilonie Avoit non, revi de-
vers destre, la Rose, 167 Le solail f]ue nous
voion X main [au matin] lever vers orient, E cou-
chier devers occident, E puis après à l'andemain
Le reveon nous si au main, Ymage du monde, n,
Mouvement du ciel. || xvi* s. Je me suis mis à revoir
ce que de longtemps j'avoye traduit de grec en
françois des Vies de Plutarque, AMYOT, Épit. Voyant
de loin la voile noire, et n'espérant plus de revoir
jamais son filz, il [Egée] se tua, ID. Thés. 26. Après
avoir bien veu et reveu le tout, ID. Solon, 66. Je le
laisse en sy bonne santé et ses affaires en sy bon
train, que je ne puis espérer que ung heureux re-
voir, MARG. Lelt. 4 26. De pauvres chrétiens qu'ils
[les Ottomans] prennent par-ci par-là.... et puis les
revendent de façon que le père s'en va d'un costé,
l'enfant de l'autre.... pour estre esclaves toute leur
vie, sans espoir de se revoir jamais, LANOUE, 386.
Et si pourtant ne scaurois reveoirsi souvent le tum-
beau de cette ville [Rome] si grande et si puissante,
que je ne l'admire et révère, MONT, IV, 4 39.
— ÉTYM. Berry, arvoir; picard, revir; provenç.
reveser; espagn. rêver; ital. rivedere; du lat. revi-
dere, de re, et videre, voir.
f REVOITURER (re-voi-tu-ré), v. a. Voiturer
de nouveau.
— ÉTYM. Re..., et voiturer. L'Académie, qui n'a
pas revoiturer à son rang, l'a au mot remener :
Remener, en parlant des choses qui se voiturent,
signifie les revoiturer où elles étaient auparavant.
REVOLER (re-vo-lé), v. n. || 1° Voler de nou-
veau, retourner quelque part en volant. Le corbeau
donc vole et revole, LA FONT. Fabl. xu, 4 6. Mais la
nuit aussitôt de ses ailes affreuses Couvre des
Bourguignons les campagnes vineuses, Revole vers
Paris.... BOIL. Lutr. m. Si on l'arrachait [l'alouettel
de dessus ses petits , elle revolait à eux dès qu'elle
était libre , sans jamais songer à prendre sa volée
comme elle l'aurait pu cent fois, BUFF.OI'S. t. ix, p. ( 3.
Les dieux qu'au bel âge on adore Voudraient-ils
revoler vers moi? BÉRANG. Lampe. || Fig. Je sais....
Que je verrai mon âme, en secret déchirée, Revoler
vers le bien dont elle est séparée, RAC. Mithr. n,
6. H 8° Par extension, revenir avec rapidité d'un
lieu à l'autre. Notre flotte est toute revenue paisi-
blement par Belle-Ile, et M. de Seignelai revole à
Versailles, SÉV. 7 sept. 4 689. Va rassembler mes
chefs, et revole en ces lieux, VOLT. Fanât, y, 4.
Il Fig. Sion! quitte ce deuil; vois tes enfants re-
belles Dans ces temps de pardon revpler dans tes
bras, GILB. Jubilé. || Il se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir. H 3° Archaïquement. S'en revoler, s'en
retourner parle vol. X l'ouïr parler, s'il ne retenait
la religion ici-bas, elle s'en seroit revolée au ciel,
BALZ. le Prince, chap. 20.
— ItÈM. Revoler n'est dans le Dictionnaire de
l'Académie qu'à partir de l'édition de 4 836.
— HIST. xvi' s. En la mort.... l'ame demeure en-
tière, Franche et libre du corps, et s'en revolle aux
cieux, DESPORTES, Amours d'Hippolyle, LXXXVIII,
Stances. Et tous les jours passez les plus noirs de
ma vie, Comme oiseaux de la nuit, devant moi revo-
loient, ID. Élégies, n, 6. Puis en tirant et sautelant,
de là Ce faux garçon [l'Amour] dans le ciel revola,
RONS. 616.
— ÉTYM. Re..., et voler.
REVOLIN (re-vo-lin), s. m. || 1° Terme de ma-
rine. Effet du vent renvoyé par un objet quelcon-
que. Le ilambard de pèche Eugénie, monté par
trois hommes.... en virant de bord, il a été sur-
pris par un revolin et a chaviré, Moniteur univer-
sel, 7 septembre 48Gis. || Celte voile fait revolin,
elle est enflée par le revolin d'une autre voile.
Il 2° Se dit aussi d'un tournant d'eau en pareil cas.
Ils se noyèrent, ces imprudents, après avoir été
aveuglés par le revolin dès vagues, qui leur fouet-
tait le visage à y laisser des traces sanglantes EUG.
SUE, Plik et Plok, ch. 7.
— ÉTYM. C'est 'probablement un mot formé de
revoler : voler contre, voler en sens inverse.
RÉVOLTANT, ANTE (ré-vol-tan, tan-t'), adj. Qui
révolte, qui choque, qui indigne. Il y a ici un luxe
révoltant et une misère affreuse; Paris est le ren-
dez-vous de toutes les folies, VOLT. Lett. Florian,
4 5 mars 4 778, L'orgueil est toujours révoltant; la
vanité, toujours ridicule, D'ALEMB. Synon. OEuv.
t. m, p. 326. Si, vénal, il parle de droiture, dis-
solu, de décence, vendu à la faveur, de zèle pour le
bien public, il semble qu'il doive être ou ridicule
ou révoltant, MARMONTEL, OEuv. t. ix, p. 128.
RÉVOLTE (ré-vol-f), s. f. || i" Soulèvement con-
tre l'autorité établie. Par le droit de la guerre il fut
toujours permjs D'allumer la révolte entre ses en-
nemis, CORN. Nicom. v, 7. Magas, gouverneur de
la Cyrénaïque et de la Libye, ayant levé l'étendard
rie la révolie contre Ptolémée, son maître, ROLLIN,
Hist. anc. OEuv. t. vu, p. 433, dans POUGENS. Lors-
que Auguste avait les armes à la main, il crai-
gnait les révoltes des soldats, et non pas les con-
jurations des citoyens, MONTESQ. Rom. 4 3. Ce qui
dans un temps est une entreprise de héros, devient
dans d'autres une révolte de séditieux, VOLT. Moeurs,
30. De tous ceux que Marie [d'Angleterre] fit exé-
cuter vifs dans les flammes, il n'y en eut aucun
qui fût accusé de révolte; la religion faisait tout,
ID. ib. 4 36. || 2" Fig. Il se dit d'un trouble mo-
ral comparé à une révolte. Je crains ce dur combat
et ces troubles puissants Que fait déjà chez moi la
révolte des sens, CORN. Poly, 1, 4. Tu sens une ré-
volte en ton coeur mutiné Contre la pationce où tu
l'as condamné, ID. Imit. m, (2. Les révoltes du
coeur, J. B. ROUSS. Ép. 1, 5.
— ÉTYM. Ital. rivolla, de ri ou re, et volta .
proprement l'action de faire volte, de tourner la
face contre. On peut voir à l'historique de révoltei
que ce verbe a souvent le sens de faire volte-face,
de changer de parti.
RÉVOLTÉ, ÉE (ré-vol-té, tée),parf; passé de ré-
volter. [| i° Qui est mis en révolte. Un pays révolté
par un chef ambitieux. La piété affaiblie dans vos
frères par vos exemples ; leur docilité révoltée par
vos murmures, MASS. Carême. Voc. || Qui est en ré-
volte. Une province révoltée. Moi qui, contre l'a-
mour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai
longtemps insulté, RAC. Phèd. 11, 2. Ils étaient
révoltés contre l'insolente autorité du ministre,
HAMILT. Gramm. 8. || Substantivement. Réduire les
révoltés, y 2° Choqué, indigné soulevé. Elle
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conscience, il entreprit de les forcer à se faire eatho-
liques ; ce qui entraîna l'oppression, les supplices,
l'émigration en masse et la guerre civile. La plaie
de la révocation de l'édit de Nantes saigne encore
en France, VOLT. Lelt. Schouvalof, 30 sept. 4767.
— Hist. xiv s. Révocations de tous dons à vie
ou à héritage depuis le temps, du roi Philippe le
Bel.... Lett. de Charles Y, Bibl. des chartes, *• sé-
rie, t. m, p. 426. || xv» s. Veula revocation faite par
ladite dame deffenderesse, de ne servir jamais
amours, elle ne tiendra court ne oognoissance de
ceste matière, Aresla amorum, p. 246^ dans LA-
CURNE. || xvi? s. Pericles résista plus que nul autre
à la revocation du décret, AMYOT, Péricl. 67. Ayant
le peuple receu et authorizé bien vouluntiers ce dé-
cret de la revocation de Metellus, ID. Marius, 66.
— ÉTYM. Prov. révocation; espagn. révocation;
ital. rivocasione; du lat. revocationem, de r-evo-
care, révpquer. -
RÉVOCATOIRE (ré-vo-ka-toi-r'), ad). Terme de
jurisprudence. Qui révoque. L'édit de 4686, révo-
catoire de l'édit de Nantes.
— HIST. xvi? s. Lectres revocatpirés, BONIVARD,
Chr. de Gen. iv, 24.
— ÉTVM. Lat. revocatorius, de revocare, réyoquer.
REVOICI (re-voi-si), REVOILÀ (re-voi-là), locu-
tions adverbiales qui expriment réduplication. Voici,
voilà de nouveau. Trois jours n'étaient passés enr
tièrement, Que revoici chez Alis notre belle, LA
FONT. Confia. || Ils s'emploient souvent avec les
pronoms me, te, le, la, les, nous, vous et en, qui
toujours sont placés devant. Les revoilà sur l'onde
ainsi qu'auparavant, LA FONT. Fïanc. Me revoilà
dans mes lamentations du prophète Jérémie, SËV.
9». Adieu, ma chère enfant.... hélasl nous re-
voilà dans les lettres, ID. 6 oct. 1673. Ces bonnes
Vesins, d'Assé et Varennes ne m'ont point quittée,
et m'ont fait une grande co[latipn; et les revoilà
encore qui viennent me dire adieu, ID. 20 sept. 1684.
Par la mort de je ne sais qui, Vous n'étiez plus que
neuf et trente; Grâce à M l'abbé Séguy, Messieurs,
vous revoilà quarante, PIRON, Épigr. contre l'abbé
Séguy, son concurrent à VAcadémie française, qui
avait été nommé.
— HIST. xvi? s. Revoici, DES AGCORDS, Bigarrures,
IV, p. 88, dans LACIRNE.
— ÉTVM. Re..., et t'ot'cf, voilà.
REVOIR (re-voir), t). o. Il se conjugue comme
voir. H If Voir de nouveau. M. le chevalier vous
doit mander ce que dit le roi au roi d'Angleterre,
en lui disant adieu: Monsieur, je vous vois partir
avec douleur; cependant je souhaite de ne vous rer
voir jamais, SÉV. 2 mars 1689. Après la rigueur ex-
trême D'un fatal éloignement, Que c'est un plaisir
charmant De revoir ce que l'on aimel QUIN. Amad.
1, 2. Mes yeux sont éblouis du jour que je revois,
RAC. Phèdre, 1, 3. Une femme inconnue, Qui ne
dit point son nom, et qu'on n'a point revue, ID.
Alhat. 11, 7. Leur profession [de certains hommes de
cour] est d'être yus et revus, et ils ne se cou-
chent jamais sans s'être acquittés d'un, emploi si
sérieux et si utile à la république, LA BROY. vin.
Il II se dit avec un infinitif. C'est vous, s'écria-tril
[Mornai], que je revois paraître, VOLT. Henr. ix.
Il Substantivement. Adieu jusqu'au revoir, ou, sim-
plement, au revoir. || Je ne vous reverrai de ma
vie, se dit à une personne avec qui l'on rompt ir-
révocablement. Elle est sortie impétueusement, en
criant qu'elle ne me reverrait de sa vie, GENLIS,
Ad. et Th. t. m, p. 443, dans POUGENS. || 2? Revoir
un lieu, y retourner après en avoir été absent ou
exilé. Je reverrai ces campagnes si chères; J'irai
pleurer au tombeau de mes pères, RAC. Esth. ni, 9.
Les vents et les marées secondèrent son impatience,
et il revit Londres avec transport, HAMILT. Gramm.
xi. Moins il doit espérer de revoir sa patrie.... VOLT.
Tancr. 1, 4. ô France, France aimée et qu'on
pleure toujours, Je ne reverrai pas ta terre douce
et triste, Tombeau de mes aïeux et nid de mes
amours, v. HUGO, Vltima verba. \\ Revoir une pièce
de théâtre, retourner au théâtre pour la voir.
C'est maintenant [la tragédie de Britannicus] celle
des miennes que la Gour et le public revoient le
plus volontiers, RAC. Brit. 2' préf || 3" Examiner
de nouveau. Revois tes actions, tes discours, tes
pensées; Peut-être y verras-tu, malgré ton bon
dessein, X chaque occasion mille offenses glissées
Contre le grand monarque ou contre le prochain,
CORN. Imit. 1, 4 9. Je relis vos lettres, en disant,
comme à Livry : voyons et revoyons un peu ce que
ma fille me disait il y a huit ou neuf jours, SÉV.
434. Elles [les poésies d'Homère] furent apportées
tout entières d'Ionie par Lycurgue, et données au
publie par Pisistrate, qui les revit, BOIL. Longin,
Subi. Refl. 3. Il [Assuér'us] revoit tous ces temps si
remplis de sa gloire.... RAC. Esth. 11, 4. Quand Vir-
gile partit pour la Grèce dans le dessein d'employer
le repos qu'il y allait chercher pour revoir soi! Enéide,
ROLLIN, Êist. anc. liy. xxv, ch. 1, 11, S. J'ai toujours
cru que Pascal n'avait jeté ses idées sur le papier
que pour les revoir et en rejeter une partie, VOLT.
Lett. s'Gravesande, 4" juin 1738. || Absolument.
[Dans .l'étude de l'histoire naturelle] on doit com-
mencer par voir beaucoup et revoir souvent, BUFF.
Théorie delà terre, 4" dise. Avec mesure et poids il
faut qu'on examine : Voyons et revoyons, BOISSY,
impatient, n, 7. || Elliptiquement. X revoir, pour
dire qu'un nouvel examen d'un compte, d'un
écrit, etc. est nécessaire. || 4° Il se dit des procès,
des affaires soumises à une nouvelle juridiction. So-
lon voulut que l'Aréopage revît l'affaire, MONTESQ.
Esp. VI, 5. La plus grande grâce qu'elle [la famille
de Lalli] espérait était de faire revoir, s'il était pos-
sible, le procès par un autre parlement, VOLT. Pol.
et lég. Fragm. Inde, 4 9. || Fig. Vous me condamnâtes
sans miséricorde, et toute la sollicitation de d'Hac-
queville ne put pas même vous obliger à revoir mon
procès, SÊV. 32. Il viendra un temps où votre procès
sera revu par la raison, et où vos infâmes juges se-
ront condamnés avec horreur à son tribunal, VOLT.
Lelt. d'Élalonde, 6 oct. 4767. || 5° V. n. Terme de
vénerie. Revoir d'un cerf, avoir des indices du cerf
par le pied, les fumées, les abattures, etc. Le cerf
a passé par ici, j'en ai revu. || Revoir de bon temps,
trouver une traGe fraîche et de la nuit. || 5. m. Em-
preinte laissée par le pied d'un animal que l'on
chasse. Un beau revoir. || 6° Se revoir, v. réfl. Se
voir de nouveau. Qu'on nous vienne faire l'abomi-
nable compliment de nous dire, avec toute sorte
d'agrément, que, pour être fort bien, il ne faut nous
revoir jamais, SÉV. à Mme de Grignan, 30 juin
(677. Mais nous nous reverrons; adieu, je sors
contente, RAC. Ath. 11, 7. Des pères et des enfants
qui se revoient après une longue séparation, ROL-
LIN, Hist. anc. OEUD. t. vin, p. 397, dans POUGENS.
Il 7° Se trouver de nouveau, être de nouveau en un
certain lieu. Enfin, je me revis avec ma chère Léo-
nore, SCARR. Rom. com. 1, 4 8. Je me flattai que
j'allais me retrouver dans mon couvent, où j'avais
tant d'impatience de me revoir; mais je n'étais pas
encore au bout de mes voyages, STAAL, Mém. t. 1,
p. 448.
— REM. Il ne faut pas confondre à revoir et au
revoir. X revoir indique qu'il faut revoir, corriger
une chose. Au revoir est une formule d'adieu ex-
primant l'espoir qu'on se reverra bientôt.
— HIST. xi* s. [Ils] Ne reverrunt lur mères ne lur
femes, Ch. de Roi. cvn. || xu* s.[ Je] Ne sai se jà
[vous] verrez mais mon retour ; Aventure est que ja-
mais [je] vous revoie, Coud, xxn. ||xiu* s. Ainçois
que [il] la revoie, [elle] sera moût esmarrie, Berte,
LXXH. Une ymage qui vilonie Avoit non, revi de-
vers destre, la Rose, 167 Le solail f]ue nous
voion X main [au matin] lever vers orient, E cou-
chier devers occident, E puis après à l'andemain
Le reveon nous si au main, Ymage du monde, n,
Mouvement du ciel. || xvi* s. Je me suis mis à revoir
ce que de longtemps j'avoye traduit de grec en
françois des Vies de Plutarque, AMYOT, Épit. Voyant
de loin la voile noire, et n'espérant plus de revoir
jamais son filz, il [Egée] se tua, ID. Thés. 26. Après
avoir bien veu et reveu le tout, ID. Solon, 66. Je le
laisse en sy bonne santé et ses affaires en sy bon
train, que je ne puis espérer que ung heureux re-
voir, MARG. Lelt. 4 26. De pauvres chrétiens qu'ils
[les Ottomans] prennent par-ci par-là.... et puis les
revendent de façon que le père s'en va d'un costé,
l'enfant de l'autre.... pour estre esclaves toute leur
vie, sans espoir de se revoir jamais, LANOUE, 386.
Et si pourtant ne scaurois reveoirsi souvent le tum-
beau de cette ville [Rome] si grande et si puissante,
que je ne l'admire et révère, MONT, IV, 4 39.
— ÉTYM. Berry, arvoir; picard, revir; provenç.
reveser; espagn. rêver; ital. rivedere; du lat. revi-
dere, de re, et videre, voir.
f REVOITURER (re-voi-tu-ré), v. a. Voiturer
de nouveau.
— ÉTYM. Re..., et voiturer. L'Académie, qui n'a
pas revoiturer à son rang, l'a au mot remener :
Remener, en parlant des choses qui se voiturent,
signifie les revoiturer où elles étaient auparavant.
REVOLER (re-vo-lé), v. n. || 1° Voler de nou-
veau, retourner quelque part en volant. Le corbeau
donc vole et revole, LA FONT. Fabl. xu, 4 6. Mais la
nuit aussitôt de ses ailes affreuses Couvre des
Bourguignons les campagnes vineuses, Revole vers
Paris.... BOIL. Lutr. m. Si on l'arrachait [l'alouettel
de dessus ses petits , elle revolait à eux dès qu'elle
était libre , sans jamais songer à prendre sa volée
comme elle l'aurait pu cent fois, BUFF.OI'S. t. ix, p. ( 3.
Les dieux qu'au bel âge on adore Voudraient-ils
revoler vers moi? BÉRANG. Lampe. || Fig. Je sais....
Que je verrai mon âme, en secret déchirée, Revoler
vers le bien dont elle est séparée, RAC. Mithr. n,
6. H 8° Par extension, revenir avec rapidité d'un
lieu à l'autre. Notre flotte est toute revenue paisi-
blement par Belle-Ile, et M. de Seignelai revole à
Versailles, SÉV. 7 sept. 4 689. Va rassembler mes
chefs, et revole en ces lieux, VOLT. Fanât, y, 4.
Il Fig. Sion! quitte ce deuil; vois tes enfants re-
belles Dans ces temps de pardon revpler dans tes
bras, GILB. Jubilé. || Il se conjugue avec l'auxi-
liaire avoir. H 3° Archaïquement. S'en revoler, s'en
retourner parle vol. X l'ouïr parler, s'il ne retenait
la religion ici-bas, elle s'en seroit revolée au ciel,
BALZ. le Prince, chap. 20.
— ItÈM. Revoler n'est dans le Dictionnaire de
l'Académie qu'à partir de l'édition de 4 836.
— HIST. xvi' s. En la mort.... l'ame demeure en-
tière, Franche et libre du corps, et s'en revolle aux
cieux, DESPORTES, Amours d'Hippolyle, LXXXVIII,
Stances. Et tous les jours passez les plus noirs de
ma vie, Comme oiseaux de la nuit, devant moi revo-
loient, ID. Élégies, n, 6. Puis en tirant et sautelant,
de là Ce faux garçon [l'Amour] dans le ciel revola,
RONS. 616.
— ÉTYM. Re..., et voler.
REVOLIN (re-vo-lin), s. m. || 1° Terme de ma-
rine. Effet du vent renvoyé par un objet quelcon-
que. Le ilambard de pèche Eugénie, monté par
trois hommes.... en virant de bord, il a été sur-
pris par un revolin et a chaviré, Moniteur univer-
sel, 7 septembre 48Gis. || Celte voile fait revolin,
elle est enflée par le revolin d'une autre voile.
Il 2° Se dit aussi d'un tournant d'eau en pareil cas.
Ils se noyèrent, ces imprudents, après avoir été
aveuglés par le revolin dès vagues, qui leur fouet-
tait le visage à y laisser des traces sanglantes EUG.
SUE, Plik et Plok, ch. 7.
— ÉTYM. C'est 'probablement un mot formé de
revoler : voler contre, voler en sens inverse.
RÉVOLTANT, ANTE (ré-vol-tan, tan-t'), adj. Qui
révolte, qui choque, qui indigne. Il y a ici un luxe
révoltant et une misère affreuse; Paris est le ren-
dez-vous de toutes les folies, VOLT. Lett. Florian,
4 5 mars 4 778, L'orgueil est toujours révoltant; la
vanité, toujours ridicule, D'ALEMB. Synon. OEuv.
t. m, p. 326. Si, vénal, il parle de droiture, dis-
solu, de décence, vendu à la faveur, de zèle pour le
bien public, il semble qu'il doive être ou ridicule
ou révoltant, MARMONTEL, OEuv. t. ix, p. 128.
RÉVOLTE (ré-vol-f), s. f. || i" Soulèvement con-
tre l'autorité établie. Par le droit de la guerre il fut
toujours permjs D'allumer la révolte entre ses en-
nemis, CORN. Nicom. v, 7. Magas, gouverneur de
la Cyrénaïque et de la Libye, ayant levé l'étendard
rie la révolie contre Ptolémée, son maître, ROLLIN,
Hist. anc. OEuv. t. vu, p. 433, dans POUGENS. Lors-
que Auguste avait les armes à la main, il crai-
gnait les révoltes des soldats, et non pas les con-
jurations des citoyens, MONTESQ. Rom. 4 3. Ce qui
dans un temps est une entreprise de héros, devient
dans d'autres une révolte de séditieux, VOLT. Moeurs,
30. De tous ceux que Marie [d'Angleterre] fit exé-
cuter vifs dans les flammes, il n'y en eut aucun
qui fût accusé de révolte; la religion faisait tout,
ID. ib. 4 36. || 2" Fig. Il se dit d'un trouble mo-
ral comparé à une révolte. Je crains ce dur combat
et ces troubles puissants Que fait déjà chez moi la
révolte des sens, CORN. Poly, 1, 4. Tu sens une ré-
volte en ton coeur mutiné Contre la pationce où tu
l'as condamné, ID. Imit. m, (2. Les révoltes du
coeur, J. B. ROUSS. Ép. 1, 5.
— ÉTYM. Ital. rivolla, de ri ou re, et volta .
proprement l'action de faire volte, de tourner la
face contre. On peut voir à l'historique de révoltei
que ce verbe a souvent le sens de faire volte-face,
de changer de parti.
RÉVOLTÉ, ÉE (ré-vol-té, tée),parf; passé de ré-
volter. [| i° Qui est mis en révolte. Un pays révolté
par un chef ambitieux. La piété affaiblie dans vos
frères par vos exemples ; leur docilité révoltée par
vos murmures, MASS. Carême. Voc. || Qui est en ré-
volte. Une province révoltée. Moi qui, contre l'a-
mour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai
longtemps insulté, RAC. Phèd. 11, 2. Ils étaient
révoltés contre l'insolente autorité du ministre,
HAMILT. Gramm. 8. || Substantivement. Réduire les
révoltés, y 2° Choqué, indigné soulevé. Elle
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