Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 4 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54066991
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-57472
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/12/2008
1676
RES
ressuscite. Celui qui serait le ressusoiteur des
morts, BALZ. Barbon. Et du tonnerre dont il fronde
[Jupiter], Mit ce ressùscileur [Esculape] du monde
Dans le fond d'enfer pour jamais, SCARK. Yirg. vu.
— ÉTYM. Lat. resuscitatorem, de resuscilare, res-
susciter.
f RESSUYANT (re-sui-ian), adj. m. Terme de
chasse. Vent ^essuyant, vent sec, aigre et piquant.
RESSUYÉ. ÉE (rè-sui-ié, iée), part, passé'de
ressuyer. Un mur ressuyé. Quand le caillé est suf-
fisamment .ressuyé et qu'il a acquis la consistance
d'un fromage en forme, on le sépare de l'éclisse,
GENLIS, Maison rust. t. H, p. 67, dans POUGENS.
il Terme rural. Se dit d'une terre qui a perdu la
surabondance d'eau dont elle était imprégnée.
RESSUYER (rè-sui-ié), v;*a. Il se conjugue comme
essuyer. || 1° Sécher. || Fig. Il y a des gens qui
sont nés pour dépenser partout ; il n'y a aucun lieu
de repos pour eux, ni qui puisse les ressuyer, SÉV.
n sept. 1680. || 2° Chauffer la pierre à chaux, ou
toute autre substance, pour lui enlever l'humidité.
|| 3° Se ressuyer, v.ré/l. Se sécher. Se ressuyer au
soleil. Le chemin se ressuie. Peu à peu elles [les
terres] se sont durcies et ressuyées, et, en se dessé -
chant, elles on*, diminué de volume, BUFF. Hist.
nat. 2e dise. (Euv. t. i, p. )56. || Avec ellipse du
pronom personnel. Il faut laisser ressuyer ce mur.
— HIST. xiv" s. L'esprevier s'en iroit baignier,
puis se ressuieroit sur un arbre, Ménagier, m, 2.
Maria Magdalene, quant à lui [Jésus] ot ploré,
Quant de ses larmes ot son digne cors lavé, Et de
ses biaus cheveux en après ressué, le Bastard de
Buillon, p. 86), dans Hist. litt. t. xxv, p. 697.
— ÉTYM. Re..., et essuyer.
RESTANT, ANTE (rè-stan, stan-t'), adj. |] 1° Qui
reste. Le nombre restant. Il est le seul restant de
quatre frères. || Poste restante, voy. POSTE. || Les
cent livres restantes, et, plus ordinairement, res-
tant. j| 2" S. m.-Ce qui reste d'une somme, d'une
quantité. Je. vous payerai le restant avec les inté-
rêts. Le restant de sa fortune. \\ On dit plus ordinai-
rement le reste.
RESTAUR (rè-stor), s. m. Ancien terme de com-
merce maritime. Recours que les assureurs ont les
uns contre les autres, suivant la date de leur assu-
rance, ou contre le maître, si l'avarie est de son fait
(voy. HISTORNE).
— HIST. xin" s. Li secons cas en coi nui restors
ne doit estre fes [fait], BEAUM. xn, i7. || xiv" s. Li dui
maréchal de France priseront et estimeront loial-
ment les chevals mors et les chevals de nos gens, et
nos en fera nosdis sires plain restour selon leur
prisie, no CANGE, reslaurum.
— ÉTYM. Voy. RESTAURER.
. RESTAURANT, ANTE (rè-stô-ran, ran-t'), adj.
|| 1" Qui restaure, qui répare les forces. Aliment
restaurant. Potion restaurante. || S. m. C'est un bon
restaurant que le vin. || Particulièrement. Con-
sommé fort succulent. Le père tout tremblant le
fait reposer; on lui fait prendre des restaurants,
VOLT. Jenni, 7. || Fig. Chacune de vos conquêtes est
mon restaurant, VOLT. Lett. Catherine, 83. !| 2° Eta-
blissement d'un restaurateur. Tenir un restaurant.
Dans la rue des' Poulies s'ouvrit en )766 le premier
, restaurant, qui fut ensuite transféré à l'hôtel d'Ali-
gre; c'était un établissement de bouillons, où il
n'était pas permis de seryir des ragoûts comme
chez les traiteurs, mais où l'on donnait des volailles
au gros sel, des oeufs frais, etc.; Boulanger, le maî-
tre, avait pris pour devise, copiant l'Evangile : Ve-
nite ad me omnes qui stomacho laboratis, et ego vos
reslaurabo, FOURNIEK, Parisdémoli, introd. p. xxxix.
|| Restaurants des pieds humides, nom populaire des
cuisines en plein vent des halles et marchés de Paris.
— HIST. xvie s Le maigre à la fosse courant,
Et dont la vie est hors de restaurant, MAROT, IV,
263. L'on ne m'a fait manger que restaurants et les
meilleures viandes que je mangeai jamais, MARG.
Nout). XLIX. Lequel [Henri IV], pour les paier [ses
soldats] des labeurs intolérables de la guerre, pen-
soit leur avoir donné un restaurant en leur promet-
tant une bataille, D'AUB. Hist. m, 289.
RESTAURATEUR, TRICE (rè-stô-ra-teur, tri-s"),
.?. m. et f. || i° Celui, celle qui restaure, répare.
|| Restaurateur de tableaux, artiste, ouvrier dont la
profession est de réparer de vieux tableaux. j| 2° Ce-
lui, celle qui rétablit, refait, en parlant de villes,
de monuments. Gênes, célèbre du temps des Ro-
mains, regardait Charlemagne comme son restaura-
teur ; cet empereur l'avait rebâtie, quelque temps
après que les Goths l'avaient détruite, VOLT. Moeurs,
43. || Il se dit des compagnies, des établissements
qu'on remet sur pied. Il [Fléchier] fut le restaura-
RES
teur et presque le second fondateur de l'Académie
qui subsiste encore agîmes, D'ALEMB. Éloges, Flé-
chier. Iphitus de l'Élide, législateur de sa patrie,
restaurateur des jeux olympiques, vin* siècle a^ant
J. C, BARTHÉL. Anach. t. vu, table 6. || 3° Fig. Ce-
lui, celle qui rétablit, remet en vigueur. Il fut le
restaurateur de cette observance, PATRU, Plaidoyer
)6, dans RICHELET. Fais donc, et je te voue un tem-
ple magnifique Comme au restaurateur des affaires
d'Afrique, MAIR. Sophon. m, 3. La gloire de res-
taurateur du public fut sa première idée [de M. le
Prince], celle de conservateur de l'autorité royale
fut la deuxième, RETZ, II, 4 79. Nous croyons voir
que vous serez la restauratrice de cette maison de
Grignan, SÉV. d Mme de Grignan, 2t juin (671. Ce
fut la vénérable mère Françoise.... que nous pou-
vons appeler la restauratrice de la règle de Saint-
Benott et la lumière de la vie monastique, BOSS.
Anne de Gonx. Le grand Galilée, le restaurateur et la
victime de la raison en Italie, ce premier maître de
la philosophie que Descartes eut le malheur de ne
citer jamais, VOLT. Irène, Lettre. Ce sont deux es-
prits originaux [Thompson et Young] que je choi-
sis, deux de ces hommes que je vais tout à l'heure
signaler comme les restaurateurs de la poésie an-
glaise, VILLEMAIN, Littér. du xvme siècle, 2e partie,
2e leçon. || 4° S. m. Celui qui donne chez lui des
repas (déjeuners, dîners, soupers) par portions et
pour des prix convenus. Un restaurateur est celui
dont le commerce consiste à offrir au public un
festin toujours prêt, et dont les mets se détaillent
à prix fixe sur la demande du consommateur,
BRiLLATrSAVARiN, Physiol. du goût, Médit. XXVIII.
— SYN. TRAITEUR, RESTAURATEUR. Le traiteur est
proprement celui qui prépare et porte en ville ce
qu'on lui a commandé. Le restaurateur reçoit les con-
sommateurs chez lui, et leur offre ce qu'il a. Dansles
petites villes, il y a plutôt des traiteurs. Dans les
grandes, le restaurateur est en même temps traiteur.
— HIST. xne s. Or est la joie trespassée, Que l'om
aveit de vos [vousj menée ; Kar de ceo fuissez res-
toriere Que l'om perdi en vostre père, BENOÎT, II,
13989. |[XVe s. Ha! seigneurs, ne vous deconfortez
mie pour monseigneur que nous avons perdu; ce
n'estoit qu'un seul homme ; veez ci mon petit en-
fant, qui sera, si Dieu plaist, son restorier, PROISS.
I, i, <68. || xvie s. Au lieu de dire le Bearnois et
le bastard, ils [les prêcheurs de la Ligue après le
triomphe d'Henri IV] le nommoient restaurateur et
noble présent du ciel, D'AUB. Hist. m, 287.
— ÉTYM. Provenç. restauraire, restaurador ; es-
pagn. restaurador; ital. restauratore, ristoratore ;
du lat. reslauratorem, de restaurare, restaurer. En
français restauriere, en provençal restauraire est le
nominatif (du lat. reslaurâtor) ; restaurateur, res-
taurador est le régime {du lat. reslauratorem).
■j- RESTAURATIF, IVE (rè-stô-ra-tif, ti-v'), adj.
Terme de médecine. Qui a la vertu de restaurer.
Des remèdes restauratifs.
— HIST. xvie s. Nostre débilité appete plus tost
choses restauratives que celles qui purgent avec
violence, LANODE, (96. Les eaux alimenteuses et
restauratives, PARÉ, XXVI, 7.
— ÉTYM. Restaurer; provenç. reslauratiu; es-
pagn. restauratiro; ital. ristorativo.
RESTAURATION (rè-stô-ra-sion; envers, de cinq
syllabes), s. f. \\ 1° Rétablissement, en parlant d'une
ville, d'un monument public. La restauration de
Thèbes fut l'ouvrage de Cassandre, et appartient au
commencement de la cxvr Olympiade, RAOUL-RO-
CHETTE, Instit. Mém. inscr. et belUs-lettr. t. vi,
p. 223. || 2° réparation. La restauration d'une sta-
tue. L'administration du Musée central des arts, qui,
par ses lumières, a perfectionné l'art de la restaura-
tion, ne négligera sans doute rien pour conserver
l'art réparateur dans toute son intégrité, GUY-
TON, etc. Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. v,
p. 4 56. || Particulièrement, en architecture, travail
fait d'après les restes d'un édifice antique, pour en
rétablir les parties que le temps a détruites. |] 3° Fig.
Nouvelle existence donnée à certaines choses mora-
les. La restauration des lois, de la discipline, de
l'Etat. M. de Maucroix emploie restauration en un
moyen style, c'est-à-dire dans le Schisme d'Angle-
terre, où il dit travailler à la restauration de la
foi catholique, VAUGEL. Rem. Observ. de Jlf**,
p. i20, dans'pouGENS. || i° Rétablissement d'une
dynastie sur le trône qu'elle avait perdu. Je paye
partout; j'ai payé ma restauration, je payerai
encore la vôtre [de Ferdinand VII, en Espagne], parce
que j'ai beaucoup d'argent et beaucoup de complai-
sance aussi pour les souverains étrangers, p. L. COUR.
Pièce diplomatique. || Il se dit particulièrement de la
RES
restauration desStuarts'au xvne siècle et des Bour-
bons au xixe. En Angleterre la restauration corn
prend les règnes de Charles II et de Jacques II, en
France ceux de Louis XVIII et de Charles X. Sous la
restauration. Pendant la restauration. L'Allemagne
[d e Mme de Staël], ce livre j été au pilon sous l'empire,
et que la restauration venait de nous rendre comme
une des-libertés'qu'elle apportait.avec elle, VILLE-
MAIN, Souvenirs contemp. les Cent-Jours, chap. i.
— HIST. xive s. La restauration des jeux, BER-
CHEURE, f° 40, verso. Et se gise lé malade, tant que
la restauration [après la réduction d'une luxation]
soit bien ferme, LANFRANC, p. 108.
— ÉTYM. Provenç. restauracib ; espagn. restau-
racion; ital. restauraxione, ristorazione;à\i lat.
restaurationem, de restaurare,'restaurer. L'an-
cienne langue avait aussi restorement.
RESTAURÉ, ÉE (rè-stô-ré,rée), part, passé de res-
taurer. || 1° Remis en bon état. Tableau restauré. Res-
tauré dans l'hypothèse de M. Quatremère de Quincy,
le monument [tombeau de Porsenna] devient possi-
ble; mais il reste toujours invraisemblable, LETRONNE,
Tnst. Mém. Acad. inscr. t. ix, p.374. || 2° Qui a repris
sa vigueur. Restauré par une bonne nourriture.
|| Populairement et par plaisanterie, le voilà bien res-
tauré, se dit d'un homme qui n'obtient qu'un faible
dédommagement pour un grand sacrifice, • une
grande perte. || 3° Remis sur le trône. Les Bourbons
restaurés après vingt ans d'exil. || Fig. Te voilà donc
restaurée, Chanson, mes amours, BÉRANG. Jkstaur.
RESTAURER (rè-stô-ré), v. a. || 1° Réparer, ré-
tablir, en parlant des ouvrages d'architecture, de
sculpture, de peinture. Restaurer une église, une
statue, un tableau. Pour restaurer, je le crois hors
d'usage, bien que M. Richelet l'emploie dans son
Dictionnaire, où il dit : restaurer une figure de
bronze ou de marbre ; car ce pourrait être en cette
occasion un terme d'art, VAUGEL. NOUV. Rem. ob-
serv. de M.***, p. 42<, dans POUGENS || 11 se dit
aussi de livres en un sens analogue. Vous [Juifs]
vous étiez idolâtres sous vos rois, vous n'avez
été fidèles à un seul Dieu qu'après qu'Esdras
eut restauré vos livres VOLT. Dict. phil. Juifs.
|| 2° Remettre en bon état, en vigueur. Restaurer
les forces, la santé. Remède qui restaure l'estomac.
Il [Ch. deSévigné] voulait que Pecquet le restaurât ;
il disait les plus folles choses du monde, et moi aussi :
c'était une scène digne de Molière, SÉV. 37. || 3° Fig.
Il se ait des lettres, des lois, de la discipline, du com-
merce et choses analogues auxquelles on rend leur
première vigueur. Restaurer l'État, les arts, les
lettres, le commerce. || 4° Remettre sur le trône une
dynastie qui en est tombée. En Angleterre, Monk
restaura les Stuarts. Je ne vous demanderai point
les frais, comme on m'a fait ; c'est une vilenie de
mes allies; au contraire, en vous restaurant, je vous
donnerai de l'argent, ainsi qu'à vos sujets, tant que
vous en voudrez, p. L. COUR. Pièce diplomatique.
|| 5° Se restaurer, v. réfl. Rétablir ses forces par
une bonne nourriture. Quel spectacle charmant de'
vous voir appliquée à votre santé, à vous réposer,
à vous restaurer ! SËV. à Mme de Grignan,* 22 nov.
1679. M. MaDsart.... ne respire que de se restaurer
des extrêmes évacuations de Vichy, m. 7 oct. 4 687.
— HIST. xn" s. Li religius prince, qui volt bonté
amer, Deit noveles iglises drescier et alever, Celés
qui sont chaûes [tombées] e creistre e restorer, Th.
le mart. 73. Que les leis qui estaient abatues fussent
restorées od [avec] l'aide de nostre seignor, Machab.
II, 2. || xme s. Que tout lor dommage leur seront
restorei souffisamment, TAILLIAR, Recueil, p. 327.
Cil rois Cyrus délivra de la prison les Juis por res-
torer le temple, BRUN, LATINI,- Trésor, p. 52. Se on
demande comment ces eures qui ja sont trespassées
puent [peuvent] estre restorées por faire un jor el
quart an.... Comput, f. 6. Qui piert un si preudome
come il est, chou [ce] est damages sans restaurer
[réparer], H. DE VAI.ENC.IV. || xiys. Sili jeu n'estoient
par grant magnificence restauré, BERCHEURE, f° 40.
|| xvie s. Il convient de discourir du moyen de res-
taurer ces vieilles ruines, LANGUE, 234. Je fis des
mots nouveaux, je restauray les vieux, RONS. 974.
— ÉTYM. Prov. et esp. restaurar ; ital. restaurare,
ristorare; du lat. restaurare, xle re, et le primitif
staurare, fortifier'; comparez le sanscr. sthûra, fort.
RESTE (rè-sf), s. m. || 1" Ce qui demeure d'un
tout, d'une quantité quelconque. Le veste de la
journée. Je finirai ce s«ir le reste de ma tâche. Les
restes d'un festin. Ils mangeront, et il y en aura de
reste, SACI, Bible, Rois, iv, iv, 43. Je serais bien
fâchée, ma chère enfant, d'être capable de faire ce
que je fais pour avoir de l'argent de reste, je crain-
drais l'avarice qui est ma bête, SÉV. 667. Le comble
RES
ressuscite. Celui qui serait le ressusoiteur des
morts, BALZ. Barbon. Et du tonnerre dont il fronde
[Jupiter], Mit ce ressùscileur [Esculape] du monde
Dans le fond d'enfer pour jamais, SCARK. Yirg. vu.
— ÉTYM. Lat. resuscitatorem, de resuscilare, res-
susciter.
f RESSUYANT (re-sui-ian), adj. m. Terme de
chasse. Vent ^essuyant, vent sec, aigre et piquant.
RESSUYÉ. ÉE (rè-sui-ié, iée), part, passé'de
ressuyer. Un mur ressuyé. Quand le caillé est suf-
fisamment .ressuyé et qu'il a acquis la consistance
d'un fromage en forme, on le sépare de l'éclisse,
GENLIS, Maison rust. t. H, p. 67, dans POUGENS.
il Terme rural. Se dit d'une terre qui a perdu la
surabondance d'eau dont elle était imprégnée.
RESSUYER (rè-sui-ié), v;*a. Il se conjugue comme
essuyer. || 1° Sécher. || Fig. Il y a des gens qui
sont nés pour dépenser partout ; il n'y a aucun lieu
de repos pour eux, ni qui puisse les ressuyer, SÉV.
n sept. 1680. || 2° Chauffer la pierre à chaux, ou
toute autre substance, pour lui enlever l'humidité.
|| 3° Se ressuyer, v.ré/l. Se sécher. Se ressuyer au
soleil. Le chemin se ressuie. Peu à peu elles [les
terres] se sont durcies et ressuyées, et, en se dessé -
chant, elles on*, diminué de volume, BUFF. Hist.
nat. 2e dise. (Euv. t. i, p. )56. || Avec ellipse du
pronom personnel. Il faut laisser ressuyer ce mur.
— HIST. xiv" s. L'esprevier s'en iroit baignier,
puis se ressuieroit sur un arbre, Ménagier, m, 2.
Maria Magdalene, quant à lui [Jésus] ot ploré,
Quant de ses larmes ot son digne cors lavé, Et de
ses biaus cheveux en après ressué, le Bastard de
Buillon, p. 86), dans Hist. litt. t. xxv, p. 697.
— ÉTYM. Re..., et essuyer.
RESTANT, ANTE (rè-stan, stan-t'), adj. |] 1° Qui
reste. Le nombre restant. Il est le seul restant de
quatre frères. || Poste restante, voy. POSTE. || Les
cent livres restantes, et, plus ordinairement, res-
tant. j| 2" S. m.-Ce qui reste d'une somme, d'une
quantité. Je. vous payerai le restant avec les inté-
rêts. Le restant de sa fortune. \\ On dit plus ordinai-
rement le reste.
RESTAUR (rè-stor), s. m. Ancien terme de com-
merce maritime. Recours que les assureurs ont les
uns contre les autres, suivant la date de leur assu-
rance, ou contre le maître, si l'avarie est de son fait
(voy. HISTORNE).
— HIST. xin" s. Li secons cas en coi nui restors
ne doit estre fes [fait], BEAUM. xn, i7. || xiv" s. Li dui
maréchal de France priseront et estimeront loial-
ment les chevals mors et les chevals de nos gens, et
nos en fera nosdis sires plain restour selon leur
prisie, no CANGE, reslaurum.
— ÉTYM. Voy. RESTAURER.
. RESTAURANT, ANTE (rè-stô-ran, ran-t'), adj.
|| 1" Qui restaure, qui répare les forces. Aliment
restaurant. Potion restaurante. || S. m. C'est un bon
restaurant que le vin. || Particulièrement. Con-
sommé fort succulent. Le père tout tremblant le
fait reposer; on lui fait prendre des restaurants,
VOLT. Jenni, 7. || Fig. Chacune de vos conquêtes est
mon restaurant, VOLT. Lett. Catherine, 83. !| 2° Eta-
blissement d'un restaurateur. Tenir un restaurant.
Dans la rue des' Poulies s'ouvrit en )766 le premier
, restaurant, qui fut ensuite transféré à l'hôtel d'Ali-
gre; c'était un établissement de bouillons, où il
n'était pas permis de seryir des ragoûts comme
chez les traiteurs, mais où l'on donnait des volailles
au gros sel, des oeufs frais, etc.; Boulanger, le maî-
tre, avait pris pour devise, copiant l'Evangile : Ve-
nite ad me omnes qui stomacho laboratis, et ego vos
reslaurabo, FOURNIEK, Parisdémoli, introd. p. xxxix.
|| Restaurants des pieds humides, nom populaire des
cuisines en plein vent des halles et marchés de Paris.
— HIST. xvie s Le maigre à la fosse courant,
Et dont la vie est hors de restaurant, MAROT, IV,
263. L'on ne m'a fait manger que restaurants et les
meilleures viandes que je mangeai jamais, MARG.
Nout). XLIX. Lequel [Henri IV], pour les paier [ses
soldats] des labeurs intolérables de la guerre, pen-
soit leur avoir donné un restaurant en leur promet-
tant une bataille, D'AUB. Hist. m, 289.
RESTAURATEUR, TRICE (rè-stô-ra-teur, tri-s"),
.?. m. et f. || i° Celui, celle qui restaure, répare.
|| Restaurateur de tableaux, artiste, ouvrier dont la
profession est de réparer de vieux tableaux. j| 2° Ce-
lui, celle qui rétablit, refait, en parlant de villes,
de monuments. Gênes, célèbre du temps des Ro-
mains, regardait Charlemagne comme son restaura-
teur ; cet empereur l'avait rebâtie, quelque temps
après que les Goths l'avaient détruite, VOLT. Moeurs,
43. || Il se dit des compagnies, des établissements
qu'on remet sur pied. Il [Fléchier] fut le restaura-
RES
teur et presque le second fondateur de l'Académie
qui subsiste encore agîmes, D'ALEMB. Éloges, Flé-
chier. Iphitus de l'Élide, législateur de sa patrie,
restaurateur des jeux olympiques, vin* siècle a^ant
J. C, BARTHÉL. Anach. t. vu, table 6. || 3° Fig. Ce-
lui, celle qui rétablit, remet en vigueur. Il fut le
restaurateur de cette observance, PATRU, Plaidoyer
)6, dans RICHELET. Fais donc, et je te voue un tem-
ple magnifique Comme au restaurateur des affaires
d'Afrique, MAIR. Sophon. m, 3. La gloire de res-
taurateur du public fut sa première idée [de M. le
Prince], celle de conservateur de l'autorité royale
fut la deuxième, RETZ, II, 4 79. Nous croyons voir
que vous serez la restauratrice de cette maison de
Grignan, SÉV. d Mme de Grignan, 2t juin (671. Ce
fut la vénérable mère Françoise.... que nous pou-
vons appeler la restauratrice de la règle de Saint-
Benott et la lumière de la vie monastique, BOSS.
Anne de Gonx. Le grand Galilée, le restaurateur et la
victime de la raison en Italie, ce premier maître de
la philosophie que Descartes eut le malheur de ne
citer jamais, VOLT. Irène, Lettre. Ce sont deux es-
prits originaux [Thompson et Young] que je choi-
sis, deux de ces hommes que je vais tout à l'heure
signaler comme les restaurateurs de la poésie an-
glaise, VILLEMAIN, Littér. du xvme siècle, 2e partie,
2e leçon. || 4° S. m. Celui qui donne chez lui des
repas (déjeuners, dîners, soupers) par portions et
pour des prix convenus. Un restaurateur est celui
dont le commerce consiste à offrir au public un
festin toujours prêt, et dont les mets se détaillent
à prix fixe sur la demande du consommateur,
BRiLLATrSAVARiN, Physiol. du goût, Médit. XXVIII.
— SYN. TRAITEUR, RESTAURATEUR. Le traiteur est
proprement celui qui prépare et porte en ville ce
qu'on lui a commandé. Le restaurateur reçoit les con-
sommateurs chez lui, et leur offre ce qu'il a. Dansles
petites villes, il y a plutôt des traiteurs. Dans les
grandes, le restaurateur est en même temps traiteur.
— HIST. xne s. Or est la joie trespassée, Que l'om
aveit de vos [vousj menée ; Kar de ceo fuissez res-
toriere Que l'om perdi en vostre père, BENOÎT, II,
13989. |[XVe s. Ha! seigneurs, ne vous deconfortez
mie pour monseigneur que nous avons perdu; ce
n'estoit qu'un seul homme ; veez ci mon petit en-
fant, qui sera, si Dieu plaist, son restorier, PROISS.
I, i, <68. || xvie s. Au lieu de dire le Bearnois et
le bastard, ils [les prêcheurs de la Ligue après le
triomphe d'Henri IV] le nommoient restaurateur et
noble présent du ciel, D'AUB. Hist. m, 287.
— ÉTYM. Provenç. restauraire, restaurador ; es-
pagn. restaurador; ital. restauratore, ristoratore ;
du lat. reslauratorem, de restaurare, restaurer. En
français restauriere, en provençal restauraire est le
nominatif (du lat. reslaurâtor) ; restaurateur, res-
taurador est le régime {du lat. reslauratorem).
■j- RESTAURATIF, IVE (rè-stô-ra-tif, ti-v'), adj.
Terme de médecine. Qui a la vertu de restaurer.
Des remèdes restauratifs.
— HIST. xvie s. Nostre débilité appete plus tost
choses restauratives que celles qui purgent avec
violence, LANODE, (96. Les eaux alimenteuses et
restauratives, PARÉ, XXVI, 7.
— ÉTYM. Restaurer; provenç. reslauratiu; es-
pagn. restauratiro; ital. ristorativo.
RESTAURATION (rè-stô-ra-sion; envers, de cinq
syllabes), s. f. \\ 1° Rétablissement, en parlant d'une
ville, d'un monument public. La restauration de
Thèbes fut l'ouvrage de Cassandre, et appartient au
commencement de la cxvr Olympiade, RAOUL-RO-
CHETTE, Instit. Mém. inscr. et belUs-lettr. t. vi,
p. 223. || 2° réparation. La restauration d'une sta-
tue. L'administration du Musée central des arts, qui,
par ses lumières, a perfectionné l'art de la restaura-
tion, ne négligera sans doute rien pour conserver
l'art réparateur dans toute son intégrité, GUY-
TON, etc. Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. v,
p. 4 56. || Particulièrement, en architecture, travail
fait d'après les restes d'un édifice antique, pour en
rétablir les parties que le temps a détruites. |] 3° Fig.
Nouvelle existence donnée à certaines choses mora-
les. La restauration des lois, de la discipline, de
l'Etat. M. de Maucroix emploie restauration en un
moyen style, c'est-à-dire dans le Schisme d'Angle-
terre, où il dit travailler à la restauration de la
foi catholique, VAUGEL. Rem. Observ. de Jlf**,
p. i20, dans'pouGENS. || i° Rétablissement d'une
dynastie sur le trône qu'elle avait perdu. Je paye
partout; j'ai payé ma restauration, je payerai
encore la vôtre [de Ferdinand VII, en Espagne], parce
que j'ai beaucoup d'argent et beaucoup de complai-
sance aussi pour les souverains étrangers, p. L. COUR.
Pièce diplomatique. || Il se dit particulièrement de la
RES
restauration desStuarts'au xvne siècle et des Bour-
bons au xixe. En Angleterre la restauration corn
prend les règnes de Charles II et de Jacques II, en
France ceux de Louis XVIII et de Charles X. Sous la
restauration. Pendant la restauration. L'Allemagne
[d e Mme de Staël], ce livre j été au pilon sous l'empire,
et que la restauration venait de nous rendre comme
une des-libertés'qu'elle apportait.avec elle, VILLE-
MAIN, Souvenirs contemp. les Cent-Jours, chap. i.
— HIST. xive s. La restauration des jeux, BER-
CHEURE, f° 40, verso. Et se gise lé malade, tant que
la restauration [après la réduction d'une luxation]
soit bien ferme, LANFRANC, p. 108.
— ÉTYM. Provenç. restauracib ; espagn. restau-
racion; ital. restauraxione, ristorazione;à\i lat.
restaurationem, de restaurare,'restaurer. L'an-
cienne langue avait aussi restorement.
RESTAURÉ, ÉE (rè-stô-ré,rée), part, passé de res-
taurer. || 1° Remis en bon état. Tableau restauré. Res-
tauré dans l'hypothèse de M. Quatremère de Quincy,
le monument [tombeau de Porsenna] devient possi-
ble; mais il reste toujours invraisemblable, LETRONNE,
Tnst. Mém. Acad. inscr. t. ix, p.374. || 2° Qui a repris
sa vigueur. Restauré par une bonne nourriture.
|| Populairement et par plaisanterie, le voilà bien res-
tauré, se dit d'un homme qui n'obtient qu'un faible
dédommagement pour un grand sacrifice, • une
grande perte. || 3° Remis sur le trône. Les Bourbons
restaurés après vingt ans d'exil. || Fig. Te voilà donc
restaurée, Chanson, mes amours, BÉRANG. Jkstaur.
RESTAURER (rè-stô-ré), v. a. || 1° Réparer, ré-
tablir, en parlant des ouvrages d'architecture, de
sculpture, de peinture. Restaurer une église, une
statue, un tableau. Pour restaurer, je le crois hors
d'usage, bien que M. Richelet l'emploie dans son
Dictionnaire, où il dit : restaurer une figure de
bronze ou de marbre ; car ce pourrait être en cette
occasion un terme d'art, VAUGEL. NOUV. Rem. ob-
serv. de M.***, p. 42<, dans POUGENS || 11 se dit
aussi de livres en un sens analogue. Vous [Juifs]
vous étiez idolâtres sous vos rois, vous n'avez
été fidèles à un seul Dieu qu'après qu'Esdras
eut restauré vos livres VOLT. Dict. phil. Juifs.
|| 2° Remettre en bon état, en vigueur. Restaurer
les forces, la santé. Remède qui restaure l'estomac.
Il [Ch. deSévigné] voulait que Pecquet le restaurât ;
il disait les plus folles choses du monde, et moi aussi :
c'était une scène digne de Molière, SÉV. 37. || 3° Fig.
Il se ait des lettres, des lois, de la discipline, du com-
merce et choses analogues auxquelles on rend leur
première vigueur. Restaurer l'État, les arts, les
lettres, le commerce. || 4° Remettre sur le trône une
dynastie qui en est tombée. En Angleterre, Monk
restaura les Stuarts. Je ne vous demanderai point
les frais, comme on m'a fait ; c'est une vilenie de
mes allies; au contraire, en vous restaurant, je vous
donnerai de l'argent, ainsi qu'à vos sujets, tant que
vous en voudrez, p. L. COUR. Pièce diplomatique.
|| 5° Se restaurer, v. réfl. Rétablir ses forces par
une bonne nourriture. Quel spectacle charmant de'
vous voir appliquée à votre santé, à vous réposer,
à vous restaurer ! SËV. à Mme de Grignan,* 22 nov.
1679. M. MaDsart.... ne respire que de se restaurer
des extrêmes évacuations de Vichy, m. 7 oct. 4 687.
— HIST. xn" s. Li religius prince, qui volt bonté
amer, Deit noveles iglises drescier et alever, Celés
qui sont chaûes [tombées] e creistre e restorer, Th.
le mart. 73. Que les leis qui estaient abatues fussent
restorées od [avec] l'aide de nostre seignor, Machab.
II, 2. || xme s. Que tout lor dommage leur seront
restorei souffisamment, TAILLIAR, Recueil, p. 327.
Cil rois Cyrus délivra de la prison les Juis por res-
torer le temple, BRUN, LATINI,- Trésor, p. 52. Se on
demande comment ces eures qui ja sont trespassées
puent [peuvent] estre restorées por faire un jor el
quart an.... Comput, f. 6. Qui piert un si preudome
come il est, chou [ce] est damages sans restaurer
[réparer], H. DE VAI.ENC.IV. || xiys. Sili jeu n'estoient
par grant magnificence restauré, BERCHEURE, f° 40.
|| xvie s. Il convient de discourir du moyen de res-
taurer ces vieilles ruines, LANGUE, 234. Je fis des
mots nouveaux, je restauray les vieux, RONS. 974.
— ÉTYM. Prov. et esp. restaurar ; ital. restaurare,
ristorare; du lat. restaurare, xle re, et le primitif
staurare, fortifier'; comparez le sanscr. sthûra, fort.
RESTE (rè-sf), s. m. || 1" Ce qui demeure d'un
tout, d'une quantité quelconque. Le veste de la
journée. Je finirai ce s«ir le reste de ma tâche. Les
restes d'un festin. Ils mangeront, et il y en aura de
reste, SACI, Bible, Rois, iv, iv, 43. Je serais bien
fâchée, ma chère enfant, d'être capable de faire ce
que je fais pour avoir de l'argent de reste, je crain-
drais l'avarice qui est ma bête, SÉV. 667. Le comble
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